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RADIO-CANADA – Miguelle-Éloïse Lachance, publié le 3 août 2023

En entrevue à l’émission Le matin du Nord, trois intervenants du milieu de l’information ont partagé leurs avis et stratégies sur le début du blocage des contenus d’information canadiens sur Facebook et Instagram.

Le journal Le Voyageur est disponible en version papier, sur le web et dans une infolettre.
PHOTO : RADIO-CANADA / MIGUELLE-ÉLOÏSE LACHANCE

Julien Cayouette, rédacteur en chef du journal Le Voyageur, raconte qu’une infolettre gratuite avait été créée pendant la pandémie.

On essaie de la promouvoir, d’inviter les gens à s’inscrire pour rester informés.Une citation deJulien Cayouette, rédacteur en chef du journal Le Voyageur

Il croit que l’infolettre a un grand potentiel, surtout que Le Voyageur, basé à Sudbury, couvre l’ensemble du Nord-Est de l’Ontario.

Julien Cayouette accorde une entrevue.
Julien Cayouette affirme avoir reçu que quelques commentaires en lien avec le blocage des nouvelles, mais souligne que certains abonnés de la page Facebook du journal encouragent les gens à ne pas l’oublier. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / ZACHARIE ROUTHIER

Il note aussi que son journal n’est pas en position de force pour négocier une entente avec Meta, contrairement à d’autres médias.

Il ajoute qu’il y a encore des incertitudes concernant l’inclusion du journal Le Voyageur dans les négociations.

Si vous n’avez pas 2 journalistes, vous n’êtes pas une organisation journalistique reconnue au Canada, explique M. Cayouette, donc il y a une chance que Le Voyageur soit bloqué par Facebook et n’ait pas accès à l’argent du gouvernement si jamais il y en a.

On est perdant des 2 côtés et il faut trouver des solutions.

Une citation de Julien Cayouette, rédacteur en chef du journal Le Voyageur

Je ne suis pas trop inquiet, affirme pour sa part Steve McInnis, directeur général des Médias de l’épinette noire, qui comprennent le journal Le Nord et la station de radio CINN.

Nous avons quand même une radio qui est capable de passer le message pour ne pas faire oublier le journal, note-t-il.

M. McInnis envisage aussi de lancer une infolettre, à l’instar du Voyageur.

De son côté, Mélanie Tremblay, rédactrice en chef de Francopresse, explique être à la recherche de solutions pour rejoindre le public autrement, par exemple grâce à une présence sur YouTube.

Changer les habitudes

Steve McInnis est surtout inquiet concernant la capacité des journaux à atteindre les personnes de moins de 40 ans.

Les gens de 40 ans et plus de ma communauté sont abonnés au journal, ils vont fréquemment avoir notre site internet.

Une citation de Steve McInnis, directeur général des Médias de l’épinette noire

Nous allons devoir aller chercher puis prendre par la main un par un [les plus jeunes] pour les convaincre d’aller plus souvent sur notre site internet, de s’inscrire à l’infolettre, affirme M. McInnis.

Il faudra aller trouver [les lecteurs] ailleurs, c’est sûr que ça va faire un gros trou parce que Facebook, Instagram aussi, dans notre cas ça nous attirait quand même pas mal de lecteurs, renchérit Mélanie Tremblay.

Elle aimerait que les Canadiens développent des habitudes de consommation des nouvelles plus actives, en consultant les différents sites d’informations et en lisant les journaux.

Je pense qu’il faut que les gens se tournent davantage vers leurs journaux locaux parce que ce sont des journaux de confiance, dit Mme Tremblay.

Les réseaux sociaux sont des plateformes de diffusion de toutes sortes d’informations, de sources parfois douteuses, parfois de journalistes improvisés autoproclamés.

Une citation de Mélanie Tremblay, rédactrice en chef de Francopresse

Mais est-ce qu’on peut mettre la responsabilité sur les épaules des Canadiens qui, au cours des 30 dernières années, ont développé de nouvelles habitudes de consommation de l’information?, se demande Mélanie Tremblay.

La rédactrice en chef de Francopresse dit que le gouvernement fédéral a une grande part de responsabilité.

Elle rappelle que le gouvernement conservateur a décidé en 2006 de ne plus acheter de publicités dans les journaux de partout au pays.

Ça a créé déjà une première crise et ils ont fait migrer leur budget de publicité vers les plateformes numériques. Quand les libéraux sont arrivés au pouvoir en 2015, ils ont bonifié ce budget-là.

Une citation de Mélanie Tremblay, rédactrice en chef de Francopresse

Mélanie Tremblay précise que les petits journaux n’ont pas l’achalandage nécessaire pour engranger des revenus avec leur plateforme numérique.

Avec les informations d’Elsie Miclisse

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RADIO-CANADA – Publié le 3 août 2023

L’Ontario français se réjouit de la nomination de la première Franco-Ontarienne au poste de lieutenante-gouverneure de l’Ontario, Édith Dumont.

Édith Dumont a récemment occupé le poste de vice-rectrice à l’Université de l’Ontario français, à Toronto.
PHOTO : RADIO-CANADA / SOURCE: CEPEO

Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé la nomination de Mme Dumont dans un communiqué jeudi matin. [Édith Dumont] a consacré sa carrière à soutenir les communautés francophones en Ontario, au Canada et dans le monde entier, a-t-il écrit.

Mme Dumont travaille depuis plus d’une trentaine d’années dans le domaine de l’éducation. Elle occupait jusqu’à tout récemment les fonctions de vice-rectrice de l’Université de l’Ontario français. Son contrat de trois ans est arrivé à échéance dernièrement.

Édith Dumont est un excellent choix pour le rôle de lieutenante-gouverneure, pense l’ancienne députée provinciale Amanda Simard, qui a pleuré de joie en apprenant la nouvelle. Mme Dumont est authentique et passionnée, dit-elle.

Amanda Simard en entrevue en visioconférence dans une maison.
L’ancienne députée provinciale Amanda Simard a pleuré de joie en apprenant qu’Édith Dumont avait été nommée lieutenante-gouverneure de l’Ontario.
PHOTO : RADIO-CANADA

C’est un poste taillé sur mesure pour elle : elle est excellente dans la communication et dans la représentation, estime Dyane Adam, l’ancienne présidente du conseil de gouvernance de l’UOF.

Mme Dumont a été la première femme à diriger le Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO).

Je pense qu’elle va pouvoir envoyer des messages assez importants sur l’importance dans l’investissement en éducation. L’éducation c’est le futur et comme elle nous a inspirés au niveau du CEPEO, je pense qu’elle va pouvoir nous inspirer en Ontario, a dit en entrevue la présidente du conseil scolaire, Samia Ouled Ali.

Samia Ouled Ali devant un chantier de construction.
La présidente du CEPEO, Samia Ouled Ali, est heureuse de la nomination d’Édith Dumont.
PHOTO : RADIO-CANADA / FIONA COLLIENNE

Femme d’action et de conviction, nous comptons sur elle pour continuer, avec nous et l’ensemble des partenaires, à contribuer à l’essor de nos communautés francophones.

Une citation de Anne Vinet-Roy, présidente de l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens

Salutations de la classe politique

La classe politique d’Ottawa à Toronto a salué la nomination de l’éducatrice de longue date.

Félicitations à Edith Dumont en devenant la 30e lieutenante-gouverneure de l’Ontario et la toute première LG francophone de notre province, a écrit sur les réseaux sociaux la ministre des Affaires francophones Caroline Mulroney.

Elle a dédié sa carrière au service communautaire et à la défense des communautés francophones en Ontario et au Canada. J’ai hâte de travailler avec elle, a déclaré le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford.

Je suis certain qu’elle servira les Ontariens avec distinction et honneur à titre de lieutenante-gouverneure de l’Ontario.Une citation deRandy Boissonnault, ministre fédéral des Langues officielles

Elizabeth Dowdeswell serre la main du premier ministre de l'Ontario Doug Ford devant le parlement ontarien.
L’actuelle lieutenante-gouverneure, Elizabeth Dowdeswell, était en poste depuis 2014.
PHOTO : RADIO-CANADA / EVAN MITSUI/CBC

Je suis excitée de voir la grande expérience et la passion pour l’éducation et le leadership qu’elle amènera à l’Ontario, et particulièrement aux Franco-Ontariens, dans ce poste, a commenté la cheffe du NPD ontarien, Marit Stiles.

Je suis convaincue qu’elle continuera à promouvoir l’intégrité, la collaboration et l’innovation à Queen’s Park, tout comme elle l’a fait au sein du système d’éducation de l’Ontario, a écrit pour sa part le chef intérimaire libéral John Fraser.

Poste symbolique

Le poste de lieutenant-gouverneur est largement symbolique. La personne qui occupe ce poste est souvent appelée à participer à des événements publics dans la province, à des remises de distinctions, et elle doit accorder la sanction royale à tous les projets de loi adoptés à l’Assemblée législative.

La professeure de science politique au Collège militaire royal Stéphanie Chouinard note que Justin Trudeau ne voulait peut-être pas prendre un nouveau risque après s’être attiré les foudres des Acadiens en raison de la nomination d’une unilingue anglophone à ce poste au Nouveau-Brunswick.

La lieutenante-gouverneure du Nouveau-Brunswick Brenda Murphy fait la lecture du discours du Trône, à Fredericton, le 25 octobre 2022.
La nomination d’une lieutenante-gouverneure unilingue anglophone au Nouveau-Brunswick, Brenda Murphy, a suscité la controverse.
PHOTO : GOUVERNEMENT DU NOUVEAU-BRUNSWICK/STEPHEN MACGILLIVRAY

La question du bilinguisme des représentants vice-royaux demeure en suspens, note d’ailleurs la professeure Chouinard. En 2022, la juge en chef de la Cour du Banc du Roi a tranché que la représentante de la Couronne au Nouveau-Brunswick devait être bilingue. Ottawa a porté cette décision en appel.

Avec les nominations dans le passé, peut-être qu’on a appris et qu’on a vu l’importance, note Amanda Simard.

L’actuelle lieutenante-gouverneure de l’Ontario, Elizabeth Dowdeswell, est entrée en poste en septembre 2014. Cette dernière devait parler à Édith Dumont jeudi après-midi. La date de la cérémonie d’installation de la lieutenante-gouverneure désignée sera annoncée ultérieurement.

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RADIO-CANADA – Jimmy Chabot, publié le 3 août 2023

Août 1923 marque la fondation du village de Strickland, une communauté majoritairement francophone du Nord de l’Ontario.

Mona Bélanger occupe le dernier emploi à Strickland, maître de poste, dans la demeure qui l’a vu grandir.
PHOTO : RADIO-CANADA / JIMMY CHABOT

Aujourd’hui, ils ne sont plus qu’une soixantaine de personnes à vivre dans le village de Strickland, fusionné avec la communauté de Fauquier. Seuls la caserne des pompiers volontaires et le bureau de poste sont encore en activité. Les écoles et les magasins sont effacés du paysage et l’église est fermée depuis 2005.

Les premiers colons s’y étaient établis dès 1917, mais le village a été officiellement fondé en 1923 après l’arrivée de son premier prêtre, Jules Cimon. La première rentrée scolaire a suivi, dès septembre de la même année.

Les irréductibles résidents s’accordent à dire que Strickland appartiendra toujours à ceux qui ne l’abandonnent pas.

Ça nous tient tous à cœur. Quand on a été élevé quelque part, on veut que ça continue et qu’il y ait de la vie là encore pour longtemps, raconte Mona Bélanger, qui occupe le dernier emploi du village, maître de poste.

Elle occupe ce poste depuis 25 ans dans la maison familiale.

André Mainville récupère une annonce publicitaire.
André Mainville récupère les lettres et les annonces publicitaires dans la boîte postale à l’extérieur de la maison de la famille Bélanger.
PHOTO : RADIO-CANADA / JIMMY CHABOT

André Mainville habite une des 45 maisons desservies par le bureau de poste.

Il est toujours au rendez-vous à 14 heures pour aller chercher ses lettres et celles de son fils, Joseph, chef de la caserne de pompiers volontaires, qui vit avec lui.

C’est une place pour jaser en même temps, anciennement on jasait sur le perron de l’Église après la messe […] On vient jaser icitte.

Une citation de André Mainville, résident de Strickland

Dans la dernière année, Mona Bélanger a commencé à passer plus de temps à la maison familiale afin de prendre soin de sa mère Lucette, âgée de 90 ans.

Lucette Bélanger trouve que son village fait pitié et est loin de ce qu’il a déjà été avec trois magasins, deux pool rooms, un chip stand, il n’y a plus de ça. C’est tout parti, se désole-t-elle.

L'église de Strickland au milieu d'un terrain vague.
L’église de Strickland n’est plus en activité depuis 2005.
PHOTO : RADIO-CANADA / JIMMY CHABOT

C’est moi qui ai fermé le dernier magasin [en 2018]. C’était rendu qu’on ne vendait plus, ça ne valait pas la peine de garder ça, ajoute celle qui est la mémoire du village.

Signe de nostalgie, le bureau de poste est aujourd’hui décoré par l’ancienne caisse enregistreuse du magasin général et des boîtes de nourriture de produits du milieu des années 1950, tirées de la collection personnelle de Lucette Bélanger.

Lucette Bélanger dans son bureau de poste.
Lucette Bélanger pose devant sa collection de produits d’épicerie d’antan qu’elle expose dans le bureau de poste de Strickland.
PHOTO : RADIO-CANADA / JIMMY CHABOT

Elle croit qu’un miracle pourrait encore sauver son village natal.

Ils ont toujours dit que Strickland était assis sur une mine, ça n’a jamais été développé. Si ça arrivait, un boom [démographique], dit-elle avec un brin d’espoir.

L’histoire qu’elle raconte est une légende qui circule au village depuis son enfance.

Je ne verrai jamais ça, je n’aurai pas le temps de le voir. Depuis que je suis petite que j’en entends parler. [Strickland] ne serait pas une « ghost town » comme ils disent, renchérit Lucette Bélanger.

Ça va disparaître de la carte, un jour

Jean-Louis Lévesque est moins optimiste face à l’avenir de son village natal.

Il n’y a plus rien, tout s’en va. Les bâtisses vieillissent, il n’y a plus personne pour remplacer le monde.

Une citation de Jean-Louis Lévesque, natif de Strickland

On est dans la grange que mon grand-père a construite au début des années 30. C’est tout prêt à craquer, c’est rendu tout croche. Un jour, un gros coup de vent, c’est terminé, rétorque l’homme dont la famille a eu des temps durs à leur arrivée au village en mai 1927.

Jean-Louis Lévesque accorde une entrevue.
Jean-Louis Lévesque devant la grange familiale reconnue pour sa production de crème.
PHOTO : RADIO-CANADA / JIMMY CHABOT

Sa grand-mère Anna Labonté s’est éteinte à l’âge de 37 ans, trois mois après son arrivée à Strickland, en octobre 1927. L’eau contaminée du puits fut mise en cause, peut-on lire dans le journal de l’époque.

C’était un puit creusé à la pelle comme tout le monde avait dans ce temps-là. Ils ont commencé à être malades.

Une citation de Jean-Louis Lévesque, descendant de la famille Labonté

Mon grand-père a été malade un an et demi, précise-t-il sur cette tragédie qui a touché 10 personnes de sa famille, dont 3 qui en sont morts.

Jean-Louis Lévesque dans une grange à l'abandon.
Jean-Louis Lévesque avait la gorge nouée en retournant dans l’étable familiale.
PHOTO : RADIO-CANADA / JIMMY CHABOT

Jean-Louis Lévesque demeure maintenant à Smooth Rock Falls, mais retourne chaque jour de l’été sur la terre qui l’a vu grandir pour s’occuper de son immense jardin.

Les personnes qui sont restées à Strickland ont accepté les conséquences du déclin du village.

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ONFR+ – Lila Mouch-Essers, publié le 1er août 2023

HAWKESBURY – Dans son œuvre Regards croisés sur la grève d’Amoco à Hawkesbury, Andréane Gagnon retrace cet événement éponyme, qui à bien des égards, évoque comment la communauté francophone a lutté pour un meilleur avenir, soutenue par la montée du syndicalisme dans la région de Prescott et Russell. 

Une affiche de sensibilisation dans le but de former les gens aux relations ouvrières. Source: Hudon, Richard et André Villeneuve, Algonquin face à la formation des travailleurs et travailleuses en relations ouvrières, rapport final d’un projet de recherches commandité par le Comité des activités créatrices du département de l’Éducation permanente du Collège Algonquin, Hawkesbury, 1981, Fonds Richard Hudon, P126-1/2/5.

L’histoire franco-ontarienne est faite de succès, d’échecs et de luttes souvent. Toutes ses luttes s’inscrivent dans un réservoir d’histoires, qui ont façonné, à différents niveaux, la mémoire collective des francophones en Ontario. Si le souvenir de certains soulèvements est encore bien présent, d’autres – pourtant décisifs – semblent oubliés. 

Pour Andréane Gagnon, comprendre la grève d’Amoco Fabrics est une façon de mieux appréhender les racines franco-ontariennes. Elle admet aussi que parler de cet évènement est un geste politique, susceptible d’engendrer du débat sur la situation actuelle des Franco-Ontariens. Dans cette discussion, il est question d’assimilation, de taux d’analphabétisme, de la réorientation des missions associatives et des institutions culturelles, mais aussi de l’accès aux services en français, etc. 

Dans son œuvre, l’autrice donne la parole à des personnalités franco-ontariennes, qui, de près ou de loin, ont été témoins de cette grève en 1980. Robert Hudon, Jean-Marc Dalpé et Serge Denis (Québécois et professeur à l’Université d’Ottawa) analysent ce mouvement social qui aura plus d’impact qu’il n’y paraît. 

Andréane Gagnon détient une maîtrise en sociologie de l’Université d’Ottawa. Gracieuseté

Finalement, ce livre s’inscrit dans un désir de transmettre l’histoire ouvrière et populaire, « nécessaire aux renouvellements de la conscience politique des communautés francophones ». 

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RADIO-CANADA – Publié le 1er août 2023

Le ministère des Collèges et Universités défend la décision de ne pas approuver le financement de l’Université de Sudbury, affirmant que la province offre déjà un soutien à la communauté francophone à travers d’autres institutions postsecondaires.

L’Université de Sudbury, située sur le campus de l’Université Laurentienne, s’est vu refuser une demande de financement plus tôt cet été. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / FRANCIS BEAUDRY

Liz Tuomi, l’attachée de presse de la ministre Jill Dunlop, rappelle que le gouvernement progressiste-conservateur de Doug Ford a été le premier à avoir permis la création de deux universités francophones autonomes dans la province.

Elle fait référence à l’Université de l’Ontario français (UOF), qui a commencé à offrir des cours en septembre 2019, et à l’Université de Hearst, qui a obtenu son autonomie en 2021 après avoir été affiliée à l’Université Laurentienne, une université considérée bilingue.

La porte-parole du bureau de la ministre Dunlop ajoute que le gouvernement soutient aussi la Cité et le Collège Boréal comme options d’enseignement postsecondaire en français.

François Larocque, titulaire de la Chaire de recherche en droits et enjeux linguistiques, souligne que l’Université de Hearst existait depuis de nombreuses décennies, et que son autonomie a été rendue nécessaire par la crise à l’Université Laurentienne.

François Larocque en entrevue sur Zoom.
Le professeur François Larocque croit que le ministère des Collèges et Universités prend des raccourcis malhonnêtes pour démontrer son appui aux Franco-Ontariens. (Photo d’archives).
PHOTO : RADIO-CANADA

Il affirme que le gouvernement a manqué à son devoir envers les francophones en permettant à l’Université Laurentienne de se placer sous la protection des tribunaux.

L’autonomie de l’Université de Hearst n’était pas un acte de création de la part du gouvernement.

Une citation de François Larocque, titulaire de la Chaire de recherche en droits et enjeux linguistiques

Ce que je n’entends pas dans cette lettre, c’est une sensibilité de la part du ministère par rapport au rôle que jouent ces institutions dans la pérennisation de la communauté minoritaire franco-ontarienne, affirme François Larocque.

Il affirme que le projet de l’Université de Sudbury est crucial pour les francophones du moyen-nord de l’Ontario, à plusieurs heures de route de Toronto ou Hearst.

Les inscriptions sous la loupe

Liz Tuomi écrit que le nombre d’inscriptions d’étudiants canadiens dans les universités de langue française est demeuré faible depuis 5 ans. L’Université de l’Ontario français et l’Université de Hearst comptent un nombre d’inscriptions d’étudiantes et d’étudiants canadiens qui est bas, soit respectivement 20 et 66 étudiants.

L’approbation et le financement d’un troisième établissement francophone risquent d’exacerber ce problème, écrit Mme Tuomi.

Fabien Hébert, président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario, ne croit pas que ce soit juste d’utiliser les données des premières années de l’UOF pour refuser de financer l’Université de Sudbury.

Le gouvernement oublie qu’une université ne peut pas commencer avec 1000 étudiants du jour au lendemain, note-t-il.

En 1957, quand l’Université York a ouvert ses portes, il y avait 75 étudiants. […] Aujourd’hui, c’est une université de grande envergure.

Une citation de Fabien Hébert, président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario

Je crois que ce qu’on a vu, c’est un exode des étudiants francophones vers les universités anglophones, avec les changements qui se sont produits à la Laurentienne, avance M. Hébert.

Il précise que son équipe est en train de compiler des chiffres pour démontrer cette impression.

Par ailleurs, le courriel du ministère ne répondait pas directement à l’AFO, qui a porté plainte auprès du Commissariat aux services en français concernant le refus de financement l’Université de Sudbury.

Avec les informations de Félix Hallée-Théoret

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 1er août 2023

La petite ville emblématique de l’Ontario français célèbre son centenaire, en organisant la Semaine des retrouvailles du 3 au 9 août 2023.

Hearst a soufflé sa centième bougie en août 2022. En raison des restrictions sanitaires liées à la Covid-19, la ville a dû reporter les célébrations du centenaire pour août 2023.

En fait, la municipalité à majorité francophone que certains surnomment le village gaulois de l’Ontario a mis les bouchées doubles pour souligner ses 100 ans d’existence.

Au menu riche et diversifié de la semaine : jeux thématiques, visites guidées à divers lieux, soirées musicales et de comédie, ateliers de peinture, tournoi de golf, repas communautaires, diner-spectacle, exposition, excursions, et plus encore.

Résidents, anciens résidents, touristes et visiteurs de tous les âges et de tous les horizons sont invités à participer activement aux activités de la semaine.

Parmi les artistes conviés à la Semaine des retrouvailles, on retrouve aussi bien des vedettes locales, ceux de la région du Nord de l’Ontario que d’ailleurs, notamment du Québec.

Mitch Jean, Matt Lang, Simon Rivard, Claude Lapointe, Guy Morin, Les Rats d’Swompe, Chantons Hearst… sont autant d’artistes à l’affiche de l’événement.

Vue aérienne de la ville de Hearst – Gracieuseté

Les férus d’histoire et de patrimoine ne seront pas déçus avec trois activités historiques à la fois pertinentes et amusantes, à savoir : « Archives à voix haute », « Les tournées pédestres » et « Les chemins de nos 100 ans ».

Par ailleurs, le centenaire de Hearst a été également l’occasion du lancement d’un livre intitulé « Cent regards sur 100 ans d’histoires, Hearst 1922-2022 ». Ce dernier passe au peigne fin les 100 années d’existence de la petite ville nichée au cœur de la forêt boréale. Un deuxième lancement du livre aura lieu durant la Semaine des retrouvailles.

Le livre bilingue Cent regards sur 100 ans d’histoire – Gracieuseté

Selon la Fiducie du patrimoine ontarien, les Canadiens français commencèrent à s’établir à Hearst en 1912 durant la construction du Chemin de fer National Transcontinental. La plupart d’entre eux étaient venus pour cultiver la terre, mais se tournèrent vite vers l’industrie forestière, plus lucrative.

Des scieries familiales créées par des Canadiens français prospérèrent pendant des décennies, avant de fusionner en de grosses sociétés de produits forestiers à la fin du 20e siècle.

Au fil des ans, la communauté francophone de Hearst – jadis une minorité – finit par représenter 89 % de la population, les Francophones assumant des rôles de chef de file dans les domaines culturel, économique et politique.

Des institutions comme l’Église catholique et l’Université de Hearst, fondée en 1953, jouèrent un rôle important dans l’éducation des Franco-Ontariens et au sein de la société franco-ontarienne.

Pour en savoir plus sur l’histoire de Hearst, vous pouvez également consulter cet article rédigé par Danielle Coulombe, archiviste et professeure à l’Université de Hearst.

Aujourd’hui encore, Hearst continue d’attirer des immigrants francophones comme par le passé, mais plus récemment, il s’agit principalement d’étudiants internationaux francophones à l’Université de Hearst.

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ONFR+ – Rudy Chabannes, publié le 31 juillet 2023

TORONTO – La 41e édition de la Franco-Fête de Toronto s’est déroulée tout au long de la fin de semaine dans le quartier Dundas et Ossington. Vous l’avez ratée ? Voici dix temps forts du festival capturés durant ces trois jours de concerts.

Les concerts de la rue Halton ont réuni des francophones mais aussi des anglophones curieux de découvrir des artistes qu’ils ne connaissaient pas. Crédit image: Rudy Chabannes
Geneviève Cholette, Julie Kim et Nathalie Nadon, alias Les Chiclettes. Crédit image : Rudy Chabannes

TRIPLETTE DE LADIES AU PAINTED LADY

Jour 1, 18h30. Les Chiclettes lancent le coup d’envoi de la Franco-Fête au Painted Lady, pas peu fières de faire découvrir pour la première fois leur chanson C’pas juste un feeling, tirée de leur tout dernier EP, Goddess hors-la-loi. Et le public embarque, emporté dans l’exubérance de Geneviève Cholette, Julie Kim et Nathalie Nadon.

Le public de la brasserie Painted Lady. Crédit image : Rudy Chabannes

SALLE COMBLE DEVANT LES CHICLETTES

Dans la petite brasserie de l’Avenue Ossington dans l’Ouest torontois, impossible de trouver un siège de libre. Les retardataires n’avaient qu’à venir à l’heure ! Les textes engagés et l’humour bien dosé des Chiclettes sont parole d’évangile. En substance : les femmes ont toutes leur place dans cette société. Qu’elles s’en emparent !

Cayenne déroule un répertoire rebelle et intime sur la scène du Painted Lady, à Toronto. Crédit image : Rudy Chabannes

LE ROCK ÉBOURIFFANT DE CAYENNE

À l’humour déjanté des Chiclettes succède le rock’n’roll de Stéphanie Bouchard, alias Cayenne. Entre temps, la petite brasserie s’est considérablement vidée. Pas de quoi décourager l’artiste de la Baie-Comeau (Québec) qui envoie tout ce qu’elle a, servi par des musiciens au diapason.

Scott-Pien Picard sur la scène de la rue Halton, à quelques pas du parc Trinity Bellwoods. Crédit image : Rudy Chabannes

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RADIO-CANADA – Bienvenu Senga, publié le 29 juillet 2023

L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) dépose une plainte au bureau de l’ombudsman contre le ministère des Collèges et Universités de l’Ontario.

PHOTO : RADIO-CANADA / YVON THÉRIAULT

L’organisme porte-parole des Franco-Ontariens reproche à la province d’avoir enfreint la Loi sur les services en français en refusant, le mois dernier, de financer l’Université de Sudbury.

L’Université de Sudbury est désignée en vertu de la Loi sur les services en français (Nouvelle fenêtre), qui s’applique entre autres à la prestation de programmes de premier cycle en français et bilingues menant à un baccalauréat ès arts.

Or, depuis sa séparation de l’Université Laurentienne, l’Université de Sudbury n’est plus en mesure d’offrir des programmes faute de financement.

L’établissement désormais autonome et unilingue français tente de faire cavalier seul, mais sa demande de financement a été rejetée par la province le mois dernier.

Peter Hominuk, debout, sourit à la caméra. Une affiche avec plusieurs incriptions mentionnant le nom de l'Assemblée de la francophonie de l'Ontario et son site web
Peter Hominuk est le directeur général de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario.
PHOTO : PETER HOMINUK

L’AFO trouve que [le ministère des Collèges et Universités] a manqué de respect envers [ses] obligations [en vertu] de la Loi sur les services en français, selon le directeur général de l’organisme, Peter Hominuk.

L’Université de Sudbury n’est plus en [mesure] de répondre à ses obligations sous la Loi sur les services en français parce qu’elle doit offrir des baccalauréats en arts et elle n’est plus capable de le faire.Une citation dePeter Hominuk, directeur général de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario

Une plainte intéressante et bien fondée, estime un expert

Le bureau de l’ombudsman de l’Ontario confirme être au courant de ce développement, mais refuse de révéler le nombre de plaintes qu’il aurait déjà reçues dans cette affaire.

Il ne se prononce pas non plus, pour l’instant, sur l’ouverture d’une enquête en bonne et due forme.

En analysant les arguments de l’AFO, François Larocque, professeur de droit à l’Université de l’Ottawa, dit trouver la démarche de l’organisme intéressante.

Il souligne que dans son refus de financement, la province a mis de l’avant une logique financière et n’a fait aucune mention de la Loi sur les services en français.

François Larocque pose en souriant.
François Larocque est professeur titulaire de la Chaire de recherche en droits et enjeux linguistiques à l’Université d’Ottawa.
PHOTO : VALÉRIE CHARBONNEAU/UNIVERSITÉ D’OTTAWA

Dans sa lettre au recteur de l’Université de Sudbury datée du 30 juin, le ministère des Collèges et Universités indiquait qu’il avait déterminé que la proposition de l’Université de Sudbury […] ne correspond pas à la demande actuelle et aux tendances relatives aux inscriptions, ni à la capacité actuelle des établissements postsecondaires existants à offrir une programmation en langue française dans le Grand Sudbury et aux quatre coins de l’Ontario.

Or, selon François Larocque, en rendant des décisions, la Loi sur les services en français oblige le ministère des Collèges et Universités de tenir compte des droits de la communauté franco-ontarienne et de l’esprit de la Loi sur les services en français qui est d’assurer pour l’avenir […] la pérennité du fait français en Ontario.

Or, la seule manière dont la communauté franco-ontarienne est garantie d’un avenir en Ontario, c’est par l’entremise d’institutions fortes comme celle qui était proposée par l’Université de Sudbury. Alors, je pense que la plainte de l’AFO est intéressante et elle me paraît bien fondée.Une citation deFrançois Larocque, titulaire de la Chaire de recherche sur la francophonie canadienne en droits et enjeux linguistiques de l’Université d’Ottawa

L’expert rappelle que l’ex-commissaire aux services en français de l’Ontario, Kelly Burke, avait blâmé, lors de son enquête sur l’Université Laurentienne, à la fois le ministère des Collèges et Universités et le ministère des Affaires francophones pour ne pas avoir suffisamment veillé à ce que l’Université Laurentienne n’enfreigne pas la Loi sur les services en français dans son processus de restructuration.

Au moment d’écrire ces lignes, le ministère des Collèges et Universités n’avait pas encore répondu à nos questions sur la plainte de l’AFO.

Une lueur d’espoir?

Cette semaine, la ministre des Affaires francophones de l’Ontario, Caroline Mulroney, s’est exprimée publiquement pour la première fois sur le refus de la province de financer l’Université de Sudbury.

Elle a rappelé que le ministère des Collèges et Universités avait jugé la demande actuelle envers les programmes satisfaisante.

Aussi, nous sommes en train de travailler avec le Collège Boréal et [l’Université] Laurentienne pour s’adresser à la demande dans le Nord. Donc, il y a beaucoup de travail qui va continuer à se faire dans le domaine postsecondaire en français et on va continuer à parler avec l’Université de Sudbury concernant leur demande, a affirmé Mme Mulroney. 

Mais pour Peter Hominuk de l’AFO, la communauté a été très claire en indiquant au gouvernement qu’on tient à des institutions homogènes par et pour les francophones

J’entends encore de l’ouverture de la part de la ministre Mulroney, j’entends de l’ouverture de la part du premier ministre Ford et j’ai espoir que d’ici les prochains mois, on va voir ce dossier avancer comme il doit et qu’on va avoir des services en français au sein de l’Université de Sudbury.Une citation dePeter Hominuk, directeur général de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario

Mais pour l’instant, l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario appelle ses membres à suivre la démarche de l’organisme et à soumettre à leur tour des plaintes au bureau de l’ombudsman.

Selon M. Hominuk, il en va du développement économique du Nord de l’Ontario.

On veut s’assurer qu’on puisse aider à garder les gens dans le Nord de l’Ontario. […] Il y a plein d’opportunités économiques qui ont lieu en ce moment dans le Nord de l’Ontario et qui vont venir […] surtout avec le Cercle de feu. Les gens du Nord, on veut les garder dans le Nord si c’est ce qu’ils veulent, note-t-il.

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ONFR+ – Lila Mouch-Essers, publié le 28 juillet 2023

OTTAWA – Le premier ministre Trudeau a redistribué les cartes du jeu après un grand remaniement de son cabinet des ministres ce mercredi. Parmi les changements, de nouveaux ministres attirent l’attention des organismes porte-paroles de la francophonie à travers le pays. 

La curiosité est de mise, pour les organismes francophones du Canada. Le nouveau ministre des Langues officielles va-t-il conjuguer avec son autre ministère, l’Emploi et le Développement de la main-d’œuvre? Source: Twitter/ Randy Boissonnault

Le ministre des Langues officielles, Randy Boissonnault sera sans nul doute un interlocuteur privilégié par tous les organismes francophones des provinces et territoires. Mais il ne faudra pas oublier l’importance d’autres ministres pour la mise en application de la nouvelle Loi sur les langues officielles. 

Pour Yves-Gérard Méhou-Lokole vice-président de la Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA) du Canada, « Randy Boissonnault n’est pas un inconnu de la FCFA dans la mesure où quand même, c’est une personnalité qui a été, avant son action en politique, active au niveau de la francophonie albertaine, impliqué notamment au campus Saint-Jean comme étudiant et militant ».

D’après le vice-président, Randy Boissonnault a également fait partie des consultations du patrimoine canadien sur l’avenir de la francophonie. « Nous sommes donc contents de le retrouver », a-t-il ajouté.

Yves-Gérard Méhou-Loko, vice-président de la Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA) du CanadaGracieuseté

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ONFR+ – Inès Rebei, publié le 26 juillet 2023

[VIRÉES D’ÉTÉ]

TEMISKAMING SHORES – Entamée en 2021, la marche vers la relance économique dans le Timiskaming ontarien semble déjà porter fruit. Le défi, celui que connaît tout entrepreneur francophone en milieu minoritaire, et le rêve aussi, demeure de pouvoir s’afficher davantage en français.

Les entrepreneurs franco-ontariens de Temiskaming Shores ont un nouveau soutien de taille avec l’initiative Leadership entrepreneurial pour les francophones. Crédit image : Inès Rebei

Temiskaming Shores n’a pas été épargnée par la pandémie, pourtant ici, celle-ci a généré un élan, celui de se réinventer tout en célébrant son identité francophone. Porté par une jeune femme dynamique, Jacinthe Rivard, le projet Leadership entrepreneurial pour les francophones (LEF) a été lancé il y a deux ans pour répondre à un besoin dans le district du Timiskaming.

Financé par FedNor, dans le cadre de l’Initiative de développement économique (IDE), celui-ci est déjà dans sa deuxième phase après avoir exploré trois volets lors de la première, à savoir les ressources communautaires, la promotion, et la formation. Pour sa deuxième phase, l’organisme a reçu 185 821 $, soit plus de 71 000 $ que pour la première.

Jacinthe Rivard était enseignante avant de se lancer au LEF. Crédit image : Inès Rebei

Sur le site web de l’organisme, les entreprises bénéficiant de l’initiative sont à l’image de cette relance : jeunes et innovatrices. Parmi celles-ci, un certain nombre sont nées, elles aussi, après la pandémie.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 26 juillet 2023

Grâce à un nouveau financement d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, le Centre francophone du Grand Toronto élargit ses services aux nouveaux arrivants francophones en Ontario avec l’ajout du service pré-départ.

Bonne nouvelle pour la francophonie ontarienne. Les immigrants francophones en Ontario pourront désormais bénéficier d’un service pré-départ offert par le Centre francophone du Grand Toronto (CFGT).

Financé par IRCC, ce service permet aux futurs résidents permanents francophones, y compris certains réfugiés, de recevoir des informations pertinentes, ainsi qu’un soutien adéquat les aidant à prendre des décisions éclairées à propos de leur nouvelle vie en Ontario avant leur arrivée au Canada.

Avec l’ajout de ce nouveau service, le CFGT se félicite de remplir les besoins des nouveaux arrivants francophones dans les trois étapes du parcours d’établissement de de tout immigrant, à savoir : le pré-départ, l’accueil et l’intégration.

Selon un communiqué publié par le CFGT le mardi 26 juillet, l’octroi de la prestation des services avant arrivée aux immigrants francophones en Ontario permet au CFGT de se joindre au programme ’Connexions francophones’’, coordonné par La Cité et en collaboration avec ses partenaires, d’un bout à l’autre du Canada.

« Les services offerts, en ligne, permettront d’amorcer le processus d’établissement, en commençant par des services d’évaluation des besoins pour établir un plan d’établissement, ainsi que des sessions d’information et orientation sur la vie au Canada, des webinaires de préparation à l’emploi et des ateliers sur des thématiques d’intérêt comme la reconnaissance des titres de compétences étrangers ou encore les programmes-relais à leur disposition. L’évaluation des besoins facilitera l’aiguillage et le référencement vers des partenaires francophones en établissement pour accompagner les nouveaux arrivants, de manière proactive, assurant ainsi un parcours d’immigration intégré et coordonné. », lit-on dans le communiqué.

« Nous tenons à remercier chaleureusement IRCC pour sa confiance renouvelée, ainsi que La Cité pour son partenariat crucial. Ce succès est aussi celui de notre équipe des services d’établissement sous le leadership de notre Vice-présidente, Aissa Nauthoo, qui ont œuvré sans relâche pour l’obtention de ce programme » a déclaré la Présidente-directrice générale du CFGT, Florence Ngenzebuhoro.

Crée en 1976, le CFGT fournit une vaste gamme de programmes et de services en Français tels que les soins de santé, la santé mentale, l’aide à l’établissement et à l’intégration des personnes nouvellement arrivées, le soutien à l’emploi, l’aide juridique, le développement de la petite enfance, de la jeunesse, de la famille, ainsi que l’aide au logement.

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ONFR+ – Inès Rebei, publié le 25 juillet 2023

OTTAWA – Durant un point de presse à Ottawa, le premier ministre Doug Ford, accompagné de la ministre des Transports et des Affaires francophones, Caroline Mulroney, a déclaré soutenir la communauté francophone, trois semaines après la décision du ministère des Collèges et Universités de ne pas financer le projet de l’Université de Sudbury.

« Je sais qu’ils ont des difficultés, mais on est là à 100 % derrière eux », a-t-il lancé en réponse à une question d’un journaliste lors d’une allocution concernant les transports à la capitale fédérale. « On ne met personne à l’écart », a-t-il ajouté.

Il s’agit de la première prise de parole du gouvernement Ford depuis la décision de ne pas financer l’Université de Sudbury.

À ses côtés, la ministre Mulroney a aussi réagi en défendant la décision prise : « Le ministère des Collèges et Universités a mené un examen minutieux et a conclu pour plusieurs raisons, incluant le fait que l’Université de l’Ontario français existe et l’offre de programme existante est suffisante. »

Mme Mulroney a évité de répondre directement à une question d’un journaliste lui demandant si la province serait prêtre à revenir sur sa décision moyennant une plus grande part de financement de la part du gouvernement fédéral.

Celle-ci a préféré revenir sur le rôle du gouvernement de Doug Ford dans le dossier de l’UOF, le présentant comme un « grand champion de l’éducation postsecondaire en français ».

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RADIO-CANADA – Jimmy Chabot, publié le 24 juillet 2023

Yvan Chartrand et Louise Philbin, propriétaires du Verger du Terroir dans le Témiscaming ontarien, sont parmi les plus gros producteurs de camerises dans la province. Ils souhaitent maintenant que ce petit fruit encore peu connu en Ontario soit transformé en boissons vendues dans les épiceries.

Yvan Chartrand et Louise Philbin attendaient depuis six ans que leur 20 000 plants de camerises atteigne une belle maturité.
PHOTO : RADIO-CANADA / JIMMY CHABOT

La relative méconnaissance de la camerise par le grand public est un obstacle de taille.

Je pense qu’il faut se rappeler que voilà très peu d’années passées, des canneberges, il n’y en avait pas dans les magasins, lance Yvan Chartrand à titre de comparaison.

À son avis, l’industrie agroalimentaire n’ose pas encore prendre le risque de l’inclure dans les magasins à grande surface.

Il envisage de récolter 120 000 livres de camerises de ses 20 000 plants d’ici la fin du mois de juillet.

Ce fruit qui ressemble à un bleuet allongé a un goût unique et riche, lance l’agriculteur basé à New Liskeard.

Je dirais que c’est comme si tu mélangeais de la framboise et du bleuet ensemble, puis tu le ferais bouillir et tu ferais évaporer 50% d’eau. Ça concentrerait la saveur et c’est ça que ça goûte, décrit-il.

Je suis le premier fermier avec l’envergure pour faire affaire avec les gros transformateurs, pour que le public le goûte dans des jus, de la crème glacée…

Des employés récoltent des camerises.
Les employés du Verger du Terroir en pleine action pour récolter les camerises.
PHOTO : RADIO-CANADA / JIMMY CHABOT

Je m’imagine que dans peut-être vingt ans, tu vas aller au McDonald’s puis il va avoir des « sundaes » à la camerise, avance un Yvan Chartrand très convaincu.

La camerise, adaptée au Nord de l’Ontario

La camerise est le fruit du chèvrefeuille bleu, un arbuste qui pousse dans les régions nordiques.

Son arrivée au Canada s’est fait grâce à l’expertise de Bob Bors, chercheur de l’Université de Saskatoon.

Il étudie depuis le début des années 2000 ce petit fruit.

Il a réuni les meilleures caractéristiques génétiques des camerises russes et japonaises pour développer une variante avec une saveur unique.

La camerise a un climat qu’elle aime, donc ici à New Liskeard c’est comme la place parfaite. Le climat parfait, la terre parfaite. À Niagara Falls, la camerise ne poussera pas aussi bien comme ici, souligne Yvan Chartrand.

Des camerises dans un plant.
La camerise est un produit qui se congèle et se transforme facilement, comme plusieurs autres petits fruits.
PHOTO : RADIO-CANADA / JIMMY CHABOT

On le surnomme le fruit de la longévité en raison de ses propriétés antioxydantes qui dépassent le cassis, la canneberge et le bleuet sauvage, selon ce qu’a expliqué Bob Bors lors d’une entrevue avec CBC.

La camerise est reconnue pour son potentiel à réduire les risques de certaines maladies. Un avantage qui peut s’avérer particulièrement lucratif pour les producteurs d’aliments.

La santé va être l’un des principaux moteurs de l’innovation en matière d’alimentation, ajoutait Sylvain Charlebois, professeur titulaire, directeur principal du Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire à l’Université Dalhousie dans un entretien avec CBC.

Faire connaître le produit localement avant de viser plus gros

Yvan Chartrand et Louise Philbin essaient d’être présents partout dans le Témiscamingue, autant du côté québécois qu’ontarien, pour faire découvrir la camerise, un superfruit.

Nous autres, on a utilisé notre communauté dans le Nord pour faire du testing a dans les marchés locaux. La réaction a été très, très positive, clame Louise Philbin.

Des plants de camerises.
Le Verger du Terroir compte 105 rangées de camerises et de cerises sur ses terres, on en voit seulement une quinzaine sur la photo.
PHOTO : RADIO-CANADA / JIMMY CHABOT

Le couple s’est entre autres arrêté à la Foire gourmande pour faire déguster la camerise en jus, en tartinade ou encore en boisson gazeuse.

On a été capable d’en apporter dans les supermarchés locaux, dit-elle fièrement.

Yves Paillé, propriétaire d’une boucherie à New Liskeard, a été dans les premiers à mettre des produits dérivés de la camerise sur ses tablettes.

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ONFR+ – Abigail Alves Murta, publié le 21 juillet 2023

[LE FIL CULTUREL DE L’ONTARIO FRANÇAIS]

La francophonie ontarienne brille particulièrement fort grâce au festival musical tant attendu de Toronto, Franco-Fête. Des artistes de partout au Canada se réunissent dans le but commun de promouvoir la fierté et le talent que possède le patrimoine franco-canadien. Des ateliers musicaux, des dégustations de vins, un film et une pièce de théâtre sont également au programme pour remplir davantage l’agenda de cette semaine.

Kizaba. Crédit image: Karine Larocque. Adrenaline. Gracieuseté du Centre national des arts. Mclean. Crédit image: Ali Rodriguez-Beaudoin

MUSIQUE

SOIRÉE MUSICALE ACCOMPAGNÉE PAR VIN, FROMAGE ET MCLEAN

La chance de savourer des produits locaux du sud de l’Ontario tout en écoutant les sons de Mclean se présente cette fin de semaine à Penetanguishene. Des vins du vignoble Southbrook de Niagara-on-the-lake seront servis, ainsi que des fromages fournis par la fromagerie locale de Midland, The Mouse Trap, et des amuse-bouche préparés par Le Gosier pour diversifier votre palette. Mclean est le projet solo de Simon Jutras, l’auteur-compositeur sudburois qui se démarque depuis plusieurs années sur la scène musicale franco-canadienne. Son tout premier album Sans l’abri d’un quand s’est mérité le prix de Meilleur album francophone au Northern Ontario Music and Film Award en 2017.

Crédit image : Ali Rodriguez-Beaudoin

Soirée vins et fromages musicale avec Mclean le samedi 22 juillet à 18h30 dans la Salle Roland Desroches à Penetanguishene. Achetez vos billets ici pour réserver votre place.  

LA NOUVELLE-FRANCE : UN RETOUR SUR LE 17E SIÈCLE EN COMPAGNIE DE GRACE MORRISON

Musicienne, animatrice, auteure et enseignante, Grace Morrison a toujours été fasciné par l’empreinte francophone à travers le monde, notamment par l’histoire de la Nouvelle France. Dans le cadre de son prochain atelier, Grace Morrison emmènera les jeunes à travers le 17e siècle accompagné de son violon et de son tambour autochtone dans le but de transmettre les histoires de personnages clés de l’époque tels que Madeleine de Verchères, Jean Talon et Tecumseh.

Gracieuseté

L’atelier Vignettes de la Nouvelle France le jeudi 20 juillet à 14h à la Bibliothèque publique de Toronto. Branche Eatonville. Entrée gratuite.

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RADIO-CANADA – Jimmy Chabot, publié le 21 juillet 2023

Huit ans après l’incendie qui a forcé la démolition de l’ancien Centre Culturel La Ronde, le lieu de rassemblement de la francophonie de Timmins prévoit accueillir de nouveau son public à temps pour le prochain concert de Noël.

Ernest Plante, président du conseil d’administration du Centre culturel La Ronde.
PHOTO : RADIO-CANADA / JIMMY CHABOT

On espère vraiment que ça puisse être ouvert mi-septembre ou fin septembre, souhaite le directeur général par intérim Ernest Plante.

On veut vraiment aménager [notre personnel] sur place par l’automne pour commencer notre programmation avant l’hiver.

Une citation de Ernest Plante, directeur général par intérim et président du conseil d’administration

On espère vraiment que le party de Noël annuel puisse être présenté ici. C’est certain que si on peut ouvrir avant ça, on va le faire, promet-il.

Ernest Plante et Paul Ouimette dans une salle de spectacle en construction.
Ernest Plante et Paul Ouimette, deux membres du conseil d’administation du Centre culturel La Ronde, ont fait visiter le chantier.
PHOTO : RADIO-CANADA / JIMMY CHABOT

La nouvelle salle de spectacle pourra accueillir près de 300 spectateurs avec des chaises amovible, en fonction des besoins de l’événement.

On envisage de 280 à 300 personnes assises. C’est certain que si on a un événement où les gens sont debout, c’est au-delà de 300 personnes que nous pouvons accommoder dans notre salle, ajoute Ernest Plante.

Un lieu de rassemblement

L’ancien Centre culturel La Ronde était bien connu pour son bar l’Armise, où les francophones pouvaient se rassembler pour prendre un verre.

Depuis l’incendie, les gens [s’ennuient de] l’Armise. C’est un lieu de rassemblement. Les gens ne demandent pas juste quand La Ronde va ouvrir, mais quand l’Armise va ouvrir, clame Ernest Plante, qui montre un aperçu de l’Armise 2.0.

Dans ce bâtiment, on y trouvera aussi deux salles multi-usages pour présenter des cours d’arts ou encore de danse.

En raison du feu qui avait pris naissance dans le restaurant La Chaumière, les premiers plans n’incluaient pas une cuisine industrielle pour le nouvel édifice.

Il y en aura finalement une, comme on a pu le constater en visitant l’édifice.

L’objectif premier n’est pas d’avoir un restaurant, mais plutôt d’offrir des cours de cuisine ou encore de servir des brunchs pour les membres lors d’occasions spéciales, nous indique Paul Ouimette, membre du conseil d’administration de La Ronde.

Des spectacles pourront aussi être présentés sur une terrasse dotée d’un système de sonorisation.

Les coûts de construction qui ont monté en flèche après la pandémie ont fait en sorte que Le Centre culturel a fait quelques compromis, dont réduire sa salle de spectacle de 400 à 300 personnes.

L’espace prévu pour le bar a aussi été réduit.

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