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Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Julie Landry, publié le 8 juin 2023

La maquette finale a été inspirée de dessins d’élèves du Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique.

Des élèves de l’École Victor-Brodeur de Victoria ont mené le projet de création d’un drapeau franco-colombien de la Fierté.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE LANDRY

Un nouveau drapeau qui représente à la fois les francophones de la Colombie-Britannique et la communauté LGBTQ+ vient d’être créé par des élèves du Conseil scolaire francophone (CSF) de la province. Sa conception a été finalisée en plein Mois de la Fierté.

Le projet est mené de front par le comité Orientation sexuelle et identité de genre (OSIG, ou SOGI, en anglais), pour l’inclusion des différentes identités et orientations sexuelles, de l’École Victor-Brodeur. L’idée d’un drapeau de la Fierté est d’ailleurs issue de discussions entre les élèves de cette école. Les élèves de trois autres établissements ont collaboré au projet en soumettant des idées : l’École Jack-Cook, de Terrace, l’École des Sept-sommets, de Rossland, et l’École Beausoleil, de Victoria.

Elizabeth Rush discute avec une élève devant un ordinateur.
Elizabeth Rush, leader OSIG à l’École Victor-Brodeur, a mené des discussions autour de la construction identitaire et de l’agentivité, c’est-à-dire la capacité d’agir sur son milieu culturel ou sur le monde et de l’influencer.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE LANDRY

Elizabeth Rush, qui est leader OSIG et enseigne à l’École Victor-Brodeur parle des jeunes qui forment le comité inclusif de son école avec une immense fierté. C’est un groupe qui est extrêmement perspicace, c’est un groupe qui lit le monde et puis, qui s’exprime très clairement, explique Elizabeth Rush, qui utilise les pronoms iel et iels. J’étais époustouflée en écoutant leurs réflexions chaque fois qu’ils, qu’elles et qu’iels se penchaient sur la création du drapeau.

Voici justement une partie des réflexions de quatre des élèves qui ont participé.

Ivoire Tatem, 11e année. Pronom : sans importance

Deux élèves regardent un ordinateur, l'une s'appuyant sur l'épaule de l'autre.
Ivoire Tatem, à gauche, a voulu s’engager dans le projet pour aider à favoriser la collaboration des participants.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE LANDRY

Je veux que le drapeau cultive la communauté LGBTQ en français en Colombie-Britannique. C’est ça, le but, mais c’est aussi parce que comme minorité linguistique en Colombie-Britannique, c’est parfois plus difficile de parler des problèmes qui sont uniques aux personnes francophones qui appartiennent à la communauté. Alors je veux juste aider à parler de ces problèmes et à développer la communauté.


Liberté Bailey Vaudandaine, 11e année. Pronom : elle

Une élève pose devant deux drapeaux de la fierté.
Selon Liberté Bailey Vaudandaine, le nouveau drapeau est un drapeau pour tous.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE LANDRY

Le français, c’est une langue très genrée et dans la communauté francophone, ça exclut un peu ces personnes qui seraient en dehors du spectre de genres binaire. Alors je pense que c’est important qu’on ait un symbole qui inclut ces gens. […] C’est un drapeau pour toutes les personnes francophones ou francophiles qui sont queers ou qui supportent les personnes queers.


Anastasia Trudel, 12e année. Pronoms : il et elle

Anastasia est debout à côté d'un tableau où il est écrit : franco fière.
Anastasia Trudel est ravie de prendre part à un projet qui va dépasser le cadre scolaire et s’implanter dans la communauté.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE LANDRY

Ça nous laisse nous identifier avec quelque chose. Ça nous laisse savoir qu’on est une communauté. On existe, il y a des personnes comme nous qui sont autour de nous. Ça laisse aussi savoir que : « Hey! On est ici, on est présents, on est là, on est fiers, on sait qui on est et on veut que tu le saches! »


Kelsey Leamy, 11e année. Pronom : elle

Kelsy devant des drapeaux de la Fierté.
Kelsey Leamy s’est beaucoup investie dans la conception graphique du drapeau.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE LANDRY

Il y a beaucoup d’écoles qui ont contribué à ce projet. Ils ont tous dessiné leur propre maquette, alors je voulais prendre les différents aspects de tous les drapeaux, les mettre ensemble et essayer d’en faire différentes versions. Le drapeau franco-colombien avec la fleur, les montagnes et l’eau, plusieurs de ces écoles [sont parties de] ça et [ont mis] des arcs-en-ciel dessus et les autres symboles LGBTQ+. […] Je voulais voir d’autres idées aussi.


Le choix final s’est arrêté sur un drapeau inspiré du drapeau franco-colombien, avec sa fleur de lys et son cornouiller. Les couleurs du drapeau arc-en-ciel et celles des différentes communautés LGBTQ+ y ont été intégrées.

Le drapeau franco-colombien de la Fierté inclut aussi le symbole de l’infini et le symbole des deux plumes pour démontrer que les élèves s’engagent dans la réconciliation avec les Premières Nations et les Métis.

Des élèves du CSF ont participé à la conception collaborative du drapeau franco-colombien de la fierté. PHOTO : CSF

Le nouveau drapeau franco-colombien de la Fierté sera hissé pour la première fois d’ici 18 mois.

Dans cet article, nous utilisons plusieurs pronoms, dont iel, formé à partir des pronoms il et elle, conformément aux souhaits des personnes non binaires mentionnées. Les accords ont été faits au masculin ou au féminin selon la préférence exprimée par chacune.

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