Qu’ils soient de Toronto, Windsor ou Ottawa, les cinéphiles franco-ontariens ont de quoi se réjouir ces jours-ci. Trois festivals de films, trois endroits où découvrir de nombreuses œuvres francophones. Les programmations du Festival international du film de Windsor (WIFF), d’Objectif cinéma et de Cinéfranco se croisent, présentant des sélections semblables, avec quelques particularités à chaque endroit.
Le WIFF bat son plein jusqu’à dimanche. En tout, 55 œuvres, en partie ou totalement en français, font partie de la programmation qui a débuté le 26 octobre. Parmi celles-ci, on retrouvait la série de Philippe Falardeau Lac-Mégantic : ceci n’est pas un accident, présentée en deux séances de deux épisodes chacun. Le réalisateur a été honoré d’un prix Spotlight du WIFF, soulignant l’ensemble de sa carrière.
La réalisatrice gatinoise Ariane Louis-Seize a également ajouté un nouveau prix (et 25 000$) à la collection de Vampire humaniste cherche suicidaire consentant, sacré meilleur film canadien. Cette nouvelle récompense s’ajoute au prix de la découverte Jean-Marc Vallée de la Guilde canadienne des réalisateurs, remporté le 21 octobre, ainsi qu’à plusieurs autres titres reçus à la Mostra de Venise, au Cinéfest de Sudbury, et dans des événements au Canada, en France et en Espagne. Vampire humaniste cherche suicidaire consentant a aussi été vendu dans plus de 30 pays.
Près d’une trentaine de films francophones sont toujours à l’affiche du WIFF d’ici dimanche.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 2 novembre 2023
Le président sortant de l’Assemblée communautaire Fransaskoise a été réélu pour un troisième mandat à l’issue d’une élection à laquelle ont participé des centaines de francophones dans 12 villes et collectivités rurales de la Saskatchewan pour choisir entre lui et Edgard Assoua.
463 votes contre 249 votes. Tel est le score confortable qui a permis à Denis Simard, président actuel de l’Assemblée communautaire Fransaskois (ACF) de briguer un troisième mandat à la tête de l’organisme porte-parole des francophones de la Saskatchewan.
Contrairement à la plupart des communautés francophones et acadienne du Canada dont les présidents d’organismes porte-parole sont élus durant des assemblées générales composées de membres, la communauté Fransaskoise élit ses représentants de façon directe lors d’élections générales.
Durant tout au long du mois d’octobre, la campagne électorale battait son plein dans les milieux francophones de la Saskatchewan. La concurrence était à son comble entre le président sortant Denis Simard et son adversaire Edgard Assoua, enseignant de profession et bénévole francophone de Ponteix, un village francophone au Sud de la Saskatchewan.
Un engagement de longue date
Depuis son jeune âge, Denis Simard s’est engagé pour la vitalité de la francophonie en Saskatchewan.
C’est en 1991 qu’il débute son implication communautaire au sein de l’Association jeunesse fransaskoise (AJF). Il a été par la suite comédien dans les Franskataires et membre de l’équipe d’athlétisme du Collège Mathieu, le seul institut francophone de formation collégiale en Saskatchewan.
En plus de la fonction de président de l’ACF qu’il occupe depuis 2018, il est également président d’un regroupement de 38 logements à prix modique dans son quartier, directeur administratif pour la Sclérose Latérale Amyotrophique de la Saskatchewan et directeur du Centre communautaire Eastview de son quartier et du Centre communautaire Al Ritchie.
La passion de Denis Simard pour l’engagement communautaire et la défense des droits de la minorité francophone de la Saskatchewan est inspirée entre autres par sa mère Annette Labelle. Une figure notoire des mouvements communautaires francophones en Saskatchewan et dans l’Ouest canadien.
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Le duo formé de l’artiste acadienne Annie Blanchard et de l’artiste québécois Maxime Landry sera de passage au Nouveau-Brunswick, dimanche. Ils présenteront au Théâtre Capitol leur spectacle Jolene and the Gambler : Le country de nos idoles.
Dolly Parton, Kenny Rogers, Johnny Cash, Paul Daraîche, Renée Martel, Patrick Norman : les chansons qui seront jouées et chantées au Théâtre Capitol ont la particularité d’être issues des deux albums du duo.
En 2022, Maxime Landry et Annie Blanchard ont lancé leur premier projet de reprises musicales, l’album Jolene and the Gambler, en hommage à Kenny Rogers et Dolly Parton. On a pratiquement pris tous les gros hits de ces deux artistes-là pour faire un album de 14 chansons, explique Maxime Landry.
Un an plus tard, le duo récidive et lance Le country de nos idoles, un album qui fait revivre les succès country qui ont forgé leur amour pour ce style musical.
C’est ce style-là qu’on écoute depuis qu’on est tout jeune, dit Maxime Landry. On se dit souvent qu’on a l’impression d’avoir grandi dans le même salon, elle en Acadie et moi en Beauce.
Dans Le Country de nos idoles, Annie Blanchard et Maxime Landry reprennent par exemple les chansons bien connues des amateurs de country Mille après mille, Nous, Je m’envolerai, C’est mon histoire. C’est plus axé sur les artistes d’ici, sur les gens avec qui on a partagé la scène, précise Annie Blanchard.
À prédominance francophone, l’album contient aussi des chansons en anglais.
On voulait faire un petit clin d’œil aux versions originales aussi. Ça a donné un bel album, rempli de nostalgie, dit Annie Blanchard. Ce sont des chansons que tout le monde connaît, en général.
Moncton nous porte bonheur
Maxime Landry et Annie Blanchard se disent enjoués de monter sur scène à Moncton, en partie car c’est la ville où leur projet de duo est né.
Tous deux présents lors du tournage de l’émission télévisée Le grand ménage des Fêtes en 2021, Maxime Landry avait soufflé à Annie Blanchard qu’il souhaitait faire quelque chose pour rendre hommage à l’artiste défunt Kenny Rogers.
Son acolyte lui aurait répondu Si tu fais cela, moi, je veux être ta Dolly.
Si tu avais vu les étoiles dans nos yeux s’allumer à ce moment-là. On venait de trouver notre projet commun, à Annie et moi. Ce projet-là qu’on cherchait depuis tant d’années.
Une citation de Maxime Landry
Pour nous, c’est de retourner à la source. De retourner où tout s’est passé. Pour nous, c’est spécial. Je pense que Moncton nous porte bonheur, dit Annie Blanchard. [Le Théâtre Capitol] c’est tellement un bel endroit, c’est magique.
À coup de paillettes, de jeux de lumière et d’un décor unique, le duo a mis le paquet pour le spectacle à grand déploiement.
On voulait que ce soit beau, que ce soit chic à l’image de Kenny et Dolly, et, la musique country mérite cela aussi, s’enthousiasme Maxime Landry.
Jolene and the Gambler : Le country de nos idoles débute à 19 h 30 au Théâtre Capitol de Moncton, le 5 novembre.
La tournée du duo se poursuit ensuite au Québec et en Ontario, jusqu’à novembre 2024.
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RADIO-CANADA – Richard Sabeh, publié le 2 novembre 2023
L’ancien président de la Société de la francophonie manitobaine (SFM), Léo Robert, recevra finalement son insigne de l’Ordre du Canada jeudi près de 3 ans après sa nomination, pour son engagement dans la communauté franco-manitobaine.
La cérémonie d’investiture se déroulera dès 17 h à la résidence de la lieutenante-gouverneure du Manitoba, Anita Neville.
Léo Robert sera le seul honoré lors de cette cérémonie qui est habituellement présidée par la gouverneure générale du Canada à sa résidence officielle de Rideau Hall à Ottawa.
Il fait partie des 135 nominations au sein de l’Ordre du Canada qui avaient été annoncées en 2021 par la gouverneure générale du Canada, Mary Simons.
Le communiqué indique que ces personnes sont des exemples dans leur domaine respectif sur le plan social, environnemental, scientifique, économique et culturel ou sur celui de la santé mentale.
Créé en 1967, l’Ordre du Canada rend hommage aux personnes qui ont apporté une contribution extraordinaire à la nation canadienne.
Jamais de ma vie, j’aurais pensé même la possibilité de recevoir l’Ordre du Canada.
Une citation de Léo Robert, membre de l’Ordre du Canada
En entrevue, Léo Robert se remémore sa surprise lorsqu’il a reçu l’appel l’informant de sa nomination. J’ai trouvé ça exceptionnel!
J’étais très honoré et aussi en même temps un petit peu fier.
Artisan de l’éducation francophone
Grand défenseur des droits linguistiques, il a été tour à tour président de la SFM de 1982 à 1984, directeur de l’École Lagimodière à Lorette et du Collège Louis-Riel à Saint-Boniface puis directeur général de la Division scolaire franco-manitobaine de 1997 à 2003.
M. Robert est également l’un des membres fondateurs de l’Association des directeurs et des directrices des écoles franco-manitobaines dont il fut aussi président.
Le document de nomination de l’Ordre du Canada indique que Léo Robert a été nommé en reconnaissance de sa contribution à l’éducation francophone au Manitoba et pour sa détermination à préserver et à promouvoir le français dans toute la province.
M. Robert attribue spécifiquement sa nomination aux négociations menées sous sa gouverne par la SFM auprès du gouvernement provincial et fédéral en vue d’obtenir un amendement constitutionnel forçant le Manitoba à traduire toutes ses lois et règlements dans les deux langues officielles du Canada.
S’il reconnaît l’importance des avancées réalisées dans les dernières décennies pour la minorité francophone de la province, il estime que du travail reste à faire notamment au niveau [de la prestation] des services en français.
Il souhaite également qu’un effort soit déployé afin de soutenir plus adéquatement les organismes de la communauté et surtout les organismes culturels qui souffrent de sous-financement depuis trop longtemps à son avis.
Il invite aujourd’hui la francophonie manitobaine à continuer de se tenir debout, puis dire nous aussi on a une place ici.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 1er novembre 2023
Parmi les cinq nouveaux sénateurs nommés hier figure Réjean Aucoin, avocat de profession et chef de file apprécié par les membres de la communauté acadienne de Chéticamp et de la Nouvelle-Écosse.
L’Acadie et la francophonie canadienne peuvent compter désormais sur un nouvel allié au Sénat.
Nommé parmi cinq sénateurs des provinces maritimes le mardi 31 octobre, Réjean Aucoin est une figure connue et reconnue des milieux acadiens en Nouvelle-Écosse et ailleurs.
Le natif de Chéticamp est un avocat qui a à son actif plus de trente ans d’expérience. Avant de pratiquer le droit, Réjean Aucoin a été tour à tour journaliste, réalisateur radio, écrivain et agent de développement communautaire.
De 2004 à 2007, il a également siégé en tant que commissaire à temps partiel à la Commission des libérations conditionnelles du Canada.
« Son plus grand atout est qu’il connait très bien les communautés acadiennes de la Nouvelle-Écosse », commente Liane Roy, présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA).
Au chapitre de l’engagement bénévole, Réjean Aucoin est infatigable. Il fonde en 1994 l’Association des juristes d’expression française de la Nouvelle-Écosse, où il agit actuellement comme président sortant.
Il est également le président fondateur du Conseil économique de Chéticamp.
« Ces deux organismes ont beaucoup aidé au développement et à la vitalité de la communauté acadienne de la région », lit-on dans une biographie publié par le cabinet du premier ministre Justin Trudeau.
À l’échelle nationale, la ferveur de Réjean Aucoin pour la francophonie est tout aussi forte puisqu’il a été vice-président de la Fédération des associations de juristes d’expression française de common law, vice-président de la Société nationale de l’Acadie, vice-président de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse, vice-président du Fonds canadien de la radio communautaire et président de l’Alliance des radios communautaires du Canada.
Son travail et son implication lui ont valu de nombreuses distinctions, dont le Prix du juriste de l’année 2017 de l’Association des juristes d’expression française de la Nouvelle-Écosse, le Prix de développement communautaire de l’Association du barreau canadien, division Nouvelle-Écosse, et le Prix intervenant communautaire de l’Alliance des radios communautaires du Canada.
Il a également été désigné bénévole de l’année par la Société Saint-Pierre de Chéticamp et récipiendaire du certificat du mérite Léger-Comeau de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse. Réjean Aucoin a été nommé conseiller du Roi en 2014. Il détient un baccalauréat spécialisé en service social et un baccalauréat en droit de l’Université de Moncton.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 1er novembre 2023
En prévision de son assemblée générale annuelle le samedi 4 novembre 2023, la Fédération des francophones de Terre-Neuve et du Labrador (FFTNL) dresse le bilan 2022-2023 de ses réseaux dans plusieurs secteurs incluant la culture, l’immigration, la santé, la justice, les ainés et l’éducation postsecondaire.
Le mouvement communautaire francophone de Terre-Neuve-et-Labrador soufflera sa 50e bougie à Grand’Terre, son fief historique situé dans la Côte Ouest de Terre-Neuve dans la péninsule de Port-au-Port.
À l’occasion de sa 50e assemblée générale annuelle, la FFTNL dressera le bilan de ses réseaux sectoriels pendant l’année 2022-2023.
Des capsules vidéos ont été produites et publiées par l’organisme provinciale afin de faire les points sur les réalisations de chaque réseau.
Dans le secteur de la santé, la directrice Jacqueline Higgins indique le Réseau santé en Français de la province s’est penché en 2022-2023 sur la recrutement et la rétention du personnel bilingue dans la province.
Un plan d’action a été mis en place pour faciliter le recrutement des professionnels de santé formés à l’étranger en réduisant les barrières à l’entrée. De plus, le Réseau a mis en place un système d’adhésions pour les professionnels bilingues de la santé de Terre-Neuve-et-Labrador afin de mieux organiser la formation continue et le développement des compétences linguistiques.
En ce qui concerne la culture, un secteur vital pour la visibilité des francophones, la coordinatrice du réseau culturel précise que le projet vedette était l’organisation du festival littéraire de Terre-Neuve-et-Labrador. Une première dans la province puisqu’il s’agit de la première édition.
De son coté, le coordonnateur du réseau justice Étienne Vuillaume cite l’organisation d’une première formation en Français juridique pour les avocats de la province.
Considérée comme une ressource importante pour les nouveaux arrivants, le guide en Français du droit de la famille à Terre-Neuve-et-Labrador a été mis à jour durant l’année 2022-2023.
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C’est mercredi que les Fransaskois de partout dans la province éliront le prochain président de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF). Les Réginois et les habitants de Saskatoon voteront également pour leur prochain député communautaire.
Les bureaux de scrutin sont ouverts de midi à 20 h. Les électeurs doivent s’assurer d’avoir sur eux une pièce d’identité officielle avec photo et adresse.
Où aller voter?
Battleford: Centre francophone des Battlefords, à North Battleford
Bellegarde: Salle paroissiale (au bureau de l’Association communautaire francophone de Bellegarde), à Bellegarde
Bellevue: Centre culturel de Bellevue, à Bellevue
Debden: Centre communautaire de Debden, à Debden
Gravelbourg-Willow Bunch: Centre culturel Maillard, à Gravelbourg
La Trinité: Centre communautaire, à Saint-Denis, et École Providence, à Vonda
Moose Jaw: Bureau de l’Association communautaire fransaskoise de Moose Jaw, à Moose Jaw
Ponteix: Centre culturel Royer, à Ponteix
Prince Albert: bureaux de la Société canadienne-française de Prince Albert, à Prince Albert
Regina: Auditorium du Carrefour Horizons et rotonde de la Cité universitaire francophone à l’Université de Regina, tous deux à Regina
Saskatoon: Relais et Pavillon Gustave Dubois de l’École canadienne-française, à Saskatoon
Zenon Park: Pavillon de l’Association fransaskoise de Zenon Park, à Zenon Park
Critères à satisfaire pour voter aux élections de l’ACF
Résider en Saskatchewan depuis au moins six mois;
Être âgé d’au moins 16 ans;
Comprendre le français;
Vouloir promouvoir le fait français;
Respecter les buts fondamentaux de l’ACF
Les Fransaskois de partout en province doivent élire le prochain président de l’ACF. Ils ont le choix entre Denis Simard, le président sortant, et Edgard Assoua, enseignant et président actuel de l’Association des parents fransaskois.
Les Fransaskois de Regina et de Saskatoon doivent également voter pour leurs futurs députés communautaires.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 31 octobre 2023
Tenu à Toronto du 27 au 29 octobre, le Congrès de l’Assemblée de la francophonie ontarienne a été l’occasion présenter un projet-pilote pour appuyer les organismes francophones.
La fragilité des organismes est un vrai casse-tête pour les communautés francophones en milieu minoritaire. À ce sujet, l’Ontario ne fait pas l’exception.
« La situation économique actuelle met beaucoup de pression sur les organismes. La rétention d’employés est difficile, surtout dans les organismes offrant des services directs », précise Peter Hominuk, Directeur général de l’Assemblée de la francophonie ontarienne (AFO).
D’ailleurs, cette problématique était l’une des plus abordées par les participants au Congrès de l’AFO, tenu à Toronto du 27 au 29 octobre, en présence de 300 personnes venues des quatre coins de l’Ontario.
Point positif, l’événement a été aussi l’occasion d’annoncer une piste de solution, ne serait-ce qu’à travers un projet-pilote. Il s’agit d’un financement de 330 000$ accordé à l’AFO pour élaborer une feuille de route pour créer un carrefour communautaire centralisé ainsi que des plans régionaux de développement.
Objectif visé : permettre aux membres et organismes de la communauté d’accéder plus facilement aux ressources dont ils ont besoin. Ce projet-pilote concernera trois communautés Franco-Ontariennes dans trois régions du Sud de la province, à savoir : Cornwall, Windsor-Essex-Kent et Hamilton-Niagara.
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Après un Balado et un docu-fiction théâtral, les artistes du Nouveau-Brunswick Bianca Richard et Gabriel Robichaud poursuivent leur enquête sur l’insécurité linguistique dans le documentaire Parler mal qui sera diffusé sur Ici Télé et Ici TOU.TV le 11 novembre et le lendemain sur Ici Télé Acadie.
En 2019, le duo du sud-est de la province ouvre la boîte de Pandore. Ils commencent à discuter des complexes d’insécurité liés à leur manière de parler dans leur coin de pays.
Après deux ans de travail et de rencontres avec des linguistes, des enseignants, des politiciens, le balado Parler mal est sorti sur la plateforme Ohdio de Radio-Canada en 2021.
Pour ce nouveau projet, les deux artistes sont allés hors des frontières de l’Acadie. Et cette fois, ils sont les protagonistes du documentaire réalisé par Etienne Boivin et produit par Suzette Lagacé.
Pour les besoins de ce reportage, Gabriel Robichaud et Bianca Richard ont sillonné le pays à la rencontre de divers intervenants avec une question en tête : Pourquoi ça fait mal lorsqu’on se fait attaquer sur la langue qu’on parle, notre langue maternelle?
Au fur et à mesure des rencontres, Gabriel Robichaud dit avoir fait de grandes découvertes.
Sa rencontre avec François Larocque, professeur en droit à l’université d’Ottawa spécialisé dans les enjeux linguistiques, a été particulièrement cruciale pour lui.
Il leur a appris que la langue officielle du Canada, le français, n’est pas définie par la loi. Ce qui pour moi était signe d’échec mais au contraire, la loi est la plus inclusive possible. Toutes les formes de français sont la langue officielle, du chiac au métchif ou le joual en sont toutes des variations.
Ils sont également allés à la rencontre de jeunes pour voir comment ils vivent actuellement leur insécurité linguistique au quotidien.
Le duo espère créer une pièce de théâtre et un livre sur le sujet
Mais il ne s’agit pas de répéter une nouvelle fois ce qu’ils ont déjà dit dans leurs précédents travaux.
Chaque projet est complémentaire et indépendant. On ne s’adresse pas forcément aux mêmes personnes, estime Gabriel Robichaud.
Le documentaire n’est pas leur dernier projet dans la veine de Parler mal. Ils espèrent qu’une pièce de théâtre sur le sujet pourra voir le jour en mai 2024 et éventuellement un livre pour retracer tout le parcours afin de boucler la boucle.
Le documentaire sera diffusé sur Ici Télé et Ici TOU.TV le samedi 11 novembre à 23 h 30 dans les Maritimes (00 h à Terre-Neuve et 22 h 30, heure de l’est) et sur Ici Acadie le dimanche 12 novembre à 19 h 30, heure de l’Atlantique, 20 h à Terre-Neuve.
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RADIO-CANADA – Gavin Boutroy, publié le 30 octobre 2023
Wab Kinew demande à son ministre des Affaires francophones, Glen Simard, de faire du Manitoba « une province véritablement bilingue ».
Le premier ministre du Manitoba, Wab Kinew, a officiellement demandé à son ministre de l’Éducation, Nello Altomare, de rétablir le poste de sous-ministre adjoint au Bureau de l’éducation française (BEF).
Il s’agit de l’une des priorités que Wab Kinew a fournies à son ministre dans sa lettre de mandat, publiée à la fin de la journée de lundi.
Selon la lettre, le ministre devra aussi établir un programme de repas universel dans les écoles publiques de la province, assurer de plus petites classes pour les jeunes élèves et travailler avec l’Université de Saint-Boniface pour former plus d’éducateurs francophones.
En 2017, le sous-ministre adjoint au ministère de l’Éducation responsable du BEF a été muté, et le BEFest passé sous la responsabilité d’un sous-ministre adjoint anglophone.
Ce changement à une entité qui a joué un rôle névralgique dans la promotion de l’enseignement du français auprès du ministre de l’Éducation depuis les années 1970 avait provoqué l’ire des francophones.
La structure du BEF a été ajustée depuis, notamment pour renforcer sa présence auprès du ministre, mais le poste de sous-ministre adjoint au BEF n’a pas été rétabli.
Une province véritablement bilingue
Lundi, le premier ministre a aussi publié les lettres de mandat du ministre de l’Agriculture, du ministre du Développement économique autochtone, du ministre du Développement économique, de la ministre des Transports et de l’Infrastructure, du ministre des Finances, de la ministre de l’Éducation supérieure et de la Formation et du ministre des Sports, de la Culture, du Patrimoine et du Tourisme.
Ce dernier, Glen Simard, est aussi ministre responsable des Affaires francophones.
Le premier ministre lui demande de travailler afin de reconnaître le rôle fondateur de la communauté francophone au Manitoba, de protéger ses droits et d’améliorer l’accès à l’éducation, aux soins et aux services en langue française afin d’en faire une province véritablement bilingue.
Le communiqué de presse de la province indique que les autres lettres de mandat seront publiées cette semaine.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 30 octobre 2023
André Blais et Melinda Chartrand du Conseil scolaire catholique Mon Avenir (CCS MonAvenir) ont raflé deux prix nationaux à l’occasion du 33e Congrès de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones (FNCSF), tenu du 26 au 28 février à Sudbury en Ontario.
Comme le veut la tradition, la FNCSF décernent chaque année le prix Edgar-Gallant et le prix Jean-Robert-Gauthier pour récompenser la contribution remarquable d’un individu à l’essor de l’éducation francophone en milieu minoritaire.
À noter que le premier est attribué aux directions générales tandis que le second concerne les conseillers scolaires.
André Blais, un gestionnaire connu et reconnu dans le Grand Toronto
C’est André Blais, directeur général sortant du CSC Mon Avenir, qui s’est vu attribué le prix Edgard-Gallant.
Originaire de Chelmsford en Ontario, le récipiendaire du prix a occupé la fonction de direction générale pendant huit ans avant d’annoncer sa retraite en juin 2023 après une riche carrière professionnelle en éducation s’étalant sur trois décennies.
« Durant son mandat, les communautés de Caledon, Scarborough, Stouffville, Milton, Etobicoke et Peterborough ont eu accès à de nouvelles écoles alors qu’à Oakville et Cambridge, les écoles secondaires ont été agrandies. », peut-on lire dans un communiqué de la FNCSF.
De plus, André Blais a initié des projets pour la construction d’une nouvelle école secondaire à Vaughan et d’une école élémentaire à Cobourg.
Grâce à son leadership, le CSC Mon Avenir compte aujourd’hui plus d’une soixantaine d’écoles que fréquentent plus de 16 000 élèves de la grande région Torontoise incluant la péninsule du Niagara et la baie Georgienne.
Le gestionnaire récemment retraité a effectué des études à l’Université Laurentienne et à l’Université d’Ottawa, où il a étudié à la Faculté d’éducation et a obtenu une maîtrise en administration scolaire.
Il a été tour à tour enseignant, directeur d’école, directeur du Service de la programmation et surintendant de l’éducation avant de devenir directeur général du CSC Mon Avenir.
« Je tiens à remercier mes collègues pour cette très grande reconnaissance. Quel honneur d’être sélectionné par des collègues tout aussi méritants ! Je tiens à les remercier pour les années de soutien et les féliciter pour leur engagement envers l’apprentissage et l’épanouissement des jeunes francophones partout au Canada » a déclaré André Blais.
Créé en 2002 en hommage à Edgar Gallant, le prix Edgar-Gallant récompense chaque année une direction générale dans le milieu éducatif en situation minoritaire.
Décrit par la FNCSF comme fonctionnaire respecté et administrateur chevronné, Edgar Gallant a joué un rôle de premier plan dans l’établissement des droits de gestion scolaire des francophones en contexte minoritaire au pays. Edgar Gallant est décédé en 2019.
Melinda Chartrand, une conseillère scolaire dévouée
Pour sa part, le prix Jean-Robert-Gauthier a été descerné à Melinda Chartrand qui œuvre elle-aussi au Conseil scolaire catholique Mon Avenir.
Élue pour la première fois comme conseillère scolaire, elle a œuvré au CSC Mon Avenir à titre de présidente, puis de vice-présidente pendant 10 ans pour la promotion et la défense des droits des francophones à une éducation catholique de qualité dans leur langue.
Ses faits d’armes au service de l’éducation francophone en milieu minoritaire sont très nombreux.
« En 2008, à la suite d’un vaste processus de consultations amorcé par son conseil scolaire, les inscriptions ont augmenté de 2 à 3 % chaque année pendant 10 ans, avec en prime, un rapprochement entre les écoles et leur communauté. Elle est également parvenue en 2014, après des revendications soutenues auprès de sa province, à obtenir du financement pour une école pouvant accommoder 700 élèves et pour un centre communautaire.», indique la FNCSF dans un communiqué.
Ayant les droits éducatifs des francophones tatoués sur le cœur, madame Chartrand s’est démarquée comme élue scolaire tant au niveau national, provincial que local.
Élue pour la première fois comme conseillère scolaire du Csc MonAvenir, elle y a œuvré à titre de présidente, puis de vice-présidente pendant 10 ans pour la promotion et la défense des droits des francophones à une éducation catholique de qualité dans leur langue.
Madame Chartrand a su faire preuve d’un leadership rassembleur. En 2008, à la suite d’un vaste processus de consultations amorcé par son conseil scolaire, les inscriptions ont augmenté de 2 à 3 % chaque année pendant 10 ans, avec en prime, un rapprochement entre les écoles et leur communauté.
Elle est également parvenue en 2014, après des revendications soutenues auprès de sa province, à obtenir du financement pour une école pouvant accommoder 700 élèves et pour un centre communautaire.
À la tête du conseil d’administration de l’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC), Madame Chartrand a permis notamment la mise en place d’un nouveau système de négociations plus efficace.
Très active en matière de sensibilisation, elle participe activement aux rencontres de représentation avec les élus provinciaux et nationaux. Et elle est à l’origine de la création d’un comité de démarchage rassemblant les présidences des conseils membres de l’AFOCSC. Elle a également pris part aux négociations pour le passage de la gouvernance du Consortium Centre Jules-Léger aux mains de la communauté franco-ontarienne.
Madame Chartrand a aussi siégé au conseil d’administration de la FNCSF pendant 7 ans, dont deux comme présidente.
Décrite par la FNCSF comme femme généreuse, engagée et persévérante, Melinda Chartrand poursuit le legs du sénateur Jean Robert Gauthier, ardent défenseur des droits des francophones en contexte minoritaire.
« Je suis très reconnaissante de recevoir ce prix que j’accepte au nom de tous, car nous formons une équipe de gens, dévoués, déterminés et engagés. Nous venons vraisemblablement tous et toutes, d’une souche francophone qui nous a stimulé à jouer un rôle dans l’essor de l’éducation en français au Canada », a-t-elle déclaré lors de la réception du prix.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
ONFR+ – Lila Mouch-Essers, publié le 28 octobre et mis à jour le 30 octobre 2023
RICHMOND-HILL – Durant le congrès annuel de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) qui se déroule jusqu’au 29 octobre, un panel sur le vieillissement a apporté des pistes de réflexion sur la situation des seniors francophones. L’une d’entre elles étant de s’inspirer du modèle de l’éducation francophone en l’appliquant aux systèmes de soins pour les personnes âgées.
En Ontario, « 31 % des francophones ont 50 ans et plus », a expliqué Jean Bouchard lors de ce panel, vendredi. Les nombreux baby-boomers qui arrivent et arriveront prochainement à la retraite veulent planifier leur vieillissement.
« Il y a deux choses dont nous sommes certains dans la vie, ce sont les taxes et la mort », a plaisanté celui qui est derrière l’initiative du projet de la Communauté du Trille blanc (CTB), un village multigénérationnel et francophone dans la région du Grand Toronto.
À ses côtés, Diane Quintas, directrice générale du Réseau mieux-être francophone du Nord, Sean Keays, directeur du Foyer Richelieu Welland et Michel Tremblay, directeur général de la Fédération des aînés et des retraités francophones de l’Ontario (FARFO) ont débattu longuement.
Au cours de ces échanges modérés par la journaliste d’ONFR Rachel Crustin, Michel Tremblay a proposé de s’inspirer de la gestion des écoles francophones et de l’appliquer à un système de soins pour les personnes âgées. « En 1998, nous avons réussi à avoir nos conseils scolaires et notre gestion, pourquoi ne pas faire pareil ? », a-t-il suggéré.
Il faut un village pour élever un enfant… et pour les vieux aussi
« Aidons nos aînés, nos villages doivent s’impliquer », est convaincu M. Bouchard.
La question des soins de santé au domicile a certainement été le sujet le plus clivant de ce panel. Les quatre intervenants ont décortiqué le problème pour aboutir à une conclusion commune : il existe des solutions pour attirer des soignants à domicile, notamment l’immigration, la formation et la valorisation du métier.
La ville d’Edmundston, au Nouveau-Brunswick, va accueillir la 45e finale des Jeux de l’Acadie en 2026, a annoncé la société organisatrice à l’occasion de son colloque qui s’est déroulé en fin de semaine.
L’annonce réjouit le maire d’Edmundston, Éric Marquis. Tout sera prêt pour accueillir les jeunes athlètes des quatre coins de l’Acadie.
C’est qu’on a un rassemblement de toutes nos infrastructures sportives et de nos écoles dans un lieu très restreint. On prend par exemple la Cité des jeunes, l’Université de Moncton campus d’Edmundston et le Collège communautaire du Nouveau-Brunswick qui se trouvent tous autour de l’Édupôle, la piste et la pelouse, le Centre Jean-Daigle, indique Éric Marquis.
Tout cela facilitera le nouveau format de la finale en deux blocs essayé l’été dernier à Memramcook.
Ça nous permet d’accueillir des groupes de gens, que ce soit sur un bloc d’une semaine ou sur deux blocs à l’intérieur d’une semaine ou un peu plus. Donc, on n’entrevoit pas de défis à ce niveau-là, ajoute M. Marquis.
Des centaines de bénévoles organisent chaque année les compétitions régionales et la finale des Jeux de l’Acadie. La finale aura lieu à Bouctouche en 2024 et à Dieppe en 2025.
La finale, qui s’étend sur quelques jours, rassemble habituellement jusqu’à 1500 personnes, principalement des athlètes, des artistes et leurs entraîneurs.
Justin Guignard prend les rênes de la Société des Jeux de l’Acadie
La Société des Jeux de l’Acadie a un nouveau président, Justin Guignard, élu en fin de semaine.
Le plus important pour moi, c’est d’offrir aux jeunes de l’Acadie une expérience inoubliable, et surtout de leur offrir une expérience où ils seront valorisés, où ils auront la chance de se présenter dans la discipline de leur choix, de monter sur un plateau et d’avoir un peu de reconnaissance de ce côté-là, explique Guignard.
Enseignant de formation, Justin Guignard était vice-président du développement artistique à la Société des Jeux de l’Acadie ces dernières années.
Avec les renseignements de l’émission Le téléjournal Acadie
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
ONFR+ – Lila-Mouch Essers, publié le 26 et 27 octobre 2023
OTTAWA – Originaire d’Orléans, Diego Elizondo est impliqué de façon proactive dans de nombreux dossiers propres à la communauté franco-ontarienne de la région d’Ottawa. Après plusieurs postes professionnels et bénévoles, il entamera prochainement le rôle de directeur général de l’Association des communautés francophones d’Ottawa (ACFO).
Diego Elizondo est un touche-à-tout dans le domaine de la francophonie ontarienne.
Bien sûr, le patrimoine franco-ontarien n’a aucun secret pour lui, puisqu’il est historien de formation. Depuis plus de 15 ans, cet Orléanais connaît et comprend les rouages de nombreuses institutions francophones comme l’Assemblée de la francophonie ontarienne (AFO), à laquelle il a contribué à plusieurs reprises.
« Au sein de l’AFO, mon expérience a été extrêmement formatrice. Je suis content d’être passé par là avant d’arriver dans mon nouveau poste aujourd’hui », a-t-il exprimé en entrevue avec ONFR, suite à sa nomination.
Depuis plusieurs années, Diego Elizondo opérait comme agent de projets au Réseau du patrimoine franco-ontarien (RPFO). À ce titre, il a organisé plusieurs visites guidées autour de l’Outaouais, des comités provinciaux à propos du patrimoine bâti et religieux. À la fin de cette année, « il y aura un calendrier de bâtiments patrimoniaux afin de récolter des fonds pour aider l’organisme et sécuriser du financement ».
L’expert en patrimoine a également offert plusieurs contributions au Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques (CFORP). Dans ce contexte, il a côtoyé ceux qu’ils nomment des « îcones » de la communauté franco-ontarienne : Bernard Grandmaître, Gisèle Lalonde, Maurice Lapointe et bien d’autres.
Des liens avec l’ACFO qui existent depuis très longtemps
Le président de l’ACFO, Éric Barrette, s’est réjoui par voie de communiqué de l’arrivée de ce candidat « idéal », reconnaissant l’expérience diversifiée du futur directeur.
« Quand j’ai postulé, j’ai expliqué que cela faisait 15 ans que je suis dans le milieu associatif et conscient des activités de l’ACFO », rapporte Diego Elizondo. « Il faut pérenniser notre financement et diversifier nos revenus. C’est un défi qui frappe tout le monde. »
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ONFR+ – Rachel Crustin, publié le 26 octobre et mis à jour 27 octobre 2023
OTTAWA – La sixième édition du Salon du livre afro-canadien (SLAC) se déroule au collège la Cité, à Ottawa, jusqu’à dimanche. L’organisme organisateur, Mosaïque interculturelle (MI), présente son événement comme un pont entre la communauté franco-ontarienne et ses auteurs d’origine afrodescendante. ONFR s’est entretenu avec la présidente-directrice générale de MI, Nicole Baptiste, et la présidente d’honneur du SLAC, Angèle Bassolé-Ouédraogo.
C’est en constatant le manque de représentation des auteurs afrodescendants dans le circuit régulier des salons du livre que l’équipe de MI a décidé de créer le SLAC, « un espace où les auteurs peuvent présenter leurs produits, où on peut inviter le public à faire connaissance avec eux, pour avoir une plus grande visibilité au niveau du grand public », explique Nicole Baptiste.
L’initiative a porté fruit, puisque les autres salons ont commencé à inviter MI à tenir un kiosque dans leurs événements. L’an dernier, près de 3000 visiteurs se sont rendus au SLAC. Cette année, des centaines de jeunes ont eu accès à des activités littéraires à même les écoles.
La poésie à l’honneur
La sixième édition se déroule sous le thème Nos mots pour le dire. Angèle Bassolé-Ouédraogo explique ce choix : « Ce sont les mots que nous apportons en terre ottavienne et canadienne pour les partager avec nos compatriotes d’ici. L’objectif est de tisser un lien, de bâtir un pont entre nos cultures d’origine afrodescendantes et la culture canadienne et francophone en milieu minoritaire. »
Le thème rappelle un peu le titre du recueil Avec tes mots, qui a valu à Angèle Bassolé-Ouédraogo le prix Trillium de poésie en 2004. C’est justement la poésie qui a été identifiée comme art littéraire à mettre à l’avant cette année. La présidente d’honneur s’en réjouit : « Ça a toujours été ma préoccupation de faire connaître la poésie. Certaines personnes en ont peur, alors que c’est un genre qui rassemble, populaire, expressif. La poésie fait partie de notre quotidien et nous permet d’exprimer votre vécu. »