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Trois pistes de solutions pour assurer la viabilité financière des universités francophones en Ontario |FRANCITÉ|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 16 novembre 2023

Une équipe d’experts s’est penchée sur la viabilité financière des institutions postsecondaires francophones en Ontario, en proposant trois options pour favoriser la pérennité des établissements de petite taille à l’instar de l’Université de l’Ontario Français et l’Université de Hearst.

Quelles pistes de solution pour assurer la viabilité financière des institutions postsecondaires francophones en Ontario ? Un groupe d’experts mandaté par le gouvernement ontarien ont tenté de répondre à cette question épineuse.  

Dans le rapport de 83 pages, une partie est consacrée aux institutions francophones dont entre autres l’Université de l’Ontario français (UOF) et l’Université de Hearst avec trois options recommandées par les experts afin de garantir leur viabilité financière.

Trois options

Avant d’aller plus loin dans leur analyse, les auteurs du rapport rappellent que l’Université d’Ottawa l’Université d’Ottawa est de loin le plus grand établissement d’enseignement postsecondaire bilingue en Ontario à l’heure actuelle, avec 365 programmes en français de premier cycle et de niveau maîtrise et doctorat, et plus de 14 700 apprenantes et apprenants de langue française.

Si cette université est du fait de sa taille capable d’assurer une certaine pérennité, c’est loin d’être le cas pour l’UOF et l’Université de Hearst, lesquelles accueillent respectivement 29 étudiants et 271 étudiants qui sont majoritairement des étudiants internationaux.

La première option pour assurer la viabilité financière des deux petites institutions postsecondaires est, selon les experts, de faire fédérer l’UOF et l’Université de Hearst autour de l’Université d’Ottawa.

L’objectif est de faire profiter les deux institutions de petite taille de la capacité de planification, d’élaboration d’analyses et d’étude de marché de l’emploi pour la main d’œuvre bilingue de l’Université d’Ottawa.

La deuxième option recommandée par les experts est un projet d’association de l’UOF et l’Université de Hearst à deux collèges francophones, à savoir le Collège Boréal et le Collège La Cité.

Malgré les défis que peut poser cette option, elle mérite d’être explorée d’après les experts. Selon eux, celle-ci pourrait être l’occasion d’inventer une option université-collège offrant des programmes axés sur la carrière et la possibilité pour les diplômés du collège d’obtenir un grade universitaire, tout en servant la francophonie.

Les auteurs du rapport citent l’exemple du partenariat entre l’Université de Guelph et le Collège Humber en Ontario ainsi que celui liant l’Université Thompson Rivers et l’Institut de technologie de la Colombie-Britannique.

Enfin, la troisième option propose la création d’un réseau intégré ou d’un consortium favorisant la collaboration entre toutes les institutions francophones et bilingues de l’Ontario. Le développement de ce projet devra être guidé les priorités du marché de travail francophone en Ontario.

Dans ce scénario, c’est à l’Université d’Ottawa que reviendra le leadership du projet à en croire les experts.

« Quelle que soit l’option choisie, la province doit avoir pour objectif stratégique d’obtenir une part appropriée et équitable du soutien financier octroyé par le gouvernement fédéral par l’intermédiaire de l’enveloppe de financement pour le français au Canada », concluent le groupe d’experts présidé par Alan Harrison.

Notons, par ailleurs, que le groupe d’experts ne s’est pas prononcé sur le cas de l’Université de Sudbury dont le projet de développement est très attendu par les Franco-Ontariens depuis la crise l’Université Laurentienne.

Contacté par Francité, l’Université de Sudbury a précisé qu’elle « étudie présentement le contenu du rapport du comité d’experts afin d’évaluer les options présentées ».

À suivre.