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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 4 décembre 2023

Selon un rapport publié le 30 novembre 2023 et préparé pour la Fédération culturelle canadienne-française (FCCF), la communauté culturelle canadienne-française génère environ 6 milliards $.

Artistes sur scène – Pexels.com

L’impact économique des arts, de la culture et du patrimoine de la communauté culturelle canadienne-française (hors Québec) s’élevait à 5,63 milliards de dollars en 2021.

C’est l’un des principaux chiffres à retenir du rapport préparé pour la Fédération culturelle canadienne-française (FCCF) par la firme Hill Strategies.

36 100 travailleurs francophones en culture 

Cette estimation de 5,63 milliards $ en 2021 comprend 2,76 milliards $ comme impact direct, 1,67 milliard $ comme impact indirect et 1,2 milliard $ comme impact induit.

« Les impacts directs représentent la valeur ajoutée au produit intérieur brut (PIB) des dépenses dans le secteur culturel. Les effets indirects comptent les nouvelles dépenses (des fournisseurs, par exemple) engendrées par les dépenses des organismes culturels. Les effets induits représentent les dépenses engendrées par les salaires du personnel culturel et du personnel des fournisseurs », expliquent les auteurs du rapport.

Autre chiffre pertinent à retenir : il y a 36 100 personnes hors Québec qui parlent français et travaillent en culture, soit 5,2 % de toutes les personnes qui travaillent en culture hors Québec, selon une demande spéciale du recensement de 2021.

Par ailleurs, le rapport contient des résultats provinciaux et territoriaux détaillant l’impact de la communauté culturelle francophone dans chaque province et territoire hors Québec.

RADIO-CANADA – Publié le 3 décembre 2023

Un comité de citoyens qui milite pour faire changer le nom de l’Université de Moncton s’est réuni dimanche matin afin de décortiquer le rapport sur la question qui a été présenté vendredi.

Le campus de l’Université de Moncton le 1er juin dernier.
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Depuis quelques mois, un comité demande de remplacer le nom de la plus grande université francophone des provinces de l’Atlantique.

Selon les membres de ce comité, ce nom fait référence à Robert Monckton, l’administrateur colonial britannique qui a joué un rôle actif dans la déportation des Acadiens au 18e siècle.

Dans un rapport présenté vendredi, l’historien Maurice Basque et la politologue Stéphanie Chouinard ont déterminé que le changement du nom de cette université pourrait coûter jusqu’à 4,6 millions de dollars.

Lise Ouellette en entrevue le 16 avril dernier à Edmundston.
PHOTO : RADIO-CANADA

Dans une entrevue accordée dimanche au Téléjournal Acadie, Lise Ouellette, une des porte-parole du comité citoyen en faveur de ce changement de nom, a qualifié le rapport Chouinard-Basque de rigoureux. Elle s’interroge toutefois sur les coûts évoqués par les auteurs.

On aimerait que ce soit plus bas, évidemment. Même à 4,6 millions, ce n’est pas une barrière au changement de nom.

Une citation de Lise Ouellette, porte-parole du comité citoyen pour le changement de nom de l’Université de Moncton

Il y a probablement des dépenses qui sont trop élevées là-dedans et qui ne sont pas nécessairement pertinentes, a-t-elle affirmé. ll faut faire une étude plus approfondie de la question des coûts.

Pas aux frais des étudiants, plaide le comité

Dans le rapport sur la dénomination de l’Université de Moncton, Maurice Basque et Stéphanie Chouinard ont aussi noté qu’on avait peu entendu les étudiants dans ce débat.

Le président de la Fédération étudiante de l’Université de Moncton (FÉCUM), Étienne Bélanger, a répondu vendredi que les étudiants ont d’autres priorités : leurs études, leurs droits de scolarité et le coût de la vie.

Le nom que porte l’Université de Moncton n’est pas la priorité des étudiants, selon le président de la FÉCUM, Étienne Bélanger. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / PATRICK LACELLE

Lise Ouellette y voit une occasion à saisir. Le comité citoyen dit avoir entamé une série de rencontres avec les conseils étudiants et avec la Fédération des jeunes francophones du Nouveau-Brunswick (FJFNB).

On s’est déjà engagés dans une campagne de financement communautaire pour couvrir les coûts du changement [de nom], dit-elle. Ce ne sera pas aux frais des étudiants, ça, c’est extrêmement clair.

On comprend les priorités des associations étudiantes au niveau du coût de la vie à l’heure actuelle, alors on est très empathiques, assure-t-elle.

Le mandat confié à Stéphanie Chouinard et à Maurice Basque ne leur demandait pas de recommander ou non un changement de nom.

Lise Ouellette affirme que le comité demeure prudemment optimiste quant au succès de sa démarche.

Les consultants engagés par l’Université de Moncton, Maurice Basque et Stéphanie Chouinard, ont présenté leurs conclusions vendredi.
PHOTO : RADIO-CANADA / NICOLAS STEINBACH

Le comité citoyen se prépare à participer samedi prochain à une rencontre avec le conseil de l’Université de Moncton.

On va travailler avec le conseil de l’Université pour poursuivre les démarches dans le dossier, dit Mme Ouellette.

C’est toujours un processus qui est sensible et délicat, mais il faut absolument éviter de polariser. Il faut créer des occasions de dialogue. Il faut que la démarche soit constructive, ajoute-t-elle. Il faut de la transparence, et nous, on va travailler dans ce sens-là.

Avec les renseignements de Janic Godin

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FRANCITÉ – Publié le 4 décembre 2023

Québécois d’origine française, Cédrick Pipitone a décidé d’organiser plusieurs voyages au Canada pour aller à la rencontre des francophones en milieu minoritaire. Féru de culture et de patrimoine, le jeune voyageur publie sur Francité une série d’articles de blogue pour revenir sur chacune de ses aventures et ses trouvailles avec ses cousins lointains d’Amérique.

Cliquez sur le lien de chaque blog pour consulter son contenu

Les virées de Cédrick : découvrir la francophonie ontarienne à travers le Festival Franco-Ontarien

Les virées de Cédrick : Immersion à Clare durant la Fête nationale de l’Acadie

Les virées de Cédrick : à la découverte du 18e monument francophone de l’Ontario à Alfred dans l’Est de la province

Natif de la France, Cédrick Pipitone est ingénieur confirmé des TI dans une compagnie aérienne. Après des études à l’École de technologie supérieure à Montréal, le jeune québécois d’adoption a décidé de rester au Québec pour en faire sa terre d’accueil. À la veille de sa demande de citoyenneté canadienne, Cédrick part à la découverte des francophones des milieux minoritaires lors d’événements culturels partout au Canada. « Ma réflexion m’a fait réalisé que ce qui me poussait à vouloir devenir citoyen, c’était ce lien indescriptible que je ressens avec la culture, l’histoire, les valeurs et les traditions canadiennes-françaises ».

FRANCITÉ

RADIO-CANADA – Publié le 26 novembre 2023

Une nouvelle œuvre d’art inspirée du drapeau acadien est prête à accueillir les automobilistes qui traverseront le nouveau pont international entre Edmundston et Madawaska, au Maine.

L’artiste américain Ralph Helmick est le créateur de la sculpture « Stella ».
PHOTO : DESCHAINE DIGITAL/FACEBOOK

L’étoile métallique stylisée à cinq pointes est installée du côté américain, à Madawaska, dans le Maine.

L’œuvre, qui fait plus de dix mètres de hauteur et cinq mètres de largeur, a été commandée par le General Services Administration des États-Unis dans le cadre de son programme Art in architecture.

Le motif de l’étoile à cinq pointes décore déjà de nombreuses granges et maisons du comté d’Aroostook et apparaissait sur le premier drapeau de l’État du Maine, conçu en 1901, peut-on lire dans leur communiqué de presse.

Bien que des délais de construction reportent l’ouverture du pont international, la sculpture a été inaugurée la semaine dernière.

Un symbole répandu

Le sculpteur de l’étoile, Ralph Helmick, affirme avoir imaginé ce projet à la suite d’une visite dans la région en 2019.

Il s’est aperçu que l’étoile était souvent présente des deux côtés de la frontière.

La plupart des gens la considèrent comme l’étoile acadienne, dit l’homme, qui habite la région de Boston.

En faisant de la recherche à la bibliothèque, il a toutefois découvert que l’étoile était aussi associée à un symbole patriotique pour certains et à la culture mi’kmaw pour d’autres. Elle peut aussi être vue comme un porte-bonheur.

Il s’agit d’un symbole assez répandu qui a une signification différente pour différentes personnes, résume Ralph Helmick.

La sculpture fait face à l’est et à l’ouest, dans le même sens que la route 1.
PHOTO : DESCHAINE DIGITAL/FACEBOOK

L’artiste a intitulé sa sculpture Stella, la racine latine du mot français étoile.

L’étoile acadienne transcende les clivages politiques , fait-il valoir. Les liens culturels prévalent toujours sur les frontières politiques, et cela peut prendre la forme d’une langue, d’un dialecte, ou d’un symbole.

Le soudeur de grand talent Matt Koestner a aidé Ralph Helmick à faire de sa vision une réalité : l’œuvre scintillante est une sculpture cinétique. L’espace négatif de l’œuvre permet aussi de voir à travers d’elle.

L’une des plus belles choses, dans le nord du Maine, c’est le ciel nocturne. J’habite près d’une ville, alors je ne vois pas cela souvent, partage Ralph Helmick.

Célébrer l’héritage

Le photographe acadien du Madawaska Steven Deschaine a récemment pris un cliché par drone de la sculpture et l’a partagé sur ses médias sociaux.

Environ 95 % des commentaires étaient très positifs, note-t-il. Je crois que les gens sont fiers de célébrer leur héritage.

Lui-même trouve très belle cette étoile, illuminée au coucher de soleil. C’est une nouvelle attraction touristique dans sa ville de résidence qui a eu plusieurs soubresauts économiques au fil du temps, poursuit-il.

On n’a pas beaucoup de nouveaux monuments ou d’attractions dans la ville, alors, ça fait quelque chose de nouveau. Les gens vont pouvoir s’y prendre en photo.

De son côté, le maire d’Edmundston, Eric Maquis, trouve l’initiative extraordinaire.

On dirait que les gens ont l’impression que c’est un geste rempli de gentillesse de la part des Américains, avance-t-il.

D’après le reportage de Bobbi-Jean MacKinnon de CBC

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RADIO-CANADA – Publié le 30 novembre 2023

La danseuse acadienne Gabrielle Boudreau est en finale de l’émission de télévision Révolution. Avant la dernière retransmission, toute la communauté de Petit-Rocher, d’où elle est originaire, se mobilise pour lui apporter son soutien.

La danseuse néo-brunswickoise Gabrielle Boudreau lors de son numéro présenté en demi-finale de l’émission «Révolution» le 26 novembre.
PHOTO : THIERRY DU BOIS, PHOTOGRAPHE

Gabrielle Boudreau se dit touchée par les marques de reconnaissance et de soutien qui proviennent de sa communauté.

J’ai toujours la larme à l’œil quand je vois les messages, confie-t-elle.

La municipalité de Belle-Baie a tenu à souhaiter la meilleure des chances à Gabrielle Boudreau sur l’affiche à l’entrée du village de Petit-Rocher.
PHOTO : RADIO-CANADA / MARIO MERCIER

Sa mère, Tania Boudreau, est heureuse de voir sa fille vivre cette formidable expérience à l’émission de téléréalité de TVA.

C’est spécial. Ma fille vit un peu mon rêve de danseuse. C’est le plus beau cadeau en tant que mère et directrice artistique. Ça fait vivre plein d’émotions.

Une citation de Tania Boudreau, mère de Gabrielle

Elle a donné à sa fille le virus de la danse dès son plus jeune âge, ajoute Tania Boudreau, qui n’a pas manqué une seule émission.

Tania Boudreau, la mère de Gabrielle, est également directrice artistique à l’école de danse BoGeste de Petit-Rocher.
PHOTO : RADIO-CANADA / MARIO MERCIER

Elle danse depuis qu’elle est toute petite. C’était son jeu préféré. On voyait déjà son amour sur scène et dans ses spectacles, se souvient Tania Boudreau.

Des élèves émerveillées

À l’école de danse BoGeste de Petit-Rocher, où travaille la maman de Gabrielle Boudreau et où celle-ci s’est longtemps entraînée, les élèves et le personnel sont émerveillés par la prestation de leur protégée.

J’aime la manière dont elle danse, avec ses sauts et ses pieds, raconte, admirative, la jeune danseuse Arielle Mya Vienneau.

Les élèves de l’école de danse BoGeste se sont réunis pour regarder l’émission «Révolution».
PHOTO : GRACIEUSETÉ : TANIA BOUDREAU

L’enseignante Susie Boudreau remarque l’effet de Gabrielle sur les jeunes membres du club de danse.

Gabrielle est une élève modèle pour toutes nos danseuses. Elle s’est toujours démarquée. Elle danse avec la même émotion que lorsqu’elle dansait avec nous. Tout le monde la regarde avec des étoiles dans les yeux, dit-elle.

La même Gabrielle

Karine Laplante et Nathalie Morton, qui travaillent toutes deux à l’école de danse, sont très fières de voir sur la scène de Révolution la même Gabrielle que celle qui a dansé à BoGeste.

Karine Laplante-Roy et Nathalie Morton, de l’école de danse BoGeste de Petit-Rocher.
PHOTO : RADIO-CANADA / MARIO MERCIER

Quand Gabrielle m’a annoncé qu’elle allait participer à Révolution, j’en ai eu des frissons. Et j’en ai encore aujourd’hui. Elle a le potentiel pour vivre cette grande aventure. C’est une artiste qui invente et qui réfléchit. Je ne m’attendais pas à moins d’elle, note Karine.

Toutes ses danses, ce sont des histoires, a indiqué Nathalie. C’est théâtral et émouvant. Je suis contente que les gens du Nouveau-Brunswick et du Québec voient la même Gabrielle que nous avons toujours connue.

Pour le numéro qui lui a valu sa place en finale, Gabrielle Boudreau est allée puiser dans des souvenirs douloureux. Elle a présenté un spectacle poignant et oppressant sur les violences à caractère sexuel.

Malheureusement, c’est quelque chose que j’ai dû vivre, a confié la jeune femme à l’animatrice de l’émission, Sarah Jeanne Labrosse, en préambule de sa chorégraphie.

Disant avoir peur des hommes, Gabrielle Boudreau a voulu créer ce numéro au nom des victimes.Début du widget . Passer le widget ?

C’est des situations qui arrivent à beaucoup de personnes et j’en fais partie, mais ce message, c’était pour représenter quelque chose de plus grand que juste ma situation à moi, a expliqué Gabrielle Boudreau en entrevue à l’émission L’heure de pointe Acadie.

Cette performance lui a valu la plus haute note de la soirée des juges de l’émission.

Je ne m’attendais pas à ça, j’étais vraiment surprise et contente du résultat, dit-elle.

Dimanche soir, les élèves de l’école BoGeste, le personnel et toute la communauté seront derrière elle pour l’encourager. Ils sont invités à regarder tous ensemble la finale de Révolution à l’École secondaire Nepisiguit de Bathurst.

Avec des informations de l’émission L’heure de pointe Acadie et de Mario Mercier

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 30 novembre 2023

La Fédération des aînées et aînés francophones du Canada (FAAFC) et son réseau ont rencontré plusieurs députés et sénateurs sur la colline parlementaire à Ottawa, le mardi 28 novembre dernier.

Des membres du réseau associatif francophone avec la sénatrice Lucie Moncion. Gracieuseté.

L’objectif recherché par la FAAFC était d’amorcer une première rencontre avec des élus de la colline parlementaire à Ottawa. D’après un communiqué publié aujourd’hui par l’organisme pancanadien, les leaders provinciaux et territoriaux du réseau des aînés francophones ont profité de l’occasion pour discuter avec les députés et les sénateurs de divers enjeux qui touchent les aînés.

Il s’agit de cinq députés et deux sénateurs représentant différentes formations politiques au fédéral.

Parmi les sujets abordés lors des rencontres figurent la question de l’établissement d’une politique nationale sur le vieillissement ainsi que celle des clauses linguistiques dans les accords bilatéraux en santé, et l’accent à mettre sur les services et soins à domicile pour les francophones.

Le directeur général de la FAAFC Jean-Luc Racine (à droite), se retrouve en compagnie de Michel Tremblay (à gauche) et Patricia Brennan pour discuter avec le député et Secrétaire parlementaire des Langues offficielles, Marc Serré (au milieu) – Gracieuseté

“Cette expérience de démarchage sur la colline parlementaire s’est avérée être très positive. Nous allons assurément la répéter dans le futur”, mentionne Solange Haché, présidente de la FAAFC.

Notons, par ailleurs, que la FAAFC et son réseau sont la voix des personnes aînées d’expression française en situation minoritaire.

Elle défend les droits et les intérêts des personnes aînées francophones du Canada et fait valoir leurs besoins de façon à leur permettre de s’épanouir pleinement dans leur langue et leur culture.
Enfin, les membres associatifs de la Fédération représentent près 26 700 aînés membres répartis sur l’ensemble du pays.

RADIO-CANADA – Janique LeBlanc, publié le 26 novembre 2023

Un ancien résident se dévoue pour ceux qui vivent dans les foyers de soins spéciaux de la Péninsule acadienne.

Depuis 2001, Bernard Basque défend les résidents des foyers de soins spéciaux et amasse des fonds pour leur offrir des activités sociales.
PHOTO : RADIO-CANADA / JANIQUE LEBLANC

Bernard Basque s’est donné pour mission de défendre les résidents des foyers de soins spéciaux de la Péninsule acadienne. Il organise aussi des activités sociales pour ces personnes qui n’ont pas les moyens de sortir. Portrait d’un bénévole engagé, qui s’occupe de gens souvent délaissés.

Moi j’ai eu plusieurs burnout pis c’est icitte que je viens pour rencontrer de nouveaux amis, déclare avec aplomb Jean-Charles Robichaud. Ce jeune vingtenaire, résident d’un foyer de soins spéciaux, adore manger et danser lors des soirées du Regroupement des bénéficiaires en résidence privée de la Péninsule acadienne.

Jean-Charles Robichaud aime manger et danser lors des soirées buffet organisées par Bernard Basque.
PHOTO : RADIO-CANADA / JANIQUE LEBLANC

Joël Basque, un résident dans la trentaine, est le premier à prendre le micro du karaoké pour chanter quelques pièces devant la centaine de personnes réunies au marché champêtre de Tracadie.

Ça fait longtemps que je viens ici, depuis le commencement. On dirait que ça rend joyeux d’une manière, raconte timidement le jeune barbu.

Joël Basque aime chanter au karaoké des soirées buffet organisées pour les résidents des foyers de soins spéciaux.
PHOTO : RADIO-CANADA / JANIQUE LEBLANC

On sort pas souvent, admet Angela David, qui participe à sa première soirée buffet. L’élégante dame blonde profite du karaoké pour faire une chanson de Terri Clark.

Un ancien résident au service des autres

Bernard Basque, l’organisateur de l’événement, comprend bien la valeur de ces soirées pour les résidents.

L’homme de 59 ans a passé une trentaine d’années en foyer de soins spéciaux et en psychiatrie. Victime de violentes crises d’épilepsie, il a aussi souffert de dépression.

J’avais pas les motifs après ça de vivre, à cause de la maladie que j’avais. C’était vraiment tough. Je pouvais pas sortir parmi le public, je retombais en crise épileptique.

Une citation de Bernard Basque, président du Regroupement des bénéficiaires en résidence privée de la Péninsule acadienne

En 1999, Bernard Basque subit finalement une chirurgie qui le guérit de sa maladie neurologique. À sa sortie du foyer de soins spéciaux, il crée un regroupement pour soutenir les résidents.

L’homme au regard tendre déplore qu’on juge ces personnes à cause de leur maladie. Faudrait les traiter comme tous les autres parce que c’est des gens comme tout le monde, c’est des humains comme tout le monde, clame-t-il.

Bernard Basque, le militant politique

En plus d’organiser les buffets, des voyages et des camps d’été pour les résidents, Bernard Basque milite aussi pour que le gouvernement augmente leur allocation. Ils reçoivent 135 $ par mois depuis 2005. La dernière augmentation est survenue après de multiples pressions et une manifestation de résidents à Fredericton, organisée par Bernard et son regroupement.

À 135 $ que le gouvernement se rouvre les yeux, c’est pas vivable, déplore le cinquantenaire qui talonne régulièrement le gouvernement à ce sujet. À force de les tanner puis les tanner, il va dire : « oh il est tannant le monsieur Basque, on va lui donner », dit le bénévole avec un sourire taquin.

Un appui de la communauté

Bernard, c’est un rassembleur, c’est un gars en qui tu peux avoir confiance, affirme André Morais. Le Comité communautaire du nord-est de UNI qu’il préside contribue au financement des activités du regroupement depuis 10 ans.

Bernard, c’est le gars qui attire le monde. C’est pas pour rien qu’il y a du monde ici ce soir, dit cet ancien directeur d’école impliqué dans la communauté..

Angela David participe à sa première soirée buffet et s’est liée d’amitié avec Monique Leclair.
PHOTO : RADIO-CANADA / JANIQUE LEBLANC

Les bienfaits du travail de M.Basque se lisent sur les visages souriants des résidents tous assis à la même table.

Ça fait du bien, ça relaxe, ça fait changer le moral de place pi on voit beaucoup de monde, s’exclame Monique Leclair.

Bernard, je lui dis mille fois merci pour tout ce qu’il fait pour nous autres parce qu’il a toujours une pensée pour nous autres, précise Gaétane Haché.

Bernard Basque est motivé par la joie que ces activités procurent aux résidents.

Ça me touche vraiment parce que j’ai passé dans plusieurs foyers, je sais ce que c’est. Ma récompense, c’est voir comment ça agit parmi le monde qui sont après s’enjoyer puis avoir du fun, ça leur fait des sorties au moins, précise-t-il avec compassion.

De l’amour dans l’air

Réginald Duguay et Gaétane Haché sont tombés amoureux après leur rencontre lors d’un souper organisé par Bernard Basque.
PHOTO : RADIO-CANADA / JANIQUE LEBLANC

Assis tout près l’un de l’autre, Réginald Duguay et Gaétane Haché sont complices. On a du fun, on rit pis on a des amis ici pis c’est là qu’on s’est connus là s’exclame Réginald, les yeux brillants.

Gaétane confirme qu’elle a rencontré Réginald lors d’une soirée organisée par Bernard. Oui, oui je suis juste fière parce que j’ai pogné un bon homme, dit-elle avec reconnaissance.

Les deux amoureux vivent maintenant dans le même foyer et viennent de se fiancer.

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RADIO-CANADA – Publié le 19 novembre 2023

C’était l’occasion d’exposer des produits typiquement acadiens et de dénicher des cadeaux uniques.

Il s’agissait de la deuxième édition du marché de Noël de la région Évangeline.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIEN LECACHEUR

La région Évangéline, à l’Île-du-Prince-Édouard, tenait en fin de semaine son marché de Noël.

C’était l’occasion d’exposer des produits typiquement acadiens et de dénicher des cadeaux uniques.

Plus de 500 visiteurs ont dévoré les nombreux kiosques que les artisans avaient préparés à leur intension Ce n’était pas seulement les vendeurs de la région. On en a qui viennent d’en dehors, a précisé Claudette Arsenault, l’une des organisatrices de l’événement.

Ce deuxième marché acadien de Noël a rallié celles et ceux qui y étaient l’an dernier. Edna Gallant ne s’est pas fait prier : J’aime beaucoup ça, parce qu’on les voit souvent ailleurs dans d’autres communautés. On a un bel espace, une belle terrasse, dit-elle.

Colinne Arsenault vendait les cabanes à oiseaux qu’elle bâtit elle-même.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIEN LECACHEUR

C’était tellement le fun l’année passée. J’adore le social, dit Colinne Arsenault, qui fabrique des cabanes à oiseaux et les vend sur place.

Si qu’on en vend, c’est beau. Si qu’on n’en vend pas, c’pas grave, lance-t-elle en riant.

Colette Aucoin voit le marché de Noël de la région Évangéline comme une vitrine pour ses produits.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIEN LECACHEUR

Ça me donne la chance de m’exposer et aussi de supporter les autres petites entreprises, explique la couturière Colette Aucoin, qui propose des créations faites à la main à sa Boutique à Point, située à Summerside.

Pourquoi pas un rendez-vous toute l’année?

Face à cette réussite, organisateurs, exposants et visiteurs se demandent s’il ne faudrait pas en faire un rendez-vous plus fréquent, comme c’est le cas avec les marchés des fermiers de Charlottetown et de Summerside.

Une fois par mois, ce serait idéal. C’est quelque chose qu’on pourrait regarder, avance Claudette Arsenault.

Il s’agissait de la deuxième édition du marché de Noël de la région Évangeline.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIEN LECACHEUR

Les produits locaux, on en a ici dans la région. Ça fait qu’on pourrait essayer un marché des fermiers Évangéline, ça pourrait marcher, dit Colette Aucoin.

Il y a tellement de talents ici que les gens seriont là, déclare Colinne Arsenault.

C’est bon pur les artisans, c’est plus de ventes pour les artisans aussi, conclut Colette Aucoin.

D’après le reportage de Julien Lecacheur

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RADIO-CANADA – Publié le 17 novembre 2023

Le nombre de services du gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard qui doivent être offerts en français, il y en a 19 à l’heure actuelle, va bientôt augmenter à 31.

Gilles Arsenault, ministre responsable des Affaires acadiennes et francophones de l’Île-du-Prince-Édouard, prévoit que son gouvernement va bientôt une douzaine de services de plus en français. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / GABRIELLE DRUMOND

Ce sont des services publics en matière de santé, d’éducation, de transports et d’infrastructures, indique le ministre responsable des Affaires acadiennes et francophones, Gilles Arsenault, sans préciser lesquels pour le moment.

Alors vous allez voir dans les prochaines semaines d’autres services désignés en français pour ces secteurs-là, affirme Gilles Arsenault au cours d’une entrevue accordée vendredi à l’émission Le réveil Île-du-Prince-Édouard, d’ICI Acadie.

Jusqu’à 377 fonctionnaires à l’heure actuelle sont capables de desservir le public dans les deux langues, selon M. Arsenault, et beaucoup d’autres s’inscrivent à la formation en langue française.

Le rapport annuel 2022-2023 des Affaires acadiennes et francophones, qui vient d’être publié, précise que le nombre de fonctionnaires qui parlent français est passé de 230 en 2015 à 377, ce qui est une hausse de 64 %.

Le rapport fait état de deux plaintes quant à l’absence du français dans le service de télémédecine 811, qui relève d’un fournisseur du secteur privé.

On offre un service de traduction qui est disponible pour répondre aux besoins lorsqu’on fait un appel à 811. Alors, on encourage les gens à vraiment se prévaloir de ce service-là et du service de traduction, affirme Gilles Arsenault.

La Saf’Île espère plus de détails financiers

Isabelle Dasylva-Gill, directrice de la Société acadienne et francophone de l’Île-du-Prince-Édouard (Saf’Île), est contente que le gouvernement valorise la langue française et le bilinguisme, mais elle juge que le rapport annuel devrait être plus détaillé.

Nous ne voyons pas de rapport détaillé sur le financement qu’ils reçoivent du gouvernement fédéral pour la communauté francophone acadienne, déplore Mme Dasylva-Gill.

Isabelle Dasylva-Gill est la directrice de la Société acadienne et francophone de l’Île-du-Prince-Édouard. PHOTO : RADIO-CANADA / LAURENT RIGAUX

Bien sûr, ils pourront peut-être embaucher plus de personnes ou payer pour quelque chose dans la structure gouvernementale, mais peut-être que cela passera par la communauté et les programmes, mais nous n’avons pas cette information. Il n’y a aucun moyen de demander des comptes au gouvernement. C’est ce que nous demandons, ajoute-t-elle.

Le rapport annuel indique que le gouvernement fédéral donne 1,2 million de dollars à la province pour appuyer ses programmes et services en français, mais sans préciser à quoi sert exactement cet argent.

L’importance des services en français

La population francophone de la province n’est pas entièrement bilingue, souligne Paul Gallant, président du Comité consultatif de la communauté acadienne et francophone.

Paul Gallant, président du Comité consultatif de la communauté acadienne et francophone, est aussi un auteur et un dramaturge. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / LAURENT RIGAUX

L’offre de services en français est particulièrement importante pour les personnes âgées et les besoins sont plus prononcés dans les domaines de la santé et de la justice, selon M. Gallant.

On peut dire que quelqu’un est fonctionnellement bilingue, mais quand vous parlez de quelque chose comme la justice, il y a un langage à cela. Et en santé, même si c’est votre langue première, ça peut toujours être un défi, explique Paul Gallant.

Il conclut que c’est un exercice d’équilibre entre les besoins de la communauté francophone et la capacité du gouvernement d’offrir des services en français.

D’après les renseignements de l’émission Le réveil et de George Melitides de CBC

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RADIO-CANADA – Publié le 7 novembre 2023

La 27e FrancoFête en Acadie commence mardi soir et rassemble une cinquantaine d’artistes des diverses disciplines des arts de la scène sous le thème « provoquer le frisson ».

La directrice générale de RADARTS, Jacinthe Comeau, décrit les activités à l’horaire de la 27e FrancoFête en Acadie.
PHOTO : RADIO-CANADA

Dans le cadre de l’ouverture officielle, on a laissé une place de choix aux lauréats d’Accros de la chanson qui vont présenter un extrait de leur spectacle. Donc, ce soir, on va accueillir Bérénice et le groupe 3Dimensions. Je pense que ça va bouger, affirme la directrice générale de l’organisme RADARTS, Jacinthe Comeau.

La FrancoFête est avant tout une occasion de réseautage pour les artistes et les acheteurs de spectacles. Les gens ont aussi l’occasion de voir les artistes se produire sur la scène.

C’est plus d’une trentaine d’extraits de spectacles qui vont être accessibles au grand public, souligne Jacinthe Comeau.

La chanteuse Sylvie Boulianne est originaire de la baie Sainte-Marie, en Nouvelle-Écosse.
PHOTO : NORMAND POTHIER

Les gens pourront voir les artistes canadiens Émile Bilodeau, Sylvie Boulianne et Joseph Edgar ainsi que l’artiste française Adélys et bien d’autres.

Les extraits de spectacles que les organisateurs appellent vitrines sont principalement présentés au Centre des arts et de la culture de Dieppe et au Théâtre Capitol de Moncton. Les salles Empress et Bernard-LeBlanc, à Moncton, accueillent aussi des activités.

Un réseautage international

Les acheteurs de spectacles proviennent des quatre coins du Canada, dont l’Atlantique et le Québec, et d’autres pays. Huit délégués cette année proviennent de l’étranger, principalement de l’Europe.

L’artiste québécois Émile Bilodeau est un auteur-compositeur-interprète.
PHOTO : PARCE QUE FILMS / BENOIT ROUSSEAU

Les artistes présentent des extraits de leur spectacle respectif qui durent environ 20 minutes chacun. Les délégués assistent à ces présentations et peuvent conclure des ententes avec les artistes pour les inclure dans leur propre programmation l’année suivante.

Pour les artistes, c’est vraiment une plateforme de promotion. Ils apprennent à se faire connaître. Ils ont une couverture médiatique extraordinaire également grâce à l’événement, affirme Mme Comeau.

L’artiste acadien Joseph Edgar est un auteur-compositeur-interprète originaire de Moncton. PHOTO : RADIO-CANADA / ANNE-MARIE PARENTEAU

La remise des prix aux artistes de l’Acadie aura lieu samedi dans le cadre du banquet de clôture. La FrancoFête appuie la diffusion de spectacles d’artistes acadiens à l’étranger et l’accueil en Acadie d’artistes d’autres pays.

D’après les renseignements de Kristina Cormier

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 6 novembre 2023

À l’issue de l’assemblée générale annuelle de la Fédération des francophones de Terre-Neuve et du Labrador qui a eu lieu en fin de semaine dernière, Tony Cornect devient le nouveau président de l’organisme provincial.

Du sang neuf à la tête de la Fédération des francophones de Terre-Neuve et du Labrador (FFTNL). L’organisme porte-parole a élu à sa présidence le vice-président sortant au conseil d’administration Tony Cornect. Ce dernier prend le relais de Sophie Thibodeau qui été présidente pendant trois mandats.

Un politicien aguerri

Avant de devenir président de la FFTNL, Tony Cornect a à son actif plusieurs expériences politiques au niveau local comme maire de Cap Saint-Georges et au niveau provincial comme député de Port au Port de 2007 à 2015.

Le Franco-Terre-Neuvien a été également ministre de la culture, ce qui fait de lui un connaisseur des rouages de la politique provinciale à Terre-Neuve-et-Labrador.

Tony Cornect, ancien député et ministre devient le président de la FFTNL – Gracieuseté

Tenue à Port au Port dans la côte Ouest de Terre-Neuve, l’Assemblée générale annuelle a été également l’occasion de souligner les 50 ans du mouvement communautaire dans la province.

Parti de rien, ce mouvement a pu grandir et se développer au fil des années avec la création de plus d’une dizaine d’organisations locales et sectorielles actives dans les quatre coins de la province.

RADIO-CANADA – Publié le 5 novembre 2023

Des gens des communautés acadiennes et autochtones côtoyaient des nouveaux arrivants, francophones en grand nombre.

Le festival interculturel Monde en fête était de retour vendredi, samedi et dimanche à Dieppe, au Nouveau-Brunswick, pour sa deuxième année.

Angèle Losier, directrice générale du CAFi, le Centre d’accueil et d’accompagnement francophone des immigrants du Sud-Est, n’était pas peu fière du succès de l’événement.

On avait 300 personnes qui représentaient différentes nationalités. On avait l’Algérie, le Maroc, le Congo, a-t-elle raconté dimanche.

Les communautés acadiennes et autochtones côtoyaient des nouveaux arrivants francophones.

Angèle Losier est directrice générale du CAFi.
PHOTO : RADIO-CANADA / BABATUNDÉ LAWANI

Tout ce brassage culturel de plus en plus visible au Nouveau-Brunswick se remarquait à travers les costumes au Centre des arts et de la culture de Dieppe.

Mon pays, l’Algérie, il est vraiment riche en culture, en tradition. On a beaucoup de tenues qui représentent notre pays et, voilà, j’en ai choisi une, dit Hidayet Zerga.

J’ai mis cette tenue traditionnelle, explique-t-elle. En arabe, on appelle ça blouza.

Hidayet Zerga au festival Monde en fête, dimanche à Dieppe.
PHOTO : RADIO-CANADA / BABATUNDÉ LAWANI

Ce qu’on porte dans notre culture c’est le regalia, un habit culturel traditionnel, dit Shelly-Ann Robichaud, de la communauté mi’kmaw d’Esgenoôpetitj.

C’est un habit qui représente qui nous sommes. On le porte pour des célébrations, des cérémonies, des moments de prière, des moments importants, explique-t-elle.

Shelly-Ann Robichaud au festival interculturel Monde en fête, dimanche.
PHOTO : RADIO-CANADA / BABATUNDÉ LAWANI

Les objets d’art exposés et les comptoirs gastronomiques ont transporté les festivaliers dans des pays lointains, sans quitter Dieppe.

J’aimerais bien faire découvrir aux Canadiens c’est quoi l’artisanat de Madagascar et, surtout, mon savoir-faire, explique Hony Raminosoa.

Hony Raminosoa montre fièrement un chapeau en raphia de Madagascar qu’elle a fabriqué.
PHOTO : RADIO-CANADA / BABATUNDÉ LAWANI

Elle fabrique des objets à partir des fibres d’un palmier de son pays. Ce sont mes oeuvres que j’ai créées, ce sont des sacs et des chapeaux faits en raphia, faits main, naturels, faits avec de l’amour!, dit-elle.

Je viens du Sénégal donc je suis venu présenter les plats sénégalais. J’ai apporté du thiébou guinar. C’est du riz avec des épices et puis du poulet, avec une petite sauce à côté, raconte Awa Sow. J’ai aussi apporté du akara, c’est fait à base de haricots aux yeux noirs.

Awa Sow, dimanche, devant les plats qu’elle a cuisinés.
PHOTO : RADIO-CANADA / BABATUNDÉ LAWANI

De nombreux participants, comblés par cette édition de Monde en fête, ont exprimé leur gratitude.

Ça nous a permis de représenter chacun son pays, de faire connaitre son pays aux autres, confie Hidayet Zerga.

J’apprécie vraiment cette initiative de la part du CAFi, ajoute-t-elle. Je trouve que c’est une initiative qui nous permet aussi de nous intégrer.

Les invités qui ont visité le festival au cours de la fin de semaine semblaient aussi ravis. Justin Gauvin est venu satisfaire sa curiosité encore cette année. Il s’est régalé des plats sénégalais d’Awa Sow, qu’on lui avait recommandé. C’est très bon, lance-t-il sans hésitation.

Ça fait du bien de goûter à autre chose que des carottes-patates, plaisante-t-il.

D’après le reportage de Babatundé Lawani

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RADIO-CANADA – Publié le 2 novembre 2023

Le duo formé de l’artiste acadienne Annie Blanchard et de l’artiste québécois Maxime Landry sera de passage au Nouveau-Brunswick, dimanche. Ils présenteront au Théâtre Capitol leur spectacle Jolene and the Gambler : Le country de nos idoles.

L’album « Le Country de nos idoles » est en nomination dans la catégorie Album de l’année — Réinterprétation au Gala de l’ADISQ qui a lieu le 5 novembre.
PHOTO : GRACIEUSETÉ : LES COMMUNICATIONS NARIMANE

Dolly Parton, Kenny Rogers, Johnny Cash, Paul Daraîche, Renée Martel, Patrick Norman : les chansons qui seront jouées et chantées au Théâtre Capitol ont la particularité d’être issues des deux albums du duo.

En 2022, Maxime Landry et Annie Blanchard ont lancé leur premier projet de reprises musicales, l’album Jolene and the Gambler, en hommage à Kenny Rogers et Dolly Parton. On a pratiquement pris tous les gros hits de ces deux artistes-là pour faire un album de 14 chansons, explique Maxime Landry.

Un an plus tard, le duo récidive et lance Le country de nos idoles, un album qui fait revivre les succès country qui ont forgé leur amour pour ce style musical.

C’est ce style-là qu’on écoute depuis qu’on est tout jeune, dit Maxime Landry. On se dit souvent qu’on a l’impression d’avoir grandi dans le même salon, elle en Acadie et moi en Beauce.

Annie Blanchard et Maxime Landry. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / JEAN-FRANÇOIS FORTIER

Dans Le Country de nos idoles, Annie Blanchard et Maxime Landry reprennent par exemple les chansons bien connues des amateurs de country Mille après mille, Nous, Je m’envolerai, C’est mon histoireC’est plus axé sur les artistes d’ici, sur les gens avec qui on a partagé la scène, précise Annie Blanchard.

À prédominance francophone, l’album contient aussi des chansons en anglais.

On voulait faire un petit clin d’œil aux versions originales aussi. Ça a donné un bel album, rempli de nostalgie, dit Annie Blanchard. Ce sont des chansons que tout le monde connaît, en général.

Moncton nous porte bonheur

Maxime Landry et Annie Blanchard se disent enjoués de monter sur scène à Moncton, en partie car c’est la ville où leur projet de duo est né.

Tous deux présents lors du tournage de l’émission télévisée Le grand ménage des Fêtes en 2021, Maxime Landry avait soufflé à Annie Blanchard qu’il souhaitait faire quelque chose pour rendre hommage à l’artiste défunt Kenny Rogers.

Son acolyte lui aurait répondu Si tu fais cela, moi, je veux être ta Dolly.

Si tu avais vu les étoiles dans nos yeux s’allumer à ce moment-là. On venait de trouver notre projet commun, à Annie et moi. Ce projet-là qu’on cherchait depuis tant d’années.

Une citation de Maxime Landry

Pour nous, c’est de retourner à la source. De retourner où tout s’est passé. Pour nous, c’est spécial. Je pense que Moncton nous porte bonheur, dit Annie Blanchard. [Le Théâtre Capitol] c’est tellement un bel endroit, c’est magique.

La chanteuse Annie Blanchard est originaire de Maisonnette, au Nouveau-Brunswick. (Photo d’archives) PHOTO : GRACIEUSETÉ

À coup de paillettes, de jeux de lumière et d’un décor unique, le duo a mis le paquet pour le spectacle à grand déploiement.

On voulait que ce soit beau, que ce soit chic à l’image de Kenny et Dolly, et, la musique country mérite cela aussi, s’enthousiasme Maxime Landry.

Jolene and the Gambler : Le country de nos idoles débute à 19 h 30 au Théâtre Capitol de Moncton, le 5 novembre.

La tournée du duo se poursuit ensuite au Québec et en Ontario, jusqu’à novembre 2024.

Avec les informations de Kristina Cormier

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 1er novembre 2023

Parmi les cinq nouveaux sénateurs nommés hier figure Réjean Aucoin, avocat de profession et chef de file apprécié par les membres de la communauté acadienne de Chéticamp et de la Nouvelle-Écosse.

L’Acadie et la francophonie canadienne peuvent compter désormais sur un nouvel allié au Sénat.

Nommé parmi cinq sénateurs des provinces maritimes le mardi 31 octobre, Réjean Aucoin est une figure connue et reconnue des milieux acadiens en Nouvelle-Écosse et ailleurs.

Le natif de Chéticamp est un avocat qui a à son actif plus de trente ans d’expérience. Avant de pratiquer le droit, Réjean Aucoin a été tour à tour journaliste, réalisateur radio, écrivain et agent de développement communautaire.

De 2004 à 2007, il a également siégé en tant que commissaire à temps partiel à la Commission des libérations conditionnelles du Canada.

« Son plus grand atout est qu’il connait très bien les communautés acadiennes de la Nouvelle-Écosse », commente Liane Roy, présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA).

Au chapitre de l’engagement bénévole, Réjean Aucoin est infatigable. Il fonde en 1994 l’Association des juristes d’expression française de la Nouvelle-Écosse, où il agit actuellement comme président sortant.

Il est également le président fondateur du Conseil économique de Chéticamp.

« Ces deux organismes ont beaucoup aidé au développement et à la vitalité de la communauté acadienne de la région », lit-on dans une biographie publié par le cabinet du premier ministre Justin Trudeau.

À l’échelle nationale, la ferveur de Réjean Aucoin pour la francophonie est tout aussi forte puisqu’il a été vice-président de la Fédération des associations de juristes d’expression française de common law, vice-président de la Société nationale de l’Acadie, vice-président de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse, vice-président du Fonds canadien de la radio communautaire et président de l’Alliance des radios communautaires du Canada.

Son travail et son implication lui ont valu de nombreuses distinctions, dont le Prix du juriste de l’année 2017 de l’Association des juristes d’expression française de la Nouvelle-Écosse, le Prix de développement communautaire de l’Association du barreau canadien, division Nouvelle-Écosse, et le Prix intervenant communautaire de l’Alliance des radios communautaires du Canada.

Il a également été désigné bénévole de l’année par la Société Saint-Pierre de Chéticamp et récipiendaire du certificat du mérite Léger-Comeau de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse. Réjean Aucoin a été nommé conseiller du Roi en 2014. Il détient un baccalauréat spécialisé en service social et un baccalauréat en droit de l’Université de Moncton.

FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 30 octobre 2023

André Blais et Melinda Chartrand du Conseil scolaire catholique Mon Avenir (CCS MonAvenir) ont raflé deux prix nationaux à l’occasion du 33e Congrès de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones (FNCSF), tenu du 26 au 28 février à Sudbury en Ontario.

De gauche à droite, Mark Power, de la firme Juristes Power, la lauréate du prix Jean-Robert-Gauthier 2023, Melinda Chartrand, et le président de la FNCSF Simon Cloutier. Gracieuseté

Comme le veut la tradition, la FNCSF décernent chaque année le prix Edgar-Gallant et le prix Jean-Robert-Gauthier pour récompenser la contribution remarquable d’un individu à l’essor de l’éducation francophone en milieu minoritaire.

À noter que le premier est attribué aux directions générales tandis que le second concerne les conseillers scolaires.

André Blais, un gestionnaire connu et reconnu dans le Grand Toronto  

C’est André Blais, directeur général sortant du CSC Mon Avenir, qui s’est vu attribué le prix Edgard-Gallant.

Originaire de Chelmsford en Ontario, le récipiendaire du prix a occupé la fonction de direction générale pendant huit ans avant d’annoncer sa retraite en juin 2023 après une riche carrière professionnelle en éducation s’étalant sur trois décennies.

« Durant son mandat, les communautés de Caledon, Scarborough, Stouffville, Milton, Etobicoke et Peterborough ont eu accès à de nouvelles écoles alors qu’à Oakville et Cambridge, les écoles secondaires ont été agrandies. », peut-on lire dans un communiqué de la FNCSF.

De plus, André Blais a initié des projets pour la construction d’une nouvelle école secondaire à Vaughan et d’une école élémentaire à Cobourg.  

Grâce à son leadership, le CSC Mon Avenir compte aujourd’hui plus d’une soixantaine d’écoles que fréquentent plus de 16 000 élèves de la grande région Torontoise incluant la péninsule du Niagara et la baie Georgienne.

Chaque année, le Regroupement national des directions générales de l’éducation #RNDGE décerne le prix Edgar-Gallant à une direction générale francophone qui a contribué de façon remarquable à l’essor de l’éducation en français en milieu minoritaire – Gracieuseté

Le gestionnaire récemment retraité a effectué des études à l’Université Laurentienne et à l’Université d’Ottawa, où il a étudié à la Faculté d’éducation et a obtenu une maîtrise en administration scolaire.

Il a été tour à tour enseignant, directeur d’école, directeur du Service de la programmation et surintendant de l’éducation avant de devenir directeur général du CSC Mon Avenir.

« Je tiens à remercier mes collègues pour cette très grande reconnaissance. Quel honneur d’être sélectionné par des collègues tout aussi méritants ! Je tiens à les remercier pour les années de soutien et les féliciter pour leur engagement envers l’apprentissage et l’épanouissement des jeunes francophones partout au Canada » a déclaré André Blais.

Créé en 2002 en hommage à Edgar Gallant, le prix Edgar-Gallant récompense chaque année une direction générale dans le milieu éducatif en situation minoritaire.

Décrit par la FNCSF comme fonctionnaire respecté et administrateur chevronné, Edgar Gallant a joué un rôle de premier plan dans l’établissement des droits de gestion scolaire des francophones en contexte minoritaire au pays. Edgar Gallant est décédé en 2019.

Melinda Chartrand, une conseillère scolaire dévouée

Pour sa part, le prix Jean-Robert-Gauthier a été descerné à Melinda Chartrand qui œuvre elle-aussi au Conseil scolaire catholique Mon Avenir.

Élue pour la première fois comme conseillère scolaire, elle a œuvré au CSC Mon Avenir à titre de présidente, puis de vice-présidente pendant 10 ans pour la promotion et la défense des droits des francophones à une éducation catholique de qualité dans leur langue.

Ses faits d’armes au service de l’éducation francophone en milieu minoritaire sont très nombreux.

« En 2008, à la suite d’un vaste processus de consultations amorcé par son conseil scolaire, les inscriptions ont augmenté de 2 à 3 % chaque année pendant 10 ans, avec en prime, un rapprochement entre les écoles et leur communauté. Elle est également parvenue en 2014, après des revendications soutenues auprès de sa province, à obtenir du financement pour une école pouvant accommoder 700 élèves et pour un centre communautaire.», indique la FNCSF dans un communiqué.

Ayant les droits éducatifs des francophones tatoués sur le cœur, madame Chartrand s’est démarquée comme élue scolaire tant au niveau national, provincial que local.

Élue pour la première fois comme conseillère scolaire du Csc MonAvenir, elle y a œuvré à titre de présidente, puis de vice-présidente pendant 10 ans pour la promotion et la défense des droits des francophones à une éducation catholique de qualité dans leur langue.

Madame Chartrand a su faire preuve d’un leadership rassembleur. En 2008, à la suite d’un vaste processus de consultations amorcé par son conseil scolaire, les inscriptions ont augmenté de 2 à 3 % chaque année pendant 10 ans, avec en prime, un rapprochement entre les écoles et leur communauté.

Elle est également parvenue en 2014, après des revendications soutenues auprès de sa province, à obtenir du financement pour une école pouvant accommoder 700 élèves et pour un centre communautaire.

À la tête du conseil d’administration de l’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC), Madame Chartrand a permis notamment la mise en place d’un nouveau système de négociations plus efficace.

Très active en matière de sensibilisation, elle participe activement aux rencontres de représentation avec les élus provinciaux et nationaux. Et elle est à l’origine de la création d’un comité de démarchage rassemblant les présidences des conseils membres de l’AFOCSC. Elle a également pris part aux négociations pour le passage de la gouvernance du Consortium Centre Jules-Léger aux mains de la communauté franco-ontarienne.

Madame Chartrand a aussi siégé au conseil d’administration de la FNCSF pendant 7 ans, dont deux comme présidente.

Décrite par la FNCSF comme femme généreuse, engagée et persévérante, Melinda Chartrand poursuit le legs du sénateur Jean Robert Gauthier, ardent défenseur des droits des francophones en contexte minoritaire.

« Je suis très reconnaissante de recevoir ce prix que j’accepte au nom de tous, car nous formons une équipe de gens, dévoués, déterminés et engagés. Nous venons vraisemblablement tous et toutes, d’une souche francophone qui nous a stimulé à jouer un rôle dans l’essor de l’éducation en français au Canada », a-t-elle déclaré lors de la réception du prix.