Marc G. Serré, secrétaire parlementaire de la ministre des Langues officielles et député de Nickel Belt, a annoncé, jeudi, l’octroi d’un financement conjoint de plus de 1,6 million de dollars à un projet important pour la communauté franco-ontarienne de Noëlville et l’École publique de la Rivière-des-Français.
Le projet vise la création du Centre de développement jeunesse, économique et communautaire de la Rivière-des-Français.
M. Serré en a fait l’annonce au nom de la ministre des Langues officielles et ministre responsable de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique, Ginette Petitpas Taylor.
Le gouvernement du Canada accorde à ce projet 829 000 dollars sur 2 ans, alors que le gouvernement de l’Ontario débloque 856 500 dollars sur 3 ans.
Le ministre de l’Éducation de l’Ontario, Stephen Lecce, a indiqué dans un communiqué : je suis fier de savoir que la communauté de Noelville bénéficiera de cet investissement qui permettra de livrer un centre axé sur le développement jeunesse, communautaire et économique. Le nouveau centre communautaire offrira aux étudiants francophones l’accès à un espace moderne où ils pourront apprendre et célébrer la culture francophone pour les générations à venir.
M. Serré explique que grâce au financement annoncé aujourd’hui, la communauté pourra désormais avoir un centre communautaire qui regroupe tous les services dont elle a besoin .
Spectacles, célébrations et ateliers
Le Centre pourra, entre autres, accueillir des spectacles et des célébrations en français. Il abritera aussi les ateliers des métiers et technologies du Conseil des industries culturelles de la Rivière des Français.
On aura [aussi] une serre associée à l’école, au bâtiment de l’école qui avait besoin de grandes rénovations pour la mettre au niveau du jour. On a une cafétéria qui va aussi avoir une scène portative qui va permettre à la Communauté d’avoir des événements au sein de l’école, ajoute le directeur de l’éducation au Conseil scolaire public du Grand Nord de l’Ontario (CSPGNO), Sébastien Fontaine.
L’adjointe parlementaire à la ministre des Affaires francophones, Natalia Kusendova, s’était aussi déplacée de Mississauga pour la circonstance. Elle a tenu à souligner l’importance du programme.
C’est très important pour soutenir les petites et grandes communautés francophones à travers l’Ontario, la jeunesse de l’Ontario, pour qu’ils aient un espace où ils peuvent se rassembler, pour apprendre et célébrer la culture la belle culture franco- ontarienne, a-t-elle dit.
Une manière de garder les jeunes
La mairesse de la municipalité de la Rivière-des-Français, Gisèle Pageau, se dit ravie et reconnaissante que le gouvernement soutienne cet important projet.
« Ce programme favorisera l’innovation et l’esprit d’entreprise chez nos jeunes, et nous espérons que cela contribuera grandement à résoudre le problème de l’exode rural. »— Une citation de Gisèle Pageau, mairesse de la municipalité des Rivière-des-Français.
Elle indique que le projet est important parce qu’il permettra non seulement de recevoir les fonds, mais une manière de garder nos jeunes ici à la Rivière-des-Français.
Le projet du Centre de développement jeunesse, économique et communautaire de la Rivière-des-Français est financé dans le cadre de l’Entente Canada-Ontario relative à l’enseignement dans la langue de la minorité et à l’enseignement de la langue seconde officielle pour la période de 2019-2020 à 2022-2023.
L’École publique de la Rivière-des-Français qui l’abritera est la seule école secondaire de langue française dans une région de plus de 1 150 francophones.
ORLÉANS – Élue 49e présidente de la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO), Haïfa Zemni est déjà à l’avant-scène des revendications portées par l’organisme. Vice-présidente de la FESFO, l’élève de 11e année deviendra officiellement la présidente en juillet, succédant à Jean-Philippe Bisson.
C’est à l’École secondaire Gisèle-Lalonde à Orléans qu’elle poursuit son cursus scolaire. C’est d’ailleurs la deuxième fois de suite qu’un président et une présidente de la FESFO viennent d’Orléans. En effet, Jean-Philippe Bisson, qui terminera son mandat cet été, étudiait au Collège catholique Mer Bleue.
Haïfa Zemni est une force tranquille. En entrevue avec ONFR+, la jeune fille est déjà très à l’aise avec les dossiers en cours de la FESFO, mais aussi tournée vers l’avenir et les prochains combats.
D’ailleurs, de nombreux éléments soulevés dans ce rapport feront partie des priorités de la nouvelle cheffe. Notamment le développement de l’animation culturelle pour les élèves de 7e et 8e année.
DES ENJEUX DE PLUS EN PLUS PRESSANTS
« Le plus grand enjeu pour notre jeunesse est le postsecondaire en français », estime Haïfa Zemni. « Beaucoup de gens se dirigent vers le postsecondaire en anglais, car leur programme de choix n’est pas offert en français. »
« Il faut régler cette iniquité », pense la présidente.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 24 mai 2023
Liane Roy a été réélue pour un second mandat de deux ans à la tête de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA).
La FCFA a dévoilé les noms des personnes qui ont posé leur candidature pour les postes en élection au conseil d’administration de l’organisme, soit la présidence, et trois sièges d’administrateurs ou administratrices.
Liane Roy, étant la seule candidate à la présidence, est donc réélue par acclamation. A noter que des élections auront lieu pour les autres postes au CA lors de l’Assemblée générale annuelle le 10 juin prochain.
Notons, par ailleurs, que la FCFA du Canada est la voix nationale de 2,8 millions de personnes qui, dans neuf provinces et trois territoires, ont choisi le français. Elle cumule cinq décennies d’expertise en matière de droits linguistiques et de défense du français. Interlocutrice principale des gouvernements du Canada et du Québec en francophonie canadienne, elle est aussi leader du dossier de l’immigration francophone au sein des collectivités qu’elle représente. Elle regroupe 21 membres et est chef de file d’un réseau de concertation de plus de 900 organismes et institutions partout au pays.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
SUDBURY – Le gouvernement fédéral a annoncé ce matin un financement de plus de 15,4 millions de dollars sur cinq ans à l’Université Laurentienne, au Collège Boréal, à l’Université de Hearst et au Réseau du mieux-être francophone du Nord de l’Ontario (RMEFNO) dans le cadre du Programme pour les langues officielles en santé (PLOS) de Santé Canada. Ces fonds visent à améliorer l’accès aux services de santé pour les francophones vivant en milieu minoritaire dans le Nord de l’Ontario et à promouvoir l’offre active de services de santé en français.
C’est au campus du Collège Boréal de Sudbury, en présence de Marc Serré, Secrétaire parlementaire de Ginette Petitpas Taylor, ministre des Langues officielles et Viviane Lapointe, députée fédérale de Sudbury que le ministre de la Santé, Jean-Yves Duclos en a fait l’annonce.
« Toute personne au Canada devrait avoir accès aux soins de santé dans la langue officielle de leur choix, et ce, indépendamment de qui ils sont, de l’endroit où ils vivent ou de leur capacité à payer. La langue ne devrait jamais être un obstacle aux soins de santé de qualité, car cela peut mener à une situation de vie ou de mort », a-t-il lancé devant une trentaine de personnes présentes comprenant notamment le maire Paul Lefebvre.
Cet investissement au PLOS, lancé en 2003 et totalisant 206,7 millions de dollars sur une période de cinq ans, incluant son financement actuel de 192,2 millions de dollars sur la même période, intervient près de deux mois après la sortie du budget de 2023 et le Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028, prévoyant un milliard de dollars de plus sur cinq ans, lequel a été présenté comme un investissement fédéral historique en langues officielles.
Une annonce qui survient également dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre qui sévit particulièrement dans le Nord de l’Ontario, où un besoin criant de personnel de la santé se fait ressentir et le recrutement et la rétention d’étudiants sont des enjeux de premier plan dans les collectivités du Grand Nord.
Un contexte difficile auquel s’ajoute la variable des soins en français, avec un exode des médecins de famille et le départ à la retraite de plus en plus de médecins francophones des petites villes du Nord. Selon L’Ontario Medical Association, le Nord manquerait actuellement de 350 médecins de famille et spécialistes.
« Garder nos enfants, garder nos jeunes dans le Nord c’est tellement important », a tenu à souligner Marc Serré non sans émotion.
LAFAYETTE – Ils viennent du Canada, des États-Unis, des Caraïbes ou encore d’Amérique latine… Une cinquantaine de francophones du continent débutent ce lundi la sixième université d’été du Centre de la francophonie des Amériques pour une semaine de formation et de partage d’expériences.
Mareva Cestor fait partie du voyage. Cette Franco-Ontarienne pose ses valises au bord de la rivière Vermilion avec l’envie d’explorer une culture à laquelle elle n’est pas encore familière. « J’ai découvert la francophonie ontarienne en immigrant en 2019 et j’ai bien envie d’en savoir plus maintenant sur l’histoire de la francophonie minoritaire en Louisiane. »
Au cours des jours à venir, au sein de l’Université de Louisiane et de son Collège des sciences humaines, elle étudiera la pluralité de la francophonie ainsi que ses aspects économiques et politiques. Ce rassemblement, qui pour la première fois se déroule hors du Canada, entend jeter un regard renouvelé sur la francophonie dans les Amériques.
Mareva Cestor y va aussi par curiosité professionnelle. Directrice du Carrefour des savoirs et de l’innovation de l’Université de l’Ontario français (UOF), elle espère du même coup créer des ponts afin d’ancrer son institution dans la francophonie américaine.
« La thématique de la diversité culturelle m’intéresse particulièrement », précise-t-elle. « Entendre les parcours des uns et des autres, comprendre leur relation à la langue française et savoir qu’on vit en français ailleurs sera enrichissant. »
DUBREUILVILLE – L’entrepreneuriat nord-ontarien est encore bien vivant comme le montre Patrice Dubreuil, originaire de Dubreuilville. Le Franco-Ontarien lance une application visant à offrir une carte interactive des sentiers de motos, la Trans Ontario Trail (TOT), pour le plus grand plaisir des nombreux amateurs du deux roues de la province.
Il s’agit d’une bonne nouvelle pour les passionnés d’aventures en moto de la province qui souhaitent sortir des sentiers battus.
Avec près de 4500 kilomètres, comprenant une boucle et trois connecteurs avec le système cousin du Québec, l’une des innovations permises par cette application est de répertorier des pistes situées hors des routes pavées.
« Les gens sont tannés de voyager sur les routes de pavés et veulent être plus près de la nature, avoir plus d’aventure », lance à ce propos Patrice Dubreuil.
Un avantage non négligeable pour les utilisateurs de motocyclette à double usage, laquelle possède des pneus à crampons permettant de voyager sur le pavé, mais aussi le gravier. Il s’agit, en outre, du modèle de moto le plus en vogue du moment, avec un nombre de modèles ayant doublé sur les cinq dernières années.
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ONFR+ – Rachel Bolduc-Crustin, publié le 11 mai 2023
OTTAWA – Le Regroupement des éditeurs franco-canadiens (REFC) a procédé à la remise de ses prix littéraires Champlain jeudi soir à Ottawa. Robert Marinier, Audrey Long et Jean-Luc Trudel sont les lauréats 2023.
La soirée en mode cinq à sept a débuté avec une lecture d’extraits des œuvres en nomination pour le volet adulte et une présentation des finalistes du volet jeunesse. Les gagnants ont ensuite rapidement été annoncés dans une vidéo préenregistrée par le ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne à l’Assemblée nationale du Québec, Jean-François Roberge.
L’épopée du Conte de l’apocalypse se poursuit donc pour Robert Marinier, qui avait également remporté le prix Trillium d’Ontario créatif en juin 2022. La pièce de théâtre épique, dont le texte a été publié chez Prise de parole, a été récompensée dans le volet adulte.
Au micro d’ONFR+, le principal intéressé a réagi : « Je suis toujours un peu surpris, parce que j’écris du théâtre. Mon but, c’est que les pièces soient montées. Donc de gagner un prix par la lecture, je trouve ça toujours un peu drôle, parce que c’est difficile de lire le théâtre. Mais je suis bien content ! »
Comme son nom l’indique, Un conte de l’apocalypse met en scène une fin du monde. Mais outre les changements climatiques, l’aveuglement volontaire et la quête d’un père pour protéger son fils, ce qui caractérise l’œuvre est que le personnage principal est conscient d’être dans une pièce de théâtre. Le bris constant du quatrième mur place le lecteur (ou le spectateur) dans une position particulière.
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Communiqué de presse Pour diffusion immédiate
Mobilisation franco 2023 Un rapprochement en pleine expansion
Québec, le 10 mai 2023 – Une deuxième rencontre annuelle réussie pour Mobilisation franco, organisée conjointement par la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada et le Centre de la francophonie des Amériques. L’événement s’est tenu à Québec, les 8 et 9 mai 2023.
Mobilisation franco a réuni une soixantaine d’organisations francophones du Québec et des provinces et territoires du Canada pour discuter d’enjeux communs et développer des projets conjoints afin de passer à l’action pour un véritable rapprochement des francophonies canadiennes. Ce projet fait partie des actions de la nouvelle politique du Québec en matière de francophonie canadienne dévoilée en mars 2022.
Le vif engouement pour prendre part à cet événement démontre qu’il s’est déjà imposé comme un rendez-vous incontournable. Pour cette deuxième édition, il a été possible d’accueillir un plus grand nombre d’organisations que l’an dernier. Sur place, les personnes participantes ont particulièrement apprécié d’entrer en contact avec des organisations qu’il ne leur est pas possible de rencontrer dans leurs activités courantes, de découvrir la diversité et la vitalité de la francophonie et d’avoir l’occasion d’échanger sur des enjeux communs aux francophones vivant en milieu minoritaire ou majoritaire. Elles en ressortent avec un désir de travailler ensemble et le souhait de concrétiser des projets conjoints qui auront un impact positif sur la francophonie d’un océan à l’autre.
Les organisateurs confirment qu’une troisième édition de Mobilisation franco aura lieu en 2024. D’ici là, les organisations participantes poursuivront les travaux et les discussions débutées lors des deux dernières journées. Il ne fait aucun doute que la clé du succès, en termes de rapprochement, c’est de donner une dimension continue tout au long de l’année aux liens créés à Mobilisation franco.
Citations « J’ai eu le plaisir d’être présent au lancement de la deuxième édition de Mobilisation franco qui réunissait des représentantes et représentants de plus de soixante organisations provenant du Québec et des collectivités francophones des autres provinces et territoires du Canada. Le Québec sait qu’il peut compter sur des partenaires dynamiques et proactifs à travers la francophonie canadienne. Cet événement en est la preuve. Je souhaite que les rencontres fassent avancer des idées et des projets qui contribueront à créer des liens durables et à mettre en valeur la langue française ! »
Jean-François Roberge ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne et ministre de la Langue française
« Il faut se réjouir du grand succès de cette deuxième édition réalisée en étroite collaboration avec la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada. Les organisations participantes ont fait preuve d’une grande ouverture à apprendre les unes des autres et ont clairement exprimé leur volonté de travailler ensemble tout au long de l’année pour partager leurs expertises. Le Québec et la francophonie canadienne en ressortent grandis. Le Centre de la francophonie des Amériques est fier d’avoir contribué à la réalisation de cet événement en jouant son rôle déterminant de facilitateur pour créer des liens et favoriser un véritable rapprochement entre francophones de cet immense espace géographique. »
Michel Robitaille Président du conseil d’administration Centre de la francophonie des Amériques
« L’expérience québécoise tout comme celle des communautés francophones et acadiennes nous enseigne que c’est par la collaboration qu’on avance. Ce fut un plaisir de voir des gens se découvrir et apprendre les uns des autres au cours de cette deuxième édition de Mobilisation franco. La clé du succès c’est qu’après cette rencontre, il y ait des suites, parce que le rapprochement doit être un exercice concret et constant. J’ai hâte de voir les projets et les solidarités qui ressortiront de ce rendez-vous ».
Liane Roy
Présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada
Faits saillants
Une prochaine édition de Mobilisation franco aura lieu en mai 2024 ;
Participation d’une soixantaine d’organismes provenant autant du Québec que des provinces et territoires du Canada ;
Les participantes et participants repartent avec un désir de travailler ensemble et le souhait de concrétiser des projets conjoints qui auront un impact positif sur la francophonie d’un océan à l’autre.
À propos de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada
La FCFA du Canada est la voix nationale de 2,8 millions de personnes qui, dans neuf provinces et trois territoires, ont choisi le français. Elle cumule cinq décennies d’expertise en matière de droits linguistiques et de défense du français. Interlocutrice principale des gouvernements du Canada et du Québec en francophonie canadienne, elle est aussi leader du dossier de l’immigration francophone au sein des collectivités qu’elle représente. Elle regroupe 21 membres et est chef de file d’un réseau de concertation de plus de 900 organismes et institutions partout au pays.
À propos du Centre de la francophonie des Amériques
Le Centre de la francophonie des Amériques, organisme du gouvernement du Québec, a pour mission de contribuer à la promotion et à la mise en valeur d’une francophonie porteuse d’avenir pour la langue française dans le contexte de la diversité culturelle. Il contribue à tisser des liens avec les 33 millions de francophones et de francophiles du continent américain et assure une meilleure connaissance mutuelle des communautés francophones. Pour plus de renseignements sur les activités du Centre, consultez francophoniedesameriques.com.
Le Centre relève du ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne et bénéficie notamment du soutien financier du Secrétariat du Québec aux relations canadiennes.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 8 mai 2023
En déplacement à Québec pour participer à Mobilisation Franco 2023, la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) a rencontré deux représentants de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) en Amérique du nord ce lundi à Québec.
Il s’agit de Zahra Kamil Ali, représentante de l’OIF en Amérique du Nord et Alexandre Wolff, responsable de l’observatoire de la langue française dans le monde.
Nommée à son nouveau poste en octobre 2022, Zahra Kamil Ali est originaire du Djibouti et a occupé précédemment la fonction de représentante de l’OIF à l’Union Africaine. Pour sa part, Alexandre Wolff dirige l’observatoire de la langue française dans le monde, une structure de l’OIF basée à Québec depuis 2022 après avoir été transférée de Paris. Encadrée par un comité scientifique composée de chercheurs francophones de partout, cette structure diffuse une fois tous les quatre an un rapport détaillé sur la situation de la langue française dans le monde.
Voix nationale pour les 2,8 millions de francophones en milieu minoritaire, la FCFA se veut aussi l’ambassadrice des communautés francophones et acadienne à l’international, notamment à travers la participation au Sommet de la francophonie une fois tous les deux ans.
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THUNDER BAY – Personnage incontournable du milieu de la santé et de Thunder Bay, Diane Quintas a été de tous les combats depuis la fusion des deux réseaux de santé du Nord en 2010. La directrice générale de l’actuel Réseau mieux-être francophone du Nord continue de travailler avec passion à un meilleur accès en français de la population du Nord à des services de santé.
« Vous êtes une personne plutôt discrète concernant votre vie privée. Où avez-vous grandi ?
J’ai grandi à Toronto jusqu’à l’âge de 30 ans quand j’ai déménagé à Thunder Bay en plein centre-ville. Ma mère est francophone du Québec, de l’Abitibi, et mon père Espagnol. Ils se sont rencontrés à Toronto dans des cours d’anglais. J’ai suivi mon mari ici à Thunder Bay parce qu’il y avait un travail. On était censé rester deux ans, mais on est tombé en amour avec la vie du Nord de l’Ontario et les gens d’ici. La communauté francophone nous a accueillis. Tous nos amis en font partie.
Quel lien entretenez-vous avec votre héritage espagnol ?
Je danse le flamenco depuis que j’ai six ans. Ma famille faisait partie du club culturel espagnol à Toronto. Je donne des cours ici à un groupe de dames. J’ai de la famille espagnole à Toronto et en Espagne. Dès que j’en ai l’opportunité, je me rends là-bas.
Quand mes enfants sont nés, j’avais une amie qui enseignait la danse maman-bébé, et ça m’a donné envie de l’essayer. Elle m’a tout de suite proposé de me l’enseigner, alors je me suis lancée. C’était adorable de voir les mamans danser la salsa ou le merengue avec leur bébé. J’ai alors décidé de créer mon entreprise de danse salsa bébé que j’ai gardée un moment et que j’ai vendue quand j’ai commencé à assumer un plus grand rôle au réseau.
À quel moment vous est venue la piqûre pour le domaine de la santé ?
Ça a toujours été quelque chose qui m’a intéressée. Je pensais aller en médecine et j’avais suivi un ami de la famille qui était médecin pendant une journée. J’ai vite réalisé que c’était trop pour moi la médecine. J’ai réfléchi à ce que je pourrai faire d’autre et c’est là que j’ai pensé à la psychologie. Quand j’ai obtenu mon diplôme, c’était impossible de trouver un emploi à Toronto.
J’ai toujours trouvé cela drôle par la suite lorsque je démarchais ces mêmes entreprises-là dans le cadre de mon travail au Réseau par rapport aux services en français. On me disait : « C’est parce qu’on n’a pas trouvé de thérapeutes en français ». Et là je riais intérieurement : « Voyons, vous ne m’aviez pas prise quand j’avais postulé ! »
La saison des Raptors de Toronto s’est terminée le 12 avril avec une défaite lors des barrages d’accession aux séries éliminatoires face à Chicago. Près de trois semaines plus tard, avec du recul, l’heure est venue de revenir sur la saison des trois francophones de la seule franchise canadienne de la NBA.
Avec un bilan de 41 victoires et 41 défaites, une neuvième place et une chance ratée d’accéder aux séries par les barrages, la saison des Raptors de Toronto a été décevante et frustrante. De grands mouvements sont à prévoir cet été dans le sillage du changement d’entraîneur déjà acté, avec le licenciement de Nick Nurse le 21 avril dernier.
En attendant d’en savoir plus sur l’avenir de l’équipe, revenons sur la saison d’un point de vue plus individuel, à travers les trois joueurs francophones de l’effectif. Si le bilan collectif demeure mitigé, en revanche, Pascal Siakam, Chris Boucher et le jeune Christian Koloko ont plutôt réalisé de bonnes choses.
PASCAL SIAKAM : 29 ANS, AILIER/INTÉRIEUR
Statistiques cette saison (moyenne par match) : 24.2 points, 7,8 rebonds, 5,8 passes, 71 matchs disputés.
Les attentes avant la saison : Au sortir d’une saison précédente qui l’avait vu terminer dans la troisième meilleur cinq de la NBA (All NBA third team), le Camerounais avait annoncé la couleur dès la conférence de presse marquant le début de la saison. Il avait placé la barre très haute en déclarant son objectif de faire partie des cinq meilleurs joueurs de la ligue. Au-delà de la faisabilité ou non de cette déclaration, elle marquait surtout une volonté de continuer à progresser pour un joueur qui n’a cessé de le faire depuis son arrivée dans la ligue en 2016. Faisant partie des joueurs les plus anciens de l’effectif, on attendait également de Siakam qu’il s’impose comme un leader du vestiaire aux côtés de Fred VanVleet, une chose qu’il semblait également prendre à cœur.
Sa saison : Bien qu’il n’ait pas rempli son objectif de top 5, Siakam a tout de même répondu aux attentes d’un point de vue statistique. Avec le plus gros temps de jeu de toute la ligue pour la deuxième année consécutive, il a réalisé sa meilleure saison aux points et aux passes décisives.
En revanche, si en attaque il a été le joueur le plus constant de l’équipe, il a été plus irrégulier défensivement à l’image de ses coéquipiers. Le manque d’effort de ce côté du terrain a été souligné à plusieurs reprises pendant la saison et n’a jamais été réellement corrigé.
Siakam n’est pas plus à blâmer que les autres, mais en tant que leader, on peut lui imputer cette incapacité à mobiliser le groupe de manière régulière. Sa saison demeure très satisfaisante, il est en course pour obtenir de nouveau une place dans le troisième équipe d’étoiles de la ligue.
Son avenir : Il reste une année de contrat à Siakam et les négociations pour sa prolongation pourraient débuter cet été. Malgré cela, après cette saison décevante, la franchise canadienne dirigée par le duo Masai Ujiri-Bobby Webster pourrait prendre une autre direction. Le possible choix de reconstruire l’équipe autour du jeune prodige Scottie Barnes pourrait pousser Siakam vers la sortie. Les deux joueurs ont montré qu’ils étaient capables d’évoluer ensemble. Mais avec l’acquisition de Jakob Poeltl à la date limite des transactions, le trio Barnes-Siakam-Poeltl, composé de trois joueurs peu adroits à 3-points dans le cinq de départ, semble peu coller à la NBA moderne, qui exige du tir de loin. Une facette du jeu qui a d’ailleurs fait grand défaut à Toronto cette année…
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RADIO-CANADA – Miguelle-Éloïse Lachance Mohamed Tiene, publié le 5 mai 2025
Les Éditions Prise de parole célèbrent le 50e anniversaire de leur fondation à Sudbury, le 5 mai 1973.
La maison d’édition est l’un des organismes membre du Regroupement des organismes culturels de Sudbury (ROCS), qui permet de concerter leurs efforts pour la diffusion de la culture franco-ontarienne.
Sa fondation s’inscrit dans un mouvement de création et de construction identitaire qui a marqué les années 1970 à Sudbury, menant notamment à la naissance de la Nuit sur l’étang et du Théâtre du Nouvel-Ontario (TNO), deux autres membres du ROCS.
Prise de parole tire son origine d’un club littéraire mis sur pied par trois étudiants de l’Université Laurentienne : Denis St-Jules, Gaston Tremblay et Jean Lalonde. Le club est animé par le professeur de littérature Fernand Dorais.
Ils ont le souhait de publier un recueil de textes écrits lors d’une série d’ateliers de créations.
Denis St-Jules affirme que de se tourner vers le Québec n’était pas vraiment une option.
On allait forcément tomber sur des oreilles sourdes au Québec et donc la solution à tout ça, c’était de créer notre propre maison d’édition. Et c’est Gaston Tremblay qui a eu cette idée qui nous semblait un peu farfelue à l’époque, se rappelle-t-il.
Appuyés par Robert Dickson, un autre professeur, ils demandent notamment conseil au poète Gaston Miron, cofondateur des éditions de l’Hexagone.
La Nuit sur l’étang était alors la grande fête qui venait conclure le premier Congrès Franco-Parole, et malheureusement [les fondateurs de Prise de parole] n’avaient peut-être pas beaucoup d’expérience et le livre n’était pas prêt à ce moment-là.
L’ouvrage a plutôt été présenté à un congrès de l’Association canadienne-française de l’Ontario, aujourd’hui l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), début mai.
Denis St-Jules raconte que l’invitation a alors été lancée aux auteurs.
C’est le moment maintenant qu’on a une maison d’édition chez nous de sortir ces manuscrits qui prennent la poussière dans des tiroirs un peu partout chez vous. Envoyez-nous ça et on va entreprendre une démarche de publication, cite M. St-Jules.
Un début modeste
Au départ, la maison d’édition existait surtout dans la cuisine de celui qui avait les boîtes, se souvient Denis St-Jules.
La maison a surtout été portée par des gens comme Claude Belcourt et Yvan Rancourt, qui ont publié des livres avec une machine à écrire dans les locaux de l’Université Laurentienne, raconte-t-il.
Il souligne aussi l’importante contribution de Robert Dickson, pendant les quelques années où Gaston Tremblay était parti étudier.
Prise de parole aura finalement pignon sur rue en 1978, dans un bureau du Centre des jeunes de Sudbury (aujourd’hui le Carrefour francophone).
M. Tremblay, de retour à Sudbury, deviendra à ce moment directeur général et éditeur, poste qu’il occupera pendant 10 ans.
Il passera alors beaucoup de temps à dénicher les auteurs, poètes et dramaturges, aujourd’hui renommés, racontent Denis St-Jules et Johanne Melançon.
Ils citent en exemple Patrice Desbiens et Jean Marc Dalpé.
Changement de garde
Gaston Tremblay a été remplacé par denise truax en 1988. Elle occupe encore aujourd’hui ce rôle de directrice générale, en tandem avec Stéphane Cormier
Mme truax est aussi directrice de l’édition, avec l’appui de Chloé Leduc-Bélanger depuis 2019, ainsi que de Sonya Malaborza pour les provinces de l’Atlantique.
Le projet Lieux-dits met en scène l’élément d’une passation. [L’ouvrage] Lignes-Signes a ouvert la voie et marqué les 50 première années. Lieux-dits va être d’une certaine façon un clin d’œil sur les années qui viennent, souligne denise truax.
Pour sa part, Chloé Leduc-Bélanger, l’éditrice et responsable des projets spéciaux, estime que la mission est de faire rayonner à la fois les œuvres de l’Ontario français, de l’Ouest et de l’Acadie. Nous sommes le reflet de la créativité de l’Ontario français et du Canada français.
Place aux femmes
Pour sa part, Denis St-Jules note que la maison d’édition a pris un virage féministe. Cela est tout à fait normal et nécessaire, souligne-t-il.
« La parole des femmes est beaucoup plus grande aujourd’hui qu’elle ne l’était à l’époque. »— Une citation de Denis St-Jules
Pour lui, les 50 ans de la maison d’édition sont également ceux de la voix des femmes.
Nous avons fait une immense place aux femmes qu’il n’y avait vraiment pas au début, affirme pour sa part Chloé Leduc-Bélanger, l’éditrice et responsable des projets spéciaux.
Un mandat d’animation culturelle
Johanne Melançon souligne quant à elle le rôle de Prise de parole dans la diffusion de la culture francophone.
Quand on y repense, là, en 1973, la radio de Radio-Canada n’était pas à Sudbury (NDLR : la station CBON a ouvert ses portes en 1978). Donc comment on faisait pour parler de la littérature?
Mme Melançon affirme que Prise de parole s’est donc mise au service de tous les créateurs littéraires franco-ontariens.
Elle s’est toujours préoccupée, non seulement de publier, mais aussi de faire la promotion, d’organiser des événements, des lancements, donc toutes ces occasions où les lecteurs et les lectrices peuvent rencontrer ceux et celles qui les ont fait rêver, qui ont écrit ces livres-là.
En constante réinvention
Lucie Hotte, professeure titulaire au Département de français et directrice du Centre de recherche sur les francophonies canadiennes de l’Université d’Ottawa, souligne la capacité de Prise de parole à évoluer.
Elle note que la maison d’édition ne s’est pas contentée de publier des textes à forte connotation identitaire.
Mme Hotte, dans ses travaux de recherche, souligne un tournant important avec la publication de la pièce Le chien, de Jean Marc Dalpé.
C’est la fin de ce qu’on appelle la littérature identitaire, explique la professeure.
Les lecteurs et la critique mettaient beaucoup l’accent sur une littérature franco-ontarienne qui part de l’Ontario français, poursuit-elle.
Avec Le chien, on rentre vraiment dans une littérature plus individualiste, centrée sur des personnages qui habitent l’Ontario, comme si c’est tout à fait normal d’habiter l’Ontario, mais auparavant ils étaient toujours liés à une revendication.
L’œuvre a d’ailleurs été la première de l’Ontario français à être récompensée par le prix du gouverneur général, rappelle M. Dalpé.
C’est le prix pour toute une génération, toute une génération de nouveaux créateurs, de gens qui se sont engagés politiquement aussi dans la cause franco-ontarienne, qui arrivait à maturité.
Au fil des années, Prise de parole a ouvert ses portes à des auteurs d’ailleurs dans la francophonie canadienne, ainsi qu’aux immigrants et aux Autochtones.
Dans ce dernier cas, Lucie Hotte donne en exemple la pièce Dry Lips devrait déménager à Kapuskasing, de l’écrivain Tomson Highway, traduite en français par Jean Marc Dalpé.
Chez Prise de parole, il y a un véritable désir de nouer des liens avec les gens avec qui on partage la vie, avec qui on partage le territoire, confie M. Dalpé.
Le dramaturge témoigne aussi de l’importance de traduire ces textes classiques, comme du Shakespeare. Mes amis [québécois] vont me dire « Oh, tu traduis en québécois », et je dis non, en franco-ontarien.
« La maturité d’une culture, d’un peuple, tu sais, c’est d’assumer sa position dans l’éventail des langues et des nuances des langues. »— Une citation de Jean Marc Dalpé
Au sujet de denise truax, pilier de la maison d’édition depuis 35 ans, Mme Hotte souligne qu’elle a su bien s’entourer, notamment pour assurer une relève lorsqu’elle décidera de faire autre chose que de s’occuper de Prise de parole.
J’ai toujours eu une grande fierté de voir la maison continuer et de connaître énormément d’essor, admet Denis St-Jules. Sous la direction de denise truax, la maison s’est vraiment professionnalisée. La maison aussi s’est ouverte sur le Canada français à l’extérieur de l’Ontario.
J’ai toujours une certaine crainte qu’avec cette ouverture sur le monde, et avec les possibilités technologiques aujourd’hui, à un moment donné la maison d’édition ne soit plus nécessairement une maison de Sudbury, confie M. St-Jules.
Mais je sais, en tout cas j’ai de gros espoirs, que la maison continuera d’être la maison d’édition franco-ontarienne installée à Sudbury avec une ouverture bien sûr sur la francophonie canadienne plus grande, conclut l’ancien professeur et animateur radio.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
RADIO-CANADA – Gabriel Nikundana, publié le 3 mai 2023
Plusieurs initiatives sont actuellement menées à Windsor pour aider les demandeurs d’asile dans la communauté francophone. Divers organismes collectent notamment des habits, des livres en français, des jouets ainsi que des meubles et des dons en argent.
C’est une initiative qui vient de ma famille. On est en train de rejoindre toutes nos communautés pour être capable de mieux aider de façon plus efficace, explique Danielle Parent, initiatrice du projet Asylum Seekers Project.
La famille Parent affirme avoir choisi d’aider 20 familles francophones à Windsor.
« On aimerait leur fournir la base nécessaire pour pouvoir commencer à s’établir à Windsor. »— Une citation de Danielle Parent, responsable du projet Asylum Seekers Project.
Elle a déjà collecté des lits, des matelas, des meubles et du matériel de cuisine.
Selon Mme Parent, la collecte des dons en argent est aussi en cours pour pouvoir fournir le matériel de base complet à chaque famille.
On va utiliser des dons en argent à 100 % pour acheter des produits qui manquent , rassure-t-elle.
Selon elle, lorsque l’une ou l’autre famille quittera l’hôtel, chacune aura tout le matériel nécessaire pour meubler sa maison.
Le Comité local en immigration francophone (CLIF) quant à lui a déjà collecté des habits, et divers articles qui sont stockés dans deux grandes salles.
Selon sa présidente Yasmine Joheir, son organisme prévoit servir plus d’une cinquantaine de familles .
Tout le matériel collecté sera distribué au cours des trois derniers jours de la première semaine de mai.
Selon Mme Joheir, le travail en synergie dans la recherche de moyens pour aider les demandeurs d’asile ainsi que des membres des communautés moins nanties produirait de meilleurs résultats.
Avoir un service sous le même toit, je pense qu’on serait beaucoup plus efficace, pense Mme Joheir.
Son organisme travaille en étroite collaboration avec le Windsor Family Health Centre pour collecter et distribuer notamment des poussettes et des sièges d’auto dont les jeunes parents ont besoin pour leurs enfants.
En moyenne, nous avons déjà desservi dix jeunes mamans, explique Mme Joheir.
Elle n’exclut pas de travailler avec Mme Parent.
Bravo pour son initiative et peut être qu’on pourra travailler en équipe. Je lui lance l’invitation, dit Mme Joheir.
« Chacun a une expertise bien définie. Je pense que l’union fait la force. On va démontrer aux bailleurs de fonds qu’on n’a qu’une seule voix et qu’on travaille ensemble pour un meilleur service. »— Une citation de Yasmine Joheir, présidente du CLIF
De son côté, Mme Parent est en train de réfléchir sur les partenaires potentiels avec lesquels elle pourrais travailler afin de mener à bien son projet familial.
Héros dans l’ombre
Anifa Esther Bangalaso est arrivée à Windsor en mars 2023. Elle salue le travail que les organismes locaux font pour contribuer à la bonne intégration des demandeurs d’asile.
Ces organismes sont des héros dans l’ombre. Ce que je serai peut être demain, ça sera grâce à eux. Parce qu’ il y avait un organisme sur mon chemin, fait-elle remarquer.
Elle est inscrite en 12e année à l’école des adultes du Conseil scolaire catholique providence à Windsor.
« Ma priorité en ce moment est d’aller à l’école, apprendre et avoir un bagage intellectuel pour pouvoir gagner beaucoup d’argent dans le futur. »— Une citation de Anifa Esther Bangalaso, demandeure d’asile.
Elle espère pouvoir obtenir son permis de travail d’ici trois semaines.
Je peux travailler peut-être vendredi, samedi et dimanche. Lundi je rentre à l’école, insiste-t-elle.
Selon elle, c’est grâce aux Centre communautaires francophone de Windsor-Essex et le CLIF qu’elle a pris une bonne décision. Ces organismes jouent un très grand rôle, conclut-elle.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
RADIO-CANADA – Francesca Mérientié, publié le 29 avril 2023
Dans un restaurant ou un bar, depuis des années, des rencontres francophones sont organisées au sein de la communauté torontoise. Leurs points communs sont le réseautage, les soupers et la bonne bière. Pour certains, c’est l’occasion de pratiquer le français. Pour d’autres, c’est l’immersion et le réconfort dans la langue maternelle.
Jacques Charette est originaire de la ville de Salaberry-de-Valleyfield au Québec. En 1992, il arrive à Toronto pour affaires. Il y découvre une ville dépourvue d’activités francophones ponctuelles. Il n’y avait pas beaucoup de trucs francophones, se souvient-il. Il y avait des organismes francophones, mais ce n’était pas aussi structuré que de nos jours, ajoute-t-il.
« Je ne voulais pas me faire assimiler au bout de quelques années comme je l’observais chez beaucoup de gens. Des fois, on était une soixantaine à socialiser en français. »— Une citation de Jacques Charette, Toronto
Inspiré par un souper organisé par des fonctionnaires bilingues auquel il assiste, Jacques Charette décide de reprendre le concept en donnant l’accès autant aux francophones qu’aux francophiles.
Il s’agit des soupers francofuns qui, plus tard, donnent naissance aux mercredis francofuns des rencontres entre Franco-Ontariens, Québécois et nouveaux arrivants. C’était devenu un endroit où beaucoup de couples se formaient.
Pour contacter les francophones, il crée une liste contenant des noms et des numéros de téléphone. M. Charette doit les appeler un à un. C’était un travail de moine. Il n’y avait pas Internet, explique-t-il.
« Cette liste augmentait au fur et à mesure; jusqu’à plus de 500 personnes. Il fallait trouver des bénévoles qui venaient pour appeler. Ensuite, j’ai eu une petite annonce gratuite dans L’Express, des annonces à Radio-Canada. »— Une citation de Jacques Charette, Toronto
L’aventure va durer près de 30 ans et sera interrompue par la pandémie.
Passer le flambeau
Le besoin d’activités sociales en raison des répercussions de la pandémie a poussé Florent Perret et son amie Léa Plazanet à créer également de leur côté de nouvelles rencontres francophones. Avec la COVID, plein de gens sont repartis et on avait envie de rencontrer des gens, explique Mme Plazanet.
Leurs appels à participation ont pris naissance d’abord sur WhatsApp. Ensuite, ils ont créé des pages sur les réseaux sociaux. Les pages ChaTOn Events sur Facebook et Instagram leur ont permis de rassembler les francophones et francophiles de la région de Toronto.
Jade Pineau est une habituée des rencontres organisées par Florent Perret et Léa Plazanet. J’ai eu l’occasion de créer de vraies relations amicales. On se voit en dehors des rencontres francophones, dit-elle.
Cécile Bernard explique avoir participé à des rencontres francophones qui lui ont permis de se créer des points d’ancrage dans la communauté. Ça rassure beaucoup, dit-elle au sujet des soirées entre francophones.
Celle qui est arrivée en janvier a pu même obtenir des emplois grâce à cet espace de réseautage. J’ai rencontré le directeur de l’Alliance française avec lequel je travaille maintenant, raconte-t-elle.
Il en est de même pour Astrid Moulin, qui trouve dans ces réunions l’inspiration pour créer ses billets. Ces derniers parlent de voyage et proposent des astuces pour bien s’installer à Toronto.Début du widget YouTube. Passer le widget?
Elle les publie sur son site web FringinTo et sur les réseaux sociaux. Les gens, quand je les voyais, me disaient « on aime bien ce que tu partages, mais est-ce que tu pourrais parler de ça aussi? » affirme-t-elle.
Elle vit en Ontario depuis quatre ans.
D’abord participante, Mme Moulin est devenue ensuite bénévole et organise désormais à son tour des soirées pour les francophones.
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ONFR+ – Lila Mouch-Essers, publié le 29 avril 2023
Phil Rivière est le youtubeur derrière la chaîne AppelezMoiPhil. Depuis plusieurs années, il propose du contenu varié sur les francophonies canadiennes. Fier Franco-Ontarien, il lutte à sa façon pour promouvoir l’Ontario français. Un de ses objectifs : prouver à Denise Bombardier que les francophones hors Québec n’ont pas disparu. Membre du collectif Le Réveil, il est le récipiendaire du Prix Huguette-Parent, décerné par le Réseau du patrimoine franco-ontarien (RPFO) en février dernier.
« En 2011, à l’âge de 10 ans, vous avez créé votre chaîne YouTube AppelezMoiPhil, dans laquelle vous parlez des luttes franco-ontariennes et de la francophonie canadienne. Comment est venue l’idée de supporter la cause franco-ontarienne à un si jeune âge ?
Même si je suis né au Québec, j’ai grandi ici, en Ontario. Je ne suis pas quelqu’un d’investi dans la culture québécoise et ça s’explique parce que, ce qui m’entourait pendant mon adolescence, c’est l’Ontario. C’est vraiment ma maison, là où j’ai créé ma culture d’aujourd’hui. C’est là où je me suis fait le plus d’amis aussi. Je me suis construit ici, en tant que jeune francophone.
Alors, quand j’ai eu 10 ans, effectivement, nous avons quitté le Québec pour Kingston en Ontario. Mon père est militaire, plusieurs membres de ma famille ont été dans l’armée. Je ne savais pas ce qui se passait. J’avais peur de perdre mes amis. Puis là, c’était comme un gros choc linguistique, avec le fait que tout le monde autour de moi parle en anglais. Quand l’école a commencé en septembre, on m’a envoyé dans une école francophone et en fait, je ne m’étais jamais senti aussi inclus. Avant ça, je me suis toujours senti exclu. Je pense que c’est ça qui a initié mon intérêt.
L’accueil que j’ai eu, représente tellement l’essence de la communauté franco ontarienne. Dès mon enfance, j’ai compris les combats autour de moi et je m’y suis intéressé. Je m’identifie comme Franco-Ontarien. Prendre part à lutte me paraissait déjà évident.
La plateforme YouTube AppellezMoiPhil a-t-elle toujours eu cette vocation ?
Au départ, ce n’était pas vraiment sérieux. Je faisais du gaming, des animations, des vidéos un peu bêtes, mais, à un moment donné, j’ai eu envie de faire des vidéos sur des enjeux qui me tenaient plus à cœur. J’ai commencé avec « Quelles différences entre la France et le Canada ? », « C’est comment être francophone dans une province anglophone ? ». En 2021, j’ai publié une vidéo sur les francophones hors Québec et ça a complétement explosé : 84 000 vues !
Aujourd’hui, en quoi est-ce crucial pour vous de faire la promotion de la culture franco-ontarienne, dans vos contenus et dans la manière dont vous le faites ?
C’est très important pour moi parce que ça me choque encore. Je vis à Orléans, là où les anglophones ont essayé d’enlever l’accent (Rires). Il y a deux jours, je suis allé dans une clinique à Orléans, et ils n’ont même pas été capables de me servir en français. C’est une insulte pour moi. Ce sont de petites affaires de la vie de tous les jours qui me poussent à me battre. Ce n’est pas facile d’être francophone en Ontario. En parler sur ma chaîne, c’est aussi une façon de briser le plafond de verre.
Si je veux parler de la francophonie en contexte minoritaire, c’est parce que je suis poussé par les injustices du système et par un gouvernement qui vient nous couper des services en utilisant l’excuse du manque de fonds. Ce n’est d’ailleurs pas une bonne excuse selon moi.
Quelle vision ont les anglophones des francophones, selon vous ?
Je crois que certains anglophones pensent que parler français, c’est une joke. Je pense qu’ils ne sont absolument pas éduqués au fait français. Je ne veux pas généraliser, mais de mon expérience, les jeunes anglophones qui sont plus ouverts aux causes sociales, vont quand même dire : « Speak English, it’s more simple », comme si ma partie francophone n’était pas nécessaire, parce que je vis dans une province anglophone.