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Une expérience « surréelle » au Mondial de soccer pour l’arbitre Marie-Soleil Beaudoin |RADIO-CANADA|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Publié le 30 août 2023

Après un mois passé en Australie et en Nouvelle-Zélande pour la Coupe du monde de soccer féminin, l’arbitre d’Halifax Marie-Soleil Beaudoin est de retour au pays. Elle revient sur son expérience lors de cette compétition internationale.

Marie-Soleil Beaudoin (à gauche sur la photo) a participé à son deuxième Mondial de soccer féminin en Australie en juillet 2023.
PHOTO : AP / ABBIE PARR

Marie-Soleil Beaudoin vivait sa deuxième Coupe du monde de soccer féminin. Elle avait déjà participé à la précédente, en 2019, en France.

Marie-Soleil Beaudoin en action lors de la Coupe du monde 2019, à Lyon, en France.
PHOTO : AFP VIA GETTY IMAGES / FRANCK FIFE

Cette année, son expérience en Australie a été tout aussi intense. Arrivée en même temps que les joueuses des sélections nationales, 15 jours avant le début du tournoi, l’arbitre a dû participer à un camp d’entraînement où le travail est physique, mais est aussi technique et tactique. Il faut comprendre comment les équipes jouent, ça nous aide à anticiper le jeu et donc d’être dans la bonne position pour prendre les bonnes décisions.

Une fois sur les terrains de soccer, elle explique que l’ambiance était quasi indescriptible.

Quand on sort du tunnel avec les deux équipes, que le stade est plein, c’est des émotions que je ne peux pas répliquer dans aucun autre aspect de ma vie. C’est surréel.

Une citation de Marie-Soleil Beaudoin

Un de ses souvenirs les plus marquants de la compétition est le huitième de finale entre l’Australie et le Danemark.

Remplaçante pour ce match de l’équipe hôtesse, elle décrit une intensité inégalée. Il y a un niveau d’émotion, un niveau de passion qui est encore un petit peu plus élevé, un niveau de bruit dans le stade qui est plus élevé. C’est vraiment pour ces moments que les athlètes vivent et que nous, en tant qu’arbitres, on vit, raconte celle qui est arbitre de la FIFA depuis 2014.

Parvenir à se pardonner ses erreurs

Son expérience accumulée lors du dernier Mondial lui a permis de se sentir plus prête à participer à la compétition. Mais la pression reste la même, celle d’être à la hauteur de l’enjeu en prenant les bonnes décisions.

On s’entraîne toute notre vie pour avoir le bon angle, la bonne position pour voir la faute, voir la pénalité possible, la carte rouge possible. Ça arrive qu’on ne le voit pas. C’est le plus difficile, estime Marie-Soleil Beaudoin, l’une des quatre arbitres canadiennes à avoir participé au Mondial.

Marie-Soleil Beaudoin était l’une des quatre arbitres canadiennes sélectionnées pour arbitrer des matchs de la Coupe du monde de soccer féminin. (Photo d’archives)
PHOTO : GETTY IMAGES / MAJA HITIJ

Selon elle, ce n’est pas la critique des partisans qui est la plus difficile à gérer. Au niveau international, ce qu’on entend c’est « yeah » et « bouh ». C’est très différent du soccer local, où les parents sont sur la ligne de côté et qu’on entende tout et que ça devient très très personnel.

Pour cette adepte du haut niveau et perfectionniste, ce sont bien ses propres critiques qui sont souvent les plus sévères. Le plus dur, c’est de me pardonner à moi-même d’avoir fait une erreur, admet-elle.

Déjà un nouvel objectif en tête

Pour en arriver là, ce sont près de quatre ans d’entraînement à un rythme de six jours sur sept. Lorsqu’on lui demande si elle souhaiterait se relancer dans cette aventure exigeante pour la prochaine Coupe du monde, Marie-Soleil Beaudoin répond ne pas avoir encore pris de décision.

Mais son prochain grand but est d’être choisie pour arbitrer la première Gold Cup féminine, en février 2024. Cette compétition qui rassemble les équipes de tout le continent américain existe chez les hommes depuis 1963.

Dans un avenir encore plus proche, Marie-Soleil Beaudoin se concentre sur son vrai travail : elle prépare sa rentrée en tant qu’enseignante en physiologie humaine et physiologie de l’exercice à l’Université Dalhousie.

Avec des informations de l’émission La mouvée

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