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Un pas de plus pour le projet de coopérative résidentielle francophone de Thunder Bay en Ontario |RADIO-CANADA|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Céline Marti, publié le 30 janvier 2024

La création d’une résidence coopérative intergénérationnelle est viable. Voilà la conclusion à laquelle arrive le Conseil de la coopération de l’Ontario dans une étude de faisabilité commandée par la Résidence Coopérative De La Baie Du Tonnerre Inc (RCBT).

Paula Haapanen précise que l’étude de faisabilité s’inscrit dans tout un processus et que, si un des scénarios est retenu, il faudra ensuite démontrer comment le réaliser. PHOTO : AVEC LA PERMISSION DE CHADRACK TSASA

En tenant compte des résultats des consultations menées auprès des populations et des organismes francophones de la région dans le cadre d’une étude de marché, le document décortique la faisabilité financière de trois  propositions, dont deux qui sont définie comme viables.

Faisabilité de la résidence coopérative intergénérationnelle de la Baie du Tonnerre

OptionDescriptionCoûtViabilité
Construction neuve – vente du Centre francophoneCession d’un bâtiment par la Ville (41,400 pieds carrés)12,1 M$Oui
Rénovation à bas coûts – considérations optimistesCession d’un bâtiment en bon état et adapté à ce projet par la Ville ( 38 000 pieds carrés)6,1 M$Oui
Rénovation à coûts élevés – conditions conservatricesAchat d’un bâtiment en vente par la Ville (50 000 pieds carrés)16,4 M$Non

Au cœur du projet : 50 logements, dont certains permanents, seraient alloués aux aînés, et d’autres, temporaires, seraient à la disposition des nouveaux arrivants et des francophones de l’extérieur de Thunder Bay nécessitant des soins de santé.

Il y aurait aussi 12 bureaux et une salle communautaire.

D’après Paula Haapanen, agente de développement économique communautaire au Centre francophone de Thunder Bay, les options retenues sont très raisonnables, très mesurées et donnent des pistes [pour aller de l’avant].

Surtout maintenant avec la promesse de la mairie de créer des logements, renchérit-elle.

Rappelons qu’en acceptant les pouvoirs de maire fort l’automne dernier, le maire de la Ville de Thunder Bay, Ken Boschcoff, s’est engagé à construire 2100 logements d’ici 2031.

Si les étoiles s’alignaient, on aurait un succès pour cette coopérative d’habitation.

Une citation de Paula Haapanen, agente de développement économique communautaire au Centre francophone de Thunder Bay

Tout cela à condition que soient mis à disposition des terrains et des subventions, ce qui suppose, toujours selon l’étude, un important travail de lobbying de la part des institutions francophones membres du Centre francophone.

Le fil rouge à ces options est le fait que les pouvoirs publics aux différentes échelles soutiennent ce projet.

Une citation de Extrait de l’Étude de faisabilité : résidence coopérative intergénérationnelle de la Baie du Tonnerre

Mme Haapanen estime que le projet pourrait prendre forme dans les cinq prochaines années, si la construction de logement suit le rythme imposé par la province.

Privilégier une quatrième option

Claudette Gleeson, présidente du Centre francophone de Thunder Bay et de la RCBT, se réjouit de la qualité de l’étude et de sa conclusion.

Pour Claudette Gleeson, la force de cette étude de faisabilité réside dans le fait qu’elle «reflète la réalité d’aujourd’hui» et permet de faire rapidement des demandes de subventions et d’agir lorsque l’occasion se présentera. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / BIENVENU SENGA

Toutefois, elle évoque la possibilité d’une 4e option qui permettrait à la résidence d’être érigée dans le même quartier que le Centre francophone.

Un quartier, rappellent Mmes Gleeson et Haapanen qui répond aux besoins évoqués par les populations sondées quant à l’emplacement : se retrouver à proximité de services comme les épiceries, les commerces, les restaurants et le transport en commun.

J’adore où nous sommes, et acheter des édifices [tout près] de nous autres, ça serait l’idéal!

Une citation de Claudette Gleeson, présidente du Centre francophone de Thunder Bay et de la RCBT

D’autant plus que le Centre francophone subit des rénovations d’envergure qui devraient être terminées dans les mois à venir.

L’idéal, selon Claudette Gleeson, serait de continuer à occuper l’emplacement du Centre francophone, à proximité de plusieurs services.
PHOTO : CAPTURE D’ÉCRAN GOOGLE STREET

C’est vrai […] qu’on a exploré, officieusement, avec les voisins s’ils pourraient nous vendre leur bâtiment, etc., confirme Mme Haapanen. Mais on voit dans l’étude que l’achat d’un bâtiment au prix du marché n’entre pas forcément dans nos moyens, tempère-t-elle.

Un projet rassembleur

Mme Haapanen a bon espoir que le projet se concrétise, car la volonté de la communauté de réaliser un tel projet est forte, estime-t-elle.

Tout est possible si les conditions sont propices […] Ça va voir le jour… un de ces jours!

Une citation de Paula Haapanen, agente de développement économique communautaire au Centre francophone de Thunder Bay

Chez les différents acteurs sondés par les consultants, le désir d’avoir ce logement est toujours en vie, tient-elle à préciser.

Michèle Alderton, résidente aînée de Red Lake le confirme, elle qui juge difficile et dispendieux de loger dans un hôtel le temps de subir des traitements médicaux.

Définitivement, s’il y avait des logis disponibles pour les familles francophones, je serais la première à lever ma main et à dire oui!

Une citation de Michele Alderton, résidente de Red Lake

Au moment de publier, ni l’Association des francophones du Nord-Ouest de l’Ontario, dont la mission est de faciliter l’intégration des francophones, ni l’Accueil francophone, qui offre des services d’interprétation aux francophones devant naviguer dans le système de santé, n’avaient répondu à notre demande d’entrevue.

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