TORONTO – En investissant deux millions de dollars dans la plateforme torontoise Voilà Community Help, le ministère des Langues officielles entend donner de l’élan à l’apprentissage dans le métavers, cette réalité numérique alternative qui permet à des élèves d’interagir via des avatars. Boudée en Ontario français, cette technologie pourrait gagner rapidement les pays de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Derrière ce financement, l’idée de la ministre Ginette Petitpas Taylor est d’arrimer l’intelligence artificielle aux langues officielles, la mettre d’une certaine façon au service du bilinguisme.
Voilà Community Help développe depuis plusieurs années un univers d’apprentissage virtuel du français comme langue seconde à travers le métavers façonné comme un campus où se croisent et se côtoient les avatars d’élèves et enseignants issus de 35 conseils scolaires partout au pays.
Échanger, faire ses devoirs, écrire sur un tableau, créer des vidéos, solliciter l’aide d’un enseignant… Des options variées s’offrent aux élèves de la 1ère à la 12e année afin qu’ils développent leurs acquis et compétences en français après la classe, de 17h à 20h. L’intégration de l’intelligence artificielle permet alors de recueillir de l’information sur l’apprentissage de chaque élève en vue de personnaliser ses besoins et attentes.
L’organisme torontois développe dans le même temps un autre projet destiné cette fois à l’apprentissage dès la petite enfance. Avec MétaLingo, des enfants de 2 à 6 ans seront en mesure d’interagir en français avec des animateurs et d’autres enfants de leur âge au moyen d’activités et de jeux adaptés et évolutifs.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 10 mai 2023
En déplacement au Québec pour participer à Mobilisation Franco 2023, la présidente de la FCFA Liane Roy et son directeur général Alain Dupuis partent à la rencontre des partis québécois de l’opposition le 10 et le 11 mai.
La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) part à la rencontre des partis politiques de l’opposition au Québec.
En plus de sa liaison constante avec le Gouvernement du Québec, la FCFA entretient également des liens avec les autres acteurs politiques québécois. L’objectif est de les sensibiliser aux enjeux et aux priorités des communautés francophones minoritaires dans les neufs provinces et trois territoires du Canada.
Il s’agit aussi de souligner l’importance de la solidarité et le rapprochement entre le Québec et la francophonie canadienne en faveur de la langue française et des cultures francophones au Canada.
En déplacement au Québec pour participer à Mobilisation Franco 2023, la présidente de la FCFA Liane Roy et son directeur général Alain Dupuis font d’une pierre deux coups en rencontrant aujourd’hui et demain :
Le chef du parti québécois (PQ) Paul St-Pierre Plamondon
Le porte-parole de Québec Solidaire (QS)Gabriel Nadeau-Dubois
La porte-parole du Parti Libéral du Québec (PLQ) en matière de relations canadiennes et de la francophonie canadienne Désirée McGraw
Le chef du Parti Conservateur du Québec (PCQ) Éric Duhaime
Au menu des discussions : la nouvelle politique du Québec en matière de francophonie canadienne ainsi que la solidarité grandissante entre la société civile québécoise et celle de la francophonie canadienne.
Basée à Ottawa, la FCFA est présente au Québec à travers un bureau et une équipe dédiée depuis 35 ans.
Pour rappel, les communautés francophones et acadienne font vivre le Français au quotidien à travers plus de 100 centres communautaires et culturels francophones, 22 universités et collèges francophones, 74000 entreprises francophones et bilingues, plus de 900 organismes ainsi que plus de 700 écoles de langue française.
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L’auteur fransaskois Alasdair Rees a reçu le Prix du livre français aux Saskatchewan Book Awards pour son recueil intitulé Mon écologie. Ce recueil a été publié aux éditions du Blé de Saint-Boniface au Manitoba.
À travers la poésie, cette œuvre de l’auteur fransaskois explore les liens qui se tissent entre le monde humain et l’environnement.
Alasdair Rees s’est dit honoré d’être nommé pour un tel prix et en particulier parce qu’il a été cité aux côtés des plus grands écrivains fransaskois de notre époque.
C’est très encourageant, c’est vraiment un honneur de recevoir la nomination avec David Baudemont et Jean-Pierre Picard. […] Je suis vraiment touché par ce prix, affirme-t-il.
Selon Alasdair Rees, cette récompense l’encourage surtout à poursuivre l’écriture et à apporter sa contribution à la littérature fransaskoise.
Je continuerai avec la poésie pour le moment … Avec mon prochain recueil, je voudrais aborder des thèmes un peu plus vastes, explique-t-il.
Pour l’auteur fransaskois, Les Fleurs du mal du poète français Charles Baudelaire et A Sand Book de l’auteure américaine Ariana Reines sont des sources d’inspiration pour son prochain recueil.
Qu’est-ce que l’art vaut si on ne peut pas interpréter à l’extérieur de son contexte? Ariana Reines cherche à créer une poésie qui existe seulement à l’extérieur de son contexte. C’est un peu ça mon point de départ pour mon deuxième recueil, précise Alasdair Rees.
Par ailleurs, l’écrivain fransaskois se prépare à participer à l’exposition Picasso : Becoming the Faun qui sera ouverte au grand public à partir du 3 juin prochain au Musée d’art contemporain Remai Modern de Saskatoon.
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Communiqué de presse Pour diffusion immédiate
Mobilisation franco 2023 Un rapprochement en pleine expansion
Québec, le 10 mai 2023 – Une deuxième rencontre annuelle réussie pour Mobilisation franco, organisée conjointement par la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada et le Centre de la francophonie des Amériques. L’événement s’est tenu à Québec, les 8 et 9 mai 2023.
Mobilisation franco a réuni une soixantaine d’organisations francophones du Québec et des provinces et territoires du Canada pour discuter d’enjeux communs et développer des projets conjoints afin de passer à l’action pour un véritable rapprochement des francophonies canadiennes. Ce projet fait partie des actions de la nouvelle politique du Québec en matière de francophonie canadienne dévoilée en mars 2022.
Le vif engouement pour prendre part à cet événement démontre qu’il s’est déjà imposé comme un rendez-vous incontournable. Pour cette deuxième édition, il a été possible d’accueillir un plus grand nombre d’organisations que l’an dernier. Sur place, les personnes participantes ont particulièrement apprécié d’entrer en contact avec des organisations qu’il ne leur est pas possible de rencontrer dans leurs activités courantes, de découvrir la diversité et la vitalité de la francophonie et d’avoir l’occasion d’échanger sur des enjeux communs aux francophones vivant en milieu minoritaire ou majoritaire. Elles en ressortent avec un désir de travailler ensemble et le souhait de concrétiser des projets conjoints qui auront un impact positif sur la francophonie d’un océan à l’autre.
Les organisateurs confirment qu’une troisième édition de Mobilisation franco aura lieu en 2024. D’ici là, les organisations participantes poursuivront les travaux et les discussions débutées lors des deux dernières journées. Il ne fait aucun doute que la clé du succès, en termes de rapprochement, c’est de donner une dimension continue tout au long de l’année aux liens créés à Mobilisation franco.
Citations « J’ai eu le plaisir d’être présent au lancement de la deuxième édition de Mobilisation franco qui réunissait des représentantes et représentants de plus de soixante organisations provenant du Québec et des collectivités francophones des autres provinces et territoires du Canada. Le Québec sait qu’il peut compter sur des partenaires dynamiques et proactifs à travers la francophonie canadienne. Cet événement en est la preuve. Je souhaite que les rencontres fassent avancer des idées et des projets qui contribueront à créer des liens durables et à mettre en valeur la langue française ! »
Jean-François Roberge ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne et ministre de la Langue française
« Il faut se réjouir du grand succès de cette deuxième édition réalisée en étroite collaboration avec la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada. Les organisations participantes ont fait preuve d’une grande ouverture à apprendre les unes des autres et ont clairement exprimé leur volonté de travailler ensemble tout au long de l’année pour partager leurs expertises. Le Québec et la francophonie canadienne en ressortent grandis. Le Centre de la francophonie des Amériques est fier d’avoir contribué à la réalisation de cet événement en jouant son rôle déterminant de facilitateur pour créer des liens et favoriser un véritable rapprochement entre francophones de cet immense espace géographique. »
Michel Robitaille Président du conseil d’administration Centre de la francophonie des Amériques
« L’expérience québécoise tout comme celle des communautés francophones et acadiennes nous enseigne que c’est par la collaboration qu’on avance. Ce fut un plaisir de voir des gens se découvrir et apprendre les uns des autres au cours de cette deuxième édition de Mobilisation franco. La clé du succès c’est qu’après cette rencontre, il y ait des suites, parce que le rapprochement doit être un exercice concret et constant. J’ai hâte de voir les projets et les solidarités qui ressortiront de ce rendez-vous ».
Liane Roy
Présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada
Faits saillants
Une prochaine édition de Mobilisation franco aura lieu en mai 2024 ;
Participation d’une soixantaine d’organismes provenant autant du Québec que des provinces et territoires du Canada ;
Les participantes et participants repartent avec un désir de travailler ensemble et le souhait de concrétiser des projets conjoints qui auront un impact positif sur la francophonie d’un océan à l’autre.
À propos de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada
La FCFA du Canada est la voix nationale de 2,8 millions de personnes qui, dans neuf provinces et trois territoires, ont choisi le français. Elle cumule cinq décennies d’expertise en matière de droits linguistiques et de défense du français. Interlocutrice principale des gouvernements du Canada et du Québec en francophonie canadienne, elle est aussi leader du dossier de l’immigration francophone au sein des collectivités qu’elle représente. Elle regroupe 21 membres et est chef de file d’un réseau de concertation de plus de 900 organismes et institutions partout au pays.
À propos du Centre de la francophonie des Amériques
Le Centre de la francophonie des Amériques, organisme du gouvernement du Québec, a pour mission de contribuer à la promotion et à la mise en valeur d’une francophonie porteuse d’avenir pour la langue française dans le contexte de la diversité culturelle. Il contribue à tisser des liens avec les 33 millions de francophones et de francophiles du continent américain et assure une meilleure connaissance mutuelle des communautés francophones. Pour plus de renseignements sur les activités du Centre, consultez francophoniedesameriques.com.
Le Centre relève du ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne et bénéficie notamment du soutien financier du Secrétariat du Québec aux relations canadiennes.
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RADIO-CANADA – Simon Deschamps, publié le 10 mai 2023
Le gouvernement du Manitoba recherche des candidats pour le nouveau Conseil consultatif sur l’immigration économique et l’établissement. Il prodiguera, entre autres, des conseils pour préserver et faire croître la population francophone du Manitoba.
Les autres missions du conseil seront d’offrir des avis permettant de stimuler le développement économique à l’extérieur de Winnipeg et de combler les besoins de main-d’œuvre, comme l’indique la province dans un communiqué de presse publié mardi.
Son but est d’aider à l’élaboration d’une stratégie provinciale sur l’immigration économique et l’établissement des immigrants dans la province.
Notre gouvernement est déterminé à renforcer la prospérité économique de notre province et son héritage de chef de file en matière d’immigration, affirme le ministre du Travail et de l’Immigration, Jon Reyes. Le nouveau conseil élaborera des initiatives stratégiques pour attirer les immigrants au Manitoba, simplifier le Programme des candidats du Manitoba et améliorer les services d’établissement provinciaux.
L’une des recommandations faites au gouvernement provincial était d’adopter une politique d’immigration économique visant précisément les francophones, en se concentrant sur l’établissement et la rationalisation du Programme des candidats du Manitoba (PCM), ainsi que le recrutement et la rétention.
Le Conseil consultatif sur l’immigration économique et l’établissement sera composé de 12 membres qui reflètent la diversité régionale, économique et culturelle de la province, indique la province, pour un mandat de 12 mois débutant en juin.
Les candidatures seront acceptées jusqu’au 26 mai.
La province a admis 800 résidents permanents francophones en 2022, ce qui représente un chiffre record depuis 2006.
La philosophe et bioéthicienne Françoise Baylis, professeure émérite de l’Université Dalhousie, en Nouvelle-Écosse, remporte le prix Molson du Conseil des arts du Canada dans la catégorie des sciences sociales et humaines.
Le prix comprend une bourse de 50 000 $. Mme Baylis est la première chercheuse de cette université qui remporte ce prix.
J’étais vraiment bouleversée. Je ne m’attendais pas à ça du tout. Je savais que l’Université avait choisi de poser ma candidature, effectivement, mais je n’avais vraiment pas d’idée, affirme Mme Baylis au cours d’une entrevue accordée mardi à l’émission Le réveil / Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador, d’ICI Acadie.
Françoise Baylis se distingue en tant qu’intervenante influente dans le domaine de la bioéthique. Elle milite pour une application éthique des découvertes scientifiques et des progrès technologiques.
C’est parce que j’aimerais que lorsqu’on est en train de développer de nouvelles technologies qu’on prenne en ligne de compte les conséquences à long terme, et non uniquement ce qu’on pense être les bénéfices, explique Françoise Baylis.
Les chercheurs et le public, selon elle, sont parfois si enthousiasmés par les aspects positifs des découvertes et du progrès qu’ils ne remarquent pas de possibles conséquences néfastes pour d’autres personnes.
Pour améliorer des politiques
Le Conseil des arts du Canada indique que Mme Baylis a eu dans sa jeunesse l’objectif de changer le monde. De nos jours, il s’agit plutôt de sensibiliser les décideurs publics à certaines questions et c’est un effort collectif.
Alors, si moi je veux avoir un impact sur les politiques ici au Canada, je ne peux pas faire ça toute seule parce que j’ai une idée et je pense que ce que je propose devrait être accepté. Je dois convaincre d’autres personnes. Elles doivent convaincre d’autres personnes. Il faut que je trouve une façon de présenter les idées que d’autres personnes puissent comprendre, accepter, et même aller de l’avant pour qu’elles puissent pousser ces idées, explique Françoise Baylis.
La chercheuse tient compte aussi de l’intérêt du public dans de telles démarches.
Je crois vraiment que c’est important dans une démocratie de faire attention à la base, c’est-à-dire à la population, à ceux qui vont subir les conséquences de n’importe quelle politique et de se fier à d’autres qui ont d’autres compétences et qui peuvent avancer l’objectif qui m’intéresse.
Avec les renseignements de l’émission Le réveil / N.-É. et T.-N.-L.
La 42e finale des Jeux de l’Acadie approche à grands pas et les organisateurs mettent les bouchées doubles pour la préparation de ce grand rendez-vous sportif et culturel acadien. À moins de deux mois de l’événement, le comité est à la recherche de centaines de bénévoles.
Sans les bénévoles, les jeux ne pourraient pas exister, lance Michael Perron, responsable du recrutement des bénévoles pour les Jeux de l’Acadie 2023.
L’événement se déroulera du 28 juin au 2 juillet à Memramcook au Nouveau-Brunswick. Les athlètes seront logés à Dieppe.
Le comité organisateur a besoin d’un gros coup de pouce pour étoffer sa liste des bénévoles qui assureront le bon déroulement de la finale des Jeux de l’Acadie.
On en a 200 [bénévoles] et on en recherche un autre 600!, précise Michael Perron.
Les gens de tous âges sont invités à s’impliquer pour l’événement qui regroupera près de 1400 jeunes athlètes venant des quatre provinces de l’Atlantique.
Une trentaine de tâches peuvent être effectuées par des bénévoles, en passant par l’hébergement, l’alimentation, l’administration de premiers soins, la sécurité, l’organisation des compétitions, ou simplement passer du temps avec les athlètes et les artistes.
Il est possible de faire du bénévolat en groupe, avec sa famille, ses amis ou ses collègues de travail. Les tâches étant variées, Michael Perron croit que tout bénévole y trouvera son compte et contribuera à faire de cet événement un franc succès.
Si vous n’êtes pas certain, inscrivez-vous, on va vous contacter et on va vous trouver quelque chose [à faire], c’est sûr et certain!
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 8 mai 2023
En déplacement à Québec pour participer à Mobilisation Franco 2023, la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) a rencontré deux représentants de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) en Amérique du nord ce lundi à Québec.
Il s’agit de Zahra Kamil Ali, représentante de l’OIF en Amérique du Nord et Alexandre Wolff, responsable de l’observatoire de la langue française dans le monde.
Nommée à son nouveau poste en octobre 2022, Zahra Kamil Ali est originaire du Djibouti et a occupé précédemment la fonction de représentante de l’OIF à l’Union Africaine. Pour sa part, Alexandre Wolff dirige l’observatoire de la langue française dans le monde, une structure de l’OIF basée à Québec depuis 2022 après avoir été transférée de Paris. Encadrée par un comité scientifique composée de chercheurs francophones de partout, cette structure diffuse une fois tous les quatre an un rapport détaillé sur la situation de la langue française dans le monde.
Voix nationale pour les 2,8 millions de francophones en milieu minoritaire, la FCFA se veut aussi l’ambassadrice des communautés francophones et acadienne à l’international, notamment à travers la participation au Sommet de la francophonie une fois tous les deux ans.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 8 mai 2023
Pas moins de 60 organisations du Québec et d’ailleurs au Canada se donnent rendez-vous à Québec le 8 et le 9 mai 2023 pour tisser des liens et initier des projets favorisant le rapprochement des francophones d’un océan à l’autre.
Il y a un an jour pour jour, Mobilisation Franco tenait sa première édition à Québec. Considéré comme un outil de rapprochement entre les francophones du Québec et d’ailleurs au Canada, Mobilisation Franco revient pour une deuxième édition le 8 et le 9 mai dans la capitale québécoise.
Promotion du réseautage entre les organismes du Québec et ceux des communautés francophones en milieu minoritaire, soutien aux idées et aux projets de collaboration ayant un impact global sur la francophonie au Canada et contribution au débat sur la langue française au Québec et au Canada…Ce sont là autant d’objectifs que la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA) et le Centre de la francophonie des Amériques (CFA) souhaitent atteindre en organisant Mobilisation Franco.
Au menu de cet deuxième édition : deux conférences sur la francophonie au Canada et dans le monde, un panel sur l’alliance de la francophonie économique, un atelier dirigé sur la promotion de la langue française ainsi que la présentation de quatre projets de collaboration entre des organismes québécois et des organismes en milieu francophone minoritaire.
Fait nouveau cette année, Mobilisation Franco sera précédé d’un événement virtuel du Réseau pour le développement de l’alphabétisation et des compétences sous le thème « Francophonie et apprentissage tout au long de la vie : quels modèles de compétences définir ? ».
Notons, par ailleurs, que le bilan de la première édition de l’événement a été satisfaisant selon les organisateurs. En fait, pas moins de 48 organisation participantes dont 36 du Québec ont pris part à Mobilisation Franco 2022. La plupart ont pu créer des liens ou les renforcer autour de projets de collaboration.
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Remis par la Société de la francophonie manitobaine, les prix Riel 2023 récompensent Claire Desrosiers pour la catégorie « Arts et culture » et Paul DeMoissac pour « Santé et services sociaux ».
Les prix sont remis depuis 1983 et visent à mettre de l’avant ceux et celles qui contribuent à la vie de la communauté francophone de la province, notamment à travers le bénévolat.
Claire Desrosiers, lauréate pour la catégorie Arts et culture
Ça a fait comme un grand choc, je ne m’y attendais pas, confesse Claire Desrosiers quand on lui demande comment elle a reçu cette nouvelle. Dans sa candidature soumise par son ancienne collègue Evelyne Lachapelle, on découvre le profil d’une femme engagée dans sa communauté francophone en milieu minoritaire.
Pendant plus de 20 ans, Claire Desrosiers a animé une émission à Envol 91 FM et elle a été bénévole au Festival du Voyageur pendant 17 ans. Depuis environ 10 ans, elle assure également la rédaction de l’encart Profil Métisse une fois par an dans La Liberté et prend part à des activités avec le Théâtre des aîné.es comme comédienne ou en s’occupant de la mise en scène.
Quand on lui parle de son bénévolat, la réponse de la lauréate est sans équivoque : Je faisais ces choses-là parce que ça me plaisait. J’aimais beaucoup donner mon temps pour la culture et l’art.
Les communautés franco-manitobaines m’ont toujours été très importantes. Je voulais me déplacer avec d’autres gens pour ce qui concernait la musique et le théâtre, ajoute la lauréate, en faisant référence aux spectacles de musique pour aînés qu’elle a effectués dans sa ville et dans des communautés rurales de la province.
Claire est un modèle vivant porteur de culture, par son engagement pendant de nombreuses années, à plusieurs facettes culturelles et artistiques franco-manitobaines et métisses, écrit Evelyne Lachapelle dans le dossier de candidature. Elle précise également que la lauréate a contribué à l’enrichissement de la culture de la communauté francophone du Manitoba en faisait la promotion des traditions locales.
Paul DeMoissac, lauréat pour la catégorie Santé et services sociaux
Pour le lauréat, ce prix vient couronner une quarantaine d’années de travail dans le domaine de la santé pour assurer la continuité des services en santé en français.
Le médecin francophone des communautés de Sainte-Anne, La Broquerie et Lorette travaille d’arrache-pied depuis 30 ans à améliorer l’accès aux soins de santé en français au Manitoba, comme l’explique le médecin et ancien élève de M. DeMoissac, Zacchary Fredette, qui a soumis sa candidature.
La bataille continue fait que, c’est tous les jours, toutes les années, puis il y a toujours quelque chose à faire pour améliorer les services. C’est une lutte qui a été intéressante et puis passionnante, et je pense qu’à la refaire, je referais la même chose encore une fois, affirme Paul DeMoissac, fier du combat qu’il a mené.
Que faut-il pour poursuivre une telle lutte? La première chose, je pense qu’il y a une certaine conviction, c’est un droit qu’on a, les francophones, d’avoir nos services en français. On est chez nous ici au Manitoba, en français. Et la deuxième chose, c’est l’appui, répond-il, en faisant référence à son entourage, à sa famille et à ses collègues.
Plusieurs des jeunes médecins sont inspirés par sa force et continuent la bataille, peut-on également lire dans le dossier de candidature. Pour le lauréat, se faire servir en français est une nécessité, et puis c’est un droit.
Les prix Riel 2023 seront remis à Claire Desrosiers et Paul DeMoissac le 7 juin au Théâtre Cercle Molière, à Winnipeg.
THUNDER BAY – Personnage incontournable du milieu de la santé et de Thunder Bay, Diane Quintas a été de tous les combats depuis la fusion des deux réseaux de santé du Nord en 2010. La directrice générale de l’actuel Réseau mieux-être francophone du Nord continue de travailler avec passion à un meilleur accès en français de la population du Nord à des services de santé.
« Vous êtes une personne plutôt discrète concernant votre vie privée. Où avez-vous grandi ?
J’ai grandi à Toronto jusqu’à l’âge de 30 ans quand j’ai déménagé à Thunder Bay en plein centre-ville. Ma mère est francophone du Québec, de l’Abitibi, et mon père Espagnol. Ils se sont rencontrés à Toronto dans des cours d’anglais. J’ai suivi mon mari ici à Thunder Bay parce qu’il y avait un travail. On était censé rester deux ans, mais on est tombé en amour avec la vie du Nord de l’Ontario et les gens d’ici. La communauté francophone nous a accueillis. Tous nos amis en font partie.
Quel lien entretenez-vous avec votre héritage espagnol ?
Je danse le flamenco depuis que j’ai six ans. Ma famille faisait partie du club culturel espagnol à Toronto. Je donne des cours ici à un groupe de dames. J’ai de la famille espagnole à Toronto et en Espagne. Dès que j’en ai l’opportunité, je me rends là-bas.
Quand mes enfants sont nés, j’avais une amie qui enseignait la danse maman-bébé, et ça m’a donné envie de l’essayer. Elle m’a tout de suite proposé de me l’enseigner, alors je me suis lancée. C’était adorable de voir les mamans danser la salsa ou le merengue avec leur bébé. J’ai alors décidé de créer mon entreprise de danse salsa bébé que j’ai gardée un moment et que j’ai vendue quand j’ai commencé à assumer un plus grand rôle au réseau.
À quel moment vous est venue la piqûre pour le domaine de la santé ?
Ça a toujours été quelque chose qui m’a intéressée. Je pensais aller en médecine et j’avais suivi un ami de la famille qui était médecin pendant une journée. J’ai vite réalisé que c’était trop pour moi la médecine. J’ai réfléchi à ce que je pourrai faire d’autre et c’est là que j’ai pensé à la psychologie. Quand j’ai obtenu mon diplôme, c’était impossible de trouver un emploi à Toronto.
J’ai toujours trouvé cela drôle par la suite lorsque je démarchais ces mêmes entreprises-là dans le cadre de mon travail au Réseau par rapport aux services en français. On me disait : « C’est parce qu’on n’a pas trouvé de thérapeutes en français ». Et là je riais intérieurement : « Voyons, vous ne m’aviez pas prise quand j’avais postulé ! »
La saison des Raptors de Toronto s’est terminée le 12 avril avec une défaite lors des barrages d’accession aux séries éliminatoires face à Chicago. Près de trois semaines plus tard, avec du recul, l’heure est venue de revenir sur la saison des trois francophones de la seule franchise canadienne de la NBA.
Avec un bilan de 41 victoires et 41 défaites, une neuvième place et une chance ratée d’accéder aux séries par les barrages, la saison des Raptors de Toronto a été décevante et frustrante. De grands mouvements sont à prévoir cet été dans le sillage du changement d’entraîneur déjà acté, avec le licenciement de Nick Nurse le 21 avril dernier.
En attendant d’en savoir plus sur l’avenir de l’équipe, revenons sur la saison d’un point de vue plus individuel, à travers les trois joueurs francophones de l’effectif. Si le bilan collectif demeure mitigé, en revanche, Pascal Siakam, Chris Boucher et le jeune Christian Koloko ont plutôt réalisé de bonnes choses.
PASCAL SIAKAM : 29 ANS, AILIER/INTÉRIEUR
Statistiques cette saison (moyenne par match) : 24.2 points, 7,8 rebonds, 5,8 passes, 71 matchs disputés.
Les attentes avant la saison : Au sortir d’une saison précédente qui l’avait vu terminer dans la troisième meilleur cinq de la NBA (All NBA third team), le Camerounais avait annoncé la couleur dès la conférence de presse marquant le début de la saison. Il avait placé la barre très haute en déclarant son objectif de faire partie des cinq meilleurs joueurs de la ligue. Au-delà de la faisabilité ou non de cette déclaration, elle marquait surtout une volonté de continuer à progresser pour un joueur qui n’a cessé de le faire depuis son arrivée dans la ligue en 2016. Faisant partie des joueurs les plus anciens de l’effectif, on attendait également de Siakam qu’il s’impose comme un leader du vestiaire aux côtés de Fred VanVleet, une chose qu’il semblait également prendre à cœur.
Sa saison : Bien qu’il n’ait pas rempli son objectif de top 5, Siakam a tout de même répondu aux attentes d’un point de vue statistique. Avec le plus gros temps de jeu de toute la ligue pour la deuxième année consécutive, il a réalisé sa meilleure saison aux points et aux passes décisives.
En revanche, si en attaque il a été le joueur le plus constant de l’équipe, il a été plus irrégulier défensivement à l’image de ses coéquipiers. Le manque d’effort de ce côté du terrain a été souligné à plusieurs reprises pendant la saison et n’a jamais été réellement corrigé.
Siakam n’est pas plus à blâmer que les autres, mais en tant que leader, on peut lui imputer cette incapacité à mobiliser le groupe de manière régulière. Sa saison demeure très satisfaisante, il est en course pour obtenir de nouveau une place dans le troisième équipe d’étoiles de la ligue.
Son avenir : Il reste une année de contrat à Siakam et les négociations pour sa prolongation pourraient débuter cet été. Malgré cela, après cette saison décevante, la franchise canadienne dirigée par le duo Masai Ujiri-Bobby Webster pourrait prendre une autre direction. Le possible choix de reconstruire l’équipe autour du jeune prodige Scottie Barnes pourrait pousser Siakam vers la sortie. Les deux joueurs ont montré qu’ils étaient capables d’évoluer ensemble. Mais avec l’acquisition de Jakob Poeltl à la date limite des transactions, le trio Barnes-Siakam-Poeltl, composé de trois joueurs peu adroits à 3-points dans le cinq de départ, semble peu coller à la NBA moderne, qui exige du tir de loin. Une facette du jeu qui a d’ailleurs fait grand défaut à Toronto cette année…
De nombreux artistes monteront sur scène pour souligner le 100e anniversaire des soins de santé en français à Moncton, le 19 mai, à la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption.
Il y a un siècle, une première patiente a été soignée en français à Moncton. C’était en octobre 1922, à l’Hôtel-Dieu de l’Assomption, fondé par les Sœurs de la Providence. La contribution de ces religieuses soignantes sera soulignée lors du spectacle.
Parmi les artistes de diverses disciplines qui monteront sur scène, on compte notamment Marie-Jo Thério, Christian Kit Goguen, Sandra Le Couteur, le groupe Écarlate, les jeunes chanteurs d’Acadie, la troupe DansEncorps, Jean-Philippe Raîche et Georgette LeBlanc.
Ce qui relie tous ces artistes-là, c’est leur lumière et le fait qu’ils sont attachés de quelque façon à notre communauté ici à Moncton, affirme la directrice artistique de l’événement, Mélanie LeBlanc.
Cette dernière a d’ailleurs fait des recherches dans les archives du CHU Dumont afin de s’inspirer pour la ligne directrice du spectacle.
Une découverte intéressante des archives : l’arrivée en train des religieuses, il y a 100 ans.
Ce moment-là est vraiment venu capter mon imaginaire. C’est un petit peu avec ce moment-là que le spectacle est lancé, dit-elle. On part avec le train et l’arrivée de ces quatre religieuses gardes-malades là pour, dans le fond, changer notre communauté à jamais.
100 ans de soins en français
L’hôpital l’Hôtel-Dieu de l’Assomption, dirigé par la congrégation des Sœurs de la Providence, a ouvert ses portes en octobre 1922. Il s’agissait d’un établissement de 17 lits, sur la rue Church, dans le centre-ville.
En 1928, un nouvel Hôtel-Dieu a ouvert ses portes pour répondre à la forte demande pour des soins de santé en français dans la région. Il a été acheté par le gouvernement provincial en 1967. Ce dernier a par la suite fait construire le futur CHU Dumont, qui a ouvert ses portes en 1975.
Célébrer le 100e anniversaire des soins de santé en français dans la province est primordial, selon la Dre Chantal Arsenault, médecin de famille au CHU Dumont depuis 30 ans et coprésidente du comité organisateur des festivités.
C’est important de savoir d’où on vient et d’avoir des racines. Il y a eu beaucoup de défis dans les soins de santé, alors ça prend un sentiment d’appartenance, ça prend des racines pour que lorsque les temps deviennent durs, on va rester debout et on sera bien ancré et on aura le goût d’y rester, dit-elle. C’est très important que d’être soigné dans sa langue.
Rendez-vous à la cathédrale
Le choix du lieu de spectacle n’est pas anodin.
La cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption, au 226 rue St. George, est un beau petit clin d’œil aux Sœurs de la Providence.
On se devait, respectueusement, de revenir à notre lieu d’origine et d’apporter toutes les générations qui se sont succédé dans un esprit de fête et de se rassembler, explique Gilles Beaulieu coprésident du comité organisateur des célébrations.
C’est un bijou, et toute cette belle histoire a commencé avec une vocation : les religieuses, les Sœurs de la providence, dit-il.
Le fait de célébrer notre 100e anniversaire dans la cathédrale de la rue St. George est symbolique et en même temps grandiose, ajoute la Dre Chantal Arsenault. Ce n’est pas un hasard qu’on est ici, c’est la boucle qui se boucle
Le spectacle sera présenté le 19 mai à 19 h. L’entrée sera libre. Les billets seront disponibles à compter du 3 mai en ligne par le biais de l’agence Le Grenier musique.
Chiac Disco, le plus récent album de l’autrice-compositrice-interprète acadienne Lisa LeBlanc, a remporté jeudi soir le prix du meilleur enregistrement francophone de l’année au gala des Prix de la musique de la côte est (ECMA’s), la remise annuelle des prix de la musique sur la côte est.
C’était la 35e remise annuelle des prix de la musique sur la côte est jeudi soir au Centre Scotiabank, à Halifax, en Nouvelle-Écosse.
Dans la catégorie de l’enregistrement francophone, Lisa LeBlanc était nommée aux côtés de Caroline Savoie, P’tit Belliveau, Plywood Joe, Laurie LeBlanc et les Hôtesses d’Hilaire.
Lisa LeBlanc était aussi l’une des 10 finalistes au prix de l’artiste de l’année voté par le public. C’est Kellie Loder, multi-instrumentiste de Terre-Neuve, qui a été choisie.
L’autrice-compositrice-interprète acadienne était également en lice pour trois autres prix, soit chanson de l’année (Pourquoi faire aujourd’hui), enregistrement solo et enregistrement pop de l’année.
Les francophones partent bredouilles
Les Hôtesses d’Hilaire ont interprété la pièce This is My Pencil durant le gala, mais le groupe néo-brunswickois, nommé trois fois, est reparti bredouille. Son album Pas l’temps de niaiser était finaliste pour l’enregistrement rock de l’année, un prix décerné à Wanderer, du groupe The Trews.
Serge Brideau et sa bande étaient aussi finalistes dans la catégorie du vidéoclip de l’année, pour celui de la pièce Safe to Say, réalisé par Katrine Noël et Kevin McIntyre. Le prix, voté par le public, a été décerné à Master of Denial, de Nicole Ariana, réalisé par Griffin O’Toole et Brendan Lyle.
Quinze prix ont été remis lors du gala de jeudi. Les 40 prix restants seront remis ce dimanche 7 mai lors du gala de l’industrie.
Les prochains Prix de la musique de la côte est seront décernés à Charlottetown.
Liste des gagnants des principales catégories
ALBUM DE L’ANNÉE
Andrew Waite – Andrew Waite (réalisation : Chris Kirby)
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
RADIO-CANADA – Miguelle-Éloïse Lachance Mohamed Tiene, publié le 5 mai 2025
Les Éditions Prise de parole célèbrent le 50e anniversaire de leur fondation à Sudbury, le 5 mai 1973.
La maison d’édition est l’un des organismes membre du Regroupement des organismes culturels de Sudbury (ROCS), qui permet de concerter leurs efforts pour la diffusion de la culture franco-ontarienne.
Sa fondation s’inscrit dans un mouvement de création et de construction identitaire qui a marqué les années 1970 à Sudbury, menant notamment à la naissance de la Nuit sur l’étang et du Théâtre du Nouvel-Ontario (TNO), deux autres membres du ROCS.
Prise de parole tire son origine d’un club littéraire mis sur pied par trois étudiants de l’Université Laurentienne : Denis St-Jules, Gaston Tremblay et Jean Lalonde. Le club est animé par le professeur de littérature Fernand Dorais.
Ils ont le souhait de publier un recueil de textes écrits lors d’une série d’ateliers de créations.
Denis St-Jules affirme que de se tourner vers le Québec n’était pas vraiment une option.
On allait forcément tomber sur des oreilles sourdes au Québec et donc la solution à tout ça, c’était de créer notre propre maison d’édition. Et c’est Gaston Tremblay qui a eu cette idée qui nous semblait un peu farfelue à l’époque, se rappelle-t-il.
Appuyés par Robert Dickson, un autre professeur, ils demandent notamment conseil au poète Gaston Miron, cofondateur des éditions de l’Hexagone.
La Nuit sur l’étang était alors la grande fête qui venait conclure le premier Congrès Franco-Parole, et malheureusement [les fondateurs de Prise de parole] n’avaient peut-être pas beaucoup d’expérience et le livre n’était pas prêt à ce moment-là.
L’ouvrage a plutôt été présenté à un congrès de l’Association canadienne-française de l’Ontario, aujourd’hui l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), début mai.
Denis St-Jules raconte que l’invitation a alors été lancée aux auteurs.
C’est le moment maintenant qu’on a une maison d’édition chez nous de sortir ces manuscrits qui prennent la poussière dans des tiroirs un peu partout chez vous. Envoyez-nous ça et on va entreprendre une démarche de publication, cite M. St-Jules.
Un début modeste
Au départ, la maison d’édition existait surtout dans la cuisine de celui qui avait les boîtes, se souvient Denis St-Jules.
La maison a surtout été portée par des gens comme Claude Belcourt et Yvan Rancourt, qui ont publié des livres avec une machine à écrire dans les locaux de l’Université Laurentienne, raconte-t-il.
Il souligne aussi l’importante contribution de Robert Dickson, pendant les quelques années où Gaston Tremblay était parti étudier.
Prise de parole aura finalement pignon sur rue en 1978, dans un bureau du Centre des jeunes de Sudbury (aujourd’hui le Carrefour francophone).
M. Tremblay, de retour à Sudbury, deviendra à ce moment directeur général et éditeur, poste qu’il occupera pendant 10 ans.
Il passera alors beaucoup de temps à dénicher les auteurs, poètes et dramaturges, aujourd’hui renommés, racontent Denis St-Jules et Johanne Melançon.
Ils citent en exemple Patrice Desbiens et Jean Marc Dalpé.
Changement de garde
Gaston Tremblay a été remplacé par denise truax en 1988. Elle occupe encore aujourd’hui ce rôle de directrice générale, en tandem avec Stéphane Cormier
Mme truax est aussi directrice de l’édition, avec l’appui de Chloé Leduc-Bélanger depuis 2019, ainsi que de Sonya Malaborza pour les provinces de l’Atlantique.
Le projet Lieux-dits met en scène l’élément d’une passation. [L’ouvrage] Lignes-Signes a ouvert la voie et marqué les 50 première années. Lieux-dits va être d’une certaine façon un clin d’œil sur les années qui viennent, souligne denise truax.
Pour sa part, Chloé Leduc-Bélanger, l’éditrice et responsable des projets spéciaux, estime que la mission est de faire rayonner à la fois les œuvres de l’Ontario français, de l’Ouest et de l’Acadie. Nous sommes le reflet de la créativité de l’Ontario français et du Canada français.
Place aux femmes
Pour sa part, Denis St-Jules note que la maison d’édition a pris un virage féministe. Cela est tout à fait normal et nécessaire, souligne-t-il.
« La parole des femmes est beaucoup plus grande aujourd’hui qu’elle ne l’était à l’époque. »— Une citation de Denis St-Jules
Pour lui, les 50 ans de la maison d’édition sont également ceux de la voix des femmes.
Nous avons fait une immense place aux femmes qu’il n’y avait vraiment pas au début, affirme pour sa part Chloé Leduc-Bélanger, l’éditrice et responsable des projets spéciaux.
Un mandat d’animation culturelle
Johanne Melançon souligne quant à elle le rôle de Prise de parole dans la diffusion de la culture francophone.
Quand on y repense, là, en 1973, la radio de Radio-Canada n’était pas à Sudbury (NDLR : la station CBON a ouvert ses portes en 1978). Donc comment on faisait pour parler de la littérature?
Mme Melançon affirme que Prise de parole s’est donc mise au service de tous les créateurs littéraires franco-ontariens.
Elle s’est toujours préoccupée, non seulement de publier, mais aussi de faire la promotion, d’organiser des événements, des lancements, donc toutes ces occasions où les lecteurs et les lectrices peuvent rencontrer ceux et celles qui les ont fait rêver, qui ont écrit ces livres-là.
En constante réinvention
Lucie Hotte, professeure titulaire au Département de français et directrice du Centre de recherche sur les francophonies canadiennes de l’Université d’Ottawa, souligne la capacité de Prise de parole à évoluer.
Elle note que la maison d’édition ne s’est pas contentée de publier des textes à forte connotation identitaire.
Mme Hotte, dans ses travaux de recherche, souligne un tournant important avec la publication de la pièce Le chien, de Jean Marc Dalpé.
C’est la fin de ce qu’on appelle la littérature identitaire, explique la professeure.
Les lecteurs et la critique mettaient beaucoup l’accent sur une littérature franco-ontarienne qui part de l’Ontario français, poursuit-elle.
Avec Le chien, on rentre vraiment dans une littérature plus individualiste, centrée sur des personnages qui habitent l’Ontario, comme si c’est tout à fait normal d’habiter l’Ontario, mais auparavant ils étaient toujours liés à une revendication.
L’œuvre a d’ailleurs été la première de l’Ontario français à être récompensée par le prix du gouverneur général, rappelle M. Dalpé.
C’est le prix pour toute une génération, toute une génération de nouveaux créateurs, de gens qui se sont engagés politiquement aussi dans la cause franco-ontarienne, qui arrivait à maturité.
Au fil des années, Prise de parole a ouvert ses portes à des auteurs d’ailleurs dans la francophonie canadienne, ainsi qu’aux immigrants et aux Autochtones.
Dans ce dernier cas, Lucie Hotte donne en exemple la pièce Dry Lips devrait déménager à Kapuskasing, de l’écrivain Tomson Highway, traduite en français par Jean Marc Dalpé.
Chez Prise de parole, il y a un véritable désir de nouer des liens avec les gens avec qui on partage la vie, avec qui on partage le territoire, confie M. Dalpé.
Le dramaturge témoigne aussi de l’importance de traduire ces textes classiques, comme du Shakespeare. Mes amis [québécois] vont me dire « Oh, tu traduis en québécois », et je dis non, en franco-ontarien.
« La maturité d’une culture, d’un peuple, tu sais, c’est d’assumer sa position dans l’éventail des langues et des nuances des langues. »— Une citation de Jean Marc Dalpé
Au sujet de denise truax, pilier de la maison d’édition depuis 35 ans, Mme Hotte souligne qu’elle a su bien s’entourer, notamment pour assurer une relève lorsqu’elle décidera de faire autre chose que de s’occuper de Prise de parole.
J’ai toujours eu une grande fierté de voir la maison continuer et de connaître énormément d’essor, admet Denis St-Jules. Sous la direction de denise truax, la maison s’est vraiment professionnalisée. La maison aussi s’est ouverte sur le Canada français à l’extérieur de l’Ontario.
J’ai toujours une certaine crainte qu’avec cette ouverture sur le monde, et avec les possibilités technologiques aujourd’hui, à un moment donné la maison d’édition ne soit plus nécessairement une maison de Sudbury, confie M. St-Jules.
Mais je sais, en tout cas j’ai de gros espoirs, que la maison continuera d’être la maison d’édition franco-ontarienne installée à Sudbury avec une ouverture bien sûr sur la francophonie canadienne plus grande, conclut l’ancien professeur et animateur radio.