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Un collectif de parents revendique une troisième école francophone à Regina |FRANCITÉ|

FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 1er mai 2024

Après avoir réussi à pousser le gouvernement de la Saskatchewan d’accepter le financement du projet de construction d’une deuxième école à Regina, le Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP) revient à la charge, en revendiquant une troisième école pour faire face au surpeuplement.

La lutte des parents francophones de Regina pour le droit à l’instruction en Français se poursuit. Créé en avril 2015, le CPIP a profité de son 9e anniversaire pour revendiquer encore une fois la construction d’une nouvelle école francophone dans la capitale de la Saskatchewan. Pour cause, la problématique du surpeuplement dans les structures éducatives francophones persiste encore à Regina.

Près de dix ans d’attente

« Le gouvernement de la Saskatchewan a pris presque une décennie pour accepter de construire une nouvelle école. Cette dernière arrive trop tard et elle est de petite taille pour apporter une solution durable à la problématique de départ », déplore Jean de Dieu Ndayahundwa, le représentant du CPIP dans un communiqué publié le 29 avril dernier.

Selon le collectif, le gouvernement aurait du construire la nouvelle école, tout en gardant la première école qui sera inaugurée en 2025.

Jean de Dieu Ndayahundwa (à droite) accompagné d’un autre représentant du CPIP lors d’une visite du site de la nouvelle école – Gracieuseté

« Le nouveau chapitre, entamé aujourd’hui par le CPIP, vise à obtenir une solution de transition (des espaces temporaires pour une troisième école élémentaire), en attendant la construction d’une nouvelle école francophone dans une partie de la ville qui sera déterminée suivant les résultats de l’étude d’experts en cours qui vont indiquer où habitent les ayants droit francophones à Regina », lit-on dans le communiqué du CPIP.

Notons, par ailleurs, que le collectif justifie sa revendication par l’article 23 de la charte canadienne des droits et libertés qui garantit le droit à l’instruction des ayants droit dans leur langue maternelle.

Le moyen de pression du CPIP dans ce dossier n’est autre qu’un recours judiciaire contre la province.

« Le recours judiciaire déposé en 2017 n’a pas encore été retiré et le CPIP se réserve toujours le droit de le réactiver si le gouvernement de la Saskatchewan ne répond pas favorablement et rapidement aux revendications du CPIP », conclut le collectif.

Pour rappel, les procédures de contestation judiciaire sont financées par un programme du gouvernement fédéral.

Son objectif est de fournir un appui financier aux individus et groupes au Canada pour qu’ils présentent devant les tribunaux des causes d’importance nationale liées à certains droits constitutionnels et quasi constitutionnels en matière de langues officielles et de droits de la personne.

Lisez le portrait de Jean de Dieu Ndayahundwa