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RADIO-CANADA – Publié le 18 octobre 2023

Les deux candidats en lice pour la présidence de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), Edgard Assoua et Denis Simard, auront l’occasion de faire valoir leur vision et leurs idées lors d’un débat organisé par Radio-Canada. Le tout sera diffusé sur le site web d’ICI Saskatchewan le 26 octobre prochain, à 15 h.

Le vote pour élire le prochain président de l’ACF est prévu le 1er novembre 2023.
PHOTO : RADIO-CANADA / RAPHAËLE FRIGON

La discussion entre les deux candidats sera dirigée par l’animateur de Point du jour, Fred Harding.

Les questions du public sont attendues à l’adresse debatacf@radio-canada.ca.
PHOTO : RADIO-CANADA

Le vote pour élire le prochain président de l’ACF est prévu le 1er novembre 2023. Une journée de vote par anticipation est également organisée le 28 octobre, entre 12 h et 16 h.

Faites entendre votre voix

Un enjeu fransaskois vous touche ou vous préoccupe? Écrivez-nous une question que vous aimeriez poser aux deux candidats, Edgard Assoua et Denis Simard : debatacf@radio-canada.ca

Denis Simard : la Fransaskoisie au cœur des décisions

Denis Simard, qui brigue un troisième mandat, se définit comme le porte-voix de la Fransaskoisie. Il dit qu’il veut travailler dans la transparence et la redevabilité.

Denis Simard dresse un bilan positif de ses deux précédents mandats. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA

Les citoyens fransaskois et citoyennes fransaskoises sont au cœur de mes décisions, affirme-t-il dans une vidéo de campagne.

Nous travaillons dans la transparence, et tous nos documents, comme les rapports financiers ou procès-verbaux, sont disponibles, ajoute Denis Simard dans une autre vidéo. On est coté à la plus haute note par les auditeurs, ceux qui font l’analyse des finances de l’ACF.

Le candidat dresse également un bilan positif de ses deux précédents mandats à la présidence de l’organisme, notamment en ce qui concerne la communauté LGBTQ+, l’inclusion des nouveaux arrivants […] les femmes et les jeunes.

Edgard Assoua : pour l’épanouissement de la Fransaskoisie

De son côté, le président de l’Association des parents fransaskois, Edgard Assoua, brigue la présidence de l’ACF pour la première fois.

Lors d’une précédente entrevue avec Radio-Canada, en juillet dernier, Edgard Assoua expliquait vouloir faire sa part pour la Fransaskoisie. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / TREVOR BOTHOREL

Selon ses publicités de campagne, M. Assoua compte travailler pour l’épanouissement et la pérennité de la communauté fransaskoise, l’ajout de places additionnelles dans les centres de petite enfance ou encore l’augmentation des cibles touchant l’immigration francophone.

Dans une entrevue avec Radio-Canada en juillet dernier, le candidat affirmait que les enjeux entourant l’éducation lui tenaient particulièrement à cœur. Il plaidait aussi pour une plus grande collaboration entre les divers organismes fransaskois.

Deux courses régionales à surveiller

Outre ces deux candidats à la présidence de l’ACF, les candidats aux postes de députés de l’organisme communautaire auront eux aussi l’occasion de présenter leurs projets pour tenter de se faire élire.

Les candidats aux deux postes vacants du district de Saskatoon, Geoffrey Carter, Thomas Pomerleau et Monique Ramage, participeront à un tour de table le 18 octobre à l’émission Point du jour.

Les candidats du district de Regina, Sylvestre Sinizanye et Christiane Soucy, participeront quant à eux à un tour de table le 19 octobre, également au micro de Point du jour. Un seul poste est à pourvoir dans la capitale saskatchewanaise.

Critères à satisfaire pour voter aux élections de l’ACF

  • Résider en Saskatchewan depuis au moins six mois;
  • Être âgé d’au moins 16 ans;
  • Comprendre le français;
  • Vouloir promouvoir le fait français;
  • Respecter les buts fondamentaux de l’ACF

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 17 octobre 2023

En marge du Congrès annuel de la francophonie en Alberta, l’Association canadienne française de l’Alberta a rendu hommage à son conseiller juridique Denis Noël, l’un des avocats bilingues les plus reconnus dans la province.

Gracieuseté – Reynolds Mirth Richards & Farmer

Du fait qu’ils sont peu nombreux, les juristes francophones en milieu minoritaire sont souvent perçus comme des perles rares dans leurs communautés.

Parmi eux, celles et ceux qui sont engagés dans la francophonie deviennent au fil des ans des figures grandement appréciées et respectées. C’est le cas de Me Denis Noël en Alberta.

Aujourd’hui semi-retraité, Denis Noël a offert ses services en français et en anglais dans divers domaines de droit.

Contentieux civils avec un accent particulier sur le droit de la construction, droit administratif, droit autochtone et droit des assurances sont autant de spécialités qui relèvent des champs d’expertise de l’avocat Franco-Albertin.

De plus, Denis Noël a également offert ses services à des établissements autochtones et à plusieurs associations professionnelles et culturelles.

Au cours de sa carrière, il a également enseigné à la Faculté de droit de l’Université de l’Alberta pendant plusieurs années.

Dans la communauté franco-albertaine, il a été impliqué bénévolement à plusieurs niveaux : Président de Francophonie jeunesse de l’Alberta et membre des conseils d’administration de la Fédération nationale des jeunes francophones, de l’ACFA, de la Boîte à Popicos et de L’UniThéâtre, de La Cité Francophone et de l’Association des juristes d’expression française de l’Alberta, notamment.

L’avocat Franco-Albertin a d’ailleurs reçu le Prix d’excellence Jean-Louis Lebel, décerné par l’Association des juristes d’expression française de l’Alberta, en 2010.

 « Au fil des ans, il a joué un rôle exemplaire au sein de notre organisation, l’ACFA. Outre son expertise exceptionnelle et reconnue en droit, il a toujours été disponible et à l’écoute de nos enjeux. Il a également toujours été présent, même lors de moments plus difficiles. De plus, il a été extrêmement généreux, tant avec son temps que ses frais d’honoraires, qui ont toujours été respectueux de notre statut d’organisme à but non lucratif. », a déclaré Pierre Asselin, président sortant de l’ACFA dans un communiqué publié 16 octobre.

Denis Noël avec le Président sortant de l’ACFA Pierre Asselin (à droite) lors du banquet de la francophonie, un événement organisé dans le cadre du Congrès annuel de la francophonie albertaine – Gracieuseté

Pour reconnaitre sa très grande contribution, l’ACFA a renommé le « Prix – Au service de la francophonie », remis par l’organisme provinciale à tous les deux ans lors du Gala reconnaissance afin de reconnaître l’engagement d’un professionnel dans la communauté qui est allé au-delà de ses fonctions rémunérées : le « Prix d’excellence Maître Denis Noël ».

Un cadeau symbolique, une paire de boutons de manchette à l’effigie du drapeau franco-albertain, lui a également été remis.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 17 octobre 2023

À l’occasion du 15e anniversaire du Centre de la francophonie des Amériques, le président du conseil d’administration Michel Robitaille et trois autres ex-présidents signent une lettre ouverte pour saluer le bilan du centre.

« La présence francophone dans les Amériques est une réalité historique et géographique. Les francophones qui y vivent sont en situation minoritaire à l’échelle continentale et cette réalité se vit très différemment selon qu’on se trouve au Québec, en francophonie canadienne, en Acadie, aux États-Unis, en Amérique latine ou dans les Antilles. La dispersion des francophones sur un territoire aussi vaste représente un défi immense pour l’avenir et le rayonnement de la langue française sur le continent. »

C’est en termes, que les signataires de la lettre ouverte décrivent le défi auquel répond le Centre de la francophonie (CFA) des Amériques depuis sa création en octobre 2008 par le gouvernement du Québec.

« La raison d’être du Centre est encore plus évidente en 2023, car il répond à des enjeux et à des défis grandissants quant à l’avenir de la langue que nous avons en partage avec les 33 millions de francophones et francophiles des Amériques. », poursuivent les dirigeants du CFA.

Coté bilan, il faut dire que le CFA a pu construire un grand réseau comptant 85 000 membres, 300 jeunes ambassadeurs et ambassadrices et quelque 650 institutions partenaires.

Les quatre signataires de la lettre n’ont pas manqué de souligner les nombreux projets du Centre pour la jeunesse, celui de la Bibliothèque des Amériques qui compte à elle seule 18 000 ouvrages numériques ou bien celui du rapprochement entre le Québec et les Francophonies canadiennes à travers la rencontre annuelle Mobilisation Franco.

Signataires
Michel Robitaille, actuel président du conseil d’administration du Centre de la francophonie des Amériques et premier président-directeur général (2008-2010), Délégué général du Québec à New York (2002-2007) et à Paris (2010-2016).

Diane Blais, présidente du conseil d’administration du Centre de la francophonie des Amériques (2015-2018), membre du Conseil supérieur de la langue française (2009-2022), récipiendaire de l’Ordre des francophones d’Amérique.

Clément Duhaime, président du conseil d’administration du Centre de la francophonie des Amériques (2018-2019), Délégué général du Québec à Paris (2000-2005) et Administrateur de l’Organisation internationale de la Francophonie (2005-2015).

Jean-Louis Roy, président du conseil d’administration du Centre de la francophonie des Amériques (2008-2013), Délégué général du Québec à Paris (1986-1989) et Secrétaire général de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie (1990 à 1998).

Lire l’intégralité de la lettre ouverte sur le site du CFA

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RADIO-CANADA – Céline Marti, publié le 16 octobre 2023

Depuis les 2 dernières années, 9 enseignants sur un total de 89 œuvrant au sein du Conseil scolaire de district catholique des Aurores boréales (CSDCAB) proviennent de l’Afrique francophone, selon le bureau des communications du conseil scolaire.

Pour Siriki Konate, enseignant à l’École Notre-Dame-de-Fatima depuis deux ans, son immigration au Canada est « un projet de vie » qu’il compte bien « bâtir sur le long terme ».
PHOTO : CAPTURE D’ÉCRAN

Ils ont été recrutés du Cameroun, de la Côte d’Ivoire et de l’Algérie pour principalement pourvoir à des postes vacants en région.

Répartition des enseignants issus de l’immigration au CSDCAB (deux dernières années)

ÉcoleNombre d’enseignants de l’Afrique francophone
École secondaire catholique de La Vérendrye (Thunder Bay)1
École Notre-Dame-de-Fatima (Longlac)2
École St-Joseph (Geraldton)2
École catholique de l’Enfant-Jésus (Dryden)1
École catholique Val-des-Bois (Marathon)1
École catholique des Étoiles-du-Nord (Red Lake)2
Source : Conseil scolaire de district catholique des Aurores boréales

Une réponse innovante à la grande pénurie d’enseignants francophones qui se fait sentir partout, avance Erin Couture, ancienne conseillère pédagogique du Programme d’insertion professionnelle du nouveau personnel enseignant (PIPNE), aujourd’hui à la direction adjointe du service éducatif du CSDCAB.

Je crois que le bassin est vide là […]! Il y a moins d’enseignants francophones en Ontario et au Canada.

Une citation de Erin Couture, direction adjointe du service éducatif du Conseil scolaire de district catholique des Aurores boréales

On travaille avec une équipe qui se nomme Moi, j’enseigne, explique Mme Couture. Cette équipe recrute des enseignants à l’international et travaille avec les 12 conseils scolaires francophones de l’Ontario.

Les ressources humaines et les directions interviennent après ce premier tri afin de sélectionner des candidats.

De la Côte d’Ivoire à Longlac

Siriki Konate, originaire de la Côte d’Ivoire, est passé par ce processus avant de s’installer avec sa famille à Longlac en 2021 où il enseigne aujourd’hui, à l’École Notre-Dame-de-Fatima.

J’ai toujours été attiré par le Canada, parce que c’est un pays qui ressemble un tout petit peu au mien […] à cause de son caractère hospitalier et multiculturel.

Une citation de Siriki Konate, enseignant de 3e et 4e année à l’École Notre-Dame-de Fatima

Un poste qu’il a choisi au détriment d’autres propositions provenant d’écoles dans le Sud de l’Ontario, croyant qu’il lui serait ainsi plus facile de poser les petits pas et franchir les étapes de mon intégration au Canada, raconte-t-il.

Lorsque questionné sur les différences entre enseigner à des élèves de Côte d’Ivoire ou de Longlac, M. Konaté n’en voit pas de notable, parce que le savoir est universel, selon lui.

Toutefois, il ajoute que la seule différence majeure, c’est la clientèle.

La clientèle en Côte d’Ivoire est francophone et elle est baignée dans la langue française depuis la naissance, au contraire de l’Ontario, et surtout de Longlac, qui a une clientèle qui est en majorité anglophone.

Une citation de Siriki Konate, enseignant de 3e et 4e année à l’École Notre-Dame-de Fatima

L’enseignant migrant apporte beaucoup, croit-il, dans le cadre de la francophonie.

Il se considère comme un petit plus qui manque à la communauté francophone. Un petit plus qu’il attribue à son autre façon de la parler et à son autre expérience de la langue française.

Réussites et défis

Les principaux défis pour ces nouveaux arrivants, selon le CSDCAB, sont la disponibilité de logement […], le niveau d’anglais pour certains (vie quotidienne, démarches administratives) et la recherche d’emploi pour le conjoint.

Ce que confirme M. Konate en ajoutant le manque de services dans certaines communautés éloignées. Il faut parcourir des kilomètres pour aller se faire établir une carte de santé, pour ouvrir son compte en banque.

En ce qui concerne son intégration en salle de classe, M. Konate attribue son succès à l’encadrement reçu via Mme Couture et le PIPNE, un programme du gouvernement de l’Ontario.

C’est Erin Couture, ancienne conseillère pédagogique du Programme d’insertion professionnelle de nouveau personnel enseignant, qui s’est occupée de l’accompagnement des nouvelles recrues au sein du CSDCAB pendant les deux dernières années.
PHOTO : CAPTURE D’ÉCRAN

Un programme, d’une durée de cinq ans, qui a permis à Mme Couture d’offrir un appui soutenu aux nouveaux arrivants lors des deux dernières années, notamment grâce à des rencontres mensuelles. Rencontres qui continueront pendant les trois prochaines années, mais aux deux mois.

Aussi au menu : un camp de nouvelles recrues qui a lieu chaque année avant la rentrée scolaire, au mois d’août.

Grâce à cet accompagnement, M. Konate s’avoue heureux du cheminement accompli depuis son arrivée. Parce que quand je vois mes qualifications que j’ai acquises, quand je vois les accompagnements et la croissance professionnelle que j’ai entrepris, je peux dire que le chemin parcouru, j’en suis fier, dit-il avec enthousiasme.

Quand je suis arrivé, j’étais dans un mode survie et actuellement je suis en mode vie. Si vous voyez l’expression de mon visage là, c’est le sourire!

Une citation de Siriki Konate, enseignant de 3e et 4e année à l’École Notre-Dame-de Fatima

M. Konate, qui se considère comme un modèle de réussite, espère que les gouvernements provincial et fédéral continueront à appuyer le recrutement international.

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ONFR+ – Rudy Chabannes, publié le 16 octobre et mis à jour le 17 octobre 2023

TORONTO – Autour de la conseillère municipale Alejandra Bravo, huit membres auront la tâche d’améliorer la place du français dans la Ville-Reine. Cette nouvelle équipe sélectionnée par les fonctionnaires de la Ville doit prochainement être entérinée en conseil municipal.

Le prochain comité pourrait se réunir en début d’année prochaine. Crédit image: Rudy Chabannes

Mis entre parenthèses depuis les élections municipales d’octobre 2022, voilà ce comité à nouveau opérationnel. Parmi les plus de 50 candidats, huit profils ont finalement été retenus.

Il sera entre autres composé de quatre membres issus du milieu postsecondaire : Hélène Grégoire, directrice de La Cité à Toronto, Hela Zahar, professeure agrégée à l’Université de l’Ontario français (UOF), Mareva Cestor, directrice du Carrefour des savoirs et de l’innovation de l’UOF et Carlo Charles Handi, professeur associé à l’Université de Windsor qui entame ainsi un deuxième mandat consécutif.

Complètent l’effectif : Christine Michaud, directrice des communications à la Banque TD, Liben Grebemikael, président-directeur général du Centre communautaire Taïbu de Scarborough, Amikley Fontaine, directeur et fondateur de la Fondation Sylvenie Lindor et José Bertrand, directeur général de la Franco-Fête de Toronto.

Les huit membres du comité consultatif des affaires francophones de la Ville de Toronto. Montage ONFR

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ONFR+ – Pascal Vachon, publié le 7 octobre et mis à jour le 10 octobre 2023

[LA RENCONTRE D’ONFR]

OTTAWA – Si vous êtes aujourd’hui capable d’envoyer votre enfant dans une école francophone en milieu minoritaire ou dans un des quatre coins de l’Ontario, vous pouvez certainement remercier Pierre Foucher. Juriste et professeur de droit pendant plus de 40 ans, il aura été un travailleur de l’ombre dans les causes ayant impliqué le droit des francophones à avoir des écoles gérées dans leur langue, conseillant les associations de parents ou les avocats qui ont plaidé au cours des années dans ce type de causes. Récemment, une trentaine de collègues du professeur Foucher ont lancé un livre en son honneur, intitulé Droits, langues et communautés et regroupant des écrits sur divers thèmes reliés au droit.

Pierre Foucher aura été professeur en Droit à l’Université d’Ottawa de 2008 à 2020. Crédit image: gracieuseté Université d’Ottawa

« Vous êtes né à Montréal et y avez fait vos études en droit. Qu’est-ce qui vous a poussé vers le droit linguistique et les minorités francophones?

C’est le dossier scolaire. Quand j’ai décidé d’enseigner, c’était à l’Université Moncton. Là, j’ai pris contact avec l’Acadie puis j’ai vu les problèmes que les gens avaient au niveau de leurs écoles. Ils n’avaient pas d’écoles francophones ou très peu. C’était bilingue et il n’y avait pas de commissions scolaires. Mon premier dossier a été les droits scolaires et, de là, mon intérêt est venu pour les autres domaines des droits linguistiques.

Est-ce que vous envisagiez au départ un avenir dans un tel domaine?

Non. Ni le droit linguistique ni l’enseignement. C’est tout à fait un concours de circonstances. Quand j’étais à la maîtrise à l’Université Queen’s, un professeur est tombé malade et on m’a demandé de donner le cours à sa place. Quand je suis sorti de mon premier cours en salle de classe, ça a été comme Saint-Paul sur le chemin de Damas : une illumination pour me dire: ‘’C’est ça je vais faire’’.

Crédit image: Groupe CNW/Conseil supérieur de la langue française.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 13 octobre 2023

L’Association communautaire francophone de Saint-Jean de Terre-Neuve organise, ce dimanche 15 octobre 2023, la première édition du Festival Zéro Déchet, en collaboration avec la St. John’s Tool Library.

La minorité francophone de la capitale de Terre-Neuve-et-Labrador s’engage en faveur de l’environnement.

C’est du moins, ce que nous révèle l’organisation du Festival Zéro Déchet, un événement bilingue qui vise à promouvoir la croissance durable, la vie éco-consciente et la réduction des déchets.

L’événement organisé en partenariat avec un organisme anglophone aura lieu à Saint-Jean au Centre scolaire et communautaire des Grands-Vents.

Au menu de la journée : ateliers interactifs et pratiques, discussions et activités engageantes centrées sur la réduction des déchets et l’adoption de pratiques éco-responsables.

Des intervenants spécialisés partageront leurs connaissances et leurs points de vue et prodigueront des conseils et des méthodes utiles à intégrer dans à la vie quotidienne.

Durant les ateliers pratiques, ces intervenants présenteront des techniques novatrices de réduction des déchets, de projets de bricolage, de recyclage, le compostage et bien d’autres choses encore.

Cerise sur le gâteau : des produits durables, des alternatives au plastique ainsi que des produits essentiels sans déchets et des produits d’origine locale seront exposés.

Notons, par ailleurs, que le Québec soutient le Festival Zéro Déchet à travers l’un des programmes d’appui à la francophonie canadienne.

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ONFR+ – Lila Mouch-Essers, publié le 12 octobre et mis à jour le 13 octobre 2023

VANIER – Tous les mardis soir, plusieurs résidents d’Ottawa marchent dans les quartiers touchés par l’itinérance et la crise des opioïdes. L’initiative « Bons voisins » veut sensibiliser la population à l’insécurité, la toxicomanie et l’itinérance dans leur ville. Dans ces marches nocturnes, les volontaires apportent aussi leur aide aux personnes vulnérables.

De gauche à droite : Bruce McConville, Myka Delisle-Spencley et trois autres bénévoles, en route vers les rues du centre-ville de Vanier pour venir en aide aux itinérants. Crédit image : Lila Mouch

« Certains résidents étaient tannés de la situation à Vanier », explique Myka Delisle-Spencley, présidente du comité de sécurité de l’Association communautaire de Vanier (ACV).

« Nous sommes témoins de l’escalade de crimes et de gens qui prennent de la drogue dans la rue. On voit des surdoses, puis on sait que les gens ont des problèmes de santé mentale. Ils ont besoin d’aide », clame-t-elle.

Le groupe de résidents, mené par Myka Delisle-Spencley, apporte des bouteilles d’eau et snack à distribuer à la population itinérante. Crédit image : Lila Mouch

Cette initiative bénévole a émergé à un moment où les citoyens s’étonnaient du manque d’action de la Ville. Plusieurs résidents se sont rencontrés pour parler de solutions à portée de main, sans inclure la police ni la Ville.

La première marche a eu lieu le 8 août et depuis, tous les mardis, au départ du Centre Pauline-Charron, plusieurs personnes se joignent au mouvement. Initiés par des francophones et des anglophones du quartier, les groupes « Bons voisins » suscitent de plus en plus d’intérêt.

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ONFR+ – Inès Rebei, publié le 12 octobre et mis à jour le 13 octobre 2023

SUDBURY – Plus d’un an après l’ouverture de la Place des Arts, ce sera au tour de celle de la librairie en novembre prochain. L’organisme a annoncé avoir recruté une directrice générale et prévoit de se doter d’un nom officiel.

Monica Meza Giron est la nouvelle directrice générale de la librairie-boutique de la Place des Arts. Crédit image : Monica Meza Giron

« Je suis honorée et fébrile à l’idée de commencer l’aventure avec les membres de la Librairie-boutique et la population du Grand Sudbury », déclare la nouvelle directrice, Monica Meza Giron. 

La recherche n’aura pas été de tout repos. L’organisme a tenté de recruter aussi loin qu’en France mais c’est finalement au Québec que la nouvelle directrice a été sélectionnée. Monica Meza Giron a étudié la photographie, le design graphique et a complété une maîtrise en communications à l’Université du Québec à Montréal.

« Engagée, intelligente, réfléchie, curieuse »… Stéphane Cormier, codirecteur général et directeur de la commercialisation aux Éditions Prise de Parole qui a chapeauté l’embauche, ne tarit pas d’éloge sur la nouvelle recrue.

Parmi ses expériences professionnelles, on compte des projets pour la Maison d’Haïti et de la médiation culturelle pour le Musée McCord. Bien qu’elle n’ait pas d’expertise directement reliée au milieu de la librairie, celle-ci a eu le droit à un stage d’un mois payé par l’organisme au Québec, assure Stéphane Cormier.

Il explique que l’intérêt marqué de la jeune femme pour la littérature francophone était un atout majeur pour l’embauche. « On avait envie d’une personne qui n’avait pas nécessairement des connaissances du métier mais qui avait cette envie-là de mener cette mission, et puis le reste ça s’apprend. » Elle pourra bénéficier d’un appui des membres du conseil d’administration, ajoute M. Cormier.

Elle a posé ses bagages dans le Grand Sudbury pour débuter son mandat avec pour objectif de faire de la Librairie-boutique un lieu de rassemblement.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 12 octobre 2023

Crée en 1998, le Conseil scolaire francophone de Terre-Neuve-et-Labrador (CSFP) célèbre son 25e anniversaire

Des élèves de CSPF – Gracieuseté

La première école francophone de Terre-Neuve-et-Labrador a été fondée au village de la Grand’Terre en 1984 dans la cote-Ouest de l’Île.

Au terme d’une longue lutte, les francophones de la province ont dû patienter jusqu’à 1998 pour que leur province soit dotée d’un conseil scolaire francophone.

Aujourd’hui, la province la plus à l’Est du Canada compte six écoles francophones, fréquentées par des centaines d’élèves dans les quatre coins de son territoire.

« Depuis un quart de siècle, nous nous sommes dévoués à préserver et à promouvoir la langue française, en éduquant les générations futures. Au fil des ans, nous avons construit six écoles et une communauté éducative dynamique qui partage notre passion pour l’enseignement en français », se réjouit le CSFP dans un communiqué.

Des célébrations auront lieu dans les prochaines semaines et mois pour souligner cet anniversaire.

Par ailleurs, la Francophonie et l’Acadie de Terre-Neuve-et-Labrador fête le 50e anniversaire du lancement de son mouvement communautaire.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 12 octobre 2023

Pour faire face à la pénurie d’enseignants au Nouveau-Brunswick, le District scolaire francophone Sud a commencé à déployer son programme de recrutement à l’international, en embauchant deux enseignantes du Maroc.

Pexels.com

Les communautés francophones et acadienne en milieu minoritaire manquent d’enseignants.

Face à cette pénurie, les conseils scolaires francophones cherchent constamment des solutions.

Sur le court terme, le recrutement d’enseignants expérimentés dans les pays de la francophonie s’avère une solution payante. C’est le cas du District scolaire francophone Sud (DSFS), le plus grand conseil scolaire francophone au Nouveau-Brunswick, comptant de 38 écoles et 17000 élèves.

« Après avoir participé à Destination Canada, à Paris et à Rabat, l’équipe de recrutement du DSFS a embauché deux enseignantes brevetées, Majdouline El Azzouzi et Nassima Titouah, les deux premières par le biais du Programme d’embauche et d’accueil de personnes enseignantes recrutées à l’international », indique le DSFS dans un communiqué publié le 4 octobre.

Pour faciliter leur intégration, les deux enseignantes ont bénéficié de sessions d’information avant leur arrivée ainsi qu’un appui personnalisé pour les accueillir en août 2023 à Fredericton, leur ville d’affectation.

Mieux encore, les deux nouvelles enseignantes seront épaulées et encadrées par des enseignants à la retraite afin de les familiariser aux spécificités du système scolaire du Nouveau-Brunswick.

« Nous sommes enchantés d’accueillir Mme El Azzouzi et Mme Titouah dans notre district. Leur arrivée marque une étape significative dans le Programme d’embauche et d’accueil de personnes enseignantes recrutées à l’international, en plus de témoigner de notre ferme engagement envers la diversité et l’inclusion. Ce programme est un exemple concret de la manière dont nous pouvons répondre à nos besoins en main-d’œuvre en embrassant la richesse de la diversité. », a déclaré Monique Boudreau, directrice générale du DSFS.

Du coté des enseignantes, les deux nouvelles recrues semblent satisfaites de l’accueil qui leur a été réservé, en croire leurs témoignages.

« Ma première rencontre avec les collègues était si respectueuse. Tout le personnel avait une certaine chose à partager avec moi et je ne me sentais pas différente ni seule ici, car ma nouvelle école est certainement unique. », témoigne Majdouline El Azzouzi.

« Malgré les défis initiaux, et grâce au superbe accueil de mes collègues, leur aide et leurs conseils, je peux vous dire que je me sens épanouie et fière de pouvoir contribuer à façonner les futurs citoyens francophones du Nouveau-Brunswick et de continuer à œuvrer dans ce domaine qui me passionne tant », fait savoir Nassima Titouah.

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ONFR+ – Rudy Chabannes, publié le 11 octobre et mis à jour le 12 octobre 2023

OTTAWA – L’autrice franco-ottavienne Nancy Vickers s’est adjugé le Prix du livre d’Ottawa en français dans la catégorie fiction pour son livre Capharnaüm, publié aux Éditions David. Les lauréats ont été dévoilés ce mercredi soir aux Théâtres Meridian de Centrepointe en présence du maire Mark Sutcliffe.

L’écrivaine Nancy Vickers. Source: Regroupement des éditeurs franco-canadiens.

« Je suis ravie d’avoir remporté ce prix et très fière de moi, car écrire ce livre a presque été un exploit », a-t-elle confié à l’annonce de son nom, faisant référence à son combat contre le cancer. « J’ai écrit Capharnaüm après de rudes traitements de chimiothérapie qui m’ont brûlé le cerveau et d’autres traitements de radiothérapie qui m’ont laissé plusieurs séquelles. Cela a donné le livre le plus capoté que je n’ai jamais écrit. »

C’est aussi avec ce même roman que Mme Vickers a été finaliste des Prix Trillium cette année. L’héroïne de son roman, Elsa, accumule toutes sortes d’objets qui finissent par encombrer sa maison à un point tel qu’elle en devient insalubre et voit ses relations familiales se dégrader, la conduisant à faire des rencontres inattendues.

Dans cette catégorie qui englobe le roman, la nouvelle, la poésie et la littérature jeunesse, l’autrice de nombreux romans et contes à la frontière du fantastique, du gothique et de l’érotisme, était en compétition avec la poétesse Andrée Lacelle pour Dire (Prise de parole), Gilles Lacombe pour Circé des hirondelles, Gilles Latour pour Feux du naufrage (L’Interligne) et Claudia Lahaie pour Les voies du slam (Éditions David).

Nancy Vickers, autrice de Capharnaüm et lauréate du Prix littéraire d’Ottawa, catégorie fiction. Source : Ville d’Ottawa

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 11 octobre 2023

Avant d’être élu le 3 octobre 2023 comme député provincial de Saint-Boniface sous la bannière du NPD, Robert Loiselle a travaillé 28 ans dans l’enseignement, tout en consacrant son temps libre au bénévolat et à l’engagement communautaire. Fier de ses racines autochtone et francophone, le nouveau député veillera à ce que les promesses du NPD à l’égard de la Francophonie Manitobaine soient concrétisées.  

Robert Loiselle vit à Saint-Boniface avec son épouse Katherine et ses filles Axelle et Nastassja – Gracieuseté

À l’Assemblée législative du Manitoba, la Francophonie Manitobaine pourra désormais compter sur Robert Loiselle pour faire avancer sa cause.

Bien qu’il ne soit pas le seul francophone à y siéger, le nouveau député aura la lourde tâche de représenter Saint-Boniface, le berceau historique des Franco-Manitobains.  

À lui seul, le territoire de cette circonscription compte une part importante des électeurs francophones de la province.

De plus, l’ancienne ville qui est devenue un quartier francophone de Winnipeg accueille la majorité des institutions francophones névralgiques de la province.

L’Université et l’Hôpital de Saint-Boniface, le Collège Louis-Riel, le journal La Liberté, la Société de la francophonie manitobaine et le Centre culturel Franco-Manitobain…Ce n’est là qu’une partie des organismes ayant leurs sièges dans la circonscription représentée par Robert Loiselle.

Un proche du nouveau premier ministre

« Je suis né et j’ai grandi à Saint-Boniface », lance d’entrée de jeu le nouveau député à Francité.

Issu d’une famille notoire dans les milieux francophones du Manitoba, Robert Loiselle a été bercé dans la francophonie dès son plus jeune âge.

Enseignant de profession, le Métis francophone a investi son temps libre pendant plusieurs décennies dans la société civile avant d’embarquer dans la politique.

Parmi les organismes dans lesquels il a joué un rôle important : le collectif Ami.e.s du carré civique de Saint-Boniface dans le domaine de la préservation du patrimoine, Francofonds dans la philanthropie et Save Our Seine dans l’environnement.

D’ailleurs, c’est dans les rues du centre-ville de Winnipeg et en faisant du bénévolat que Robert Loiselle rencontre pour la première fois le nouveau premier ministre Wab Kinew en 2010.

Robert Loiselle en compagnie du premier ministre Wab Kinew – Gracieuseté

« C’est l’idée de – Faire mieux – qui m’a motivé à me présenter pour représenter Saint-Boniface », explique le père de famille, qui se dit aussi très sensible aux crises sociales et environnementales qui touchent la province et le pays.

Outre sa longue expérience dans la société civile, et sa double identité autochtone et francophone qui lui permet de connaître les enjeux de ces minorités importantes au Manitoba, Robert Loiselle a autre atout.

À travers sa casquette d’enseignant, il a eu l’occasion de se rapprocher des nouveaux arrivants francophones puisque le tiers de ses élèves sont issus de l’immigration. Un rapprochement, qui lui a permis non seulement de connaitre les enjeux de l’immigration francophone, mais de séduire des électeurs et des alliés issus de la diversité.

Robert Loiselle avec son équipe lors d’une sortie de porte-à-porte – Gracieuseté

Maintenant qu’il est élu après avoir détrôné le député sortant Dougalt Lamont, qui n’est autre que le leader du parti libéral au Manitoba, Robert Loiselle entame un nouveau chapitre de sa vie.

Le nouveau député dit avoir hâte de commencer à travailler sur les chantiers promis aux francophones durant la campagne électorale.

« Pour s’assurer que la grande majorité de nos promesses soient concrétisées, nous allons investir à partir d’un fonds de la province doté de plus de 500 millions de $ que les conservateurs n’ont pas voulu toucher », précise l’élu sous les couleurs du NPD.

Interrogé sur ses ambitions politiques pour le futur, Robert Loiselle répond avec un brin d’humour qu’il est un proche de Wab Kinew. Les deux hommes ont établi un lien de confiance fort durant des années d’engagement communautaire, en plus de partager les mêmes idéaux politiques.

Est-ce que Robert Loiselle aura une place dans le nouveau gouvernement du Manitoba ? Probablement.

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Francis Plourde, publié le 11 octobre 2023

Près de 25 ans après l’arrêt Beaulac, qui avait confirmé le droit à un procès dans la langue officielle de son choix, la Cour suprême du Canada se penche de nouveau sur la question. 

La Cour suprême du Canada entendra la cause de Franck Yvan Tayo Tompouba mercredi à Ottawa.
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / ADRIAN WYLD

Des audiences ont lieu mercredi afin d’entendre l’appel d’un homme reconnu coupable d’agression sexuelle et qui n’avait pas été avisé de son droit à un procès en français.

Les faits reprochés à Franck Yvan Tayo Tompouba remontent à décembre 2017. Âgé de 22 ans à l’époque, le résident de Colombie-Britannique s’était rendu à Kamloops pour rencontrer une jeune femme qu’il avait connue sur l’application Tinder.

Après une sortie en boîte de nuit, tous deux sont allés chez la plaignante, se sont embrassés et étreints avant d’aller se coucher.

Au milieu de la nuit, la plaignante s’est réveillée et s’est rendu compte qu’ils avaient une relation sexuelle à laquelle elle n’avait pas consenti. Dans les jours qui ont suivi, elle a déposé une plainte pour agression sexuelle.

Après un procès en anglais, l’homme a été reconnu coupable en 2019, obtenant une peine de 90 jours de prison.

Comme Franck Tayo Tompouba – qui a deux enfants au Canada et aide sa famille au Cameroun – était résident permanent, une peine de plus de six mois aurait pu mener à son expulsion du Canada.

Selon moi, toute peine plus longue aurait eu un impact injuste sur les enfants de M. Tayo Tompouba et sa famille au Cameroun, écrivait le juge Leonard Marchand dans sa décision.

Ignorant de son droit à des procédures en français

Selon ses avocats, Franck Yvan Tayo Tompouba n’aurait pas été avisé assez tôt de son droit à des procédures en français. C’est cette question qui sera au coeur des audiences en Cour suprême du Canada, mercredi.

Selon l’article 530 du Code criminel portant sur la langue utilisée durant un procès, un accusé dont la langue est une des langues officielles du Canada peut présenter une demande pour subir son procès dans la langue qu’il préfère.

Or, lors de sa première comparution, l’accusé n’avait pas été informé de ce droit. En appel, le tribunal a rejeté l’argument selon lequel les droits de M. Tayo Tompouba avaient été bafoués.

La Cour suprême du Canada a toutefois accepté, en janvier dernier, d’entendre la contestation, qui pourrait mener à un nouveau procès.

Des questions de droit importantes

Pour le professeur de droit Benoît Pelletier, le dossier soulève plusieurs questions juridiques importantes, près de 25 ans après l’arrêt Beaulac, considéré comme un tournant dans l’accès à la justice en français au pays.

Je pense que la cause est toute désignée pour réexaminer l’arrêt Beaulac, expliquait-il en entrevue, en janvier dernier.

En 1999, Jean Victor Beaulac, un francophone de Colombie-Britannique, avait eu droit à un nouveau procès après avoir été déclaré coupable de meurtre prémédité lors d’un procès qui s’était déroulé en anglais.

La Cour suprême avait statué que, même s’il parlait anglais, son droit à un procès dans la langue de son choix avait été bafoué.

Le plus haut tribunal au pays pourrait aussi statuer sur d’autres questions dans l’affaire Tayo Tompouba, croit le professeur à l’Université d’Ottawa.

Ce qui est en cause ici, c’est le droit d’être informé de la possibilité qu’on a d’avoir le droit d’avoir un procès dans la langue de son choix, et quelles sont les conséquences lorsqu’on n’en est pas informé en temps opportun, expliquait Benoît Pelletier en janvier dernier.

La décision de la Cour suprême pourra avoir un impact important sur l’accès à la justice dans les deux langues officielles, affirmait de son côté l’avocat de M. Tayo Tompouba, Jonathan Laxer, l’hiver dernier.

L’audience doit durer une journée. La Cour suprême du Canada rendra sa décision à une date ultérieure.

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RADIO-CANADA – Publié le 10 octobre 2023

Les avocats Stephen J. Doucet et Maya Hamou sont nommés juges à la Cour du Banc du Roi au Nouveau-Brunswick.

Les avocats Stephen J. Doucet et Maya Hamou sont nommés juges à la Cour du Banc du Roi au Nouveau-Brunswick.
PHOTO : GETTY IMAGES / GWENGOAT

Le ministre de la Justice et procureur général du Canada, Arif Virani, a annoncé ces nominations mardi. Elles surviennent dans un contexte de pénurie de juge. La juge en chef de la Cour du Banc du Roi du Nouveau-Brunswick alertait récemment sur la gravité de la situation dans la province.

Trois postes à temps plein étaient à pourvoir dont un depuis deux ans. Une situation qui entraîne des délais dans le traitement des dossiers, selon elle. Il ne reste donc plus qu’un seul poste à combler.

Stephen J. Doucet, avocat à Bouctouche, devient juge à Miramichi, et Maya Hamou, agente d’audience au ministère de la Justice et de la Sécurité publique, devient juge à Moncton. Ils sont tous deux diplômés de l’Université de Moncton, entre autres.

Le juge Doucet compte 29 ans d’expérience en tant qu’avocat, notamment dans les domaines du droit de la famille, du droit des successions et du droit immobilier. Il a été président de la Commission de recours de la santé mentale au Nouveau-Brunswick et membre de la Commission d’appel en matière d’évaluation et d’urbanisme du Nouveau-Brunswick.

La juge Maya Hamou compte près d’une dizaine d’années d’expérience au Bureau du procureur général du Nouveau-Brunswick. Devenue agente d’audience au ministère de la Justice et de la Sécurité publique en 2019, elle a notamment tenu des audiences d’urgence en vertu de la Loi sur l’intervention en matière de violence entre partenaires intimes et à titre d’adjudicatrice de la Cour des petites créances.

Les deux nouveaux juges ont aussi été membres ou dirigeants de divers comités du Barreau du Nouveau-Brunswick et du Barreau canadien.

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