Aller au contenu

RADIO-CANADA – Benjamain Vachet, publié le 23 mai 2024

L’année scolaire s’achève et, en septembre, de nombreux élèves des écoles de langue française à l’extérieur du Québec poursuivront leurs études postsecondaires en anglais. La garantie d’une meilleure réussite? « Faux! » rétorque le professeur à l’Université d’Ottawa André Samson, qui s’intéresse à cette question depuis plus de dix ans.

En septembre prochain, de nombreux élèves des écoles de langue française à l’extérieur du Québec poursuivront leurs études postsecondaires en anglais. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA

Le 9 septembre, Nolann Genest fera le grand saut : finie l’école secondaire Louis Riel, il commencera ses études postsecondaires au collège Algonquin. Après avoir toujours étudié en français, entre la France et le Canada, il poursuivra son parcours en anglais, en animation.

Pour l’animation, c’est beaucoup plus en anglais qu’en français [que ça se passe]. Donc, les termes, ça va être plus facile à comprendre et à retenir. Et surtout parce que j’habite au Canada et que l’anglais est une énorme langue, je préfère aller faire mes études en anglais. Si jamais je veux travailler aux États-Unis, par exemple, je vais devoir parler en anglais fréquemment, raconte le jeune homme qui rêve de travailler chez Pixar.

Nolann Genest ira étudier en anglais au Collège Algonquin en septembre.
PHOTO : RADIO-CANADA / BENJAMIN VACHET

Le choix de Nolann est loin d’être un cas unique, selon le professeur à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa André Samson.

Si le ministère de l’Éducation en Ontario ne recense pas ce genre de données, une des études de M. Samson lui a permis de constater qu’une forte proportion des élèves francophones de 12e année songent à poursuivre leurs études collégiales ou universitaires en anglais.

En 2018, il avait noté que plus de 50 % des 1130 étudiants répartis dans 30 écoles de langue française de l’Ontario qu’il avait interrogés reconnaissaient songer à cette option.

Ces jeunes sont souvent portés à attribuer une plus grande importance ou valeur à la langue du groupe majoritaire. En d’autres termes, ils vivent une tension entre le désir d’appartenir à leur communauté linguistique et à celle du groupe majoritaire, résume le professeur.

Des croyances dysfonctionnelles

Sa plus récente étude démontre pourtant qu’une grande partie des causes qui poussent les jeunes et leurs parents à privilégier l’anglais pour la poursuite de leurs études reposent sur des croyances dysfonctionnelles.

[Il y a la croyance que] c’est la meilleure façon de me préparer pour le marché du travail qui est massivement anglophone ou la meilleure façon de réussir dans la vie ou d’être fier de moi. Or, la recherche démontre presque exactement le contraire, affirme-t-il.

Il y a un peu l’idée que quand ça devient sérieux, c’est en anglais.Une citation deAndré Samson, professeur à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa

Depuis 2019, M. Samson s’intéresse aux étudiants qui ont poursuivi leurs études postsecondaires dans une institution de langue française. Il a mené une première recherche auprès de 190 répondants inscrits à un programme d’études offert par le Collège La Cité, à Ottawa.

André Samson, professeur titulaire à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa
PHOTO : RADIO-CANADA / BENJAMIN VACHET

Et tout récemment, il a terminé une autre étude qualitative auprès de 24 étudiants inscrits dans trois institutions postsecondaires situées en milieu minoritaire francophone : l’Université Sainte-Anne, en Nouvelle-Écosse, le Collège communautaire du Nouveau-Brunswick et l’Université de Saint-Boniface, au Manitoba.

Ses conclusions sont formelles : poursuivre ses études en français consolide l’identité francophone, constitue un facteur de réussite universitaire et un tremplin vers le marché du travail.

Je voudrais abattre les croyances dysfonctionnelles. […] La meilleure façon de bien réussir à l’université, d’avoir des résultats académiques intéressants et une expérience universitaire enrichissante, c’est d’étudier dans sa langue. C’est ça qui est important, résume-t-il.

Mon français s’est presque amélioré

L’expérience d’Étienne Sarazin-Frey-Pépin confirme cette affirmation.

À la fin de son secondaire à North Bay, en 2011, il raconte s’être inscrit dans trois universités. Deux d’entre elles étaient anglophones, mais il a finalement choisi la troisième : l’Université d’Ottawa.

Treize ans plus tard, celui qui ne s’est jamais considéré comme franco-ontarien, mais plutôt comme bilingue, ne regrette pas son choix.

En termes de transition, c’est plus facile. Les profs étaient francophones, les assistants des profs parlaient en français. Puis, c’est vraiment après, une fois que j’ai gradué, que j’ai remarqué l’avantage d’être bilingue et d’avoir étudié en français en termes de marché du travail.

Étienne Sarazin-Frey-Pépin travaille à l’Université d’Ottawa
PHOTO : RADIO-CANADA / BENJAMIN VACHET

Lorsqu’il repense à son arrivée à l’université, il se souvient d’avoir eu un choc.

Je n’avais jamais vu autant de bilinguisme dans un petit rectangle au centre-ville, témoigne-t-il après avoir pourtant fait toutes ses études primaires et secondaires en français. Mon expérience secondaire était très anglophone. C’était un secondaire francophone, mais je parlais en anglais avec mes amis la majorité du temps. […] En venant ici, mon français s’est presque amélioré. J’ai rencontré des gens avec un français très très français, comparativement à ce à quoi j’étais habitué, confie celui qui est aujourd’hui employé de l’Université d’Ottawa, tout en faisant parallèlement une maîtrise en français pour devenir psychothérapeute.

La meilleure façon pour un jeune francophone de devenir fier de ce qu’il est, d’approfondir sa fierté et de la solidifier, c’est d’étudier en français.

Une citation de André Samson, professeur à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa

Pour M. Samson, étudier en français a aussi la vertu de combattre l’insécurité linguistique.

Souvent, comme francophone, on se dit : « Ah, j’ai un accent, j’ai honte de mon accent, j’ai peur de parler avec mon accent ». Et […] quand j’arrive dans une autre institution francophone, qu’est-ce que je remarque? Je remarque qu’il y a des jeunes francophones d’Afrique, d’Europe, qui eux aussi ont leurs accents. Et là […], le réflexe est de parler en français.

Tout juste diplômée de l’Université Sainte-Anne, en Nouvelle-Écosse, Mélanie Boudreau, qui avait choisi de poursuivre ses études postsecondaires en français après avoir partagé son élémentaire et son secondaire entre les deux langues officielles du Canada, raconte en avoir fait l’expérience.

Je sentais que je pouvais vraiment me sentir confortable avec ma langue. Je n’avais pas vraiment beaucoup d’insécurité linguistique. On avait des étudiants de partout dans le monde. C’était vraiment bien pour que je puisse vraiment me sentir comme si j’étais chez moi.

Le défi des programmes

Les conclusions de M. Samson ne surprennent pas le directeur général du Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO), François Hastir.

C’est vraiment l’écho qu’on avait des étudiants qui étudient au postsecondaire en français. […] Ils nous disent que le fait d’avoir accès à [leurs] cours en français – lorsque c’est possible – ça fait une grosse différence.

Et c’est bien là que se situe le problème, poursuit M. Hastir : le manque d’accès à des programmes en français. M. Samson le reconnaît lui-même, les choix sont parfois limités, y compris dans une ville aussi choyée qu’Ottawa.

Nolann Genest l’avoue, s’il avait trouvé l’équivalent de son programme en français, il aurait sans doute choisi cette voie.

Parfois les programmes sont manquants, des fois cela prend plus de temps pour terminer son diplôme ou il n’est pas possible de le suivre totalement en français. D’autres fois, la flexibilité et les options sont plus nombreuses en anglais et s’intègrent mieux dans un plan de carrière.

Océane Lupien-Lorquet étudie à l’Université Carleton, à Ottawa.
PHOTO : RADIO-CANADA / BENJAMIN VACHET

L’histoire d’Océane Lupien-Lorquet illustre cette réalité. Impliquée au sein de la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO) et fière francophone d’Embrun comme elle se décrit, elle a pourtant rejoint l’Université Carleton. À 18 ans, elle est en deuxième année du programme de neurosciences et santé mentale, avec une mineure en psychologie.

Je pense que j’ai sous-estimé à quel point c’était pour être un gros changement.

Une citation de Océane Lupien-Lorquet, étudiante à l’Université Carleton

Les options offertes à Carlton étaient tellement grandes, tellement meilleures que ce que j’aurais eu en psychologie ou autre à Ottawa ou à Montréal que ça ne me dérangeait pas de faire le changement, raconte-t-elle.

Elle confie toutefois qu’elle aurait aimé avoir le choix et que si elle peut continuer sa maîtrise en français, elle le fera. Même si elle est parfaitement bilingue, la transition n’a pas été si facile, dit-elle.

On passe de tout en français à tout en anglais. Je fais de la biologie, de la physique, de la chimie… C’est beaucoup de terminologie qu’il faut tout réapprendre et les profs universitaires ne sont pas exactement faciles.

Plus d’argent et de collaboration

Pour éviter de telles histoires, le RÉFO réclame plus de programmes en français, mais pas seulement.

Il y a aussi beaucoup la facilité d’accès aux subventions et la facilité d’accès aux publications. Souvent, une recherche qui est publiée en anglais va avoir une portée plus large, va avoir une clientèle plus large, et donc avec ça va suivre aussi des subventions. Et c’est pour ça aussi qu’on martèle le message qu’il est important d’avoir un programme de subvention et de publication intéressant en français, explique M. Hastir.

François Hastir, le directeur général du Regroupement étudiant franco-ontarien (Photo d’archives)
PHOTO : FRANÇOIS HASTIR

M. Samson abonde dans le même sens. Il plaide pour une hausse des fonds pour les programmes en français, mais aussi pour une plus grande collaboration entre les institutions postsecondaires francophones et bilingues afin d’améliorer l’accessibilité aux programmes à travers le pays, notamment dans les endroits moins bien desservis comme dans le sud de l’Ontario, explique-t-il.

Au final, non seulement on perd des étudiants francophones qui se dirigent vers l’anglais, mais on perd aussi une belle occasion de développer des spécialités et du matériel didactique en français au profit de l’anglais.

Une citation de François Hastir, directeur général du Regroupement étudiant franco-ontarien

La popularité des cours en ligne pourrait y contribuer, soutiennent de concert M. Samson et M. Hastir.

Ottawa peut rayonner dans tout le Canada français, c’est-à-dire participer à l’élaboration de nouveaux programmes, comme par exemple l’Université de Sherbrooke qui a collaboré avec l’Université de Moncton pour offrir un programme en médecine, dit le professeur à l’Université d’Ottawa.

Mélanie Boudreau attend des réponses de l’Université Montréal, de l’Université Laval, de l’Université d’Ottawa et de l’Université de Sherbrooke.
PHOTO : GRACIEUSETÉ MÉLANIE BOUDREAU

Mélanie Boudreau compte d’ailleurs sur cet exemple de collaboration pour poursuivre ses études de médecine en français. Actuellement, elle attend des réponses de l’Université Montréal, de l’Université Laval, de l’Université d’Ottawa et de l’Université de Sherbrooke. Mais sa préférence irait à cette dernière, qui dispose depuis 2006 d’un site à Moncton pour former les futurs médecins du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et de l’Île-du-Prince-Édouard.

Si je ne rentre pas [dans une de ces universités], je pourrais ouvrir la porte à poursuivre mes études en anglais, mais ce n’est jamais ma première priorité.

Un choix auquel certains doivent encore se soumettre, comme le regrette le directeur général du RÉFO.

D’une certaine façon, l’étudiant va s’assimiler, parce que, dans un contexte anglophone, il va se faire un cercle social anglophone. Souvent, il va aussi aller se trouver un premier emploi en anglais. Ce sont quand même des étapes marquantes dans la vie d’une personne, parce que souvent le cercle qu’on se fait à l’université, c’est un cercle social qui reste, un cercle social autour duquel on se développe comme individu.

Interrogé sur la question des programmes postsecondaires en français, le ministère des Collèges et Universités de l’Ontario n’avait pas répondu à nos demandes d’entrevue au moment de publier ce texte.

Cliquez-ici pour consulter le contenu original

RADIO-CANADA – Publié le 28 avril 2024

L’auteur-compositeur-interprète Jean-Pierre Ferland, décédé samedi à l’âge de 89 ans, laisse une empreinte indélébile sur la musique francophone canadienne.

L’auteur-compositeur-interprète Jean-Pierre Ferland, décédé samedi à l’âge de 89 ans, laisse une empreinte indélébile sur la musique francophone canadienne.

Son influence s’étend bien au-delà des frontières du Québec, touchant également les francophones de la Saskatchewan.

Les Fransaskois se souviennent de sa visite à Gravelbourg il y a près de 60 ans pour animer une tournée de Félix Leclerc, organisée par Radio-Canada.

Au-delà de ce passage, l’ensemble de son œuvre a retenu les esprits de nombreux Fransaskois, car Jean-Pierre Ferland laisse derrière lui un vaste héritage culturel et des centaines de chansons.

C’est toujours surprenant quand on apprend la mort de quelqu’un qui est pour moi un monument, j’avoue, de la musique québécoise, mais je dirais aussi de la francophonie canadienne-française, réagit l’artiste Gilles Groleau, membre de la Raquette à Claquettes.

Auteur prolifique, Jean-Pierre Ferland a écrit plus de 450 chansons et publié une trentaine d’albums.

Son album Jaune sorti en 1970 sonnait comme une petite révolution dans le monde de la musique.

La Fransaskoise d’adoption Françoise Sigur-Cloutier, soutient que cet album l’a ancrée dans son nouveau pays d’adoption quand elle est arrivée de France.

Cette musique-là m’a touchée, ces paroles-là m’ont touchée, tout m’a touchée et dans un sens, tout au long de sa carrière, il y a toujours une chanson de Jean-Pierre Ferland qui m’a touchée, insiste-t-elle.

Cet album a servi de déclique et représenté une source d’inspiration pour de nombreux artistes fransaskois. 

Avec la sortie de son album Jaune en 70 environ, il a amené une saveur rock, et moi ça m’a influencé. J’ai dit wow, on peut faire du rock en français, parce que le rock ça se faisait pas en français plus que ça, en tout cas au Canada, on n’entendait pas beaucoup, se rappelle Gilles Groleau.

Avant Ferland, on avait l’impression que les chansonniers c’était quelque chose, que la chanson pop c’était autre chose. Ferland a trouvé une façon de tout assembler ça parce qu’il savait parler aux gens, je pense d’une façon poétique et d’une façon où les gens se reconnaissaient renchérit l’artiste fransaskois Michel Lalonde, un autre membre de la Raquette à Claquettes.

C’était comme un gens du peuple. Il parlait la rue… fleur de macadam, tout ça.

Une simplicité qui a d’ailleurs transparu dans sa description de Gravelbourg lors de son passage en 1965.

Gravelbourg, c’est une pas tout à fait une ville, c’est pas un village, avec ses sept élévateurs à grains et une cathédrale, Gravelbourg c’est presque qu’un esprit, disait Jean-Pierre Ferland

En Saskatchewan, comme ailleurs, les qualificatifs pour décrire Jean-Pierre Ferland se ressemblent : gens du peuple, innovateur et intemporel.

Le Québec a proposé des funérailles nationales à la famille de Jean-Pierre Ferland afin de lui rendre l’hommage qu’il mérite.

Cliquez-ici pour consulter le contenu original

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Publié le 5 mars 2024

Le Conseil culturel fransaskois (CCF) profite de son 50e anniversaire pour rafraîchir son image de marque. Pour marquer cette occasion, l’organisme offre aussi plusieurs initiatives culturelles aux francophones de la Saskatchewan.

La codirectrice du Conseil culturel fransaskois dévoile le nouveau logo de l’organisme en compagnie de Suzanne Campagne, le 5 mars 2024.
PHOTO : FACEBOOK – CONSEIL CULTUREL FRANSASKOIS

La présidente du CCF, Anne Brochu Lambert, explique que le logo avait besoin d’une cure de jouvence.

Il a 50 ans, il est intemporel, il est certainement très élégant. Cependant, il a vu le jour à une époque où les communications ne comportaient pas le milieu numérique, les médias sociaux, indique-t-elle.

Une exposition

Cet anniversaire est également l’occasion de mettre sur pied une exposition rétrospective de l’œuvre de l’artiste Laura St. Pierre, grâce à un partenariat historique avec le Musée d’art Mackenzie de Regina.

Intitulée Tout ce que tu touches, tu le changes, cette exposition sera présentée du 22 mars au 1 août.

Obtenir une exposition solo dans le cadre d’une institution de réputation nationale, c’est quelque chose. Nous nous réjouissons pour Laura St. Pierre, affirme Anne Brochu Lambert avec fierté.

Laura St. Pierre animera également un atelier pour le public scolaire en avril.

C’est un gros défi, c’est une grosse exposition, admet l’artiste. La commissaire Crystal Mowry a sélectionné de nombreuses œuvres. La plupart ont été créées entre 2018 et 2023, beaucoup d’entre elles n’ont jamais été exposées ici en Saskatchewan.

Le vernissage du 22 mars sera accompagné d’une performance avec des objets sculpturaux qui vont rester dans la galerie après celle-ci.

L’exposition propose une rétrospective des dix dernières années de travail artistique de Laura St. Pierre. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA

Le CCF mettra sur pied un service de transport pour permettre aux Fransaskois de participer à l’événement.

Les gens peuvent venir me rencontrer, voir l’expo pour la première fois et aussi voir la performance à la fin de la soirée, indique Laura St. Pierre.

Un gala

Le CCF promet également un grand gala intitulé Les arts, c’est de l’or! pour célébrer son anniversaire le 19 octobre au Darke Hall de Regina.

L’ancienne directrice générale du CCF Suzanne Campagne coordonne une partie des activités de cette célébration. Elle promet que ce sera le spectacle de la décennie, mettant en vedette les étoiles de la Fransaskoisie.

Cette soirée marquera le point culminant de trois jours consacrés à la scène musicale, puisque la Saskatchewan sera l’hôte des vitrines du Contact Ouest. Cet événement est organisé en collaboration avec le Réseau des grands espaces, du 17 au 19 octobre.

Cinq murales

Finalement, des oœuvres d’art publiques verront le jour dans cinq communautés fransaskoises.

Le projet, appelé Les couleurs de la Fransaskoisie, encourage la participation active d’adultes et de jeunes de Bellevue, de Prince Albert, de Zenon Park, de Gravelbourg, de Regina et de Saskatoon, en vue de réaliser des murales communautaires.

L’initiative est soutenue par Vitalité 55+, qui fournira un appui pour les activités locales et l’Association jeunesse fransaskoise pour engager quatre jeunes dans le projet.

Suzanne Campagne indique qu’une vidéo making of sera produite pour documenter ce projet artistique intergénérationnel.

Cliquez-ici pour consulter le contenu original

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Raphaële Frigon, publié le 22 janvier 2024

Le groupe d’inspiration traditionnelle La Raquette à claquettes, de Regina, lance son premier album en 15 ans, Peser record. Ses 10 pistes marquent le retour en studio de Dave Lawlor, Francis Marchildon, Gilles Groleau, Michel Lalonde et Michel « Miche » Chammartin.

L’album «Peser record» a été largement autoproduit par les membres de La Raquette à claquettes dans leur studio-maison.
PHOTO : RAPHAËLE FRIGON

Les cinq membres du groupe, des amis qui jouent ensemble depuis plus de 25 ans, ont travaillé sur cet album pendant la pandémie. Ils ont enregistré individuellement dans leurs studios personnels avant de se réunir, soit un processus de quatre ans, selon Dave Lawlor.

Une période de gestation qui a permis au groupe de se renouveler. On est retourné dans une période de création, on est tous auteurs, compositeurs, musiciens, ça fait que tu sais y’a toujours des idées qui se tournent dans chacune de nos têtes, raconte-t-il.

Il y a des choses qui vont peut être surprendre les gens qui connaissent déjà la Raquette

Une citation de Dave Lawlor, membre de la La Raquette à Raquette

Leur période de création a permis au groupe de se renouveler, avec chaque membre contribuant à la composition et à la musique, selon Dave Lawlor. Il ajoute l’album pourrait étonner les adeptes du groupe avec son évolution vers la musique bluegrass.

Il indique qu’une fois en studio, ils ont expérimenté avec des instruments différents.

Je ne jouerai jamais de la Dobro [guitare à résonateur, NDLR] sur scène avec la Raquette, mais sur l’album on s’est permis d’ajouter de quoi et d’étoffer un peu les arrangements. Même si on ne peut pas toujours les rendre exactement comme l’album, c’est peut-être dans cette direction qu’on va continuer à aller, confie Dave Lawlor.

Peser Record est disponible sur les plateformes de diffusion en ligne. Un vidéoclip pour la chanson Le train est d’ailleurs disponible sur les réseaux sociaux.

Cliquez-ici pour consulter le contenu original

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Pier-Olivier Nadeau, publié le 14 janvier 2024

À peine la bouteille de champagne terminée pour célébrer l’année 2024, une autre doit être rachetée par la Troupe du Jour pour célébrer ses cinq nominations, un chiffre qui peut toujours augmenter, au gala des Saskatoon & Area Theatre Awards (SATA).

Le nombre de nominations, qui est de cinq pour l’instant, pourrait augmenter au cours des prochains jours.
PHOTO : RADIO-CANADA

Depuis jeudi, l’organisation de la SATA dévoile au compte-gouttes les organisations et les personnes qui sont en lice de sa remise de prix du 21 janvier.

La compagnie théâtrale fransaskoise fait bonne figure avec sa pièce Les gars. Le directeur artistique et codirecteur général de la Troupe du Jour, Bruce McKay, crie déjà victoire.

Comme on dit, recevoir des nominations, c’est déjà gagné!

Une citation de Bruce McKay, directeur artistique et codirecteur général de la Troupe du Jour

Cette pièce a reçu deux nominations dans la catégorie de l’innovation et de l’excellence d’une nouvelle pièce. L’œuvre raconte l’histoire d’immigrants queer, tant dans des bars gais que dans l’intimité affective.

Trois personnes de l’organisation ont également été sélectionnées : Frank Engel pour son travail de directeur technique, Rory Jewis pour ses prestations en tant qu’artiste émergent et Bruce McKay pour son leadership.

La nomination de Bruce McKay a été une surprise pour lui. C’est toujours agréable de recevoir ce genre de reconnaissance de notre communauté, donc je suis content et surpris un peu, lance l’homme un peu plus de 24 heures après l’annonce.

Le directeur artistique et codirecteur général de la Troupe du Jour a déjà reçu deux prix au SATA. Un pour son rôle principal dans la pièce Will & Ernest en 2020 et un autre pour sa performance dans la pièce Death of a Salesman en 2018.

Un pas dans la bonne direction

Ces nominations seront l’occasion de célébrer avec toute l’équipe lors de cette soirée prévue le 21  janvier prochain. Pour Bruce McKay, cette remise de prix sera une bonne occasion pour tout le monde de se revoir, de se parler et de fêter notre travail ensemble dans la communauté théâtrale.

Cette reconnaissance du travail pour la pièce Les gars est un bon signe, souligne-t-il.

C’est plusieurs reconnaissances pour notre compagnie et notre personnel. C’est un bon signe pour moi que les choses vont dans la bonne direction, mentionne Bruce McKay, le sourire aux lèvres.

Cliquez-ici pour consulter le contenu original

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Publié le 22 novembre 2023

L’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) et le Conseil scolaire fransaskois (CSF) ont rencontré le ministre de l’Éducation de la Saskatchewan, Jeremy Cockrill, chacun de leur côté, en début de semaine.

De gauche à droite : le président du Conseil scolaire fransaskois (CSF), Alpha Barry, la ministre responsable des affaires francophones, Laura Ross et la ministre de l’Éducation, Jeremy Cockrill.
PHOTO : X / JEREMY COCKRILL

Cette série de rencontres est la première interaction entre Jeremy Cockrill depuis qu’il a pris les rênes du ministère de l’Éducation en août dernier et les représentants de la communauté fransaskoise.

La rencontre entre le président de l’ACF, Denis Simard et Jeremy Cockrill s’est déroulée mardi en présence de la ministre responsable des affaires francophones, Laura Ross.

Selon Denis Simard, plusieurs sujets ont été brièvement abordés lors de cette rencontre, notamment celui des infrastructures francophones.

Nous avons vraiment avancé l’idée de vouloir avoir un plan long terme sur la question des infrastructures dans la communauté fransaskoise. Comment on peut s’assurer que le ministère soit au courant puis comment s’assurer d’avoir le maximum du fédéral pour bénéficier pour la communauté, précise M. Simard.

Le président de l’ACF a aussi exprimé sa confiance envers Jeremy Cockrill pour sa connaissance approfondie de la communauté fransaskoise.

Le ministre s’est montré très ouvert à avoir des rencontres régulières avec moi et donc de vouloir être au courant des dossiers de la communauté, a affirmé M. Simard.

On a vraiment un sentiment qu’il a été bien briefé. Son équipe de soutien s’est assuré que les dossiers se poursuivent, donc on ne recommence pas à zéro. C’est certainement une bonne chose, ajoute-t-il.

Une autre rencontre s’est déroulée entre le président du CSF, Alpha Barry, et le ministre de l’Éducation lundi.

Dans un courriel envoyé à Radio-Canada, le ministre de l’Éducation précise qu’il continue de travailler en étroite collaboration avec le CEF pour garantir une éducation de qualité aux familles francophones et ce dialogue a été renforcé au cours de la réunion.

Le ministère de l’Éducation réaffirme son engagement à honorer l’accord conclu en 2019, incluant spécifiquement la construction de trois nouvelles écoles fransaskoises.

Aucune autre réunion entre le ministère de l’Éducation et des représentants de la communauté fransaskoise n’est actuellement prévue.

Le CSF n’a pas accordé une entrevue à Radio-Canada.

Cliquez-ici pour consulter le contenu original

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Garo Jomoian, publié le 3 novembre 2023

L’événement annuel qui vise à rassembler la communauté fransaskoise, le Rendez-vous fransaskois, débute officiellement vendredi à l’hôtel Ramada Plaza de Regina. Des ateliers, des discussions et des activités seront inclus à la programmation de ce rassemblement qui dure jusqu’au 5 novembre.

Le Rendez-vous fransaskois 2023 s’articule autour de la thématique « Bonheur, bien-être et plaisir communautaire.» (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / MATT HOWARD

Organisé par l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), le Rendez-vous fransaskois de cette année est centré sur le thème Bonheur, bien-être et plaisir communautaire.

L’événement commencera vendredi à 13 h avec un exercice de sensibilisation collective animé par la Société historique de la Saskatchewan. Les places étant limitées, la priorité sera accordée selon l’ordre d’arrivée, précisent les organisateurs..

L’exercice des couvertures est une expérience d’apprentissage interactive qui enseigne l’histoire des droits et perspectives des Autochtones, indique le site web de l’événement.

Cet exercice sera suivi d’une session de partage, offrant ainsi aux participants l’occasion d’échanger et de discuter de leur expérience d’une manière collective.

Le Conseil culturel fransaskois (CCF) présentera un concert, vendredi, dans le cadre de la tournée des Coups de cœur francophones, en compagnie de la formation Beau Nectar et la nouvelle voix sur la scène musicale fransaskoise, ONYINYE.

La rencontre traditionnelle avec Radio-Canada, un cocktail dînatoire ainsi que la célébration du 40e anniversaire de Vitalité 55+ et la présentation du prix Lys d’Argent sont également inscrits au programme du 3 novembre.

Une conférence, intitulée Hubu, sera animée par Daniel Renaud, samedi à 9 h. L’événement explorera les trois piliers du bonheur, du bien-être et du plaisir communautaire.

À travers le jeu TeamTalk, nous apprendrons à mieux nous connaître de façon ludique et profonde, tout en favorisant l’esprit communautaire, indiquent les organisateurs. Les participants auront l’occasion de découvrir et d’évaluer les quatre types d’énergie et de faire une auto-évaluation de leur propre énergie individuelle.

Le Banquet traditionnel, animé par Zoé Clin de Radio-Canada, se tiendra à 18 h. Les nouveaux députés de l’ACF prêteront également serment à la suite de leur élection.

Par ailleurs, la comédienne franco-manitobaine Micheline Marchildon présentera un spectacle d’humour dans le cadre du banquet festif.

Des performances d’artistes tels qu’Alexis Normand et Matiu, sont également programmées lors du spectacle Coup de cœur francophone, samedi. La soirée se clôturera par le disco silencieux de l’Association jeunesse fransaskoise (AJF).

D’autres activités sont prévues pour la journée du 5 novembre, dont une conférence sur l’Impact socio-économique du Réseau associatif fransaskois qui sera présenté par le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS).

La programmation complète de l’événement est accessible sur le site web du Rendez-vous fransaskois.

Avec les informations de Raphaële Frigon

Cliquez-ici pour consulter le contenu original

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 2 novembre 2023

Le président sortant de l’Assemblée communautaire Fransaskoise a été réélu pour un troisième mandat à l’issue d’une élection à laquelle ont participé des centaines de francophones dans 12 villes et collectivités rurales de la Saskatchewan pour choisir entre lui et Edgard Assoua.

Réélu pour un mandant jusqu’en 2026, Denis Simard est président de l’ACF depuis 2018. Gracieuseté

463 votes contre 249 votes. Tel est le score confortable qui a permis à Denis Simard, président actuel de l’Assemblée communautaire Fransaskois (ACF) de briguer un troisième mandat à la tête de l’organisme porte-parole des francophones de la Saskatchewan.

Contrairement à la plupart des communautés francophones et acadienne du Canada dont les présidents d’organismes porte-parole sont élus durant des assemblées générales composées de membres, la communauté Fransaskoise élit ses représentants de façon directe lors d’élections générales.

Les élections ont eu lieu dans 12 villes et collectivités rurales de la Saskatchewan. Gracieuseté ACF

Durant tout au long du mois d’octobre, la campagne électorale battait son plein dans les milieux francophones de la Saskatchewan. La concurrence était à son comble entre le président sortant Denis Simard et son adversaire Edgard Assoua, enseignant de profession et bénévole francophone de Ponteix, un village francophone au Sud de la Saskatchewan.

Un engagement de longue date

Depuis son jeune âge, Denis Simard s’est engagé pour la vitalité de la francophonie en Saskatchewan.

C’est en 1991 qu’il débute son implication communautaire au sein de l’Association jeunesse fransaskoise (AJF).  Il a été par la suite comédien dans les Franskataires et membre de l’équipe d’athlétisme du Collège Mathieu, le seul institut francophone de formation collégiale en Saskatchewan.

En plus de la fonction de président de l’ACF qu’il occupe depuis 2018, il est également président d’un regroupement de 38 logements à prix modique dans son quartier, directeur administratif pour la Sclérose Latérale Amyotrophique de la Saskatchewan et directeur du Centre communautaire Eastview de son quartier et du Centre communautaire Al Ritchie.

La passion de Denis Simard pour l’engagement communautaire et la défense des droits de la minorité francophone de la Saskatchewan est inspirée entre autres par sa mère Annette Labelle. Une figure notoire des mouvements communautaires francophones en Saskatchewan et dans l’Ouest canadien.

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Publié le 1er novembre 2023

C’est mercredi que les Fransaskois de partout dans la province éliront le prochain président de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF). Les Réginois et les habitants de Saskatoon voteront également pour leur prochain député communautaire.

Les Fransaskois de toute la province doivent élire le prochain président de l’organisme.
PHOTO : RADIO-CANADA / RAPHAËLE FRIGON

Les bureaux de scrutin sont ouverts de midi à 20 h. Les électeurs doivent s’assurer d’avoir sur eux une pièce d’identité officielle avec photo et adresse.

Où aller voter?

Battleford : Centre francophone des Battlefords, à North Battleford

Bellegarde : Salle paroissiale (au bureau de l’Association communautaire francophone de Bellegarde), à Bellegarde

Bellevue : Centre culturel de Bellevue, à Bellevue

Debden : Centre communautaire de Debden, à Debden

Gravelbourg-Willow Bunch : Centre culturel Maillard, à Gravelbourg

La Trinité : Centre communautaire, à Saint-Denis, et École Providence, à Vonda

Moose Jaw : Bureau de l’Association communautaire fransaskoise de Moose Jaw, à Moose Jaw

Ponteix : Centre culturel Royer, à Ponteix

Prince Albert : bureaux de la Société canadienne-française de Prince Albert, à Prince Albert

Regina : Auditorium du Carrefour Horizons et rotonde de la Cité universitaire francophone à l’Université de Regina, tous deux à Regina

Saskatoon : Relais et Pavillon Gustave Dubois de l’École canadienne-française, à Saskatoon

Zenon Park : Pavillon de l’Association fransaskoise de Zenon Park, à Zenon Park

Critères à satisfaire pour voter aux élections de l’ACF

  • Résider en Saskatchewan depuis au moins six mois;
  • Être âgé d’au moins 16 ans;
  • Comprendre le français;
  • Vouloir promouvoir le fait français;
  • Respecter les buts fondamentaux de l’ACF

Les Fransaskois de partout en province doivent élire le prochain président de l’ACF. Ils ont le choix entre Denis Simard, le président sortant, et Edgard Assoua, enseignant et président actuel de l’Association des parents fransaskois.

Les Fransaskois de Regina et de Saskatoon doivent également voter pour leurs futurs députés communautaires.

Dans la Ville des Ponts, Geoffrey Carter, Monique Ramage et Thomas Pomerleau tentent de se faire élire pour l’un des deux postes vacants.

Du côté de la capitale provinciale, les électeurs ont le choix entre Sylvestre Sinizanye et Christiane Soucy pour occuper le seul poste vacant de député communautaire.

Cliquez-ici pour consulter le contenu original

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Vicent H. Turgeon, publié le 26 octobre 2023

Les deux candidats en lice pour le poste de président de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), Denis Simard et Edgard Assoua, se sont affrontés ce jeudi dans un débat organisé par ICI Saskatchewan.

Les deux candidats à la présidence de l’Assemblée communautaire fransaskoise, Edgard Assoua et Denis Simard, ont pu expliquer leur vision de la Fransaskoisie dans un débat organisé par ICI Saskatchewan.
PHOTO : RADIO-CANADA / ROB KRUK

Cliquez-ici pour visionner la vidéo du débat

Denis Simard, qui occupe le poste de président de l’organisme depuis cinq ans, brigue un troisième et dernier mandat.

Mon travail n’est pas accompli, explique-t-il. On a tellement fait de belles choses au cours des derniers cinq ans et demi qu’il y a des éléments de ces projets-là qui doivent absolument se poursuivre.

Denis Simard, qui a effectué deux mandats à titre de président de l’ACF, souhaite poursuivre le travail déjà entamé.
PHOTO : RADIO-CANADA / ROB KRUK

Denis Simard dit que les Fransaskois lui expriment leur satisfaction par rapport à l’ACF au cours des dernières années. Il souligne notamment le travail effectué en termes d’inclusion, d’immigration et de financement pour les divers organismes.

On a des projets d’envergure qui influencent, pour le meilleur, la communauté, soutient le président sortant.

Denis Simard affirme, par ailleurs, avoir un emploi lui permettant de consacrer le temps nécessaire à la fonction de président de l’ACF. Au cours de la dernière année, le président sortant affirme y avoir consacré 220 jours, et ce, sans que cela ne crée de conflit avec son travail.

Edgard Assoua, pour sa part, en est à sa première campagne pour devenir président de l’Assemblée communautaire fransaskoise. Il est actuellement enseignant au Conseil des écoles fransaskoises et président de l’Association des parents fransaskois.

Installé au Canada depuis maintenant 20 ans et à Ponteix, dans le sud-ouest de la Saskatchewan, depuis 10 ans, M. Assoua se dit profondément attaché à la province et à sa communauté.
PHOTO : RADIO-CANADA / ROB KRUK

Edgard Assoua dit que, malgré son emploi, il pourra prendre le temps nécessaire pour remplir le rôle de président de l’ACF. Il affirme que la division scolaire fransaskoise met en place des jours spécifiques […] pour les personnes comme [lui] qui sont présidents d’organismes communautaires et qui doivent partir, voyager.

Je peux prendre autant de jours dont j’ai besoin à la discrétion de la direction, bien sûr, ajoute-t-il.

Edgard Assoua dit que, durant ses rencontres avec les électeurs, il a entendu des reproches à l’égard de l’ACF, notamment en milieu rural.

Les Fransaskoises et les Fransaskois me disent que l’ACF empiète dans le champ de compétences des organismes, soutient le candidat. Ils me disent aussi qu’il n’y a pas de visibilité du fait français. On dirait qu’on n’existe pas.

Edgard Assoua reproche notamment à l’organisme provincial de se concentrer sur les grandes villes et d’oublier les plus petites communautés.

Il y a du travail qui est fait, il faut le respecter, mais je pense qu’on peut aller plus loin.

Comment renforcer l’engagement communautaire des Fransaskois?

Le premier thème de ce débat s’est porté sur le manque d’engagement communautaire auquel font face certaines communautés fransaskoises. En témoignent notamment les postes de députés de l’ACF qui demeurent vacants à Ponteix et à Bellegarde.

Près de 80 personnes s’étaient présentées le samedi matin aux 33e Rendez-vous fransaskois, en 2022. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA

Afin de remédier à cette situation, Denis Simard rappelle les diverses mesures déjà mises en place par son équipe. Il cite notamment les formations de leadership communautaire.

Fondamentalement, pour la communauté, le meilleur travail qu’on peut faire, c’est de s’écouter, de travailler ensemble, d’être encore de meilleurs voisins et voisines […] et de s’assurer qu’on s’entraide, qu’on s’aime, qu’on travaille ensemble et qu’on revienne à avoir du plaisir dans notre communauté.

De son côté, Edgard Assoua compte renforcer la présence de l’ACF aux quatre coins de la province. Une stratégie qui, selon lui, permettra de redynamiser les communautés fransaskoises.

Comme président, je vais demander à chaque député communautaire […] qu’il fournisse à l’Assemblée des députés communautaires deux événements importants dans sa communauté. [Je demanderais ensuite] à ce qu’une délégation de l’ACF soit présente lors des événements les plus importants dans chaque communauté.

Le candidat estime qu’une telle mesure permettra à l’organisme provincial de renforcer son leadership et de reprendre contact avec les organismes dans les milieux ruraux.

Edgard Assoua reproche à son adversaire d’avoir transformé l’ACF en un concurrent des autres organismes. Cela créerait une situation qui dupliquerait certains services, affirme M. Assoua.

Denis Simard rejette cette affirmation.

On travaille très bien avec les autres organismes, particulièrement dans la question des régions, soutient le président sortant de l’ACF. Ce dernier rappelle notamment la présence d’une équipe de cinq employés qui se consacre au développement communautaire.

Afin d’alléger le travail qui se fait au sein des communautés, M. Simard affirme qu’il faut enlever toute la lourdeur administrative. Il estime qu’il faut centraliser les tâches administratives telles que les demandes de financement et la gestion des ressources humaines. Une telle démarche permettrait, selon M. Simard, aux organismes régionaux d’être à l’écoute de leur communauté et s’assurer [que les Fransaskois] ont du plaisir.

Comment valoriser l’éducation française en Saskatchewan?

Autre point de discussion lors du débat : l’éducation, qui joue un grand rôle au sein de la Fransaskoisie, notamment grâce aux écoles francophones. Certaines d’entre elles sont toutefois trop bondées ou nécessitent des réparations.

Les deux candidats reconnaissent que les Fransaskois ont besoin de plus d’écoles francophones dans la province. (Photo d’archives). PHOTO : RADIO-CANADA / BRENNA OWEN

Malgré ces défis, Denis Simard souligne que son équipe doit poursuivre le travail déjà entamé.

Le président sortant souligne être en train de travailler sur la mise en place d’un plan à long terme pour les besoins des différentes infrastructures scolaires à travers la province.

Nous savons que la province ne va pas, du jour au lendemain, nous créer 20 écoles. Donc nous devons trouver des façons qui vont nous permettre d’aller négocier, explique-t-il.

M. Simard compte également travailler avec le gouvernement fédéral afin d’avoir davantage de financement pour la construction de nouvelles écoles, et ce plus rapidement. Il déplore du même coup les échéanciers mis en place par le gouvernement saskatchewanais qu’il juge trop lent.

Du côté postsecondaire, Denis Simard aimerait développer davantage de programmes universitaires en français afin que nos jeunes ne quittent pas la province. Le président sortant souhaite aussi continuer à investir dans le développement du Collège Mathieu.

Edgard Assoua, pour sa part, aimerait que l’ACF travaille sur le parcours scolaire des jeunes Fransaskois, de la petite enfance au postsecondaire.

Il faut soutenir le système éducatif. Nous avons besoin d’infrastructures, de places en garderie, de plus d’écoles, de plus de programmes postuniversitaires.

Edgard Assoua reconnaît que, dans les petites communautés, l’école joue un rôle central dans l’effervescence de la communauté. Le candidat tenterait de faire valoir au gouvernement provincial que la redynamisation de certaines communautés dépend de ces nouvelles infrastructures.

Je prends l’exemple de la ville de Swift Current où il y a plusieurs Fransaskois. On n’a aucune école là, déplore M. Assoua. Ici, à Regina, on a deux écoles. On nous annonce une autre école en 2025. On aurait besoin d’au moins deux écoles supplémentaires!

Un avis que partage Denis Simard, ce dernier soulignant l’importance d’un établissement scolaire pour le développement d’une communauté fransaskoise.

M. Simard souligne qu’avec les modifications faites lors du dernier recensement, l’ACF connaît maintenant le nombre d’enfants ayant droit à une éducation française en Saskatchewan. Le président sortant compte utiliser ces données pour faire valoir au gouvernement provincial l’importance de construire de nouvelles écoles.

Edgard Assoua a, par ailleurs, profité du débat sur l’éducation pour réitérer son soutien au recrutement d’élèves à l’international effectué par le Conseil des écoles fransaskoises (CEF). M. Assoua reproche également à son adversaire de ne jamais avoir déclaré son appui à cette initiative du CEF.

On parle de partenariat et pourtant, on n’est pas capable de soutenir publiquement cet organisme, a-t-il reproché à Denis Simard.

Comment encourager l’immigration francophone?

L’Assemblée communautaire fransaskoise reconnaît l’importance de l’immigration pour renforcer et maintenir son poids démographique.

Tant Denis Simard qu’Edgard Assoua affirment que l’immigration est essentielle à la croissance de la communauté fransaskoise. (Photo d’archives)
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / SEAN KILPATRICK

À cette fin, Edgard Assoua aimerait que le gouvernement provincial établisse une cible du nombre d’immigrants francophones.

Voilà où se situe le rôle de l’ACF. C’est de soutenir avec un leadership constant, pas un leadership qui a peur, qui est effrayé de dire les choses, reproche le candidat. Disons les vraies affaires : nous avons besoin d’une cible en immigration.

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) a fixé la cible à 8 %. On va demander au moins 8 %, soutient Edgard Assoua, se questionnant du même coup pourquoi le gouvernement provincial ne se rend pas dans des pays francophones pour attirer de nouveaux immigrants.

Denis Simard, pour sa part, affirme qu’il continuera le travail déjà commencé sur le dossier de l’immigration, soulignant que l’ACF entretient des relations très étroites avec le ministère de l’Immigration de la province.

Je ne vais pas dire de mensonge : il est malheureux que ce ministère n’est pas intéressé à avoir une cible francophone, malgré tous les efforts de la communauté, malgré les efforts du ministère national, malgré la FCFA, déplore-t-il toutefois.

Afin de pallier le manque du gouvernement saskatchewanais, Denis Simard affirme que l’ACF et d’autres organismes se rendent à l’international afin de recruter et d’attirer de nouveaux arrivants issus de pays francophones.

Quand la Saskatchewan est représentée par le gouvernement de la Saskatchewan, on ne parle pas de la communauté fransaskoise. C’est notre devoir d’aller le faire et nous le faisons déjà depuis 20 ans.

M. Simard souligne par ailleurs le travail fait par le Réseau en immigration francophone de la Saskatchewan (RIF-SK) pour aider les nouveaux arrivants à s’intégrer dans les diverses communautés.

Les gens qui choisissent de venir chez nous, c’est un cadeau.

Comment impliquer les jeunes sans oublier les aînés?

Selon l’ACF, l’exode des jeunes est l’un des problèmes auquel doit faire face la communauté. Or, malgré l’importance de séduire la prochaine génération, les candidats ne doivent pas pour autant oublier les aînés qui souhaitent vieillir au sein de leur communauté en français.

Des centaines de jeunes fransaskois et francophiles ont célébré en français lors du dernier Festival Francofièvre, en mars dernier. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA / TREVOR BOTHOREL

Edgard Assoua croit qu’une communauté plus visible à l’échelle provinciale pourrait revitaliser cette dernière.

La vitalité de la communauté fransaskoise se perçoit aussi dans la visibilité de la communauté, soutient Edgard Assoua qui se désole, par exemple, de ne pas voir de signe officiel représentant la Fransaskoisie à l’aéroport de Regina.

Le candidat affirme qu’il y a une urgence à avancer dans ces dossiers, reprochant à Denis Simard de maintenir un statu quo depuis sa première élection.

Depuis deux mandats, nous avons avancé à pas de tortue, estime M. Assoua.

M. Simard, pour sa part, aimerait que la communauté change sa vision par rapport à la jeunesse. Les jeunes ne sont pas l’avenir, ils sont aujourd’hui. Ils sont là. Ils veulent absolument faire partie de notre communauté.

Le président sortant estime toutefois que la structure de la communauté et l’administration des organismes peuvent être des facteurs qui démotivent les jeunes Fransaskois à s’impliquer.

Des comités, des réunions, du bénévolat et tout ça, c’est un format qui, peut-être, ne répond pas à leurs besoins, reconnaît-il, rappelant du même coup que la priorité devrait être mise sur le plaisir de s’impliquer et d’être Fransaskois.

Denis Simard estime aussi que les chicanes au sein de la Fransaskoisie peuvent être l’un des éléments qui éloignent la jeune génération.

Un nombre de conflits qui auraient augmenté depuis le début de la présidence de Denis Simard, rétorque, pour sa part, Edgard Assoua.

Depuis que Denis Simard est le président de l’ACF, il y a tellement eu de divisions, de blessures. Plusieurs Fransaskois sont découragés, plusieurs sont déçus parce que ce leadership a tourné le dos à ceux qui l’ont porté à la présidence de l’ACF, accuse Edgard Assoua, soulignant du même coup qu’il travaillera à l’unité de la communauté.

Denis Simard, de son côté, soutient que les Fransaskois discutent de sujets qui sont difficiles, mais qui sont nécessaires.

Malgré l’importance des jeunes, Denis Simard se dit aussi conscient qu’il faut valoriser les aînés fransaskois.

Je suis fier de voir à quel point les aînés ont un meilleur service aujourd’hui, un meilleur accès à des activités, un meilleur soutien. Par contre, il faut en faire plus.

Denis Simard aimerait voir un élargissement des services médicaux et des centres d’hébergement disponibles en français.

De son côté, Edgard Assoua affirme avoir en priorité le dossier de la santé des aînés fransaskois.

Comme président, je vais m’assurer de travailler à mettre en place des services en français à domicile. Veiller à ce que les aînés restent chez eux le plus longtemps possible.


Le jour du scrutin se tiendra le 1er novembre prochain. Une journée de vote par anticipation est toutefois organisée le 28 octobre dans les différentes communautés de la province.

Critères à satisfaire pour voter aux élections de l’ACF :

  • Résider en Saskatchewan depuis au moins six mois;
  • Être âgé d’au moins 16 ans;
  • Comprendre le français;
  • Vouloir promouvoir le fait français;
  • Respecter les buts fondamentaux de l’ACF.

Cliquez-ici pour consulter le contenu original

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Publié le 4 septembre 2023

L’organisme qui représente les aînés francophones de la Saskatchewan, Vitalité 55+, célèbre son 40e anniversaire avec une série d’événements, un concours et des festivités.

Selon Vitalité 55+, la population des aînés francophones représente plus de 52 % de la communauté fransaskoise. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / TREVOR A BOTHOREL

La journée nationale des aînés et la Semaine des aînés en Saskatchewan sont des événements annuels pour célébrer le rôle important que jouent, chaque jour, les aînés dans nos communautés, affirme l’organisme dans un communiqué.

Le directeur de Vitalité 55+, Éric Lefol, souligne que la population des aînés francophones représente plus de 52 % de la communauté fransaskoise.

Pendant les rendez-vous fransaskois, le 3 novembre, on va vous présenter une petite vidéo qu’on a faite sur nos 40 ans. Vous pouvez y reconnaître plein de personnes qui se sont impliquées dans les différents groupes d’aînés dans la province depuis les 40 dernières années, confie M. Lefol lors d’une entrevue accordée à l’émission Pour faire un monde.

Ça sera très intéressant de revoir tous ces visages, de revoir tous ces gens-là qui ont eu tellement d’énergie pour présenter toutes ces activités, ajoute-t-il.

Lors des rendez-vous fransaskois, l’organisme décernera également le prix du Lys d’Argent à Marie-Jeanne Will.

Originaire de Zenon Park, Mme Will a enseigné à Saskatoon dans la première école d’immersion francophone de la ville, l’École St. Paul, puis elle a enseigné à Regina et à Moose Jaw, indique le site web de l’organisme.

Le 1er octobre, l’association a lancé un concours permettant de remporter un séjour de deux nuits pour deux personnes au Spa de Moose Jaw.

Une question sera posée chaque mois, pendant 9 mois, dans nos infolettres, sur notre page Facebook et sur notre site internet. Pour chaque question répondue correctement, les participants obtiendront une entrée au concours. Ceux qui répondent à plusieurs questions et auront davantage de chances de gagner, écrit Vitalité 55+ sur son site web.

La scène pour les aînés

Entre le 28 novembre et 10 décembre, une pièce de théâtre intitulée C’est à nous d’y voir, en collaboration avec la Troupe du jour, sera présentée au grand public à Saskatoon.

M. Lefol précise qu’un enregistrement de la pièce sera présenté à travers la province de février à mai de l’année prochaine, en collaboration du Conseil culturel fransaskois (CCF).

L’organisme en profitera ainsi pour rencontrer les aînés des différentes communautés en province, note-t-il.

C’est une pièce écrite par Madeleine Blais-Dahlem. […] En ce moment, la Troupe du jour a commencé à faire des recrutements pour des artistes. […] On a proposé cette vidéo à toutes les communautés francophones dans la province, affirme Éric Lefol.

Selon le site web de l’organisme, la pièce en question sera dédiée à la fondatrice de la Fédération des aînés, aujourd’hui connue sous le nom Vitalité 55+, Jeanne Leblanc.

Avec les informations de Doris Labrie

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 26 septembre 2023

Dévoilés hier par le Commissariat aux langues officielles (CLO), ces portraits, qui s’appuient sur le plus récent Recensement de 2021, illustrent la place des langues officielles à l’échelle du pays selon différents contextes.

Ci-après la déclinaison des populations canadiennes dans chaque province et territoire selon trois sous groupes : les unilingues anglophones, les unilingues francophones et les bilingues.

Cette deuxième infographie présente les chiffres et les pourcentages des locuteurs de chaque langue, en plus de détailler l’usage fait de la langue à la maison et au travail ou l’instruction ainsi que le statut de langue maternelle.

Quant à elle, cette troisième infographie précise la première langue officielle parlée au Canada et au Québec. Fait important à noter, le français est la première langue officielle parlée pour 3,5% de canadiens en dehors du Québec, soit 992 305 canadiennes et canadiens.

Historique des langues officielles

  • Depuis les temps immémoriaux, les peuples autochtones sont établis sur le territoire que l’on appelle aujourd’hui le Canada. Leurs langues, les premières parlées sur le territoire, se chiffrent aujourd’hui à plus de 70.
  • Années 1400 et 1500 : avec l’arrivée de pêcheurs, de commerçants et d’explorateurs européens, on parle le français, l’anglais et d’autres langues européennes sur la côte est du territoire.
  • 1599-1608 : établissement d’une présence française durable sur le territoire qui deviendra le Canada, notamment à Tadoussac (1599), en Acadie (1605) et à Québec (1608).
  • 1610-1670 : établissement d’une présence anglaise durable sur le territoire qui deviendra le Canada, notamment à Terre-Neuve (1610) et dans la baie d’Hudson (1670).
  • 1763 : au terme de la guerre de Sept Ans, la Nouvelle-France est cédée à la Grande-Bretagne.
  • 1774 : l’Acte de Québec reconnaît la foi catholique et le Code civil français dans la colonie.
  • 1791 : l’Acte constitutionnel autorise la tenue d’une assemblée élue dans le Haut-Canada (Ontario) et le Bas-Canada (Québec), et le français et l’anglais sont reconnus comme les langues de la législature du Bas-Canada.
  • 1848-1849 : le français et l’anglais sont reconnus comme les langues de la législature de la province du Canada-Uni (Québec et Ontario) et du conseil d’Assiniboia (Manitoba).
  • 1867 : adoption de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique, qui reconnaît le français et l’anglais comme langues du Parlement et des tribunaux de la nouvelle fédération du Canada.
  • Fin du XIXe siècle : le système de pensionnats, qui visait à assimiler les peuples autochtones en éliminant leurs langues et leurs cultures, prend de l’ampleur partout au Canada. Ces écoles, opérées principalement en anglais, mais aussi en français, auront un effet dévastateur sur les langues autochtones à travers le pays.
  • Début du XXe siècle : un nombre de plus en plus important d’immigrants parlant d’autres langues viennent s’établir au Canada.
  • 1920-1930 : des mesures modestes sont adoptées en reconnaissance du bilinguisme fédéral, y compris des timbres et de la monnaie bilingues.
  • 1969 : à la suite de la Commission royale d’enquête sur le bilin­guisme et le biculturalisme, le gouvernement canadien adopte la Loi sur les langues officielles, qui reconnaît le français et l’anglais comme langues officielles du pays, affirme leur égalité au Parlement et dans les tribunaux fédéraux, donne le droit aux fonctionnaires de travailler dans la langue officielle de leur choix et crée le poste de commissaire aux langues officielles, entre autres. Le Nouveau-Brunswick adopte une loi similaire.
  • 1982 : rapatriement de la constitution canadienne à laquelle est enchâssée une charte des droits et libertés, qui reconnaît constitutionnellement le français et l’anglais comme langues officielles du Canada et qui affirme les droits linguistiques en matière d’éducation pour les francophones et les anglophones à travers le pays. La nouvelle constitution affirme également les droits autochtones et le multiculturalisme.
  • 1988 : la Loi sur les langues officielles fédérale est modernisée.
  • Années 1990 : à la suite du jugement de la Cour suprême dans l’affaire Mahe c Alberta, des minorités de langue officielle à travers le pays se voient confier la gestion de leurs écoles.
  • 2003 : premier Plan d’action pour les langues officielles, une stratégie quinquennale du Gouvernement du Canada en matière de langues officielles.
  • 2019 : adoption de la Loi sur les langues autochtones, qui vise à maintenir, à revitaliser et à promouvoir les langues autochtones, notamment par la création du poste de commissaire aux langues autochtones. La nouvelle loi affirme également que les droits des peuples autochtones énoncés dans la constitution de 1982 comprennent les droits reliés à leurs langues.
  • 2023 : le gouvernement fédéral modernise à nouveau la Loi sur les langues officielles.

Source : Commissariat aux langues officielles du Canada

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

Francité – Mehdi Jaouhari, publié le 25 septembre 2023

L’édition 2023 de l’un des plus grands événements francophones de la Saskatchewan aura lieu à Regina du 3 au 5 novembre 2023 sous le thème « Bonheur, bien-être et plaisir communautaire ! », en présence d’une représentante du Québec.

Après deux années de pandémie, les Francophones de la Saskatchewan se donnent rendez-vous – en chair et en os – pour la deuxième fois du 3 au 5 novembre 2023. Si l’édition précédente a eu lieu à Saskatoon, la plus grande ville de la Saskatchewan, cette année ce sera au tour de la capitale provinciale à l’hôtel Ramada Plaza. En effet, le Rendez-vous Fransaskois aura pour thème « Bonheur, bien-être et plaisir communautaire ! ». Un thème léger, qui s’inscrit dans la continuité de celui de l’année 2022 autour de la santé mentale, et qui revisite les bienfaits de la vie communautaire en Français en milieu minoritaire.

Le Québec sera de la partie

Fait important à noter : le Québec sera représenté lors de cette édition 2023 par Aude Aprahamian, attachée à la francophonie au Bureau du Québec à Toronto. La fonctionnaire québécoise animera dès le premier jour de l’événement une conférence sous le thème « Comment le Québec appuie-il la francophonie canadienne ? ». Un thème d’actualité puisque le gouvernement du Québec a renouvelé son engagement envers les francophones et les acadiens du Canada en 2022, en mettant en place une nouvelle politique en matière de francophonie canadienne.

Affiche de l’édition 2023 du Rendez-vous Fransaskois

Autres activités au menu, et non des moindres : rencontre avec Radio-Canada, conférences, activités de groupe autour du bien être, célébration des 40 ans de l’organisme des ainés fransaskois Vitalité 55+, spectacles et ateliers artistiques, activité jeunesse, consultation communautaire, et plus encore.

Il faut dire que les trois jours seront très riches en activités exclusivement en Français. Un fait rare en dehors des écoles et des organismes francophones de la Saskatchewan. En milieu francophone minoritaire, ce sont ce genres d’événements qui continuent de donner vie au Français malgré la prédominance de l’anglais.

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Emmanuel Masson, publié le 18 septembre 2023

La Société historique de la Saskatchewan (SHS) a choisi le thème de « la radio française en Saskatchewan » à l’occasion des Journées du patrimoine qui sont de retour cette année à Regina.

Les Journées du patrimoine 2023 ont lieu du 19 au 22 septembre, de 10 h à 14 h15.
PHOTO : RADIO-CANADA / CORY HERPERGER

La SHS a lancé les Journées du patrimoine en 2005 dans le but de présenter différents pans de l’histoire de la fransaskoisie aux jeunes et aux moins jeunes.

Le coordonnateur de l’événement Quinn Bell explique que trois lieux adjacents ont été sélectionnés pour les activités de cette année : la galerie Al Johnson de l’édifice des archives provinciales de la Saskatchewan, le campus de l’Université de Regina sur l’avenue College, et le parc Wascana.

Découvrir l’histoire par le théâtre

Le dramaturge Laurier Gareau a rédigé quatre saynètes qui portent sur l’évolution de la programmation radiophonique francophone privée. Chaque saynète met en scène des personnages différents joués par les acteurs Sarah Bergbusch et Cole Gareau.

Personnages, scénario, et époque des quatre saynètes :

  • Émmanuel Lemire et des émissions à CJRM, Moose Jaw en 1932;
  • Gilbert Lessard et Berthe Baril au micro de CBK Watrous en 1942;
  • Fernand Ippersiel, directeur des programmes à CFRG en 1952;
  • Rupert Baudais et la vente du CFRG à Radio-Canada en 1972.

La voix du secrétaire général de l’Association catholique franco-canadienne (l’actuel ACF) Antonio de Margerie, interprété par l’acteur Guy Michaud, fera également une apparition dans une saynète.

« Ces saynètes sont inspirées par mon livre Les défis de la radio française publiée il y a près de 30 ans », explique Laurier Gareau.

La programmation des Journées du patrimoine était autrefois exclusivement des saynètes comme celles-ci. Cette année, Quinn Bell affirme que diverses activités sont proposées par plusieurs autres groupes.

La galerie Al Johnson de l’édifice des archives provinciales de la Saskatchewan accueillera une activité du balado DéCLIC animée par Sylvie Walker.

L’Association jeunesse fransaskoise et la Société historique de la Saskatchewan organisent ensemble un camp d’entraînement radio au parc Wascana. Les participants apprendront les rudiments de l’alphabet radio international, du code morse et du sémaphore.

Deux activités de sciences physiques sont également au menu; l’une d’entre elles est organisée par le camp EYESEducating Youth in Engineering & Science de l’Université de Regina, et l’autre par le Centre des sciences de la Saskatchewan.

Enfin, Radio-Canada Saskatchewan organise une activité de réalité virtuelle et une visite guidée de ses studios.

Cliquez-ici pour consulter le contenu original

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 11 septembre 2023

L’Assemblée communautaire fransaskoise et le Conseil des écoles fransaskoises encouragent les francophones de la Saskatchewan à revêtir un chandail orange pour souligner la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation.

Les Francophones de la Saskatchewan sont engagés sur la voie de la réconciliation avec les peuples autochtones. C’est le message fort qui ressort de la 2e édition de la campagne de vente des chandails oranges, lancée par l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) et le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) à l’occasion de la Journée du chandail orange.

Coïncidant le 30 septembre avec la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation du Canada, cette dernière est une journée de commémoration organisée par les communautés autochtones visant à sensibiliser aux conséquences intergénérationnelles des pensionnats sur les individus, les familles et les communautés, et à promouvoir le concept « Chaque enfant compte ».

Appel à la réflexion et à la solidarité

En Saskatchewan où près de 17 % de la population est autochtone, le débat autour de la réconciliation est omniprésent. De plus, plusieurs communautés religieuses francophones dans l’Ouest canadien avaient été impliquées dans de nombreux crimes commis dans les pensionnats autochtones.

De toute évidence, la communauté Fransaskoise ne veut pas rater le train de la réconciliation avec les communautés autochtones. S’il est vrai que ce processus est à la fois long et complexe, il n’en demeure pas moins qu’il peut commencer en douceur avec de petits gestes symboliques.

Pour ce faire, l’ACF et le CÉF encouragent les membres de la communauté fransaskoise à revêtir un chandail orange lors de la journée du 30 septembre.

« Ce chandail orange est utilisé afin de montrer votre soutien aux communautés des Premières nations, honorer les survivantes et survivants des pensionnats, mais aussi montrer votre appui aux familles et leurs communautés. C’est aussi une manière de se souvenir de l’Histoire et des traumatismes vécus par les peuples autochtones, ouvrir et entretenir la discussion sur les actions passées, tout en reflétant un message d’espoir et de réconciliation », indique les deux organismes dans un communiqué.

De plus, l’ACF et le CÉF appellent les Fransaskois à la réflexion, à participer à des évènements et à s’informer, tout en portant la couleur orange durant la journée du 30 septembre.

Conçu en Français par une compagnie autochtone locale, le chandail vendu par l’ACF et le CÉF seront disponibles jusqu’au 15 septembre au prix de 18$.

Visuel de la campagne de vente du chandail orange