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RADIO-CANADA – Publié le 7 janvier 2023

La grande diva du disco originaire de Campbellton, Patsy Gallant, fête cette année ses 70 ans de carrière. Un anniversaire qu’elle va souligner lors d’une tournée qui débutera cet été.

Patsy Gallant sur la scène d’une émission de télévision en 2019.
PHOTO : LA PRODUCTION EST ENCORE JEUNE INC. / KARINE DUFOUR

La musique a toujours fait partie de la vie de Patsy Gallant, aujourd’hui âgée de 75 ans. Elle a commencé le chant à 3 ans, les spectacles à 5 ans, date à laquelle elle marque le début de sa carrière.

Patsy Gallant a connu un succès international avec son tube « Sugar Daddy ».
PHOTO : ARCHIVES TÉLÉVISÉES

Avec deux de ses sœurs, elle forme un groupe, Les sœurs Gallant, qui enchaînent les concerts.

À 19 ans, elle sort son premier album solo puis au cours des années 1970, sa carrière explose avec l’engouement pour le disco.

Ses succès From New York to L.A. et Sugar Daddy font d’elle une vedette à l’étranger. À la fin des années 1970, elle est sacrée meilleure chanteuse de l’année. Ses albums en français et en anglais se vendent comme de petits pains.

Entre deux chansons, Patsy Gallant participe à toutes sortes de projets. Elle anime sa propre émission de télé, The Patsy Gallant Show, sur les ondes de la télévision anglophone CTV.

Elle apparaît dans plusieurs publicités et joue même au théâtre. Au début des années 1990, elle intègre la distribution d’une nouvelle version de Starmania. Pendant huit ans, elle interprète Stella Spotlight sur la scène du théâtre Mogador à Paris.

La carrière de la grande dame, c’est plus de 30 albums et 3 millions d’exemplaires vendus. C’est aussi un prix Félix et un trophée aux Victoires de la musique, en France, ainsi que plusieurs prix Juno.

En 2018, elle est décorée de l’Ordre du Canada. Deux ans plus tard, elle sort une autobiographie, Ma vie en technicolor.

En 2019, Patsy Gallant a officiellement reçu sa médaille de l’Ordre du Canada de la part de la gouverneure générale du Canada de l’époque, Julie Payette.
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / JUSTIN TANG

Elle se produit même en première partie du légendaire James Brown.

Retour sur scène cet été

L’été dernier, elle a sorti un nouvel album, après sept ans d’absence, et cet été, elle remontera sur scène pour célébrer sa grande carrière bien remplie.

Patsy Gallant sur la scène des East Coast Music Awards en 2022.
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / KELLY CLARK

À partir du 18 août, elle va présenter, jusqu’en mai 2025, sa tournée Patsy Gallant : 70 ans de carrière lors d’une trentaine de dates à travers le Québec.

Sa seule représentation prévue au Nouveau-Brunswick aura lieu le 13 août sur la scène du Festival acadien de Caraquet.

D’après un reportage de Jérémie Tessier-Vigneault

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RADIO-CANADA – Julie Sicot, publié le 6 janvier 2023

L’Épiphanie est célébrée tous les 6 janvier. Cette fête catholique passe notamment par la dégustation d’un dessert : la galette des Rois. Si la tradition est bien connue en Europe ou au Québec, elle est moins connue en Nouvelle-Écosse, mais quelques boulangeries la font découvrir aux résidents.

La tradition veut que le plus jeune de l’assemblée désigne à l’aveugle à qui reviendra la part qui vient d’être coupée. Celui ou celle qui trouve la fève porte la couronne. PHOTO : AUTRE BANQUES D’IMAGES / LA BEL-FRANCE

Deux pâtes feuilletées, une crème pâtissière mélangée à une crème d’amande, voilà la recette de la galette des Rois d’Élodie Nasone. La trentenaire originaire du sud de la France a ouvert sa boulangerie, La Bel-France Pantry à Sydney au Cap-Breton, il y a trois ans.

Quand on a commencé en janvier 2021, on a d’ailleurs commencé par les galettes, indique Élodie Nasone, qui ne dérogerait à la tradition pour rien au monde.

Chaque année pour le 6 janvier, plusieurs pays en Europe et en Amérique du Sud célèbrent cette tradition. La galette frangipane, c’est-à-dire aux amandes, est la star en France, alors que les pays hispaniques dégustent plutôt une brioche aux fruits confits.

La galette des Rois avant cuisson dans la boulangerie La Bel-France Pantry à Sydney.
PHOTO : AUTRE BANQUES D’IMAGES / LA BEL-FRANCE

Une fève, aujourd’hui une petite figurine en porcelaine, est glissée à l’intérieur du dessert. Celui qui la découvre lors de la dégustation devient le roi ou la reine. La galette est d’ailleurs normalement vendue avec une couronne en carton.

La période de la galette des Rois commence début janvier et continue jusqu’à la fin du mois. Au Canada, le Québec porte de plus en plus cette tradition et dans le reste du pays, ce sont les boulangeries françaises qui la font découvrir.

On ne peut pas se passer de galette des Rois pendant l’Épiphanie.

Une citation de Élodie Nasone, propriétaire d’une boulangerie à Sydney, La Bel-France Pantry

La boulangerie du Cap-Breton prépare une vingtaine de galettes par semaine durant tout le mois de janvier. Les Français et ceux qui viennent du Québec, bien sûr, ils connaissaient, mais sinon, ce n’était pas connu du tout ici en Nouvelle-Écosse et au Cap-Breton. La première année, ils ont adoré et ils nous en demandaient à l’année, et je leur ai dit que ce n’était qu’en janvier.

Un gâteau qui se mérite

Préparer une galette des Rois en Nouvelle-Écosse n’est pas si simple. Pour réaliser le dessert traditionnel, il faut de l’extrait d’amandes pures et une fève à glisser à l’intérieur. Des produits rares en Nouvelle-Écosse.

La recette originale de la frangipane est composée d’une crème à l’amande
PHOTO : AUTRE BANQUES D’IMAGES / LA BEL-FRANCE

C’est très compliqué de trouver de l’extrait d’amande pure dans la province, je ne sais pas pourquoi. Et les fèves, je suis contente d’en avoir, je les commande au Québec, je n’en trouve pas ici, ajoute la propriétaire de la seule boulangerie française du Cap-Breton.

Autre complication cette année, le prix des matières premières qui gonfle en raison l’inflation. Le beurre et la farine ont beaucoup augmenté récemment. On essaie de garder les prix les plus raisonnables qu’on peut, mais on ne sait pas jusqu’à quand on pourra faire ça, poursuit Élodie Nasone.

Une autre boulangerie française proposera aussi de la galette frangipane dès ce samedi à Halifax. Pour ceux qui veulent devenir roi ou reine cette année, il va donc falloir faire un peu d’effort ou se lancer soi-même derrière les fourneaux pour faire sa propre galette.

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Cédrick Pipitone – Publié le 8 janvier 2023

Il y a quelques semaines de cela à eu lieu la reconnaissance officielle de ma citoyenneté canadienne. Ce moment riche en émotions s’accompagne aussi d’une introspection que j’aimerais vous partager.

Lorsque je suis arrivé au Canada il y a une dizaine d’années, ce fut comme vivre une nouvelle vie. Il m’a fallu réapprendre l’histoire, les mœurs, les valeurs, la culture…tout un travail à refaire qui nécessite ouverture, humilité, curiosité, sacrifices et surtout patience.

À terme, et aussi par choix, j’ai fini par tout naturellement me sentir Canadien français. L’obtention officielle de la citoyenneté, elle, n’est que la reconnaissance finale d’un changement qui s’est opéré depuis bien longtemps déjà.

De la communauté à la citoyenneté

Pourquoi utiliser le terme canadien-français ? Pourquoi ne pas parler de Canadien ? Laissez-moi partager avec vous mon raisonnement.

Il est important de rappeler que le peuple canadien tel qu’on le connait a été et sera toujours la composition de trois nations distinctes, à savoir : les autochtones, les Canadiens français, les Canadiens anglais.

En voyageant à la rencontre des communautés francophones à travers le pays, j’ai réalisé que chaque communauté possédait ses propres spécificités qui les rendaient uniques.

J’ai aussi constaté que dans leur diversité, ces communautés ont tout de même beaucoup de choses en commun : histoire, gastronomie, valeurs, langue, culture musicale..etc.

Et je pense que c’est ça être Canadien français au Canada : des communautés distinctes, mais dont les valeurs prennent leur source au même endroit : une ascendance Canadienne française.

De par mes valeurs, ma langue, mes traditions, mon histoire, ma culture, mon appartenance à la nation Canadienne française est sans équivoque.

Et c’est pourquoi j’utilise ce terme.

Quelle identité ?

Parfois, on demande à des gens de décrire leur identité. Pendant longtemps, j’ai pensé à cette question.

Suis-je Québécois ? Absolument. Le Québec est ma terre d’accueil et ma nouvelle vie est au Québec. C’est le Québec qui m’a aidé et accompagné dans mon intégration. Comme le disait Jean Lesage : le Canada c’est mon pays, le Québec c’est ma patrie.

Je n’oublie pas non plus mon origine française, bien au contraire. C’est la France et ses institutions qui m’ont donné les bases pour devenir ce que je suis aujourd’hui. Et pour cela je lui en serais toujours reconnaissant.

Alors à cette question je répondrais : « Je suis Canadien français, Québécois de branche, et Français de souche ! »

C’est une richesse identitaire dont je suis très fier et que j’ai plaisir à partager chaque jour avec mon entourage.

Un merci tout particulier à mes amis et ma famille sans qui tout cela n’aurait jamais pu être possible.

Pour conclure, je suis très conscient que c’est un chemin unique pour chacun, facile pour certains, difficile pour d’autres.

Ce chemin est le mien et je tenais le partager avec vous.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 3 janvier 2023

Considéré comme la plus haute distinction au Yukon, l’Ordre du Yukon sera décerné, le 13 janvier 2024, à Yan Herry, une figure notoire de la francophonie yukonnaise dans le secteur de l’histoire et du patrimoine, entre autres.

Yann Herry a participé à la création de nombreux organismes francophones au Yukon – Gracieuseté

« Sa contribution significative à la vitalité de la communauté Franco-Yukonnaise est une source d’inspiration pour plusieurs ». C’est en ces termes flatteurs que le gouvernement territorial a qualifié l’œuvre inspirante du Franco-Yukonnais Yann Herry, l’un des trois récipiendaires de l’ordre du Yukon.

Un bénévole infatigable

« Yann Herry a contribué au développement et à la promotion de l’histoire et du patrimoine francophone du Yukon. Son engagement communautaire a été remarquable dans divers domaines, tels que l’éducation et les relations internationales », lit-on dans le communiqué d’annonce des récipiendaires de la plus haute distinction du territoire nordique.

Parmi ses nombreuses initiatives au sein de la communauté francophone du Yukon figure la fondation d’une société historique francophone en 2021 afin de préserver le patrimoine entourant le fait Français dans le territoire.

Le récipiendaire de l’ordre du Yukon a été également co-fondé et présidé l’Association Franco-Yukonnaise (AFY), l’organisme porte-parole des francophones du territoire.

De plus, Yann Ferry a contribué à la création du seul journal francophone du territoire L’aurore boréale, de la garderie du petit cheval blanc et de l’école Émilie-Tremblay. Un parcours exceptionnel qui lui a valu le titre de personnalité influente de la francophonie canadienne en 2021 en figurant dans le Palmarès Francopresse 2021.

Avec plus de 10% de francophones parmi sa population, le Yukon est un territoire où le Français est bel et bien vivant.

Les données du dernier recensement de statistique canada en 2021 placent ce territoire du Grand nord comme un exemple à suivre en matière de croissance de l’usage du Français.

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ONFR+ – Rudy Chabannes, publié le 1er janvier

Deux nouvelles écoles ouvriront leurs portes cette année, trois autres en 2025. Tour d’horizon des principaux chantiers scolaires dans le nord, l’est et le sud de la province.

Crédit image: Conseil scolaire catholique MonAvenir

Dans l’Est ontarien, une nouvelle école élémentaire publique ouvrira ses portes à la rentrée prochaine, à Ottawa, dans le secteur Barrhaven-Manotick, au 110 avenue Robin Easey.

Géré par le Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CÉPEO) et financé à hauteur de plus 12 millions de dollars par la province et un apport du fédéral, l’établissement pourra accueillir jusqu’à 475 élèves de la maternelle à la 6e année, ainsi que d’une garderie d’une capacité de 10 poupons, 15 bambins et 24 enfants d’âge préscolaire.

Le CÉPEO est en passe, entretemps, d’achever les travaux de rénovation de l’École élémentaire et secondaire publique L’Équinoxe, à Pembroke, incluant la construction d’un nouvel espace pour le centre éducatif et le service de garde ainsi que la rénovation de la cour d’école et de l’espace réservé à l’administration de l’école.

Une maquette de la future école de Barrhaven-Manotick, au 110 avenue Robin Easey. Source : CÉPÉO

L’autre projet scolaire attendu cette année se trouve dans la région du Grand Toronto. Dépendante du Conseil scolaire MonAvenir, l’École secondaire catholique de Vaughan pourra accueillir plus de 400 élèves de la 7e à la 12e année et comprendra une garderie capable de recevoir 49 enfants, soit 10 poupons, 15 bambins et 24 préscolaires.

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ONFR+ – Rachel Crustin, publié le 20 décembre 2023

Les musiciens franco-ontariens ont été très actifs en 2023, particulièrement au mois d’octobre, où les sorties d’albums se succédaient. Albums pleine longueur ou mini-albums (EP), les mots et les notes s’arrangent en styles variés témoignant de la vitalité de la culture francophone. Voici la première partie d’une liste non exhaustive de musique à ajouter aux listes de lecture de 2024.

Les artistes mentionnés dans cet article. Crédits images: Rachel Crustin (Squerl Noir, Abel Maxwell), Stéphane Bédard (Sophie Grenier, Joly, Mclean), Maxime Delaquis (Mehdi Cayenne, Geneviève et Alain), Gracieuseté (Mimi O’Bonsawin) et Chelsee Taylor (Philippe Mathieu)

Animal Chic – Mehdi Cayenne

Mehdi Cayenne a transposé son énergie contagieuse sur Animal Chic, le premier album que l’artiste a entièrement réalisé. Sorti en octobre, l’opus propose des rythmes entraînants sur lesquels se posent des paroles existentielles. Mehdi Cayenne aborde nos contradictions, nos démons intérieurs et les masques qu’on porte en société, avec des titres comme L’enfer à l’endroit ou Invisible, entre autres.

Il écorche au passage l’individualisme et le capitalisme dans Le système est normal et son propre besoin de reconnaissance dans Nobody et la pièce-titre, Animal chic. L’artiste « pseudo maghrébin, pseudo français, pseudo franco-ontarien, pseudo-québécois » (L’un et l’autre) utilise beaucoup la métaphore de la scène et du monde du spectacle pour parler de la vie.

J’arrive comme un accident d’char. Chanteur de charme avec un drum machine. Couvert de paillettes comme une bête de foire. Animal chic, yeah you know what I mean.

— Extrait de la chanson Animal chic

Sur son compte Bandcamp, Mehdi Cayenne invite chaque personne à l’écoute à s’approprier le sens des paroles.

« J’ai besoin d’écrire des chansons parce qu’elles sont une manière sacrée pour moi d’exprimer ce qui m’est autrement indicible (…) Parce que je me sens comme un véhicule pour quelque chose qui m’échappe. »

Dans les derniers jours, Mehdi Cayenne a également lancé sur ses réseaux sociaux et son compte Bandcamp Bye mon bébé bye ma belle, qu’il qualifie avec raison de « chanson de Noël la plus inconsolable au monde ». Les paroles déchirantes rappellent le sort des enfants victimes de la guerre et la futilité de notre société de consommation.

Pochette d’Animal Chic. Gracieuseté Mehdi Cayenne

Mclean – Anonyme

Le Sudburois Simon Jutras, alias Mclean, a lancé un album court de 7 titres en octobre. Le résultat final est lié à un événement perturbateur, un accident de la route dont le musicien a été victime alors qu’il s’en allait travailler sur l’album. Le musicien éclectique s’est alors concentré sur les chansons qui étaient déjà bien avancées, donnant un son plus cohérent qui est, finalement, efficace. À la sortie d’Anonyme, Mclean a affirmé sur sa page Facebook : « Il y a donc autant de dit que de non-dit, mais de toute façon c’est plus souvent comme ça la vie. »

Et parfois, quand tu me réveilles au milieu de la nuit, c’est comme si t’avais tout compris.

— extrait de la chanson Picaroon

L’album s’écoute bien en toutes circonstances, mais mérite qu’on se donne le temps de porter attention à la fois à la musique et aux paroles.

Pochette d’Anonyme. Gracieuseté Groupe JKB

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 21 décembre 2023

En partenariat avec l’Association des professionnels de la chanson et de la musique (APCM), la Fédération culturelle canadienne française (FCCF) présente une liste d’écoute festive de chansons 100% franco à l’occasion des fêtes de fin d’année.

Pas moins de 48 titres produits par des artistes canadiens francophones d’un océan à l’autre. Telle est la composition de la liste d’écoute de Chansons festives 100% franco.

Disponible sur la plateforme Spotify, la liste a été conçue par la FCCF, en partenariat de l’APCM pour vous faire découvrir le patrimoine musicale actuel de la francophonie canadienne à l’aube de l’année 2024.

On y retrouve de nombreux artistes représentant différents genre musicaux et différentes régions du Canada, le tout sous un ton festif et à la hauteur de la scène musicale franco-canadienne.

Bonne découverte !

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RADIO-CANADA – Jérémie Tessier-Vigneault, publié le 20 décembre 2023

La dernière année littéraire a été riche en Acadie et plusieurs sorties se sont démarquées du lot. Le temps des Fêtes est l’occasion idéale d’offrir un roman, un essai, une bande dessinée ou un livre de photos concoctées par les auteurs locaux.

Le journaliste culturel Jérémie Tessier-Vigneault propose ses coups de cœur littéraire pour vos idées de cadeaux de dernière minute.
PHOTO : PIXABAY

C’est le moment parfait pour se détendre devant le feu de foyer avec un livre à la main. On vous propose donc des suggestions littéraires acadiennes.

1.Tous les tapis roulants mènent à Rome, Paul Bossé aux éditions Perce-Neige

Paul Bossé lancera son nouvel essai « Tous les tapis roulants mènent à Rome » le 16 septembre.
PHOTO : RADIO-CANADA / EMMANUELLE ROBINSON

Le poète et cinéaste Paul Bossé aborde avec brio les questions et les enjeux environnementaux. Un bilan poétique de la crise climatique d’hier a aujourd’hui, accompagné des illustrations de Paul Bordeleau.

2. Moncton Mentor : géocritique d’une ville, Benoit Doyon Gosselin, éditions Perce-Neige

L’essai Moncton Mentor, géocritique d’une ville de l’auteur Benoît Doyon-Gosselin.
PHOTO : ÉDITIONS PERCE-NEIGE

Dans cet essai, Benoit Doyon-Gosselin pose un regard sur sa ville d’adoption, Moncton et sur la place des francophones dans la métropole.

3. Les rafales du Carême, Zachary Richard, Libres Expression

La couverture du premier livre de Zachary Richard, « Les rafales du carême ».
PHOTO : RADIO-CANADA / EMMANUELLE ROBINSON

Les rafales du carême se situe à mi-chemin entre la fiction et la fresque historique, le récit entremêlant l’histoire de la famille de Zachary Richard à celle de la Louisiane, dans les décombres de la guerre de Sécession, aux États-Unis. Il s’agit du premier roman de l’auteur-compositeur-interprète louisianais.

4. Mélanine Méduse, Jonathan Roy, éditions Perce-Neige

Jonathan Roy, poète officiel de la ville de Caraquet.
PHOTO : GRACIEUSETÉ / DAVID CHAMPAGNE

Dans Mélanine Méduse, le poète acadien met en mots les vertiges anxiogènes qui l’habitent lorsqu’il réfléchit à la société de consommation et de faux-semblants qui l’entoure. Entre poésie et philosophie, Jonathan Roy traite élégamment de plusieurs sujets qui lui font courir le petit hamster , comme le désastre écologique et les enjeux climatiques.

5. Rivières-aux-Cartouches : Histoires à se coucher de bonne heure, Sébastien Bérubé, éditions Perce-Neige

Le recueil d’essais Rivières-aux-Cartouches, de Sébastien Bérubé, remporte le concours Combat national des livres 2023, de Radio-Canada.
PHOTO : RADIO-CANADA / PATRICK LACELLE

Un livre qui a fait énormément jasé dans la dernière année, notamment par sa victoire au Combat national des livres 2023 de Radio-Canada. Des histoires authentiques, touchantes, drôles qui mettent en premier plan l’humanité du Restigouche et du Madawaska.

6. Cap sur les pêches/Portraits of fisheries, Julie D’Amour-Léger, La Grande Marée

La photographe Julie d’Amour-Léger lors de ses cinq jours en mer avec l’équipage du Kara-Matt.
PHOTO : GRACIEUSETÉ DE JULIE D’AMOUR-LÉGER

Julie D’Amour-Léger a fait de nombreux voyages en mer pour capturer l’univers des bateaux de pêche. Ce livre de photos donne un regard unique et humain sur le monde des pêches.

7. La créature de la Petitcodiac, Paul Roux & Denis M. Boucher, Bouton d’or Acadie

Couverture du roman jeunesse La créature de la Petitcodiac.
PHOTO : ÉDITIONS BOUTON D’OR ACADIE

Une magnifique bande dessinée pour les 8 à 12 ans, où de mystérieux monstres jaillissent de la rivière chocolat. Une aventure qui proposera un voyage épique aux jeunes lecteurs.

8. Amadou et le 15 août, Samira Farhoud & Jean-Luc Trudel, Bouton d’or Acadie

Couverture du livre Amadou et le 15 août.
PHOTO : GRACIEUSETÉ BOUTON D’OR ACADIE

Un ouvrage pour les petits « boutchous » permettant d’ouvrir la discussion face aux enjeux de la diversité et de l’immigration, le tout de façon ludique dans un contexte de fête du 15 août.

9. SOS sorcières, Camille Perron-Cormier, Bouton d’or Acadie

La première BD de Camille Perron Cormier
PHOTO : GRACIEUSETÉ BOUTON D’OR ACADIE

Une première expérience de bande dessinée réussie pour la jeune bédéiste de Dieppe. Camille Perron-Cormier est d’ailleurs finaliste dans la catégorie révélations pour les prochains prix Éloizes à Shediac.

10. Prendre Racine, Sonya Malaborza, Éditions Prise de parole

Le nouveau récit de Sonya Malaborza « Prendre racine ».
PHOTO : RADIO-CANADA / JÉRÉMIE TESSIER-VIGNEAULT

Celle que l’on connaît surtout pour ses talents et sa plume de traductrice, propose dans Prendre racine, un récit touchant et poétique qui mets en lumière les oubliés. Jonché de recherches archivistiques et de chroniques familiales, le premier roman en tant qu’autrice de Sonya Malaborza, offre un moment de douceur et de réflexion.

11. Mayday, Dyane Léger, Éditions Prise de parole

Le dernier roman de Dyane Léger
PHOTO : GRACIEUSETÉ ÉDITIONS PRISE DE PAROLE

Dans Mayday, Dyane Léger écrit sur la vie d’une femme, d’une mère en parallèle avec sa propre vie d’autrice. Une autrice sensible qui a évolué dans la création, dans la poésie. Une écrivaine qui a navigué dans différentes couches sociales et dans un univers linguistique ambivalent.

12. Capitaine Acadie – Attaque à Shediac, Dany & Daniel Bouffard, Bédécomics

Le premier volume de Capitaine Acadie
PHOTO : BÉDÉCOMICS

Le superhéros acadien reviendra en mars prochain à la rescousse de Caraquet dans un nouvel opus. En attendant, il est possible de se plonger dans l’aventure des 6 tomes déjà parus en commençant par le premier numéro : Attaque à Shediac.

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ONFR+ – Diego Elizondo, publié le 16 décembre et mis à jour le 17 décembre 2023

[CHRONIQUE]

Chaque samedi, ONFR propose une chronique sur l’actualité et la culture franco-ontarienne. Cette semaine, l’historien et spécialiste en patrimoine Diego Elizondo.

Le temps des Fêtes est une occasion rêvée pour offrir (ou même s’offrir!) des livres et se plonger dans la lecture. Pourquoi ne pas en profiter pour le faire avec des livres franco-ontariens sur l’histoire et le patrimoine? Voici dix suggestions. Disponibles en librairie.

Crédit images: gracieuseté

Création du Centre d’excellence artistique pour les jeunes francophones de l’Ontario : une œuvre communautaire

La fermeture définitive en 1983 de l’École secondaire Belcourt à Vanier provoque un dangereux précédent : pour la première fois depuis l’ouverture des écoles publiques de langue française à Ottawa, une école secondaire disparait. La communauté franco-ontarienne réclame qu’une forme de compensation leur soit accordée en raison de la fermeture de l’école par le conseil scolaire bilingue (c’était avant la gestion scolaire).

Le livre retrace les débuts du Centre d’excellence artistique de l’Ontario (CEAO), une institution toujours bien active. Crédit image : les Éditions de la francophonie

Ils obtiendront tout un prix de consolation (à la grande stupéfaction entre autres de Claudette Boyer, conseillère scolaire à l’époque et militante franco-ontarienne dont c’est le 10e anniversaire de décès cette année) : le Conseil scolaire leur accorde un Centre d’excellence artistique et une concentration en douance à une autre de leurs écoles secondaires, De La Salle, dans la Basse-Ville Est, à Ottawa. Unique en son genre, le Centre d’excellence artistique devient rapidement une institution franco-ontarienne dont la renommée dépasse largement les frontières de la Basse-Ville.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 14 décembre 2023

La plateforme francophone de diffusion numérique WebOuest a diffusé un reportage vidéo sur Les Échos du Pacifique, la chorale francophone de la Colombie-Britannique.

Des membres de la chorale Les Échos du Pacifique – Gracieuseté

Signe de la vitalité de la francophonie en Colombie-Britannique, la chorale Les Échos du Pacifique fait vibrer le français depuis 50 ans.

Dans une courte vidéo produite par WebOuest, le membre fondateur et président Daniel Bouchard présente en quelques mots Les Échos du Pacifique.

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ONFR+ – Inès Rebei, publié le 11 décembre 2023

NORTH BAY – Après le succès de Simple de même au mois de mars, Dayv Poulin, un auteur-compositeur indépendant, se retrouve de nouveau en tête de plusieurs classements avec son troisième titre Comme ça qu’ça marche. Pour la première fois de sa carrière, il décroche même la septième place du classement franco-canadien des 100 chansons, toutes catégories confondues, les plus jouées à la radio.

Le troisième titre solo de Dayv Poulin connaît un succès fulgurant, près de deux mois après sa sortie. Crédit image : Joël Ducharme

« La septième place c’est le plus haut où je n’ai jamais été. Figurer dans le top 10 comme, c’est assez impressionnant, alors forcément je suis pas mal excité », confie le chanteur originaire d’Azilda qui a appris la nouvelle vendredi en toute fin d’après-midi.

Classée devant des chansons en français d’artistes comme Damien Robitaille, Marc Dupré, Mika ou encore Jason Derulo, sa chanson, parue en octobre dernier, a gagné huit places en une semaine et pourrait monter encore plus haut lors du prochain classement Mediabase à paraître vendredi prochain.

Source : capture d’écran du classement Mediabase

Autre grosse réussite : la première place du Top 25 du palmarès pop-rock de la radio franco-canadienne et, là encore, du jamais vu pour celui qui a débuté sa carrière solo avec la sortie de son album Tout est relatif en novembre dernier. En comparaison, le plus haut classement obtenu pour le premier titre de sa carrière individuelle, Simple de même, était la 20e place du Top 100 et la neuvième du Top 25.

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RADIO-CANADA – Natalia Weichsel, publié le 13 décembre 2023

La Société de la francophonie manitobaine (SFM) envisage de produire et de vendre de nouveaux cadres de plaque d’immatriculation aux couleurs du drapeau franco-manitobain. La SFM a lancé un sondage pour déterminer si l’intérêt de la communauté est suffisant avant de lancer la production.

La SFM avait créé un cadre que les francophones pouvaient coller autour de leur plaque d’immatriculation avant la création de la plaque d’immatriculation bilingue au Manitoba, en 2013.
PHOTO : SOCIÉTÉ DE LA FRANCOPHONIE MANITOBAINE

Le regain d’intérêt pour ces cadres est parti d’une discussion sur Facebook au début du mois de décembre, dans laquelle plusieurs francophones manifestaient leur intérêt pour ces objets du passé. En effet, la SFM ne produit plus ces cadres depuis la création de la plaque d’immatriculation bilingue au Manitoba, en 2013.

L’organisation qui représente les francophones dans la province a repéré la discussion sur Facebook et y a pris part en proposant, notamment, de sonder la communauté.

Selon Myriam Leclercq, coordinatrice du 233 ALLÔ, le questionnaire permettra à la SFM d’évaluer l’engouement du public avant de lancer éventuellement la production de cadres. À l’heure actuelle, elle a reçu une dizaine de réponses, mais elle n’a pas fixé de nombre minimal nécessaire pour passer une commande.

Ça aide juste à faire nos calculs pour faire [nos achats]. C’est aussi simple que ça, explique Myriam Leclercq. Le sondage sera davantage promu dans les prochaines semaines, notamment sur les réseaux sociaux de la SFM.

On est toujours à l’écoute de la communauté pour comprendre ses intérêts.

Une citation deMyriam Leclercq, coordinatrice du 233 ALLÔ

Une attente qui pourrait durer de plusieurs semaines à quelques mois

Pour les francophones qui espéraient avoir un de ces cadres sous le sapin de Noël, le rêve sera déçu et ils devront patienter jusqu’à l’année prochaine. En effet, la production ne sera pas lancée avant 2024 et cela pourra prendre plusieurs semaines à quelques mois, et ça dépend des chaînes de production, précise la coordinatrice du 233 ALLÔ.

De même, le prix de vente n’est pas encore connu, mais Myriam Leclercq dit se souvenir que, à l’époque, ces cadres coûtaient de 5 à 15 $ . Elle estime que le coût d’achat pour la prochaine production de cadres ne dépassera pas 20 $.

Bien que la SFM ne produise plus de cadres, elle disposait encore de quelques exemplaires jusqu’à il y a quelques mois. Jonathan Boisvert a acheté le tout l’été dernier.

J’aime mettre ce couvre-plaque. On peut se retrouver sur l’autoroute pour dire : « Hey, c’est une autre francophone! », s’exclame-t-il. C’est pour porter mes couleurs et représenter la francophonie.

Jonathan Boisvert est content de pouvoir manifester sa culture de manière unique en installant un cadre aux couleurs du drapeau franco-manitobain autour de sa plaque.
PHOTO : RADIO-CANADA / NATALIA WEICHSEL

Beaucoup de monde est souvent fier de cette francophonie-là, ajoute Myriam Leclercq. C’est une façon de montrer son identité, puis sa fierté pour sa communauté.

Jonathan Boisvert apprécie les plaques de la SFM : Ça ajoute un petit quelque chose d’unique. Il y a des plaques en français, mais elles ne sont pas très différentes des autres plaques.

Le sondage de la SFM est disponible au moins jusqu’au 31 décembre, mais, comme le précise Myriam Leclercq, il pourrait être prolongé.

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ONFR+ – Inès Rebei, publié le 14 décembre 2023

Le couple franco-ontarien a nommé le refuge d’après leur fils qui a vécu le sans-abrisme. Gracieuseté

[ENTREVUE EXPRESS]

QUI :

Yves et Lianne Paillé sont un couple d’entrepreneurs franco-ontariens de New Liskaerd. Ensemble, ils travaillent sur un projet de refuge pour personnes vivant en situation de sans-abrisme depuis cinq ans.

LE CONTEXTE :

Le refuge Zack’s Crib est le premier du Témiscamingue ontarien, les refuges les plus proches étant situés dans des villes comme North Bay ou Timmins.

L’ENJEU :

Avec 12 lits, ce refuge pourrait à lui seul héberger la moitié de la population sans-abri dans la région de Temiskaming Shores.

« D’où vient l’idée derrière le projet?

Il y a cinq ans on a eu des problèmes avec notre garçon qui a souffert de troubles de santé mentale et de toxicomanie, et là on a été obligé de lui dire que la maison n’était plus une option pour lui. À l’époque et jusqu’à l’ouverture de notre refuge, il n’y avait aucune place dans le Témiscamingue ontarien pour l’accueil de ces personnes alors on s’est dit qu’il fallait qu’on fasse quelque chose. C’est vraiment un projet de cœur, car on voulait aider d’autres jeunes, d’autres familles. C’est une décision difficile pour un parent alors on voulait leur faciliter la tâche, là ils savent qu’il y a Zack’s Crib. Personne ne mérite de coucher dehors. On espère inspirer d’autres communautés à faire la même chose. Que d’autres (le fassent) ce serait notre plus grand rêve.

Le refuge comprend une salle de culte et une salle de santé et une salle de loisirs. Gracieuseté

Comment avez-vous financé la construction du refuge?

C’est ce qui a été le plus long. Il y a des fonds pour des rénovations, mais pour la construction, des fonds de capital, il n’y en a pas. On a fait des levées de fonds, écrit des lettres à toutes les entreprises, aux particuliers etc. On est chanceux, car dans la région on a beaucoup de ressources naturelles, forestières et on a de l’agriculture, ça l’a aidé. On a acheté le bâtiment il y a trois ans, mais avec la COVID-19 les coûts des matériaux ont beaucoup augmenté et tout était au ralenti. L’autre obstacle c’était que les contracteurs étaient tous occupés ailleurs, mais on a fini par en trouver un et là, de misère, le projet a pu décoller.

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RADIO-CANADA – Laurent Rigaux, publié le 13 décembre 2023

Une soixantaine de personnes ont participé, mercredi, à la 16e cérémonie du jour du Souvenir acadien à l’Île-du-Prince-Édouard. Parmi elles, des élèves de l’école Évangéline, dont certains ont lu des récits de jeunes Acadiens déportés en 1758. L’occasion, pour plusieurs personnes interrogées, de conscientiser les jeunes générations à un avenir plus pacifique.

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Le jour du Souvenir acadien s’est tenu au site historique Skmaqn–Port-la-Joye–Fort Amherst.
PHOTO : RADIO-CANADA / LAURENT RIGAUX

Ce jeune garçon ne méritait pas de mourir. Nous, on a de la chance d’être ici par rapport à d’autres qui ont été déportés à un âge aussi jeune, observe Taïm Hadjadj.

En sixième année à l’école Evangéline, il a lu l’histoire d’un enfant mort pendant la déportation à la commémoration du jour du Souvenir acadien, qui s’est tenue comme chaque année au lieu historique Skmaqn–Port-la-Joye–Fort Amherst.

Taïm Hadjadj, en 6e année à l’école Évangéline, a lu l’histoire d’un jeune garçon mort pendant la déportation de 1758.
PHOTO : RADIO-CANADA / LAURENT RIGAUX

Plusieurs des personnes interrogées ont insisté sur le fait qu’il est important que les jeunes gardent ces histoires en mémoire afin de lutter contre toutes les formes de haine.

Les atrocités que les Acadiens ont vécues, ça continue encore dans le monde. Des gens sont expulsés de leur territoire. C’est ce que les Acadiens ont vécu en temps de guerre, souligne l’historien Georges Arsenault, qui a joué le rôle de maître de cérémonie.

C’est bon de faire le parallèle pour montrer que ce qu’on a vécu, d’autres le vivent malheureusement encore aujourd’hui.

Une citation de Georges Arsenault, historien
Georges Arsenault est historien et président du Comité historique Soeur-Antoinette-DesRoches. Il a animé la cérémonie du jour du Souvenir acadien.
PHOTO : RADIO-CANADA / LAURENT RIGAUX

La lieutenante-gouverneure Antoinette Perry espère, quant à elle, que ces récits pousseront les jeunes à s’engager.

Ils doivent réfléchir aux petits gestes qu’ils peuvent faire dans leur entourage pour empêcher les atrocités, les injustices, affirme-t-elle.

La lieutenante-gouverneure Antoinette Perry était présente à la cérémonie du jour du Souvenir acadien, le 13 décembre 2023.
PHOTO : RADIO-CANADA / LAURENT RIGAUX

L’ancienne enseignante estime que les textes lus, malgré leur dureté, marquent les esprits.

Il faut le dire, il faut le faire ! s’exclame-t-elle. Pour qu’ils entendent ça et réfléchissent; comme ça, y a de meilleures chances qu’ils soient engagés dans la communauté, poursuit Antoinette Perry.

La déportation des Acadiens n’est pas facile à comprendre pour les plus jeunes, selon Paulette LeBlanc, leader en sciences sociales au ministère de l’Éducation. Mais cette leçon sur les horreurs du passé est essentielle pour qu’ils comprennent que c’est important d’être inclusif avec tout le monde, croit la responsable.

Paulette LeBlanc est leader en sciences sociales au ministère de l’Éducation de l’Île-du-Prince-Édouard. Elle estime qu’il est important que les jeunes entendent les histoires de la déportation des Acadiens afin de les pousser à vouloir une société plus inclusive.
PHOTO : RADIO-CANADA / LAURENT RIGAUX

Durant la cérémonie, plusieurs pièces musicales ont été jouées, dont Tout passe, que les Acadiens de Grand-Pré auraient chanté en marchant vers les navires anglais qui devaient les emmener loin de leurs terres.

La foule s’est ensuite dirigée en silence vers le monument de la Déportation, qui surplombe la baie de Charlottetown, avant d’entonner l’Ave Maris Stella.

Plus tard dans la journée, des élèves en immersion de l’école Colonel Gray sont venus eux aussi se souvenir de la déportation, un signe que cette cérémonie est importante au-delà de la sphère acadienne.

Une soixantaine de personnes ont participé au jour du Souvenir acadien, le jeudi 13 décembre 2023, au site historique Skmaqn–Port-la-Joye–Fort Amherst.
PHOTO : RADIO-CANADA / LAURENT RIGAUX

Le jour du Souvenir acadien s’est tenu pour la première fois en 2004, en souvenir de celles et ceux qui ont péri lors de la déportation de 1758. En décembre cette année-là, le Violet, le Ruby et le Duke William sombraient dans les eaux de l’Atlantique, devenant le tombeau de 850 Acadiens.

Le choix du 13 décembre marque le naufrage du Duke William, qui enregistre à lui seul un total de 362 victimes, pour la plupart des enfants.

Cet événement est considéré comme la pire tragédie humaine de l’Île-du-Prince-Édouard.

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RADIO-CANADA – Hadrien Volle, publié le 3 décembre 2023

La galerie d’art contemporain Power Plant, habituée à accueillir des expositions publiques plusieurs fois par an au bord du lac Ontario, a lancé une initiative visant à atteindre un plus large public. L’organisme propose désormais sur son site Internet un balado appelé In/Tension qui propose des conversations avec des artistes du Canada en anglais et en français.

La galerie Power Plant accueille de nombreuses expositions.
PHOTO : RADIO-CANADA / HADRIEN VOLLE

Cinq épisodes ont pour l’instant été publiés sur le site Internet de l’organisme. Il s’agit de rencontres avec Ken Lum, Anique Jordan, Anna Binta Dialo ou encore Berirouche Feddal. In/Tension ambitionne de toucher à l’ensemble du milieu artistique du pays, d’un océan à l’autre.

Deux personnalités ont été choisies pour l’animation, une dans chaque langue. Côté anglais, c’est l’auteur et critique d’art torontois Neil Price qui tient la barre. Pour les francophones, c’est la curatrice basée au Québec Diane Gistal. Ils ont l’un et l’autre une approche différente de l’expérience.

Le critique d’art et auteur Neil Price anime la partie anglophone du projet.
PHOTO : GALERIE POWER PLANT

Neil Price voit dans In/Tension un moyen de rendre les questions relatives à l’art contemporain le plus accessibles possible. Selon lui, l’art est parfois vu comme un espace qui requiert un type de connaissance en particulier et c’est parfois intimidant pour le public. Neil Price présente des artistes à différentes étapes de leurs carrières, qu’ils soient émergents ou établis.

De son côté, Diane Gistal invite des plasticiens qu’elle a connus lors de sa pratique curatoriale. Elle dit mettre un point d’honneur à repartir de la racine du terme qui définit son métier : Dans curare, il y a l’idée de prendre soin, je veux prendre soin des artistes que je reçois pour les entrevues en français. Elle profite du lien qu’elle a avec eux pour créer un dialogue intime.

La curatrice Diane Gistal assure la partie francophone du balado « In/Tension ».
PHOTO : GALERIE POWER PLANT

Un regard sur la scène artistique canadienne

Les deux animateurs du balado sont aussi portés par un regard particulier sur l’art canadien.

Neil Price a l’impression de vivre à une époque où ­l’art canadien s’illustre par son immense diversité, mais aussi par son détachement vis-à-vis des autres scènes. Selon lui, le succès des artistes d’ici ne repose plus sur la validation des milieux des États-Unis ou de l’Europe. L’auteur-animateur voit un enthousiasme du public pour l’art canadien.

Pour Diane Gistal, la pluralité réside aussi dans les médiums et les discours vécus.

Au rythme d’une diffusion toutes les deux semaines, le balado In/Tension doit atteindre, à la fin du projet, 12 épisodes.

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