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Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 13 février 2024

Le porte-parole du Parti conservateur du Canada en matières de langues officielles et député fédéral québécois Joël Godin sera recevra un prix en Colombie-Britannque pour sa contribution à la modernisation de la loi sur les langues officielles.

L’adoption de la nouvelle loi sur les langues officielles était sans doute la plus grande réalisation de la francophonie canadienne en 2023.

Attendue depuis plusieurs années par les francophones en milieu minoritaire afin de freiner le déclin du Français, cette nouvelle loi a été l’œuvre collective de plusieurs acteurs de la politique fédérale.

Parmi eux, Joël Godin s’était particulièrement distingué dans ce chantier à travers sa casquette de porte-parole de l’opposition officielle en matière de langues officielles à Ottawa.

C’est la raison pour laquelle la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique (FFCB) décernera le prix Kermode à celui qui est député de la circonscription de Portneuf-Jacques Cartier au Québec.

« La Fédération des francophones de la Colombie-Britannique organise le 21 février 2024 une cérémonie pour la remise du prix Kermode rendant hommage à l’œuvre de M. Joël Godin en faveur du développement de la francophonie dans le cadre de la modernisation de la loi sur les langues officielles. », a annoncé l’organisme provincial francophone.

Notons, enfin, que le prix Kermode de la FFCB est un prix de reconnaissance pour les alliés politiques de la Francophonie en C.-B.

En recevant ce prix, Joël Godin devient un modèle de rapprochement entre les Québecois et les francophones en milieu minoritaire au service de la francophonie.

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RADIO-CANADA – Réal Fradette, publié le 13 février 2024

Depuis le 1er août 2023, Meta bloque l’accès au contenu d’information sur Facebook et Instagram.

Ça fait maintenant six mois que Meta a bloqué l’accès aux nouvelles canadiennes sur ses plateformes numériques dont Facebook.
PHOTO : REUTERS / DADO RUVIC

Six mois après la décision de Meta de bloquer la diffusion des nouvelles sur ses plateformes numériques comme Facebook et Instagram, les impacts se font sentir dans les médias acadiens et dans la communauté. Certains trouvent la transition difficile, alors que d’autres estiment avoir évité le pire.

Une incidence majeure au Moniteur acadien

Jason Ouellette, directeur général de l’hebdomadaire Le Moniteur acadien et de Radio Beauséjour, dans le sud-est du Nouveau-Brunswick, indique que le blocage de Meta a eu une incidence majeure sur la fréquentation des lecteurs sur ses plateformes numériques.

Le Moniteur acadien a vu la fréquentation de son site web dégringoler depuis six mois.
PHOTO : RADIO-CANADA

Avant, avec Meta, on était à 25 000 visites par mois sur le site du Moniteur acadien. Depuis le blocage, nous sommes descendus à 2500. Ce que Meta a fait va à l’encontre de notre mission communautaire. Ça nous met des bâtons dans les roues, commente-t-il, en soulignant que la plateforme Facebook est très populaire en Acadie chez les 35 ans et plus.

Ce que fait Meta brime la démocratie et le droit à la liberté d’expression, selon le directeur général du Moniteur acadien.

Jason Ouellette, directeur général de l’hebdomadaire Le Moniteur acadien et de Radio Beauséjour.
PHOTO : GRACIEUSETÉ : JASON OUELLETTE

Mais ce qui l’inquiète le plus, c’est la réaction passive du public.

Le peuple semble inactif et indifférent devant ce qui se passe. Il ne réalise pas l’impact à long terme de cette décision de Meta sur les communautés acadiennes.

Une citation de Jason Ouellette, directeur général de l’hebdomadaire Le Moniteur acadien et Radio Beauséjour

Des effets ressentis à L’Acadie Nouvelle

L’Acadie Nouvelle aussi a senti l’impact de la décision de Meta. L’éditeur du quotidien francophone, Francis Sonier, explique que son journal a dû faire preuve de proactivité.

On a eu une baisse en août, quand le blocage a commencé, avant de voir une reprise grâce à des promotions sur différentes plateformes afin d’y rejoindre les gens autrement. Nous avons atténué l’impact et on s’en est bien tiré. Mais j’ai pu parler à quelques collègues des autres médias où c’est plus désastreux, poursuit-il.

L’Acadie Nouvelle a réussi à minimiser l’impact du blocage des nouvelles par Meta.
PHOTO : RADIO-CANADA / PATRICK LACELLE

Il avoue qu’il ne tiendrait probablement pas le même discours si Google avait mis sa menace à exécution de bloquer les nouvelles, en décembre, parce que plus de gens consultent Google.

Pire en situation minoritaire, selon Radio-Canada

Du côté de Radio-Canada, le porte-parole Leon Mar déplore que les internautes au Canada ne voient plus sur leur fil d’actualité que des sources d’information non vérifiées. Il affirme que ce problème est particulièrement important pour les communautés francophones en situation minoritaire et pour les personnes vivant en milieu rural, qui dépendent davantage de Facebook pour s’informer.

Depuis août, Meta a bloqué la diffusion de nouvelles sur ses plateformes numériques telles Facebook et Instagram.
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE

La décision de Meta de bloquer l’accès des Canadiens et des Canadiennes à des sources locales d’information vérifiée et digne de confiance est irresponsable et constitue un abus de sa position dominante dans le marché. C’est d’autant plus vrai à un moment où la population en a besoin pour rester à l’abri des événements météorologiques sans précédent au pays, a-t-il indiqué.

Des craintes dans la communauté

Pauline Robichaud, de Caraquet, consommait beaucoup les nouvelles sur Facebook avant le blocage de Meta. Aujourd’hui, elle s’en remet aux médias traditionnels, comme la télévision, pour trouver les informations qui l’intéresse.

Elle croit que ce que Meta a ouvert grand la porte au discours complotiste où les explications simplistes envahissent l’espace public.

On écoute beaucoup de nouvelles à la télé, mais sur le web? Nos enfants qui travaillent et qui n’ont que peu de temps pour s’informer doivent faire plus de recherche pour avoir la bonne information. Nous, les plus vieux, on reste avec la télé, mais les jeunes? Ils doutent de tout et ça divise l’opinion publique, comme aux États-Unis, pense-t-elle.

La consommation de l’information sur les médias sociaux a changé depuis la décision de Meta de bloquer les nouvelles sur Facebook et Instagram.
PHOTO : RADIO-CANADA / RÉAL FRADETTE

Marie-Paule Gilardeau, de Saint-Simon dans la Péninsule acadienne, consultait souvent des nouvelles sur Facebook. Elle les partageait si elle pensait que ça pouvait intéresser d’autres personnes.

Maintenant, je ne le peux plus et c’est dommage. L’information se doit d’être communiquée au plus de gens possible, car l’ignorance est une plaie sociale, croit-elle.

Mathieu Durepos, de Dundee dans le Restigouche, a aussi changé la manière dont il consomme des nouvelles.

C’est plus difficile, concède cet amateur de sports. Avant, je consommais beaucoup de mes nouvelles sur Facebook. Maintenant, je regarde les sites de Radio-Canada, de l’Acadie Nouvelle, de RDS et TSN pour avoir les grandes lignes.

Dix fois moins de circulation

Selon la professeure au programme d’information-communication de l’Université de Moncton, Marie-Linda Lord, il se fait jusqu’à 10 fois moins de circulation de produit d’information sur les réseaux sociaux qu’avant le blocage de Meta.

Marie-Linda Lord, professeure titulaire en information-communication à l’Université de Moncton, le blocage de la diffusion des nouvelles par Meta a eu un impact important sur les médias traditionnels.
PHOTO : RADIO-CANADA

Une étude du Centre des médias de l’Université Laval à Québec mentionne que des gens sont retournés à la source depuis le blocage de Meta. Mais ça demeure un petit pourcentage et ça concerne surtout les médias gratuits, dont Radio-Canada, TVA ou encore La Presse. Quand les gens ont accès à du contenu gratuit, ils sont moins disposés à payer pour de l’information, analyse-t-elle.

La décision de Meta force les médias traditionnels à revoir leur modèle d’information, poursuit-elle.

Le modèle des 50 dernières années ne peut plus fonctionner, estime Marie-Linda Lord. Des gens l’ont compris et ça force à faire les choses autrement. L’Acadie Nouvelle a été très dynamique et ne s’est pas assise sur ses lauriers.

L’intelligence artificielle à surveiller

Marie-Linda Lord mentionne que Facebook a considérablement réduit la confiance des utilisateurs envers le contenu des médias sociaux et traditionnels, à l’aube où un nouvel ennemi se pointe à l’horizon : l’intelligence artificielle.

Un nouvel ennemi en plein essor dans une année importante, alors que la moitié des électeurs dans le monde seront appelés aux urnes, soutient la professeure de l’Université de Moncton.

L’arrivée de l’intelligence artificielle inquiète. Tout a tellement l’air authentique. C’est là où les médias traditionnels ont un rôle important à jouer pour combattre la désinformation et les astuces qui vont circuler sur les réseaux sociaux. Le journalisme devra rétablir la confiance avec le public avec des informations fiables, un travail rigoureux et factuel, informe-t-elle.

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RADIO-CANADA – Patrick Butler, publié le 13 février 2024

Une émission de la radio communautaire Voice of Bonne Bay (VOBB) fait rayonner le français dans le parc national du Gros-Morne. Chaque jeudi, de 20 h à 21 h, l’émission En français S.V.P. fait découvrir aux auditeurs la musique francophone du Canada.

L’animateur, Jacob Lapointe, dans le studio de la radio Voice of Bonne Bay (VOBB), à Norris Point, dans l’ouest de Terre-Neuve.
PHOTO : RADIO-CANADA / PATRICK BUTLER

Le but de l’émission, c’est vraiment de partager la culture francophone ici sur les ondes de VOBB, explique l’animateur Jacob Lapointe quelques minutes avant d’aller en ondes. Je fais ça à l’aide de musique que je prends principalement du Québec parce que je suis québécois, mais aussi de la musique d’autres provinces.

En cette soirée de février, dans le studio de VOBB, dont la seule fenêtre donne sur les Tablelands – de hauts plateaux formés il y a un demi-milliard d’années – Jacob Lapointe joue de la musique d’Axel Belgarde, membre du groupe terre-neuvien Port-aux-Poutines. Il explique ensuite l’expression québécoise achaler. Pendant le segment, le rythme franco-canadien, il fait entendre Véronique Trudel, chanteuse québécoise établie à Nelson, en Colombie-Britannique.

La communauté de Norris Point dans le parc national du Gros-Morne, dans l’ouest de Terre-Neuve, le 2 février dernier. La radio Voice of Bonne Bay diffuse des émissions communautaires dans la région.
PHOTO : RADIO-CANADA / PATRICK BUTLER

Ça me permet à moi aussi de découvrir un peu plus d’artistes francophones canadiens, ajoute l’animateur, qui se qualifie de Québécois qui est tombé amoureux de Gros-Morne et de Terre-Neuve.

Un beau défi à relever

Recruté par la gérante de la station, Anita Best, le moniteur de langue travaillant à l’école anglophone Gros Morne Academy n’avait jamais fait la radio avant sa première émission, il y a environ trois ans. Il est parmi les quelques animateurs bénévoles qui font fonctionner VOBB, fondée en 2008. La station diffuse surtout de la musique, mais aussi des nouvelles locales et régionales et des entrevues.

Je me suis dit, ben, je suis venu pour essayer de nouvelles choses. Je me suis dit « pourquoi ne pas relever ce premier défi » raconte Jacob Lapointe.

Jacob Lapointe anime à la radio Voice of Bonne Bay, à Norris Point, depuis environ trois ans.
PHOTO : RADIO-CANADA / PATRICK BUTLER

Principalement ceux qui vont m’écouter, c’est des francophones parce qu’à ma grande surprise, il y a quand même un grand nombre de francophones ici, poursuit-il. Disons que par rapport au fait qu’il y a un parc national, ils cherchent beaucoup de monde qui est bilingue, donc ils parlent français et anglais.

Gary Noel, bénévole à VOBB, souligne que dans le parc national du Gros-Morne il n’y a pas beaucoup de stations de radio. Selon lui, avant la création de VOBB, il manquait de sources d’informations locales.

Gary Noel est bénévole et animateur à la radio Voice of Bonne Bay, à Norris Point.
PHOTO : RADIO-CANADA / PATRICK BUTLER

Pour nous, c’était important de se concentrer sur ce qui arrive dans nos communautés et nos enjeux pour que les gens soient informés, affirme Gary Noel, qui apprend le français grâce à des leçons privées données par Jacob Lapointe.

Ce dernier animera jeudi soir le 40e épisode d’En français S.V.P. La radio VOBB est diffusée dans le parc national du Gros-Morne au 95.9 FM et au 98.1 FM, ainsi que sur Internet.

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RADIO-CANADA – Emmanuelle Poisson, publié le 12 février 2024

Un document offrant « un portrait des services en français offerts aux résidents par la Ville de Cornwall » sera présenté aux élus, mardi, à l’occasion de la séance du conseil municipal.

Le rapport propose quelques étapes à suivre, dont la révision de la politique sur le bilinguisme de la Ville de Cornwall. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / CHARLES LALANDE

En septembre dernier, le maire, Justin Towndale a demandé à l’administration de la Ville de fournir un rapport sur le niveau de services (détails par secteur de service) et les politiques applicables à la communauté francophone qui accède aux services de la Ville de Cornwall.

Dans ce rapport, préparé par le bureau de la greffière, on apprend que 46,14 % des employés qui occupent les 925 postes à la Ville de Cornwall sont en mesure d’offrir des services en français.

À l’heure actuelle, 19 postes sont désignés bilingues à la Municipalité. Un examen de ces postes a été effectué, et il semble qu’un seul poste ne soit pas pourvu par un employé bilingue, ajoute le rapport.

Le bureau de la greffière souligne toutefois que, selon son analyse, bien que nous croyions que de nombreux éléments de communication reçus en français sont traités en français, il est difficile de s’assurer que cela se fait dans tous les secteurs de la Ville et par chaque employé responsable de la communication.

Des suggestions de prochaines étapes soumises au conseil

Le rapport propose au conseil quelques étapes à suivre. Parmi celles-ci, il y a la révision de la politique sur le bilinguisme de la Ville de Cornwall. Le rapport suggère par ailleurs d’y inclure une offre active de services dans la langue de Molière.

Ces étapes sont des suggestions, et il revient au conseil de décider s’il les accepte, les rejette ou les modifie.

Bien que la Ville de Cornwall s’efforce actuellement de s’assurer que les résidents reçoivent des services en français, si on lui en fait la demande, elle adoptera un modèle de service où le français est activement offert, changeant la responsabilité des résidents au personnel de la Ville, est-il indiqué dans le rapport.

L’administration propose également que la politique sur le bilinguisme inclue les pratiques exemplaires en matière de gouvernance, y compris la présentation des ordres du jour, des procès-verbaux et des rapports du conseil dans les deux langues officielles.

Parmi les autres étapes suggérées, on retrouve celle d’offrir des cours de français aux employés de la Ville, de communiquer les exigences de la politique bilingue à tous les employés […] et de pourvoir les postes vacants avec du personnel bilingue.

Le rapport propose aussi de mobiliser les intervenants de la communauté francophone, notamment pour recueillir leurs commentaires et connaître leurs attentes à l’égard des services municipaux à Cornwall.

Avec les étapes décrites dans « Prochaines étapes », nous croyons que l’organisme améliorera son offre de services à sa communauté francophone et francophile, conclut le rapport.

Une première étape essentielle

Cette démarche de la Ville de Cornwall est accueillie positivement par l’Association canadienne-française de l’Ontario, Stormont, Dundas et Glengarry (ACFO SDG).

On voit ça comme un état des lieux. On pense que c’est une première étape essentielle pour permettre d’enclencher un certain nombre de démarches et d’étapes, affirme la directrice des opérations, Sonia Behilil.

L’organisme espère que ce portrait du fait français au sein de l’appareil municipal à Cornwall va permettre d’enclencher un certain nombre d’initiatives et de procédures, que ce soit de la part de la Ville ou que ça initie tout le reste de la région. Nous, on va le soutenir à 100 %.

Je pense que ce genre de démarches-là va permettre à beaucoup, beaucoup de personnes de Cornwall de se sentir représentées et de se sentir prises en compte. Et je pense que ça, c’est une grande étape.

Une citation de Sonia Behilil, directrice des opérations, ACFO SDG

Pour sa part, le président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), Fabien Hébert, dit se réjouir des suggestions présentées dans le rapport concernant la politique sur le bilinguisme à Cornwall. Je pense que c’est vraiment quelque chose sur lequel les autres municipalités en province devraient s’appuyer.

Les gens sont en train maintenant de réaliser qu’il y a un avantage marqué à s’afficher, au niveau du bilinguisme, et que ça contribue justement à l’économie locale et provinciale.

C’est fantastique. Une citation de Fabien Hébert, président de l’AFO

On a besoin des leaders comme Cornwall, puis comme plein d’autres communautés déjà en Ontario qui ont des politiques très intéressantes au niveau de l’aménagement linguistique tout récemment, dit-il, en faisant notamment référence à Sault-Sainte-Marie ou à Sudbury.

Une communauté francophone rayonnante

L’administrateur en chef de la Ville de Cornwall, Mathieu Fleury, indique qu’après la présentation du rapport devant le conseil municipal, le bureau de la greffière a l’intention de consulter des organismes et membres francophones de la communauté pour prendre le pouls […] et voir ce qui est vraiment un besoin dans ces milieux-là.

L’administrateur en chef de la Ville de Cornwall, Mathieu Fleury. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / PATRICK LOUISEIZE

Mathieu Fleury se dit satisfait du travail accompli et des constats soulevés dans le rapport. Je trouvais que c’était une direction importante. C’est un portrait important à voir.

Ce dernier dit avoir hâte à mardi, et soutient qu’il est attentif et à l’écoute des suggestions avancées dans le rapport pour que les résidents de Cornwall puissent vivre leur francophonie pleinement.

Cornwall, parce qu’on est entouré par des comtés qui sont anglophones […] il faut être encore plus sensibles à peut-être un risque d’assimilation, signale l’administrateur en chef de la Municipalité.

La communauté francophone est rayonnante dans la communauté, mais comment peut-on faire pour appuyer ça? se questionne-t-il.

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RADIO-CANADA – Thibeault Jourdan, publié le 12 février 2024

La province exige que 10 % des médecins recrutés dans le cadre d’une campagne qui doit faire venir 150 professionnels au Manitoba soient francophones, selon un contrat entre la province et Canadian Health Labs, obtenu par Radio-Canada grâce à une demande d’accès à l’information.

Sur les 150 médecins recrutés éventuellement par le Manitoba, 15 devraient parler français. (Photo d’archives)
PHOTO : ISTOCK

En juillet dernier, le gouvernement progressiste-conservateur, alors au pouvoir, avait annoncé la signature de ce contrat afin d’attirer 150 médecins dans la province. Selon l’entente, 50 d’entre eux devront s’installer dans le nord de la province, 50 à Winnipeg, et 50 dans des régions rurales.

Dans l’accord initial signé le 24 juillet avec Canadian Health Labs, une agence de recrutement de Toronto qui travaille dans le domaine de la santé, aucune mention n’est faite du recrutement de médecins francophones. Une porte-parole de Soins communs affirmait pourtant, le jour de la signature, que c’était le cas.

Cependant, un avenant ajouté au contrat près d’un mois plus tard, le 15 août, stipulait : Dix pour cent des 150 médecins de famille requis doivent être bilingues en anglais et français.

10 % de médecins, une cible juste

C’est Soins communs qui a été responsable de publier l’appel d’offres, le 14 avril 2023. C’est aussi cette entité, qui chapeaute l’ensemble des services de santé au Manitoba, qui a déterminé que 15 des médecins recrutés devaient être bilingues.

L’objectif de 10 % a été fixé en fonction de la proportion de la population du Manitoba qui se considère comme francophone, explique un porte-parole de Soins communs. Selon les données de Statistique Canada tirées du recensement de 2021 (Nouvelle fenêtre), 8,4 % des Manitobains ont une connaissance du français.

C’était l’objectif dès le départ, et le contrat a été modifié pour y remédier, ajoute le porte-parole de Soins communs pour expliquer le retard entre la signature initiale et l’ajout de l’avenant. Il ne précise cependant pas pourquoi ce chiffre n’a pas été inscrit dès le départ dans l’entente.

Cette cible m’apparaît juste, dit le directeur général de Santé en français, Jérémie Roberge, qui précise cependant que l’organisation n’a pas d’objectif spécifique en ce qui concerne le recrutement de médecins francophones.

Il ajoute que Santé en français a mis à jour ses données sur la population en prenant en compte le recensement et la définition qui se trouve dans la Loi sur l’appui à l’épanouissement de la francophonie manitobaine.

On est justement autour d’un petit peu plus de 9 %, près de 10 % de la population totale du Manitoba qui est en mesure de parler français, assure-t-il.

Des questions à propos du recrutement

Le contrat conclu entre le Manitoba et Canadian Health Labs est d’une durée de deux ans, avec une option de prolongation d’une année. Son montant a été censuré dans les documents obtenus à travers la demande d’accès à l’information.

L’entreprise recrute dans plusieurs pays anglophones, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Irlande, affirmait, en juillet dernier, la ministre de la Santé de l’époque, Audrey Gordon. Ces pays étaient aussi mentionnés sur le site Internet de l’entreprise, mais la page a, depuis, disparu.

On ne sait cependant pas comment Canadian Health Labs compte s’y prendre pour trouver des médecins qui parlent français dans ces pays, ni si elle fait affaire dans des pays francophones. Contactée à de multiples reprises pendant plusieurs mois par Radio-Canada, l’entreprise n’a jamais répondu.

Une offre d’emploi disponible sur son site Internet en rapport avec les emplois au Manitoba stipule néanmoins qu’être bilingue en français est un atout.

Santé en français responsable de l’évaluation linguistique

Pour sa part, Soins communs s’en remet à l’entreprise qui a remporté l’appel d’offres. Canadian Health Labs a affecté des recruteurs spécialisés dans un certain nombre de pays et prévoit des événements de recrutement virtuels pour offrir des informations sur les opportunités pour les médecins au Manitoba, dit-il.

Santé en français, de son côté, n’a pas collaboré directement aux négociations contractuelles. Ce n’est pas nécessairement à nous d’intervenir à ce niveau-là lorsqu’il y a des ententes entre Soins communs et une tierce partie, explique Jérémie Roberge.

Son organisation est néanmoins responsable de l’évaluation des compétences linguistiques en français du personnel de santé. Ces examens se font à la fin du processus d’embauche.

C’est un service qui fonctionne par demande. Donc, ce sont les établissements désignés bilingues qui les effectuent. Elles nous sont acheminées, traitées, puis, par la suite, on fournit l’évaluation des compétences linguistiques, explique Jérémie Roberge.

Aucun médecin encore en poste

Reste que sept mois après la signature du contrat entre la province et Canadian Health Labs, aucun médecin recruté à travers cette initiative n’est encore en poste au Manitoba.

Les efforts de recrutement sont en cours. Comme le contrat avec Canadian Health Labs n’en est qu’à ses débuts, aucun candidat lié à cette initiative n’est arrivé au Manitoba à ce jour, indique un porte-parole de Soins communs.

Lundi, Uzoma Asagwara, ministre de la Santé du Manitoba, a déclaré pour sa part que, pour son gouvernement, la rétention, le recrutement et la formation de médecins bilingues sont une priorité et font partie de [son] plan.

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ONFR+ – Inès Rebei, publié le 8 février 2024

SUDBURY – La très populaire émission de téléréalité américaine Le Bachelor est de retour pour une 28e saison et cette année, une des candidates est une Franco-Sudburoise. Natalie Crépeau a fait le voyage jusqu’à Los Angeles pour participer à l’aventure et son passage, bien que court, a déjà su inspirer une certaine fierté dans la communauté.

Natalie Crépeau a rencontré le Bachelor la première soirée du tournage de l’émission il y a quelques mois à Los Angeles. Crédit image : Disney/John Fleenor

« C’est une opportunité qu’on ne peut vivre qu’une fois dans sa vie », confie la jeune femme de 26 ans originaire de Hanmer. Celle-ci ajoute que l’expérience entourant l’émission est agréable : « Le manoir est magnifique, la nourriture est merveilleuse et on prend vraiment bien soin de nous. »

« Au début c’était juste pour le fun  : des amies m’ont inscrite à l’émission et après Sudbury est vraiment une petite ville et j’espérais que l’émission pourrait me permettre de me lancer dans le milieu des rencontres », explique-t-elle.

Natalie Crépeau dit aussi que le fait que le candidat sélectionné pour être le Bachelor cette année soit Joey Graziadei, finaliste malheureux de la précédente saison de Bachelorette, l’a aussi poussée à participer à l’émission.

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ONFR+ – Lila-Mouch Essers, publié le 3 février 2024 et mis à jour le 5 février 2024

CORNWALL – Céline Baillargeon-Tardif œuvre dans le milieu communautaire depuis plus de 30 ans en tant que gestionnaire de projets aux niveaux local, régional et provincial. Aujourd’hui, directrice générale de l’ACFO-SDG, elle est la personne derrière la création du Concours – LOL Mort de rire. Dans son travail auprès de la communauté francophone de Cornwall, Mme Baillargeon-Tardif n’a eu qu’un seul leitmotiv, celui de « répondre aux besoins des gens. »

Céline Baillargeon-Tardif a siégé sur plusieurs conseils d’administration et occupé la direction générale de plusieurs organismes communautaires dont, depuis 2014, l’ACFO Stormont-Dundas-Glengarry. Gracieuseté

« Vous fêtez 10 ans à la tête de l’Association des communautés francophones de l’Ontario pour la région de Sturmont-Dundas et Glengarry (ACFO-SDG) en 2024, mais où a véritablement commencé votre carrière dans le communautaire?

Au début, j’ai suivi une formation en éducation spécialisée et j’ai eu l’opportunité de travailler avec des personnes en situation de handicap pour un conseil scolaire. J’ai également passé du temps dans une garderie, mais je n’y ai pas trouvé les défis stimulants que je recherchais. C’est pourquoi j’ai pris la décision de retourner aux études et de m’inscrire à l’Université de Sherbrooke, au Québec, où j’ai étudié la psychoéducation. Cela a ouvert une nouvelle voie pour moi : la pédopsychiatrie. Pendant huit ans, j’ai travaillé au Centre hospitalier de l’Université de Sherbrooke, principalement auprès d’enfants autistes. En 1989, j’ai suivi mon conjoint à Cornwall.

Je me souviens d’avoir eu l’impression que je devais recommencer à zéro sur le plan professionnel, mais c’est aussi à ce moment-là que j’ai découvert ma passion pour le travail communautaire.

Céline Baillargeon-Tardif est la récipiendaire du prix Boréal leadership 2023 pour sa contribution à l’épanouissement de la francophonie dans la région de Cornwall-Alexandria. Gracieuseté

Même si mon environnement professionnel évoluait, deux valeurs ont toujours été au cœur de ma vie. D’abord, répondre aux besoins des autres, c’est ce qui me fait me lever le matin. J’ai cherché à rester proche de cette clientèle particulière, qui nécessitait une attention spéciale, quelque chose que je n’avais pas trouvé dans les garderies classiques.

Par la suite, j’ai développé de l’intérêt pour l’animation culturelle. Cela m’a conduit à devenir directrice générale du Centre culturel Les trois petits points. En septembre 1991, j’ai eu l’opportunité de diriger le Centre J’aime apprendre devenue CAF+ en 2006, un centre de formation pour adultes en alphabétisation, où j’ai eu le privilège de travailler pendant 20 ans.

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RADIO-CANADA – Mélinda Trochu, publié le 8 février 2024

Le Festival du film de Victoria se poursuit jusqu’à dimanche, et pour sa 30e édition, il présente sept films en français, dont certains choisis par Québec Cinéma. Pour la directrice du festival Kathy Kay, le but est d’offrir une variété de points de vue lors de cette édition qu’elle qualifie de « fantastique ».

Kathy Kay est la directrice du Festival du film de Victoria.
PHOTO : RADIO-CANADA / MÉLINDA TROCHU

Kathy Kay, dont c’est la 27e année à la tête du festival, explique que l’ambiance ressemble à celle d’avant le début de la COVID-19, alors que, l’an passé, les gens étaient encore un peu inquiets.

Je pense que nous ne recevons quasiment aucune lettre de mécontentement et les gens semblent très enjoués et heureux. Les cinéastes adorent le public et sont heureux de présenter leurs films et d’être ici en personne.

La 30e édition du Festival du film de Victoria présente sept films en français.
PHOTO : RADIO-CANADA / MÉLINDA TROCHU

Environ 170 bénévoles, 85 films et 24 courts-métrages, 14 pays représentés, et déjà plus d’une vingtaine de films affichent complet. L’heure est aux réjouissances pour l’équipe du festival. La plupart des gens savent maintenant qu’ils doivent acheter leurs billets tôt, car [les films] vont afficher complet, explique Kathy Kay.

Durant certaines projections, les réalisateurs viennent discuter avec le public, une démarche importante, selon Kathy Kay, qui permet d’ajouter du contexte aux créations.

Cela contribue à en faire un événement avec des expériences plutôt que de simplement rester à la maison, regarder un film sur Netflix ou aller au cinéma de manière ordinaire.

Une citation de Kathy Kay, directrice, Festival du film de Victoria

Du cinéma récent en français

Pour des francophones, c’est aussi l’occasion d’aller voir un film au cinéma en français. Mardi, à la sortie d’une projection du film Last Dance, de Delphine Lehericey, en français, deux cinéphiles sont sorties émues, le deuil étant au centre de l’histoire.

Chantal Brodeur (à gauche) et Bat-Ami Hensen (à gauche) sont deux francophones venues voir le film Last Dance, mardi, au Vic theatre.
PHOTO : RADIO-CANADA

Bat-Ami Hensen était venue voir ce film, car elle a perdu son conjoint il y a quelques années et qu’elle adore la danse, l’autre fil conducteur du long métrage. Pour cette francophone, la surprise a été de découvrir que le film était en français. Je n’étais pas au courant que le film était en français […] Pour autant que je sache, ce n’était pas écrit sur la brochure.

Quand il y a un peu de français dans l’air en dehors du Québec, c’est toujours un cadeau.

Une citation de Bat-Ami Hensen

Bat-Ami Hensen dit aimer découvrir des films d’ailleurs grâce au festival, mais aurait souhaité plus de diversité dans la programmation. De son côté, Chantal Brodeur a d’abord été attirée par la thématique du film, et le fait qu’il est en français a beaucoup aidé.

Je viens au festival [chaque année], et tous les ans, je m’assure de visionner au moins un film en français, parce que c’est difficile, ici, à Victoria, d’avoir des films en français et surtout des films qui sont très récents.

Une citation de Chantal Brodeur

Chantal Brodeur explique que l’Université de Victoria diffuse néanmoins des films en français à l’occasion. Elle rend d’ailleurs hommage au cinéma, un [média] qui est tellement fort, qui est tellement puissant, qui […] permet de présenter des émotions [difficiles à] exprimer.

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RADIO-CANADA – Jimmy Chabot, publié le 9 février 2024

Francine Denis, bibliothécaire jeunesse à Timmins, partage son amour pour la lecture et fait découvrir le répertoire musical de Suzanne Pinel à une deuxième génération de Franco-ontarien. Depuis 1999, Mme Francine, comme on l’appelle, rassemble quotidiennement les tout-petits de moins de 4 ans à l’heure du conte en français.

Francine Denis anime l’heure du conte à la bibliothèque de Timmins.
PHOTO : RADIO-CANADA / JIMMY CHABOT

L’enthousiasme de Mme Francine est contagieux, alors qu’elle alterne entre ritournelle et lecture sur le thème des couleurs, un mardi matin.

Ce qui est très important c’est l’amour de la lecture. Francine est un modèle, puis les parents apprennent un peu comment s’y prendre quand on présente un livre, raconte Carole-Anne Demers, la directrice de la bibliothèque de Timmins.

L’équipe de la bibliothèque souhaite avec cette activité permettre aux enfants d’apprendre des principes de base avant d’aller à l’école comme s’asseoir dans un cercle, d’apprendre de nouveaux mots et d’écouter attentivement.

La petite Léah, 4 ans, s’est dépêchée mardi dernier pour compléter son inscription à la maternelle afin de ne pas manquer son moment favori de la semaine.

Léah Bradette imite la chorégraphie de Madame Francine.
PHOTO : RADIO-CANADA / JIMMY CHABOT

Léah aime tellement ça qu’elle pourrait venir tous les jours. Quand elle arrive à la maison. Elle me dit toujours : « Madame Sue. Est-ce qu’on va à la bibliothèque aujourd’hui? », nous raconte sa tutrice, Suzanne Duval.

Quand Francine fait la chorégraphie de Tous les matins quand Pouf se lève, un grand succès de Suzanne Pinel, la petite Léah l’imite et chante elle aussi.

Léah dans notre groupe, elle fait complètement ce que moi je fais. Elle m’imite. Même des fois mes cheveux sont longs, puis je les pousse, elle fait : « oh! Il faut pousser les cheveux », mentionne avec beaucoup de fierté Mme Francine.

Elle parle de moi à la maison à ses parents. Elle veut toujours voir Mme Francine et Mme Mélanie, [la personne] qui m’aide pendant mon heure du conte, ajoute-t-elle.

Le public à l’heure du conte comprend entre autres des mères de famille, d’autres en congé de maternité, des grands-parents avec leurs tout-petits ou encore des pères en congé les mardis.
PHOTO : RADIO-CANADA / JIMMY CHABOT

Entre 2019 et septembre 2023, Mme Francine a mis de côté son rôle à l’heure de conte, pour se concentrer sur les tâches administratives à la bibliothèque, mais elle s’ennuyait de son premier amour dans le métier.

Je suis revenue dans la position parce que je vois les enfants grandir puis maintenant je vois leurs enfants grandir dans le même programme que je faisais en 2000.

Une citation de Francine Denis, bibliothécaire jeunesse à Timmins

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 8 février 2024

Produit par l’organisme francophone pancanadien ACFAS, Le savoir et le dire promet de faire voyager les auditeurs dans l’univers peu connu de la recherche en Français en milieu minoritaire au Canada.

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Même si le Français est largement minoritaire en dehors du Québec, de nombreux chercheurs choisissent la langue de Molière pour diffuser leurs travaux. Mieux encore, ces chercheurs s’inspirent de leurs milieux francophones – bien que minoritaires – pour attaquer des problématiques et des phénomènes propres à leurs communautés.

Pourtant, leur vécu et leurs expériences sont peu connues du public. C’est dans ce contexte que l’ACFAS a lancé récemment Le savoir et le dire, un nouveau balado francophone sur la thématique de la recherche.

Un voyage dans le pays

Le balado promet de faire « embarquer les auditeurs dans une traversée pancanadienne sillonnant les chemins captivants de la recherche en français ».

« Les scientifiques sont près de vous, dans votre communauté, et font vivre des projets de recherche desservant des générations de francophones d’un océan à l’autre », peut-on lire dans la présentation du balado.

Coté contenu, chaque épisode dresse un panorama de récits et de défis propres aux francophones en contexte minoritaire, mais présente aussi ces personnes qui incarnent la recherche en français de différentes provinces canadiennes, d’hier à aujourd’hui.

À ce jour, six épisodes portant sur la recherche dans plusieurs provinces et régions du Canada ont été diffusées.

Créée en 1923, l’Acfas est un organisme sans but lucratif qui s’est donnée comme mission de promouvoir l’activité scientifique, de stimuler la recherche et de diffuser le savoir en français.

Basé à Montréal, l’organisme pancanadien regroupe et anime le plus grand réseau de chercheurs francophones au Québec, au Canada et dans les Amériques.

Le balado est disponible dans les plateformes Spotify, Apple Podcasts et Podbean.

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RADIO-CANADA – Mohamed-Amin Kehel, publié le 8 février 2024

Le Manitoba dispose d’une scène musicale particulièrement florissante dans laquelle, ces dernières années, le rap francophone s’est affirmé comme un des genres musicaux à part entière. Représenté par des artistes comme Alpha Toshineza, Trésor Namwira ou encore French RK, il est venu apporter de nouvelles sonorités à la musique manitobaine.

Le rappeur Franck Koffi, connu sous le nom de scène de French RK, écrit, compose et enregistre ses musiques dans son studio maison.
PHOTO : RADIO-CANADA / MOHAMED-AMIN KEHEL


Pardon de mon retard, j’étais au travail. Quel froid!

C’est dans un studio d‘enregistrement du centre-ville de Winnipeg qu’Alain Toshineza, alias Alpha Toshineza, nous a donné rendez-vous.

Grande silhouette, casquette vissée sur la tête et signée Triple A, son plus récent album, le rappeur franco-manitobain nous invite dans son antre de création.

Le studio m’avait vraiment manqué, souligne-t-il en se rappelant la période de la pandémie. Ici, je me sens comme dans mon espace naturel.

Pour Alpha, la musique, c’est une histoire de famille. Entre les grands classiques et la musique congolaise qui passaient chez lui, au Luxembourg, où il a grandi, aux premières écoutes de hip-hop pour en arriver à ses premiers freestyles devant ses amis, il a navigué au gré des découvertes musicales.

Encore aujourd’hui, j’écoute du jazz, du blues, ça m’inspire pour ma musique, s’exclame-t-il.

Le rap, un moyen de mettre des mots sur des maux

Pour Trésor Namwira, le rap a rapidement été une échappatoire, un moyen de mettre des mots sur ses maux, lui, l’enfant soldat qui a fui la guerre en République démocratique du Congo.

J’ai vécu des moments durs et sombres dans ma vie, souligne celui qui a choisi comme nom d’artiste Ezoman. La seule façon d’exprimer ça authentiquement, c’était le rap.

Cette réalité et cette histoire, Ezoman les couche sur le papier, mais en témoigne aussi sur scène.

À son passage au Festival international de la chanson de Granby en 2023, il s’est lancé dans un interlude avant de chanter son titre Sans pitié : Chez nous, c’est la vraie guerre, là où on t’apprend à l’âge de 5 ans comment tuer, comment violer, comment devenir un animal, là où le monde est sans pitié.

Trésor Namwira a choisi le nom de scène d’Ezoman en référence à l’ésotérisme, un concept qui désigne un ensemble d’enseignements secrets réservés à des initiés.
PHOTO : RADIO-CANADA / MOHAMED-AMIN KEHEL

Pendant ce temps, Franck Koffi, French RK de son nom de scène, se rappelle lui très bien son grand frère qui mettait beaucoup de rap US, du R’n’B.

Très vite, dans sa Côte d’Ivoire natale, il adopte les codes du hip-hop, le style vestimentaire et la gestuelle.

C’était tout un univers que je découvrais, se souvient-il.

Je m’habillais comme les rappeurs : les baggies et tout, et à la maison, mon père n’aimait pas du tout, mais moi, je voulais avoir ce côté américain.

Une citation de Frenck RK

Un brassage de mélodies

Au fur et à mesure de son évolution artistique, French RK s’est toutefois éloigné petit à petit de cet idéal du rappeur américain. Aujourd’hui, si tu es Africain, c’est un avantage, dit-il. Il compte jouer cette carte dans ses projets musicaux.

Par exemple, il n’hésite pas à introduire des sonorités de coupé-décalé, un genre musical ivoirien, dans ses compositions. Cela implique également des passages où le jeune rappeur va interpréter des couplets en nouchi, un argot né en Côte d’Ivoire mêlant français et plusieurs dialectes africains.

Aujourd’hui, les yeux du rap sont tournés vers l’Afrique, on veut connaître ce que les artistes de là-bas ont à proposer.

Une citation de French RK

Il est temps que le monde puisse donner la chance à d’autres cultures , estime de son côté Trésor Namwira.

Nous, en tant que Noirs, ajoute-t-il, on a eu tendance a écouter beaucoup plus la musique américaine ou européenne. Mais on n’a jamais eu la chance d’écouter notre propre musique et de l’amener à un niveau plus élevé.

Il cite en exemple l’afrobeat, un style de musique urbaine né en Afrique et qui a conquis les studios rap du monde entier.

Dans son évolution au fil du temps, la musique hip-hop s’est, en effet, de plus en plus ouverte aux sonorités du monde et, en particulier, africaines.

Le rap au Manitoba, une histoire de pionniers

Le rap francophone est arrivé avec l’immigration et ces nouveaux visages canadiens , ajoute Alpha Toshineza.

Dans le passé, le chanteur et artiste multidisciplinaire manitobain Daniel Roy insérait dans ses projets des chansons comme Le nombril du monde ou encore Popsicle, dans lesquelles les couplets sont déclamés dans un style rap. Toutefois, Trésor Namwira et Alain Toshineza font partie des premiers artistes à s’être déclarés comme rappeurs à part entière.

Un rôle de pionniers que les deux musiciens reconnaissent, mais qui comporte son lot de défis.

C’est difficile d’être un pionnier, confirme Alpha. Mais, en même temps, c’est une passion pour moi. C’est vrai que ça comporte peut-être un défi de faire rentrer cette musique dans les mœurs, mais, aujourd’hui, on a les plateformes pour.

Moi, je considère que je fais du rap représentatif du Manitoba. C’est un travail de pionnier, mais j’ai bon espoir qu’il y en aura beaucoup plus dans l’avenir.

Une citation de Alpha Toshineza
Dans sa musique, Alpha Toshineza tient à revendiquer le Manitoba, sa terre d’adoption.
PHOTO : RADIO-CANADA / MOHAMED-AMIN KEHEL

Ezoman témoigne pour sa part d’une expérience différente. Si des occasions se sont présentées au début de son parcours manitobain, il a ensuite eu l’impression de ne pas avoir été compris par la communauté francophone du Manitoba.

Les occasions se sont raréfiées, et le public francophone s’est dilué au profit d’un public anglophone qui se présentait de plus en plus à ses prestations.

Durant une certaine période, en pleine introspection, Ezoman s’est même demandé : Pourquoi continuer à me battre pour une musique qui ne semble pas percer dans les oreilles des gens?

À un point, je me suis senti comme pas respecté. Pendant que je travaille fort pour le maintien de cette langue et de cette culture, j’ai toqué à plusieurs portes et elles ne se sont pas ouvertes.

Une citation de Ezoman

L’artiste a alors décidé d’adopter l’anglais dans ses plus récents projets, comme son dernier album, Duality.

Il reconnaît que l’engouement pour sa musique est plus présent aujourd’hui qu’auparavant, et dit préparer un retour sur la scène francophone, en espérant que, cette fois-ci, son projet sera bien reçu.

De la rancune, il assure n’en garder aucune. Qui suis-je pour juger? Les choses prennent du temps parfois, conclut-il, philosophe.

Rapper et revendiquer Winnipeg

Dans la culture rap et hip-hop, revendiquer sa ville, son quartier, fait presque partie intégrante du style musical. Et Winnipeg n’y déroge pas.

De Wpg Trnst, d’Alpha Toshineza, à Peg City, d’Ezoman, les deux artistes tiennent à représenter la capitale manitobaine dans leurs écrits. Je vis ici, c’est maintenant chez moi ici, affirme Trésor Namwira. Cette chanson, c’est ma manière d’exprimer que j’aime cette ville, que je suis fier d’être à Winnipeg.

Moi, je voulais créer un buzz, un buzz de jeune qui sont fiers d’être francophones et de faire de la musique en français.

Une citation de Ezoman

Même son de cloche du côté d’Alpha Toshineza, auteur de plusieurs titres dans lesquels il revendique Winnipeg et les Prairies au sens large. Selon lui, les rappeurs ont cette fierté de vouloir être représentés sur une carte.

Dans son titre Wpg trsnt, véritable balade musicale à Winnipeg, il déclame même un passage provocateur : Salut, Montréal ici ça parle français, on respecte votre franglais!

À l’évocation de cette phase, le rappeur n’a pu s’empêcher de rire, soulignant même que cette revendication de Winnipeg plaît dans ses concerts à l’extérieur du Manitoba.

Quand je vais à Montréal, Wpg trsnt fait toujours partie des favoris. Les gens se disent : « C’est quelqu’un qui représente Winnipeg. »

Une citation de Alpha Toshineza

Dans un autre style, Franck Koffi tient lui aussi à s’inscrire dans cette lignée de rappeurs francophones du Manitoba.

J’ai essayé à mes débuts de rapper en anglais, raconte-t-il. Mais ça ne faisait pas vraiment partie de moi.

J’ai vécu une certaine période en Afrique, mais j’ai appris à devenir un homme ici et c’est pour ça que je veux parler du Manitoba dans ma musique.

Une citation de French RK

Aujourd’hui, l’homme de 32 ans espère être présenté un jour comme un rappeur franco-manitobain qui a conquis le monde.

En fin de compte, les trois rappeurs ont aussi le rêve d’inspirer la jeunesse francophone manitobaine.

Ezoman veut montrer à ces jeunes Franco-Manitobains d’ici qu’ils peuvent être fiers de leur culture , tandis qu’Alpha Toshineza voit un engouement envers son art à travers différents ateliers qu’ils donnent dans des écoles.

Songeur, le Luxembourgeois conclut : Il n’y a pas qu’une seule francophonie, il y a les francophonies, et c’est ça que le rap peut apprendre aux jeunes, de rapper avec leur accent à eux, leurs réalités.

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RADIO-CANADA – Publié le 8 février 2024

Après avoir annoncé récemment sa décision d’abandonner son projet de s’installer au Market Square de Saint-Jean au Nouveau-Brunswick, la direction du Lycée international français des provinces atlantiques (LIFPA) jette maintenant son dévolu sur la capitale néo-écossaise.

La France a un vaste réseau d’écoles dans le monde. (Photo d’archives)
PHOTO : ISTOCK
Radio-Canada

En entrevue à l’émission Le Réveil, le directeur du lycée, Sylvain Olivier, explique qu’un projet était déjà en développement à Halifax pour 2025 ou 2026, mais que l’abandon du projet de Saint-Jean l’a accéléré.

Le LIPFA de Saint-Jean devait ouvrir en septembre 2024 au Market Square. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA

Il estime qu’Halifax est un choix logique en raison de la taille de sa population et de la présence de plusieurs communautés culturelles.

On voulait installer un lycée dans les provinces atlantiques en coopération avec l’ambassade de France et le président Emmanuel Macron qui voulait un lycée international français en Acadie, explique le directeur.

Le projet de Saint-Jean a avorté après une augmentation de 50 % des coûts de rénovation des anciens locaux du Musée du Nouveau-Brunswick.

Des inscriptions dès jeudi

Le LIPFA accepte dès jeudi des inscriptions pour la rentrée 2024. Les locaux seront situés dans le secteur du centre commercial Bayer’s Road Center, dans l’ouest de la ville.

Il y avait déjà 140 inscriptions au lycée qui devait ouvrir en septembre à Saint-Jean, dont la majorité était des élèves français. Sylvain Olivier a bon espoir d’accueillir une cinquantaine de jeunes Français en septembre, sur un total d’environ 100 inscriptions. À terme, l’école pourrait accueillir de 500 à 600 élèves de tous les niveaux scolaires.

Pas en compétition avec le CSAP

Sylvain Olivier dit avoir eu des discussions avec le ministère de l’Éducation. Mais comme l’école est entièrement privée — et que ses droits de scolarité s’élèvent à 15 000 $ par année — son objectif n’est pas de recruter des élèves du Conseil scolaire acadien provincial.

On vient avec une offre complémentaire qui va intéresser un certain nombre de familles, souligne-t-il.

Sylvain Olivier est directeur général du futur Lycée international français des provinces atlantiques.
PHOTO : CBC / JULIA WRIGHT

Des parents francophones de la Nouvelle-Écosse se battent depuis plusieurs années pour l’obtention d’une école du CSAP dans la péninsule d’Halifax.

Sylvain Olivier affirme que son organisme ne se mêle pas de la grogne, mais que l’emplacement central de l’école est stratégique afin d’y attirer une clientèle diversifiée.

La Nouvelle-Écosse accueillera le Congrès mondial acadien l’été prochain. Invité par l’autrice Antonine Maillet en 2021, le président de la République Emmanuel Macron avait montré son intérêt à y participer. L’ouverture d’un lycée français pourrait devenir une pièce maîtresse de cette visite diplomatique, avait confié l’ambassadeur de la France au Canada, Michel Maillet, lors de son passage à Bouctouche l’été dernier pour les festivités du 15 août. 

Avec des informations de l’émission Le Réveil N.-É./T.-N.-L.

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ONFR+ – Pascal Vachon, publié le 7 février 2024

OTTAWA – Le gouvernement fédéral accepte un amendement à son projet de loi sur les garderies qui vise à assurer le financement à long terme des garderies francophones hors du Québec. Le Bloc Québécois a signalé qu’il allait appuyer la modification ce qui devrait donner la majorité nécessaire au projet de loi.

La ministre de la Famille Jenna Sudds lors d’une annonce dans une garderie. Crédit image: Adam Scotti (Cabinet du premier ministre)

Le Sénat a modifié avant les fêtes le projet de loi C-35 qui vient entériner dans la loi les ententes signées entre les provinces et le fédéral concernant les garderies à 10 $ par jour. Avec l’appui de ses collègues, le sénateur René Cormier avait fait adopter un amendement qui venait ajouter une mention des minorités linguistiques à l’article 8 du projet de loi, qui porte sur l’engagement financier à long terme du fédéral concernant les services de garde.

« Nous sommes très heureux aujourd’hui, de pouvoir annoncer que nous avons accepté l’amendement proposé par le Sénat », a fait savoir la ministre de la Famille, Jenna Sudds, aux journalistes mercredi matin, reconnaissant le travail des « nombreuses parties prenantes, les groupes de pression, mes collègues et les sénateurs » dans ce dossier.

La nouvelle a été saluée par les organisations francophones du pays qui poussait depuis plusieurs jours pour un tel geste.

« Qu’on ait inclus les communautés de langues officielles en situation minoritaire, ça nous rassure beaucoup, partage le directeur général de la Commission nationale des parents francophones (CNPF) Jean-Luc Racine. Pour les prochaines années, d’ici 2026, on devrait avoir le renouvellement des ententes fédérales-provinciales, on s’assure de cette façon-là, que ça sera inclus dans le projet de loi. »

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RADIO-CANADA – Publié le 6 février 2024

Quelques artistes de l’Atlantique, dont des Acadiens, font partie des nominations aux 53e prix Juno annoncées mardi.

Les membres de Salebarbes ont déjà été récompensés pour leur album À boire deboutte lors du gala de l’ADISQ.
PHOTO : BERTRAND EXERTIER

La soprano Suzie LeBlanc est en lice pour l’album classique de l’année avec Mouvance.

Projet duo avec le compositeur Jérôme BlaisMouvance explore les thématiques de l’exil et du déracinement.

L’album réunit des textes de dix écrivains acadiens, soit Sarah Marylou Brideau, Herménégilde Chiasson, France Daigle, Léonard Forest, Céleste Godin, Georgette LeBlanc, Gabriel Robichaud, Serge Patrice Thibodeau, Roméo Savoie et Gérald Leblanc.

Mouvance est un projet à multifacette : à la base de tout, un spectacle créé en 2019 par Suzie LeBlanc et et Jérôme Blais basé sur le poème du même nom de l’artiste Gérald Leblanc. (Photo d’archives)
PHOTO : CENTREDISCS

Le groupe acadien Salebarbes décroche aussi une nomination pour l’album francophone de l’année avec À boire deboutte.

Ce troisième album des artistes Jean-François Breau, Jonathan Painchaud, Kevin McIntyre, George Belliveau et Éloi Painchaud est leur premier entièrement original.

Ce sont toutes des chansons qu’on a écrites nous autres même, comparativement aux deux premiers qui étaient majoritairement des reprises d’arrangements de vieilles chansons cajuns, avait expliqué le violoniste George Belliveau lors de la sortie de À boire deboutte, l’été dernier.

La pochette de l’album À boire deboutte de Salebarbes. Le groupe acadien a aussi récemment remporté le prix de la chanson de l’année pour Gin à l’eau salée au 45e Gala de l’ADISQ. (Photo d’archives)
PHOTO : GRACIEUSETÉ : SALEBARBES

Jeremy Dutcher, auteur-compositeur-interprète de la communauté autochtone de Tobique, est nommé dans la catégorie de l’album adulte alternatif de l’année pour son deuxième album, Motewolonuwok.

Il avait gagné en 2018 le prix Juno de l’album de musique autochtone de l’année, pour son premier album Wolastoqiyik Lintuwakonawa.

Dans Motewolonuwok, il est question de souveraineté territoriale, d’amour et de gratitude, mais aussi d’humilité et d’entraide.

Le ténor bispirituel Jeremy Dutcher, en performance à Ottawa, en novembre 2023. En wolastoqey, Motewolonuwok signifie « Tout ce qui peut être entendu, mais pas vu ». (Photo d’archives) PHOTO : FACEBOOK : JEREMY DUTCHER

Par ailleurs, les artistes de la Nouvelle-Écosse, Jah’Mila, Morgan Toney et Rich Aucoin sont aussi nommés, ainsi que le groupe de musique terre-neuvienne The Swinging Belles et le Néo-Brunswickois Matt Andersen.

La cérémonie des prix Juno est la plus importante remise de prix au Canada et la plus prestigieuse récompense de l’industrie musicale canadienne.

Elle aura lieu cette année le 24 mars au Scotiabank Centre, à Halifax, et sera animée par la chanteuse Nelly Furtado.

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RADIO-CANADA – Réal Fradette, publié le 6 février 2024

La Municipalité régionale de Tracadie se lance dans une grande opération séduction auprès des travailleurs nomades numériques. La ville de la Péninsule acadienne vient de s’inscrire dans un nouveau site international unilingue anglophone appelé Yolo Nomads.

Tracadie veut attirer grâce à ses grands espaces, son côté rural et sa vue sur la mer.
PHOTO : RADIO-CANADA

C’est la deuxième ville du Nouveau-Brunswick, après Miramichi, à utiliser ce moyen pour attirer dans leur communauté la clientèle de télétravailleurs et de nomades numériques en quête d’un endroit plus rural pour vivre.

Le site Yolo Nomads veut « aider les nomades numériques à vivre dans des communautés moins connues » et « aider les petites collectivités à profiter de l’essor du travail à distance, plutôt que de se limiter aux villes déjà trop touristiques ».
PHOTO : CAPTURE D’ÉCRAN/YOLO NOMADS

La pandémie de COVID-19 a généré une forte migration des télétravailleurs qui voulaient quitter l’exiguïté des logements des villes et déménager dans de grands espaces que proposent de petites communautés rurales moins connues.

Tous les atouts, selon le maire

Principale ville de la Péninsule acadienne avec ses 16 000 citoyens, Tracadie a investi près de 5000 $ pour apparaître sur Yolo Nomads cette année et sa participation sera réévaluée annuellement, a fait savoir le maire Denis Losier.

Selon lui, Tracadie a tous les atouts pour attirer cette clientèle à travers Yolo Nomads.

Avec la pandémie, on a vu des gens intéressés par des communautés ayant un grand territoire, des espaces verts et la vue sur la mer. C’est ce que Tracadie a à offrir. C’est pourquoi nous avons sauté sur cette occasion, indique-t-il.

Un site unilingue anglophone

Ce nouveau site unilingue anglophone a été créé au début de l’année. Il dit vouloir contribuer à la lutte contre le dépeuplement rural et maintenir les petites collectivités en santé et fortes.

Pour Denis Losier, le fait que Yolo Nomads soit un site uniquement en anglais n’est pas un problème.

Nous avons déjà plusieurs outils promotionnels en français et nous vivons dans une province bilingue. Tracadie se veut attirant pour les francophones, les anglophones et les immigrants. On ne veut pas être restrictif. Ce site va nous donner de la visibilité partout au Canada, croit le maire.

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