Aller au contenu

Un tournant de la lutte ouvrière Franco-Ontarienne aux Éditions Prise de parole |ONFR+|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

ONFR+ – Lila Mouch-Essers, publié le 1er août 2023

HAWKESBURY – Dans son œuvre Regards croisés sur la grève d’Amoco à Hawkesbury, Andréane Gagnon retrace cet événement éponyme, qui à bien des égards, évoque comment la communauté francophone a lutté pour un meilleur avenir, soutenue par la montée du syndicalisme dans la région de Prescott et Russell. 

Une affiche de sensibilisation dans le but de former les gens aux relations ouvrières. Source: Hudon, Richard et André Villeneuve, Algonquin face à la formation des travailleurs et travailleuses en relations ouvrières, rapport final d’un projet de recherches commandité par le Comité des activités créatrices du département de l’Éducation permanente du Collège Algonquin, Hawkesbury, 1981, Fonds Richard Hudon, P126-1/2/5.

L’histoire franco-ontarienne est faite de succès, d’échecs et de luttes souvent. Toutes ses luttes s’inscrivent dans un réservoir d’histoires, qui ont façonné, à différents niveaux, la mémoire collective des francophones en Ontario. Si le souvenir de certains soulèvements est encore bien présent, d’autres – pourtant décisifs – semblent oubliés. 

Pour Andréane Gagnon, comprendre la grève d’Amoco Fabrics est une façon de mieux appréhender les racines franco-ontariennes. Elle admet aussi que parler de cet évènement est un geste politique, susceptible d’engendrer du débat sur la situation actuelle des Franco-Ontariens. Dans cette discussion, il est question d’assimilation, de taux d’analphabétisme, de la réorientation des missions associatives et des institutions culturelles, mais aussi de l’accès aux services en français, etc. 

Dans son œuvre, l’autrice donne la parole à des personnalités franco-ontariennes, qui, de près ou de loin, ont été témoins de cette grève en 1980. Robert Hudon, Jean-Marc Dalpé et Serge Denis (Québécois et professeur à l’Université d’Ottawa) analysent ce mouvement social qui aura plus d’impact qu’il n’y paraît. 

Andréane Gagnon détient une maîtrise en sociologie de l’Université d’Ottawa. Gracieuseté

Finalement, ce livre s’inscrit dans un désir de transmettre l’histoire ouvrière et populaire, « nécessaire aux renouvellements de la conscience politique des communautés francophones ». 

Lire la suite sur ONFR+