L’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) et le Conseil scolaire fransaskois (CSF) ont rencontré le ministre de l’Éducation de la Saskatchewan, Jeremy Cockrill, chacun de leur côté, en début de semaine.
De gauche à droite : le président du Conseil scolaire fransaskois (CSF), Alpha Barry, la ministre responsable des affaires francophones, Laura Ross et la ministre de l’Éducation, Jeremy Cockrill. PHOTO : X / JEREMY COCKRILL
Cette série de rencontres est la première interaction entre Jeremy Cockrill depuis qu’il a pris les rênes du ministère de l’Éducation en août dernier et les représentants de la communauté fransaskoise.
La rencontre entre le président de l’ACF, Denis Simard et Jeremy Cockrill s’est déroulée mardi en présence de la ministre responsable des affaires francophones, Laura Ross.
Selon Denis Simard, plusieurs sujets ont été brièvement abordés lors de cette rencontre, notamment celui des infrastructures francophones.
Nous avons vraiment avancé l’idée de vouloir avoir un plan long terme sur la question des infrastructures dans la communauté fransaskoise. Comment on peut s’assurer que le ministère soit au courant puis comment s’assurer d’avoir le maximum du fédéral pour bénéficier pour la communauté, précise M. Simard.
Le président de l’ACF a aussi exprimé sa confiance envers Jeremy Cockrill pour sa connaissance approfondie de la communauté fransaskoise.
Le ministre s’est montré très ouvert à avoir des rencontres régulières avec moi et donc de vouloir être au courant des dossiers de la communauté, a affirmé M. Simard.
On a vraiment un sentiment qu’il a été bien briefé. Son équipe de soutien s’est assuré que les dossiers se poursuivent, donc on ne recommence pas à zéro. C’est certainement une bonne chose, ajoute-t-il.
Une autre rencontre s’est déroulée entre le président du CSF, Alpha Barry, et le ministre de l’Éducation lundi.
Pleasure to meet with leadership from @Cefsk this morning to discuss how we can continue to support Francophone education in Saskatchewan. pic.twitter.com/MlaIe33NJl
Dans un courriel envoyé à Radio-Canada, le ministre de l’Éducation précise qu’il continue de travailler en étroite collaboration avec le CEF pour garantir une éducation de qualité aux familles francophones et ce dialogue a été renforcé au cours de la réunion.
Le ministère de l’Éducation réaffirme son engagement à honorer l’accord conclu en 2019, incluant spécifiquement la construction de trois nouvelles écoles fransaskoises.
Aucune autre réunion entre le ministère de l’Éducation et des représentants de la communauté fransaskoise n’est actuellement prévue.
Le CSF n’a pas accordé une entrevue à Radio-Canada.
RADIO-CANADA – Garo Jomoian, publié le 3 novembre 2023
L’événement annuel qui vise à rassembler la communauté fransaskoise, le Rendez-vous fransaskois, débute officiellement vendredi à l’hôtel Ramada Plaza de Regina. Des ateliers, des discussions et des activités seront inclus à la programmation de ce rassemblement qui dure jusqu’au 5 novembre.
Le Rendez-vous fransaskois 2023 s’articule autour de la thématique « Bonheur, bien-être et plaisir communautaire.» (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA / MATT HOWARD
Organisé par l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), le Rendez-vous fransaskois de cette année est centré sur le thème Bonheur, bien-être et plaisir communautaire.
L’événement commencera vendredi à 13 h avec un exercice de sensibilisation collective animé par la Société historique de la Saskatchewan. Les places étant limitées, la priorité sera accordée selon l’ordre d’arrivée, précisent les organisateurs..
L’exercice des couvertures est une expérience d’apprentissage interactive qui enseigne l’histoire des droits et perspectives des Autochtones, indique le site web de l’événement.
Cet exercice sera suivi d’une session de partage, offrant ainsi aux participants l’occasion d’échanger et de discuter de leur expérience d’une manière collective.
Le Conseil culturel fransaskois (CCF) présentera un concert, vendredi, dans le cadre de la tournée des Coups de cœur francophones, en compagnie de la formation Beau Nectar et la nouvelle voix sur la scène musicale fransaskoise, ONYINYE.
La rencontre traditionnelle avec Radio-Canada, un cocktail dînatoire ainsi que la célébration du 40e anniversaire de Vitalité 55+ et la présentation du prix Lys d’Argent sont également inscrits au programme du 3 novembre.
Une conférence, intitulée Hubu, sera animée par Daniel Renaud, samedi à 9 h. L’événement explorera les trois piliers du bonheur, du bien-être et du plaisir communautaire.
À travers le jeu TeamTalk, nous apprendrons à mieux nous connaître de façon ludique et profonde, tout en favorisant l’esprit communautaire, indiquent les organisateurs. Les participants auront l’occasion de découvrir et d’évaluer les quatre types d’énergie et de faire une auto-évaluation de leur propre énergie individuelle.
Le Banquet traditionnel, animé par Zoé Clin de Radio-Canada, se tiendra à 18 h. Les nouveaux députés de l’ACF prêteront également serment à la suite de leur élection.
Par ailleurs, la comédienne franco-manitobaine Micheline Marchildon présentera un spectacle d’humour dans le cadre du banquet festif.
Des performances d’artistes tels qu’Alexis Normand et Matiu, sont également programmées lors du spectacle Coup de cœur francophone, samedi. La soirée se clôturera par le disco silencieux de l’Association jeunesse fransaskoise (AJF).
D’autres activités sont prévues pour la journée du 5 novembre, dont une conférence sur l’Impact socio-économique du Réseau associatif fransaskois qui sera présenté par le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS).
La programmation complète de l’événement est accessible sur le site web du Rendez-vous fransaskois.
FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 2 novembre 2023
Le président sortant de l’Assemblée communautaire Fransaskoise a été réélu pour un troisième mandat à l’issue d’une élection à laquelle ont participé des centaines de francophones dans 12 villes et collectivités rurales de la Saskatchewan pour choisir entre lui et Edgard Assoua.
Réélu pour un mandant jusqu’en 2026, Denis Simard est président de l’ACF depuis 2018. Gracieuseté
463 votes contre 249 votes. Tel est le score confortable qui a permis à Denis Simard, président actuel de l’Assemblée communautaire Fransaskois (ACF) de briguer un troisième mandat à la tête de l’organisme porte-parole des francophones de la Saskatchewan.
Contrairement à la plupart des communautés francophones et acadienne du Canada dont les présidents d’organismes porte-parole sont élus durant des assemblées générales composées de membres, la communauté Fransaskoise élit ses représentants de façon directe lors d’élections générales.
Les élections ont eu lieu dans 12 villes et collectivités rurales de la Saskatchewan. Gracieuseté ACF
Durant tout au long du mois d’octobre, la campagne électorale battait son plein dans les milieux francophones de la Saskatchewan. La concurrence était à son comble entre le président sortant Denis Simard et son adversaire Edgard Assoua, enseignant de profession et bénévole francophone de Ponteix, un village francophone au Sud de la Saskatchewan.
Un engagement de longue date
Depuis son jeune âge, Denis Simard s’est engagé pour la vitalité de la francophonie en Saskatchewan.
C’est en 1991 qu’il débute son implication communautaire au sein de l’Association jeunesse fransaskoise (AJF). Il a été par la suite comédien dans les Franskataires et membre de l’équipe d’athlétisme du Collège Mathieu, le seul institut francophone de formation collégiale en Saskatchewan.
En plus de la fonction de président de l’ACF qu’il occupe depuis 2018, il est également président d’un regroupement de 38 logements à prix modique dans son quartier, directeur administratif pour la Sclérose Latérale Amyotrophique de la Saskatchewan et directeur du Centre communautaire Eastview de son quartier et du Centre communautaire Al Ritchie.
La passion de Denis Simard pour l’engagement communautaire et la défense des droits de la minorité francophone de la Saskatchewan est inspirée entre autres par sa mère Annette Labelle. Une figure notoire des mouvements communautaires francophones en Saskatchewan et dans l’Ouest canadien.
C’est mercredi que les Fransaskois de partout dans la province éliront le prochain président de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF). Les Réginois et les habitants de Saskatoon voteront également pour leur prochain député communautaire.
Les Fransaskois de toute la province doivent élire le prochain président de l’organisme. PHOTO : RADIO-CANADA / RAPHAËLE FRIGON
Les bureaux de scrutin sont ouverts de midi à 20 h. Les électeurs doivent s’assurer d’avoir sur eux une pièce d’identité officielle avec photo et adresse.
Où aller voter?
Battleford: Centre francophone des Battlefords, à North Battleford
Bellegarde: Salle paroissiale (au bureau de l’Association communautaire francophone de Bellegarde), à Bellegarde
Bellevue: Centre culturel de Bellevue, à Bellevue
Debden: Centre communautaire de Debden, à Debden
Gravelbourg-Willow Bunch: Centre culturel Maillard, à Gravelbourg
La Trinité: Centre communautaire, à Saint-Denis, et École Providence, à Vonda
Moose Jaw: Bureau de l’Association communautaire fransaskoise de Moose Jaw, à Moose Jaw
Ponteix: Centre culturel Royer, à Ponteix
Prince Albert: bureaux de la Société canadienne-française de Prince Albert, à Prince Albert
Regina: Auditorium du Carrefour Horizons et rotonde de la Cité universitaire francophone à l’Université de Regina, tous deux à Regina
Saskatoon: Relais et Pavillon Gustave Dubois de l’École canadienne-française, à Saskatoon
Zenon Park: Pavillon de l’Association fransaskoise de Zenon Park, à Zenon Park
Critères à satisfaire pour voter aux élections de l’ACF
Résider en Saskatchewan depuis au moins six mois;
Être âgé d’au moins 16 ans;
Comprendre le français;
Vouloir promouvoir le fait français;
Respecter les buts fondamentaux de l’ACF
Les Fransaskois de partout en province doivent élire le prochain président de l’ACF. Ils ont le choix entre Denis Simard, le président sortant, et Edgard Assoua, enseignant et président actuel de l’Association des parents fransaskois.
Les Fransaskois de Regina et de Saskatoon doivent également voter pour leurs futurs députés communautaires.
RADIO-CANADA – Vicent H. Turgeon, publié le 26 octobre 2023
Les deux candidats en lice pour le poste de président de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), Denis Simard et Edgard Assoua, se sont affrontés ce jeudi dans un débat organisé par ICI Saskatchewan.
Les deux candidats à la présidence de l’Assemblée communautaire fransaskoise, Edgard Assoua et Denis Simard, ont pu expliquer leur vision de la Fransaskoisie dans un débat organisé par ICI Saskatchewan. PHOTO : RADIO-CANADA / ROB KRUK
Denis Simard, qui occupe le poste de président de l’organisme depuis cinq ans, brigue un troisième et dernier mandat.
Mon travail n’est pas accompli, explique-t-il. On a tellement fait de belles choses au cours des derniers cinq ans et demi qu’il y a des éléments de ces projets-là qui doivent absolument se poursuivre.
Denis Simard, qui a effectué deux mandats à titre de président de l’ACF, souhaite poursuivre le travail déjà entamé. PHOTO : RADIO-CANADA / ROB KRUK
Denis Simard dit que les Fransaskois lui expriment leur satisfaction par rapport à l’ACF au cours des dernières années. Il souligne notamment le travail effectué en termes d’inclusion, d’immigration et de financement pour les divers organismes.
On a des projets d’envergure qui influencent, pour le meilleur, la communauté, soutient le président sortant.
Denis Simard affirme, par ailleurs, avoir un emploi lui permettant de consacrer le temps nécessaire à la fonction de président de l’ACF. Au cours de la dernière année, le président sortant affirme y avoir consacré 220 jours, et ce, sans que cela ne crée de conflit avec son travail.
Edgard Assoua, pour sa part, en est à sa première campagne pour devenir président de l’Assemblée communautaire fransaskoise. Il est actuellement enseignant au Conseil des écoles fransaskoises et président de l’Association des parents fransaskois.
Installé au Canada depuis maintenant 20 ans et à Ponteix, dans le sud-ouest de la Saskatchewan, depuis 10 ans, M. Assoua se dit profondément attaché à la province et à sa communauté. PHOTO : RADIO-CANADA / ROB KRUK
Edgard Assoua dit que, malgré son emploi, il pourra prendre le temps nécessaire pour remplir le rôle de président de l’ACF. Il affirme que la division scolaire fransaskoise met en place des jours spécifiques […] pour les personnes comme [lui] qui sont présidents d’organismes communautaires et qui doivent partir, voyager.
Je peux prendre autant de jours dont j’ai besoin à la discrétion de la direction, bien sûr, ajoute-t-il.
Edgard Assoua dit que, durant ses rencontres avec les électeurs, il a entendu des reproches à l’égard de l’ACF, notamment en milieu rural.
Les Fransaskoises et les Fransaskois me disent que l’ACF empiète dans le champ de compétences des organismes, soutient le candidat. Ils me disent aussi qu’il n’y a pas de visibilité du fait français. On dirait qu’on n’existe pas.
Edgard Assoua reproche notamment à l’organisme provincial de se concentrer sur les grandes villes et d’oublier les plus petites communautés.
Il y a du travail qui est fait, il faut le respecter, mais je pense qu’on peut aller plus loin.
Comment renforcer l’engagement communautaire des Fransaskois?
Le premier thème de ce débat s’est porté sur le manque d’engagement communautaire auquel font face certaines communautés fransaskoises. En témoignent notamment les postes de députés de l’ACF qui demeurent vacants à Ponteix et à Bellegarde.
Près de 80 personnes s’étaient présentées le samedi matin aux 33e Rendez-vous fransaskois, en 2022. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA
Afin de remédier à cette situation, Denis Simard rappelle les diverses mesures déjà mises en place par son équipe. Il cite notamment les formations de leadership communautaire.
Fondamentalement, pour la communauté, le meilleur travail qu’on peut faire, c’est de s’écouter, de travailler ensemble, d’être encore de meilleurs voisins et voisines […] et de s’assurer qu’on s’entraide, qu’on s’aime, qu’on travaille ensemble et qu’on revienne à avoir du plaisir dans notre communauté.
De son côté, Edgard Assoua compte renforcer la présence de l’ACF aux quatre coins de la province. Une stratégie qui, selon lui, permettra de redynamiser les communautés fransaskoises.
Comme président, je vais demander à chaque député communautaire […] qu’il fournisse à l’Assemblée des députés communautaires deux événements importants dans sa communauté. [Je demanderais ensuite] à ce qu’une délégation de l’ACF soit présente lors des événements les plus importants dans chaque communauté.
Le candidat estime qu’une telle mesure permettra à l’organisme provincial de renforcer son leadership et de reprendre contact avec les organismes dans les milieux ruraux.
Edgard Assoua reproche à son adversaire d’avoir transformé l’ACF en un concurrent des autres organismes. Cela créerait une situation qui dupliquerait certains services, affirme M. Assoua.
Denis Simard rejette cette affirmation.
On travaille très bien avec les autres organismes, particulièrement dans la question des régions, soutient le président sortant de l’ACF. Ce dernier rappelle notamment la présence d’une équipe de cinq employés qui se consacre au développement communautaire.
Afin d’alléger le travail qui se fait au sein des communautés, M. Simard affirme qu’il faut enlever toute la lourdeur administrative. Il estime qu’il faut centraliser les tâches administratives telles que les demandes de financement et la gestion des ressources humaines. Une telle démarche permettrait, selon M. Simard, aux organismes régionaux d’être à l’écoute de leur communauté et s’assurer [que les Fransaskois] ont du plaisir.
Comment valoriser l’éducation française en Saskatchewan?
Autre point de discussion lors du débat : l’éducation, qui joue un grand rôle au sein de la Fransaskoisie, notamment grâce aux écoles francophones. Certaines d’entre elles sont toutefois trop bondées ou nécessitent des réparations.
Les deux candidats reconnaissent que les Fransaskois ont besoin de plus d’écoles francophones dans la province. (Photo d’archives). PHOTO : RADIO-CANADA / BRENNA OWEN
Malgré ces défis, Denis Simard souligne que son équipe doit poursuivre le travail déjà entamé.
Le président sortant souligne être en train de travailler sur la mise en place d’un plan à long terme pour les besoins des différentes infrastructures scolaires à travers la province.
Nous savons que la province ne va pas, du jour au lendemain, nous créer 20 écoles. Donc nous devons trouver des façons qui vont nous permettre d’aller négocier, explique-t-il.
M. Simard compte également travailler avec le gouvernement fédéral afin d’avoir davantage de financement pour la construction de nouvelles écoles, et ce plus rapidement. Il déplore du même coup les échéanciers mis en place par le gouvernement saskatchewanais qu’il juge trop lent.
Du côté postsecondaire, Denis Simard aimerait développer davantage de programmes universitaires en français afin que nos jeunes ne quittent pas la province. Le président sortant souhaite aussi continuer à investir dans le développement du Collège Mathieu.
Edgard Assoua, pour sa part, aimerait que l’ACF travaille sur le parcours scolaire des jeunes Fransaskois, de la petite enfance au postsecondaire.
Il faut soutenir le système éducatif. Nous avons besoin d’infrastructures, de places en garderie, de plus d’écoles, de plus de programmes postuniversitaires.
Edgard Assoua reconnaît que, dans les petites communautés, l’école joue un rôle central dans l’effervescence de la communauté. Le candidat tenterait de faire valoir au gouvernement provincial que la redynamisation de certaines communautés dépend de ces nouvelles infrastructures.
Je prends l’exemple de la ville de Swift Current où il y a plusieurs Fransaskois. On n’a aucune école là, déplore M. Assoua. Ici, à Regina, on a deux écoles. On nous annonce une autre école en 2025. On aurait besoin d’au moins deux écoles supplémentaires!
Un avis que partage Denis Simard, ce dernier soulignant l’importance d’un établissement scolaire pour le développement d’une communauté fransaskoise.
M. Simard souligne qu’avec les modifications faites lors du dernier recensement, l’ACF connaît maintenant le nombre d’enfants ayant droit à une éducation française en Saskatchewan. Le président sortant compte utiliser ces données pour faire valoir au gouvernement provincial l’importance de construire de nouvelles écoles.
Edgard Assoua a, par ailleurs, profité du débat sur l’éducation pour réitérer son soutien au recrutement d’élèves à l’international effectué par le Conseil des écoles fransaskoises (CEF). M. Assoua reproche également à son adversaire de ne jamais avoir déclaré son appui à cette initiative du CEF.
On parle de partenariat et pourtant, on n’est pas capable de soutenir publiquement cet organisme, a-t-il reproché à Denis Simard.
Comment encourager l’immigration francophone?
L’Assemblée communautaire fransaskoise reconnaît l’importance de l’immigration pour renforcer et maintenir son poids démographique.
Tant Denis Simard qu’Edgard Assoua affirment que l’immigration est essentielle à la croissance de la communauté fransaskoise. (Photo d’archives) PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / SEAN KILPATRICK
À cette fin, Edgard Assoua aimerait que le gouvernement provincial établisse une cible du nombre d’immigrants francophones.
Voilà où se situe le rôle de l’ACF. C’est de soutenir avec un leadership constant, pas un leadership qui a peur, qui est effrayé de dire les choses, reproche le candidat. Disons les vraies affaires : nous avons besoin d’une cible en immigration.
La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) a fixé la cible à 8 %. On va demander au moins 8 %, soutient Edgard Assoua, se questionnant du même coup pourquoi le gouvernement provincial ne se rend pas dans des pays francophones pour attirer de nouveaux immigrants.
Denis Simard, pour sa part, affirme qu’il continuera le travail déjà commencé sur le dossier de l’immigration, soulignant que l’ACF entretient des relations très étroites avec le ministère de l’Immigration de la province.
Je ne vais pas dire de mensonge : il est malheureux que ce ministère n’est pas intéressé à avoir une cible francophone, malgré tous les efforts de la communauté, malgré les efforts du ministère national, malgré la FCFA, déplore-t-il toutefois.
Afin de pallier le manque du gouvernement saskatchewanais, Denis Simard affirme que l’ACF et d’autres organismes se rendent à l’international afin de recruter et d’attirer de nouveaux arrivants issus de pays francophones.
Quand la Saskatchewan est représentée par le gouvernement de la Saskatchewan, on ne parle pas de la communauté fransaskoise. C’est notre devoir d’aller le faire et nous le faisons déjà depuis 20 ans.
M. Simard souligne par ailleurs le travail fait par le Réseau en immigration francophone de la Saskatchewan (RIF-SK) pour aider les nouveaux arrivants à s’intégrer dans les diverses communautés.
Les gens qui choisissent de venir chez nous, c’est un cadeau.
Comment impliquer les jeunes sans oublier les aînés?
Selon l’ACF, l’exode des jeunes est l’un des problèmes auquel doit faire face la communauté. Or, malgré l’importance de séduire la prochaine génération, les candidats ne doivent pas pour autant oublier les aînés qui souhaitent vieillir au sein de leur communauté en français.
Des centaines de jeunes fransaskois et francophiles ont célébré en français lors du dernier Festival Francofièvre, en mars dernier. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA / TREVOR BOTHOREL
Edgard Assoua croit qu’une communauté plus visible à l’échelle provinciale pourrait revitaliser cette dernière.
La vitalité de la communauté fransaskoise se perçoit aussi dans la visibilité de la communauté, soutient Edgard Assoua qui se désole, par exemple, de ne pas voir de signe officiel représentant la Fransaskoisie à l’aéroport de Regina.
Le candidat affirme qu’il y a une urgence à avancer dans ces dossiers, reprochant à Denis Simard de maintenir un statu quo depuis sa première élection.
Depuis deux mandats, nous avons avancé à pas de tortue, estime M. Assoua.
M. Simard, pour sa part, aimerait que la communauté change sa vision par rapport à la jeunesse. Les jeunes ne sont pas l’avenir, ils sont aujourd’hui. Ils sont là. Ils veulent absolument faire partie de notre communauté.
Le président sortant estime toutefois que la structure de la communauté et l’administration des organismes peuvent être des facteurs qui démotivent les jeunes Fransaskois à s’impliquer.
Des comités, des réunions, du bénévolat et tout ça, c’est un format qui, peut-être, ne répond pas à leurs besoins, reconnaît-il, rappelant du même coup que la priorité devrait être mise sur le plaisir de s’impliquer et d’être Fransaskois.
Denis Simard estime aussi que les chicanes au sein de la Fransaskoisie peuvent être l’un des éléments qui éloignent la jeune génération.
Un nombre de conflits qui auraient augmenté depuis le début de la présidence de Denis Simard, rétorque, pour sa part, Edgard Assoua.
Depuis que Denis Simard est le président de l’ACF, il y a tellement eu de divisions, de blessures. Plusieurs Fransaskois sont découragés, plusieurs sont déçus parce que ce leadership a tourné le dos à ceux qui l’ont porté à la présidence de l’ACF, accuse Edgard Assoua, soulignant du même coup qu’il travaillera à l’unité de la communauté.
Denis Simard, de son côté, soutient que les Fransaskois discutent de sujets qui sont difficiles, mais qui sont nécessaires.
Malgré l’importance des jeunes, Denis Simard se dit aussi conscient qu’il faut valoriser les aînés fransaskois.
Je suis fier de voir à quel point les aînés ont un meilleur service aujourd’hui, un meilleur accès à des activités, un meilleur soutien. Par contre, il faut en faire plus.
Denis Simard aimerait voir un élargissement des services médicaux et des centres d’hébergement disponibles en français.
De son côté, Edgard Assoua affirme avoir en priorité le dossier de la santé des aînés fransaskois.
Comme président, je vais m’assurer de travailler à mettre en place des services en français à domicile. Veiller à ce que les aînés restent chez eux le plus longtemps possible.
Le jour du scrutin se tiendra le 1er novembre prochain. Une journée de vote par anticipation est toutefois organisée le 28 octobre dans les différentes communautés de la province.
Critères à satisfaire pour voter aux élections de l’ACF :
L’organisme qui représente les aînés francophones de la Saskatchewan, Vitalité 55+, célèbre son 40e anniversaire avec une série d’événements, un concours et des festivités.
Selon Vitalité 55+, la population des aînés francophones représente plus de 52 % de la communauté fransaskoise. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA / TREVOR A BOTHOREL
La journée nationale des aînés et la Semaine des aînés en Saskatchewan sont des événements annuels pour célébrer le rôle important que jouent, chaque jour, les aînés dans nos communautés, affirme l’organisme dans un communiqué.
Le directeur de Vitalité 55+, Éric Lefol, souligne que la population des aînés francophones représente plus de 52 % de la communauté fransaskoise.
Pendant les rendez-vous fransaskois, le 3 novembre, on va vous présenter une petite vidéo qu’on a faite sur nos 40 ans. Vous pouvez y reconnaître plein de personnes qui se sont impliquées dans les différents groupes d’aînés dans la province depuis les 40 dernières années, confie M. Lefol lors d’une entrevue accordée à l’émission Pour faire un monde.
Ça sera très intéressant de revoir tous ces visages, de revoir tous ces gens-là qui ont eu tellement d’énergie pour présenter toutes ces activités, ajoute-t-il.
Lors des rendez-vous fransaskois, l’organisme décernera également le prix du Lys d’Argent à Marie-Jeanne Will.
Originaire de Zenon Park, Mme Will a enseigné à Saskatoon dans la première école d’immersion francophone de la ville, l’École St. Paul, puis elle a enseigné à Regina et à Moose Jaw, indique le site web de l’organisme.
Le 1er octobre, l’association a lancé un concours permettant de remporter un séjour de deux nuits pour deux personnes au Spa de Moose Jaw.
Une question sera posée chaque mois, pendant 9 mois, dans nos infolettres, sur notre page Facebook et sur notre site internet. Pour chaque question répondue correctement, les participants obtiendront une entrée au concours. Ceux qui répondent à plusieurs questions et auront davantage de chances de gagner, écrit Vitalité 55+ sur son site web.
La scène pour les aînés
Entre le 28 novembre et 10 décembre, une pièce de théâtre intitulée C’est à nous d’y voir, en collaboration avec la Troupe du jour, sera présentée au grand public à Saskatoon.
M. Lefol précise qu’un enregistrement de la pièce sera présenté à travers la province de février à mai de l’année prochaine, en collaboration du Conseil culturel fransaskois (CCF).
L’organisme en profitera ainsi pour rencontrer les aînés des différentes communautés en province, note-t-il.
C’est une pièce écrite par Madeleine Blais-Dahlem. […] En ce moment, la Troupe du jour a commencé à faire des recrutements pour des artistes. […] On a proposé cette vidéo à toutes les communautés francophones dans la province, affirme Éric Lefol.
Selon le site web de l’organisme, la pièce en question sera dédiée à la fondatrice de la Fédération des aînés, aujourd’hui connue sous le nom Vitalité 55+, Jeanne Leblanc.
Avec les informations de Doris Labrie
FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 26 septembre 2023
Dévoilés hier par le Commissariat aux langues officielles (CLO), ces portraits, qui s’appuient sur le plus récent Recensement de 2021, illustrent la place des langues officielles à l’échelle du pays selon différents contextes.
Ci-après la déclinaison des populations canadiennes dans chaque province et territoire selon trois sous groupes : les unilingues anglophones, les unilingues francophones et les bilingues.
Cette deuxième infographie présente les chiffres et les pourcentages des locuteurs de chaque langue, en plus de détailler l’usage fait de la langue à la maison et au travail ou l’instruction ainsi que le statut de langue maternelle.
Quant à elle, cette troisième infographie précise la première langue officielle parlée au Canada et au Québec. Fait important à noter, le français est la première langue officielle parlée pour 3,5% de canadiens en dehors du Québec, soit 992 305 canadiennes et canadiens.
Historique des langues officielles
Depuis les temps immémoriaux, les peuples autochtones sont établis sur le territoire que l’on appelle aujourd’hui le Canada. Leurs langues, les premières parlées sur le territoire, se chiffrent aujourd’hui à plus de 70.
Années 1400 et 1500 : avec l’arrivée de pêcheurs, de commerçants et d’explorateurs européens, on parle le français, l’anglais et d’autres langues européennes sur la côte est du territoire.
1599-1608 : établissement d’une présence française durable sur le territoire qui deviendra le Canada, notamment à Tadoussac (1599), en Acadie (1605) et à Québec (1608).
1610-1670 : établissement d’une présence anglaise durable sur le territoire qui deviendra le Canada, notamment à Terre-Neuve (1610) et dans la baie d’Hudson (1670).
1763 : au terme de la guerre de Sept Ans, la Nouvelle-France est cédée à la Grande-Bretagne.
1774 : l’Acte de Québec reconnaît la foi catholique et le Code civil français dans la colonie.
1791 : l’Acte constitutionnel autorise la tenue d’une assemblée élue dans le Haut-Canada (Ontario) et le Bas-Canada (Québec), et le français et l’anglais sont reconnus comme les langues de la législature du Bas-Canada.
1848-1849 : le français et l’anglais sont reconnus comme les langues de la législature de la province du Canada-Uni (Québec et Ontario) et du conseil d’Assiniboia (Manitoba).
1867 : adoption de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique, qui reconnaît le français et l’anglais comme langues du Parlement et des tribunaux de la nouvelle fédération du Canada.
Fin du XIXe siècle : le système de pensionnats, qui visait à assimiler les peuples autochtones en éliminant leurs langues et leurs cultures, prend de l’ampleur partout au Canada. Ces écoles, opérées principalement en anglais, mais aussi en français, auront un effet dévastateur sur les langues autochtones à travers le pays.
Début du XXe siècle : un nombre de plus en plus important d’immigrants parlant d’autres langues viennent s’établir au Canada.
1920-1930 : des mesures modestes sont adoptées en reconnaissance du bilinguisme fédéral, y compris des timbres et de la monnaie bilingues.
1969 : à la suite de la Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme, le gouvernement canadien adopte la Loi sur les langues officielles, qui reconnaît le français et l’anglais comme langues officielles du pays, affirme leur égalité au Parlement et dans les tribunaux fédéraux, donne le droit aux fonctionnaires de travailler dans la langue officielle de leur choix et crée le poste de commissaire aux langues officielles, entre autres. Le Nouveau-Brunswick adopte une loi similaire.
1982 : rapatriement de la constitution canadienne à laquelle est enchâssée une charte des droits et libertés, qui reconnaît constitutionnellement le français et l’anglais comme langues officielles du Canada et qui affirme les droits linguistiques en matière d’éducation pour les francophones et les anglophones à travers le pays. La nouvelle constitution affirme également les droits autochtones et le multiculturalisme.
1988 : la Loi sur les langues officielles fédérale est modernisée.
Années 1990 : à la suite du jugement de la Cour suprême dans l’affaire Mahe c Alberta, des minorités de langue officielle à travers le pays se voient confier la gestion de leurs écoles.
2003 : premier Plan d’action pour les langues officielles, une stratégie quinquennale du Gouvernement du Canada en matière de langues officielles.
2019 : adoption de la Loi sur les langues autochtones, qui vise à maintenir, à revitaliser et à promouvoir les langues autochtones, notamment par la création du poste de commissaire aux langues autochtones. La nouvelle loi affirme également que les droits des peuples autochtones énoncés dans la constitution de 1982 comprennent les droits reliés à leurs langues.
2023 : le gouvernement fédéral modernise à nouveau la Loi sur les langues officielles.
Francité – Mehdi Jaouhari, publié le 25 septembre 2023
L’édition 2023 de l’un des plus grands événements francophones de la Saskatchewan aura lieu à Regina du 3 au 5 novembre 2023 sous le thème « Bonheur, bien-être et plaisir communautaire ! », en présence d’une représentante du Québec.
Après deux années de pandémie, les Francophones de la Saskatchewan se donnent rendez-vous – en chair et en os – pour la deuxième fois du 3 au 5 novembre 2023. Si l’édition précédente a eu lieu à Saskatoon, la plus grande ville de la Saskatchewan, cette année ce sera au tour de la capitale provinciale à l’hôtel Ramada Plaza. En effet, le Rendez-vous Fransaskois aura pour thème « Bonheur, bien-être et plaisir communautaire ! ». Un thème léger, qui s’inscrit dans la continuité de celui de l’année 2022 autour de la santé mentale, et qui revisite les bienfaits de la vie communautaire en Français en milieu minoritaire.
Le Québec sera de la partie
Fait important à noter : le Québec sera représenté lors de cette édition 2023 par Aude Aprahamian, attachée à la francophonie au Bureau du Québec à Toronto. La fonctionnaire québécoise animera dès le premier jour de l’événement une conférence sous le thème « Comment le Québec appuie-il la francophonie canadienne ? ». Un thème d’actualité puisque le gouvernement du Québec a renouvelé son engagement envers les francophones et les acadiens du Canada en 2022, en mettant en place une nouvelle politique en matière de francophonie canadienne.
Affiche de l’édition 2023 du Rendez-vous Fransaskois
Autres activités au menu, et non des moindres : rencontre avec Radio-Canada, conférences, activités de groupe autour du bien être, célébration des 40 ans de l’organisme des ainés fransaskois Vitalité 55+, spectacles et ateliers artistiques, activité jeunesse, consultation communautaire, et plus encore.
Il faut dire que les trois jours seront très riches en activités exclusivement en Français. Un fait rare en dehors des écoles et des organismes francophones de la Saskatchewan. En milieu francophone minoritaire, ce sont ce genres d’événements qui continuent de donner vie au Français malgré la prédominance de l’anglais.
RADIO-CANADA – Emmanuel Masson, publié le 18 septembre 2023
La Société historique de la Saskatchewan (SHS) a choisi le thème de « la radio française en Saskatchewan » à l’occasion des Journées du patrimoine qui sont de retour cette année à Regina.
Les Journées du patrimoine 2023 ont lieu du 19 au 22 septembre, de 10 h à 14 h15. PHOTO : RADIO-CANADA / CORY HERPERGER
La SHS a lancé les Journées du patrimoine en 2005 dans le but de présenter différents pans de l’histoire de la fransaskoisie aux jeunes et aux moins jeunes.
Le coordonnateur de l’événement Quinn Bell explique que trois lieux adjacents ont été sélectionnés pour les activités de cette année : la galerie Al Johnson de l’édifice des archives provinciales de la Saskatchewan, le campus de l’Université de Regina sur l’avenue College, et le parc Wascana.
Découvrir l’histoire par le théâtre
Le dramaturge Laurier Gareau a rédigé quatre saynètes qui portent sur l’évolution de la programmation radiophonique francophone privée. Chaque saynète met en scène des personnages différents joués par les acteurs Sarah Bergbusch et Cole Gareau.
Personnages, scénario, et époque des quatre saynètes :
Émmanuel Lemire et des émissions à CJRM, Moose Jaw en 1932;
Gilbert Lessard et Berthe Baril au micro de CBK Watrous en 1942;
Fernand Ippersiel, directeur des programmes à CFRG en 1952;
Rupert Baudais et la vente du CFRG à Radio-Canada en 1972.
La voix du secrétaire général de l’Association catholique franco-canadienne (l’actuel ACF) Antonio de Margerie, interprété par l’acteur Guy Michaud, fera également une apparition dans une saynète.
« Ces saynètes sont inspirées par mon livre Les défis de la radio française publiée il y a près de 30 ans », explique Laurier Gareau.
La programmation des Journées du patrimoine était autrefois exclusivement des saynètes comme celles-ci. Cette année, Quinn Bell affirme que diverses activités sont proposées par plusieurs autres groupes.
La galerie Al Johnson de l’édifice des archives provinciales de la Saskatchewan accueillera une activité du balado DéCLIC animée par Sylvie Walker.
L’Association jeunesse fransaskoise et la Société historique de la Saskatchewan organisent ensemble un camp d’entraînement radio au parc Wascana. Les participants apprendront les rudiments de l’alphabet radio international, du code morse et du sémaphore.
Deux activités de sciences physiques sont également au menu; l’une d’entre elles est organisée par le camp EYESEducating Youth in Engineering & Science de l’Université de Regina, et l’autre par le Centre des sciences de la Saskatchewan.
Enfin, Radio-Canada Saskatchewan organise une activité de réalité virtuelle et une visite guidée de ses studios.
FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 11 septembre 2023
L’Assemblée communautaire fransaskoise et le Conseil des écoles fransaskoises encouragent les francophones de la Saskatchewan à revêtir un chandail orange pour souligner la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation.
Les Francophones de la Saskatchewan sont engagés sur la voie de la réconciliation avec les peuples autochtones. C’est le message fort qui ressort de la 2e édition de la campagne de vente des chandails oranges, lancée par l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) et le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) à l’occasion de la Journée du chandail orange.
Coïncidant le 30 septembre avec la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation du Canada, cette dernière est une journée de commémoration organisée par les communautés autochtones visant à sensibiliser aux conséquences intergénérationnelles des pensionnats sur les individus, les familles et les communautés, et à promouvoir le concept « Chaque enfant compte ».
Appel à la réflexion et à la solidarité
En Saskatchewan où près de 17 % de la population est autochtone, le débat autour de la réconciliation est omniprésent. De plus, plusieurs communautés religieuses francophones dans l’Ouest canadien avaient été impliquées dans de nombreux crimes commis dans les pensionnats autochtones.
De toute évidence, la communauté Fransaskoise ne veut pas rater le train de la réconciliation avec les communautés autochtones. S’il est vrai que ce processus est à la fois long et complexe, il n’en demeure pas moins qu’il peut commencer en douceur avec de petits gestes symboliques.
Pour ce faire, l’ACF et le CÉF encouragent les membres de la communauté fransaskoise à revêtir un chandail orange lors de la journée du 30 septembre.
« Ce chandail orange est utilisé afin de montrer votre soutien aux communautés des Premières nations, honorer les survivantes et survivants des pensionnats, mais aussi montrer votre appui aux familles et leurs communautés. C’est aussi une manière de se souvenir de l’Histoire et des traumatismes vécus par les peuples autochtones, ouvrir et entretenir la discussion sur les actions passées, tout en reflétant un message d’espoir et de réconciliation », indique les deux organismes dans un communiqué.
De plus, l’ACF et le CÉF appellent les Fransaskois à la réflexion, à participer à des évènements et à s’informer, tout en portant la couleur orange durant la journée du 30 septembre.
Conçu en Français par une compagnie autochtone locale, le chandail vendu par l’ACF et le CÉF seront disponibles jusqu’au 15 septembre au prix de 18$.
Visuel de la campagne de vente du chandail orange
ONFR+ – Emmanuelle Gingras, publié le 11 septembre 2023
OTTAWA – Hier avait lieu le Gala Trille Or, où sont récompensés des artistes franco-canadiens, au Centre National des Arts, à la suite de deux jours de célébrations, de vitrines et de panels. Une 12e édition haute en couleur qui s’est démarquée cette année par sa diversité de genres musicaux et des prix partagés entre les artistes fransaskois et franco-ontariens.
Reney Ray a remporté le prix coup de cœur du public. Crédit image : Maxime Délaquis.
euf catégories figuraient lors du Gala, soit: EP, Album, Video Clip, Spectacle, Groupe, Auteur et/ou compositeur, découverte, artistes solo, chanson primée et coup de cœur du public.
La dernière étant une mise à jour de l’ancienne catégorie «coup de cœur média».
«Elle était assez redondante par rapport à la catégorie artiste solo. On voyait souvent les mêmes nominations et puis ce qui était important pour nous c’était de faire voter le public», explique Thomas Kriner, directeur général de l’APCM.
Une autre mise à jour de cette année : pas d’artistes acadiens et de l’Est canadien. Un resserrement territorial effectué à la lumière d’un règlement stipulant que le Trille Or s’adresse avant tout aux artistes de l’Ontario et de l’Ouest.
Voici donc la distribution variée de lauréats du Gala de samedi, dont le ratio de lauréats franco-ontarien et fransaskois est presque équivalent.
ONFR+ – Rachel Crustin, publié le 7 septembre 2023 et mis à jour le 8 septembre 2023
OTTAWA – Le Trille Or se déroule de jeudi à samedi à Ottawa. Les artistes et l’industrie musicale de l’Ontario et des provinces de l’Ouest se donnent rendez-vous pour trois jours de rencontres, d’activités professionnelles et de remises de prix. L’événement culminera avec le Gala Trille Or, pendant lequel 11 des 25 récompenses seront remises.
L’APCM remettra 25 prix dans les trois jours du Trille Or 2023. Crédit image: Julien Lavoie
ONFR s’est entretenu avec la directrice artistique et metteuse en scène du gala de samedi soir, Kristell Le Nôtre. Elle souligne que la particularité du Trille Or est d’être un gala d’artistes et non de producteurs. Il est vrai qu’en milieu minoritaire, les artistes doivent souvent assurer leur propre production et leur propre promotion, car ils ne jouissent pas d’une industrie de la musique aussi organisée qu’au Québec, par exemple. Il en ressort un esprit de solidarité unique, que l’Association des professionnels de la chanson et de la musique (APCM), qui organise le Trille Or, voulait mettre de l’avant samedi soir.
Kristell Le Nôtre assure la direction artistique et la mise en scène du Gala Trille Or 2023. Crédit image: Lynn Poulin
«Les artistes entre eux vont collaborer sur des numéros complémentaires et collaboratifs, pour vraiment représenter cette camaraderie», explique Kristell Le Nôtre. Sur scène, on pourra voir Beau Nectar, Étienne Fletcher, YAO, Céleste Lévis, Joly, Mélissa Ouimet, Shawn Jobin, Matt Stern, Anique Granger, les Rats d’Swompe et Ponteix, alias Mario Lepage, qui s’occupe aussi de la direction musicale.
Si en général, les artistes interpréteront leurs propres chansons, il y aura beaucoup de collaborations entre eux et un numéro spécial où ils toucheront au répertoire des autres. «Ce sont des gens qui se voient souvent, qui se tiennent au courant des carrières des autres. C’est ce que je voulais mettre en valeur, cette collaboration entre les artistes, qui travaillent beaucoup ensemble», affirme Kristell Le Nôtre.
La camaraderie se faisait sentir à la veille de l’événement Trille Or 2023, alors que plusieurs artistes se sont réunis pour le lancement d’album de Squerl Noir. Sur la photo, de gauche à droite: Ponteix, Joly, Shawn Jobin, Squerl Noir, Reney Ray, LeFLOFRANCO. Crédit image: Rachel Crustin
RADIO-CANADA – Publié et mis à jour le 6 septembre 2023
Après environ six mois de travaux, la salle communautaire du Relais de la Fédération des francophones de Saskatoon (FFS) a fait peau neuve. L’ouverture officielle est prévue ce vendredi avec le retour des apéros et l’arrivée d’un nouveau café-bistro.
Le restaurant YXE Foodies situé au Relais de la Fédération des francophones de Saskatoon, en Saskatchewan, le 6 septembre 2023. PHOTO : RADIO-CANADA / GENEVIÈVE PATTERSON
Les revenus supplémentaires venant de la location des locaux à un restaurant, détenu par l’entreprise YXE Foodies, devraient permettre à la FFS de réduire son déficit, explique le directeur général de l’organisme, Cristian Pereira.
C’est important pour nous de maintenir une économie saine, de la structure et du bâtiment de la Fédération, explique-t-il. Donc cet argent est très bienvenu parce que ça nous aide sur deux fronts : réduire les déficits de la Fédération et puis payer l’hypothèque.
Cristian Pereira tient toutefois à rassurer les Fransaskois de la Ville des Ponts : le Relais demeure la salle communautaire de la FFS.
C’est toujours notre salle communautaire, mais maintenant on va partager cet espace pendant la journée. Il y a un bistro et un service de traiteur qui va proposer des petits-déjeuners, le dîner, le lunch. Nous, on va toujours utiliser l’espace pendant les soirées et les fins de semaine pour nos activités, souligne-t-il.
L’espace est toujours disponible pour la communauté et la communauté peut venir, peut le louer.
Une citation de Cristian Pereira, directeur général de la Fédération des francophones de Saskatoon
Le bistro YXE Foodies offre un menu qui se veut européen, allant du fameux croissant français au Jägerschnitzel allemand, en passant par la lasagne italienne et le gyro grec. PHOTO : RADIO-CANADA / GENEVIÈVE PATTERSON
Même si YXE Foodies ne propose, pour le moment, que des menus en anglais, Cristian Pereira ne désespère pas. Selon lui, trouver un traiteur francophone représentait un défi. C’est pourquoi, dit-il, des discussions sont en cours avec l’entreprise pour que celle-ci puisse offrir des menus en français.
C’est un traiteur qui a une histoire de longue date ici, à Saskatoon. Ils sont d’origine allemande. Ils proposent un menu en anglais. On travaille avec eux si on peut, effectivement, proposer aussi un menu en français, pour aussi accueillir notre communauté et pour que les gens puissent parler en français aussi, indique Cristian Pereira.
Les 5 à 7 font place aux apéros
Parmi les autres changements que pourra observer la communauté fransaskoise de Saskatoon, on retrouve les apéros qui remplaceront la précédente formule des 5 à 7.
Le 5 à 7 ne représentait pas la réalité depuis un moment, explique Cristian Pereira. Les gens arrivaient plus tard, vers 18 h, pour rester tard. Aussi, pour les nouveaux arrivants, ce nom ne leur disait pas grand-chose. On a voulu une nouvelle formule avec une soirée en apéro à partir de 17 h jusqu’à 20 h.
Cette nouvelle formule s’appellera désormais les apéros franco et se tiendra deux fois par mois. Si ces derniers sont populaires, la fréquence de l’activité pourrait toutefois devenir hebdomadaire.
Vendredi prochain, le calendrier sera connu jusqu’en décembre. Comme c’est un cadre plus chaleureux, plus accueillant, avec un bon choix de nourriture, on espère avoir du succès pour en faire un apéro toutes les semaines, affirme Cristian Pereira.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 1er septembre 2023
À l’occasion de la rentrée scolaire, l’organisme Français pour l’avenir offre des trousses de ressources pédagogiques pour susciter l’intérêt des élèves à apprendre le français.
Bien que le français soit enseigné partout au Canada, convaincre les élèves de s’y attacher est loin d’être une mince affaire. C’est pour cela que l’organisme Français pour l’avenir veut mener une opération séduction auprès des élèves de 7e à la 12e année, en offrant des ressources pédagogiques via son programme Session franconnexion.
Session francoconnexion est une trousse d’outils gratuits destinée à relancer l’intérêt des élèves du secondaire pour le français.
Elle comporte des activités, des vidéos, des jeux, des affiches et des prix qui motiveront les jeunes de la 7e à la 12e année à valoriser le français.
« Ce n’est pas toujours facile d’engager les élèves à apprendre le français, surtout dans un pays majoritairement anglophone comme le Canada. Pour favoriser l’engagement de vos élèves, apportez-leur une nouvelle perspective sur l’importance du bilinguisme dans leur vie personnelle et professionnelle. Nos trousses Session franconnexion vous aident à réaliser cet objectif », peut-on lire sur le site web de l’organisme basé à Ottawa.
Les enseignants, les élèves et les parents peuvent commander les trois déclinaisons de la trousse sur le site web de l’organisme.
Offrant plusieurs programmes aux jeunes et au personnel éducatif, l’organisme français pour l’avenir vise à promouvoir le bilinguisme officiel du Canada et les avantages d’apprendre et de communiquer en français auprès des élèves de la 7e à la 12e année.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
RADIO-CANADA – Garo Jomoian, publié le 25 aouut 2023
Alors que Meta, l’entreprise derrière Facebook et Instagram, continue de bloquer les contenus d’information canadiens sur ses plateformes, plusieurs journaux francophones hors du Québec se tournent vers la solidarité de leur communauté pour passer à travers cette nouvelle crise.
En août, Meta a commencé le processus de blocage des nouvelles canadiennes sur ses plateformes, en réaction à la Loi sur les nouvelles en ligne adoptée en juin dernier. (Photo d’archives) PHOTO : REUTERS / DADO RUVIC
Depuis déjà quelques semaines, le géant des réseaux sociaux utilise ce moyen de pression en réponse à l’adoption par Ottawa de la Loi sur les médias en ligne, connue également sous le nom de Loi C-18. Cette dernière oblige les géants du web, dont Meta et Google, à compenser les organes médiatiques pour les contenus d’information diffusés sur leurs plateformes.
Jusqu’à présent, [ce blocage] n’a pas un très gros impact, explique le directeur général de L’Eau vive, le seul journal francophone de la Saskatchewan, Erik Tremblay.
Ce dernier estime qu’il est encore trop tôt pour connaître pleinement les conséquences de ce blocage pour la publication fransaskoise, d’autant plus que le nombre de lecteurs diminue habituellement au cours de la période estivale.
Le directeur général du journal fransaskois L’Eau vive, Erik Tremblay, explique que la majorité de son lectorat vient directement sur le site web de la publication. (Photo d’archives). PHOTO : RADIO-CANADA
PHOTO : RADIO-CANADA
On voit une réduction peut-être de 5 % ou 10 %, mais c’est difficile d’attribuer ça à Meta, reconnaît le Fransaskois. On va sûrement mieux évaluer l’impact en septembre ou en octobre.
Erik Tremblay note, par ailleurs, que la grande majorité des lecteurs de L’Eau vive a l’habitude de consommer le journal en accédant directement au site web de la publication.
L’impact d’un tel blocage serait toutefois beaucoup plus grave pour le journal fransaskois si Google emboîtait le pas à Meta et retirait les contenus canadiens d’information de son moteur de recherche.
Si Google fait ce que Meta a fait, ça va nous faire beaucoup plus mal. L’Eau vive, ce n’est pas une expérience capitaliste, c’est une expérience de solidarité.
Une citation de Erik Tremblay, directeur général de L’Eau vive
Même son de cloche du côté du journal franco-ontarien l’Express de Toronto.
Son rédacteur en chef, François Bergeron, explique que seulement 5 % des lecteurs de l’hebdomadaire provenaient de Facebook et d’Instagram, tandis que 40 % d’entre eux accèdent au site web officiel du journal après avoir effectué une recherche sur Google.
Par ailleurs, 40 % des lecteurs de l’Express de Toronto viennent directement sur le site web de la publication, tandis que 10 à 15 % des lecteurs viennent des infolettres du journal.
François Bergeron se dit toutefois reconnaissant de la solidarité manifestée par la communauté franco-ontarienne. (Photo d’archives) PHOTO : FRANÇOIS BERGERON
PHOTO : FRANÇOIS BERGERON
L’une des raisons pour lesquelles nous n’avons pas la majorité de nos lecteurs qui viennent de Facebook, [c’est qu’on] a des lecteurs un peu plus âgés que la moyenne, explique François Bergeron. Les plus vieux sont habitués à aller directement à la source du média.
Pour nous, Facebook, ce n’est pas dramatique, mais si Google met ses menaces à exécution, ça, ce sera dramatique.
Une citation de François Bergeron, rédacteur en chef de l’Express de Toronto
François Bergeron se dit toutefois reconnaissant de la solidarité manifestée par la communauté franco-ontarienne. On a eu de nombreux appels et des courriels de gens qui nous demandent « comment on peut vous aider? », confie-t-il.
Une solidarité communautaire qui se fait aussi sentir au Manitoba voisin. La directrice et rédactrice en chef du journal franco-manitobain La Liberté, Sophie Gaulin, se dit impressionnée par l’engagement du public francophone.
On a eu un très beau témoignage d’amour et d’engagement de nos lecteurs, et la moitié de ces gens-là ne sont pas à Winnipeg, se réjouit-elle.
Sophie Gaulin considère la nouvelle Loi sur les médias en ligne de « très courageuse ». (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA / SIMON DESCHAMPS
PHOTO : RADIO-CANADA / SIMON DESCHAMPS
Avec près de 20 % de son lectorat qui provient des réseaux sociaux, Sophie Gaulin explique que le blocage de Meta va à l’encontre de la stratégie qui était mise en place par le journal pour attirer les jeunes lecteurs.
Nous avions mis une stratégie sur la découvrabilité de notre contenu à travers les plateformes, explique-t-elle. Dans cette stratégie de transition numérique, Meta a un rôle pour acquérir et pour faire découvrir notre contenu.
Une loi courageuse
La directrice du journal franco-manitobain considère que la Loi sur les médias en ligne mise en place par Ottawa est très courageuse pour l’avenir du métier de journalisme et de l’écosystème du monde actuel.
Les gouvernements ont compris qu’il fallait sévir et qu’il fallait remettre la responsabilité sur ces plateformes américaines, explique Sophie Gaulin.
C’est l’heure de la responsabilisation.
Une citation de Sophie Gaulin, directrice et rédactrice en chef de La Liberté
Les revenus publicitaires de L’Eau vive ont chuté d’environ 30 % au cours des dernières années. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA
PHOTO : RADIO-CANADA
Le financement d’un journal communautaire coûte très cher, renchérit Eric Tremblay, d’autant plus que les revenus publicitaires de L’Eau vive ont chuté d’environ 30 % au cours des dernières années.
Ça fait une décennie que les revenus vont vers les médias sociaux. […] On a perdu évidemment beaucoup de revenus publicitaires parce que maintenant les gens vont aller du côté de Facebook pour faire leurs annonces, déplore-t-il.
Un blocage qui n’est pas une surprise
Le rédacteur en chef de l’Express de Toronto, pour sa part, dit comprendre la réaction de Meta qui préfère, selon lui, garder les internautes sur ses propres plateformes.
Meta déteste les partages qui incitent les gens à aller ailleurs, affirme François Bergeron. Dans notre cas, quand on publie un article sur les réseaux sociaux, les gens s’en vont ailleurs que Facebook en cliquant sur ce lien.
En ce qui concerne la nouvelle loi fédérale, le rédacteur en chef de l’hebdomadaire torontois estime qu’il s’agit d’une étrange conception du droit d’auteur.
Ce n’est pas Google et Facebook qui piratent les contenus des médias. Ce sont les médias qui les partagent stratégiquement, volontairement, souvent avec enthousiasme, sur ces réseaux, soutient-il.