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RADIO-CANADA – Laurent Rigaux, publié le 4 mai 2023

Des élèves de 10e année en immersion à l’école Colonel Gray, à Charlottetown, ont présenté, mercredi 3 mai, leur version de l’Acte de l’Amérique du nord britannique de 1867. Devant la lieutenante-gouverneure de l’Île-du-Prince-Édouard Antoinette Perry, ils ont détaillé, en français, leur vision du Canada, une vision notamment plus inclusive.

Une partie des élèves de 10e année à l’école Colonel Gray à Charlottetown pose avec la lieutenante-gouverneure Antoinette Perry.
PHOTO : RADIO-CANADA / LAURENT RIGAUX

Jean-Paul Pendergast enseigne pour la première fois l’Histoire en 10e année, un programme d’études où la Confédération canadienne occupe une grande place. Pour l’enseignant avide d’initiatives originales, il y a mieux à faire que de juste apprendre des dates.

J’aime travailler plutôt avec des projets que simplement de l’apprentissage didactique et des tests ou des examens, explique-t-il.

Jean-Paul Pendergast pose pour la photo.
L’enseignant Jean-Paul Pendergast aime travailler avec ses élèves sur des projets et des mises en situation.
PHOTO : RADIO-CANADA / LAURENT RIGAUX

Le programme nous demande vraiment d’examiner la perspective historique et les causes et effets. Alors je me suis demandé ce qu’auraient pensé les élèves de la Confédération s’ils savaient vraiment ce que c’était, qui était représenté, qui n’était pas représenté, poursuit Jean-Paul Pendergast.

Il a donc réparti ses élèves dans six groupes, chacun représentant une province actuelle, soit l’Ontario, le Québec et les quatre provinces de l’Atlantique.

Trois groupes supplémentaires ont été créés pour représenter des groupes absents des discussions à l’époque de la création de la Confédération : les Premières Nations, les femmes et les minorités.

En classe, les élèves ont débattu entre eux des privilèges à accorder à chaque groupe dans le cadre d’une union, dans un format similaire à la Conférence de Charlottetown de 1864.

C’était super intéressant de voir les débats, les disputes, le travail que les élèves faisaient pour, soit gagner ce qu’ils voulaient pour leur groupe, soit pour ne pas laisser les autres avec trop d’avantages, raconte l’enseignant.

Antoinette Perry s'adresse à un groupe d'élèves assis.
Après la présentation des élèves, Antoinette Perry leur a délivré un discours où elle a martelé l’importance d’affimer son point de vue, de voter et de défendre la démocratie.
PHOTO : RADIO-CANADA / LAURENT RIGAUX

Devant Antoinette Perry, les élèves ont présenté le résultat de leurs débats. L’égalité pour les femmes, le respect pour les Premières Nations, pas de discrimination pour les personnes de couleur, la vision des jeunes est inclusive.

Défendre son point de vue

Elle est aussi pragmatique. La Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick affirmant haut et fort leur souhait de bénéficier du chemin de fer pour leur économie, le Québec défendant ardemment des droits linguistiques, culturels et religieux spécifiques.

Isabelle MacKinnon, du groupe des femmes, tire de l’expérience une plus grande connaissance sur l’égalité des sexes au 19e siècle.

Ma mère et ma grand-mère m’ont dit comment la vie était dans le passé, ça m’a ouvert les yeux. Il y a toujours du travail à faire, témoigne l’adolescente.

Alexander MacDougall est quant à lui très fier d’avoir défendu le point de vue de l’Île. Même si on a une population très petite, on a encore une grande influence sur le Canada, affirme-t-il.

Alexander MacDougall pose pour la photo.
Alexander MacDougall n’avait jamais défendu un point de vue politique avant cet exercice devant la lieutenante-gouverneure.
PHOTO : RADIO-CANADA / LAURENT RIGAUX

L’adolescent n’avait jamais défendu un point de vue politique auparavant. Il trouve incroyable et amusant le fait de présenter son opinion directement à Antoinette Perry.

Antoinette Perry enchantée

La lieutenante-gouverneure se réjouit d’un exercice pas mal fantastique. Dans son discours aux élèves, elle a insisté sur l’importance de sauvegarder notre démocratie en s’impliquant dans la communauté et surtout en exerçant son devoir de vote.

C’est un message qui résonne aux oreilles d’Isabelle MacKinnon : Je pensais que voter ce n’était pas très important, si je suis honnête.

Au-delà de connaissances historiques, l’exercice inventé par Jean-Paul Pendergast développe les habiletés des élèves en communication, collaboration, créativité et bien sûr en français, en donnant l’opportunité d’utiliser cette langue hors des murs de l’école.

« Lorsqu’on donne aux élèves une occasion authentique d’utiliser leur français devant la lieutenante-gouverneure qui est francophone, je pense que c’est pas pire. »— Une citation de  Jean-Paul Pendergast

L’enseignant confie qu’il veut absolument reconduire l’expérience l’an prochain.

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RADIO-CANADA – Alix Villeneuve, publié le 4 mai 2023

Un citoyen de Fredericton croit que l’accès à une garderie dans sa langue est un droit garanti par la constitution. Il estime que celui-ci est bafoué au Nouveau-Brunswick et cherche un recours pour défendre les droits des francophones.

Selon Nicolas Carrière, une place dans une garderie dans sa langue est un droit constitutionnel.
PHOTO : RADIO-CANADA

Selon plusieurs experts acadiens, la garderie est le début du continuum de l’éducation. Ainsi, comme offrir l’éducation dans sa langue est un droit, garantir l’accès à des services de garderie dans sa langue serait également une obligation pour le gouvernement du Nouveau-Brunswick.

Cette vision est entre autres partagée par l’expert Gino LeBlanc ou le juriste Michel Doucet, mais n’a pas été confirmée par un tribunal.

Nicolas Carrière, chez lui, lors d'une entrevue avec un journaliste.
Nicolas Carrière estime que le droit à l’accès à des garderies dans sa langue est bafoué. Il souhaite qu’une instance indépendante s’intéresse à la question.
PHOTO : RADIO-CANADA

Nicolas Carrière, ancien président du conseil d’administration d’une garderie de Fredericton, est du même avis. Il cherche à faire appliquer ce droit qu’il croit bafoué dans la province.

La commissaire interpellée

En mars, Nicolas Carrière a donc interpellé le Commissariat aux langues officielles, qui veille à la protection des droits linguistiques au Nouveau-Brunswick.

Par courriel, il a fait valoir ses arguments : la Loi sur l’éducation protège l’accès des familles francophones à une éducation en français à partir de la maternelle. Toutefois, aucune protection n’existe pour assurer un accès à l’éducation à la petite enfance, au niveau préscolaire. Ce manque de protection peut favoriser une assimilation des francophones, a-t-il-écrit.

Affiche du commissariat aux langues officielles.
Le commissariat aux langues officielles du Nouveau-Brunswick a été invité de se prononcer sur la question.
PHOTO : RADIO-CANADA / MICHEL CORRIVEAU

Selon lui, le commissariat était capable de faire avancer sa cause.

Je me suis dit, si le Commissariat aux langues officielles est capable de reconnaître que c’est un problème et qu’il peut agir là-dessus, ça va être un moyen d’amener du changement positif pour les francophones, explique le père de famille.

Plainte non recevable

En avril, le Commissariat lui a répondu que sa plainte était non recevable. Le mandat du bureau se limite à l’application de la Loi sur les langues officielles, qui exclut les institutions de petites enfances.

Shirley MacLean.
La plainte de Nicolas Carrière a été jugée non recevable par la commissaire aux langues officielles.
PHOTO : RADIO-CANADA / SARAH DÉRY

Nous n’avons donc aucun droit de regard, résume la commissaire Shirley MacLean, dans la réponse envoyée au citoyen.

Nous vous encourageons à exprimer vos préoccupations au ministère si vous ne l’avez pas déjà fait, ajoute-t-elle plus loin dans sa réponse.

Le ministre renvoie la balle aux tribunaux

La vocation éducative des garderies du Nouveau-Brunswick est reconnue par la province.

On a un système d’éducation de la petite enfance. Ce n’est pas seulement des garderies, indiquait par exemple l’ancien ministre Dominic Cardy en avril 2022. L’appellation garderie éducative est d’ailleurs fréquemment utilisé par les communications du gouvernement.

Or, le ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, Bill Hogan dit que la province n’a pas l’obligation de garantir l’accès à ces services dans les deux langues, bien qu’il ne soit pas contre le principe.

Je suis d’accord avec ça, mais c’est quelque chose qui est choisi par la Cour. […] Si la Cour décide que les droits constitutionnels comprennent les garderies de la petite enfance, on va le respecter, a-t-il indiqué en mars dernier.

Bill Hogan.
Bill Hogan ne compte pas garantir une place en garderie dans sa langue s’il n’en a pas l’obligation.
PHOTO : RADIO-CANADA / MICHEL CORRIVEAU

Mais se tourner vers les tribunaux, un processus souvent très long et complexe, n’est pas raisonnable selon Nicolas Carrière.

Moi je suis un professionnel, j’ai un emploi, ma femme a un emploi. Notre horaire du temps est assez chargé entre les cours de gymnastique, faire à manger, travailler…

« Il ne nous reste plus beaucoup de temps pour aller en cours et voir si le gouvernement a une obligation ou pas! »— Une citation de  Nicolas Carrière

Une photo d'un petit drapeau de la province à côté d'un bac de jouets.
Selon plusieurs observateurs, garantir l’accès à des places de garderie en français est important en région francominoritaire.
PHOTO : RADIO-CANADA / ALIX VILLENEUVE

Nicolas Carrière avoue ne pas savoir vers qui se tourner. Où est-ce qu’on peut aller faire valoir nos droits? À quelle porte est-ce qu’on peut aller cogner pour aller chercher des résultats positifs pour les francophones?, se demande-t-il.

Je pense que la dernière chose qui me reste à faire c’est d’interpeller le président de la SANB, croit-il. Selon lui, l’organisme acadien à une expertise dans le domaine et pourrait diriger ses prochaines démarches. On en arrive à la conclusion que ce n’est pas un droit qui est protégé.

Les tribunaux sont une option, dit la SANB

Le président de la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick n’exclut pas de se tourner vers les tribunaux pour confirmer le droit d’accès aux garderies, mais il ne s’engage pas.

C’est toujours une option. On a un rôle de justement défendre les intérêts et les droits des Acadiens et des francophones de la province, explique Alexandre Cédric Doucet.

Alexandre Cédric Doucet en entrevue
Alexandre Cédric Doucet ne ferme pas la porte à se tourner vers les tribunaux.
PHOTO : RADIO-CANADA / PATRICK LACELLE

Il pense également que le commissaire fédéral sur les langues officielles pourrait être interpellé, même si la petite enfance est de juridiction provinciale.

Parce que le fédéral, à l’intérieur de la loi sur les langues officielles, a une obligation de s’engager dans le développement des communautés francophones en dehors du Québec.

Augmenter le pouvoir de la commissaire

Selon Alexandre Cédric Doucet, il faudrait également augmenter les pouvoirs de la commissaire provinciale sur les langues officielles pour qu’elle puisse s’intéresser aux questions comme l’accès aux garderies.

C’était une des recommandations que la communauté acadienne et francophone avait faite pendant le processus de révision de la loi. On voulait la fusion de la loi sur les langues officielles et la loi sur les deux communautés linguistiques officielles.

Après trois ans de discussions, la révision de la loi sur les langues officielles est terminée.

Le premier ministre Blaine Higgs, responsable du dossier, a rejeté les recommandations formulées par la communauté acadienne, ainsi que par les deux experts qu’il avait mandatés sur la question.

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ONFR+ – Rachel Bolduc-Crustin, publié le 3 mai

Le projet de loi C-11 a reçu la sanction royale la semaine dernière, devenant officiellement la Loi sur la diffusion continue en ligne. Cette nouvelle réglementation vient modifier la Loi sur la radiodiffusion, qui n’avait pas été mise à jour depuis 1991. ONFR+ a sondé différents intervenants pour en comprendre les impacts.

Le but de la Loi sur la diffusion continue en ligne est d’obliger le financement et la promotion du contenu canadien par les plateformes comme Netflix, Spotify et YouTube. Le gouvernement souhaite les soumettre à des règles comparables à celles qui incombent aux radiodiffuseurs traditionnels.

Mais l’impact de C-11 ne se fera pas ressentir tout de suite. Le gouvernement doit faire parvenir un décret d’instructions au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), qui précisera les directives générales de l’application de la loi. Il y aura ensuite une étape de consultations publiques. Les citoyens pourront donner leur avis et les différentes associations de créateurs comptent veiller au grain.

Il est encore difficile de prédire l’impact de la nouvelle loi dans les détails, mais nous pouvons affirmer certaines choses. D’abord, le texte nomme explicitement les communautés de langues officielles en situation minoritaire (CLOSM), qui pourraient bénéficier d’une visibilité accrue. Le CRTC devra établir un processus de consultation plus clair pour permettre aux représentants des CLOSM de s’exprimer sur les enjeux qui les touchent.

Ensuite, la loi devrait favoriser la souveraineté culturelle, c’est-à-dire imposer aux grandes entreprises étrangères d’investir dans des projets canadiens, en s’assurant que la propriété intellectuelle reste canadienne.

La Loi sur la diffusion continue en ligne s’applique aux plateformes et non à leurs utilisateurs. 

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 3 mai 2023

Les francophones de l’Alberta se mobilisent pour mettre en avant leurs enjeux lors des élections provinciales qui auront lieu le 29 mai prochain.

Le drapeau franco-albertin flotte à coté du drapeau canadien. Gracieuseté

Pour les francophones en milieu minoritaire, peser sur la politique provinciale est loin d’être une mince affaires. Surtout lorsqu’il s’agit d’élections provinciales comme en Alberta présentement. C’est la raison pour laquelle l’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA) a lancé hier une campagne de mobilisation citoyenne des citoyens francophones intitulée « Dites bonjour ! ». Objectif fixé : accroître la visibilité de la francophonie albertaine pendant la campagne électorale provinciale.

« Au fil des ans, nous avons bien vu l’importance de démontrer qu’il y a des francophones aux quatre coins de la province, de soulever les enjeux de nos communautés mais aussi de proposer des pistes de solution. Tous ensemble, nous pouvons assurer que la francophonie albertaine soit une priorité du prochain gouvernement », explique Pierre Asselin, président de l’ACFA.

Six enjeux prioritaires

Concrètement, les citoyens et les organismes franco-albertins sont appelés à contacter et échanger avec les candidats de tous les partis politiques afin de mettre en avant l’un des six enjeux prioritaires identifiés par leur organisme porte-parole. Il s’agit par exemple de l’augmentation de l’offre dans les services de garde et dans les écoles francophones de l’Alberta, un sujet crucial pour les familles et les parents. N’étant pas en reste, l’immigration francophone, l’éducation postsecondaire ainsi que les services en santé et en justice comptent aussi parmi les enjeux prioritaires.

Pour faciliter le déroulement de la campagne « Dites bonjour », l’ACFA a crée une nouvelle page dédiée aux élections sur son site web. On y trouve, entre autres, la liste complète des candidats ainsi que la procédure mise en place par Élections Alberta pour voter en Français.

Notons, enfin, que les enjeux prioritaires des franco-albertins sont le fruit de consultations menées en 2021-2021 et détaillées dans le plan d’actions de la francophonie albertaine 2023-2028.

Tourné vers des solutions, ce dernier se veut aussi une lentille francophone pour les décideurs et les acteurs peu familiers avec les enjeux de la francophonie albertaine.

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RADIO-CANADA – Gabriel Nikundana, publié le 3 mai 2023

Plusieurs initiatives sont actuellement menées à Windsor pour aider les demandeurs d’asile dans la communauté francophone. Divers organismes collectent notamment des habits, des livres en français, des jouets ainsi que des meubles et des dons en argent.

Le Comité local en immigration francophone( Clif) et le Centre communautaire francophone Windsor-Essex-Kent ont collecté une panoplie d’articles divers destinés aux demandeurs d’asile hébergés dans trois hôtels à Windsor.
PHOTO : GABRIEL NIKUNDANA

C’est une initiative qui vient de ma famille. On est en train de rejoindre toutes nos communautés pour être capable de mieux aider de façon plus efficace, explique Danielle Parent, initiatrice du projet Asylum Seekers Project.

La famille Parent affirme avoir choisi d’aider 20 familles francophones à Windsor.

« On aimerait leur fournir la base nécessaire pour pouvoir commencer à s’établir à Windsor. »— Une citation de  Danielle Parent, responsable du projet Asylum Seekers Project.

Elle a déjà collecté des lits, des matelas, des meubles et du matériel de cuisine.

Selon Mme Parent, la collecte des dons en argent est aussi en cours pour pouvoir fournir le matériel de base complet à chaque famille.

On va utiliser des dons en argent à 100 % pour acheter des produits qui manquent , rassure-t-elle.

Selon elle, lorsque l’une ou l’autre famille quittera l’hôtel, chacune aura tout le matériel nécessaire pour meubler sa maison.

Le Comité local en immigration francophone (CLIF) quant à lui a déjà collecté des habits, et divers articles qui sont stockés dans deux grandes salles.

Selon sa présidente Yasmine Joheir, son organisme prévoit servir plus d’une cinquantaine de familles .

Tout le matériel collecté sera distribué au cours des trois derniers jours de la première semaine de mai.

Selon IRCC, 720 familles ont été transférées à Windsor entre le 30 juin 2022 et le 23 février 2023.

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Une synergie s’impose pour mieux servir

Selon Mme Joheir, le travail en synergie dans la recherche de moyens pour aider les demandeurs d’asile ainsi que des membres des communautés moins nanties produirait de meilleurs résultats.

Avoir un service sous le même toit, je pense qu’on serait beaucoup plus efficace, pense Mme Joheir.

Son organisme travaille en étroite collaboration avec le Windsor Family Health Centre pour collecter et distribuer notamment des poussettes et des sièges d’auto dont les jeunes parents ont besoin pour leurs enfants.

En moyenne, nous avons déjà desservi dix jeunes mamans, explique Mme Joheir.

Elle n’exclut pas de travailler avec Mme Parent.

Bravo pour son initiative et peut être qu’on pourra travailler en équipe. Je lui lance l’invitation, dit Mme Joheir.

« Chacun a une expertise bien définie. Je pense que l’union fait la force. On va démontrer aux bailleurs de fonds qu’on n’a qu’une seule voix et qu’on travaille ensemble pour un meilleur service. »— Une citation de  Yasmine Joheir, présidente du CLIF

De son côté, Mme Parent est en train de réfléchir sur les partenaires potentiels avec lesquels elle pourrais travailler afin de mener à bien son projet familial.

Héros dans l’ombre

Anifa Esther Bangalaso est arrivée à Windsor en mars 2023. Elle salue le travail que les organismes locaux font pour contribuer à la bonne intégration des demandeurs d’asile.

Ces organismes sont des héros dans l’ombre. Ce que je serai peut être demain, ça sera grâce à eux. Parce qu’ il y avait un organisme sur mon chemin, fait-elle remarquer.

Elle est inscrite en 12e année à l’école des adultes du Conseil scolaire catholique providence à Windsor.

« Ma priorité en ce moment est d’aller à l’école, apprendre et avoir un bagage intellectuel pour pouvoir gagner beaucoup d’argent dans le futur. »— Une citation de  Anifa Esther Bangalaso, demandeure d’asile.

Elle espère pouvoir obtenir son permis de travail d’ici trois semaines.

Je peux travailler peut-être vendredi, samedi et dimanche. Lundi je rentre à l’école, insiste-t-elle.

Selon elle, c’est grâce aux Centre communautaires francophone de Windsor-Essex et le CLIF qu’elle a pris une bonne décision. Ces organismes jouent un très grand rôle, conclut-elle.

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RADIO-CANADA – Adrien Blanc, publié le 3 mai 2023

Le centre de santé de Clare, en pleins travaux d’agrandissement, se présente comme un modèle de regroupement des services de santé en français en Atlantique.

Le docteur Samuel Martin apprécie l’accueil qu’il a reçu dans la communauté acadienne de Clare.
PHOTO : RADIO-CANADA / ADRIEN BLANC

Dans ce centre de santé financé par la municipalité, les conversations se déroulent tantôt en français, tantôt en anglais.

La docteure Gisèle Dugas passe ainsi en revue, en français avec ses collègues médecins, les dossiers des patients de la communauté acadienne de Clare, dont elle s’occupe.

Son collègue Samuel Martin y achève un internat en médecine familiale avant d’aller poursuivre sa pratique à Halifax.

C’est un endroit français et je voulais pratiquer dans un endroit français, explique-t-il.

La Dre Dugas précise que c’est en partie pour cela qu’il a été recruté.

La médecin tient une réunion avec un collègue dans son bureau.
La docteur Gisèle Dugas a fait l’essentiel de sa carrière à Clare.
PHOTO : RADIO-CANADA / ADRIEN BLANC

Pour les patients, s’exprimer dans leur langue maternelle, c’est vraiment important parce que c’est ça qui est naturel pour eux puis ils vont sortir avec des expressions que, si tu es un médecin de l’extérieur, tu ne vas peut-être point comprendre, dit-elle.

Originaires de la communauté

Quand elle a commencé son travail de médecin il y a 16 ans, la Dre Dugas était seule dans son cabinet, mais quand la municipalité a construit le centre de santé un an plus tard, elle y a trouvé une occasion de collaborer avec d’autres travailleurs de la santé.

Presque tous nos médecins viennent de la région de Clare, donc en termes de recrutement, c’est beaucoup plus facile pour la rétention des médecins s’ils viennent de la région parce qu’ils savent à quoi s’attendre par ici, se réjouit-elle.

La municipalité demande maintenant un financement du gouvernement provincial pour agrandir le centre, mais même si elle ne l’obtient pas, elle continuera d’appuyer le recrutement et la rétention des médecins.

Des subventions à saisir

Notre focus, c’est offrir un service bilingue et un service constant, explique le préfet de la municipalité, Yvon LeBlanc. Le monde qui a un docteur là peut se rendre voir leur docteur de famille dans des temps pas trop élevés.

Le préfet se tient devant le bâtiment de la municipalité à Petit-Ruisseau.
Yvon LeBlanc est préfet de Clare depuis 2021.
PHOTO : RADIO-CANADA / ADRIEN BLANC

Le député libéral de la circonscription acadienne protégée de Clare, Ronnie LeBlanc, rappelle que les récents transferts financiers en santé consentis par Ottawa sont assortis d’indicateurs sur les services dans la langue de la minorité.

Quand le centre de santé de Clare a vu le jour, Ronnie LeBlanc était alors conseiller municipal. Il se souvient que l’offre de services de santé en français était déjà une priorité.

Des fenêtres ont été barricadées et le terrain aplani.
La municipalité finance l’ajout d’une extension afin d’y installer des bureaux et un espace de physiothérapie.
PHOTO : RADIO-CANADA / ADRIEN BLANC

C’est la même question qui se pose, je pense, aujourd’hui : c’est une communauté minoritaire francophone et c’est important pour la communauté d’avoir accès à des médecins de famille qui pourront servir la communauté en français, martèle-t-il.

Il espère que l’argument du bilinguisme achèvera de convaincre le gouvernement progressiste-conservateur, qui prévoit répondre à la demande de financement dans le mois qui vient.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 2 mai 2023

Le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador a reconnu hier le mois de mai 2023 comme étant le mois de la francophonie provinciale au grand bonheur des Franco-Terre-Neuviens-et-Labradoriens.

Des élèves de l’École Rocher du Nord brandissent le drapeau francophone de la province à Saint Jean de Terre-Neuve en mars 2023

C’est un bon coup de visibilité pour les francophones de Terre-Neuve-et-Labrador. Le gouvernement provincial a reconnu le mois de mai 2023 comme étant le mois de la francophonie dans la province de l’Atlantique où la présence francophone date de plus de 500 ans.

La proclamation de cette reconnaissance a été signée, lundi 1er mai à Saint-Jean, par la ministre en charge des affaires francophones Sarah Stoodley et le directeur général de la Fédération des francophones de Terre-Neuve et du Labrador (FFTNL) Gaël Corbineau.

« Le mois de mai est traditionnellement celui où l’on célèbre depuis 1999, la Journée de la francophonie provinciale, et en 2023, notre francophonie est ainsi reconnue pour un mois complet » se réjouit Sophie Thibodeau, présidente de la FFTNL dans un communiqué publié à l’occasion.

« Cette reconnaissance nous incite à regarder un instant en arrière, afin de contempler l’étendue des avancées que nous avons collectivement effectuées ces cinq dernières décennies, après que des bâtisseurs, fiers de leur langue et de leur culture, se soient mobilisés pour mettre en place les premiers organismes pour œuvrer à la défense et au développement de nos communautés. Et même s’il nous en reste encore beaucoup à faire, nous pouvons nous réjouir d’avoir déjà accompli un long chemin! », conclut-elle.

Par ailleurs, la reconnaissance du mois de mai 2023 comme celui de la francophonie de la province est aussi un geste du gouvernement dans le sillage du 50e anniversaire du mouvement communautaire francophone à Terre-Neuve-et-Labrador.

Pour les férus de l’histoire de la francophonie canadienne, et particulièrement celle de Terre-Neuve-et-Labrador, la FFTNL suggère quelques ouvrages passionnants qui retrace plus de cinq siècles d’héritage et de patrimoine francophone et acadien.

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ONFR+ – Rachel Bolduc-Crustin, publié le 2 mai 2023

Dans l’imaginaire collectif, la langue française glisse sur une longue pente qui la mènera éventuellement à sa perte. Mais visons-nous la bonne cible lorsque nous pointons le langage parlé des jeunes, les anglicismes ou le franglais ? Rien n’est moins sûr lorsque nous regardons la situation d’un point de vue sociolinguistique.

Source: Canva

Partout au pays, le déclin du français est vu comme un constat indiscutable. Récemment encore, de nouvelles données de Statistiques Canada montraient une certaine diminution du nombre de locuteurs unilingues francophones et du pourcentage de population bilingue en Ontario. En 2022, un sondage Ipsos commandé par Radio-Canada révélait que plus de 60 % de la population franco-ontarienne estimait que le français était en déclin.

Mais lorsqu’on parle de « déclin », on omet souvent de définir le terme. Parle-t-on du nombre de locuteurs, du poids démographique, de la qualité de la langue parlée ou écrite ou de l’accès aux services en français ? Tous ces aspects méritent une analyse qui va au-delà de l’impression ou de la lecture de données démographiques.

ONFR+ s’est entretenu avec la professeure éminente et directrice du laboratoire de sociolinguistique de l’Université d’Ottawa, Shana Poplack, et la coordonnatrice de la recherche du labo, Nathalie Dion. Leur travail consiste à remettre la langue dans son contexte social.

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RADIO-CANADA – Francesca Mérientié, publié le 29 avril 2023

Dans un restaurant ou un bar, depuis des années, des rencontres francophones sont organisées au sein de la communauté torontoise. Leurs points communs sont le réseautage, les soupers et la bonne bière. Pour certains, c’est l’occasion de pratiquer le français. Pour d’autres, c’est l’immersion et le réconfort dans la langue maternelle.

Des participants sont heureux de réseauter entre francophones et francophiles.
PHOTO : ISTOCK

Jacques Charette est originaire de la ville de Salaberry-de-Valleyfield au Québec. En 1992, il arrive à Toronto pour affaires. Il y découvre une ville dépourvue d’activités francophones ponctuelles. Il n’y avait pas beaucoup de trucs francophones, se souvient-il. Il y avait des organismes francophones, mais ce n’était pas aussi structuré que de nos jours, ajoute-t-il. 

« Je ne voulais pas me faire assimiler au bout de quelques années comme je l’observais chez beaucoup de gens. Des fois, on était une soixantaine à socialiser en français. »— Une citation de  Jacques Charette, Toronto

Inspiré par un souper organisé par des fonctionnaires bilingues auquel il assiste, Jacques Charette décide de reprendre le concept en donnant l’accès autant aux francophones qu’aux francophiles.


Jacques Charette faisait venir les homards par avion directement des îles de la Madeleine. PHOTO : JOHANNE ROBICHAUD

Il s’agit des soupers francofuns qui, plus tard, donnent naissance aux mercredis francofuns des rencontres entre Franco-Ontariens, Québécois et nouveaux arrivants. C’était devenu un endroit où beaucoup de couples se formaient.

Pour contacter les francophones, il crée une liste contenant des noms et des numéros de téléphone. M. Charette doit les appeler un à un. C’était un travail de moine. Il n’y avait pas Internet, explique-t-il.

« Cette liste augmentait au fur et à mesure; jusqu’à plus de 500 personnes. Il fallait trouver des bénévoles qui venaient pour appeler. Ensuite, j’ai eu une petite annonce gratuite dans L’Express, des annonces à Radio-Canada. »— Une citation de  Jacques Charette, Toronto

L’aventure va durer près de 30 ans et sera interrompue par la pandémie.

Passer le flambeau

Le besoin d’activités sociales en raison des répercussions de la pandémie a poussé Florent Perret et son amie Léa Plazanet à créer également de leur côté de nouvelles rencontres francophones. Avec la COVID, plein de gens sont repartis et on avait envie de rencontrer des gens, explique Mme Plazanet.

Leurs appels à participation ont pris naissance d’abord sur WhatsApp. Ensuite, ils ont créé des pages sur les réseaux sociaux. Les pages ChaTOn Events sur Facebook et Instagram leur ont permis de rassembler les francophones et francophiles de la région de Toronto.

Léa Plazanet (à gauche) et Florent Perret (à droite) organisent aussi des soirées de jeux Trivia.
PHOTO : FLORENT PERRET

Jade Pineau est une habituée des rencontres organisées par Florent Perret et Léa Plazanet. J’ai eu l’occasion de créer de vraies relations amicales. On se voit en dehors des rencontres francophones, dit-elle.

Cécile Bernard explique avoir participé à des rencontres francophones qui lui ont permis de se créer des points d’ancrage dans la communauté. Ça rassure beaucoup, dit-elle au sujet des soirées entre francophones.

Celle qui est arrivée en janvier a pu même obtenir des emplois grâce à cet espace de réseautage. J’ai rencontré le directeur de l’Alliance française avec lequel je travaille maintenant, raconte-t-elle. 

Il en est de même pour Astrid Moulin, qui trouve dans ces réunions l’inspiration pour créer ses billets. Ces derniers parlent de voyage et proposent des astuces pour bien s’installer à Toronto.Début du widget YouTube. Passer le widget?

Elle les publie sur son site web FringinTo et sur les réseaux sociaux. Les gens, quand je les voyais, me disaient « on aime bien ce que tu partages, mais est-ce que tu pourrais parler de ça aussi? » affirme-t-elle.

Elle vit en Ontario depuis quatre ans. 

D’abord participante, Mme Moulin est devenue ensuite bénévole et organise désormais à son tour des soirées pour les francophones. 

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 1er mai 2023

Rendez-vous incontournable de la communauté fransaskoise, le Festival Fransaskois revient pour une 40e édition au parc provincial Pike Lake dans les environs de Saskatoon.

Archives du Festival Fransaskois. Gracieuseté

« Femmes d’ici ». C’est le thème choisi par le Centre culturel fransaskois (CCF) pour la 40e édition du Festival Fransaskois qui aura lieu du 7 au 9 juillet 2023 au parc Pine Lake pas loin de Saskatoon.

Selon les organisateurs, l’événement va célébrer la culture et la communauté, entremêlant des artisans et artistes avec le public, lors d’une fin de semaine de rassemblement et de convivialité.

Des artistes québécois

« En plus de faire rayonner les rythmes et artistes francophones, nos partenaires vous feront sourire tout en créant des souvenirs magiques dans le cadre de leurs activités originales. », promet le CCF au public dans le communiqué d’annonce.

Parmi les têtes d’affiches de l’édition 2023, nous retrouvons le duo bilingue d’électro pop Beau Nectar, qui regroupe une artiste fransaskoise et son acolyte franco-ontarienne.

Originaire des Bermudes d’où elle tire l’appellation de son projet artistique Bermuda, l’artiste basée au Québec fera découvrir aux fransaskois des sonorités mêlant funk, rap et pop.

Composé d’un trio d’artistes aux parcours différents, le groupe montréalais Afrikana Soul Sister fera vibrer les festivaliers aux rythmes d’Afrique avant de céder la scène au groupe québécois de musique folk traditionnelle Bon Débarras qui clôturera le festival.

L’organisme des femmes francophones de la Saskatchewan ENTRE’ELLES apportera également sa pierre à l’édifice du Festival Fransaskois 2023 à travers diverses activités mettant en avant les Fransaskoises.

Francité vous suggère de visionner cette vidéo de Salut Canada pour découvrir à quoi ressemble le Festival Fransaskois.

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

ONFR+ – Lila Mouch-Essers, publié le 29 avril 2023

 Phil Rivière est le youtubeur derrière la chaîne AppelezMoiPhil. Depuis plusieurs années, il propose du contenu varié sur les francophonies canadiennes. Fier Franco-Ontarien, il lutte à sa façon pour promouvoir l’Ontario français. Un de ses objectifs : prouver à Denise Bombardier que les francophones hors Québec n’ont pas disparu. Membre du collectif Le Réveil, il est le récipiendaire du Prix Huguette-Parent, décerné par le Réseau du patrimoine franco-ontarien (RPFO) en février dernier.

Phil Rivière promet de nouveaux projets destinés aux Franco-Ontariens sur sa chaîne YouTube. Gracieuseté

« En 2011, à l’âge de 10 ans, vous avez créé votre chaîne YouTube AppelezMoiPhil, dans laquelle vous parlez des luttes franco-ontariennes et de la francophonie canadienne. Comment est venue l’idée de supporter la cause franco-ontarienne à un si jeune âge ?

Même si je suis né au Québec, j’ai grandi ici, en Ontario. Je ne suis pas quelqu’un d’investi dans la culture québécoise et ça s’explique parce que, ce qui m’entourait pendant mon adolescence, c’est l’Ontario. C’est vraiment ma maison, là où j’ai créé ma culture d’aujourd’hui. C’est là où je me suis fait le plus d’amis aussi. Je me suis construit ici, en tant que jeune francophone.

Phil Rivière est le récipiendaire du Prix Huguette Parent du RPFO. Gracieuseté

Alors, quand j’ai eu 10 ans, effectivement, nous avons quitté le Québec pour Kingston en Ontario. Mon père est militaire, plusieurs membres de ma famille ont été dans l’armée. Je ne savais pas ce qui se passait. J’avais peur de perdre mes amis. Puis là, c’était comme un gros choc linguistique, avec le fait que tout le monde autour de moi parle en anglais. Quand l’école a commencé en septembre, on m’a envoyé dans une école francophone et en fait, je ne m’étais jamais senti aussi inclus. Avant ça, je me suis toujours senti exclu. Je pense que c’est ça qui a initié mon intérêt.

L’accueil que j’ai eu, représente tellement l’essence de la communauté franco ontarienne. Dès mon enfance, j’ai compris les combats autour de moi et je m’y suis intéressé. Je m’identifie comme Franco-Ontarien. Prendre part à lutte me paraissait déjà évident.

La plateforme YouTube AppellezMoiPhil a-t-elle toujours eu cette vocation ?

Au départ, ce n’était pas vraiment sérieux. Je faisais du gaming, des animations, des vidéos un peu bêtes, mais, à un moment donné, j’ai eu envie de faire des vidéos sur des enjeux qui me tenaient plus à cœur. J’ai commencé avec « Quelles différences entre la France et le Canada ? », « C’est comment être francophone dans une province anglophone ? ». En 2021, j’ai publié une vidéo sur les francophones hors Québec et ça a complétement explosé : 84 000 vues !

Aujourd’hui, en quoi est-ce crucial pour vous de faire la promotion de la culture franco-ontarienne, dans vos contenus et dans la manière dont vous le faites ?

C’est très important pour moi parce que ça me choque encore. Je vis à Orléans, là où les anglophones ont essayé d’enlever l’accent (Rires). Il y a deux jours, je suis allé dans une clinique à Orléans, et ils n’ont même pas été capables de me servir en français. C’est une insulte pour moi. Ce sont de petites affaires de la vie de tous les jours qui me poussent à me battre. Ce n’est pas facile d’être francophone en Ontario. En parler sur ma chaîne, c’est aussi une façon de briser le plafond de verre.

Phil Rivière a commencé à faire des vidéos sur YouTube à l’âge de 10 ans. Gracieuseté

Si je veux parler de la francophonie en contexte minoritaire, c’est parce que je suis poussé par les injustices du système et par un gouvernement qui vient nous couper des services en utilisant l’excuse du manque de fonds. Ce n’est d’ailleurs pas une bonne excuse selon moi.

Quelle vision ont les anglophones des francophones, selon vous ?

Je crois que certains anglophones pensent que parler français, c’est une joke. Je pense qu’ils ne sont absolument pas éduqués au fait français. Je ne veux pas généraliser, mais de mon expérience, les jeunes anglophones qui sont plus ouverts aux causes sociales, vont quand même dire : « Speak English, it’s more simple », comme si ma partie francophone n’était pas nécessaire, parce que je vis dans une province anglophone.

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RADIO-CANADA – Publié le 25 avril 2023

Le commissaire aux langues officielles a produit un rapport préliminaire qui fait état de recommandations émises en 2019. Ces directives donnent suite à trois enquêtes concernant neuf plaintes déposées contre l’Administration des aéroports régionaux d’Edmonton (AARE) entre 2017 et 2018.

Aéroport international d’Edmonton
PHOTO : RADIO-CANADA / SAM BROOKS

Les six recommandations du commissaire aux langues officielles, dans ce rapport obtenu par Radio-Canada, sont considérées comme étant [mises] en oeuvre à l’exception d’une seule, qui vise la qualité linguistique de la documentation du site web de l’aéroport.

« Lorsqu’on utilise la fonction de recherche dans la version française du site, la page de résultats présente le titre des pages en français, mais la description est affichée en anglais. »— Une citation de  Commissariat aux langues officielles

Sur le site francophone, il est encore possible de voir des photos qui montrent des affiches uniquement anglophones.

Certains liens vers des sites web externes, y compris des sites du gouvernement fédéral, mènent à des pages en anglais.

Selon le rapport, la version française du site internet de l’aéroport était auparavant créée à l’aide de Google Traduction. Deux traducteurs professionnels réviseraient maintenant chaque traduction, d’après l’AARE.

Dans une réponse par courriel, un représentant de l’aéroport international d’Edmonton souligne que le défi est de trouver des traducteurs français et des employés de première ligne francophones en Alberta puisque les ressources ne sont pas les mêmes que dans l’est du pays.

« Nous procédons actuellement à la transition de tous les documents concernés pour inclure l’anglais et le français et nous continuerons d’identifier les lacunes au fur et à mesure de cette transition. »— Une citation de  Aéroport international d’Edmonton

L’aéroport d’Edmonton s’engage à devenir complètement bilingue, mais aucun échéancier n’est fixé.

Les médias sociaux

Le tiers des recommandations portaient sur les publications numériques de l’aéroport international d’Edmonton.

Le rapport dénote plusieurs changements, surtout en ce qui concerne les réseaux sociaux. Le compte Twitter de l’AIE a été lancé en octobre 2019 sous le nom « @FlyEIA_FR », mais il a été renommé « @VoyagerYEG » depuis, peut-on lire.

Le commissaire aux langues officielles souligne également que depuis 2020, les vidéos sur le compte YouTube de l’aéroport sont publiées systématiquement dans les deux langues. Sur Facebook, les publications sont jugées de qualité égale dans les deux langues officielles.

Dans le rapport, le commissaire confirme être satisfait des efforts déployés par l’AARE pour rendre bilingues son site web et ses comptes de médias sociaux et encourage l’institution à continuer dans cette voie.

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RADIO-CANADA – Publié le 26 avril 2023

Une délégation du Conseil des écoles fransaskoises (CEF) s’est rendue au Burundi la semaine dernière dans le but de tisser des partenariats avec des écoles locales. Cette initiative s’inscrit dans une volonté de préservation des écoles en milieu rural, dont celle de Gravelbourg, selon le CEF

Le directeur général du Conseil des écoles fransaskoises, Ronald Ajavon et le Président de la République du Burundi, Évariste Ndayishimiye.
PHOTO : PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE DU BURUNDI

À ce jour, une douzaine d’élèves internationaux étudient à Gravelbourg, dont plusieurs Burundais. Selon le président de Vitalité 55+, Michel Vezina, cette initiative est la bienvenue, car elle permet de dynamiser les communautés rurales.

Cela amène une diversité dans la culture aussi, dans la communauté. C’est des jeunes qui ont vraiment l’ambition d’étudier, on les voit étudier. C’est quelque chose d’extraordinaire, déclare M. Vezina.

Lors de ce séjour, la délégation du Conseil des écoles fransaskoises, dont son directeur général, Ronald Ajavon, a aussi participé au forum organisé avec les parents d’élèves burundais qui vont venir étudier à l’école du CEF à Gravelbourg.

Ce forum a eu un grand succès puisque plus de 150 parents étaient présents, affirme l’organisme. Ce fut l’occasion aussi de rencontrer différentes autorités, notamment le président de la République du Burundi, Évariste Ndayishimiye.

Avec ce dernier, les échanges ont porté sur les besoins éducatifs du Burundi, notamment dans le domaine de l’agriculture. Ces domaines d’apprentissage peuvent être intégrés aux cours d’Arts pratiques et appliqués (APA) du Conseil des écoles fransaskoises.

Le CEF n’envisage pas de construire d’écoles au Burundi. Dans un communiqué, le Conseil des écoles fransaskoises a promis de dévoiler plus de détails la semaine prochaine.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 28 avril 2023

Pas moins de 250 acteurs et leaders de l’éducation francophone en milieu minoritaire se retrouvent à Ottawa le 27 et 28 avril au Sommet national de l’éducation pour réfléchir et échanger autour des perspectives et enjeux du secteur.

Sommet de l’éducation , Ottawa. Photo: Patrick Woodbury

C’est autour du thème « Réimaginer l’éducation » que la Fédération nationale des conseils scolaires francophones (FNCSF) organise la 4e édition du Sommet national de l’éducation le 27 et 28 avril à Ottawa. Un thème qui fait écho à la sortie de la pandémie et son lot de bouleversements dans le secteur de l’éducation.

Au total, 250 acteurs clés de l’éducation en français, langue première, en contexte minoritaire au Canada ont répondu présents.

« Ce sommet offre un forum d’échanges et de réflexions sur les enjeux éducatifs qui nécessitent la mobilisation du réseau pour assurer la réussite et le bien-être des apprenants, petits et grands.», lit-on dans un communiqué publié par la FNCSF.

Au menu du sommet : des ateliers thématiques sur des enjeux clés en éducation en français, langue première, ainsi que des conférences notamment sur l’importance des données pour mieux outiller les réseaux scolaires et communautaires.

En prélude à l’événement qui a lieu tous les cinq ans, plus d’une centaine de personnes ont pris part le 20 avril dernier à un pré-sommet en mode virtuel.

Ce pré-sommet a permis, selon les organisateurs, de débattre de plusieurs enjeux liés au continuum éducatif de la petite enfance à l’âge adulte.

« Après 3 ans de pandémie qui a forcé le milieu éducatif à être dans l’urgence et à naviguer à vue, ce sommet tombe à point nommé pour permettre aux acteurs du milieu de prendre un pas de recul pour mieux cerner les priorités à venir pour assurer la réussite et le bien-être des apprenants et du personnel éducatif. Ce sommet promet d’être un véritable électrochoc ! », explique Simon Cloutier, président de la FNCSF.

Grâce à des activités diverses de remue-méninges, de réflexion et de discussions, la 4e édition se veut aussi une occasion pour mettre à profit le savoir-faire des participants et de leurs pratiques exemplaires pour bonifier le Plan stratégique sur l’éducation en langue française (PSELF).

Rappelons, enfin, que la FNCSF représente l’ensemble des conseils scolaires francophones au Canada en contexte minoritaire. Ces derniers offrent des services éducatifs en français à près de 173 000 élèves rassemblés dans plus de 700 établissements scolaires

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ONFR+ – Rachel Bolduc-Crustin, publié le 27 avril 2023

Le projet de loi C-11 a été adopté ce jeudi. Les sénateurs ont approuvé la mouture visant à moderniser la Loi sur la radiodiffusion.

Crédit photo : Canva

C-11 a pour but d’obliger le financement et la promotion du contenu canadien par les plateformes comme Netflix, Spotify et YouTube. Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) aura de nouveaux pouvoirs d’exécution en vertu de la loi, et l’obligation de consulter les communautés linguistiques minoritaires avant de prendre des décisions qui pourraient avoir un impact sur leurs activités.

Les différentes associations représentant les professionnels de l’industrie culturelle franco-ontarienne accueillent la Loi de façon majoritairement positive. La plupart de leurs demandes ont été entendues, dont le fait que les communautés de langues officielles en situation minoritaire (CLOSM) soient explicitement nommées. ONFR+ a questionné plusieurs intervenants. 

« Lorsqu’on est absent d’une loi, on peut être facilement oublié. Donc c’était un des premiers objectifs, de faire en sorte qu’on était reflétés dans ce projet de loi, et que la réalité particulière de la production francophone soit aussi mentionnée », explique la directrice générale de la Fédération culturelle canadienne-française (FCCF), Marie-Christine Morin.

Alors que certains créateurs de contenu se sont publiquement opposés à C-11, le youtubeur franco-ontarien Phil Rivière se sent un peu entre l’arbre et l’écorce. 

« J’ai des émotions mixtes là-dessus. Je vois qu’il y a beaucoup de points positifs, surtout pour les francophones en situation minoritaire comme nous. Mais il y a aussi d’autres points dont je ne suis pas certain à 100 %. »

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