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ONFR+ – Pascal Vachon, publié le 17 mai 2023

OTTAWA – Le passage du projet de loi C-13, visant à moderniser la Loi sur les langues officielles, ne tracasse pas le gouvernement Trudeau qui s’attend à ce que le Sénat agisse rapidement dans le dossier.

La ministre des Langues officielles Ginette Petitpas Taylor. Gracieuseté

Lundi, 300 députés des différentes formations politiques ont voté en faveur de la mouture avec un seul vote contre, le député libéral Anthony Housefather.

Le projet de loi a aussitôt été déposé au Sénat en première lecture par le sénateur René Cormier le lendemain, mardi, et il sera débattu en seconde lecture dès jeudi. La ministre des Langues officielles avance n’avoir parlé qu’au sénateur Cormier depuis son passage aux Communes lundi. Elle espère obtenir la sanction royale d’ici la fin de la session parlementaire en juin.

« On a plusieurs alliés sur la question des langues officielles au Sénat et j’ai espoir qu’ils pourront faire leur travail et qu’on pourra voir l’adoption d’ici à la fin du mois de juin », a commenté Ginette Petitpas Taylor.

Le leader du gouvernement en Chambre, Mark Holland, a indiqué en anglais qu’il avait espoir de « recevoir la sanction royale très très bientôt ».

« Il y a eu presque qu’un consentement unanime à la Chambre des communes alors les membres élus des Communes ont dit que c’est tellement important pour la langue française et la protection du français », a-t-il souligné avant le caucus libéral mercredi matin.

Au moins une séance est prévue en seconde lecture au Sénat, ce qui devrait par la suite amener C-13 en comité vers la fin mai, en principe. Il s’agira alors de l’étude des modifications apportées par les parlementaires. Le comité, présidé par M. Cormier, a en principe trois autres séances de prévues avant la fin de la session parlementaire, mais ce dernier précise qu’il y a possibilité d’ajouts. Les sénateurs ont toutefois déjà effectué une préétude du projet de loi, ce qui va accélérer son parcours dans les prochaines semaines.

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RADIO-CANADA – Mathilde Gauthier, publié le 16 mai 2023

Les employés de l’Hôpital Saint-Boniface bénéficient depuis quelques mois d’activités artistiques en français. C’est une initiative de la coordonnatrice Santé des francophones de l’Hôpital Saint-Boniface, Julie Lessard.

Cinq trousses offrant différents thèmes sont proposées aux employés de Hôpital Saint-Boniface. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / TREVOR BRINE

Durant la pandémie, cette dernière a d’abord créé des trousses auxquelles elle a donné le nom bilingue d’Édu-kits.

Quelles autres ressources pouvais-je offrir aux employés pour prévenir l’insécurité linguistique? Pour moi, l’apprentissage de la langue, c’est aussi l’apprentissage de la culture et cela peut se faire de différentes façons, explique Julie Lessard.

Elle a alors imaginé cinq trousses sur différents thèmes.

Une des trousses propose un soin des pieds avec un livret qui explique les bienfaits du massage des pieds sur la santé et la traduction de certains mots anglais en français, afin d’aider les employés à travailler leurs vocabulaires en français.

Une autre permet de créer d’un terrarium à la maison ou donne des astuces pour faire des exercices d’étirement au travail.

L’une de ces trousses propose un ensemble de matériel artistique pour apprendre à peindre. Le tout est accompagné d’un livret explicatif en français.

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L’un des avantages de ces trousses, c’est que les employés peuvent faire l’activité quand ils le souhaitent. Pour Julie Lessard, cette activité ludique permet de travailler son français à son rythme, surtout grâce au livret fourni avec la trousse.

Julie Lessard qui présente une pochette.
La pochette Édu-kits inclut du matériel pour peindre et un livret explicatif.
PHOTO : RADIO-CANADA / MATHILDE GAUTIER

Julie Lessard souhaite ainsi proposer une offre plus inclusive que les cours virtuels déjà offerts aux employés en partenariat avec l’Université de Saint-Boniface et Santé en français.

Je voulais offrir une ressource qui était peut-être un petit peu plus complexe, et mon but aussi, c’était que ça soit accessible et inclusif, explique-t-elle. On a des employés qui veulent suivre des cours avec l’Université de Saint-Boniface, mais certains travaillent en soirée. Alors, des fois, ce n’est pas possible.

La trousse est destinée à tout le monde, y compris aux anglophones qui souhaitent étudier le français.

J’ai donné une des trousses à une employée anglophone qui m’a expliqué que ses enfants vont à l’école en immersion. Alors, c’est une occasion de vivre un petit peu la culture et la langue, d’encourager ses enfants à apprendre le français, précise Julie Lessard. C’est une manière pour le parent de soutenir son enfant dans l’apprentissage du français et aussi de valoriser l’employé qui veut apprendre le français.

Après le succès de la trousse Édu-kit consacrée à la peinture, Julie Lessard a décidé de mettre en place un atelier artistique pour les employés, qui se tient pendant la soirée.

Elle a fait appel à l’artiste Paulette Fournier-Jones. Celle-ci a enseigné les arts plastiques à l’École Saint-Joachim, à La Broquerie, pendant 25 ans.

Son domaine d’expertise se trouve dans la combinaison de l’art, de la santé mentale et du bien-être. Elle propose aux participants de sortir de leur zone de confort et de se faire confiance en créant le monde tel qu’ils le perçoivent.

Les arts m’ont beaucoup apporté dans ma vie au niveau de ma santé mentale et pour faire ressortir les choses que j’avais besoin de faire ressortir, confie Paulette Fournier-Jones. Cela donne l’occasion aux gens de s’exprimer en français.

Face au succès de cet atelier en présentiel nommé Palette et jasette, Julie Lessard envisage d’en créer d’autres.

C’est aussi une occasion d’apprendre à connaître d’autres gens d’autres départements (…) C’est le fun d’être capable d’interagir, puis de s’amuser ensemble, précise-t-elle.

Un nouvel atelier de danse et de mouvements est aussi proposé au mois de mai par Paulette Fournier-Jones. Cet atelier est aussi toujours au sujet du bien-être et de la santé mentale, car se défouler physiquement permet de se sentir bien dans sa tête.

Les ateliers proposés ont lieu dans la galerie Buhler durant le mois de mai pour soutenir la francophonie à l’hôpital et la santé mentale.

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ONFR+ – Rachel Bolduc-Crustin, publié le 11 mai 2023

OTTAWA – Le Regroupement des éditeurs franco-canadiens (REFC) a procédé à la remise de ses prix littéraires Champlain jeudi soir à Ottawa. Robert Marinier, Audrey Long et Jean-Luc Trudel sont les lauréats 2023.

Le Regroupement des éditeurs franco-canadiens (REFC) a remis ses prix Champlain 2023 à Jean-Luc Trudel, Audrey Long et Robert Marinier. Crédit image: Rachel Crustin

La soirée en mode cinq à sept a débuté avec une lecture d’extraits des œuvres en nomination pour le volet adulte et une présentation des finalistes du volet jeunesse. Les gagnants ont ensuite rapidement été annoncés dans une vidéo préenregistrée par le ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne à l’Assemblée nationale du Québec, Jean-François Roberge.

L’épopée du Conte de l’apocalypse se poursuit donc pour Robert Marinier, qui avait également remporté le prix Trillium d’Ontario créatif en juin 2022. La pièce de théâtre épique, dont le texte a été publié chez Prise de parole, a été récompensée dans le volet adulte.

Depuis La tante en 1981, Robert Marinier s’est imposé comme l’une des grandes figures du théâtre franco-ontarien. Crédit image : Rachel Crustin

Au micro d’ONFR+, le principal intéressé a réagi : « Je suis toujours un peu surpris, parce que j’écris du théâtre. Mon but, c’est que les pièces soient montées. Donc de gagner un prix par la lecture, je trouve ça toujours un peu drôle, parce que c’est difficile de lire le théâtre. Mais je suis bien content ! »

Comme son nom l’indique, Un conte de l’apocalypse met en scène une fin du monde. Mais outre les changements climatiques, l’aveuglement volontaire et la quête d’un père pour protéger son fils, ce qui caractérise l’œuvre est que le personnage principal est conscient d’être dans une pièce de théâtre. Le bris constant du quatrième mur place le lecteur (ou le spectateur) dans une position particulière.

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RADIO-CANADA – Simon Deschamps, publié le 10 mai 2023

Le gouvernement du Manitoba recherche des candidats pour le nouveau Conseil consultatif sur l’immigration économique et l’établissement. Il prodiguera, entre autres, des conseils pour préserver et faire croître la population francophone du Manitoba.

Le ministre du Travail et de l’Immigration du Manitoba, Jon Reyes, affirme que le gouvernement provincial veut renforcer la prospérité économique à travers l’immigration. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / TYSON KOSCHIK

Les autres missions du conseil seront d’offrir des avis permettant de stimuler le développement économique à l’extérieur de Winnipeg et de combler les besoins de main-d’œuvre, comme l’indique la province dans un communiqué de presse publié mardi.

Son but est d’aider à l’élaboration d’une stratégie provinciale sur l’immigration économique et l’établissement des immigrants dans la province.

Notre gouvernement est déterminé à renforcer la prospérité économique de notre province et son héritage de chef de file en matière d’immigration, affirme le ministre du Travail et de l’Immigration, Jon Reyes. Le nouveau conseil élaborera des initiatives stratégiques pour attirer les immigrants au Manitoba, simplifier le Programme des candidats du Manitoba et améliorer les services d’établissement provinciaux.

La mise sur pied du Conseil consultatif sur l’immigration économique et l’établissement découle d’une recommandation du rapport du conseil consultatif de l’immigration publié en février.

L’une des recommandations faites au gouvernement provincial était d’adopter une politique d’immigration économique visant précisément les francophones, en se concentrant sur l’établissement et la rationalisation du Programme des candidats du Manitoba (PCM), ainsi que le recrutement et la rétention.

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Radio-Canada avait révélé, en décembre dernier, que le Manitoba avait discrètement abandonné sa cible de 7 % pour l’immigration francophone.

Le Conseil consultatif sur l’immigration économique et l’établissement sera composé de 12 membres qui reflètent la diversité régionale, économique et culturelle de la province, indique la province, pour un mandat de 12 mois débutant en juin.

Les candidatures seront acceptées jusqu’au 26 mai.

La province a admis 800 résidents permanents francophones en 2022, ce qui représente un chiffre record depuis 2006.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 8 mai 2023

En déplacement à Québec pour participer à Mobilisation Franco 2023, la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) a rencontré deux représentants de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) en Amérique du nord ce lundi à Québec.

De gauche à droite : Alain Dupuis- DG de la FCFA, Zahra Kamil Ali – Représentante de l’OIF en Amérique du Nord, Liane Roy – Présidente de la FCFA et Alexandre Wolff – responsable de l’Observatoire de la langue française. Crédit photo : Francité.

Il s’agit de Zahra Kamil Ali, représentante de l’OIF en Amérique du Nord et Alexandre Wolff, responsable de l’observatoire de la langue française dans le monde.

La rencontre a été une belle occasion de présenter les communautés francophones et acadienne du Canada et d’échanger autour d’enjeux d’intérêt commun.

Nommée à son nouveau poste en octobre 2022, Zahra Kamil Ali est originaire du Djibouti et a occupé précédemment la fonction de représentante de l’OIF à l’Union Africaine. Pour sa part, Alexandre Wolff dirige l’observatoire de la langue française dans le monde, une structure de l’OIF basée à Québec depuis 2022 après avoir été transférée de Paris. Encadrée par un comité scientifique composée de chercheurs francophones de partout, cette structure diffuse une fois tous les quatre an un rapport détaillé sur la situation de la langue française dans le monde.

Voix nationale pour les 2,8 millions de francophones en milieu minoritaire, la FCFA se veut aussi l’ambassadrice des communautés francophones et acadienne à l’international, notamment à travers la participation au Sommet de la francophonie une fois tous les deux ans.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 8 mai 2023

Pas moins de 60 organisations du Québec et d’ailleurs au Canada se donnent rendez-vous à Québec le 8 et le 9 mai 2023 pour tisser des liens et initier des projets favorisant le rapprochement des francophones d’un océan à l’autre.

Il y a un an jour pour jour, Mobilisation Franco tenait sa première édition à Québec. Considéré comme un outil de rapprochement entre les francophones du Québec et d’ailleurs au Canada, Mobilisation Franco revient pour une deuxième édition le 8 et le 9 mai dans la capitale québécoise.

Promotion du réseautage entre les organismes du Québec et ceux des communautés francophones en milieu minoritaire, soutien aux idées et aux projets de collaboration ayant un impact global sur la francophonie au Canada et contribution au débat sur la langue française au Québec et au Canada…Ce sont là autant d’objectifs que la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA) et le Centre de la francophonie des Amériques (CFA) souhaitent atteindre en organisant Mobilisation Franco.

Au menu de cet deuxième édition : deux conférences sur la francophonie au Canada et dans le monde, un panel sur l’alliance de la francophonie économique, un atelier dirigé sur la promotion de la langue française ainsi que la présentation de quatre projets de collaboration entre des organismes québécois et des organismes en milieu francophone minoritaire.

Fait nouveau cette année, Mobilisation Franco sera précédé d’un événement virtuel du Réseau pour le développement de l’alphabétisation et des compétences sous le thème « Francophonie et apprentissage tout au long de la vie : quels modèles de compétences définir ? ».

Notons, par ailleurs, que le bilan de la première édition de l’événement a été satisfaisant selon les organisateurs. En fait, pas moins de 48 organisation participantes dont 36 du Québec ont pris part à Mobilisation Franco 2022. La plupart ont pu créer des liens ou les renforcer autour de projets de collaboration.

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RADIO-CANADA – Publié le 8 mai 2023

Remis par la Société de la francophonie manitobaine, les prix Riel 2023 récompensent Claire Desrosiers pour la catégorie « Arts et culture » et Paul DeMoissac pour « Santé et services sociaux ».

Le trophée des prix Riel
PHOTO : RADIO-CANADA / BERT SAVARD

Les prix sont remis depuis 1983 et visent à mettre de l’avant ceux et celles qui contribuent à la vie de la communauté francophone de la province, notamment à travers le bénévolat.

Claire Desrosiers, lauréate pour la catégorie Arts et culture

Claire Desrosiers.
Claire Desrosiers, lauréate du prix Riel pour la catégorie Arts et culture.
PHOTO : RADIO-CANADA / DENIS CHAMBERLAND

Ça a fait comme un grand choc, je ne m’y attendais pas, confesse Claire Desrosiers quand on lui demande comment elle a reçu cette nouvelle. Dans sa candidature soumise par son ancienne collègue Evelyne Lachapelle, on découvre le profil d’une femme engagée dans sa communauté francophone en milieu minoritaire.

Pendant plus de 20 ans, Claire Desrosiers a animé une émission à Envol 91 FM et elle a été bénévole au Festival du Voyageur pendant 17 ans. Depuis environ 10 ans, elle assure également la rédaction de l’encart Profil Métisse une fois par an dans La Liberté et prend part à des activités avec le Théâtre des aîné.es comme comédienne ou en s’occupant de la mise en scène.

Quand on lui parle de son bénévolat, la réponse de la lauréate est sans équivoque : Je faisais ces choses-là parce que ça me plaisait. J’aimais beaucoup donner mon temps pour la culture et l’art.

Les communautés franco-manitobaines m’ont toujours été très importantes. Je voulais me déplacer avec d’autres gens pour ce qui concernait la musique et le théâtre, ajoute la lauréate, en faisant référence aux spectacles de musique pour aînés qu’elle a effectués dans sa ville et dans des communautés rurales de la province.

Claire est un modèle vivant porteur de culture, par son engagement pendant de nombreuses années, à plusieurs facettes culturelles et artistiques franco-manitobaines et métisses, écrit Evelyne Lachapelle dans le dossier de candidature. Elle précise également que la lauréate a contribué à l’enrichissement de la culture de la communauté francophone du Manitoba en faisait la promotion des traditions locales.

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Paul DeMoissac, lauréat pour la catégorie Santé et services sociaux

Paul DeMoissac.
Paul DeMoissac, lauréat du prix Riel pour la catégorie Santé et services sociaux.
PHOTO : RADIO-CANADA / DENIS CHAMBERLAND

Pour le lauréat, ce prix vient couronner une quarantaine d’années de travail dans le domaine de la santé pour assurer la continuité des services en santé en français.

Le médecin francophone des communautés de Sainte-Anne, La Broquerie et Lorette travaille d’arrache-pied depuis 30 ans à améliorer l’accès aux soins de santé en français au Manitoba, comme l’explique le médecin et ancien élève de M. DeMoissac, Zacchary Fredette, qui a soumis sa candidature.

La bataille continue fait que, c’est tous les jours, toutes les années, puis il y a toujours quelque chose à faire pour améliorer les services. C’est une lutte qui a été intéressante et puis passionnante, et je pense qu’à la refaire, je referais la même chose encore une fois, affirme Paul DeMoissac, fier du combat qu’il a mené.

Que faut-il pour poursuivre une telle lutte? La première chose, je pense qu’il y a une certaine conviction, c’est un droit qu’on a, les francophones, d’avoir nos services en français. On est chez nous ici au Manitoba, en français. Et la deuxième chose, c’est l’appui, répond-il, en faisant référence à son entourage, à sa famille et à ses collègues.

Plusieurs des jeunes médecins sont inspirés par sa force et continuent la bataille, peut-on également lire dans le dossier de candidature. Pour le lauréat, se faire servir en français est une nécessité, et puis c’est un droit.

Les prix Riel 2023 seront remis à Claire Desrosiers et Paul DeMoissac le 7 juin au Théâtre Cercle Molière, à Winnipeg.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 28 avril 2023

Initié par Spectacles Bonzaï et développé en partenariat avec la Fédération culturelle canadienne-française (FCCF), Aire Ouverte et l’Alliance nationale de l’industrie musicale (ANIM), un nouvel espace virtuel des cultures francophones de partout au Canada a été dévoilé le 25 avril.

Bonne nouvelle pour les créateurs francophones du Québec et du Canada. Un espace virtuel inédit a été dévoilé mardi dernier par la FCCF et ses partenaires.

Dédiée au réseautage et au télétravail du secteur culturel, Aire Ouverte est une plateforme virtuelle interactive qui représente la géographie du Québec et du Canada à travers ses villes culturelles et ses lieux-phares de la scène artistique.

Bel exemple de rapprochement

À son lancement, en mai 2021, la plateforme interactive en 2D représentait graphiquement le Québec et ses lieux-phares de la scène musicale avant de couvrir tout le territoire du pays.

« En créant des salles de spectacle et des bureaux virtuels, la carte d’Aire Ouverte s’est rapidement étendue à Toronto, puis à Moncton, pour finalement s’élargir à toutes les provinces et les territoires canadiens. Le 29 mars dernier, Aire Ouverte a inauguré la dernière province canadienne, soit la Colombie-Britannique. Aujourd’hui, le Canada sera le premier pays recréé virtuellement au monde.», se félicitent les partenaires dans un communiqué conjoint.

Air Ouverte promet de favoriser la collaboration entre les associations et organismes culturels et artistiques à travers le pays. De plus, le nouvel espace se targue aussi de « mettre en valeur le secteur de la culture francophone canadienne et le travail de ceux et celles qui la défendent dans les communautés francophones en situation minoritaire ».

« La pandémie est peut-être derrière nous, mais le télétravail s’est ancré dans nos habitudes et la distance physique entre les acteurs culturels peut être grande, surtout au Canada ! Avec Aire Ouverte, tout le monde est proche ! C’est motivant de voir que ce projet de culture numérique garde toute sa pertinence », souligne Sébastien Collin, directeur général chez Spectacles Bonzaï.

Des festivités numériques ont été offertes gratuitement les 25, 26 et 27 avril derniers pour souligner la naissance d’Aire Ouverte dont des visites guidées, des spectacles en direct et des diffusions de captation vidéo, de conférences et de court-métrage.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 28 avril 2023

Pas moins de 250 acteurs et leaders de l’éducation francophone en milieu minoritaire se retrouvent à Ottawa le 27 et 28 avril au Sommet national de l’éducation pour réfléchir et échanger autour des perspectives et enjeux du secteur.

Sommet de l’éducation , Ottawa. Photo: Patrick Woodbury

C’est autour du thème « Réimaginer l’éducation » que la Fédération nationale des conseils scolaires francophones (FNCSF) organise la 4e édition du Sommet national de l’éducation le 27 et 28 avril à Ottawa. Un thème qui fait écho à la sortie de la pandémie et son lot de bouleversements dans le secteur de l’éducation.

Au total, 250 acteurs clés de l’éducation en français, langue première, en contexte minoritaire au Canada ont répondu présents.

« Ce sommet offre un forum d’échanges et de réflexions sur les enjeux éducatifs qui nécessitent la mobilisation du réseau pour assurer la réussite et le bien-être des apprenants, petits et grands.», lit-on dans un communiqué publié par la FNCSF.

Au menu du sommet : des ateliers thématiques sur des enjeux clés en éducation en français, langue première, ainsi que des conférences notamment sur l’importance des données pour mieux outiller les réseaux scolaires et communautaires.

En prélude à l’événement qui a lieu tous les cinq ans, plus d’une centaine de personnes ont pris part le 20 avril dernier à un pré-sommet en mode virtuel.

Ce pré-sommet a permis, selon les organisateurs, de débattre de plusieurs enjeux liés au continuum éducatif de la petite enfance à l’âge adulte.

« Après 3 ans de pandémie qui a forcé le milieu éducatif à être dans l’urgence et à naviguer à vue, ce sommet tombe à point nommé pour permettre aux acteurs du milieu de prendre un pas de recul pour mieux cerner les priorités à venir pour assurer la réussite et le bien-être des apprenants et du personnel éducatif. Ce sommet promet d’être un véritable électrochoc ! », explique Simon Cloutier, président de la FNCSF.

Grâce à des activités diverses de remue-méninges, de réflexion et de discussions, la 4e édition se veut aussi une occasion pour mettre à profit le savoir-faire des participants et de leurs pratiques exemplaires pour bonifier le Plan stratégique sur l’éducation en langue française (PSELF).

Rappelons, enfin, que la FNCSF représente l’ensemble des conseils scolaires francophones au Canada en contexte minoritaire. Ces derniers offrent des services éducatifs en français à près de 173 000 élèves rassemblés dans plus de 700 établissements scolaires

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ONFR+ – Rachel Bolduc-Crustin, publié le 27 avril 2023

Le projet de loi C-11 a été adopté ce jeudi. Les sénateurs ont approuvé la mouture visant à moderniser la Loi sur la radiodiffusion.

Crédit photo : Canva

C-11 a pour but d’obliger le financement et la promotion du contenu canadien par les plateformes comme Netflix, Spotify et YouTube. Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) aura de nouveaux pouvoirs d’exécution en vertu de la loi, et l’obligation de consulter les communautés linguistiques minoritaires avant de prendre des décisions qui pourraient avoir un impact sur leurs activités.

Les différentes associations représentant les professionnels de l’industrie culturelle franco-ontarienne accueillent la Loi de façon majoritairement positive. La plupart de leurs demandes ont été entendues, dont le fait que les communautés de langues officielles en situation minoritaire (CLOSM) soient explicitement nommées. ONFR+ a questionné plusieurs intervenants. 

« Lorsqu’on est absent d’une loi, on peut être facilement oublié. Donc c’était un des premiers objectifs, de faire en sorte qu’on était reflétés dans ce projet de loi, et que la réalité particulière de la production francophone soit aussi mentionnée », explique la directrice générale de la Fédération culturelle canadienne-française (FCCF), Marie-Christine Morin.

Alors que certains créateurs de contenu se sont publiquement opposés à C-11, le youtubeur franco-ontarien Phil Rivière se sent un peu entre l’arbre et l’écorce. 

« J’ai des émotions mixtes là-dessus. Je vois qu’il y a beaucoup de points positifs, surtout pour les francophones en situation minoritaire comme nous. Mais il y a aussi d’autres points dont je ne suis pas certain à 100 %. »

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RADIO-CANADA – Radjaa Abdelsadok, publié le 25 avril 2023

Un groupe de parents de Niverville souhaite qu’une école francophone soit construite dans leur communauté, qui se trouve à 42 kilomètres au sud de Winnipeg. Ces derniers ont d’ailleurs écrit une lettre à cet effet aux élus de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM).

Si la construction de l’école se concrétise à Niverville, elle accueillerait près de 400 élèves de la maternelle à la huitième année et inclurait un centre licencié de service de garde et d’apprentissage en français.
PHOTO : RADIO-CANADA

Selon eux, la communauté francophone est en pleine croissance à Niverville et elle a grandement besoin d’une école à proximité.

Ils expliquent que plusieurs familles doivent, par exemple, se rendre à l’École Gabrielle-Roy d’Île-des-Chênes pour bénéficier de l’enseignement en français.

Lors d’une entrevue à l’émission Le 6 à 9, le président de la Commission scolaire franco-manitobaine, Bernard Lesage, a rappelé qu’il faudra encore attendre la première pelletée de terre des écoles de Sage Creek et Brandon avant que cette école voie le jour à Niverville.

Le directeur général de la DSFM, Alain Laberge, reconnaît les besoins grandissants de la communauté de Niverville.

« Selon nos données, ils sont environ 80 élèves de Niverville à devoir se rendre à l’École Gabrielle-Roy pour obtenir des services en français. »— Une citation de  Alain Laberge, directeur général de la DSFM

Il rappelle que la construction d’une école à Niverville fait déjà partie des projets de la DSFM, ainsi que d’autres projets similaires à Sage Creek et Brandon.

Alain Laberge ajoute que c’est grâce à la communauté si ce projet est remonté dans l’ordre des priorités de la DSFM.

C’est toujours quelque chose qui est aidant lorsque les parents par eux-mêmes nous signifient leur intérêt pour une école, estime-t-il. Les écoles communautaires, c’est la force de la Division scolaire. C’est là que les parents, les élèves et le personnel travaillent ensemble dans un même but : avoir une éducation de qualité en français.

Si la construction de l’école se concrétisait à Niverville, elle pourrait accueillir de 300 à 400 élèves de la maternelle à la huitième année, selon les projections actuelles données par Alain Laberge. Par ailleurs, une garderie pourrait être attenante à l’école, car quand on ouvre une école, on a habituellement systématiquement une garderie qui s’y attache, rappelle le directeur général de la DSFM.

Dans le cadre du plan quinquennal actuel, la DSFM déposera une demande de projet au ministère de l’Éducation le 1er mai.

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RADIO-CANADA – Publié le 21 avril 2023

Pour la première fois cette année, un millier de francophones de confession musulmane se sont rassemblés au Centre culturel franco-manitobain pour la prière de l’Aïd el-Fitr, vendredi. Cette célébration marque la fin du mois sacré du ramadan pour les musulmans.

Avec l’agrandissement de la communauté musulmane à Winnipeg, certains fidèles aimeraient avoir une mosquée à Saint-Boniface.
PHOTO : RADIO-CANADA / RADJAA ABDELSADOK

L’engouement a poussé les organisateurs à organiser deux prières vendredi matin. Avant la première de 8 h 30, Kassoum Ba, un fidèle musulman francophone, a insisté sur l’importance de l’événement. Les messages en anglais, parfois, on ne comprend pas. Le fait de faire des messages en français, ça permet de nous atteindre, nos familles aussi, témoigne-t-il.

« C’est un sentiment de joie, la communauté musulmane au Manitoba grandit. […] On est chanceux et on apprécie le moment aujourd’hui. »— Une citation de  Kassoum Ba, musulman francophone.

L’imam de la Winnipeg central Mosque, Mamadou Yacine Bah, ne cache pas sa fierté d’être le premier à faire un sermon en français, au Manitoba, pour l’Aïd el-Fitr. On est fier de véhiculer les vertus de l’islam, les valeurs francophones. On participe au développement du Manitoba, insiste-t-il. 

L’imam confie qu’il réfléchit à avoir une mosquée là où [il pourra] prêcher en français, à Saint-Boniface. Un projet qui devrait arriver très prochainement, laisse-t-il entendre.

Cinq autres rassemblements à Winnipeg

L’Association islamique du Manitoba a dû revoir ses plans cette année pour la prière de l’Aïd qu’elle organise habituellement au Centre des congrès RBC réservé vendredi à un autre événement. 

Le président de l’Association islamique du Manitoba, Khawja Latif, explique qu’il n’est pas simple de délocaliser cette prière qui rassemble environ 14 000 fidèles. Nous n’avons pas d’autres endroits dans toute la ville de Winnipeg, ou à proximité.

Nous n’avons pas d’autre endroit dans toute la ville de Winnipeg, ou à proximité, où l’on peut organiser ce genre de prière avec 14 000 personnes. Ce n’est pas possible, a déclaré le président de l’Association islamique du Manitoba, Khawja Latif.

Plusieurs personnes musulmanes assises par terre sur les tapis pour la prière dans une grande salle du Centre des congrès RBC à Winnipeg, le 2 mai 2022.
À l’occasion de l’Aïd el-Fitr, la communauté musulmane de Winnipeg s’est rassemblée pour la prière au Centre des congrès RBC.
PHOTO : CBC / JAISON EMPSON

Alors qu’elle était sur le point d’abandonner, l’Association a finalement réussi à trouver cinq lieux pour les prières : le centre Assiniboia Downs Event, le centre communautaire Dakota, le Centre culturel franco-manitobain (CCFM), l’Axworthy Health & RecPlex, de l’Université de Winnipeg, et le centre communautaire Chalmers.

Les prières commencent à des heures différentes dans chaque lieu. L’Assiniboia Downs propose des prières à 7 h 30 et à 10 h, et les horaires des autres lieux peuvent être consultés sur le site web de l’Association islamique (en anglais).(Nouvelle fenêtre)

Par ailleurs, ce n’est que la deuxième fois que l’Aïd el-Fitr, qui marque la fin du mois sacré du ramadan pour les musulmans, est organisée en personne depuis le début de la pandémie de COVID-19, notamment à cause des restrictions ayant empêché la tenue de grands rassemblements publics en 2020 et en 2021.

Au cours des 10 à 15 dernières années, en raison des conflits dans les pays musulmans et pour de nombreuses autres raisons, le Canada a ouvert ses portes, son esprit et son soutien à toutes les personnes déplacées , dit Khawja Latif.

La première ministre du Manitoba, Heather Stefanson, et le maire de Winnipeg, Scott Gillingham, devraient assister à la prière de l’Aïd au centre Assiniboia Downs. Le président de l’Association islamique du Manitoba estime que leur présence témoigne de l’ouverture du Canada et de Winnipeg à l’égard des musulmans.

En ce qui concerne l’année prochaine, Khawja Latif espère que les prières de l’Aïd se feront au Centre des congrès RBC.

Nous apprécions énormément les célébrations de l’Aïd au centre […] Malheureusement, cette année, nous n’avions pas d’espace disponible, mais nous sommes impatients de les recevoir l’année prochaine, déclare le président du Centre des congrès RBC, Drew Fisher.

Avec les informations de Stephanie Cram et Radjaa Abdelsadok

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RADIO-CANADA – Mathilde Gauthier, publié le 18 avril 2023

L’exposition Spectacle que Charlotte Sigurdson présente actuellement à la Maison des artistes visuels francophones, fait plonger le visiteur dans un univers burlesque.

Charlotte Sigurdson s’est inspirée de son expérience sur les réseaux sociaux pour créer cette exposition.
PHOTO : RADIO-CANADA / MATHILDE GAUTIER

L’artiste winnipegoise présente des toiles et des poupées qu’elle a spécialement conçues pour cette exposition.

Charlotte Sigurdson affirme que l’art s’est imposé à elle après la naissance de ses filles. Elle a alors commencé à créer des poupées pour ses enfants qui se sont peu à peu transformés en véritables œuvres d’art.

Poupée en céramique et tissu.
Détail d’une des poupées en céramique de Charlotte Sigurdson.
PHOTO : RADIO-CANADA / MATHILDE GAUTIER

Passionnée d’histoire, elle peint aussi des portraits inspirés de la période de la Renaissance.

Tableau d'une femme se regardant dans un miroir.
« Moi versus la réalité » par Charlotte Sigurdson.
PHOTO : RADIO-CANADA / MATHILDE GAUTIER

À travers cette exposition, Charlotte Sigurdson remet en question le rôle des réseaux sociaux sur l’image de soi.

L’artiste s’est inspirée de ce propre constat et son usage personnel des réseaux sociaux qui, selon elle, a changé ces dernières années.

Moi je suis vraiment affectée par le monde qui nous entoure et probablement je passe trop de temps en ligne sur les réseaux sociaux, confie Charlotte Sigurdson.

Aperçue d'exposition.
Aperçu de l’exposition « Spectacle » à la Maison des artistes visuels francophones.
PHOTO : RADIO-CANADA / MATHILDE GAUTIER

Cet usage des réseaux sociaux est source d’angoisse pour l’artiste qui a décidé de représenter ce qu’elle ressent à travers ses œuvres.

Je trouve que tout ce qu’on fait est mis en scène sur les réseaux sociaux. On ne partage plus seulement pour nos amis, mais pour être vu par le monde entier, ajoute-t-elle.

Charlotte Sigurdson devant deux tableaux.
Charlotte Sigurdson, entourée de ses toiles préférées exposées au studio de la Maison des artistes. L’oeuvre de droite représente un couple qui exposerait son enfant sur les réseaux sociaux.
PHOTO : RADIO-CANADA / MATHILDE GAUTIER

Pour Charlotte Sigurdson, le monde mis en scène et à la vue de tous sur les réseaux sociaux est comme un spectacle de cirque.

Je vois ça et c’est vraiment étrange, grotesque… dans ma tête, je vois ça comme un cirque où nous sommes tous des clowns, avoue-t-elle.

Tableau avec des clowns.
Détail d’une œuvre de Charlotte Sigurdson qui met en évidence la symbolique du clown et du grotesque.
PHOTO : RADIO-CANADA / MATHILDE GAUTIER

L’exposition Spectacle est à voir au studio de la Maison des artistes visuels francophones jusqu’au 29 avril.

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RADIO-CANADA – Victor Lhoest, publié le 13 avril 2023

Le cofondateur de Voyageur Houseboats, Jérémy Faure, a séduit le jury du concours entrepreneurial la Fosse aux lions 2023, mercredi soir, avec son concept de bateaux-maisons. L’entreprise propose des vacances atypiques sur la rivière Winnipeg, dans le parc provincial du Whiteshell.

Le gagnant de la Fosse aux lions 2023, Jérémie Faure, a remporté 15 000 $.
PHOTO : RADIO-CANADA / VICTOR LHOEST

Ça représente une opportunité incroyable, s’écrit Jérémy Faure, après l’annonce de sa victoire. Installé à Pinawa, il a créé cette entreprise avec son père.

Le vainqueur reçoit, entre autres, un chèque de 15 000 $. Ce dernier explique que les investissements à court terme et à long terme ainsi que la promotion de l’entreprise seront désormais plus simples.

« Les salons du voyage, ce n’est pas gratuit. Tout ce qui est contenu promotionnel, brochure, ça coûte de l’argent. […] Ça aide énormément d’avoir de l’argent comme ça, tout à coup. »— Une citation de  Jérémy Faure, cofondateur de Voyageur Houseboats

Face au jury, Jérémy Faure a précisé que son entreprise avait déjà acquis deux bateaux. Étant par ailleurs rassuré par un carnet de réservations presque plein pour la saison estivale, il prévoit agrandir, avec son père, le cofondateur de l’entreprise, sa flotte de bateaux et d’embaucher du personnel dès cette année.

Des murs et un toit installés sur un bateau. Un hamac se trouve au bout.
Un des bateaux-maisons de Voyageur Houseboats
PHOTO : FACEBOOK/VOYAGEUR HOUSEBOATS

C’est une opportunité incroyable pour les businesses franco-manitobains, dit Jérémy Faure, avant de saluer les autres entrepreneurs du concours. Il y a tellement de bonnes idées, ça ne fait que les mettre en valeur.

Le concours de la Fosse aux lions existe depuis 2011. Il vise à stimuler la fibre entrepreneuriale et à faire connaître des produits ainsi que des projets d’entreprise.

Une délibération pas facile du tout

Le jury, composé du conseiller financier Robert Tétrault et du conseiller en immigration Mohamed Doumbia, du CDEM, avoue avoir eu du mal à départager les candidats. Ça n’a pas été facile du tout, dit Mohamed Doumbia.

Il admet que l’originalité de Voyageur Houseboats a été déterminante. C’est un cachet unique. On s’est dit que c’est important de les supporter pour attirer des touristes à Pinawa, précise-il.

Le jury assis en train de regarder une vidéo de présentation d'un candidat.
Les membres du jury ont visionné des vidéos de présentation de deux minutes pour chaque candidat.
PHOTO : RADIO-CANADA / VICTOR LHOEST

Les trois autres avaient aussi un bon produit à servir à la communauté, ajoute Mohamed Doumbia 

Les entrepreneurs de Frères Jacques Inc. (confection de pâtés), J’em Nature (excursions de pêche sur glace) et de Navi Pickups (véhicules utilitaires de location) ont eux aussi été entendus pendant 10 minutes par le jury.

On veut s’assurer que les 15 000 $ entrent dans les poches d’une entreprise qu’on pourrait retrouver dans cinq ans, confie Mohamed Doumbia.

La Fosse aux lionceaux

Cette année, la catégorie de la Fosse aux lionceaux s’adressait aux jeunes entrepreneurs francophones âgés de 14 à 21 ans.

Les jeunes entrepreneurs avec un diplôme en main.
Les lionceaux, deux jeunes entrepreneurs de 14 et 17 ans, ont remporté 300 $ chacun.
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / VICTOR LHOEST

Deux lionceaux finalistes ont remporté une bourse de 300 $ chacun.

À 14 ans, Louis Tétrault, de La Broquerie, au sud-est de Winnipeg, a créé une entreprise d’aiguisage de patins.

Pour sa part, Kayla Normandeau, 17 ans, de Winnipeg, est à la tête d’une entreprise de confection de gâteaux personnalisés.

La finale de la Fosse aux lions 2023 était présentée au Théâtre Cercle Molière, tout en étant diffusée sur le web. Il s’agissait de la 12e mouture de l’événement.

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RADIO-CANADA – Mathilde Gauthier, publié le 12 avril 2023

La nouvelle série El Toro est la première série de fiction entièrement produite localement au Manitoba. Produite par Manito Media, scénarisée et réalisée par Danielle Sturk, elle rassemble une équipe majoritairement franco-manitobaine.

Au cœur du bassin anglophone de Winnipeg dans les années 1960, la famille Charbonneau doit survivre modestement en opérant le casse-croûte El Toro après un revers financier.
PHOTO : RADIO-CANADA

De notre expérience, c’est l’équipe la plus franco-manitobaine dans l’histoire de la production de fiction au Manitoba, déclare un des producteurs, Charles Clément.

Danielle Sturk, réalisatrice des séries Padre et Edgar, signe pour la première fois le scénario d’une série de fiction et avoue avoir pris un énorme plaisir à découvrir que j’adore écrire et me perdre dans des personnages.

L’histoire qui y est racontée est celle du Manitoba des années 1960 à travers l’histoire de la famille Charbonneau, une famille ouvrière franco-manitobaine de Saint-Boniface.

La fille aînée Rosie rêve d’aller à l’université et de devenir journaliste, malgré les difficultés pour les femmes d’accéder à un tel statut à l’époque.

La famille fait faillite suite à un mauvais investissement et reprend un petit restaurant nommé El Toro pour survivre, ce qui amène Rosie à se demander si elle arrivera à réaliser son rêve ou si elle devra travailler dans l’établissement familial.

Du réel à la fiction

Si la série est une fiction, le restaurant El Toro a vraiment existé et a même fait l’objet d’un documentaire réalisé par Danielle Sturk en 2018. L’histoire de la famille Charbonneau est inspirée des membres de sa famille.

La réalisatrice et scénariste souligne qu’elle s’inspire de sa propre histoire pour raconter l’histoire d’une communauté.

Ce qui me plaît, c’est de pouvoir montrer une nouvelle histoire dramatique fictive basée sur notre histoire commune au Manitoba et inspirée d’une histoire familiale qui présente des Franco-manitobains qui ne sont pas les héros et héroïnes qu’on connaît tels que Pauline Boutal, Daniel Lavoie, Louis Riel ou Gabrielle Roy, relate-t-elle.

Elle porte ainsi à l’écran des sujets qui lui tiennent à cœur, comme le féminisme et le français en situation minoritaire, mais aussi le sexisme et le racisme.

Ce sont des réalités dans l’histoire du Manitoba que la série El Toro revisite. Dans les années 1960, nous étions opprimés dans notre langue, mais nous aussi nous avions des stéréotypes et des idées racistes, explique Danielle Sturk.

J’entendais des histoires de mes vieilles tantes qui me racontaient des histoires de personnes qui tombaient en amour avec une personne métisse et qui n’avaient pas le droit de les voir ou de se marier à cause du racisme, ajoute-t-elle.

Danielle Sturk, avril 2023.
Danielle Sturk est la scénariste et réalisatrice de la série El Toro.
PHOTO : RADIO-CANADA / MATHILDE GAUTIER

Je ne suis pas métisse donc je ne peux pas parler pour eux, mais j’ai consulté des consultants métis et autochtones qui ont vécu cette époque-là pour m’informer puis me donner vraiment le retour nécessaire de ce qu’ils ont ressenti, rapporte Danielle Sturk.

Regarder l’histoire pour la dépasser

Porter à l’écran ces sujets joue un rôle de mémoire essentiel pour Danielle Sturk. Je voulais qu’on se regarde un peu dans le miroir et aussi comparer les années 1960 avec aujourd’hui.

Pour elle, El Toro est aussi un moyen de faire connaître l’histoire du Manitoba et valoriser cette histoire à travers le Canada, cette histoire concerne tous les francophones du pays.

Je pense que les francophones en situation minoritaire vont se voir dans la série. Pour les Québécois, je souhaite qu’ils s’intéressent à cette histoire du pays de Gabrielle Roy… mais surtout à qui nous sommes, confie Danielle Sturk.

C’est aussi l’avis du producteur Charles Clément qui compare la famille Charbonneau à un beau portrait d’une belle famille, à l’image de plusieurs de nos familles franco-manitobaines qui sont ici depuis longtemps.

Charles Clément et Danielle Sturk, avril 2023.
Charles Clément, un des producteurs de Manito Média, et Danielle Sturk, scénariste et réalisatrice, présentent officiellement la série El Toro au Centre culturel franco-manitobain.
PHOTO : RADIO-CANADA / MATHILDE GAUTIER

Pour le producteur de Manito Média, réaliser cette série de fiction avec le soutien de la communauté et de ses artisans est aussi symbolique.

Louis Riel disait quelque chose du genre : « mon peuple va dormir pendant 100 ans et dans 100 ans, ce seront les artistes dans la communauté qui vont faire revivre et renaître la communauté”, dit avec enthousiasme Charles Clément.

J’ai l’impression qu’on est en train d’écrire notre petit mot dans cette grande histoire-là. Ça fait très chaud au cœur de pouvoir participer à cette aventure-là, conclut-il.

La série de 6 épisodes El Toro sera diffusée à partir du 13 avril sur TOUT.TV extra et diffusée sur ICI Télé dans tout le pays à partir du 20 juillet jusqu’à la fin août.

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