Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 27 octobre 2023
Insatisfaite de l’augmentation prévue prochainement par IRCC de la cible en immigration francophone, la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada somme le premier ministre Justin Trudeau d’intervenir.
À quelques jours de l’annonce des niveaux d’immigration du Canada pour les trois prochaines années, la FCFA du Canada demande au Premier ministre Justin Trudeau d’intervenir personnellement pour éviter « une impasse qui aurait de graves impacts sur le poids démographique de la francophonie ».
« Nous avons tout essayé pour convaincre le gouvernement de la nécessité d’une cible en immigration francophone suffisamment ambitieuse pour rétablir le poids démographique de la francophonie. Or, selon nos informations, on se dirige toujours vers une cible de 6 %. Ce sera nettement insuffisant et à ce point-ci, il faut que le Premier ministre intervienne personnellement et exerce son leadership », martèle la présidente de la FCFA, Liane Roy.
La Loi sur les langues officielles, nouvellement modernisée en juin, inclut un engagement du gouvernement à agir pour rétablir le poids démographique des communautés francophones et acadiennes à ce qu’il était en 1971. Pourtant, les projections statistiques sont claires : il faut une cible d’au moins 12 % pour atteindre cet objectif dans un délai raisonnable à en croire la FCFA.
Pour l’organisme pancanadien, il est incompréhensible qu’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada semble insister pour une cible nettement insuffisante.
« C’est le Premier ministre Trudeau qui a déclaré, il y a quelques années, que son gouvernement moderniserait la Loi sur les langues officielles et que cette fois-ci serait la bonne. C’est son gouvernement qui a reconnu la vulnérabilité du français et pris l’engagement de le protéger partout au pays. En matière d’immigration francophone, on sent que le gouvernement dit une chose et fait son contraire. C’est pour cela que dans les quelques jours qu’il reste avant l’annonce des niveaux, le Premier ministre doit intervenir », déclare Mme Roy.
Rappelons, enfin, que les cibles revendiquées par la FCFA en termes d’immigration francophone sont basées sur une étude produite par la firme Sociopol en 2022, nommée « Faire le point sur la cible en immigration francophone : bilan, enjeux et pistes d’action ».
Regroupant 21 membres, la FCFA du Canada est la voix nationale de 2,8 millions de personnes qui, dans neuf provinces et trois territoires, ont choisi le français. Elle cumule cinq décennies d’expertise en matière de droits linguistiques et de défense du français. Interlocutrice principale des gouvernements du Canada et du Québec en francophonie canadienne, elle est aussi leader du dossier de l’immigration francophone au sein des collectivités qu’elle représente.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
RADIO-CANADA – Vicent H. Turgeon, publié le 26 octobre 2023
Les deux candidats en lice pour le poste de président de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), Denis Simard et Edgard Assoua, se sont affrontés ce jeudi dans un débat organisé par ICI Saskatchewan.
Denis Simard, qui occupe le poste de président de l’organisme depuis cinq ans, brigue un troisième et dernier mandat.
Mon travail n’est pas accompli, explique-t-il. On a tellement fait de belles choses au cours des derniers cinq ans et demi qu’il y a des éléments de ces projets-là qui doivent absolument se poursuivre.
Denis Simard dit que les Fransaskois lui expriment leur satisfaction par rapport à l’ACF au cours des dernières années. Il souligne notamment le travail effectué en termes d’inclusion, d’immigration et de financement pour les divers organismes.
On a des projets d’envergure qui influencent, pour le meilleur, la communauté, soutient le président sortant.
Denis Simard affirme, par ailleurs, avoir un emploi lui permettant de consacrer le temps nécessaire à la fonction de président de l’ACF. Au cours de la dernière année, le président sortant affirme y avoir consacré 220 jours, et ce, sans que cela ne crée de conflit avec son travail.
Edgard Assoua, pour sa part, en est à sa première campagne pour devenir président de l’Assemblée communautaire fransaskoise. Il est actuellement enseignant au Conseil des écoles fransaskoises et président de l’Association des parents fransaskois.
Edgard Assoua dit que, malgré son emploi, il pourra prendre le temps nécessaire pour remplir le rôle de président de l’ACF. Il affirme que la division scolaire fransaskoise met en place des jours spécifiques […] pour les personnes comme [lui] qui sont présidents d’organismes communautaires et qui doivent partir, voyager.
Je peux prendre autant de jours dont j’ai besoin à la discrétion de la direction, bien sûr, ajoute-t-il.
Edgard Assoua dit que, durant ses rencontres avec les électeurs, il a entendu des reproches à l’égard de l’ACF, notamment en milieu rural.
Les Fransaskoises et les Fransaskois me disent que l’ACF empiète dans le champ de compétences des organismes, soutient le candidat. Ils me disent aussi qu’il n’y a pas de visibilité du fait français. On dirait qu’on n’existe pas.
Edgard Assoua reproche notamment à l’organisme provincial de se concentrer sur les grandes villes et d’oublier les plus petites communautés.
Il y a du travail qui est fait, il faut le respecter, mais je pense qu’on peut aller plus loin.
Comment renforcer l’engagement communautaire des Fransaskois?
Le premier thème de ce débat s’est porté sur le manque d’engagement communautaire auquel font face certaines communautés fransaskoises. En témoignent notamment les postes de députés de l’ACF qui demeurent vacants à Ponteix et à Bellegarde.
Afin de remédier à cette situation, Denis Simard rappelle les diverses mesures déjà mises en place par son équipe. Il cite notamment les formations de leadership communautaire.
Fondamentalement, pour la communauté, le meilleur travail qu’on peut faire, c’est de s’écouter, de travailler ensemble, d’être encore de meilleurs voisins et voisines […] et de s’assurer qu’on s’entraide, qu’on s’aime, qu’on travaille ensemble et qu’on revienne à avoir du plaisir dans notre communauté.
De son côté, Edgard Assoua compte renforcer la présence de l’ACF aux quatre coins de la province. Une stratégie qui, selon lui, permettra de redynamiser les communautés fransaskoises.
Comme président, je vais demander à chaque député communautaire […] qu’il fournisse à l’Assemblée des députés communautaires deux événements importants dans sa communauté. [Je demanderais ensuite] à ce qu’une délégation de l’ACF soit présente lors des événements les plus importants dans chaque communauté.
Le candidat estime qu’une telle mesure permettra à l’organisme provincial de renforcer son leadership et de reprendre contact avec les organismes dans les milieux ruraux.
Edgard Assoua reproche à son adversaire d’avoir transformé l’ACF en un concurrent des autres organismes. Cela créerait une situation qui dupliquerait certains services, affirme M. Assoua.
Denis Simard rejette cette affirmation.
On travaille très bien avec les autres organismes, particulièrement dans la question des régions, soutient le président sortant de l’ACF. Ce dernier rappelle notamment la présence d’une équipe de cinq employés qui se consacre au développement communautaire.
Afin d’alléger le travail qui se fait au sein des communautés, M. Simard affirme qu’il faut enlever toute la lourdeur administrative. Il estime qu’il faut centraliser les tâches administratives telles que les demandes de financement et la gestion des ressources humaines. Une telle démarche permettrait, selon M. Simard, aux organismes régionaux d’être à l’écoute de leur communauté et s’assurer [que les Fransaskois] ont du plaisir.
Comment valoriser l’éducation française en Saskatchewan?
Autre point de discussion lors du débat : l’éducation, qui joue un grand rôle au sein de la Fransaskoisie, notamment grâce aux écoles francophones. Certaines d’entre elles sont toutefois trop bondées ou nécessitent des réparations.
Malgré ces défis, Denis Simard souligne que son équipe doit poursuivre le travail déjà entamé.
Le président sortant souligne être en train de travailler sur la mise en place d’un plan à long terme pour les besoins des différentes infrastructures scolaires à travers la province.
Nous savons que la province ne va pas, du jour au lendemain, nous créer 20 écoles. Donc nous devons trouver des façons qui vont nous permettre d’aller négocier, explique-t-il.
M. Simard compte également travailler avec le gouvernement fédéral afin d’avoir davantage de financement pour la construction de nouvelles écoles, et ce plus rapidement. Il déplore du même coup les échéanciers mis en place par le gouvernement saskatchewanais qu’il juge trop lent.
Du côté postsecondaire, Denis Simard aimerait développer davantage de programmes universitaires en français afin que nos jeunes ne quittent pas la province. Le président sortant souhaite aussi continuer à investir dans le développement du Collège Mathieu.
Edgard Assoua, pour sa part, aimerait que l’ACF travaille sur le parcours scolaire des jeunes Fransaskois, de la petite enfance au postsecondaire.
Il faut soutenir le système éducatif. Nous avons besoin d’infrastructures, de places en garderie, de plus d’écoles, de plus de programmes postuniversitaires.
Edgard Assoua reconnaît que, dans les petites communautés, l’école joue un rôle central dans l’effervescence de la communauté. Le candidat tenterait de faire valoir au gouvernement provincial que la redynamisation de certaines communautés dépend de ces nouvelles infrastructures.
Je prends l’exemple de la ville de Swift Current où il y a plusieurs Fransaskois. On n’a aucune école là, déplore M. Assoua. Ici, à Regina, on a deux écoles. On nous annonce une autre école en 2025. On aurait besoin d’au moins deux écoles supplémentaires!
Un avis que partage Denis Simard, ce dernier soulignant l’importance d’un établissement scolaire pour le développement d’une communauté fransaskoise.
M. Simard souligne qu’avec les modifications faites lors du dernier recensement, l’ACF connaît maintenant le nombre d’enfants ayant droit à une éducation française en Saskatchewan. Le président sortant compte utiliser ces données pour faire valoir au gouvernement provincial l’importance de construire de nouvelles écoles.
Edgard Assoua a, par ailleurs, profité du débat sur l’éducation pour réitérer son soutien au recrutement d’élèves à l’international effectué par le Conseil des écoles fransaskoises (CEF). M. Assoua reproche également à son adversaire de ne jamais avoir déclaré son appui à cette initiative du CEF.
On parle de partenariat et pourtant, on n’est pas capable de soutenir publiquement cet organisme, a-t-il reproché à Denis Simard.
Comment encourager l’immigration francophone?
L’Assemblée communautaire fransaskoise reconnaît l’importance de l’immigration pour renforcer et maintenir son poids démographique.
À cette fin, Edgard Assoua aimerait que le gouvernement provincial établisse une cible du nombre d’immigrants francophones.
Voilà où se situe le rôle de l’ACF. C’est de soutenir avec un leadership constant, pas un leadership qui a peur, qui est effrayé de dire les choses, reproche le candidat. Disons les vraies affaires : nous avons besoin d’une cible en immigration.
La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) a fixé la cible à 8 %. On va demander au moins 8 %, soutient Edgard Assoua, se questionnant du même coup pourquoi le gouvernement provincial ne se rend pas dans des pays francophones pour attirer de nouveaux immigrants.
Denis Simard, pour sa part, affirme qu’il continuera le travail déjà commencé sur le dossier de l’immigration, soulignant que l’ACF entretient des relations très étroites avec le ministère de l’Immigration de la province.
Je ne vais pas dire de mensonge : il est malheureux que ce ministère n’est pas intéressé à avoir une cible francophone, malgré tous les efforts de la communauté, malgré les efforts du ministère national, malgré la FCFA, déplore-t-il toutefois.
Afin de pallier le manque du gouvernement saskatchewanais, Denis Simard affirme que l’ACF et d’autres organismes se rendent à l’international afin de recruter et d’attirer de nouveaux arrivants issus de pays francophones.
Quand la Saskatchewan est représentée par le gouvernement de la Saskatchewan, on ne parle pas de la communauté fransaskoise. C’est notre devoir d’aller le faire et nous le faisons déjà depuis 20 ans.
M. Simard souligne par ailleurs le travail fait par le Réseau en immigration francophone de la Saskatchewan (RIF-SK) pour aider les nouveaux arrivants à s’intégrer dans les diverses communautés.
Les gens qui choisissent de venir chez nous, c’est un cadeau.
Comment impliquer les jeunes sans oublier les aînés?
Selon l’ACF, l’exode des jeunes est l’un des problèmes auquel doit faire face la communauté. Or, malgré l’importance de séduire la prochaine génération, les candidats ne doivent pas pour autant oublier les aînés qui souhaitent vieillir au sein de leur communauté en français.
Edgard Assoua croit qu’une communauté plus visible à l’échelle provinciale pourrait revitaliser cette dernière.
La vitalité de la communauté fransaskoise se perçoit aussi dans la visibilité de la communauté, soutient Edgard Assoua qui se désole, par exemple, de ne pas voir de signe officiel représentant la Fransaskoisie à l’aéroport de Regina.
Le candidat affirme qu’il y a une urgence à avancer dans ces dossiers, reprochant à Denis Simard de maintenir un statu quo depuis sa première élection.
Depuis deux mandats, nous avons avancé à pas de tortue, estime M. Assoua.
M. Simard, pour sa part, aimerait que la communauté change sa vision par rapport à la jeunesse. Les jeunes ne sont pas l’avenir, ils sont aujourd’hui. Ils sont là. Ils veulent absolument faire partie de notre communauté.
Le président sortant estime toutefois que la structure de la communauté et l’administration des organismes peuvent être des facteurs qui démotivent les jeunes Fransaskois à s’impliquer.
Des comités, des réunions, du bénévolat et tout ça, c’est un format qui, peut-être, ne répond pas à leurs besoins, reconnaît-il, rappelant du même coup que la priorité devrait être mise sur le plaisir de s’impliquer et d’être Fransaskois.
Denis Simard estime aussi que les chicanes au sein de la Fransaskoisie peuvent être l’un des éléments qui éloignent la jeune génération.
Un nombre de conflits qui auraient augmenté depuis le début de la présidence de Denis Simard, rétorque, pour sa part, Edgard Assoua.
Depuis que Denis Simard est le président de l’ACF, il y a tellement eu de divisions, de blessures. Plusieurs Fransaskois sont découragés, plusieurs sont déçus parce que ce leadership a tourné le dos à ceux qui l’ont porté à la présidence de l’ACF, accuse Edgard Assoua, soulignant du même coup qu’il travaillera à l’unité de la communauté.
Denis Simard, de son côté, soutient que les Fransaskois discutent de sujets qui sont difficiles, mais qui sont nécessaires.
Malgré l’importance des jeunes, Denis Simard se dit aussi conscient qu’il faut valoriser les aînés fransaskois.
Je suis fier de voir à quel point les aînés ont un meilleur service aujourd’hui, un meilleur accès à des activités, un meilleur soutien. Par contre, il faut en faire plus.
Denis Simard aimerait voir un élargissement des services médicaux et des centres d’hébergement disponibles en français.
De son côté, Edgard Assoua affirme avoir en priorité le dossier de la santé des aînés fransaskois.
Comme président, je vais m’assurer de travailler à mettre en place des services en français à domicile. Veiller à ce que les aînés restent chez eux le plus longtemps possible.
Le jour du scrutin se tiendra le 1er novembre prochain. Une journée de vote par anticipation est toutefois organisée le 28 octobre dans les différentes communautés de la province.
Critères à satisfaire pour voter aux élections de l’ACF :
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 26 octobre 2023
Le 33e congrès et l’assemblée générale annuelle de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones (FNCSF) ont lieu les 26, 27 et 28 octobre à Sudbury en Ontario.
« L’école de langue française : notre choix, évidemment ! ». Tel est le thème de la 33e édition du congrès de la FNCSF, l’organisme pancanadien qui regroupe les conseils scolaires francophones en milieu minoritaire.
Cet édition se tient dans le contexte du tout premier exercice mené par Statistique Canada, afin de dénombrer les enfants d’ayants droit admissibles à l’éducation en français, langue première, au pays.
Un recensement dont le résultat en dit long sur le potentiel de développement et de rattrapage en matière d’éducation francophone en milieu minoritaire.
« Les données collectées à la suite du recensement de 2021 ont révélé que le nombre d’enfants pouvant fréquenter une école de langue française est bien supérieur aux estimations alors connues. En effet, quelques 593 000 enfants âgés de moins de 18 ans étaient admissibles en 2021 à l’école de langue française en contexte minoritaire », lit-on dans un communiqué de la Fédération.
Avec environ 200 participants attendus, le 33e congrès sera l’occasion de réfléchir sur le potentiel de croissance des écoles de langue française et d’aborder divers enjeux clés en éducation en français, notamment comment l’école peut renforcer la sécurité linguistique chez les élèves, le partage de pratiques exemplaires pour fidéliser les élèves et comment lutter contre la pénurie d’enseignants.
L’événement accueillera aussi comme conférencier principal le spécialiste des droits des minorités linguistiques, l’avocat Pierre Foucher.
« La FNCSF est fière de tenir son congrès annuel à Sudbury, deuxième ville en Ontario où les francophones exercent le plus leur droit d’inscrire leurs enfants dans les écoles de langue française ! », poursuit l’organisateur de l’événement.
Le congrès annuel permettra aussi de souligner la réussite et la persévérance d’élèves méritants et de reconnaître, à travers la remise de prix, le travail remarquable d’un conseiller et d’un administrateur scolaire s’étant démarqués.
Notons, enfin, que les 28 membres de la FNCSF offrent des services éducatifs en français à près de 174 000 élèves rassemblés dans plus de 700 établissements scolaires.
Fondée en 1990, la FNCSF se donne pour mission de veiller aux intérêts des conseils scolaires francophones. Elle contribue ainsi à la vitalité et à la pérennité des écoles de langue française en situation minoritaire au Canada.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 26 octobre 2023
La juge en chef à la Cour du Banc du Roi de l’Alberta Mary T. Moreau a été nommée aujourd’hui par le premier ministre afin d’occuper un poste vacant à la Cour suprême du Canada.
C’est une nouvelle réjouissante pour la francophonie canadienne. « L’Association Canadienne-Française de l’Alberta se réjouit d’apprendre la nomination, si confirmée, de la juge Mary T. Moreau à la Cour suprême du Canada. Mary T. Moreau est une francophone de l’Alberta qui a rendu de nombreux services à notre communauté », déclare Nathalie Lachance, la présidente de l’organisme porte-parole des francophones de l’Alberta.
29 ans d’expérience
Selon le communiqué du premier ministre, la « remarquable » carrière de la juge en chef Moreau dans le milieu juridique comprend 29 années à la Cour du Banc du Roi de l’Alberta.
En 2017, elle a été nommée juge en chef de ce tribunal. Avant d’accéder à la magistrature, la juge en chef Moreau a exercé le droit criminel, le droit constitutionnel et le droit civil à Edmonton, en Alberta.
Tout au long de sa carrière, elle a été grandement active dans les domaines de la formation, de l’administration et de la déontologie judiciaires, autant au Canada que dans le reste du monde.
« Ancienne étudiante du Campus Saint-Jean, elle a notamment été membre fondatrice de l’Association des juristes d’expression française de l’Alberta en plus de mener une remarquable carrière juridique, entre autres comme avocate dans l’affaire Mahé, cause qui nous aura permis d’obtenir la gestion scolaire », poursuit Nathalie Lachance.
Au niveau national, la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) s’est également réjouit de la nomination d’une francophone en milieu minoritaire à la plus haute instance judiciaire du Canada.
« Le Premier Ministre a fait un excellent choix et pour les communautés francophones et acadiennes, c’est une avancée formidable. Franco-Albertaine, la juge Moreau possède une connaissance extensive non seulement des réalités de la francophonie, mais aussi des droits linguistiques », estime Liane Roy, présidente de la FCFA.
Notons, enfin, que la nomination par le premier ministre à la Cour suprême du Canada doit être approuvée par le Comité permanent de la justice et des droits de la personne de la Chambre des communes lors d’une audience prévue le 2 novembre prochain.
La nomination de Mary T. Moreau vise à pourvoir le poste laissé vacant à la suite du départ à la retraite du juge Russell Brown.
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OTTAWA – Le Conseil des arts du Canada a dévoilé les finalistes des Prix littéraires du Gouverneur général ce mercredi. Deux Franco-Ontariennes, Marie-Hélène Poitras et Brigitte Haentjens se démarquent dans la catégorie Romans et Nouvelles.
Brigitte Haenjtens est nommée pour son roman Sombre est la nuit, paru aux Éditions du Boréal. Il raconte le « naufrage d’un homme, d’un couple, de toute une génération », selon la quatrième de couverture. La narratrice est une femme autrefois envoûtée par cet homme et par la vie dans les cercles élitistes de Paris, à l’époque des Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir et Michel Foucault.
L’autrice native d’Ottawa Marie-Hélène Poitras est en lice pour le même prix, grâce à son recueil de nouvelles Galumpf. Elle y explore « la manière dont humains et animaux se donnent et se reprennent les un aux autres, et les compromis nécessaires à la vie ensemble », tel que décrit sur le site des éditions Alto.
Autres catégories
Dans la catégorie théâtre, on retrouve un texte de Martin Bellemare, intitulé Charlie, du vent derrière le nombril. La pièce s’adresse aux enfants de six à neuf ans. Les Franco-Ottaviens pourront d’ailleurs découvrir une autre pièce jeunesse du même auteur dans les prochains jours. Avec un public cible de quatre à huit ans, le spectacle Une petite fête sera présenté au Centre national des arts samedi et dimanche.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 25 octobre 2023
Le court-métrage « Belle-Île en Acadie » du cinéaste Phil Comeau a battu le record mondial des prix reçus avec 458 récompenses.
On le savait. Les œuvres artistiques et culturels sont les meilleurs ambassadeurs d’une nation ou d’une communauté. Cela est d’autant plus vrai pour le Québec, l’Acadie et l’ensemble des collectivités francophones minoritaires, entourées par un océan anglophone en Amérique du Nord.
Récompensé 458 fois
« Je n’ai jamais été autant fier! Je viens de recevoir le certificat officiel du Record du monde Guinness pour le plus grand nombre de prix recueillis par un film documentaire, soit 458 prix pour notre film Belle-Île en Acadie! », s’est réjoui le cinéaste acadien Phil Comeau sur son compte Facebook.
« Très émouvant qu’un film acadien a eu ce rayonnement international », a ajouté l’Acadien né en Nouvelle-Écosse.
D’après une ancienne nouvelle de La Presse canadienne reprise par Radio-Canada en mars 2021, le documentaire sorti en 2019 suit un pèlerinage des Acadiens de Belle-Île-en-Mer en Bretagne, en France, dans les provinces maritimes pour le Congrès mondial acadien, un festival de la culture acadienne qui se tient tous les cinq ans.
« Je voulais explorer comment les gens réagissent à l’exil, comment les gens vivaient exilés même des générations plus tard, car il y a actuellement 70 millions de réfugiés dans le monde », précisait le réalisateur acadien dans la même nouvelle.
À l’évidence, le record Guinness pour le documentaire « Belle-Île en Acadie » a été très bien reçu en Acadie et ailleurs dans les milieux culturels francophones. En témoigne, entre autres, la Une du journal Le Moniteur Acadien dans son numéro publié le 18 octobre.
Son plus récent film « Racines, Diaspora et guerre » sorti cette année sera diffusé pour la première fois en Acadie lors du 37e Festival international du cinéma francophone en Acadie qui aura lieu à Moncton, au Nouveau-Brunswick au mois de novembre.
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RADIO-CANADA – Jérémie Tessier-Vigneault, publié le 24 octobre 2023
La Festival international du cinéma francophone en Acadie (FICFA) dévoile mardi la programmation de l’événement qui se déroulera du 16 au 24 novembre prochain.
Créations acadiennes
Au total, une douzaine de longs et courts-métrages acadiens seront projeté lors des neufs jours du festival.
C’est le documentaire expérimental musical l’Empremier Live at Beaubassin (1970) de l’artiste queer Rémi Belliveau, qui lancera le bal le 16 novembre.
Le film Racines, diaspora et guerre de Phil Comeau fera également partie de la sélection officielle tout comme le documentaire sur la pêche et les pêcheurs des bayous : Trésors des bayous.
Huit courts et moyens métrages acadiens seront aussi mis en valeur dans le cadre du programme Films d’icitte.
Films internationaux et canadiens
Plusieurs offres cinématographiques à l’affiche au 37e FICFA ont été primées dans différents festivals et concours internationaux au cours des derniers mois.
C’est le cas notamment du petit dernier de Justine Triet, Anatomie d’une chute, récipiendaire de la palme d’or au Festival de Cannes 2023.
Le film culinaire La passion de Dodin Bouffant, mettant en vedette l’actrice française Juliette Binoche fait partie de la programmation tout comme le film Augure du musicien belge congolais Baloji.
Du côté canadien, plusieurs longs, courts et moyens métrage seront en compétition, y compris Les jours heureux de Chloé Robichaud, Simple comme Sylvain de Monia Chokri ainsi que Vampire humaniste cherche suicidaire consentant, un premier long-métrage pour la scénariste québécoise Ariane Louis-Seize.
C’est le film Rù, de Charles-Olivier Michaud et inspiré du roman de Kim Thuy qui clôturera le festival le 24 novembre.
S’ajoutent à cette programmation plusieurs documentaires, notamment le film Orlando, Ma biographie politique de Paul B. Preciado, de nombreux films d’animation, des courts métrages queers, pour porter le nombre de films projetés à plus d’une centaine.
Le volet FICFA en famille, fera également un retour cette année, touchant un plus large éventail d’apprenti cinéphile.
Pour la directrice générale du FICFA, Mélanie Clériot, il est primordial que les Acadiens et les francophiles se reconnaissent dans ce que le festival a à proposer.
On vit dans une société qui est diverse et on veut donner la voix à tout le monde et je pense que le médium culturel est le meilleur moyen d’y arriver […] C’est important pour les gens de pouvoir se reconnaitre dans ce qu’ils voient à l’écran. Le mandat du FICFA a toujours été de mettre de l’avant le travail de monde local. Une des forces de l’évènement c’est de pouvoir mettre en scène ce que les gens d’ici vivent et font.
Volet arts médiatiques
Complémentaire au volet cinématographiques, le volet arts médiatiques (VAM) sera assuré pour la première fois par l’artiste et commissaire Alisa Arseneault, prenant ainsi le relais d’Angèle Cormier qui assurait le poste depuis plusieurs années.
Pour le volet des arts médiatiques, ça rejoint plusieurs personnes et ça vient former des artistes […] beaucoup des activités du VAM, grâce à Angèle Cormier notamment, va chercher des gens, que ce soit des cinéastes amateurs, des gens du public, on leur donne des opportunités de créer tout simplement, mentionne Alisa Arseneault.
Plusieurs expositions connexes sont organisées, telles que Le parfum de la pleine lune d’Élisabeth Belliveau présenté à la galerie d’art Louise et Reuben Cohen. Une exposition sur l’univers des archives et le féminisme, La femme et le film (1973) sera également en montre au Centre culturel Aberdeen.
Les classiques du FICFA, dont les activités Acadie Underground, Séances éphémères et objectifs obliques sont aussi au programme.
La programmation complète du 37e FICFA se retrouve sur le site internet officiel du festival.
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RADIO-CANADA – Benjamin Vachet, publié le le 24 octobre 2023
Si l’organisme porte-parole des francophones d’Ottawa reconnaît les efforts et salue la disponibilité du maire d’Ottawa, son président, Éric Barrette, espère plus d’actions concrètes de la part de Mark Sutcliffe et du conseil municipal.
Il faut reconnaître l’écoute de la communauté francophone dont le maire d’Ottawa fait preuve et également la possibilité de le rencontrer, ainsi que son équipe, pour discuter des enjeux francophones, lance le président de l’Association des communautés francophones d’Ottawa (ACFO Ottawa), M. Barrette, en entrevue à Radio-Canada.
Toutefois, après un an d’exercice du pouvoir, le président de l’ACFO Ottawa attend désormais plus pour les trois prochaines années.
On est conscient que des changements ne peuvent pas nécessairement s’opérer du jour au lendemain, mais ce qu’on aimerait, c’est peut-être avoir plus de garanties ou plus de détails au niveau d’un échéancier sur certaines des propositions que la communauté francophone peut lui faire.
M. Barrette cite notamment la mise en place d’un plan stratégique municipal pour la francophonie. Il souhaite aussi une révision de la politique de bilinguisme qui date de 2001.
Une place pour le français
Un an après sa victoire, le successeur de Jim Watson n’a pas ménagé ses efforts pour discuter avec les organismes francophones et participer aux événements de la communauté, acquiesce la directrice générale du Muséoparc Vanier et ancienne ministre provinciale, Madeleine Meilleur.
Il est sincère, il veut apprendre, il est à l’écoute et moi je suis très satisfaite. Je ne le connaissais pas beaucoup avant, mais il m’a donné confiance tout de suite en partant, glisse celle qui était la coprésidente de la campagne électorale de M. Sutcliffe. S’il veut un deuxième mandat, je serai là! ajoute-t-elle.
À l’époque, l’avocat franco-ontarien Ronald Caza s’était rangé derrière M. Sutcliffe. Un an plus tard, il ne le regrette pas son choix.
[Avec] un groupe de chefs de file [de la communauté francophone], [nous avons] rencontré Mark et il nous a beaucoup impressionnés. Il nous a dit qu’il voyait le fait que la Ville soit bilingue comme étant un atout économique, raconte M. Caza qui souligne qu’il est rare que la communauté francophone se positionne de manière aussi claire pour un candidat.
L’avocat franco-ontarien remarque la collaboration du maire avec le Regroupement des gens d’affaires de la capitale nationale (RGA), dont font partie de nombreux entrepreneurs francophones d’Ottawa. Il souligne aussi l’habitude prise par M. Sutcliffe de toujours utiliser du français dans ses discours.
Le message que ça envoie à tout le monde, c’est que le français, c’est important! C’est important pour le maire, c’est important pour la Ville, donc c’est important pour moi, ça m’encourage à faire les efforts que je dois faire pour préserver ma langue et ma culture.
Lors de ses discours, il y a toujours une portion en français qui est plus longue que ce qu’on était habitué, par le passé, avec l’ancien maire.
Une citation de Éric Barrette, président de l’Association des communautés francophones d’Ottawa
Un avis que partage M. Barrette. On a vendu Monsieur Sutcliffe comme étant le meilleur choix pour les francophones, ayant déjà une certaine ouverture envers la communauté. Est-ce que c’était le bon choix? Ça reste quelqu’un qui est ouvert à la francophonie, qui fait un effort de s’exprimer en français lors des événements protocolaires et qui est à l’écoute des organismes francophones.
Engagements prudents
Durant la campagne électorale, Mark Sutcliffe est resté prudent dans ses promesses aux francophones. Dans son programme électoral, il avait toutefois promis d’augmenter le nombre de programmes récréatifs offerts en français et de s’assurer que les résidents d’Ottawa aient accès à un service à la clientèle en français lorsqu’ils utilisent les services de première ligne de la Ville d’Ottawa.
Interrogé sur le sujet – comme les autres candidats à la mairie -, il s’était aussi dit prêt à aller plus loin pour le bilinguisme de la Ville d’Ottawa ouvrant la porte à l’officialisation du bilinguisme de la capitale fédérale.
M. Caza assure toutefois que le maire Sutcliffe travaille sur les dossiers francophones. Outre l’aspect économique, il s’intéresse à la Maison de la francophonie d’Ottawa dans l’ouest de la ville pour offrir davantage de services aux francophones de ce secteur.
La Maison de francophonie dans l’ouest de la ville a un rôle crucial parce qu’il y a plusieurs francophones qui demeurent maintenant dans l’ouest et ils n’ont pas beaucoup d’infrastructures pour les aider à vivre en français, estime M. Caza.
La chose la plus importante, c’est que le maire nous a dit : moi, le fait français, je vois ça comme un atout pour la ville, je ne vois pas ça comme une obligation. Puis, il a agi comme si c’était un atout.
Une citation de Ronald Caza, avocat franco-ontarien
L’avocat indique également que l’équipe de M. Sutcliffe comprend des francophones bien au fait de la réalité de la communauté. Il encourage les résidents d’Ottawa à aborder le maire s’ils en ont l’occasion.
Le maire veut entendre ce que vous avez à dire! Si vous le voyez à des activités, allez le voir! Adressez-lui la parole en français! lance-t-il.
M. Caza reconnaît qu’il aimerait lui aussi que les choses avancent plus vite, mais il se montre optimiste.
Évidemment, on aimerait tous que les dossiers aillent plus vite. […] Mais je dois dire que ce qui nous aurait déçus énormément, c’est si le maire, après l’élection, avait cessé d’avoir des communications avec nous […]. Mais il les a maintenues. Un constat que fait aussi M. Barrette.
La première année a quand même bien été. On a eu la chance d’avoir des portes ouvertes du côté du bureau du maire, mais également du conseil municipal. Donc vraiment, les prochaines étapes, c’est de poursuivre les démarches avec lui et de réitérer les besoins de la communauté francophone.
Sollicité pour ce texte, Mark Sutcliffe a décliné une demande d’entrevue sur son premier bilan de maire d’Ottawa .
Avec les informations de Frédéric Pepin et de Rebecca Kwan
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 24 octobre 2023
La troisième édition de Mobilisation franco aura lieu les 13 et 14 mai 2024 à Montréal.
Après deux éditions à Québec, Mobilisation Franco se tiendra à Montréal en 2024.
L’événement pancanadien est une occasion unique de rencontres des organismes francophones du Canada avec la société civile du Québec.
Un appel d’intérêt sera lancé à la mi-novembre 2023 pour les organismes désirant participer à l’édition 2024.
Pour rappel, l’événement favorise les échanges et le partage d’expertises pour la réalisation de projets conjoints favorables au développement des communautés francophones, permet de faire avancer des idées sur des enjeux communs et contribue à créer des liens durables.
Soutien aux projets déjà en marche ou à des idées ayant un impact pour renforcer les francophonies canadiennes, incluant le Québec ; facilitation du réseautage des partenaires en personne et des discussions sur des idées et des enjeux communs ; Promotion et valorisation de la langue française… sont autant d’objectifs que se sont fixés les organisateurs.
Notons, enfin, que la deuxième rencontre annuelle de Mobilisation franco s’est déroulée à Québec les 8 et 9 mai 2023 réunissant plus de 70 participantes et participants provenant d’organisations francophones des provinces canadiennes et du Québec.
Mobilisation Franco est le fruit du Plan d’action de la Politique du Québec en matière de francophonie canadienne.
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OTTAWA – Confrontée à des enjeux aigus de recrutement de personnel et de virage numérique dans un contexte d’effritement de revenus publicitaires, la presse francophone canadienne est en outre, depuis presque trois mois, coupée d’une partie de son lectorat sur Facebook et Instagram à cause du blocage de Meta, tandis que plane la menace Google.
L’ambiance était à la célébration au Centre national des arts d’Ottawa, vendredi dernier. L’Acadie Nouvelle a été élu journal de l’année lors de l’anti-gala des Prix d’excellence de la presse francophone. L’hebdomadaire Le Voyageur (Sudbury) a reçu deux récompenses, tout comme l’Aurore boréale (Whitehorse) et l’Aquilon (Yellowknife), tandis que le quotidien Le Droit (Ottawa) s’est adjugé le Prix de la meilleure chronique, un hymne à la militante Gisèle Lalonde signé Denis Graton.
De quoi faire un peu oublier les multiples défis que traversent les médias locaux, au premier rang desquels Meta qui barre l’accès à leurs contenus à tous les internautes canadiens sur Facebook et Instagram, depuis le début du mois d’août, suite à l’adoption du projet de loi fédéral C-18.
Composer avec le blocage de Meta et le risque Google
« Les réseaux sociaux font partie de notre écosystème. On compte sur eux pour diffuser nos nouvelles. Aujourd’hui, on est obligé de réfléchir à de nouvelles stratégies pour garder le lien avec nos lecteurs et comprendre comment les rejoindre », confie Marie-Claude Lortie, rédactrice du Droit.
Une stratégie, Julien Cayouette en a trouvé une : le rédacteur en chef du Voyageur a créé une page Facebook intitulée Les amis du Voyageur pour informer ses lecteurs du Nord.
« On n’a plus autant de vues, mais ça maintient une certaine présence appuyée par la communauté qui repartage nos contenus », dit-il. Et de nuancer : « Depuis août, on a surtout perdu du trafic tacite, c’est-à-dire des gens qui nous regardaient seulement sur Facebook, tandis que notre public habitué au site web est resté fidèle. »
Si Google emboîtait Meta, « l’impact serait encore plus important »
— Francis Sonier, éditeur-directeur général de l’Acadie Nouvelle
Du côté de l’Acadie Nouvelle, tous les moyens sont bons pour compenser la perte liée à Meta : « On développe les ventes, la qualité des contenus et les infolettres », énumère Francis Sonier, éditeur-directeur général de la publication néo-brunswickoise.
Hasard du calendrier, son titre a lancé une nouvelle application mobile trois semaines après le blocage des nouvelles. « Ça nous a permis de rejoindre les gens de façon plus directe avec des notifications, par exemple. »
Si le journal acadien a réussi à atténuer en partie la perte de lecteurs occasionnée par le barrage de Meta (10 à 15% du trafic vers le site web provenait de Facebook), la crainte aujourd’hui est que Google emboîte le pas. « L’impact serait encore plus important », s’alarme le patron de presse néo-brunswickois.
L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) a décerné des prix de reconnaissance à des acteurs de la francophonie ontarienne, les récompensant pour leur implication au sein de la communauté à travers la province.
Le prix Paulette-Gagnon, qui récompense en quelque sorte le francophone de l’année, a été remis à Lucie Hotte, une chercheuse à la tête à la tête du Centre de recherche sur les francophonies canadiennes (CRCCF). Professeure au département de français de l’Université d’Ottawa, elle a notamment élaboré des cours sur la littérature franco-ontarienne et supervisé plus d’une trentaine d’étudiants en maîtrise et en doctorat, assurant ainsi la formation de littéraires franco-ontariens.
Le Prix Florent-Lalonde, qui récompense le bénévole de l’année, a été remporté par Marlène Thélusma Rémy. Elle s’est impliquée au sein des communautés immigrantes francophones, tant par le bénévolat que par le biais de son organisme, Kay Créole d’entraide et de services professionnels, qu’elle a fondé en 2007.
La lauréate du prix Jeunesse est Geneviève Thomas, qui s’est impliquée au sein de l’organisme Leadership féminin Prescott-Russell.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 23 octobre 2023
Pour tenter de gagner un voyage au Salon du livre de l’Outaouais en février 2024, les jeunes francophones de 12 à 18 ans sont invités à créer un Balado sous le thème « Lire l’avenir ».
Belle opportunité pour les jeunes francophones et francophiles. L’organisme français pour l’avenir, le Salon du livre de l’Outaouais et l’Ambassade de France au Canada organisent la 2e édition du concours «Lance ton Balado».
Après le succès de la première édition, les organisateurs souhaitent reconduire l’expérience.
En 2023, ce sont Sophia Nazari et Maria Oprena du Lycée Richmond Hill de York en Ontario qui ont gagné le concours, en produisant le Balado «Vivre livre avec Angèle!».
Selon les organisateurs du concours, les deux jeunes élèves ont eu la chance de participer au Salon du Livre de l’Outaouais en février 2023 et finaliser leur œuvre avec le soutien de Transistor Média.
Ouvert gratuitement aux jeunes de 12 à 18 ans qui résident au Canada, le concours acceptera des équipes participantes de 3 personnes maximum pour créer leur Balado en français sur le thème «Lire l’avenir».
« À quoi ressemblera le monde littéraire de demain? Comment les gens vont-ils lire? Les livres peuvent-ils influencer l’avenir, le prédire ou simplement l’imaginer? Dis-nous quelle sera la place des livres dans le monde de demain ou parle-nous d’un livre très proche du futur… », peut-on lire dans le communiqué des organisateurs.
Le premier prix du concours consistera en un voyage tout inclus au Salon du livre de l’Outaouais, un atelier de post-production avec des experts, une présentation du Balado gagnant au Festival de la radio numérique de Transistor Média au printemps 2024, et une paire d’écouteurs Bluetooth pour chaque membre de l’équipe.
Le deuxième prix sera sous la forme d’une paire d’écouteurs Bluetooth et un livre pour chaque membre de l’équipe.
Enfin, les gagnants du 3e prix recevront un livre pour chaque membre de l’équipe.
Un webinaire est disponible sur la page du concours pour aider les jeunes à apprendre les bases techniques de production de Balados.
À noter que la date limite de soumission d’un Balado est le 12 janvier 2024.
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RADIO-CANADA – Bassirou Bâ, publié le 21 octobre 2023
Une famille franco-marocaine de Casablanca a découvert des particularismes de la langue française dont elle ne soupçonnait pas l’existence lors d’une traversée d’est en ouest du Canada en autocaravane pendant trois mois.
Cette découverte fait partie d’un voyage que la famille entreprend à travers les Amériques pendant deux ans.
Composée d’Alexandre, Leila et leurs deux enfants Gabriel et Ines, la famille Goudin a entamé son odyssée à Halifax vers la mi-juillet, où elle a réceptionné sa caravane motorisée convoyée d’un port belge. Elle a alors traversé la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick, puis le Québec en passant par la Gaspésie.
Les étapes néo-brunswickoise et québécoise ont permis aux membres de la famille, en tant que francophones, d’atterrir en douceur, notamment au Québec, explique Leila Goudin. Ça nous a permis de nous acclimater de façon assez progressive, surtout pour les enfants, ajoute Alexandre.
La famille Goudin a entrepris un voyage de deux ans qui la mènera de l’Amérique du Nord en Amérique du Sud, notamment en Patagonie, en passant par l’Amérique centrale.
PHOTO : FOURNIE PAR LEILA GOUDIN
D’une francophonie…
Le couple explique avoir découvert dans la Belle Province un français un tantinet différent, du fait de tournures de phrases, ou encore de mots « du vieux français de l’époque de nos grands-parents ».
Une fois, on a visité un zoo avec les enfants et pour leur dire de caresser les animaux, [les guides] leur disaient de les « flatter ». On n’a pas réalisé tout de suite ce que cela voulait dire.
Une citation de Leila Goudin
Elle parle aussi de ce camionneur qui, pour signifier à des voyageurs français qu’il allait se serrer pour les laisser passer, disait qu’il allait se « tasser »
On comprend bien ce que le mot veut dire, dit Leila Goudin, mais on ne l’utilise pas dans le même contexte.
Le séjour des Goudin au Québec (ici à Percé) a surtout permis aux enfants, qui ne parlent que français, de commencer le voyage en douceur avant de se retrouver en milieu anglophone.
PHOTO : FOURNIE PAR LEILA GOUDIN
… à une autre
Cependant, c’est surtout en terre acadienne, au Nouveau-Brunswick, où le couple dit avoir été surpris de trouver pas mal de francophones et dont la différence linguistique est le plus marquée. C’était une tout autre expérience linguistique.
C’était un dialecte [le chiac] complètement différent du français que l’on parle et qu’on a eu du mal à comprendre.
Une citation de Alexandre Goudin
Alexandre Goudin cite un exemple au parc de l’Île-aux-Foins. Un monsieur en compagnie de sa conjointe, interpellé par la plaque d’immatriculation française de l’autocaravane de la famille Goudin, s’approche et explique avec passion qu’il est acadien et que ses ancêtres étaient français.
On voyait qu’il avait vraiment envie de partager quelque chose avec nous, dit Leila. Mais le couple ne comprenait pas un mot de ce qu’il disait. Devant l’air embrouillé de ses interlocuteurs, le monsieur a dû se retourner vers sa femme pour lui demander de l’aider à se faire comprendre.
Grâce à cette rencontre, la famille Goudin a découvert ce que c’était le chiac et la culture acadienne, au point que, en route, elle se met à écouter des chansons acadiennes.
Une fois la traversée du Québec terminée, la famille s’est rendue en Ontario avant de rejoindre les provinces des Prairies.
Au Manitoba, les Goudin ont réalisé qu’il existait une importante communauté francophone, notamment à Saint-Boniface. Selon Leila, les enfants, qui ne parlent que français, ont pu suivre des visites guidées dans des parcs et musées où ils ont interagi avec les guides, sans que leurs parents viennent jouer les interprètes.
Des différences enrichissantes
Même si le couple dit avoir trouvé marrante l’évolution du français à travers des contextes géographiques différents, Leila estime qu’il s’agit de cultures qui ne sont pas si lointaines que cela, car il y a toujours cette passerelle de la langue.
Les enfants nous sortent parfois des expressions [typiques] qu’ils ont entendues au Québec et qui les ont marqués. Par exemple, « tu veux-tu faire ceci, tu veux-tu faire cela?
Une citation de Leila Goudin
Dans les autres provinces, notamment en Alberta, les Goudin n’ont pas rencontré la communauté francophone. On nous avait indiqué que les villages francophones en Alberta étaient plus au nord, vers Edmonton, alors que notre itinéraire, c’était les Rocheuses, Banff et Jasper notamment, explique Leila.
Après une vingtaine de jours en Alberta, les Goudin ont mis le cap vers le Montana, en passant par le parc national des Lacs-Waterton. Leur autocaravane roulera à travers les États-Unis, l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud.
Plusieurs librairies néo-brunswickoises ont mis la clé sous le paillasson ces dernières années. Malgré ce constat, les acteurs du monde littéraire présents au Salon du livre de Dieppe ce week-end restent optimistes quant à la survie de leur industrie.
Dans un monde de plus en plus virtuel, la survie du livre physique se pose avec acuité, selon le Dr Léonard Goguen, auteur.
On peut aller chez l’éditeur, les gens achètent des versions numériques de livre, on achète en ligne, souligne-t-il.
Alors que les livres prennent de l’espace physique, le numérique permet d’avoir des livres sans avoir besoin de bibliothèque extérieure parce qu’à l’intérieur de mon iPad, j’ai une multitude de livres, dit-il.
Pour la propriétaire des éditions Bouton d’or Acadie, Louise Imbeault, il ne faut pas sonner le glas trop vite.
On a dit ça autrefois quand la télé et la radio sont arrivées que le livre allait mourir, rappelle-t-elle. Rien qu’à regarder ici au salon, il y a des dizaines et des dizaines de titres différents, donc les gens continuent d’acheter.
Il y a beaucoup de gens qui attendent les salons du livre pour acheter ou quand ils vont en voyage ils vont en profiter pour acheter en ce moment, croit pour sa part la propriétaire de la librairie La Grande Ourse, Annie Bourdages.
Lecture et écoresponsabilité
Plusieurs lecteurs écoresponsables tentent de réduire leur empreinte carbone.
Dans cet esprit, est-ce qu’acheter un livre en ligne ou une version numérique est plus profitable à l’environnement que d’opter pour des ouvrages imprimés?
Si on commande nos livres ailleurs, on utilise encore plus d’énergie que de juste aller le chercher à la librairie du coin, estime l’autrice Cindy Roy.
Une opinion que partage l’auteur Paulin Ngweth. Si je prends le cas de Bezos, [Amazon] pollue plus que tout le monde parce que ses avions décollent presque chaque seconde pour aller distribuer des livres dans le monde, lance-t-il.
S’il est indéniable que le numérique a modifié les habitudes de lecture chez plusieurs, l’industrie du livre en Acadie demeure confiante quant à l’avenir du livre papier.
De l’avis des personnes interrogées au Salon du livre de Dieppe, de façon unanime, seule la culture de lecture est essentielle, au final.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 20 octobre 2023
La France et l’Acadie ont renouvelé, le jeudi 19 octobre 2023, leur convention bilatérale afin de poursuivre la coopération dans différents domaines d’intérêt commun.
En tant que nation distincte au Canada, l’Acadie s’efforce d’être visible à l’international de façon autonome.
Si au Québec, le rayonnement international de la nation québécoise est du ressort de son gouvernement, l’Acadie – quant à elle – compte sur la Société nationale de l’Acadie (SNA). Un organisme à but non lucratif dont la création remonte à 1881 et qui fédère les quarte organismes porte-parole des acadiens et des francophones dans les provinces de l’Atlantique.
La France, un allié incontournable de l’Acadie
Le Gouvernement français, représenté par Chrysoula Zacharopoulou, Secrétaire d’État auprès de la Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, et la Société Nationale de l’Acadie, représentée par son Président Martin Théberge, ont procédé le 19 octobre 2023 au renouvellement de l’accord qui lie la France et l’Acadie.
Selon la SNA, cet accord donne une nouvelle impulsion à la coopération entre la France et l’Acadie en travaillant sur le développement socio-économique, particulièrement les jumelages entre municipalités, régions, et institutions d’éducation.
« Cette convention reflète le caractère singulier de la relation qui lie la France à l’Acadie. Je me réjouis de l’ambition qu’elle réaffirme et des perspectives positives qu’elle ouvre. La France est attentive – comme elle l’a toujours été – aux défis auxquels font face les Acadiens », a déclaré la Secrétaire d’État dans un communiqué publié par la SNA.
L’organisme acadien se réjouit pour sa part de la relation étroite qui lie l’Acadie à la France.
« Sous l’impulsion d’une mobilisation générale portée par la SNA et appuyée du Consulat général de France dans les provinces atlantiques, les échanges avec la France ont été relancées avec vigueur. La visite à l’Élysée en 2021 en était un exemple fort et le renouvellement de cette entente en est un autre » a précisé le Président de la SNA Martin Théberge.
Notons, enfin, que la SNA est reconnue depuis juillet 2005 comme étant une ONG accréditée du statut consultatif auprès de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Un statut qui confère à la SNA une certaine influence à l’international.