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RADIO-CANADA – Flore Tamko Mbensi, publié le 18 avril 2023
L’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA) a tenu son premier forum sur les services sociaux et de santé mentale offerts en français dans la province.
La santé mentale, notamment à cause de la pandémie de COVID-19, a pris énormément de place, affirme Isabelle Laurin, directrice générale de l’ACFA.
On se rend compte qu’il y a différentes populations vulnérables au sein de notre communauté, dit-elle. On peut penser aux enfants, aux jeunes, aux femmes, aux nouveaux arrivants, aux aînés, aux communautés LGBTQ2+. C’était important de faire une consultation très large pour recueillir les besoins de ces différentes populations.
Les intervenants communautaires francophones et l’ACFA se sont réunis pour commenter un premier travail sur le sujet de la firme KPMG.
Le cabinet d’audit a été recruté en septembre dernier par l’ACFA pour dresser un état des lieux des services sociaux et de santé mentale disponibles en français en Alberta. Il doit aussi identifier les besoins prioritaires pour la population de la province qui parle français.
Les échanges dans le cadre du forum permettent de se rassurer que le consultant a pris en compte toutes les personnes concernées et leurs attentes, souligne Isabelle Laurin.
Est-ce qu’on répond vraiment à tous les besoins? Est-ce qu’il y a des sous-populations qu’on a oubliées ou qui sont manquantes dans notre analyse et qu’on devrait peut-être faire ressortir. Les intervenants qui sont ici aujourd’hui vont porter une attention à ces questions
, déclare-t-elle.
Après le forum, le consultant va finaliser la rédaction de l’état des lieux. L’ACFA espère rendre publique un rapport fiable d’ici quelques semaines.
L’organisme avait identifié le dossier des services sociaux et de la santé mentale comme l’une des priorités de son mandat 2021-2023
La prochaine étape, selon l’ACFA, sera de rendre publique l’information sur les services existants. Il faudra aussi mettre en place un groupe de travail pour réfléchir sur les moyens pour la communauté de travailler ensemble afin d’obtenir plus de services sociaux et de santé mentale en français.
La question de la langue de communication est extrêmement importante pour des personnes en situation de vulnérabilité, fait savoir Isabelle Laurin.
Si on se fait retirer, par exemple, la garde de nos enfants, si on doit adresser la situation de nos parents qui sont vieillissants, souvent on va vouloir le faire dans notre langue maternelle ou notre première langue officielle parlée, explique Isabelle Laurin. Alors la question de services sociaux, de santé mentale en français est extrêmement importante.
L’ACFA projette aussi de mettre en œuvre un plan d’action durable, de promotion des ressources en matière de services sociaux et de santé mentale en français, en Alberta.