Aller au contenu

FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 28 mai 2024

Des entreprises francophones du Québec et de l’Acadie participent à la 9e édition du Rendez-vous Acadie-Québec du 28 au 30 mai 2024 dans la péninsule acadienne autour de l’économie durable, de l’écotourisme et de l’agroalimentaire.

Kassim Doumbia, maire de Shippagan (à gauche) lors du mot de bienvenu – Gracieuseté

Offrir occasion de réseautage unique qui permettra d’accroitre les échanges commerciaux et de promouvoir le développement des entreprises québécoises et acadiennes. Telle est l’ambition du Rendez-vous Acadie-Québec (RVAQ) dont la 9e édition se déroule présentement dans la région de la péninsule acadienne.

Trois thématiques ont été choisies par les organisateurs cette année, à savoir : l’économie durable, l’écotourisme et l’agroalimentaire.

Au programme de l’événement : réseautage, visites en entreprises, remise des Prix innovation et commercialisation, conférences et panels de discussion autour des thématiques de l’édition.

« Le RVAQ vise à promouvoir le développement des entreprises participantes et à contribuer à la vitalité économique des collectivités sur les territoires qu’il couvre », peut-on lire dans le site web de l’événement.

Selon les organisateurs, le choix de la région de la Péninsule acadienne comme hôte de la 9e édition n’est pas fortuit.

« La Péninsule acadienne partage avec le Québec l’une des plus belles baies au monde, la baie des Chaleurs. Elle partage aussi les mêmes défis que bien des régions de cette province. Et comme celles du Québec, c’est sa capacité à se réinventer pour mettre de l’avant son esprit entrepreneurial qui lui sert le plus. », expliquent-t-ils.

Parmi les entreprises présentes pour représenter le Québec, on retrouve entre autres Sobeys Québec, Transport Rivière -du-Loup, Novarium, Polara Energy, Premier Tech, Charlie Tango et QSL.

Du coté du Nouveau-Brunswick, il s’agit de Distillerie Fils du Roy, Aquarium et centre marin du Nouveau-Brunswick, McGraw Seafood, Mi’gmawei Mawiomi Business Corporation, Corbo et Valorès.

Organisé conjointement par le Conseil économique du Nouveau-Brunswick (CÉNB) et la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), en collaboration avec AcadieNor, la 9e édition du RVAQ coïncide avec la 20e anniversaire de sa création en 2005. À noter que le RVAQ est organisé tous les deux ans en alternance entre le Québec et le Nouveau-Brunswick avec l’appui d’une pléthore de partenaires et de commanditaires.

Plus de détails à venir sur les gagnants des prix innovation et commercialisation.

RADIO-CANADA – Benjamain Vachet, publié le 23 mai 2024

L’année scolaire s’achève et, en septembre, de nombreux élèves des écoles de langue française à l’extérieur du Québec poursuivront leurs études postsecondaires en anglais. La garantie d’une meilleure réussite? « Faux! » rétorque le professeur à l’Université d’Ottawa André Samson, qui s’intéresse à cette question depuis plus de dix ans.

En septembre prochain, de nombreux élèves des écoles de langue française à l’extérieur du Québec poursuivront leurs études postsecondaires en anglais. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA

Le 9 septembre, Nolann Genest fera le grand saut : finie l’école secondaire Louis Riel, il commencera ses études postsecondaires au collège Algonquin. Après avoir toujours étudié en français, entre la France et le Canada, il poursuivra son parcours en anglais, en animation.

Pour l’animation, c’est beaucoup plus en anglais qu’en français [que ça se passe]. Donc, les termes, ça va être plus facile à comprendre et à retenir. Et surtout parce que j’habite au Canada et que l’anglais est une énorme langue, je préfère aller faire mes études en anglais. Si jamais je veux travailler aux États-Unis, par exemple, je vais devoir parler en anglais fréquemment, raconte le jeune homme qui rêve de travailler chez Pixar.

Nolann Genest ira étudier en anglais au Collège Algonquin en septembre.
PHOTO : RADIO-CANADA / BENJAMIN VACHET

Le choix de Nolann est loin d’être un cas unique, selon le professeur à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa André Samson.

Si le ministère de l’Éducation en Ontario ne recense pas ce genre de données, une des études de M. Samson lui a permis de constater qu’une forte proportion des élèves francophones de 12e année songent à poursuivre leurs études collégiales ou universitaires en anglais.

En 2018, il avait noté que plus de 50 % des 1130 étudiants répartis dans 30 écoles de langue française de l’Ontario qu’il avait interrogés reconnaissaient songer à cette option.

Ces jeunes sont souvent portés à attribuer une plus grande importance ou valeur à la langue du groupe majoritaire. En d’autres termes, ils vivent une tension entre le désir d’appartenir à leur communauté linguistique et à celle du groupe majoritaire, résume le professeur.

Des croyances dysfonctionnelles

Sa plus récente étude démontre pourtant qu’une grande partie des causes qui poussent les jeunes et leurs parents à privilégier l’anglais pour la poursuite de leurs études reposent sur des croyances dysfonctionnelles.

[Il y a la croyance que] c’est la meilleure façon de me préparer pour le marché du travail qui est massivement anglophone ou la meilleure façon de réussir dans la vie ou d’être fier de moi. Or, la recherche démontre presque exactement le contraire, affirme-t-il.

Il y a un peu l’idée que quand ça devient sérieux, c’est en anglais.Une citation deAndré Samson, professeur à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa

Depuis 2019, M. Samson s’intéresse aux étudiants qui ont poursuivi leurs études postsecondaires dans une institution de langue française. Il a mené une première recherche auprès de 190 répondants inscrits à un programme d’études offert par le Collège La Cité, à Ottawa.

André Samson, professeur titulaire à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa
PHOTO : RADIO-CANADA / BENJAMIN VACHET

Et tout récemment, il a terminé une autre étude qualitative auprès de 24 étudiants inscrits dans trois institutions postsecondaires situées en milieu minoritaire francophone : l’Université Sainte-Anne, en Nouvelle-Écosse, le Collège communautaire du Nouveau-Brunswick et l’Université de Saint-Boniface, au Manitoba.

Ses conclusions sont formelles : poursuivre ses études en français consolide l’identité francophone, constitue un facteur de réussite universitaire et un tremplin vers le marché du travail.

Je voudrais abattre les croyances dysfonctionnelles. […] La meilleure façon de bien réussir à l’université, d’avoir des résultats académiques intéressants et une expérience universitaire enrichissante, c’est d’étudier dans sa langue. C’est ça qui est important, résume-t-il.

Mon français s’est presque amélioré

L’expérience d’Étienne Sarazin-Frey-Pépin confirme cette affirmation.

À la fin de son secondaire à North Bay, en 2011, il raconte s’être inscrit dans trois universités. Deux d’entre elles étaient anglophones, mais il a finalement choisi la troisième : l’Université d’Ottawa.

Treize ans plus tard, celui qui ne s’est jamais considéré comme franco-ontarien, mais plutôt comme bilingue, ne regrette pas son choix.

En termes de transition, c’est plus facile. Les profs étaient francophones, les assistants des profs parlaient en français. Puis, c’est vraiment après, une fois que j’ai gradué, que j’ai remarqué l’avantage d’être bilingue et d’avoir étudié en français en termes de marché du travail.

Étienne Sarazin-Frey-Pépin travaille à l’Université d’Ottawa
PHOTO : RADIO-CANADA / BENJAMIN VACHET

Lorsqu’il repense à son arrivée à l’université, il se souvient d’avoir eu un choc.

Je n’avais jamais vu autant de bilinguisme dans un petit rectangle au centre-ville, témoigne-t-il après avoir pourtant fait toutes ses études primaires et secondaires en français. Mon expérience secondaire était très anglophone. C’était un secondaire francophone, mais je parlais en anglais avec mes amis la majorité du temps. […] En venant ici, mon français s’est presque amélioré. J’ai rencontré des gens avec un français très très français, comparativement à ce à quoi j’étais habitué, confie celui qui est aujourd’hui employé de l’Université d’Ottawa, tout en faisant parallèlement une maîtrise en français pour devenir psychothérapeute.

La meilleure façon pour un jeune francophone de devenir fier de ce qu’il est, d’approfondir sa fierté et de la solidifier, c’est d’étudier en français.

Une citation de André Samson, professeur à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa

Pour M. Samson, étudier en français a aussi la vertu de combattre l’insécurité linguistique.

Souvent, comme francophone, on se dit : « Ah, j’ai un accent, j’ai honte de mon accent, j’ai peur de parler avec mon accent ». Et […] quand j’arrive dans une autre institution francophone, qu’est-ce que je remarque? Je remarque qu’il y a des jeunes francophones d’Afrique, d’Europe, qui eux aussi ont leurs accents. Et là […], le réflexe est de parler en français.

Tout juste diplômée de l’Université Sainte-Anne, en Nouvelle-Écosse, Mélanie Boudreau, qui avait choisi de poursuivre ses études postsecondaires en français après avoir partagé son élémentaire et son secondaire entre les deux langues officielles du Canada, raconte en avoir fait l’expérience.

Je sentais que je pouvais vraiment me sentir confortable avec ma langue. Je n’avais pas vraiment beaucoup d’insécurité linguistique. On avait des étudiants de partout dans le monde. C’était vraiment bien pour que je puisse vraiment me sentir comme si j’étais chez moi.

Le défi des programmes

Les conclusions de M. Samson ne surprennent pas le directeur général du Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO), François Hastir.

C’est vraiment l’écho qu’on avait des étudiants qui étudient au postsecondaire en français. […] Ils nous disent que le fait d’avoir accès à [leurs] cours en français – lorsque c’est possible – ça fait une grosse différence.

Et c’est bien là que se situe le problème, poursuit M. Hastir : le manque d’accès à des programmes en français. M. Samson le reconnaît lui-même, les choix sont parfois limités, y compris dans une ville aussi choyée qu’Ottawa.

Nolann Genest l’avoue, s’il avait trouvé l’équivalent de son programme en français, il aurait sans doute choisi cette voie.

Parfois les programmes sont manquants, des fois cela prend plus de temps pour terminer son diplôme ou il n’est pas possible de le suivre totalement en français. D’autres fois, la flexibilité et les options sont plus nombreuses en anglais et s’intègrent mieux dans un plan de carrière.

Océane Lupien-Lorquet étudie à l’Université Carleton, à Ottawa.
PHOTO : RADIO-CANADA / BENJAMIN VACHET

L’histoire d’Océane Lupien-Lorquet illustre cette réalité. Impliquée au sein de la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO) et fière francophone d’Embrun comme elle se décrit, elle a pourtant rejoint l’Université Carleton. À 18 ans, elle est en deuxième année du programme de neurosciences et santé mentale, avec une mineure en psychologie.

Je pense que j’ai sous-estimé à quel point c’était pour être un gros changement.

Une citation de Océane Lupien-Lorquet, étudiante à l’Université Carleton

Les options offertes à Carlton étaient tellement grandes, tellement meilleures que ce que j’aurais eu en psychologie ou autre à Ottawa ou à Montréal que ça ne me dérangeait pas de faire le changement, raconte-t-elle.

Elle confie toutefois qu’elle aurait aimé avoir le choix et que si elle peut continuer sa maîtrise en français, elle le fera. Même si elle est parfaitement bilingue, la transition n’a pas été si facile, dit-elle.

On passe de tout en français à tout en anglais. Je fais de la biologie, de la physique, de la chimie… C’est beaucoup de terminologie qu’il faut tout réapprendre et les profs universitaires ne sont pas exactement faciles.

Plus d’argent et de collaboration

Pour éviter de telles histoires, le RÉFO réclame plus de programmes en français, mais pas seulement.

Il y a aussi beaucoup la facilité d’accès aux subventions et la facilité d’accès aux publications. Souvent, une recherche qui est publiée en anglais va avoir une portée plus large, va avoir une clientèle plus large, et donc avec ça va suivre aussi des subventions. Et c’est pour ça aussi qu’on martèle le message qu’il est important d’avoir un programme de subvention et de publication intéressant en français, explique M. Hastir.

François Hastir, le directeur général du Regroupement étudiant franco-ontarien (Photo d’archives)
PHOTO : FRANÇOIS HASTIR

M. Samson abonde dans le même sens. Il plaide pour une hausse des fonds pour les programmes en français, mais aussi pour une plus grande collaboration entre les institutions postsecondaires francophones et bilingues afin d’améliorer l’accessibilité aux programmes à travers le pays, notamment dans les endroits moins bien desservis comme dans le sud de l’Ontario, explique-t-il.

Au final, non seulement on perd des étudiants francophones qui se dirigent vers l’anglais, mais on perd aussi une belle occasion de développer des spécialités et du matériel didactique en français au profit de l’anglais.

Une citation de François Hastir, directeur général du Regroupement étudiant franco-ontarien

La popularité des cours en ligne pourrait y contribuer, soutiennent de concert M. Samson et M. Hastir.

Ottawa peut rayonner dans tout le Canada français, c’est-à-dire participer à l’élaboration de nouveaux programmes, comme par exemple l’Université de Sherbrooke qui a collaboré avec l’Université de Moncton pour offrir un programme en médecine, dit le professeur à l’Université d’Ottawa.

Mélanie Boudreau attend des réponses de l’Université Montréal, de l’Université Laval, de l’Université d’Ottawa et de l’Université de Sherbrooke.
PHOTO : GRACIEUSETÉ MÉLANIE BOUDREAU

Mélanie Boudreau compte d’ailleurs sur cet exemple de collaboration pour poursuivre ses études de médecine en français. Actuellement, elle attend des réponses de l’Université Montréal, de l’Université Laval, de l’Université d’Ottawa et de l’Université de Sherbrooke. Mais sa préférence irait à cette dernière, qui dispose depuis 2006 d’un site à Moncton pour former les futurs médecins du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et de l’Île-du-Prince-Édouard.

Si je ne rentre pas [dans une de ces universités], je pourrais ouvrir la porte à poursuivre mes études en anglais, mais ce n’est jamais ma première priorité.

Un choix auquel certains doivent encore se soumettre, comme le regrette le directeur général du RÉFO.

D’une certaine façon, l’étudiant va s’assimiler, parce que, dans un contexte anglophone, il va se faire un cercle social anglophone. Souvent, il va aussi aller se trouver un premier emploi en anglais. Ce sont quand même des étapes marquantes dans la vie d’une personne, parce que souvent le cercle qu’on se fait à l’université, c’est un cercle social qui reste, un cercle social autour duquel on se développe comme individu.

Interrogé sur la question des programmes postsecondaires en français, le ministère des Collèges et Universités de l’Ontario n’avait pas répondu à nos demandes d’entrevue au moment de publier ce texte.

Cliquez-ici pour consulter le contenu original

RADIO-CANADA – Louis-Philippe Trozzo, publié le 6 mai 2024

Les maisons préfabriquées représentent 15 % du marché de la construction résidentielle au pays. Et cette industrie est appelée à prendre de l’ampleur puisque le gouvernement fédéral développe actuellement un « catalogue de modèles de maisons préappprouvés » qui s’appuie sur les économies d’échelle réalisées dans ces usines à habitations.

La construction en usine permet l’installation des planchers avant même que les murs soient érigés.
PHOTO : RADIO-CANADA / LOUIS-PHILIPPE TROZZO

Une entreprise de Tracadie au Nouveau-Brunswick se dit prête à contribuer aux efforts pour combattre la crise du logement au pays.

Si les gouvernements décident d’investir dans les maisons usinées, nous autres, on va être prêts à répondre à leur demande. […] Et avec des plans standardisés, on va être capables d’aller encore plus vite, affirme le président-directeur général de Maisons Suprêmes de Tracadie, Robert Savoie.

Robert Savoie a pris les rênes de l’entreprise familiale fondée en 1983. De la construction de remises pour les garages, Maisons Suprêmes produit désormais des centaines de maisons dans son usine de Tracadie.
PHOTO : RADIO-CANADA / LOUIS-PHILIPPE TROZZO

À la manière de gros blocs Lego, son entreprise produit et assemble des centaines de maisons par année.

Toutes les maisons, c’est le même processus. Elles vont passer les 16 stations de travail de la ligne de montage. Au bout de 10 à 12 jours, la maison va être totalement finie. À tous les jours, on peut produire une maison , soutient Robert Savoie.

L’entreprise acadienne dessert présentement tout l’est canadien, de l’Ontario jusqu’à Terre-Neuve, grâce à son usine de 80 000 pieds carrés où les marteaux et les scies rondes besognent sans arrêt.AILLEURS SUR INFO : Trois morts dans un accident de la route à Fredericton

On produit une maison par jour.

Une citation de Robert Savoie, PDG de Maisons Suprêmes

Selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), il faudra construire 3,5 millions de logements d’ici 2030 pour répondre à la crise de l’abordabilité du logement.

Pour y parvenir, le modèle du préfabriqué offre de nombreux avantages.

La plus gros avantage, c’est sûr, c’est qu’on contrôle l’environnement , explique M. Savoie. Que ce soit l’approvisionnement de matériaux, la main-d’œuvre, les déplacements, tout est contrôlé. Donc chaque jour, beau temps, mauvais temps, hiver, été, chaleur, froid, il n’y a rien qui nous arrête!

Un catalogue attendu en Atlantique

Au début de l’année, le catalogue avait d’ailleurs suscité l’intérêt des ministres du Logement de l’Atlantique lors d’une rencontre organisée à Halifax avec leur homologue fédéral Sean Fraser.

Ce dernier avait même promis qu’un chapitre du futur catalogue fédéral sera spécifiquement destiné à la région de l’Atlantique, avec des plans préapprouvés tenant compte de la réglementation, des rigueurs du climat et des matériaux disponibles sur ce territoire.

Le ministre fédéral du Logement Sean Fraser et ses homologues de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick, John Lohr et Jill Green se sont rencontrés à Halifax le 15 janvier 2024.
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / DARREN CALABRESE

Dans le dernier budget fédéral, Ottawa a alloué plus de 11 millions de dollars à l’élaboration du catalogue. Plus d’un demi-milliard de dollars en prêts et en subventions sont aussi destinés aux constructeurs canadiens qui misent sur des techniques innovantes.

La première phase du catalogue sera publiée avant la fin de 2024, et elle comprendra plus de 50 modèles pour des logements de faible hauteur – y compris des maisons modulaires et des multiplex, précise le bureau du ministre Sean Fraser, ajoutant que le ministère travaille avec les autres ordres de gouvernement pour rationaliser la réglementation de ces projets.

Attention aux maisons unifamiliales

Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et d’explosion des coûts, des urbanistes croient que les entreprises comme Maisons Suprêmes peuvent contribuer à résoudre la crise du logement au pays en mettant leur expertise au service de la construction d’habitations multilogements.

L’urbaniste et professeure à l’Université d’Ottawa Carolyn Whitzman, croit que la stratégie du préfabriqué serait d’autant plus efficace si elle se concentrait sur la construction de multilogements abordables plutôt que de maisons unifamiliales.

On a tendance à penser que chaque terrain a un usage unique, mais on peut faire du logement sur une bibliothèque, sur un centre de santé, sur un centre de récréation, pourquoi pas sur une église?, raisonne-t-elle.

Carolyn Whitzman (Photo d’archives)
PHOTO : GRACIEUSETÉ DE CAROLYN WHITZMAN

Selon Mme Whitzman, les urbanistes s’entendent pour dire qu’en pleine crise climatique, les différents paliers de gouvernement doivent devenir des acteurs plus structurants pour bâtir des villes plus densifiées où l’automobile polluante et dispendieuse deviendrait inutile.

Les années après la Deuxième Guerre mondiale étaient les années de l’automobilité. Tout dépendait de la voiture! Mais pour des raisons environnementales, sociales et économiques, ce pattern n’est plus pratique maintenant, affirme-t-elle.

Pour l’instant, Maisons Suprêmes se concentre principalement sur la construction unifamiliale. Mais Robert Savoie explique que sa chaîne de montage a la flexibilité pour fabriquer des habitations multilogement.

C’est certainement une chose que nous, on a la capacité de faire, du multilogement de 60 ou 70 unités. C’est facilement adaptable, insiste le PDG.

Les arguments du préfabriqué

Vue intérieure de l’usine de construction modulaire Maisons Suprêmes de Tracadie.
PHOTO : GRACIEUSETÉ

Outre les économies d’échelle et un contrôle accru, la chaîne de montage permet également d’effectuer simultanément des tâches qui s’effectueraient successivement sur chantier traditionnel.

En même temps que le plancher se fait, les murs sont en train d’être bâtis, la toiture est en train d’être bâtie. Jamais sur un chantier tu ne vas voir ça, indique le chef d’entreprise.

Une maison fabriquée en usine peut être livrée en deux à quatre mois.
PHOTO : RADIO-CANADA / LOUIS-PHILIPPE TROZZO

Une maison usinée peut être livrée en deux à quatre mois, précise M. Savoie, un avantage certain pour une entreprise comme la sienne.

Dans un monde engagé sur la voie de l’électrification, l’entreprise entend aussi faire sa part pour réduire l’empreinte de ses maisons.

Notre contribution à nous autres, ça va être d’offrir des produits qui sont faciles à chauffer, et donc moins énergivores , souligne Robert Savoie.

Cette efficacité énergétique est atteinte en utilisant des matériaux qui dépassent les exigences du code du bâtiment et des techniques qui ne sont possibles qu’en usine, comme l’installation continue de coupes-vapeur qui minimisent l’infiltration de l’air.

Avec un catalogue fédéral à l’horizon, l’industrie du préfabriqué envisage déjà la robotisation de certaines étapes de production pour répondre plus rapidement à la demande accrue de logements.

Cliquez-ici pour consulter le contenu original

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 23 avril 2024

Événement emblématique de Saint-Jean de Terre-Neuve pendant la saison estivale, le NL Folk Festival offrira cette année une programmation francophone variée pour faire découvrir le patrimoine culturel de la francophonie Terre-Neuvienne-et-Labradorienne.

Un festivalier arborant le drapeau de la francophonie Terre-Neuvienne-et-Labradorienne lors de l’édition 2022 – Gracieuseté NL Folk Festival

Depuis 1968, le NL Folk Festival s’est transformé au fil des années pour devenir l’un des événements incontournables de l’agenda culturel de Terre-Neuve-et-Labrador.

De plus, l’événement se veut un véritable tremplin de la relève artistique dans la province. Si pour la majorité anglophone, l’intérêt d’y participer peut sembler anodin, la francophonie Terre-Neuvienne-et-Labradorienne y voit surtout une plateforme de visibilité pour ses artistes et sa culture.

Le Festival a lieu chaque été au parc urbain Bannerman à Saint-Jean de Terre-Neuve – Gracieuseté

« Un rêve devenu réalité »

D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle que la Fédération des francophones de Terre-Neuve et du Labrador (FFTNL) collabore avec la direction du NL Folk Festival à travers son réseau culturel (RC-TNL) pour offrir une programmation francophone.

Pour l’année 2024 dont l’édition se tiendra du 12 au 14 juillet, plusieurs artistes francophones locaux seront présentés au public à l’issu d’un appel à musiciens lancé par le RC-TNL.

Parmi eux, le duo Port-aux-Basques a déjà eu la confirmation qu’il jouera sur la scène principale du Festival le dimanche 14 juillet.

« C’est un rêve devenu réalité pour nous, puisque nous avons fait nos débuts en duo il y a deux ans sur la Scène des Partenaires du festival. », se félicite le groupe sur sa page Facebook.

Récipiendaire du prix MusicNL pour L’Artiste Francophone de l’Année 2023, le duo Port-aux-Poutines fusionne les traditions musicales canadiennes-françaises et terre-neuviennes depuis 2022.

À travers des chansons originales, des chansons folkloriques, ainsi que des traductions de chansons terre-neuviennes, Port-Aux-Poutines célèbre la diversité de la culture canadienne-française, raconte des récits et légendes de la province, et célèbre l’héritage et le patrimoine de la francophonie à Terre-Neuve.

Par ailleurs, le groupe québécois De Temps Autan a été convié pour faire découvrir au public la musique traditionnelle francophone du Québec.

À la veille du lancement du Festival, la Nuit Francophone aura lieu cette année le 11 juillet 2024 au Ship Pub en compagnie de Mary Barry et du duo Louise Gauthier – Étienne Beaulieu.

Bref, la francophonie sera bel et bien représentée au NL Folk Festival. Un exploit lorsque l’on sait que les francophones représente une très petite minorité dans cette province anglophone.

Historiquement, la présence francophone sur les côtes de Terre-Neuve remonte au 16e siècle selon un article de l’historien Serge Dupuis paru en 2021 sur l’Encyclopédie canadienne.

C’est à partir des années 1970 que les francophones de Terre-Neuve-et-Labrador ont établi leurs propres institutions à l’instar de l’organisme porte-parole la FFTNL ou le journal le Gaboteur.

Il aura fallu attendre la fin des années 90 pour que la province se dote en 1998 d’un système scolaire francophone composé actuellement de six écoles, fréquentées par plus de 300 élèves dans les quatre coins de la province.

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 15 avril 2024

De gros noms de la chanson acadienne et francophone dont Zachary Richard, Lisa LeBlanc et Salebarbes animeront le grand spectacle de la fête nationale de l’Acadie prévu à Yarmouth en Nouvelle-Écosse dans le cadre du Congrès mondial de l’Acadie.

Aux yeux de beaucoup d’acadiens, l’année 2024 ne sera pas une année comme les autres. Prévu au sud-ouest de la Nouvelle-Écosse à Clare et Argyle du 10 au 18 août 2024, le Congrès mondial acadien (CMA) 2024 offrira une pléthore de rassemblements, de conférences, et d’activités pour célébrer la culture acadienne. De l’aveu même des organisateurs, la soirée du grand spectacle de la fête nationale de l’Acadie sera le point culminant de la programmation du CMA.

Un souvenir mémorable

Pendant deux heures, de gros noms de la chanson acadienne animeront ce spectacle gratuit qui aura lieu à l’Aéroport de Yarmouth à 21h.

Salebarbes, Zachary Richard, Édith Butler, Lisa LeBlanc, P’tit Belliveau, Jourdan Thibodeaux et les Rôdailleurs, Vishtèn Connexions, La Famille LeBlanc, Arthur Comeau, Kenneth Saulnier, Jacques Surette, Morgan Toney, Vickie Deveau et Sylvie Boulianne sont autant de chanteurs et groupes au menu du spectacle.

Cerise sur le sundae : les prestations musicales de cette pléthore d’artistes seront accompagnés de performances de deux troupes de danse régionale, à savoir : la Baie en Joie et KidzAct.

Un rassemblement d’acadiens au parc Pays de la Sagouine au Nouveau-Brunswick en août 2023 – Gracieuseté : Pays de la Sagouine

« Avec toutes les artistes que nous avons sur cette scène, ça va être un spectacle inoubliable pour tout le monde, » estiment Daniel LeBlanc et Anika Lirette de l’équipe du CMA.

« C’est un moment crucial pour le Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse. Un Congrès mondial acadien ranime la fierté et cet événement rassembleur à l’aéroport créera un souvenir mémorable. », poursuivent-ils.

Pour sa part, l’animation du spectacle sera assurée par les comédiens acadiens Ryan Doucette et Anika Lirette.

Lire notre article sur le Congrès mondial acadien 2024

Du 10 au 24 août, l’Acadie du monde entier s’est réunie à l’Île-du-Prince-Édouard et dans le sud-est du Nouveau-Brunswick

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Publié le 8 avril 2024

Non seulement le genre ne se démode pas, mais gagne en popularité, selon les musiciens.

Charlotte LeBlanc
PHOTO : RADIO-CANADA / KYLE MOONEY

Un genre musical ancré dans la tradition, mais toujours fort populaire est célébré ces jours-ci à Terre-Neuve-et-Labrador.

L’édition 2024 de la remise de prix annuelle Canadian Folk Music Awards a lieu dans la capitale de la province, Saint-Jean. Du 3 au 7 avril, une variété de concerts était au programme.

L’événement a attiré des musiciens de partout au pays, dont des francophones, qui sont une dizaine à être en nomination.

Même si le folk figure parmi les plus anciens genres de musique moderne, il n’a pas perdu la faveur des jeunes musiciens, et a même gagné en popularité dans les 10 ou 15 dernières années.

Pour André Lavergne, du groupe gaspésien Dans l’Shed, finaliste pour le prix des auteurs-compositeurs francophones de l’année, le genre ne peut pas vieillir.

Dans l’Shed lors du lancement de leur album Gaspericana en 2017.
PHOTO : RADIO-CANADA / ISABELLE LAROSE

Le folk ressort tout le temps parce que c’est une musique qui ne se démode pas, dit-il. Une nouvelle saveur, c’est le fun, mais c’est rare que ça reste dans le temps.

Éric Dion, l’autre membre du duo, a été attiré par la beauté et la simplicité du folk.

Pour moi, c’est la sincérité, puis les textes aussi. C’est un niveau très, très élevé de musicalité, de dextérité, mais de sincérité incroyable aussi, dit-il.

La Franco-Manitobaine Jocelyne Baribeau classe sa musique dans le folk alternatif. Elle joue depuis son enfance. C’est une musique qui prône l’unité, déclare-t-elle, et un son qui entraîne et rassemble le public.

C’est vraiment des histoires qui rassemblent. C’est souvent les histoires d’un peuple, d’une culture, des histoires d’amour, de tradition, de racines, explique-t-elle.

« Ça fait du bien pour l’âme et on a besoin de ça », dit la musicienne Jocelyne Baribeau. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / DENIS CHAMBERLAND

L’ambiance familiale dégagée par ce style musical rehausse l’expérience, renchérit le multi-instrumentiste Robin LeBlanc. Il parle d’une ambiance familiale.

On vit un moment, comme dans une grande cuisine, mais c’est une salle de spectacle, illustre-t-il.

La famille LeBlanc, un groupe de Bathurst au Nouveau-Brunswick qui est ancré dans les traditions acadiennes et celtiques, est composée des parents Robin et Rebecca et de leurs trois filles, Charlotte, Mélodie et Rosalie.

La famille LeBlanc est de Bathurst au Nouveau-Brunswick.
PHOTO : RADIO-CANADA / KYLE MOONEY

Pour leur performance sur l’album Perdrais-je mon temps…Would I be losing my time, les trois adolescentes sont en nomination cette année aux Canadian Folk Music Awards dans la catégorie Jeunes artistes de l’année.

Les autres finalistes sont Abigale (pour l’album Different Roads), Fiddelium (Lit Up), Mia Kelly (Garden Through the War), Paige Penney (Game Changer) et The Trilogy (Irish Millie).

C’est vraiment impressionnant de voir que le folk est vivant dans la jeunesse parce qu’on voit moins ça, au Nouveau-Brunswick, dit la violoniste Charlotte LeBlanc.

Jocelyne Baribeau constate un intérêt croissant envers la musique folk partout au pays et ne s’en étonne pas.

Ça fait du bien chanter, bouger, dit-elle. Ça fait du bien pour l’âme et on a besoin de ça, je pense.

Les francophones nommés aux Canadian Folk Music Awards 2024

Auteur-compositeur(s) francophone de l’année :

Aleksi Campagne – For the Giving / Sans rien donner

Catherine Durand – La maison orpheline

Dans l’Shed – La nouvelle saison

Marie-Ève Laure – Reviens

Veranda – Là-bas

Artiste de la relève de l’année : La Déferlance – Le feu aux poudres

Album traditionnel de l’année : La Déferlance – Le feu aux poudres

Chanteur traditionnel de l’année : François-Félix Roy – Peines perdues

Auteur-compositeur autochtone de l’année : Willows – Maison vent

Groupe de l’année : Genticorum – Au coeur de l’aube

Groupe vocal de l’année : Musique à bouches – Il est grand temps

D’après le reportage de Kyle Mooney

Cliquez-ici pour consulter le contenu original

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Publié le 1er avril 2024

Maude Cyr-Deschênes, originaire d’Edmundston, a décroché dimanche soir sa place pour la finale de l’émission de TVA La Voix.

Maude Cyr-Deschênes a interprété «Ordinaire», de Robert Charlebois.
PHOTO : BERTRAND EXERTIER

En demi-finale, la chanteuse de 24 ans a séduit le public en interprétant Ordinaire, de Robert Charlebois. Une grosse chanson que Maude Cyr-Deschênes classe dans les intouchables. Un morceau intimidant qui lui a donné du fil à retordre.

C’est une pièce au piano que j’ai eu de la difficulté à apprendre par cœur, raconte Maude Cyr-Deschênes, en entrevue lundi.

La chanteuse raconte qu’elle était très stressée avant sa performance pour ces motifs, mais également en raison de la chorégraphie qui accompagnait le numéro.

La chanteuse de 24 ans, originaire d’Edmundston, a séduit le public grâce à sa performance.
PHOTO : BERTRAND EXERTIER

La jeune femme devait monter sur un piano avec des talons hauts. Moi, je ne marche pas avec des talons hauts et le plancher était hyper glissant. Tout le long de ma toune [pendant les répétitions], j’avais peur de tomber. À force de chialer, j’ai obtenu qu’ils me passent des bottes sans talons avec de la grip alors là j’étais correcte! raconte en riant Maude Cyr-Deschênes.

Dès que je passe une étape, je suis super surprise

En regardant dans le rétroviseur son parcours dans l’émission, la musicienne se dit surprise et reconnaissante d’être arrivée en finale.

Quand je me suis embarquée dans l’aventure, je n’avais aucune attente, je ne m’attendais pas à me rendre loin parce que c’est un concours, c’est beaucoup de chance. Depuis le début, dès que je passe une étape, je suis super surprise.

Maude Cyr-Deschênes sur le plateau de l’émission «La Voix» diffusée le 24 mars.
PHOTO : BERTRAND EXERTIER

Tout ce que Maude Cyr-Deschênes espère, c’est vraiment de ne pas trop faire honte à l’Acadie.

Pour elle, il est important de représenter sa communauté. Elle met un point d’honneur à chanter le plus possible en français. C’est primordial, précise la jeune femme.

Dimanche prochain, la chanteuse donnera son maximum pour représenter l’Acadie et peut-être ramener la victoire au Nouveau-Brunswick, quatre ans après celle de l’Acadienne Josiane Comeau.

Avec des informations de Babatundé LawaniCommentaires

Cliquez-ici pour consulter le contenu original

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Publié le 21 février 2024

Le 20 février 1954, CBAF Moncton entrait en ondes. Retour sur une période riche en événements et en réflexion portée par la première radio francophone de Radio-Canada hors Québec.

À l’émission «La matinale», Martine Blanchard discute avec David McGraw et les journalistes Yvan Roy et Jérémie Tessier-Vigneault.
PHOTO : RADIO-CANADA / PATRICK LACELLE


Mes parents écoutaient les nouvelles en anglais. Ils m’ont dit qu’avant de commencer l’école, on aurait une radio francophone qu’on pourrait écouter chaque matin. Ils ont eu raison
, se rappelle Louise Imbeault, qui a été journaliste et directrice à Radio-Canada Acadie.

Malgré ses cinq ans au moment de l’entrée en ondes de CBAF, elle se souvient très bien du grand jour où sa famille a enfin pu écouter les nouvelles en français.

Cérémonie d’inauguration de la station CBAF avec l’archevêque de Moncton, Mgr Norbert Robichaud
PHOTO : RADIO-CANADA / PHOTO TRIANGLE

Marie-Linda Lord, qui a travaillé à Radio-Canada et qui est aujourd’hui professeure en information-communication à l’Université de Moncton, insiste sur le fait que CBAF est devenue la première radio francophone en milieu minoritaire.

Je me souviens de la radio sur le réfrigérateur dans la cuisine. Ma mère écoutait l’émission locale. On entendait des noms comme Cormier, LeBlanc, Léger. On entendait l’accent acadien, dit-elle.

70 ans à couvrir les combats acadiens

Difficile de relever tout ce que Radio-Canada Acadie a pu couvrir en 70 ans. Selon Marie-Linda Lord, la radio a été de tous les combats acadiens, à commencer par la montée et l’élection de Louis J. Robichaud, puis par la fondation de l’Université de Moncton, l’adoption de la Loi sur les langues officielles et même la création de La Sagouine, qui est née sur les ondes de la radio.

Si Radio-Canada n’avait pas été là, l’Acadie ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui.

Une citation de Marie-Linda Lord, professeure en information-communication à l’Université de Moncton
La première équipe de CBAF. Première rangée : Marguerite Roy, Jeannette Richard, Denise LeBlanc, Fernande Belliveau, Evangéline Savoie. Deuxième rangée : André Hamelin, Fernand Tremblay, Alban Haché, Ernest Hébert, Denis Racine, Yvon Roy, Léo Cormier, Roger Gignac.
PHOTO : RADIO-CANADA / PHOTO TRIANGLE

De plus, Radio-Canada a fait avancer la féminisation de l’information à des postes clés, fait remarquer Marie-Linda Lord.

Quand on regarde tout ça, c’est vraiment une belle histoire, c’est quelque chose de vraiment précieux. Il faut apprécier ce moment qu’on peut évoquer, surtout en cette période de crise des médias , indique-t-elle.

Louise Imbeault mentionne que Radio-Canada est davantage qu’une station d’information. C’est un agent de développement majeur de la culture acadienne, selon elle.

Le peuple acadien a pris conscience de la nécessité que l’Acadie ait une voix. Notre force est de parler à toute l’Acadie, croit-elle.

Conserver l’intégralité de Radio-Canada Acadie

Avec la menace de compressions qui plane sur Radio-Canada, Louise Imbeault et Marie-Linda Lord estiment qu’il est plus important que jamais de conserver l’intégralité du service français de Radio-Canada en Acadie.

Karine Godin, qui anime «Le téléjournal Acadie».
PHOTO : RADIO-CANADA

Il faut préserver l’information, estime Marie-Linda Lord. Nous avons besoin d’une information fiable, vérifiée, professionnelle et très crédible. Un tiers des postes en journalisme au Canada se trouvent à Radio-Canada/CBC. C’est un rempart qui fait que les Canadiens et les Acadiens sont bien informés.

Louise Imbeault ajoute que Radio-Canada doit demeurer le diffuseur culturel pour l’Acadie. Elle s’inquiète de la place de plus en plus forte du secteur privé dans la diffusion.

On donne de l’importance au secteur privé, mais on déshabille Radio-Canada. Oui, c’est essentiel de garder l’information, mais il faut aussi demeurer un diffuseur culturel, ce que Radio-Canada a été pendant des années, pense-t-elle.

Depuis 70 ans, la voix de Radio-Canada Acadie résonne avec force dans la communauté acadienne et assure une vraie réflexion sur la démocratie, assure Louise Imbeault.

Avec les informations de L’heure de pointe Acadie

Cliquez-ici pour consulter contenu original

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Frederic Wolf, publié le 16 février 2024

Des représentants des milieux de l’éducation, des affaires et de la politique demandent des changements.

Au Nouveau-Brunswick, on craint que les nouvelles exigences d’Ottawa désavantagent la province. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / MICHEL NOGUE

Un concert de voix s’est élevé jeudi au Nouveau-Brunswick pour demander au gouvernement fédéral d’accorder une exception à la province et lui permette d’inviter plus d’étudiants étrangers.

Le plafonnement par Ottawa du nombre d’étudiants étrangers est une décision que vont payer chèrement les régions francophones en milieu minoritaire, estiment des représentants des milieux de l’éducation, des affaires et de la politique.

Chaque demande de permis d’études soumise au ministère fédéral de l’Immigration nécessite une lettre d’attestation envoyée par une province.

Pierre Zundel est président-directeur général du Collège communautaire du Nouveau-Brunswick. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / PATRICK WRIGHT

Le problème, a expliqué jeudi Pierre Zundel, PDG du Collège communautaire du Nouveau-Brunswick (CCNB), c’est qu’Ottawa juge que 60 % des étudiants d’ailleurs dans le monde qui reçoivent une lettre d’attestation viennent au Canada.

La réalité, au Nouveau-Brunswick, particulièrement dans les institutions francophones, c’est que beaucoup moins que 600 étudiants [sur 1000] vont venir, déclare Pierre Zundel. Pour le CCNB, ce serait plus ou moins 37 %. La province devrait donc avoir le droit d’essayer de recruter plus d’étudiants.

On aurait besoin, au Nouveau-Brunswick, pas de 9300 lettres d’attestation — qui est ce que le ministre propose —, mais plutôt de 15 000 lettres pour nous de permettre de recevoir en septembre prochain 5600 étudiants, calcule-t-il.

Les cibles qu’on nous accorde pour le nombre de personnes qui peuvent venir ne sont pas réalisables, étant donné le nombre de lettres d’attestation qu’on nous accorde, résume M. Zundel.

Se faire dépasser par le Québec

À huit mois de la rentrée, l’Université de Moncton craint de voir les étudiants étrangers choisir le Québec plutôt que le Nouveau-Brunswick.

Ils ont pris une longueur d’avance sur nous, affirme Gilles Roy, vice-recteur à l’enseignement et à la recherche de l’Université de Moncton.

Le Québec a déjà un système en place, dit M. Roy. Eux sont déjà en train de recruter dans les mêmes bassins que nous. Puisqu’on attend encore comment ça va fonctionner au Nouveau-Brunswick, c’est certain que nous, on perd du temps.

Il rappelle que l’obtention d’un permis d’études prend plusieurs mois. Si des correctifs ne sont pas apportés immédiatement, il sera trop tard.

De gauche à droite, jeudi à Dieppe : Gaëtan Thomas, président-directeur général du Conseil économique du Nouveau-Brunswick; Yvon Godin, président de l’Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick; Gilles Roy, vice-recteur à l’enseignement et à la recherche de l’Université de Moncton; et Pierre Zundel, président du Collège communautaire du Nouveau-Brunswick.
PHOTO : RADIO-CANADA / BABATUNDÉ LAWANI

Les conséquences, c’est que les étudiants ne pourront pas venir en septembre , dit Gilles Roy. Peut-être qu’ils vont décider d’aller ailleurs. […] Les étudiants internationaux sont convoités par toutes les institutions d’enseignement postsecondaires.

Pénurie de main-d’œuvre et immigration

Pour interpeller Ottawa et le ministre de l’Immigration Marc Miller, Gilles Roy et Pierre Zundel du CCNB étaient entourés, jeudi en conférence de presse, de représentants du Conseil économique du Nouveau-Brunswick et de l’Association francophone des municipalités.

Gaëtan Thomas, président-directeur général du Conseil économique du Nouveau-Brunswick, à Dieppe, jeudi.
PHOTO : RADIO-CANADA / BABATUNDÉ LAWANI

Gaëtan Thomas, le président-directeur général du conseil économique, note que tout le pays manque de main-d’œuvre. Il soutient que les changements apportés par Ottawa créent un déséquilibre et désavantageront le Nouveau-Brunswick.

Ça va avantager des régions anglophones, des régions plus urbaines, croit-il.

Une baisse du nombre d’étudiants étrangers dans les régions acadiennes aura des conséquences sur l’économie locale, insiste M. Thomas.

La jeunesse africaine qui vient étudier, par exemple, au collège à Bathurst, au campus à Shippagan, à Edmundston, ils prennent goût à cet endroit-là. Il y a beaucoup de travail de disponible pour eux et évidemment, on a la chance d’avoir la main-d’œuvre nécessaire pour accroître nos entreprises, dit-il.

Pour l’Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick (AFMNB), le plan du fédéral ne tient pas compte des défis à relever quand vient le temps d’attirer des immigrants dans un milieu francophone minoritaire.

En plus d’être contre-productive pour le Nouveau-Brunswick, cette mesure est contradictoire de la part d’un gouvernement et d’un ministre qui assurent vouloir freiner le déclin démographique des francophones en milieu minoritaire, critique Yvon Godin, le président de l’AFMNB.

On voudrait une mesure d’exception pour une province qui est la seule […] au Canada qui est […] bilingue, plaide M. Godin.

Pierre Zundel, du collège communautaire, espère qu’Ottawa rectifiera rapidement le tir. On est vraiment coincés dans le temps, a-t-il mentionné.

Avec des informations de Babatundé Lawani

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 6 février 2024

À travers une étude sur la variation linguistique à travers le Canada, la chercheure Marie-Ève Bouchard de l’Université de la Colombie-Britannique veut créer un atlas regroupant les variétés de Français parlées au pays.

Pexels.com

Le français québécois reste la variété la plus connue et la plus emblématique du Français parlée au Canada. D’autres variétés aussi originales les unes que les autres existent dans les quatre coins du pays comme en Acadie ou au Nord. Cela sans oublier les variétés de Français parlées par les nouveaux arrivants venus d’Afrique, d’Europe ou d’Haïti.

Toutefois, aucune ressource ne regroupe toutes ces variétés qui reflètent la richesse et la diversité du Français parlée au Canada. C’est d’ailleurs de là qu’est venue l’idée à la chercheure Franco-Colombienne Marie-Ève Bouchard de créer un atlas sonore des variétés de Français du Canada.

Diplômée de l’Université de Laval et de l’Université de New York, Marie-Ève Bouchard est professeur assistant de Français à l’Université de la Colombie-Britannique à Vancouver – Gracieuseté

Des participants recherchés partout au Canada

Ce projet de recherche vise, selon elle, à valoriser les différents accents de la francophonie canadienne et à les situer géographiquement.

Pour ce faire, celle qui est également professeur assistant de Français dans un département de langues de l’Université de la Colombie-Britannique organise une collecte de données auprès de francophones de partout au pays.

Il s’agit pour les participants d’envoyer un enregistrement vocal, en suivant des instructions de la chercheure.

Plus de détails sur la participation se trouvent dans une page web dédié au projet.

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 26 janvier 2024

Originaires de la Côte d’Ivoire et inscrits au Collège communautaire du Nouveau-Brunswick (CCNB), Yann Cédric Kouame et sa fiancée Jeanne d’arc Ibo se sont lancées dans les affaires à Caraquet en ouvrant une épicerie africaine dans la Péninsule acadienne.

Yann, étudiant en Communication médiatique au CCNB Campus Péninsule acadienne, et Jeanne d’arc, étudiante en Soins infirmiers auxiliaires, ont ouvert le IK Marché Africain, un commerce spécialisé dans les aliments africains.

Les communautés francophones et acadiennes misent beaucoup sur l’immigration pour le maintien de leur vitalité. En fait, les nouveaux arrivants francophones y sont accueillis à bras ouverts en tant que travailleurs et étudiants.

C’est le cas des nombreux étudiants internationaux francophones qui fréquentent les collèges et les universités francophones en dehors du Québec. Au Nouveau-Brunswick, le CCNB attire chaque année des dizaines d’étudiants issues de la francophonie dans ses cinq campus.

Les études comme tremplin

L’histoire de Yann Cédric Kouame et sa fiancée Jeanne d’arc Ibo illustrent bien les contributions des immigrants francophones dans leurs communautés d’accueil. Originaires de la Cote d’Ivoire, les deux étudiants internationaux au CCNB ont ouvert le IK Marché Africain, un commerce spécialisé dans les aliments africains.

« L’histoire de Yann et Jeanne d’arc met en lumière comment le CCNB sert de tremplin pour de nombreux immigrants francophones, qui enrichissent la communauté par leur diversité culturelle et soutenant la main-d’œuvre de la province », se réjouit le CCNB dans une publication sur sa page Facebook.

L’aventure de Yann et Jeanne d’arc a commencé peu après leur déménagement à Caraquet, lorsqu’ils ont ressenti le manque de produits alimentaires de leur pays natal.

Le couple a consacré une année entière à l’étude du marché et à la création de leur entreprise. En septembre 2023, leur rêve est devenu réalité avec l’ouverture de leur marché sur le boulevard Saint-Pierre Ouest à Caraquet.

Le marché propose une variété de produits alimentaires africains, notamment de la poudre de manioc, de la poudre de maïs, des taros, du beurre de karité, du tapioca, des aubergines gombo, l’argile blanc et l’igname – Gracieuseté

« Les gens étaient épatés. Nous avions préparé des plats typiques de notre pays et les réactions ont été très positives », mentionne Yann.

Yann et Jeanne d’arc prévoient de continuer à opérer de cette manière jusqu’à l’obtention de leur diplôme du CCNB en juin, moment où ils envisagent de consacrer plus de temps et d’énergie à leur commerce.

« Caraquet est un endroit calme à bien des égards. C’est un endroit où l’on peut grandir », affirme Yann.

« Beaucoup de gens viennent étudier ici et ensuite ils partent pour les grandes villes », a-t-il ajouté. « Mais si tout le monde part pour les grandes villes, qui va développer les petites villes ? Pourquoi pas nous ? Nous allons contribuer à l’expansion de la ville, ce qui incitera les gens à venir et à rester. Nous commençons petit, mais nous avons l’intention de grandir. »

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA

La Chasse à l’as du Club VTT Chaleur de Petit-Rocher, qui bat son plein depuis 48 semaines, atteindra des niveaux inégalés mardi soir alors que le gros lot dépassera les 8 millions $.

La Chasse à l’as du Club VTT Chaleur de Petit-Rocher continue de battre des records.
PHOTO : RADIO-CANADA / SERGE BOUCHARD

Cette loterie évolutive permet à plusieurs organismes à but non lucratif de la région du nord du Nouveau-Brunswick d’amasser des sommes impressionnantes.

Les deux partenaires, soit le Club VTT Chaleur et l’organisme de bienfaisance Amis de la santé, en sont les principaux bénéficiaires.

Ça nous aurait pris 10, 15, 20 ans pour se rendre où nous sommes aujourd’hui.

Une citation deFrédéric Mallet-Boudreau, président du Club VTT Chaleur
Frédéric Mallet-Boudreau est président du Club VTT Chaleur
PHOTO : RADIO-CANADA / SERGE BOUCHARD

Le président du Club VTT Chaleur confirme que son organisation a fait des pas de géants depuis environ 5 ans, principalement grâce aux Chasse à l’as tenues ces dernières années.

Avec 1865 membres en 2023, ce club est le plus gros des provinces de l’Atlantique. Il gère et entretient 300 kilomètres de sentiers d’un bout à l’autre de la région Chaleur.

Ça nous a permis de faire beaucoup de nouveaux sentiers, de créer de nouveaux développements, de faire de nouvelles connexions avec d’autres clubs, précise Frédéric Mallet-Boudreau.

Un des nombreux ponts construits grâce à la Chasse à l’as sur les sentiers du Club VTT Chaleur
PHOTO : RADIO-CANADA / SERGE BOUCHARD

Les profits amassés ont été investis dans l’achat de plusieurs pièces d’équipement servant à l’entretien des sentiers, notamment, deux tracteurs et un camion. L’organisme s’est même construit un garage à trois portes pour réparer et entreposer ses équipements.

Et c’est sans parler de la dizaine de ponts construits pour améliorer et étendre le réseau de sentiers pour véhicules tout-terrains de la région.

La santé en profite

Dans le domaine de la santé, le principal bénéficiaire des fonds amassés par les Amis de la santé, c’est la Fondation de l’Hôpital régional Chaleur de Bathurst.

Il y a eu un gros impact au niveau des soins de santé.

Une citation de Jean-Guy Robichaud, président de la Fondation de l’Hôpital régional Chaleur
Jean-Guy Robichaud, président de la Fondation de l’Hôpital régional Chaleur
PHOTO : RADIO-CANADA / SERGE BOUCHARD

Lors d’une récente campagne de financement visant à amasser 5 millions de dollars pour des améliorations à l’Hôpital régional Chaleur, la Fondation a reçu un don d’un million provenant des profits de la loterie.

Jean-Guy Robichaud dit attendre la fin de la présente Chasse à l’as pour s’asseoir avec le président des Amis de la santé, René Beaudet, pour discuter de leurs besoins financiers à venir.

Et il n’a aucun doute qu’il recevra encore une fois une oreille attentive. Les Amis de la santé ont toujours été très généreux avec leurs fonds, ajoute le président de la Fondation.

Les aînés en bénéficient aussi

L’actuelle Chasse à l’as de cœur est la huitième du genre organisée dans la région.

En plus de se diviser la majeure partie des profits, les deux partenaires ont choisi quatre autres organismes pour recevoir un pourcentage du pactole. Il s’agit des clubs de l’âge d’or de Petit-Rocher, de Robertville et de Beresford, ainsi que le Club de motoneige Chaleur.

La Salle Blanche de Petit-Rocher loge les activités du Club de l’âge d’or
PHOTO : RADIO-CANADA / SERGE BOUCHARD

Selon la présidente du Club de l’âge d’or de Petit-Rocher, Rita Doucet, l’argent que recevra son organisation permettra d’acheter la Salle Blanche, le lieu où se tient le tirage hebdomadaire de loterie ainsi que les activités du Club de l’âge d’or.

Il ne reste qu’à finaliser l’achat auprès du propriétaire actuel, le diocèse de Bathurst.

C’est un gros montant qui est demandé. Ça va nous aider à payer. Nous sommes contents, déclare Rita Doucet.

Rita Doucet est présidente du Club de l’âge d’or de Petit-Rocher, N.-B.
PHOTO : RADIO-CANADA / SERGE BOUCHARD

Avec un gros lot dépassant 8 millions de dollars mardi, c’est une somme à peu près équivalente qui se retrouvera dans les coffres d’une demi-douzaine d’organismes de la région.

Un montant qui pourrait augmenter si l’As de cœur continue de jouer à la cachette.

Le tirage de mardi soir sera diffusé en direct peu après 21 h sur la page Facebook du Club VTT Chaleur .

Cliquez-ici pour consulter le contenu original

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

ONFR+ – Pascal Vachon, publié le 19 janvier 2024

OTTAWA – Le gouvernement fédéral serait prêt à instaurer un plafond au nombre d’étudiants internationaux au pays, mais il envisagerait aussi l’option d’offrir des bourses pour attirer davantage de francophones dans les établissements postsecondaires hors Québec.

Le ministre de l’Immigration Marc Miller lors d’une conférence de presse à Ottawa. Crédit image: THE CANADIAN PRESS/Sean Kilpatrick

Selon nos informations, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) considère l’idée d’offrir des bourses ou de l’aide financière à des étudiants dans des programmes de langue française hors Québec. Depuis le début de 2024, le fédéral a rehaussé le plancher monétaire exigé aux futurs étudiants étrangers, à 20 700 $ alors qu’il était de 10 000 $ auparavant.

En entrevue, le ministre de l’Immigration Marc Miller a indiqué que l’idée de bourses nécessiterait une « discussion à avoir pour s’assurer que ça soit bien fait », mentionnant notamment un bon accueil au pays par les institutions francophones.

« Je n’ai rien à annoncer pour l’instant, mais vous êtes sur une bonne piste. On regarde ça », a commenté le ministre Marc Miller lors d’un entretien téléphonique.

Le ministre se dit conscient que les établissements francophones attirent moins d’étudiants internationaux que leurs confrères anglophones et donc qu’il y a « une question d’équité et d’équilibre » à atteindre.

« C’est clair que quand l’on parle de l’Afrique, il y a des questions de capacité financière. Ce n’est pas tout le monde (qui est) dans la haute classe moyenne, où on va piger des gens, en Inde par exemple. Ce bassin n’existe pas forcément en Afrique de l’Ouest où il y a une forte proportion francophone », concède-t-il.

L’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) estime que l’idée de bourses faciliterait le fait d’étudier en français hors Québec, car « dans certains de nos bassins, l’argent n’est pas autant disponible que dans d’autres pays », souligne le directeur de la recherche stratégique à l’ACUFC, Martin Normand.

Lire la suite sur ONFR+

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

FRANCITÉ – Publié le 16 janvier 2024

Le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté (IRCC) Marc Miller a fait le point sur divers éléments liés à l’immigration francophone au Canada. Suivez la conférence en direct sur Youtube.

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 15 janvier 2024

Considéré comme un trésor patrimonial de l’Acadie de la Nouvelle-Écosse, le Centre acadien de l’Université Sainte-Anne recevra le grand public le lundi 26 janvier 2024 à Pointe-de-l’Église.

Que vous soyez passionné de patrimoine ou un simple curieux, l’ouverture du Centre acadien de l’Université Sainte-Anne au grand public sera une occasion d’apprendre davantage sur l’Acadie de la Nouvelle-Écosse.

Hébergé dans la seule université francophone de la Nouvelle-Écosse, le Centre acadien est un centre d’archives fondé en 1972 par J. Alphonse Deveau, historien, écrivain, professeur d’école et pionnier en études acadiennes.

Trésor patrimoniale

« Le Centre acadien a une collection archivistique d’une richesse extraordinaire qui remonte à l’établissement des Acadiens sur le territoire actuel de la Nouvelle-Écosse : ses documents manuscrits, territoriaux, sonores et photographiques constituent un véritable trésor patrimonial selon de nombreux experts », explique Martine Béland, vice rectrice à l’enseignement et à la recherche à l’Université Sainte-Anne.

Selon les organisateurs de l’événement, l’ouverture officielle du Centre acadien aura lieu le lundi 26 février 2024 de 15h à 17h dans l’édifice de la Bibliothèque Louis-R.-Comeau au campus de Pointe-de-l’Église.

Basée dans la région acadienne de Clare où se trouve son campus principal, l’Université Sainte-Anne dispose de quatre autres campus, à savoir Halifax, Tusket et Petit-de-Grat.

L’Université offre des programmes d’études universitaires et collégiales ainsi que des programmes d’immersion et de formation sur mesure en français langue seconde.