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Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Gavin Boutroy, publié le 6 avril 2023

Les trois tribunaux judiciaires du Manitoba exigent désormais la citation bilingue des lois. Le mois dernier, la Cour provinciale du Manitoba s’est ajoutée à Cour du Banc du Roi et à la Cour d’appel, pour exiger des citations en français et en anglais.

Cette mesure ne devrait pas trop compliquer la tâche des avocats, puisque le texte des lois se trouve dans les deux langues sur le site web de la province.
PHOTO : RADIO-CANADA / STEPHEN JAISON EMPSON

Le changement à la Cour provinciale a été annoncé le 15 mars 2023. Celui de la Cour du Banc du Roi a été enregistré le 11 avril 2022, et la Cour d’appel l’a exigé le 31 août de cette année-là.

Les mémoires et les cahiers déposés par les parties dans une poursuite doivent maintenant contenir à la fois les versions française et anglaise des dispositions législatives bilingues qui y sont citées. Ces changements ont été réclamés en automne 2021 par l’Association des juristes d’expression française du Manitoba (AJEFM).

Ces mesures ont pour objet de mieux sensibiliser les membres de la profession juridique au principe du bilinguisme législatif et au caractère authentique et officiel de chacune des versions des textes législatifs bilingues, dit un communiqué de l’AJEFM.

Pour nous, c’est une belle victoire, affirme le directeur général de l’organisation, Tarik Daoudi.

Ce que ça symbolise vraiment, c’est une sensibilisation pour tout l’appareil judiciaire, tous les professionnels en droit, de mieux s’habituer [au fait] que le français figure moins exceptionnellement dans les tribunaux, poursuit-il.

Tarik Daoudi note qu’il est important de normaliser l’usage du français dans les cours du Manitoba, puisqu’il existe une population croissante de personnes qui ont besoin d’accéder aux services des tribunaux dans la langue française.

Il ajoute qu’il y a eu une super belle ouverture de la part des juges en chef, qui ont accepté sans hésiter d’adopter ces changements.

Cette mesure ne devrait pas trop compliquer la tâche des avocats, puisque le texte des lois se trouve dans les deux langues sur le site web de la province.

La Cour suprême du Canada et la Cour fédérale du Canada ont déjà modifié leurs règles de procédure en ce sens.

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RADIO-CANADA – Alexia Bille, publié le 29 mars 2023

L’École communautaire Saint-Georges accueille une quarantaine d’élèves de la région des berges de la rivière Winnipeg. Ce petit établissement rural de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM) fait preuve de résilience et d’inventivité pour faire face aux défis qu’il rencontre, comme le nombre d’élèves et le recrutement de personnel.

Les projets sont nombreux à la Division scolaire franco-manitobaine pour offrir un avenir radieux à l’École communautaire Saint-Georges.
PHOTO : RADIO-CANADA / CARLA GEIB

Après la pandémie, on a voulu reprendre notre envol, explique le codirecteur par intérim, Paul Sherwood. On tente de collaborer avec la communauté pour faire rejaillir la vie étudiante qui a beaucoup manqué.

La COVID-19 n’a pas été la seule épine dans le pied de l’École communautaire Saint-Georges. Elle se trouve aussi à seulement cinq minutes de voiture de l’École Powerview, qui offre des programmes d’immersion en français.

Certains jeunes de Saint-Georges décident donc de changer d’établissement une fois au secondaire pour intégrer les diverses équipes sportives de Powerview ou pour suivre des programmes particuliers.

Cela n’enlève toutefois rien à la raison d’être de l’École communautaire, d’après M. Sherwood. Nous ne sommes pas en compétition, car nos missions sont différentes. On tente de créer des jeunes avec une identité profondément francophone, alors que Powerview fait d’eux des élèves bilingues.

Selon le directeur général de la DSFM, Alain Laberge, l’école est récemment entrée dans une phase de réflexion autour de l’offre de programmes et d’activités pour lui permettre d’offrir les meilleurs services possible à ses élèves.

Ailleurs, on a déjà des partenariats avec des écoles anglophones ou d’immersion. On est en pourparlers pour que l’École communautaire Saint-Georges puisse élargir son offre au niveau des sports. Nos élèves pourraient donc jouer dans l’équipe de hockey de Powerview par exemple.

Du côté des programmes, les cerveaux sont à l’œuvre pour tenter de trouver des cours qui puissent attirer les élèves francophones de la région.

« On veut exploiter la couleur locale. Saint-Georges, c’est la forêt, la verdure, la rivière. Il faut miser sur ces thèmes-là à l’école parce que c’est le milieu de vie des enfants. »— Une citation de  Alain Laberge, directeur général de la Division scolaire franco-manitobaine

Paul Sherwood étudie donc la possibilité d’offrir des cours sur la survie en nature ou le tourisme, par exemple.

Ils vont ressortir avec un éventail de connaissances. Certaines plus livresques et d’autres, moins traditionnelles, comme comment faire une randonnée en nature ou organiser un événement communautaire. C’est un mélange de talents utiles dans le monde d’aujourd’hui.

Paul Sherwood devant le logo de l'École communautaire Saint-Georges.
Le codirecteur par intérim Paul Sherwood s’est donné pour mission de rendre l’École communautaire Saint-Georges encore plus attractive pour les jeunes francophones de la région.
PHOTO : RADIO-CANADA / ALEXIA BILLE

Pour ce qui est du cursus plus traditionnel comme les maths ou les sciences, les élèves ne sont pas en manque. Il y a 11 ans, la DSFM a créé le Campus des petites écoles pour ses établissements ruraux.

Ce programme permet de donner des cours virtuels communs à des élèves de secondaire de six écoles. Une initiative qui a plusieurs avantages, selon le directeur de la DSFM, comme une meilleure connaissance des technologies ou la création d’un sentiment d’appartenance à la communauté francophone, au-delà du village.

Au début de l’année, on regroupe les jeunes à notre camp Moose Lake pour créer de l’interaction humaine […] À la fin de la 12e année, on organise une célébration, la collation des grades pour le petit campus. L’esprit de communauté est très important.

Pilier de Saint-Georges

Placée au centre même du village, l’École communautaire Saint-Georges est le cœur de la communauté. Elle accueille régulièrement des activités du comité culturel de Châteauguay dans son gymnase ou ses salles de classe.

On essaie de replonger l’école dans ce que j’appelle un bain francophone. On veut faire goûter les merveilles de la francophonie aux jeunes grâce à une programmation culturelle et identitaire, affirme Paul Sherwood.

Pour Christine Cyr, une résidente de Saint-Georges, la formule fonctionne. Elle a choisi d’inscrire ses 4 enfants de 4 à 12 ans à l’École communautaire Saint-Georges.

« Parfois, on peut se sentir loin du noyau central à Saint-Boniface et l’école nous aide à nous sentir connectés avec la communauté francophone au sens large. »— Une citation de  Christine Cyr, mère d’élèves

Un sentiment renforcé par la taille de l’établissement. J’adore le fait que c’est une petite école, ajoute Mme Cyr. Il y a des pour et des contre, mais nous on aime l’aspect familial. On se sent toujours le bienvenu dans l’école et le mot « communautaire » dans le nom de l’établissement le résume bien.

Une enseignante s'adresse à des enfants assis par terre autour d'elle dans une salle de classe.
L’École communautaire Saint-Georges mélange parfois les niveaux scolaires en raison de ses petits effectifs, un point positif pour certains parents.
PHOTO : RADIO-CANADA / ALEXIA BILLE

C’est d’ailleurs en partie grâce à cela que l’école peut pallier les difficultés de recrutement d’enseignants. Ici, les membres de la communauté mettent la main à la pâte pour divertir, enseigner et même servir les repas quand c’est nécessaire.

Le poste de directeur de l’École communautaire Saint-Georges est ouvert aux candidats, mais endeux ans, il n’y en a toujours pas eu, déplore Alain Laberge.

M. Laberge affirme que les problèmes de recrutement de personnel scolaire sont une réalité dans toute l’Amérique du Nord. Cependant, il est conscient que les communautés francophones rurales sont très affectées.

Le directeur de la DSFM ne désespère pas, Saint-Georges a beaucoup à offrir, selon lui. Les maisons sont moins chères et la vie est beaucoup plus en harmonie avec la nature.

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RADIO-CANADA – Cedrick Noufele, publié le 26 février 2023

Plus de 73 000 visiteurs ont été enregistrés cette année au Festival du Voyageur qui s’est achevé dimanche à Winnipeg, soit une participation beaucoup plus élevée qu’avant la pandémie en 2020, selon les estimations des organisateurs.

Le 54e Festival du Voyageur qui s’est achevé dimanche a connu un fort achalandage, selon les estimations des organisateurs.
PHOTO : RADIO-CANADA

Au dernier jour de l’événement, l’engouement des visiteurs était encore perceptible alors que plusieurs familles voulaient profiter des concerts musicaux marquant la fin du 54e Festival du Voyageur.

D’autres personnes tenaient à réaliser le dernier tour de dégustation, comme Jonathan Bélanger venu prendre une tire d’érable sur neige.

Jonathan Bélanger, un Montréalais vivant à Winnipeg avec sa famille est allé vivre la tradition de la tire d’érable sur neige, dimanche soir au Festival du Voyageur.
PHOTO : RADIO-CANADA / CEDRICK NOUFELE

« Moi, je suis originaire du Québec, de Montréal. Et puis, à chaque hiver, on allait toujours à la cabane à sucre. Et puis, si on n’a pas le luxe de pouvoir aller à la cabane à sucre, alors une fois, si l’occasion se présente, on peut pas rater, hein », dit-il.

Le Festival du Voyageur, c’est surtout une opportunité économique pour les commerçants.

D’un bout à l’autre du parc du Voyageur, des petits commerces ont tourné à plein régime depuis le début du Festival.

« Je crois que les ventes, c’est probablement mieux que d’habitude », reconnaît Ginette Marie Petit, une restauratrice.

« Et aujourd’hui, c’est vraiment bien parce que la température, le soleil aident beaucoup […] donc tout le monde vient célébrer et puis passer du temps avec la famille. »

Depuis le début de la pandémie, c’est la première fois que le Festival du Voyageur compte autant de visiteurs en en présentiel. L’année dernière, 16 470 festivaliers ont profité d’un début de retour en présentiel alors que des restrictions étaient toujours en vigueur au Manitoba.

Malgré les incertitudes au départ, les organisateurs affichent une satisfaction à l’arrivée.

« Cette année, c’était difficile à prévoir. Combien de festivaliers reviendraient là pour nous?, souligne le directeur général du Festival du Voyageur », Darrel Nadeau.

Notre but, c’était d’avoir un nombre égal devant la pandémie, mais on a dépassé ses attentes là, alors on est super, super content, s’enthousiasme-t-il.

Sans doute, un succès qui fait oublier les longues heures de planification de ce rendez de célébration de la culture francophone.

Au mois de janvier, le directeur général de l’événement Darrel Nadeau avait prédit « un festival plus grand que jamais », car le Festival du Voyageur a bénéficié d’une augmentation des subventions gouvernementales.

Des centaines d’artistes se sont produits sur les différents sites du Festival cette année, soit « le plus grand nombre d’artistes dans l’histoire du festival », selon ce qu’avançait M. Nadeau.

En dehors de plusieurs nouveautés, le Festival a également accordé une place importante à l’art autochtone dans sa programmation.

S’appuyant sur le succès récolté, le comité d’organisation rêve déjà plus grand pour le 55e Festival du Voyageur.

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