Gilles Arsenault, seul député francophone conservateur élu aux élections du 3 avril, entre au cabinet du premier ministre de l’Île-du-Prince-Édouard Dennis King.
Le député d’Évangéline devient ministre du Développement économique, de l’Innovation et des Échanges, en plus d’être ministre responsable des Affaires acadiennes et francophones.
Le premier ministre a fait part de la composition de son cabinet vendredi avant-midi. Il comprend 12 ministres, soit deux de plus que dans son précédent cabinet. On y retrouve également quatre femmes alors qu’il n’y en avait que deux à la dissolution de la chambre avant les élections.
Cinq nouveaux visages font leur entrée au cabinet, alors que cinq changent de chaise.
Dennis King a profité de l’occasion pour déplacer des ministres de son précédent cabinet. Par exemple, l’ancien ministre des Finances Mark McLane obtient le portefeuille de la Santé et du Mieux-être, à la place d’Ernie Hudson, transféré au Transport et à l’Infrastructure.
Jill Burridge fait son entrée au cabinet et obtient la responsabilité des Finances.
Natalie Jameson conserve son poste au ministère de l’Éducation et de l’Apprentissage continu, en plus d’être la ministre responsable de la Situation de la femme.
Bloyce Thompson devient ministre de l’Agriculture, ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Procureur général et vice-premier ministre. Il était auparavant ministre de la Croissance économique, du Tourisme et de la Culture.
Cory Deagle, l’ancien ministre des Transports et de l’Infrastructure dans le précédent cabinet King, aura à sa gouverne le ministère des Pêches, du Tourisme, du Sport et de la Culture.
Steven Myers conserve son poste comme ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de l’Action climatique.
Rob Lantz fait aussi son entrée au cabinet King, en tant que ministre du Logement, des Terres et des Communautés.
Barb Ramsay aura la tâche de mener à bien le ministère du Développement social et des Aînés.
Enfin, Jenn Redmond devient ministre de la Main-d’œuvre, de l’Apprentissage et de la Population.
Le premier ministre Dennis King est également président du Conseil exécutif, ministre responsable des Affaires gouvernementales et ministre responsable des Relations avec les Premières Nations.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
RADIO-CANADA – Victor Lhoest, publié le 13 avril 2023
Le cofondateur de Voyageur Houseboats, Jérémy Faure, a séduit le jury du concours entrepreneurial la Fosse aux lions 2023, mercredi soir, avec son concept de bateaux-maisons. L’entreprise propose des vacances atypiques sur la rivière Winnipeg, dans le parc provincial du Whiteshell.
Ça représente une opportunité incroyable, s’écrit Jérémy Faure, après l’annonce de sa victoire. Installé à Pinawa, il a créé cette entreprise avec son père.
Le vainqueur reçoit, entre autres, un chèque de 15 000 $. Ce dernier explique que les investissements à court terme et à long terme ainsi que la promotion de l’entreprise seront désormais plus simples.
« Les salons du voyage, ce n’est pas gratuit. Tout ce qui est contenu promotionnel, brochure, ça coûte de l’argent. […] Ça aide énormément d’avoir de l’argent comme ça, tout à coup. »— Une citation de Jérémy Faure, cofondateur de Voyageur Houseboats
Face au jury, Jérémy Faure a précisé que son entreprise avait déjà acquis deux bateaux. Étant par ailleurs rassuré par un carnet de réservations presque plein pour la saison estivale, il prévoit agrandir, avec son père, le cofondateur de l’entreprise, sa flotte de bateaux et d’embaucher du personnel dès cette année.
C’est une opportunité incroyable pour les businesses franco-manitobains, dit Jérémy Faure, avant de saluer les autres entrepreneurs du concours. Il y a tellement de bonnes idées, ça ne fait que les mettre en valeur.
Le concours de la Fosse aux lions existe depuis 2011. Il vise à stimuler la fibre entrepreneuriale et à faire connaître des produits ainsi que des projets d’entreprise.
Une délibération pas facile du tout
Le jury, composé du conseiller financier Robert Tétrault et du conseiller en immigration Mohamed Doumbia, du CDEM, avoue avoir eu du mal à départager les candidats. Ça n’a pas été facile du tout, dit Mohamed Doumbia.
Il admet que l’originalité de Voyageur Houseboats a été déterminante. C’est un cachet unique. On s’est dit que c’est important de les supporter pour attirer des touristes à Pinawa, précise-il.
Les trois autres avaient aussi un bon produit à servir à la communauté, ajoute Mohamed Doumbia
Les entrepreneurs de Frères Jacques Inc. (confection de pâtés), J’em Nature (excursions de pêche sur glace) et de Navi Pickups (véhicules utilitaires de location) ont eux aussi été entendus pendant 10 minutes par le jury.
On veut s’assurer que les 15 000 $ entrent dans les poches d’une entreprise qu’on pourrait retrouver dans cinq ans, confie Mohamed Doumbia.
La Fosse aux lionceaux
Cette année, la catégorie de la Fosse aux lionceaux s’adressait aux jeunes entrepreneurs francophones âgés de 14 à 21 ans.
Deux lionceaux finalistes ont remporté une bourse de 300 $ chacun.
À 14 ans, Louis Tétrault, de La Broquerie, au sud-est de Winnipeg, a créé une entreprise d’aiguisage de patins.
Pour sa part, Kayla Normandeau, 17 ans, de Winnipeg, est à la tête d’une entreprise de confection de gâteaux personnalisés.
La finale de la Fosse aux lions 2023 était présentée au Théâtre Cercle Molière, tout en étant diffusée sur le web. Il s’agissait de la 12e mouture de l’événement.
Les nouvelles données du Centre de demande d’admission aux universités de l’Ontario (OUAC) sont encourageantes. Publiées aujourd’hui, celles-ci révèlent une augmentation considérable des admissions à Hearst, Toronto et Sudbury.
Deux fois plus d’élèves ontariens ont choisi de se rendre sur les bancs de l’Université de Hearst. L’établissement du Grand Nord a enregistré est en voix de doubler ses admissions des élèves du secondaire, passant de 15 élèves à 30.
Concernant les élèves de l’extérieur, cette augmentation se chiffre à 15,6 %, avec un nombre total des admissions de 119 à ce jour pour l’année 2023.
Une hausse qui peut être expliquée en partie par une hausse des taux d’acceptation des étudiants africains par l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté (IRCC). Des refus massifs de ces étudiants révélés en 2021, suite à une faille du système d’immigration vivement dénoncée en 2021.
« Nous estimons qu’il se situe entre 35 et 40 % alors qu’il se situait plutôt autour de 20 à 25 % auparavant », rapporte le service de communication de l’établissement. L’Université a accueilli une cohorte de près de 40 étudiants, majoritairement à Kapuskasing, soit 15 à 20 étudiants de plus qu’anticipé, nous indique-t-on.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
RADIO-CANADA – Frédéric Cammarano, publié le 13 avril 2023
Alors que plusieurs municipalités du Nouveau-Brunswick se demandent si l’Université de Moncton devrait changer de nom, la ville de Moncton, où se trouve le campus principal de l’université, ne veut pas se prononcer. Aucun conseiller municipal, ni la mairesse, ne veut donner d’entrevue à ce sujet, ce que peine à comprendre un ancien maire de Moncton.
Chez les conseillers, seuls trois ont répondu à la demande d’entrevue pour la refuser. Je laisse la décision à l’administration universitaire, explique par message texte le conseiller Charles Léger.
Pour ce qui est de la mairesse Dawn Arnold, elle n’a pas non plus accepté la demande d’entrevue.
Par courriel, la directrice des communications, Isabelle LeBlanc, dit : Afin d’être clair, le conseil municipal de la Ville de Moncton n’est aucunement dans l’obligation de prendre position sur un dossier qui touche une institution académique indépendante.
D’autres municipalités se prononcent
Il est vrai que, d’un point de vue légal, rien de ne peut forcer une municipalité à se prononcer sur cette question. En revanche, d’autres municipalités n’ont pas hésité à se prononcer en faveur du changement de nom, comme Caraquet, Shippagan, Belle-Baie et Cap-Acadie.
Le maire d’Edmundston, Éric Marquis, dit que sa municipalité adoptera une résolution pour exiger un questionnement rigoureux du nom lors de la prochaine réunion du conseil. Éric Marquis fait cette déclaration dans une lettre adressée à la chancelière de l’Université de Moncton.
De son côté, Bois-Joli étudie une résolution semblable selon le maire Mario Pelletier.
Mais à Moncton, rien n’est prévu à l’ordre du jour pour l’instant.
Responsabilité de sonder le conseil, selon un ancien maire
Isabelle LeBlanc, la directrice des communications, explique aussi que le conseil n’a pas discuté de cette question et que la mairesse ne peut donc pas émettre de position pour la ville.
Selon Brian Murphy, qui a été maire de Moncton de 1998 à 2004, la mairesse se doit en effet de consulter le conseil avant de se prononcer publiquement. Cela dit, elle ne peut pas, selon lui, s’en tenir à cette réponse.
Elle a la tâche de ramasser les avis sur la question, ça veut dire prendre une réunion sur la question, le town hall, quelque chose comme ça, explique-t-il.
De son propre avis, Brian Murphy croit que l’Université de Moncton devrait changer de nom.
Il a été maire lorsque Moncton est devenue une municipalité bilingue en 2002, une question bien plus délicate à l’époque selon lui que le changement de nom de l’Université de Moncton.
Brian Murphy peine donc à comprendre la raison pour laquelle le conseil municipal ne veut pas donner son avis.
Si les politiciens ne [donnent] pas leur avis sur la question ou la modération ou l’intention, pourquoi avoir des politiciens?, lance-t-il.
La question du changement du nom de l’Université de Moncton figure à l’ordre du jour de la rencontre du conseil de l’université prévue samedi.
Le recteur de l’université a déjà indiqué que, même si le conseil devait se prononcer en faveur d’un changement de nom, l’Assemblée législative devrait modifier la loi pour qu’il devienne réalité.
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RADIO-CANADA – Julien Sahuquillo, publié le 13 avril 2023
Le Conseil scolaire Viamonde a déposé une instance devant la Cour supérieure de justice de l’Ontario contre le ministère de l’Éducation. Le conseil estime que le refus du gouvernement de financer l’achat d’un terrain dans le secteur de Birchcliffe-Cliffside, dans l’est de Toronto, pourrait compromettre la création d’une nouvelle école élémentaire.
En plus de Viamonde, le vice-président du conseil scolaire, Benoit Fortin, est l’un des demandeurs dans cette instance, à titre de parent.
Depuis 2010, le Conseil scolaire Viamonde a informé le ministère de l’Éducation des besoins pressants d’une école élémentaire dans le secteur de Birchcliffe-Cliffside à Toronto, rappelle-t-il.
« À la suite à des demandes répétées et des refus répétés, la seule solution a été de porter l’affaire en justice. »— Une citation de Benoit Fortin, vice-président du Conseil scolaire Viamonde
Trois autres parents sont aussi demandeurs dans cette action en justice. Ces demandeurs estiment que le refus du gouvernement provincial va à l’encontre de la Charte canadienne des droits et libertés.
La décision du […] ministère de l’Éducation de refuser de financer l’achat d’un terrain et la construction d’une école dans le quartier Birchcliffe-Cliffside à Toronto porte atteinte au droit des demandeurs et de toute autre personne jouissant du droit d’obtenir une éducation dans la langue officielle minoritaire, et par ce fait, briment leurs droits linguistiques en vertu de l’article 23 de la Charte, indique le document déposé en cour.
Le ministère de l’Éducation n’a pas voulu commenter le dossier. Par courriel, Ingrid Anderson, la porte-parole du ministère, a affirmé que puisque l’affaire est devant les tribunaux, il ne serait pas approprié de commenter.
Un risque de perdre le terrain
Le conseil scolaire a un terrain de plus de 12 000 mètres carrés en vue depuis 2020. Ce dernier est d’une valeur de plus de 20 millions de dollars, selon le document de cour.
Un prix qui ne comprend pas les frais de transaction, d’aménagement et de construction supplémentaires.
Le conseil avance que les refus répétés de financement pourraient faire en sorte que le terrain soit vendu à un autre acheteur.
Le terrain pourrait donc ne plus être disponible à l’avenir.
Le refus […] de financer l’achat du terrain et la construction d’une école à Birchcliffe-Cliffside pourrait mener à l’aliénation du terrain par le propriétaire à d’autres acquéreurs, retardant indéfiniment l’ouverture d’une école de langue française à Birchcliffe-Cliffside et causant un préjudice irréparable aux enfants des titulaires des droits protégés par l’article 23 de la Charte, peut-on lire dans la déclaration déposée devant la Cour supérieure de justice.
Si le ministère de l’Éducation n’a pas remis en cause le besoin d’une école en raison et l’existence d’un bassin suffisant d’ayants droit, il évoquerait un choix de priorisation.
L’unique considération citée par [le ministère de l’Éducation] était qu’il devait prioriser des projets déjà approuvés avec le financement disponible, cite le document de cour en parlant d’un refus, en 2021.
Une école nécessaire
Le Conseil scolaire Viamonde est formel : le besoin d’une nouvelle école est présent et indiscutable.
La base d’ayants droit est là. Les écoles avoisinantes sont pleines et le gouvernement doit réagir sinon l’expérience étudiante risque d’être affectée, précise Benoit Fortin.
Le conseil scolaire vise la création d’une école élémentaire de plus de 400 places.
Le document déposé en cour rappelle que des statistiques démographiques ont montré que la population francophone dans l’est de Toronto est en augmentation. Il ajoute que cette tendance devrait aussi s’accélérer avec l’immigration.
Le conseil rappelle qu’il a déjà étudié plusieurs possibilités et que la seule option viable est la création d’une nouvelle école élémentaire dans ce secteur.
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RADIO-CANADA – Mathilde Gauthier, publié le 12 avril 2023
La nouvelle série El Toro est la première série de fiction entièrement produite localement au Manitoba. Produite par Manito Media, scénarisée et réalisée par Danielle Sturk, elle rassemble une équipe majoritairement franco-manitobaine.
De notre expérience, c’est l’équipe la plus franco-manitobaine dans l’histoire de la production de fiction au Manitoba, déclare un des producteurs, Charles Clément.
Danielle Sturk, réalisatrice des séries Padre et Edgar, signe pour la première fois le scénario d’une série de fiction et avoue avoir pris un énorme plaisir à découvrir que j’adore écrire et me perdre dans des personnages.
L’histoire qui y est racontée est celle du Manitoba des années 1960 à travers l’histoire de la famille Charbonneau, une famille ouvrière franco-manitobaine de Saint-Boniface.
La fille aînée Rosie rêve d’aller à l’université et de devenir journaliste, malgré les difficultés pour les femmes d’accéder à un tel statut à l’époque.
La famille fait faillite suite à un mauvais investissement et reprend un petit restaurant nommé El Toro pour survivre, ce qui amène Rosie à se demander si elle arrivera à réaliser son rêve ou si elle devra travailler dans l’établissement familial.
Du réel à la fiction
Si la série est une fiction, le restaurant El Toro a vraiment existé et a même fait l’objet d’un documentaire réalisé par Danielle Sturk en 2018. L’histoire de la famille Charbonneau est inspirée des membres de sa famille.
La réalisatrice et scénariste souligne qu’elle s’inspire de sa propre histoire pour raconter l’histoire d’une communauté.
Ce qui me plaît, c’est de pouvoir montrer une nouvelle histoire dramatique fictive basée sur notre histoire commune au Manitoba et inspirée d’une histoire familiale qui présente des Franco-manitobains qui ne sont pas les héros et héroïnes qu’on connaît tels que Pauline Boutal, Daniel Lavoie, Louis Riel ou Gabrielle Roy, relate-t-elle.
Elle porte ainsi à l’écran des sujets qui lui tiennent à cœur, comme le féminisme et le français en situation minoritaire, mais aussi le sexisme et le racisme.
Ce sont des réalités dans l’histoire du Manitoba que la série El Toro revisite. Dans les années 1960, nous étions opprimés dans notre langue, mais nous aussi nous avions des stéréotypes et des idées racistes, explique Danielle Sturk.
J’entendais des histoires de mes vieilles tantes qui me racontaient des histoires de personnes qui tombaient en amour avec une personne métisse et qui n’avaient pas le droit de les voir ou de se marier à cause du racisme, ajoute-t-elle.
Je ne suis pas métisse donc je ne peux pas parler pour eux, mais j’ai consulté des consultants métis et autochtones qui ont vécu cette époque-là pour m’informer puis me donner vraiment le retour nécessaire de ce qu’ils ont ressenti, rapporte Danielle Sturk.
Regarder l’histoire pour la dépasser
Porter à l’écran ces sujets joue un rôle de mémoire essentiel pour Danielle Sturk. Je voulais qu’on se regarde un peu dans le miroir et aussi comparer les années 1960 avec aujourd’hui.
Pour elle, El Toro est aussi un moyen de faire connaître l’histoire du Manitoba et valoriser cette histoire à travers le Canada, cette histoire concerne tous les francophones du pays.
Je pense que les francophones en situation minoritaire vont se voir dans la série. Pour les Québécois, je souhaite qu’ils s’intéressent à cette histoire du pays de Gabrielle Roy… mais surtout à qui nous sommes, confie Danielle Sturk.
C’est aussi l’avis du producteur Charles Clément qui compare la famille Charbonneau à un beau portrait d’une belle famille, à l’image de plusieurs de nos familles franco-manitobaines qui sont ici depuis longtemps.
Pour le producteur de Manito Média, réaliser cette série de fiction avec le soutien de la communauté et de ses artisans est aussi symbolique.
Louis Riel disait quelque chose du genre : « mon peuple va dormir pendant 100 ans et dans 100 ans, ce seront les artistes dans la communauté qui vont faire revivre et renaître la communauté”, dit avec enthousiasme Charles Clément.
J’ai l’impression qu’on est en train d’écrire notre petit mot dans cette grande histoire-là. Ça fait très chaud au cœur de pouvoir participer à cette aventure-là, conclut-il.
La série de 6 épisodes El Toro sera diffusée à partir du 13 avril sur TOUT.TV extra et diffusée sur ICI Télé dans tout le pays à partir du 20 juillet jusqu’à la fin août.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
RADIO-CANADA – Gavin Boutroy, publié le 6 avril 2023
Les trois tribunaux judiciaires du Manitoba exigent désormais la citation bilingue des lois. Le mois dernier, la Cour provinciale du Manitoba s’est ajoutée à Cour du Banc du Roi et à la Cour d’appel, pour exiger des citations en français et en anglais.
Les mémoires et les cahiers déposés par les parties dans une poursuite doivent maintenant contenir à la fois les versions française et anglaise des dispositions législatives bilingues qui y sont citées. Ces changements ont été réclamés en automne 2021 par l’Association des juristes d’expression française du Manitoba (AJEFM).
Ces mesures ont pour objet de mieux sensibiliser les membres de la profession juridique au principe du bilinguisme législatif et au caractère authentique et officiel de chacune des versions des textes législatifs bilingues, dit un communiqué de l’AJEFM.
Pour nous, c’est une belle victoire, affirme le directeur général de l’organisation, Tarik Daoudi.
Ce que ça symbolise vraiment, c’est une sensibilisation pour tout l’appareil judiciaire, tous les professionnels en droit, de mieux s’habituer [au fait] que le français figure moins exceptionnellement dans les tribunaux, poursuit-il.
Tarik Daoudi note qu’il est important de normaliser l’usage du français dans les cours du Manitoba, puisqu’il existe une population croissante de personnes qui ont besoin d’accéder aux services des tribunaux dans la langue française.
Il ajoute qu’il y a eu une super belle ouverture de la part des juges en chef, qui ont accepté sans hésiter d’adopter ces changements.
Cette mesure ne devrait pas trop compliquer la tâche des avocats, puisque le texte des lois se trouve dans les deux langues sur le site web de la province.
La Cour suprême du Canada et la Cour fédérale du Canada ont déjà modifié leurs règles de procédure en ce sens.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
ONFR+ – Rachel Bolduc-Crustin, publié le 9 avril 2023
Dans les premières saisons, TVA se vantait de couronner « la voix du Québec ». Ce dimanche, c’est plutôt la voix de l’Ontario qui a été entendue. À 17 ans seulement, la Franco-Ontarienne Sophie Grenier est devenue la neuvième gagnante du concours télévisé populaire. L’artiste d’Orléans a récolté 42 % des votes du public.
C’est une finale diversifiée qui attendait les téléspectateurs de TVA. La soirée a débuté avec l’Acadien Christopher Therrien (Équipe Marjo), et I Don’t Wanna Miss a Thing, chanson d’Aerosmith pour le film Armageddon. Le candidat de Marc Dupré, Adam El Mouna, a mis ses talents de comédien à l’avant dans une version très intense et théâtrale de Ne me quitte pas, de Jacques Brel. Ont suivi Sophie Grenier (équipe Mario Pelchat) et Jay (équipe Corneille), qui semblaient être les deux favoris des internautes à l’issue des quatre performances.
Malgré des numéros très différents, tous les deux ont joué la carte de l’identité. Jay a parlé de la façon dont Haïti et le Québec le définissent, avant de surprendre le public avec une chanson des vétérans du rap, la formation montréalohaïtienne Muzion.
Sophie Grenier a parlé de la dualité linguistique dans laquelle bien des Franco-Canadiens se reconnaissent.
« JE VOULAIS MONTRER QUE JE SUIS FRANCOPHONE, QUE JE CHANTE EN FRANÇAIS. PUIS, C’EST SÛR QUE JE SUIS BILINGUE AUSSI. C’EST LÀ QU’ON A TROUVÉ UN COMPROMIS DE LE FAIRE DANS LES DEUX LANGUES » – SOPHIE GRENIER
La chanteuse de 17 ans a donc entamé une version bilingue de Puisque tu pars / Let’s Talk About Love de Jean-Jacques Goldman et Céline Dion. L’animateur Charles Lafortune a mentionné que la version francophone est méconnue, ce qui est certainement le cas au Québec, mais qui a probablement fait friser les oreilles de la diaspora française à l’écoute.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
RADIO-CANADA – Frédéric Cammarano et Nadia Gaudreau, publié le 8 avril 2023
Le débat sur le nom de l’Université de Moncton divise les Acadiens du Nouveau-Brunswick. Une pétition de plus de 1400 noms demande un changement de nom pour cet établissement, mais d’autres pensent qu’il s’agirait d’une erreur. Mais qui était donc le colonel britannique Robert Monckton et pourquoi devrait-on revoir son héritage?
Le débat sur le nom de l’Université de Moncton divise les Acadiens du Nouveau-Brunswick. Une pétition de plus de 1400 noms demande un changement de nom pour cet établissement, mais d’autres pensent qu’il s’agirait d’une erreur. Mais qui était donc le colonel britannique Robert Monckton et pourquoi devrait-on revoir son héritage?
Plusieurs Acadiens qui appuient un tel changement soulignent que ce haut gradé britannique né en 1726 dans le Yorkshire a joué un rôle important dans la déportation des Acadiens, une raison à leurs yeux suffisante pour exiger un changement de nom de cet établissement d’enseignement postsecondaire.
Selon Maurice Basque, historien et conseiller scientifique à l’Institut d’études acadiennes de l’Université de Moncton, le lien de cet officier avec la déportation précède l’événement historique lui-même. En 1755, les Britanniques n’ont remporté aucune victoire militaire en Amérique du Nord contre les Français, sauf celle des troupes de Robert Monckton.
En effet, elles ont réussi à capturer le Fort Beauséjour, qui se trouve aujourd’hui à Aulac, dans le sud-est du Nouveau-Brunswick. Plusieurs Acadiens ont été forcés de combattre aux côtés des Français, une pratique relativement courante, selon l’historien.
Robert Monckton décide de pardonner aux Acadiens.
C’était surtout une stratégie pour éviter que les autres Acadiens prennent les armes ou qu’ils fuient vers la vallée du Saint-Laurent. Il était fin stratège, explique Maurice Basque.
« Il ne voulait pas pousser les Acadiens à une certaine limite [parce qu’ils] se seraient vraiment battus avec une énergie du désespoir. »— Une citation de Maurice Basque, historien et conseiller scientifique à l’Institut d’études acadiennes de l’Université de Moncton
Ordre de déportation
Charles Lawrence, lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Écosse et supérieur de Robert Monckton, ne tolère pas l’idée d’accorder un pardon aux Acadiens armés lors de la conquête du Fort Beauséjour. Il annule donc la décision de son lieutenant-colonel.
Il a dit : « Voici. C’est ce que j’ai toujours dit. On ne peut pas leur faire confiance. Regardez, ils avaient des armes et ils se sont battus contre nous », raconte Maurice Basque.
Quelques semaines plus tard, Charles Lawrence ordonne la déportation des Acadiens. Et il se tourne vers Robert Monckton pour exécuter ses ordres.
Robert Monckton, sans le défendre, ce n’est pas celui qui a créé, orchestré le Grand Dérangement. Il a été un des officiers britanniques les plus habiles, les plus rusés, souligne l’historien.
Crimes contre les Acadiens
Il reste que c’est Robert Monckton qui supervise l’expulsion des Acadiens, qui débute le 28 juillet 1755, d’abord dans la région de l’isthme de Chignectou, ensuite dans celles de Memramcook et de Chipoudie, puis dans la région de Petcoudiac, qui comprend le territoire où se trouvent aujourd’hui les municipalités de Moncton et de Dieppe.
Les troupes de Robert Monckton brûlent des bâtiments des Acadiens pour les faire fuir.
En 1758, Robert Monckton, devenu lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Écosse, supervise toujours le processus de déportation, notamment une opération près du fleuve Saint-Jean, à Sainte-Anne-des-Pays-Bas, soit la région de Fredericton aujourd’hui.
Ses troupes comprennent des groupes de mercenaires de la Nouvelle-Angleterre, qui se montrent souvent plus durs à l’endroit des Acadiens et sur qui Robert Monckton a moins de contrôle que sur ses propres soldats.
L’historien raconte par exemple que dans la région de Sainte-Anne-des-Pays-Bas, les hommes acadiens ont fui dans la forêt. Ces mercenaires ont alors torturé et tué les femmes pour faire revenir les hommes.
Un nouveau township appelé Monckton
Après avoir supervisé la déportation, Robert Monckton se rend à Québec pour prêter main-forte au général James Wolfe lors de la bataille des plaines d’Abraham.
Sa victoire au Fort Beauséjour lui vaut l’honneur de voir son nom, de son vivant, être donné à un nouveau township du sud-est du Nouveau-Brunswick. Le k disparaîtra 100 ans plus tard lors de l’incorporation de la Ville de Moncton.
Le débat sur l’origine de la ville de Moncton a refait surface à quelques occasions dans l’histoire.
Maurice Basque raconte qu’en 1930, le conseil municipal de Moncton a voté pour rétablir le k dans le nom officiel de la ville, ce qui a soulevé un tollé en raison des coûts administratifs qu’un changement de nom entraîne.
Une université acadienne à Moncton
Au début des années 1960, le projet d’une grande université acadienne avançait bien. Les cofondateurs de cet établissement universitaire, Louis J. Robichaud et le père Clément Cormier, sont de fiers Acadiens.
Surtout Clément Cormier, [qui] voyait depuis longtemps Moncton comme le centre nerveux de l’Acadie, souligne Maurice Basque.
Pour le père Cormier, donner à l’université le nom de la ville était un signe de modernité. De plus, le terme Acadie était déjà utilisé par l’Université Acadia.
« Il ne faut jamais dire que Clément Cormier et Louis Robichaud ont nommé l’université d’après Robert Monckton mais [bien d’après] la ville et ce qu’elle représentait pour les Acadiens. »— Une citation de Maurice Basque, historien et conseiller scientifique à l’Institut d’études acadiennes de l’Université de Moncton
Mouvement pour renommer l’Université de Moncton
Le débat sur le nom de cette université n’est pas nouveau. Dans les années 1970, on l’a relancé à trois reprises. En 1990, le recteur de l’époque, Jean-Bernard Robichaud, avait même proposé un nouveau nom dans un mémoire, mais une levée de boucliers de l’élite acadienne du sud-est du Nouveau-Brunswick a tué le projet dans l’œuf.
Le décès de Louis J. Robichaud en 2005 a aussi relancé cette question dans l’actualité. Aucun de ces efforts n’a porté fruit.
En février dernier, le militant acadien Jean-Marie Nadeau a relancé le mouvement pour renommer l’établissement. Il qualifie Robert Monckton d’oppresseur en chef.
Son idée gagne du terrain depuis lors. Plus de 1400 personnes ont signé une pétition en faveur de ce changement de nom. Les chefs des Premières Nations mi’kmaw du Nouveau-Brunswick ont appuyé le mouvement. De nombreuses municipalités se sont prononcées en faveur du changement, y compris Shippagan, qui héberge un campus de l’université. Toutefois, la Ville de Moncton reste coite dans ce dossier.
Un groupe d’Acadiens influents a aussi signé une lettre contre le changement de nom. Parmi les signataires, on trouve l’ancien juge de la Cour suprême Michel Bastarache, l’ancienne ministre Aldéa Landry et le politologue Donald J. Savoie.
Les signataires avancent que le fait de changer le nom de l’établissement reviendrait à ne pas respecter la volonté des fondateurs.
De leur côté, ceux qui poussent pour un changement arguent que les mentalités ont changé et qu’il n’est pas impossible de changer le nom d’un établissement universitaire en raison du passé, citant l’exemple de l’Université Ryerson.
Le recteur actuel de l’Université de Moncton, Denis Prud’homme, a récemment indiqué que la question sera abordée lors de la prochaine réunion du conseil des gouverneurs, prévue le 15 avril.
Toutefois, comme le résume Maurice Basque : C’est une question très compliquée.
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LE DEVOIR – Jean-Benoît Nadeau, publié le 18 mars 2023
La chose paraît tellement évidente que l’on s’étonne qu’elle vienne juste de naître. Dans toutes les provinces, il existe des fédérations de gens d’affaires francophones et autres conseils de développement économique, mais aucun organisme de représentation réunissant tout ce beau monde « a mari usque ad mare ».
En janvier, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), la Fédération des gens d’affaires francophones de l’Ontario (FGA), le Conseil économique du Nouveau-Brunswick (CENB) et le Conseil de développement économique de l’Alberta (CDEA) annonçaient la création d’une structure commune : l’Alliance de la francophonie économique canadienne (AFEC). « Notre idée est de parler de la langue française autrement que dans la défense », dit Charles Milliard, président de la FCCQ.
Cela faisait plusieurs années, explique-t-il, que les divers organismes expérimentaient des cadres collaboratifs. Depuis huit ans, la FCCQ et le CENB organisaient les Rendez-vous Acadie-Québec. Depuis 2021, l’organisme québécois et la FGA remettent des Prix du commerce Ontario-Québec en francophonie, qui récompensent les entreprises francophones qui contribuent à l’accroissement des échanges entre le Québec et l’Ontario. « J’avais également assisté au congrès du Conseil de développement économique de l’Alberta, qui m’avait beaucoup impressionné », raconte Charles Milliard.
Dominic Mailloux, président de la FGA, explique que la collaboration s’était intensifiée depuis 2021 à l’époque où les quatre organismes discutaient dans des 5 à 7 virtuels en présence de Mélanie Joly, alors ministre du Développement économique et des Langues officielles. Durant la même période, le gouvernement du Québec avait organisé le Sommet sur le rapprochement des francophonies canadiennes, et les discussions avec le Secrétariat québécois aux relations canadiennes étaient également fréquentes. Au Sommet de la francophonie de Djerba, en Tunisie, en novembre 2022, l’idée de créer l’AFEC s’est imposée et les choses se sont rapidement mises en place.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
RADIO-CANADA – Francis Bouchard, publié le 5 mars 2023
Le Conseil scolaire public du Nord-Est de l’Ontario (CSPNE) souhaite obtenir du financement du ministère de l’Éducation pour agrandir l’École publique Passeport Jeunesse, à Hearst.
Le directeur de l’éducation du Conseil, Yves Laliberté, souligne que le nombre d’élèves à l’élémentaire à l’école est passé de 117 en 2018 à plus de 170 cette année, ce qui entraîne une plus grande demande pour l’éducation au secondaire.
Une vingtaine d’élèves du secondaire du Conseil public utilisent présentement des locaux loués à l’intérieur de l’Université de Hearst.
« Ce n’est pas idéal et on cherche à intégrer nos jeunes dans un milieu secondaire qui nous appartiendrait ou avec un partenaire. »— Une citation de Yves Laliberté, directeur de l’éducation au CSPNE
M. Laliberté indique que son conseil a approché le Conseil scolaire catholique de district des Grandes Rivières pour le partage possible de locaux, comme c’est le cas à Iroquois Falls.
Malheureusement, ils ont des plans pour leur école secondaire et on va devoir se débrouiller par nous-mêmes, mentionne-t-il, soulignant que cette démarche fait partie du processus exigé par le ministère de l’Éducation.
M. Laliberté souligne aussi que le Conseil a élaboré un plan d’affaires pour le ministère de l’Éducation.
Il indique que le Conseil a besoin d’une approbation avant d’élaborer la forme que cette expansion pourrait prendre.
On a des portatives à l’extérieur. Est-ce qu’on souhaite maintenir les portatives ou agrandir l’édifice avec une expansion permanente, expose M. Laliberté au sujet des possibilités.
Le Conseil étudie également la possibilité de créer des espaces supplémentaires à l’intérieur de l’école.
Par ailleurs, le Conseil scolaire a annoncé récemment avoir acquis un terrain adjacent à la propriété de l’école publique. L’achat a été fait auprès du diocèse catholique de Hearst-Moosonee.
La présidente du conseil des parents de l’École publique passeport Jeunesse, Daisy Janssen, dit appuyer le projet d’expansion, notamment pour rassembler les élèves de l’élémentaire et du secondaire.
Ça permet à nos étudiants d’avoir une interaction peut-être plus rapprochée. C’est toujours positif et ça permet peut-être d’autres opportunités aussi aux étudiants, affirme-t-elle.
Le Conseil scolaire a également des projets de construction d’écoles à Sturgeon Falls et à Parry Sound.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 7 avril 2023
Québécoise installée en Colombie-Britannique, Sara Bortolussi-Courval a remporté récemment le premier prix du jury pour une innovation dans le domaine de la pharmacie lors du concours Génies en affaires organisé par l’Acfas.
Lutter contre la polypharmacie pour éviter les décès prématurés et les hospitalisations. Telle est la promesse de Medsécure, un nouveau logiciel conçu par une équipe de trois chercheurs francophones pour diminuer ou retirer des cachets dangereux chez les patients.
En fait, la polypharmacie – qui correspond à la prise de 5 médicaments ou plus – touche jusqu’à 75 % des personnes âgées au Québec selon les fondateurs de Medsécure.
Déjà implémentée en Ontario et au Nouveau-Brunswick, cette solution numérique a reçu le premier prix du jury par l’Acfas lors du concours Génies en affaires. Pas moins de 30000$ en services-conseils et en bourse sera accordé à l’équipe gagnante.
« Une gestion complète des médicaments est nécessaire et possible grâce à MedSécure. Ce logiciel compile les outils actuels de déprescription électroniquement et croise leurs résultats avec les conditions médicales, l’âge, les bilans et les prescriptions du patient. Il fournit une feuille de route numérisée guidant le personnel clinique dans la démarche de déprescription. Notre projet vise à intégrer cette innovation dans les dossiers médicaux électroniques du Québec de façon que les prescripteurs puissent générer ces rapports à partir du dossier médical électronique, en un seul clic », peut-on lire dans la description du logiciel.
Le français, un atout en milieu anglophone
Parmi le trio qui est derrière cette innovation figure Sara Bortolussi-Courval, une jeune québécoise installée en Colombie-Britannique pour compléter ses études postsecondaires en génie biomédicale à l’Université de la Colombie-Britannique.
« Je suis né et j’ai grandi au Québec. Ayant grandi dans une famille exogame, je suis parfaitement bilingue », indique l’étudiante qui est tombée sous le charme de la Colombie-Britannique et de sa métropole Vancouver.
Même si elle vit dans un milieu anglophone, Sara Bortolussi-Courval tient beaucoup à langue française et à sa culture francophone.
« Mon expérience académique dans une province anglophone m’a ouvert les yeux sur la valeur du français comme étant un atout. Le bilinguisme, ça ouvre bien des portes », poursuit l’étudiante inscrite dans un programme en biotechnologie à l’Université de la Colombie-Britannique.
Quand est venu l’occasion de participer au concours de l’Acfas avec deux autres étudiants chercheurs du Québec, Sara-Bortolussi-Courval a saisi cette opportunité.
Pour elle, le français a toute sa place dans la recherche scientifique et dans les affaires. D’ailleurs, Medsécure est disponible dans les deux langues officielles et peut de ce fait servir aussi bien les québécois que les francophones en milieu minoritaire.
Organisé par l’Acfas depuis 2016, le concours Génies en affaires vise à l’innovation et de l’entreprenariat auprès des jeunes chercheurs francophones. Les projets récompensés bénéficient d’un soutien financier et de services-conseils de spécialistes issus du milieu entrepreneurial québécois pour les mener vers la réussite et la commercialisation de leur innovation.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
Les chefs des Premières Nations mi’kmaw du Nouveau-Brunswick se prononcent en faveur d’un changement de nom pour l’Université de Moncton.
L’université, ainsi que la ville de Moncton, portent le nom de Robert Monckton (1726-1782), administrateur colonial et officier de l’armée britannique qui a joué un rôle actif dans l’emprisonnement et l’expulsion de milliers d’Acadiens.
Il y a un mois, une pétition signée par quelque 850 personnes a été acheminée à l’université, demandant que l’on choisisse un nouveau nom qui ne fait pas référence à ce personnage historique responsable d’exactions envers le peuple acadien.
Mercredi, les chefs des communautés mi’kmaw de la province ont à leur tour écrit au recteur et vice-chancelier de l’Université de Moncton, Denis Prud’homme, afin de signifier leur appui à un éventuel changement de nom pour le plus grand établissement d’enseignement postsecondaire francophone au Nouveau-Brunswick.
Nous soulignons que plusieurs noms coloniaux continuent de causer de la douleur et des traumatismes sur une base continue aux membres de nos communautés et à ceux d’autres groupes et cultures, et nous sommes heureux d’appuyer un changement de nom, écrivent la cheffe Rebecca Knockwood et le chef George Ginnish, coprésidents de Mi’gmawe’l Tplu’taqnn.
Mi’gmawe’l Tplu’taqnn Inc. est un organisme sans but lucratif qui se consacre au développement de ses membres, les neuf nations mi’kmaw du Nouveau-Brunswick.
Rappelant le rôle joué par Robert Monckton dans la déportation de plus de 11 000 Acadiens et la mort d’au moins 5000 d’entre eux, les Mi’kmaq soulignent dans cette lettre qu’un crime contre l’humanité a été commis.
Durant cette époque, les Mi’kmaq ont offert le gîte et la protection à plusieurs Acadiens. Cela a aidé à renforcer une relation réciproque qui subsiste à ce jour, écrivent-ils dans leur lettre.
Pour cette raison, les chefs mi’kmaw du Nouveau-Brunswick offrent leur appui à l’université dans sa quête pour un titre, un nom qui est plus inclusif et moins insultant. Dans la perspective des Mi’kmaq, c’est simplement la juste chose à faire.
La ville de Caraquet a décidé de garder en réserve un terrain dont elle est propriétaire pour la construction d’une garderie, même si ce projet est sur pause pour l’instant.
Karine Chenard, la propriétaire de la garderie Les p’tits Acadiens à Caraquet, accueille quotidiennement un peu plus d’une quarantaine d’enfants d’âge préscolaire. Elle ne compte plus le nombre de parents qui cognent à la porte de la garderie cherchant une place pour leur enfant.
Il y a beaucoup de parents qui ont déménagé ici depuis la COVID, explique-t-elle. Aussi, il y a des immigrés qui arrivent. Moi, j’ai une liste dans mon ordinateur. Le nombre de parents qui se présentent ici à la recherche d’une place, c’est incroyable. Il y aura une cinquantaine d’enfants en attente d’une place, selon elle.
Son intention de construire une deuxième garderie d’une quarantaine de places soulevait donc l’enthousiasme du conseil municipal. Seulement, le projet est maintenant sur pause.
Le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance a récemment signifié à Karine Chenard que la région ne remplit pas les critères d’attribution des places préscolaires désignées en garderies éducatives.
La ville veut épauler la propriétaire
Selon la mairie, leur projet ne qualifiait pas pour les ententes fédérales-provinciales sur les garderies à prix réduit, se désole le maire de Caraquet, Bernard Thériault. Ça nous a bien sûr attristés.
La municipalité de Caraquet s’est malgré tout engagée à épauler Karine Chenard dans ses démarches.
La ville va garder son terrain dans l’espoir de le vendre à la propriétaire de la garderie.
Son offre pour le terrain est toujours à l’hôtel de ville, souligne le maire. Nous sommes prêts à attendre jusqu’à l’automne et le temps qu’il faudra.
Cinq enfants sur liste d’attente selon le ministère
Selon le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, il y aurait moins de cinq enfants inscrits sur la liste d’attente à Caraquet sur le « portail des parents » du ministère.
La priorité consiste à créer des places subventionnées dans les communautés ayant les plus grands besoins, notamment pour les bébés (0 à 2 ans), ajoute un porte-parole.
En outre, il y a présentement 130 places agréées et désignées pour les enfants de 0-5 ans dans la ville de Caraquet, ajoute le ministère provincial.
Pour la propriétaire de la garderie, seule une minorité de parents s’inscriraient sur cette liste d’attente provinciale mais le besoin est bien réel, selon elle.
Il a été élu dans la circonscription d’Évangéline-Miscouche, aux mains des libéraux depuis 2007.
Gilles Arsenault a finalement remporté son pari : il représentera les insulaires de la circonscription acadienne d’Évangéline-Miscouche à l’Assemblée législative de l’Île-du-Prince-Édouard.
Au lendemain des élections provinciales à l’Île-du-Prince-Édouard, l’actuel directeur général de la Commission scolaire de langue française se dit fier de pouvoir représenter les francophones au sein du gouvernement majoritaire de Dennis King.
Je serai le seul Acadien francophone qui va être à l’Assemblée législative et je vais faire de mon mieux pour avoir une lentille francophone dans chacun des dossiers qu’on va traiter, a affirmé Gilles Arsenault au micro de l’émission Le Réveil Île-du-Prince-Édouard mardi matin.
Représentation pour les Acadiens
Gabriel Arsenault, politologue, explique que le rôle de ce député comporte un mandat particulier, reconnu par la Commission de délimitation des circonscriptions électorales.
Le député d’Évangéline-Miscouche n’est pas seulement le député d’Évangéline-Miscouche, c’est aussi le député des Acadiens de l’île, dit-il.
Gilles Arsenault entrevoit cette prochaine carrière politique avec enthousiasme.
On comprend que la population francophone est une composante importante de la population insulaire et il va me faire plaisir de représenter cette diversité-là au sein de l’Assemblée législative, a-t-il soutenu.
Le député élu a affirmé vouloir travailler sur des projets concrets pour les gens de sa circonscription, par exemple la création d’une nouvelle école dans la région Évangéline-Miscouche. Il aura pour priorité d’être à l’écoute des gens du district 24.
Devant la victoire écrasante du chef du Parti progressiste-conservateur, avec 22 députés élus, Gilles Arsenault ne se dit pas surpris. Il avait même anticipé exactement ce nombre de sièges dans ses prévisions personnelles.
Je suis très content de faire partie de cette équipe-là avec 22 conservateurs qui vont mener la province pour les prochains quatre ans.
Entrée au cabinet ?
Gilles Arsenault ne s’en cache pas : il aimerait bien avoir la chance de siéger au conseil des ministres du gouvernement King et il croit que son parcours professionnel pourrait justifier ce choix. Il affirme avoir déjà eu des discussions avec le premier ministre King en ce sens.
C’est quelque chose qui m’intéresse beaucoup, mais c’est vraiment à la discrétion du premier ministre, alors on va attendre dans les prochaines semaines pour voir les candidats qu’il va choisir pour s’asseoir au cabinet, explique-t-il.
La circonscription acadienne d’Évangéline-Miscouche était représentée par le libéral Sonny Gallant depuis 2007. Celui-ci a décidé de tirer sa révérence.
Lundi, les électeurs ont finalement choisi de faire confiance au Parti progressiste-conservateur.
Gilles Arsenault, qui est directeur général de la Commission scolaire de langue française, a été approché par trois des quatre partis politiques en vue de cette campagne électorale. M. Arsenault a finalement choisi le Parti progressiste-conservateur en affirmant être en accord avec la vision et les priorités de ce parti.
Avec des informations de l’émission Le Réveil Île-du-Prince-Édouard et de l’émission spéciale sur les élections à l’Î.-P.-É. d’ICI Acadie