Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 7 juin 2023
Gestionnaire acadien chevronné, Jules Chiasson succède à Marie-Claude Rioux à la tête de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse, l’organisme porte-parole des francophones de la province.
« Il y a de très beaux défis à relever et j’ai bien hâte de commencer et de travailler avec et pour la communauté acadienne et francophone de la Nouvelle-Écosse ! ». C’est en ces termes enthousiastes que Jules Chiasson a commenté sa nomination à la direction générale de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse (FANE).
Entré en fonction le 1er juin dernier, le nouveau dirigeant succède à Marie-Claude Rioux, la directrice générale sortante qui a géré l’organisme pendant 10 ans.
Originaire de Chéticamp, Jules Chiasson a fait carrière à Radio-Canada où il a occupé divers postes de direction. En plus de son expérience probante en tant que gestionnaire chez le diffuseur public, le nouveau DG de la FAN connait très bien le milieu communautaire en Acadie.
Au Nouveau-Brunswick, il a dirigé Égalité Santé en Français, un organisme qui vise d’obtenir des services de santé en français équivalents aux services offerts à la majorité anglophone de la province.
En Nouvelle-Écosse, il a été le directeur général du Conseil communautaire du Grand-Havre pendant plusieurs années et fut très impliqué à promouvoir francophone de la Municipalité régionale d’Halifax. Jusqu’à tout récemment, Jules Chiasson était le directeur général de l’Association francophone des aînés du Nouveau-Brunswick.
« Nous sommes ravis d’accueillir monsieur Chiasson au sein de l’équipe de la Fédération acadienne. Monsieur Chiasson possède une feuille de route impressionnante et nous avons hâte d’entamer avec lui les dossiers d’envergure de la communauté acadienne de la Nouvelle-Écosse », commente le président de la FANE Kenneth Deveau dans un communiqué.
« Mon premier travail après mes études universitaires était avec la Fédération acadienne. Et voilà, après avoir travaillé un peu partout au Canada, je suis très content de revenir en Nouvelle-Écosse me joindre à nouveau à l’équipe de la Fédération acadienne », indique pour sa part le nouveau DG de la FANE.
Fondée en 1968, la FANE est le porte-parole principal de la population acadienne et francophone de la Nouvelle-Écosse. Elle compte actuellement 29 organismes régionaux, provinciaux et institutionnels en facilitant la concertation et le partenariat entre eux et en offrant des services et des programmes répondant à leurs besoins.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
RADIO-CANADA – Michel Corriveau, publié le 6 juin 2023
Le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs, a fait volte-face mardi et est revenu sur sa décision d’éliminer la révision obligatoire de la Loi sur les langues officielles.
Au Comité permanent de la politique économique, où le projet de loi 37 était à l’étude, Blaine Higgs a présenté un amendement qui annule un changement qu’il souhaitait apporter plus tôt cet hiver.
Après avoir réfléchi et écouté les nombreux commentaires exprimés par l’opposition et par le public, nous rétablissons la portion [de texte] qui exige que le premier ministre révise la Loi sur les langues officielles tous les dix ans, a annoncé Blaine Higgs mardi.
La prochaine révision devra avoir lieu en décembre 2031 au plus tard. Le premier ministre a expliqué que le gouvernement actuel accuse un retard de deux ans dans le processus de révision, raison pour laquelle les dix ans sont calculés à partir de 2021.
Pour ce qui est des autres recommandations formulées par les commissaires Yvette Finn et John McLaughlin, le premier ministre a répété, comme il le fait depuis des mois, que ce sera au Secrétariat sur les langues officielles d’étudier ces recommandations. Cette instance est officiellement créée par cette nouvelle loi.
Amendements insuffisants pour obtenir un appui unanime
Les partis d’opposition estiment que les changements proposés par Blaine Higgs sont loin d’être suffisants pour qu’ils appuient le projet de loi 37. Ce sera ainsi la première fois que les changements proposés à la loi ne recevront pas un appui unanime des députés de l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick, les verts ayant déjà annoncé qu’ils voteraient contre.
Pour leur part, les libéraux comptent encore présenter quelques amendements. Toutefois, le député Benoît Bourque se montre peu optimiste. Si la tendance se maintient, il y a des chances que l’opposition officielle ne va pas appuyer le projet de loi dans son état actuel.
Chaque fois qu’on a fait une révision, qu’on a fait [une suggestion], il y a eu plusieurs recommandations des commissaires, et maintenant, on ne voit que le statut quo par le gouvernement, déplore la cheffe libérale Susan Holt.
Le député libéral de Kent-Sud, Benoît Bourque, a présenté un amendement pour que la révision obligatoire se fasse aux sept ans plutôt qu’aux dix ans. Les commissaires Finn et McLaughlin proposaient une révision aux cinq ans. Toutefois, cette proposition n’a pas été retenue par la majorité conservatrice.
D’autres amendements pourraient encore être présentés par l’opposition. Cependant, jusqu’ici, le premier ministre a rejeté toutes les propositions de l’opposition.
Les trois députés du Parti vert ne voteront pas en faveur du projet de loi 37 à cause du refus du premier ministre Higgs de créer un comité permanent de l’Assemblée législative sur les langues officielles. Il s’agissait d’une des recommandations importantes des commissaires Yvette Finn et John McLaughlin.
Les verts estiment que la volte-face des conservateurs sur l’abolition de la révision obligatoire de la Loi sur les langues officielles représente tout simplement le maintien du statu quo.
Chaque révision de la Loi sur les langues officielles doit rapprocher le Nouveau-Brunswick de l’atteinte de l’égalité réelle de nos deux langues officielles. La poursuite du statu quo n’est pas un progrès, a déclaré le chef vert, David Coon.
Et le député vert de Kent-Nord, Kevin Arseneau, explique que le statu quo n’est pas, selon lui, acceptable. Le statu quo, lorsqu’on n’a pas l’égalité réelle, est un recul, et notre caucus, le caucus du Parti vert, ne votera pas pour un recul.
Kevin Arseneau a d’ailleurs reproché au premier ministre de ne pas avoir rencontré les députés d’opposition afin d’en venir à une entente sur les changements à apporter à la Loi sur les langues officielles.
Pour sa part, l’ancien ministre conservateur Dominic Cardy, qui siège maintenant comme indépendant, a décidé de voter en faveur du projet de loi de Blaine Higgs.
Des changements pour le Commissariat aux langues officielles
Le gouvernement a aussi proposé un amendement qui obligera le Commissariat aux langues officielles à fournir une série d’informations précises dans ses rapports annuels. Ainsi, on précise qu’il faudra indiquer la nature et le type des plaintes.
Il faudra aussi indiquer si les enquêtes ont été effectuées à l’initiative du commissariat ou à la suite d’une plainte. Le Commissariat devra aussi révéler le nombre de fois qu’une plainte a été déposée par la même personne.
L’opposition officielle a présenté un amendement pour éliminer ces deux dernières exigences afin d’éviter que les plaignants puissent être identifiés. Cependant, la majorité conservatrice a rejeté ces changements.
Projet de loi controversé
Le 19 mai, le premier ministre Blaine Higgs avait annoncé son intention d’amender le projet de loi 37 sur la Loi sur les langues officielles. Il avait alors évoqué l’établissement d’un calendrier ou d’une révision périodique de la loi.
Lorsqu’il avait présenté l’élimination de la révision obligatoire de la Loi sur les langues officielles, Blaine Higgs, ainsi que trois ministres francophones, dont Daniel Allain, avaient soutenu que la création d’un secrétariat aux langues officielles permettrait une révision continue. Cette décision avait suscité un véritable tollé au sein des organismes acadiens du Nouveau-Brunswick.
La création de ce secrétariat aux langues officielles est officialisée dans le projet de loi 37. Toutefois, le premier ministre a déjà reconnu qu’un changement législatif n’était pas nécessaire. Ce secrétariat est formé d’employés du ministère des Affaires intergouvernementales, qui s’occupaient déjà des langues officielles et qui travaillaient déjà ensemble. Trois autres employés, aussi responsables de dossiers relatifs aux langues officielles, mais au sein du ministère des Finances, se sont joints à eux.
Après le débat au sein du Comité permanent de la politique économique, le projet de loi 37 devrait être adopté en troisième lecture à l’Assemblée législative, où les conservateurs détiennent la majorité.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 6 juin 2023
Caraquet accueille du 8 au 10 juin la 27e édition du Festival des arts visuels en Atlantique (FAVA).
Les passionnés d’arts visuels à Caraquet seront choyés du 8 au 10 juin. C’est le moins que l’on puisse dire quand on parcours la programmation riche de la 27e édition du Festival des arts visuels en Atlantique.
Ateliers interactifs avec le public, expositions d’œuvres, soirée artistique sur fond de poésie, chant et autres prestations sont autant d’activités prévues durant les trois jours au Carrefour de la mer à Caraquet.
Pour les organisateurs, la tenue du FAVA depuis 27 ans vise à garder vibrant les liens établis entre les artistes et le grand public, car ces liens contribuent à dynamiser le tissu social des communautés.
Au fil du temps, le FAVA est devenu une occasion de rencontres et d’interactions créatives, tant pour le grand public que pour les artistes d’ici et d’ailleurs.
Si la plupart des artistes visuels de cette 27e édition sont originaires de l’Acadie à l’instar de Joey Boudreau, Annette Cormier ou Jean-Claude Paquet, d’autres sont originaires du Québec comme la gaspésien Patrick Minville ou sont issus de la diversité comme N’dey Sopie-Aude Mirielle ou Honry Latoile.
Le FAVA se veut aussi un tremplin pour artistes émergents comme l’artiste visuel Angela Zarate ou le duo de musiciens Francis Dugas et Shaun Uzzel.
Malgré la réduction des frais fixée à 10 $ par jour dans la province, la pénurie de places dans les garderies et les centres de la petite enfance reste un sujet de préoccupation pour de nombreuses familles et différents organismes dans la province, notamment pour les Fransaskois.
En effet, selon un rapport du Centre canadien de politiques alternatives (CCPA), 92 % des enfants en Saskatchewan habitent dans un « désert de services de garde ».
L’économiste principal du CCPA et coauteur du rapport sur les places en garderie, David MacDonald, décrit un tableau sombre pour la province. Si on regarde dans les endroits ruraux où dans les plus petites villes, c’est 100 %, révèle-t-il.
Du côté de la Fransaskoisie, la représentante communautaire à l’Association des parents de l’École canadienne-française à Saskatoon, Anne Leis, constate que les demandes ont explosé depuis que les frais sont passés à 10 $ par jour.
Ça rend bien sûr les garderies beaucoup plus accessibles. Malheureusement si vous n’êtes pas dans la garderie déjà, ça ne vous aide pas parce que vous n’avez pas de place.
Le directeur de l’Association des parents fransaskois, Apollinaire Fotso, craint que la pénurie de places dans les garderies ait des impacts sur l’éducation en français dans la province.
Faute de place, ils vont finir par aller inscrire leurs enfants dans des centres éducatifs anglophones, c’est la Fransaskoisie qui va en souffrir, craint-il.
« Une question de besoins en infrastructures »
M. MacDonald propose de construire de nouveaux espaces dans les milieux ruraux, mais aussi dans les grandes villes, comme Saskatoon et Regina.
On va avoir des demandes pour ces nouveaux espaces, parce que les frais sont beaucoup plus bas. Beaucoup de personnes s’intéressent à utiliser les garderies, les services de garde, prévient-il.
Le président de l’Association communautaire fransaskoise (ACF), Denis Simard, estime qu’il s’agit d’une question de besoins en infrastructures.
Cela fait déjà des années qu’on a des listes d’attentes assez substantielles dans chacun de nos centres de petite enfance, dans chacune de nos garderies. Cela nous indique clairement qu’il y a un grand besoin, note-t-il.
Pour Denis Simard, la priorité serait de mettre en place un processus qui permettrait de créer un réseautage pour déterminer les besoins en infrastructure et en ressources humaines dans chacune des régions.
Le président de l’ACF propose notamment la création de garderies privées comme solution.
On encourage énormément les gens à considérer le domaine de la petite enfance. C’est un domaine qui peut être très lucratif, mais aussi un domaine qui est grandement demandé.
Recrutement et rétention du personnel
Pour l’économiste David McDonald, la province doit mener une politique visant à recruter et retenir du personnel pour les garderies et les centres éducatifs. La solution va probablement être l’augmentation des salaires et l’amélioration des conditions d’emploi, soutient-il.
De son côté, Denis Simard reconnaît qu’il y a énormément de compétition. Il faut que toutes ces institutions offrent presque le même salaire pour qu’il n’y ait pas une compétition entre les garderies et les centres éducatifs francophones.
Par courriel, le gouvernement provincial indique qu’il continue de donner la priorité à l’aménagement de places en garderie dans toute la province.
Il s’est également engagé à recruter et retenir des éducateurs et éducatrices de la petite enfance à mesure que la province élargit les places réglementées d’apprentissage et de garde de jeunes enfants.
Le gouvernement rappelle qu’entre mars 2021 et mars 2023, plus de 2600 places supplémentaires en garderie ont été créées.
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ONFR+ – Rachel Bolduc Crustin, publié le 5 juin 2023
Le duo Beau nectar, composé de la Franco-Ontarienne Marie-Clo et de la Fransaskoise éemi, a lancé vendredi dernier son album Two Lips. On a aussi pu découvrir le vidéoclip de la chanson Buds, leur préférée sur l’album. ONFR+ s’est entretenu avec ces deux femmes affirmées pour parler d’amitié, de musique écoféministe et de francophonie non militante.
C’est sur un hymne à l’amitié entre femmes que s’ouvre l’album Two Lips. D’abord composée en improvisant des paroles absurdes autour d’une trempette à l’artichaut, la chanson Buds a gardé cet aspect de plaisir sincère et contagieux.
Quand elles parlent de cette pièce et du vidéoclip qui l’accompagne, c’est le mot qui ressort en premier : plaisir. La sororité y est centrale également. Marie-Clo et éemi se sont constitué un entourage professionnel très féminin. Le vidéoclip de Buds est d’ailleurs réalisé par Amy Mantyka.
Marie-Clo explique que « le clip parle des amitiés adultes platoniques. On voulait célébrer ce que c’est, d’avoir par exemple une maman dans le band et d’avoir des amis qui, eux n’ont pas d’enfant. Toutes les réalités sont correctes, ayons quand même du fun comme adultes avec nos amis, parce qu’on trouve que ce n’est pas assez priorisé ».
C’est d’ailleurs la petite Rosalie, fille de Marie-Clo, qui vole la vedette dans la vidéo de Buds. Outre cette mignonne apparition, le clip est constitué de trois minutes trente secondes de ballons, de couleurs éclatées et de chorégraphies, dans une ambiance de soirée pyjama que ne renierait pas une version 2023 du film Treize ans bientôt trente.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 5 juin 2023
Les francophones du Nunavut soumettront dans les prochaines semaines un mémoire à l’Assemblée législative du territoire dans le cadre de la révision de la loi territoriale sur les langues officielles.
L’adoption ou la révision des législations linguistiques au niveau des provinces et territoires est souvent un moment charnière pour les francophones. C’est le cas présentement au Nunavut où la loi sur les langues officielles est en cours de révision. Adoptée en 2008 et entrée en vigueur en 2013, cette loi régit l’usage des trois langues reconnues dans le jeune territoire du Nord, à savoir l’Inuktut, l’Anglais et le Français. Si cette loi érige la langue inuit comme étant la langue commune du Nunavut, il n’en demeure pas moins qu’elle considère l’anglais et le Français comme langues officielles ayant des droits et privilèges. Un fait unique au Canada puisqu’il s’agit du seul territoire où cohabite trois langues officielles.
Un guichet unique des services en Français
Afin de s’assurer que la nouvelle mouture de la loi tient compte des besoins de la communauté francophone, l’Association des francophones du Nunavut (AFN) est en train de finaliser un mémoire à ce sujet.
Selon le directeur général de l’AFN Christian Ouaka, celui-ci sera soumis à l’Assemblée législative du Nunavut d’ici fin juin. Première en ce genre, cette démarche de plaidoyer est appuyée par la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) par l’entremise de son nouveau service des politiques publiques. « Cette approche de travail représente une grande avancée, car l’AFN a pour la première fois embauché un constitutionnaliste afin de concevoir ce mémoire et mettre en avant les intérêts des francophones », explique Luc Fournier, conseiller en politiques publiques à la FCFA.
S’il est encore prématuré de détailler les revendications des Franco-Nunavois, la plus importante selon nos sources est la création d’un guichet unique des services en Français.
Notons, enfin, que la population francophone est estimée par l’AFN à plus de 1400 personnes, soit 3,8 % de la population du territoire alors que la minorité anglophone représente quant à elle 33,02%.
Bien qu’elle soit minuscule en chiffres, la minorité francophone du Nunavut est assez vibrante. Elle est dotée d’une commission scolaire, d’un journal, d’une radio, d’un centre de formation pour adultes ainsi que de nombreux organismes et services francophones dans plusieurs domaines.
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CORNWALL – Après la première crise scolaire survenue à Sturgeon Falls en 1971 lors de laquelle les Franco-Ontariens ont lutté et obtenu gain de cause pour leur école secondaire publique « homogène » de langue française, une autre crise scolaire a éclaté, cette fois-ci dans l’Est de la province, dans la ville de Cornwall. C’était il y a 50 ans.
À Cornwall, la fin des années 1960 s’accompagne de changements profonds dans les institutions du monde de l’éducation. Le Collège de Cornwall, un des rares collèges classiques ayant existé en Ontario français, ferme ses portes. Les étudiants masculins de ce collège entièrement francophone et géré par la congrégation religieuse des Clercs de Saint-Viateur se tournent vers l’École secondaire Saint-Laurent, l’école bilingue de la ville, fondée en 1951.
On compte plus de 500 élèves francophones, dans une ville où on ne dénombre pas moins de cinq paroisses catholiques de langue française et tout autant d’écoles élémentaires de langue française. Bref, la francophonie au début des années 1970 à Cornwall est nombreuse.
Dès 1969, les francophones de Cornwall demandent au conseil scolaire de Stormont-Dundas et Glengarry de transformer Saint-Laurent en une école uniquement de langue française.
Le conseil scolaire accepte mais, un mois plus tard, offre plutôt un vieux couvent désaffecté pour loger l’école française. On arrive plutôt alors à une entente pour partager l’école Saint-Laurent. Une demi-victoire.
En septembre 1970, l’école fonctionne avec un système d’horaire à relais entre les rotations françaises et anglaises. Mais le conseil maintient un programme bilingue dans une autre école, nommée Général-Vanier. Cela a eu pour effet de diviser les inscriptions du côté francophone.
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RADIO-CANADA – Gavin Boutroy, publié le 1er juin 2023
Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé la nomination de Marianne Rivoalen comme juge en chef du Manitoba. La francophone native de Saint-Labre était juge à la Cour d’appel fédérale et a déjà été présidente de la Société de la francophonie manitobaine.
Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé la nomination de Marianne Rivoalen comme juge en chef du Manitoba. La francophone native de Saint-Labre était juge à la Cour d’appel fédérale et a déjà été présidente de la Société de la francophonie manitobaine.
Marianne Rivoalen devient ainsi la première femme nommée juge en chef dans l’histoire du Manitoba.
L’ancien juge en chef de la Cour d’appel du Manitoba, Richard Chartier, a pris sa retraite le 30 octobre dernier. Il connaissait étroitement la francophonie manitobaine, étant notamment l’auteur du rapport de 1998 sur les services en français intitulé Avant toute chose, le bon sens , souvent appelé rapport Chartier.
Le choix de Marianne Rivoalen assure que la magistrature des tribunaux du Manitoba continuera d’être guidée par une personne qui connaît bien la francophonie.
Marianne Rivoalen a été nommée juge de la Cour du Banc du Roi du Manitoba dans la division de la famille en 2005. Elle est devenue juge en chef adjointe de la Division de la famille en 2015. En 2018, elle a été nommée à la Cour d’appel fédérale.
Dans un communiqué, Justin Trudeau lui souhaite bonne chance. C’est une membre respectée de la communauté juridique et elle possède une vaste expérience dans de nombreux domaines du droit. Je suis convaincu que la juge en chef Rivoalen sera un grand atout pour les Manitobains, affirme le premier ministre.
Selon une note biographique du gouvernement fédéral, avant de devenir juge, elle était avocate principale et cheffe d’équipe au sein du groupe des Services du droit autochtone au ministère de la Justice du Canada, où elle était responsable des avocats au Manitoba traitant les litiges concernant les pensionnats.
Auparavant, elle avait acquis une grande expérience en matière de contentieux et de plaidoirie dans les deux langues officielles, auprès de deux cabinets de Winnipeg, indique la note.
Marianne Rivoalen a aussi été arbitre pour la Commission du travail du Manitoba et sous-commissaire en chef de la Commission de la location à usage d’habitation du Manitoba.
En 1984, elle a obtenu un baccalauréat ès arts (latin-philosophie) avec une concentration en mathématiques du Collège universitaire de Saint-Boniface, devenu, depuis, l’Université de Saint-Boniface, et un baccalauréat en droit de la faculté de droit de l’Université de Moncton en 1988. Elle a été admise au Barreau en 1989.
En matière de bénévolat, elle a été présidente de ce qui était alors la Société franco-manitobaine (SFM) de 2000 à 2003.
Sa présidence à la SFM correspond aussi à une période de profonde réflexion sur l’avenir de la francophonie manitobaine, notamment en raison de l’affaiblissement du poids démographique de la communauté.
Avec l’arrivée de Marianne Rivoalen, les femmes et les jeunes se voient encouragés à s’impliquer davantage dans le conseil d’administration de la SFM, indiquait, à l’époque, le site web de l’organisation dans une notice biographique qu’on peut toujours consulter aujourd’hui.
La Communauté franco-manitobaine se réjouit
Le directeur de la SFM, Daniel Boucher, se réjouit qu’une autre personnalité francophone succède au juge Chartier et soit à la tête de la plus haute cour de la province.
Je pense que c’est un bon précédent. […] Je pense que le message que ça envoie, à la Cour de façon générale et à la population, c’est qu’on prend au sérieux cette obligation [de fonctionner dans les deux langues] et qu’on veut des services en français au niveau juridique qui sont de la plus haute qualité, déclare-t-il.
Marianne Rivoalen a aussi fait partie de nombreux autres organismes, en ayant présidé l’Association des juristes d’expression française du Manitoba (AJEFM) et Pluri-elles.
D’ailleurs, la directrice générale de Pluri-elles, Mona Audet, déclare qu’il s’agit d’une nouvelle extraordinaire, qu’il faut célébrer.
Quant au président de l’AJEFM, Guy Jourdain, ce dernier croit que cette nomination annonce des progrès importants pour les années à venir.
Je pense qu’à l’avenir, ça va être absolument incontournable le bilinguisme pour les juges en chef de la Cour d’appel.
SUDBURY – Au sortir d’une saison universitaire historique, la nageuse originaire du Nord de l’Ontario se lance dans une carrière professionnelle avec pour objectif de se qualifier pour les Jeux olympiques de Paris 2024.
Vraie battante, Nina Kucheran n’est pas du genre à se laisser abattre par les déceptions. Malgré une qualification pour les championnats du monde à Doha qui lui a échappé lors des essais à Toronto en mars dernier, la Franco-Ontarienne a le regard tourné vers l’avenir et plus précisément l’été 2024. C’est bien évidemment les Jeux olympiques à Paris que vise la native de Sudbury.
« Ma non-qualification pour les championnats du monde n’a pas d’incidence sur les Jeux olympiques. C’est totalement séparé. Ça aurait été bon si j’avais pu me qualifier pour les Mondiaux mais ça n’aura pas un gros impact », confie-t-elle, concentrée sur les qualifications pour les Jeux en mai 2024, à Montréal. « Mes compétitions cet été et tout ce que je vais faire, c’est pour me préparer pour ces qualificatifs. »
Le chemin jusqu’à Montréal est encore long mais la nageuse qui sort d’une formidable saison collégiale avec l’Université de Floride, est sur une bonne dynamique alors qu’elle commence tout juste sa carrière professionnelle.
« Je viens de finir ma dernière année au niveau collégial avec l’Université de Floride. Je vais maintenant intégrer l’équipe professionnelle. C’est ma première année en étant une athlète professionnelle. Donc je suis vraiment excitée », indique-t-elle.
La maison d’édition de la Nouvelle Plume publie deux nouveaux livres, Les urbains, de l’écrivain David Baudemont, et L’innocent, de l’auteure franco-manitobaine Margot Joli.
Les urbains est un recueil d’essais littéraires qui puise son inspiration dans 22 dessins à l’encre, accompagnés de textes évoquant des moments marquants de la vie citadine de David Baudemont.
Ce dernier explique que la publication de son livre a nécessité 16 années de travail.
Les urbains, c’est 16 ans de travail. C’est parti le moment où j’ai commencé mes études en art thérapie, raconte l’écrivain. J’ai toujours su que, derrière les dessins, il y avait des histoires. C’est souvent comme ça que ça débutait chez moi.
Selon David Baudemont, tous les dessins qu’il a réalisés durant ses études ont été compilés dans un seul ouvrage.
Je dessinais un peu de façon improvisée et puis, il y en a certains de ces dessins qui sont restés et qui m’ont accroché, précise-t-il.
L’innocent retrace une enquête de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) après la découverte d’un squelette de bébé dans un champ situé en bordure d’un village.
Imaginée par Margot Joli, cette histoire se déroule dans les années 1960 et aborde les enjeux de l’époque, notamment les phénomènes sociaux qui ont marqué l’histoire de l’humanité.
Cette histoire est basée sur la réalité, mais je l’ai beaucoup changée, explique Mme Joli.
L’auteure souligne que sa source d’inspiration pour l’écriture de ses livres réside principalement dans les enjeux sociétaux.
Tout ce que je fais, je pars d’un thème. Dans mon premier livre, c’était la haine, je parlais où on sème la haine et qu’est-ce que ça pourrait faire. Le deuxième était sur l’amour possessif, là, c’était tout le thème de comment les gens étaient poussés à faire de crime pour ne pas perdre un être, indique l’auteure franco-manitobaine.
Dans ce dernier livre, je pars avec le thème filles-mères [femmes célibataires ayant un enfant hors mariage] parce que je me souviens tellement des choses que des gens m’ont racontées. […] Ce n’est pas le cas maintenant, mais il ne faut pas y retourner, ajoute-t-elle.
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RADIO-CANADA – Patrick Henri, publié le 1er mai 2023
La saison des Riverhawks d’Edmonton s’amorce vendredi au sein de la Ligue de baseball de la Côte-Ouest (WCL). Une douzaine de joueurs sont de retour avec la formation pour cette deuxième saison.
On retrouve aussi plusieurs nouveaux visages, la majorité d’entre eux étant des Américains qui jouent pour des équipes universitaires américaines au sein de la NCAA.
Quelques joueurs sont aussi des Albertains qui tentent leur chance avec l’équipe. Parmi eux, le Franco-Albertain Réjean (RJ) Bourget.
Le voltigeur de centre vient de passer deux saisons avec l’équipe du programme universitaire des Riverhawks au sein de la Conférence canadienne de baseball universitaire (CCBC).
Il a connu beaucoup de succès, comme en font foi ses statistiques. La saison dernière, il a frappé pour une moyenne de .327. Il a frappé 35 coups sûrs en 107 présences au bâton, dont 10 doubles, un triple et deux circuits. Il a de plus volé 11 buts.
Le joueur de 24 ans a signé un contrat de 10 jours avec l’équipe, ce qui devrait lui laisser le temps de montrer ce qu’il sait faire.
Je suis rapide, je veux montrer que je suis un bon voltigeur de centre et que je frappe bien, a mentionné l’ex-élève de l’École des Beaux-Lacs de Bonnyville.
L’entraîneur-chef de Riverhawks Jake Lanferman a été son entraîneur au cours des deux dernières saisons avec le programme universitaire, ce qui est un gros avantage selon Réjean Bourget.
Il sait ce que je peux faire sur le terrain, a affirmé le voltigeur.
J’entends l’utiliser dès les premiers matchs, a mentionné Jake Lanferman laissant entendre que son jeune protégé avait tout à perdre plutôt que tout à gagner lors des premiers jours de la saison.
L’entraîneur démontre beaucoup de confiance envers le joueur du nord-est de la province et croit que celui-ci sera avec l’équipe pour plus de 10 jours.
Tout est possible
Réjean Bourget vit en quelque sorte un rêve en se retrouvant avec les Riverhawks. Quand il était plus jeune, il a tenté, sans succès, d’aller jouer aux États-Unis.
Le programme universitaire des Riverhawks lui a donné la chance de se faire remarquer et il aura maintenant la chance de se mesurer à des joueurs qui aspirent à être repêchés par une équipe des ligues majeures.
Notre ligue est forte, pas aussi forte que la NCAA, mais c’est un bon calibre, dit-il en ajoutant que pour faire sa place, il ne doit pas trop penser. Il a confiance d’avoir tout ce qu’il faut pour jouer au sein de la WCL.
Il voit aussi sa présence avec l’équipe comme une preuve qu’il faut toujours continuer de croire en ses rêves.
Ça montre aux jeunes que tout est possible. Même si tu ne viens pas d’Edmonton ou d’un grand centre, si tu travailles fort et que tu fais de ton mieux, tout peut arriver, partage-t-il.
Réjean Bourget poursuit des études en français à l’Université Concordia d’Edmonton. Il espère par la suite se diriger en éducation, afin de devenir enseignant en éducation physique.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
RADIO-CANADA – Garo Jomoian, publié le le 1er juin 2023
Dans le cadre du projet En toute fierté, l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) célèbre le Mois de la Fierté en organisant une panoplie d’événements à travers la Saskatchewan.
Tout au long du mois de juin, des activités seront organisées dans les villes de Regina, de Saskatoon et de Prince Albert.
Un mois de juin riche en évènements avec notamment la présence d’En toute fierté aux défilés de la Fierté des villes de Prince Albert, Regina et Saskatoon, écrivent les organisateurs dans un communiqué.
La programmation débute le 3 juin avec un kiosque d’information prévu à 9 h au Queer Market de Regina. Le même jour, les organisateurs participeront pour la première fois au défilé de la Fierté de la ville de Prince Albert, dès 10 h 30.
Le responsable du projet En toute fierté, Denis Rouleau, met en évidence l’objectif du projet qui consiste à apporter un soutien spécifique aux francophones appartenant à la communauté LGBTQ+ en Saskatchewan.
Le projet En tout fierté vise à informer et à sensibiliser la population en général sur les enjeux que vive la communauté LGBTQ+, affirme-t-il. On veut ouvrir des espaces sécurisés pour que les gens de la communauté LGBTQ+ se sentent les bienvenus de participer, de s’affirmer et de vivre pleinement leur vie.
« La participation de l’ACF aux activités du Mois de la Fierté démontre le désir de la communauté francophone d’être inclusive. Ça démontre aussi notre appui face à la communauté LGBTQ+ pour que ses membres se sentent les bienvenus et accueillis au sein de la communauté fransaskoise. »— Une citation de Denis Rouleau, responsable du projet En toute fierté
Denis Rouleau annonce que l’événement de cette année sera marqué par la tenue d’un spectacle Drag Franco, prévu initialement à Saskatoon le 16 juin, suivi de la capitale provinciale le 30 juin.
Aussi, en collaboration avec le Festival de films francophones de la Ville des Ponts, Cinergie, une projection du film Le lycéen aura lieu le 22 juin à 19 h au théâtre du Musée Remai Modern. Cette séance sera suivie d’un panel de discussion.
On cherchait un film en français qui était produit et joué par les francophones et ce film nous a beaucoup touchés, indique M. Rouleau.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
RADIO-CANADA – Alexia Bille, publié le 31 mai 2023
Une trentaine de personnes se sont rassemblées à l’École/Collège régional Gabrielle-Roy mardi pour discuter de la création d’une école de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM) à Niverville. L’espoir semblait être le mot d’ordre.
Cette consultation survient deux mois après qu’un groupe de parents de Niverville a écrit à la DSFM pour demander la création d’une école francophone dans sa communauté.
Une mère de famille, Dayo Okubule, qui apprend le français depuis 2019, espère que son fils aura la chance d’en faire de même.
À l’avenir, mon fils de 4 ans pourrait aller à l’école à Niverville en français […] et donc parler la langue plus couramment que moi, affirme-t-elle.
Il y a beaucoup d’enfants francophones qui fréquentent l’école en anglais à Niverville à cause de la distance, affirme Mme Okubule. Je m’inquiète que, dans le futur, ils ne parleraient que l’anglais, même si leurs parents sont franco-manitobains.
Selon le directeur général de la DSFM, Alain Laberge, il y aurait entre 400 et 500 enfants francophones de 0 à 17 ans qui bénéficieraient de cette future école.
Jusqu’ici, 80 enfants de Niverville doivent se rendre à Île-des-Chênes pour être scolarisés à l’École/Collège régional Gabrielle-Roy.
C’est un trajet qui peut durer entre 40 minutes et 1 heure en fonction du trafic. […] S’il y a 30 élèves dans l’autobus et que chacun a une minute de retard, on ajoute 30 minutes de trajet, explique M. Laberge, au micro de l’émission Le 6 à 9.
Père de deux enfants en bas âge, Michel David aimerait que ces derniers puissent aller à l’école francophone à pied au lieu de devoir prendre l’autobus.
Être dans l’autobus pendant 1 heure quand on a 4 ans, ça peut être effrayant, explique-t-il. Une école plus proche pourrait leur permettre de mieux s’approprier le milieu et les mettre dans une meilleure position pour apprendre.
D’autres écoles de la DSFM pourraient aussi voir le jour dans la région dans les années à venir.
Nous aurions un bassin de trois écoles nourricières, à Grande Pointe, Île-des-Chênes et Niverville, explique Alain Laberge.
Dans ce scénario, l’École/Collège régional Gabrielle-Roy deviendrait uniquement un établissement secondaire. Cela permettrait à désengorger l’établissement, puisqu’il doit fonctionner avec huit classes préfabriquées et peine à répondre à la demande.
Cette situation dure depuis des années, comme l’explique Michel David, qui a fréquenté l’école lorsqu’il était plus jeune.
Les classes portatives, le manque de place pour étudier, j’ai vécu ça, moi aussi. Donc, c’était bien pour moi de voir ce qui attend mes enfants pour le futur, affirme-t-il.
Après cette rencontre, la DSFM mettra au point une présentation destinée à convaincre le ministère de l’Éducation de la nécessité de créer cette nouvelle école.
On attend patiemment la réponse, dit Michel David d’un ton enthousiaste. Ça serait le fun pour mes enfants de marcher de la maison à l’école, c’est quelque chose que je n’ai pas été capable de faire.
Il faudra tout de même attendre le début du chantier de construction des écoles de Sage Creek et de Brandon avant toute avancée concrète pour l’établissement de Niverville.
Parmi les milliers de familles évacuées, plusieurs sont francophones et envoient leurs enfants dans des écoles du CSAP.
Le directeur de l’École secondaire du Sommet, Joël Arsenault, indique qu’au lendemain des évacuations causées par le feu de forêt de Tantallon, le tiers des élèves de son école étaient absents.
Ça fait environ 235 élèves sur une population de 665, dit-il.
On a beaucoup beaucoup de familles déplacées en raison des évacuations et certaines familles ont déjà la confirmation que la maison est perdue.
Nombreux besoins
Devant autant de besoins, l’école a voulu apporter sa contribution en offrant non seulement les repas et les collations aux jeunes déplacées mais aussi du matériel scolaire et des nécessaires de toilette pour les jeunes qui voudraient se doucher à l’école.
« On a eu un message d’un parent reconnaissant de l’offre du dîner gratuit nous exprimant que de préparer des lunchs de la chambre d’hôtel, ce n’est pas évident. »— Une citation de Joël Arsenault, directeur de l’École secondaire du Sommet
La plupart des gens se sont fait une valise ou peut-être un sac, mais ils ont oublié des choses, fait remarquer Joël Arsenault.
On prête des ordinateurs portables à ceux qui ont laissé les leurs à la maison, on est en train de donner des bouteilles en plastique […] et il y a des familles qui ont d’autres besoins.
Sauver le bal des finissants
Le directeur évoque entre autres les besoins d’une douzaine de finissants qui n’ont plus accès à leur tenue pour leur bal, prévu vendredi.
Je reçois déjà des courriels de personnes qui ont des robes qu’elles pourraient prêter ou donner pour pouvoir offrir ça aux finissants pour ce vendredi, indique le directeur.
Malgré tout, beaucoup de jeunes se demandent s’ils ont perdu leur maison et certains ne sont pas près de revenir à l’école parce que leur famille a trouvé refuge chez des amis ou dans de la famille ailleurs dans la province, aussi loin qu’au Cap-Breton.
Ce n’est vraiment pas évident, admet le directeur.
C’est lourd, dans l’école. On peut ressentir qu’il y a cette tension-là, cette incertitude, mais les gens sont là pour écouter et appuyer comme on peut.
Communauté à la rescousse
Cet élan de solidarité dépasse de loin les murs de l’École du Sommet puisque le Conseil scolaire acadien provincial (CSAP) a lancé une campagne pour amasser des dons à l’intention des sinistrés.
À peine cette campagne annoncée, la communauté a commencé à répondre à l’appel, comme en témoigne Gabrielle Lambert, du groupe École Plus, qui organise la collecte.
On a déjà reçu des dons dans quelques écoles, dit-elle.
Ça permettra [aux familles déplacées] de se reconstruire et d’aller chercher les choses dont elles ont besoin.
Gabrielle Lambert rappelle que l’aide à la communauté fait partie du mandat de l’organisme scolaire.
C’est un moment difficile, admet-elle.
N’importe quand, les familles ou les élèves qui ont besoin de parler, ils ont juste à trouver un intervenant d’École Plus. On est là pour répondre à leurs besoins.
Avec les informations des journalistes Michèle Brideau et Héloïse Rodriguez-Qizilbash
OTTAWA – Le gouvernement fédéral ouvrira les portes dans les prochains mois aux nouveaux arrivants francophones hors Québec, en leur accordant plus de points et une plus grande importance via un programme spécifique au sein de son système d’immigration.
Le ministère de l’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) a annoncé ce mercredi que les francophones seraient parmi les premiers candidats sélectionnés en vertu du programme d’Entrée express qui est une voie accélérée et qui traite une demande en moins de six mois, selon les critères actuels.
Les personnes parlant français auront leur propre processus via Entrée express et un minimum de places spécifiques leur seront réservées à l’intérieur de ce programme, a précisé le ministre de l’Immigration Sean Fraser.
S’il n’a pas voulu préciser combien, il assure que le nombre de places irait au-delà de la cible de 4,4 %, l’actuel objectif du gouvernement en immigration francophone hors Québec. Selon lui, ce nouvel outil, combiné à un inventaire suffisant de francophones dans le système, « créera une certitude » que le Canada pourra atteindre sa cible de 4,4 %.
« Ce changement est très important pour choisir des personnes avec des compétences linguistiques en français. C’est la première fois que nous avons l’habileté d’avoir un processus juste pour choisir des francophones via Entrée express », a-t-il affirmé.
Entrée express se base sur les qualifications et certaines exigences comme la langue, l’expérience de travail et les études pour donner des points à un candidat. Plus une personne possède ces qualités, plus il obtient un haut score. Pour ce faire, le fédéral a modifié la Loi sur l’immigration lors du budget de 2022 et a décidé d’augmenter les points accordés à ceux parlant français. La sélection de nouveaux candidats débutera dès l’été.
« C’est très important d’utiliser l’avantage du système d’Entrée express et après aujourd’hui, on aura l’opportunité de choisir les personnes dans les secteurs avec les plus grandes demandes », a ajouté Sean Fraser.