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RADIO-CANADA – Flore Tamko Mbensi, publié le 15 mars 2023

Laurent Godbout, une figure importante du théâtre francophone en Alberta et ancien professeur au Campus Saint-Jean, est décédé le 11 mars dernier, à 84 ans, de suites d’une défaillance respiratoire, selon des sources familiales.

Laurent Godbout était aussi une figure importante du théâtre francophone.
PHOTO : FACEBOOK LAURENT GODBOUT

Ses funérailles seront célébrées le 25 mars à 10 h à la paroisse Saint-Thomas d’Aquin à Edmonton.

Laurent Godbout a enseigné au Campus Saint-Jean de 1962 à 1996 et a occupé différents postes administratifs, dont celui de vice-doyen, avant de devenir professeur émérite en 1996. Philosophe, essayiste, il avait créé une bourse perpétuelle pour soutenir les étudiants du Campus Saint-Jean, le seul campus francophone de l’Alberta.

La passion du théâtre

Laurent Godbout était aussi un grand passionné de théâtre. Technicien, directeur technique, décorateur, éclairagiste, comédien, metteur en scène et administrateur, il a joué le rôle de Père Lacombe dans le film Fort Edmonton, réalisé par le ministère de l’Éducation de l’Alberta en 1972. M. Godbout a oeuvré dans diverses troupes théâtrales, notamment Les Collégiens comédiens (1963-1965), Le Rideau rouge (1965-1968), Le Théâtre français d’Edmonton (1968-1990) et le Théâtre Citadel en 1972.

En 2002, L’UniThéâtre, un organisme sans but non lucratif qui fait la promotion du théâtre en français en Alberta, a créé le Prix Laurent pour la contribution au théâtre francophone. Ce prix en l’honneur de Laurent Godbout reconnaît les personnes ou les groupes qui contribuent de manière exceptionnelle au développement du théâtre d’expression française dans la province.

Laurent Godbout, écrivain

Laurent Godbout a aussi écrit des livres notamment, S’entraîner à raisonner juste : pour mieux se comprendre et mieux s’entendre en 1989. Il a coécrit le livre Plus d’un siècle sur scène! Histoire du théâtre francophone en Alberta de 1887 à 2008 avec Gratien Allaire et Louise Ladouceur.

Né en 1938, Laurent Godbout a fait ses études primaires à Lamoureux, un hameau du comté de Sturgeon, en Alberta, son secondaire à Edmonton et ses études universitaires au Collège Saint-Jean et à l’Université d’Ottawa. Il était titulaire d’un baccalauréat ès arts, d’une maîtrise et d’un doctorat de l’Université d’Ottawa.

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RADIO-CANADA – Publié le 15 mars 2023

La Fransaskoise Alice Gaudet a reçu, mardi, la Médaille du jubilé de platine de la reine Élisabeth II pour son engagement au sein de la communauté fransaskoise.

La Fransaskoise Alice Gaudet a reçu la Médaille du jubilé de platine de la reine Élisabeth II de la part du lieutenant-gouverneur de la Saskatchewan, Russ Mirasty.
PHOTO : RADIO-CANADA / KAYLA GUERRETTE

La cérémonie de remise des médailles a eu lieu au Western Development Museum, à Saskatoon, avec la participation du lieutenant-gouverneur de la Saskatchewan, Russ Mirasty.

Alice Gaudet est reconnue pour avoir aidé la Société historique de la Saskatchewan à établir des archives fransaskoises, mais aussi les archives de la Ville de Bellevue.

Elle a notamment œuvré en tant qu’archiviste nommée à la Société historique de la Saskatchewan, puis comme administratrice pendant plus de 20 ans.

« Je suis très fière d’avoir été honorée aujourd’hui et je remercie la Société historique de la Saskatchewan de m’avoir nommée et de reconnaître le travail qu’on a fait ensemble. »

— Une citation de  Alice Gaudet, récipiendaire de la Médaille du jubilé de platine de la reine

Mme Gaudet dit qu’il s’agit d’une reconnaissance à laquelle elle ne s’attendait pas.

C’est difficile des fois de recevoir des honneurs, mais je pense que c’est important parce que c’est notre manière de souligner le travail que tous les bénévoles font pour les bonnes causes, affirme Alice Gaudet, qui est toujours active aux archives de la Ville de Bellevue.

Avec notre travail qu’on fait dans les archives, on garde l’histoire vivante, conclut la Fransaskoise.

Avec les informations de Kayla Guerrette

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RADIO-CANADA – René Landry, publié le 15 mars 2023

La Ville de Caraquet devient la première municipalité du Nouveau-Brunswick à adopter une résolution en faveur du changement de nom de l’Université de Moncton. Cette résolution a été adoptée lundi à l’unanimité des membres du conseil.

Cette affiche, à Shippagan, donne l’impression qu’on se trouve dans une ville à plus de 250 kilomètres plus au sud, à Moncton.
PHOTO : RADIO-CANADA / RENÉ LANDRY

C’est la conseillère municipale d’expérience Louise Blanchard qui a soumis cette proposition, qui est passée comme du beurre dans la poêle.

L’histoire du nom de l’université acadienne soulève tout un boucan depuis quelques semaines. Cet établissement porte en effet le nom d’un des bourreaux du peuple acadien, le haut gradé militaire britannique Robert Monckton, qui a joué un rôle clé dans la déportation des Acadiens.

Louise Blanchard, féministe engagée, a de qui tenir.
La conseillère Louise Blanchard n’a pas hésité à présenter une résolution à ses collègues du conseil municipal de Caraquet sur le changement de nom de l’Université de Moncton.
PHOTO : RADIO-CANADA / HÉLOÏSE BARGAIN

L’Université de Moncton, on sait que c’est un haut lieu d’éducation, de culture et de pensée pour les Acadiens et pour les francophones du monde entier, explique-t-elle. Son nom doit représenter l’appartenance à l’Acadie.

En entrevue, elle saisit l’occasion de faire un appel du pied à une municipalité voisine où on trouve un campus universitaire.

« Je pense aussi à Shippagan, qui devrait prendre position et qui devrait être fière de porter le nom. Admettons que c’est l’Université de l’Acadie à Shippagan, il me semble que ça passerait bien. »— Une citation de  Louise Blanchard, conseillère municipale de Caraquet

Le campus universitaire de Shippagan.
L’Université de Moncton a un campus à Shippagan. C’est pour cette raison qu’on trouve le mot « Moncton » sur l’enseigne devant l’établissement.
PHOTO : RADIO-CANADA / RENÉ LANDRY

Il n’a pas été possible de parler au maire de Shippagan, Kassim Doumbia.

À Edmundston, où on trouve aussi un campus rattaché à l’Université de Moncton, le maire Éric Marquis appuie cette démarche de changement de nom, mais à titre personnel.

Éric Marquis, l'air sérieux, pose pour une photo debout à l'extérieur sur un terrain couvert de neige.
Le maire d’Edmundston, Éric Marquis, est en faveur du changement de nom de l’Université de Moncton, mais à titre personnel. Il veut sonder son conseil municipal sur cette question.
PHOTO : RADIO-CANADA / MATHILDE PINEAULT

Il va demander aux membres de son conseil s’ils souhaitent en faire une résolution officielle.

D’autres municipalités pourraient emboîter le pas à Caraquet.

À Tracadie, ce sujet va être abordé en réunion publique dans quelques jours, indique le maire Denis Losier.

J’imagine que d’autres municipalités francophones vont emboîter le pas », dit-il. « On va voir si c’est le désir de notre conseil municipal à Tracadie. On va être en mesure de le savoir lundi soir prochain.

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RADIO-CANADA – Matisse Harvey, publié le 13 mars 2023

Intimidation, racisme, homophobie… Ces enjeux sont au centre d’un atelier de théâtre d’intervention offert à des jeunes de 12 à 17 ans par le Théâtre Uiviit, la compagnie théâtrale francophone d’Iqaluit.

Jusqu’au mois de juin, des jeunes d’Iqaluit participent à un atelier de théâtre d’intervention pour échanger sur des enjeux de société.
PHOTO : RADIO-CANADA / MATISSE HARVEY

C’est une façon […] d’explorer des problématiques particulières au point de vue social et en explorant par le jeu [et] par l’improvisation des solutions possibles ensemble, explique la collaboratrice Murielle Jassinthe.

Pour mettre sur pied le projet, cette dernière a travaillé avec Emilie Tremblay-Séguin, une sociologue de formation établie à Iqaluit qui avait de l’expérience en théâtre d’intervention auprès de jeunes du Québec.

« L’objectif est de donner un espace de parole aux jeunes pour qu’ils puissent s’exprimer sur une problématique qu’ils vivent, qu’ils trouvent importante de mettre de l’avant de sensibiliser des gens. »— Une citation de  Emilie Tremblay-Séguin, coordinatrice et idéatrice

À travers des discussions de groupe et des séances d’improvisation, entre autres, les jeunes apprentis comédiens apprennent à se familiariser avec le jeu tout en exprimant leur opinion sur des enjeux de société qui les touchent.

Vanessa Fouengo, une participante de 12 ans, a particulièrement à cœur les enjeux qui touchent la santé mentale. Il y a beaucoup de gens qui ne se sentent pas bien avec eux-mêmes, dit-elle.

Une jeune fille écrit sur une feuille de papier pendant qu'un femme regarde ce qu'elle rédige.
Vanessa Fouengo (à gauche) et Emilie Tremblay-Séguin (à droite) lors d’un atelier, le 6 mars.
PHOTO : RADIO-CANADA / MATISSE HARVEY

D’autres participants, comme Louis Din Dika, 14 ans, se préoccupent de l’intimidation en milieu scolaire. Je trouve que c’est très fréquent dans l’environnement d’aujourd’hui, souligne-t-il.

L’atelier propose des exercices sans paroles pour favoriser la participation de plusieurs communautés linguistiques d’Iqaluit, selon les coordinatrices. J’avais envie de faire collaborer autant la communauté francophone qu’anglophone dans un même projet, affirme Emilie Tremblay-Séguin.

Le projet est offert à raison d’une semaine sur deux et doit mener à l’élaboration d’une pièce de théâtre qui sera présentée au mois de juin.

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RADIO-CANADA – Publié le 13 mars 2023

Les Rendez-vous de la francophonie 2023 ont été officiellement lancés à l’Assemblée législative à Regina, lundi. Ils auront lieu jusqu’au 31 mars.

La ministre responsable des Affaires francophones en Saskatchewan, Laura Ross, remet le certificat de reconnaissance des rendez-vous de la francophonie au président de l’Assemblée communautaire fransaskoise, Denis Simard, le 13 mars 2023.
PHOTO :GRACIEUSETÉ ACF

Selon la ministre responsable des Affaires francophones de la province, Laura Ross, les Rendez-vous de la francophonie sont le signe de la solidification des liens entre la Saskatchewan et la communauté francophone. Ce qui est important, c’est l’existence d’une communauté francophone forte et dynamique , estime-t-elle.

Elle souligne aussi le travail fourni par la communauté francophone par rapport à l’immigration. Laura Ross en veut pour preuve la participation de la communauté à des événements d’envergure comme Destination Canada, de concert avec le gouvernement saskatchewanais.

Selon le président de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), Denis Simard, le mois de la francophonie est le moment pour la communauté francophone de signaler sa présence.

Peut-être qu’il y a moyen de sensibiliser les ministères pour qu’ils nous appuient plus dans ce qu’on fait. Tout ça, c’est des choses possibles, précise-t-il.

Lors de la cérémonie, un certificat de reconnaissance des Rendez-vous de la francophonie a également été remis au président de l’ACF.

La porte-parole fransaskoise des Rendez-vous de la Francophonie, Alexis Normand, a quant à elle tenu à faire passer un message à travers une vidéo préenregistrée.

Faut pas se fier aux autres pour connaître notre identité. C’est une décision personnelle, c’est une réflexion personnelle et si vous vous vous identifiez comme francophone, francophile, fransaskois ou comme n’importe quel autre mot que vous voulez utiliser, c’est votre choix, lance Alexis Normand.

Elle croit aussi que le bilinguisme n’est pas quelque chose qui nuira à la francophonie.

Les Rendez-vous de la Francophonie se déroulent tout au long du mois de mars. À l’occasion des célébrations, des activités interactives, des concours, des textes d’auteurs, des vidéos, des balados sont entre autres au programme.

Avec les informations de Sara Maccagnan

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RADIO-CANADA – Publié le 8 mars 2023

Le 10 mars 1916, l’enseignement du français est devenu illégal au Manitoba. Joël Ruest, enseignant à la Faculté de l’éducation de l’Université Saint-Boniface, raconte comment la communauté franco-manitobaine s’est battue pour préserver l’enseignement en français dans la province.

Aujourd’hui l’histoire de l’école en Français au Manitoba (cliquer ici pour écouter l’émission)

L’Association d’éducation des Canadiens français du Manitoba (AECFM)
PHOTO : SHSB16714A/Société historique de Saint-Boniface

Avant l’adoption de la loi, le français et l’anglais étaient enseignés à égalité au Manitoba. À l’entrée de la province dans la Confédération, en 1870, les populations anglophones et francophones métisses sont en nombre égal.

Après 1870, une forte immigration anglophone, européenne et ontarienne, change la démographie du Manitoba. En 1916, il ne reste que 10 % de francophones dans la province.

Le gouvernement manitobain adopte la loi Thornton cette année-là. En réaction, la communauté franco-manitobaine forme l’Association d’éducation des Canadiens français du Manitoba (AECFM). « On l’a souvent décrite comme un ministère de l’Éducation en parallèle, mais clandestin, explique Joël Ruest. Dans plusieurs cas, les inspecteurs [du gouvernement] savaient ce qui se passait, mais ils étaient quand même sympathiques à la situation des francophones. »

La Révolution tranquille et le courant nationaliste au Québec émergent au cours des années 1960. Les francophones du Manitoba « se mettent debout » et exigent le droit à l’éducation en français. Inquiet, le gouvernement fédéral lance en 1963 la Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme. « C’est là qu’on s’aperçoit que les communautés francophones à l’extérieur du Québec sont pas mal dépourvues », rappelle Joël Ruest. Le gouvernement manitobain jette du lest et permet progressivement l’enseignement du français dans les écoles.

Le Manitoba rétablit le statut de l’enseignement en français en 1970, mais pas les commissions scolaires francophones. Grâce à l’adoption de la Charte canadienne des droits et libertés, en 1982, les francophones réussissent enfin à instaurer un système scolaire indépendant dans les années 1990. « L’article 23 a été l’arme la plus puissante pour appuyer les francophones dans leur désir d’avoir accès à un système scolaire francophone, explique Joël Ruest. [Il] nous dit clairement que les minorités linguistiques au Canada, de langues officielles, ont le droit de faire instruire leurs enfants dans des écoles de la communauté. »

Enfin, Joël Ruest raconte comment, malgré la Charte canadienne des droits et libertés, les Franco-Manitobains et Franco-Manitobaines ont dû faire valoir leurs droits linguistiques, et il fait le point sur la diversité et la complexité de la minorité francophone du Manitoba d’aujourd’hui.

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RADIO-CANADA – Julie Landry, publié le 8 mars 2023

Le Comité permanent des langues officielles a voté pour ajouter des séances sur le projet de loi C-13, qui vise à moderniser la Loi sur les langues officielles.

Le projet de loi C-13, qui modifie la Loi sur les langues officielles, est à l’étude au Comité permanent des langues officielles.
PHOTO : RADIO-CANADA

Elle était promise en 2021, a été déboutée, redéposée en 2022 et est encore en examen : la nouvelle mouture de la Loi sur les langues officielles sait se faire attendre. Le projet de loi C-13 pourrait être à l’étude plus longtemps que prévu au Comité permanent des langues officielles. Les francophones qui vivent en situation minoritaire commencent à s’impatienter.

Les libéraux à Ottawa et aussi les communautés francophones hors Québec ont quelque part perdu les commandes du processus, croit Rémi Léger, professeur de sciences politiques à l’Université Simon Fraser (SFU).

Après une courte réunion houleuse, le Comité permanent des langues officielles a décidé de travailler six heures et demie de plus pour débattre du projet de loi C-13.
PHOTO : WEBDIFFUSION DE PARLVU

Le Comité est formé de six libéraux, dont le président, de quatre membres du Parti conservateur, d’un du Bloc québécois et d’une membre du Nouveau Parti démocratique. Cette situation n’est pas à l’avantage des libéraux pour faire avancer les discussions, observe le professeur.

« Les libéraux n’ont pas cru bon de se faire des amis au Comité des langues officielles et donc là, les partis d’opposition, lorsqu’ils travaillent ensemble, sont en fait majoritaires au Comité et peuvent faire comme bon leur semble. »— Une citation de  Rémi Léger, professeur de sciences politiques à l’Université Simon Fraser

Les dossiers qui touchent moins les francophones vivant en situation minoritaire prennent, par conséquent, beaucoup d’importance. On n’est plus dans un débat qui porte sur la francophonie canadienne. On est dans des débats […] qui ne nous concernent pas ou qui nous concernent vraiment indirectement, croit Rémi Léger.

Rémi Léger, professeur de sciences politiques à l’Université Simon Fraser
PHOTO : COURTOISE RÉMI LÉGER

M. Léger était pourtant encouragé de voir, pendant une longue période, que les travaux autour de la modernisation de la loi étaient concentrés sur les intérêts des francophones hors Québec, parce que selon lui, c’est là que le besoin est criant. Mais dans les derniers mois, c’est vraiment la question québécoise, la perspective québécoise, qui a pris le dessus, qui a pris l’avant-plan dans les discussions, constate-t-il, déçu.

L’avocat constitutionnaliste Roger Lepage trouve toutefois important que la Loi sur les langues officielles fédérale reconnaisse la fragilité de la langue française au Québec. Il croit que le gouvernement fédéral devrait appuyer la communauté francophone au Québec.

« Parce que la communauté francophone est encore en train de perdre des plumes au Québec, puis, si les francophones du Québec ne sont pas capables de s’épanouir et de grandir, on aura des maudits problèmes, nous, hors Québec. »— Une citation de  Roger Lepage, avocat constitutionnaliste

La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, admet que le dossier s’est éloigné de la francophonie en milieu minoritaire, surtout dans la couverture médiatique, mais elle croit que le travail qui se fait dans les coulisses ne doit pas être sous-estimé.

Gros plan de Liane Roy, souriante.
Liane Roy est la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada.
PHOTO : RADIO-CANADA / CONTRIBUTION

Elle rappelle que les organismes francophones ont fait un travail important dans les six dernières années, et surtout dans les derniers mois, pour s’assurer que l’ensemble des parlementaires s’entendent et puissent adopter ce projet de loi.

Elle a bon espoir que le projet de loi aboutisse.

« Le premier ministre s’est engagé à voir aboutir le projet de loi et aussi à défendre le fait français, défendre la langue française partout au Canada, même au Québec. Donc, pour nous, c’est très important et on va le prendre au mot. »

— Une citation de  Liane Roy, présidente de la FCFA du Canada

Une loi adoptée avant l’été?

Mardi après-midi, le Comité permanent des langues officielles a voté, à six contre cinq, pour ajouter six heures et demie de discussions sur les amendements proposés à la loi. Les conservateurs et le Bloc québécois en auraient voulu encore plus, entre autres pour débattre de l’article 54 sur l’usage du français au sein des entreprises privées de compétence fédérale. La séance a été ajournée avant la fin des échanges autour de ce prolongement des discussions.

Interpelé la veille, le président du Comité sénatorial permanent des langues officielles, René Cormier, a exprimé une certaine impatience.

Tout en respectant le processus démocratique en cours à la Chambre des communes, nous ne pouvons que constater l’impatience grandissante de nombreux organismes membres des communautés de langue officielle en situation minoritaire qui attendent l’adoption de ce projet de loi depuis trop longtemps, a-t-il indiqué dans une déclaration par courriel.

La ministre des Langues officielles, Ginette Petitpas Taylor, de passage dans les studios de Radio-Canada à Vancouver le 3 mars, s’est exprimée avec confiance.

« Ma priorité numéro un est de faire adopter la Loi sur la modernisation des langues officielles et je crois que d’ici la fin du mois de juin 2023, ce sera fait. »— Une citation de  Ginette Petitpas Taylor, ministre fédérale des Langues officielles

L’avocat Roger Lepage n’ose pas trop espérer un dénouement rapide. Il se souvient que Ginette Petitpas Taylor avait laissé entendre que la loi serait adoptée avant Noël 2022 et que ce serait un beau cadeau. J’attends toujours le père Noël.

Roger Lepage assis dans un bureau.
Roger Lepage estime que le gouvernement fédéral ne prend pas la Loi sur les langues officielles à cœur.
PHOTO : RADIO-CANADA

Me Lepage, qui a comparu deux fois au Comité permanent des langues officielles au sujet de C-13, croyait que tout serait déjà adopté, mais a constaté un grand ralentissement il y a quelques mois.

Moi, ce que je pense, c’est qu’il semble y avoir un manque de vouloir de la part du Parti libéral d’aller de l’avant avec des changements vraiment substantifs qui pourraient nous aider, se désole le Fransaskois.

Rémi Léger, lui, croit aussi qu’il est difficile de s’avancer sur une date d’adoption et se permet d’envisager que le projet de loi puisse mourir au feuilleton, comme son prédécesseur, le C-32.

Le projet de loi a été modifié de façon importante et le travail du Comité n’est pas fini, rappelle-t-il. Il se demande si les libéraux vont encore être en faveur de ce projet de loi avec toutes les modifications.

La FCFA du Canada est plus optimiste. Sa présidente Liane Roy voit le fil d’arrivée et se réjouit des amendements qui ont déjà été accordés à la demande des francophones qu’elle représente.

« On est persuadés que ce projet de loi va aboutir et qu’on aura fait des gains. »— Une citation de  Liane Roy, présidente de la FCFA du Canada

Une fois les travaux parlementaires terminés, le projet de loi C-13 sera étudié par le Comité sénatorial aux langues officielles.

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FRANCOPRESSE – Inès Lombardo, publié le 3 mars 2023

Le fédéral a mis la main à la poche deux fois cette semaine pour les francophones de la Colombie-Britannique. La première annonce se chiffre à 13,5 millions de dollars et cible l’éducation en français dans la province. La deuxième est centrée sur les enjeux économiques, sociaux et touristiques.

Les francophones de la Colombie-Britannique ont reçu 17,4 millions dollars entre jeudi et vendredi.
PHOTO : ARCHIVES ACADIE NOUVELLE

Les gouvernements du Canada et celui de la Colombie-Britannique ont octroyé plus de 13,5 millions le 3 mars. D’une part pour soutenir huit projets dans plusieurs districts scolaires, universités ou organismes ; d’autre part pour recruter, former et maintenir en poste des enseignants en français dans la province.

Les fonds proviennent du Plan d’action pour les langues officielles 2018-2023.

Le gouvernement provincial bénéficie d’un peu plus de 2 millions de l’investissement du fédéral, notamment pour la collaboration intergouvernementale dans l’appui à l’apprentissage en français et l’ajout de places pour la formation d’enseignants de français au postsecondaire.

La Colombie-Britannique injecte 4,7 millions dans les districts scolaires publics de la province afin de soutenir le recrutement et le maintien en poste, ainsi que pour les universités publiques pour appuyer la formation des enseignants de français.

Le Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique (CSF) recevra notamment 1,1 million pour accroitre sa capacité de recrutement d’enseignants. Une aide bienvenue, presque trois ans après que la Cour suprême du Canada ait tranché en faveur du CSF et de la Fédération des parents francophones de la Colombie-Britannique (FPFCB).

La décision de justice précisait que la province sous-finançait systématiquement le réseau d’éducation francophone.

L’Université Simon Fraser (SFU) reçoit 513 000 dollars afin d’offrir des ateliers et des ressources aux enseignants, en contexte minoritaire et en français langue seconde.

L’Université de Colombie-Britannique, Canadian Parents for French B.C. et Yukon (CPF) et quatre districts scolaires provinciaux anglophones recevront également des fonds.

Soutenir l’économie francophone

Outre l’éducation, plus de 3,9 millions ont été octroyés à trois organismes francophones la veille, le 2 mars.

La Société de développement économique (SDÉ) de la Colombie-Britannique a reçu plus de 2,9 millions afin de contribuer au financement opérationnel sur cinq ans.

Selon la directrice générale de la SDÉ, Mylène Letellier, ce plan opérationnel de 540 000 dollars par an permettra de desservir les entrepreneurs francophones de la région. «Notamment le réseau des 300 femmes entrepreneuses ici, des jeunes, des immigrants… Nous avons plusieurs programmes d’accompagnement personnalisés d’atelier de formation en littératie financière et de mentorat pour les entrepreneurs», fait-elle valoir.

Mylène Letellier, directrice générale de la Société de développement économique (SDÉ) de la Colombie-Britannique, reste optimiste quant à une aide du fédéral aux organismes francophones dans le prochain Plan d’action pour les langues officielles. PHOTO : COURTOISIE SDÉ DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE

Un autre octroi de 221 500 dollars devrait permettre à la SDÉ de mieux outiller les entrepreneurs francophones, notamment en ligne, et d’appuyer de nouveaux projets, comme un écomusée.

Et la culture

L’Alliance française Vancouver et la Société francophone de Victoria ont chacune reçu 965 000 dollars du Fonds canadien de revitalisation des communautés, afin de renforcer les pôles culturels des communautés francophones et francophiles.

Mylène Letellier demeure optimiste et espère voir une aide fédérale pour les francophones de la Colombie-Britannique dans le prochain Plan d’action sur les langues officielles, attendu dans le courant du mois de mars.

La directrice générale de la SDÉ a le sentiment que la ministre des Langues officielles Petitpas Taylor a entendu et compris les enjeux économiques des francophones de la Colombie-Britannique, lors des consultations pancanadiennes sur les langues officielles menées l’été dernier.