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RADIO-CANADA – Joëlle Bouchard, publié le 14 juin 2024

Le Regroupement artistique francophone de l’Alberta (RAFA) a dévoilé jeudi sa troisième Stratégie globale de développement de publics pour les arts à l’occasion du forum des arts et de la culture qui se tient durant deux jours à Edmonton.

La pandémie a affecté la fréquentation des lieux de diffusion selon Denis Bertrand, qui a rédigé la «Stratégie globale de développement de publics pour les arts».
PHOTO : RADIO-CANADA / AXEL TARDIEU

Raphaël Freynet, directeur général du RAFA, souligne que la stratégie a été renouvelée avec l’objectif de mieux outiller les membres du regroupement à faire face aux habitudes de consommation des publics qui ont changé au sortir de la pandémie.

Les gens résistent encore à sortir de chez eux pour aller en salle, pour aller en public, pour aller voir des spectacles, dit-il. On développe une stratégie renouvelée pour 2024 parce que, justement, il y a eu beaucoup de changements dans le monde des arts.

On voudrait que nos artistes, nos organismes, puissent être outillés pour aller chercher ces publics-là, puis faire valoir l’art d’ici, l’art francophone de l’Alberta. C’est pour ça qu’on développe des outils qu’ils peuvent utiliser pour aller chercher ces gens.

Raphaël Freynet, directeur général du RAFA

Parmi les priorités, encourager le retour en salle et fidéliser les spectateurs aux produits artistiques et culturels d’ici.

Comme toute science, le développement des publics évolue : de nouvelles approches se présentent selon l’expérimentation faite par le milieu artistique et les circonstances changent, affirme Denis Bertrand, l’expert-conseil qui a rédigé chacune des trois stratégies de développement du RAFA publiées en 2009, 2016 et maintenant 2024.

La première édition abordait l’usage des réseaux sociaux et la deuxième se penchait sur la diversification des affichages.

Le contexte post-pandémique au cœur de la troisième version tient compte du fait que certaines personnes sont récalcitrantes à l’idée d’être en public, mais d’autres cherchent au contraire le contact social, explique Denis Bertrand.

Selon lui, la clé pour développer le public des arts est l’empathie.

Il s’agit d’accorder une attention toute particulière non seulement à ces personnes-là qui sont absentes présentement et qui pourraient revenir éventuellement, mais aussi s’attendre à l’accueil de nouvelles personnes qui, elles, ont le goût de découvrir les activités offertes par un diffuseur ou les produits offerts par un producteur, précise-t-il.

De son côté, Raphaël Freynet, affirme que d’aller à la rencontre des gens et puis faire un effort de connecter avec ces gens-là, avec les gens qui viennent voir des spectacles, développer une relation avec eux vraiment sur le côté humain, puis sur le côté interpersonnel, c’est quelque chose qui est quand même assez universel.

Dans un contexte linguistique minoritaire comme celui de l’Alberta, il faut garder en tête qu’une des raisons principales […] est qu’ils [les francophones et francophiles] veulent se retrouver en communauté. Ils veulent se retrouver avec des gens qui partagent leurs intérêts, qui leur ressemblent, qui s’intéressent à la francophonie.

Denis Bertrand, expert-conseil en développement de publics

Denis Bertrand maintient aussi que le développement de publics est un effort continu, qui doit provenir non seulement des diffuseurs et des producteurs, mais aussi des artistes. Une section entière du document leur est d’ailleurs destinée.

La stratégie a été renouvelée à l’occasion du forum des arts et de la culture qui se poursuit vendredi. Au programme, des tables de discussion sous le thème « Agir ensemble, penser grand : Actions collaboratives pour une communauté artistique dynamique ». Ces discussions sont suivies par l’assemblée générale annuelle du RAFA.

Le spectacle Polyfonik 35, présenté par le Centre de développement musical, clôt le forum en soirée.

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ONFR+ – Rachel Crustin, publié le 14 juin 2024

[LE FIL CULTUREL DE L’ONTARIO FRANÇAIS]

La saison des festivals commence et se déroulera tout l’été en Ontario français. Cette fin de semaine est aussi l’occasion d’entendre en vrai l’une des plus belles voix belgo-canadiennes. À Sudbury, on découvre une artiste sous un nouvel angle tandis qu’à Hammond, on redécouvre une discipline qui manquait de représentation dans l’Est. Du côté de Toronto, on se rappelle que les jeux vidéos font aussi partie de notre culture.

Musique

La nouvelle mouture du FFO

Le Festival franco-ontarien (FFO) donne le coup d’envoi de l’été à Ottawa. L’événement majeur se déroule au parc Major’s Hill jusqu’à samedi. Suite à une étude conduite l’an dernier, l’organisation (Groupe Simoncic) a brassé ses cartes pour offrir une programmation plus diversifiée , susceptible d’attirer un public plus vaste et plus jeune, tout en offrant une meilleure place aux artistes franco-ontariens. Le FFO commence ce soir avec la soirée afro-caribéenne mettant en vedette Pierre Kwenders, Paul Beaubrun et Moonshine. Vendredi, la soirée hip-hop amène LeFLOFRANCO , Sarahmée et Fouki. Et samedi, on pourra voir Mehdi Cayenne, Damien Robitaille et Kaïn.

Un nouvel espace communautaire, le Café communal, sera également muni d’une deuxième scène qui mettra en vedette des artistes locaux comme King H , Jesse Simmons, Jessie Lindsay et Sophie d’Orléans, entre autres.

Le FFO propose aussi des kiosques de différents organismes, des activités pour toute la famille et des spectacles jeunesse. Photo : TFO / Stéphane Bédard

Ottawa, du 13 au 15 juin. Détails et billets sur le site du FFO.

Comme un fou, comme un soldat…

La vedette belgo-canadienne Lara Fabian donnera deux concerts à la salle Southam du Centre national des arts (CNA), vendredi et samedi. Au moment d’écrire ces lignes, il restait encore des billets au balcon. La tournée Je t’aime célèbre les « chansons intemporelles » qui ont jalonné la carrière de la vedette née à Etterbeek, une commune de la région de Bruxelles, en Belgique. La chanteuse s’envolera d’ailleurs vers le vieux continent pour une longue tournée cet automne.

Après Ottawa, Lara Fabian s’arrêtera deux soirs à Québec, puis s’envolera pour sa tournée européenne en octobre. Photo : Gracieuseté du CNA

Ottawa, 14 et 15 juin. Détails et billets sur le site du CNA.

Arts visuels

Une autre corde à l’arc de Chloé Thériault

Bien connue dans le monde du théâtre, Chloé Thériault cultive aussi un talent en arts visuels. Sa toute première exposition, avec la Galerie d’art de Sudbury, se déroule jusqu’au 17 juin au Sudbury Theatre Center. Chloé Thériault a développé son amour pour le dessin à l’adolescence, alors qu’elle était en convalescence suite à un traumatisme crânien. Dans cette exposition, elle offre des œuvres abstraites, méditatives et très colorées. « Les formes et les couleurs sont encore aujourd’hui mon refuge contre le paysage fade et rempli de ciment dans lequel nous vivons, et peut-être le lieu où mon cerveau peut laisser tomber les règles et se contenter de suivre l’impulsion », explique la Sudburoise dans la description de l’exposition.

Il s’agit de la première exposition des toiles de Chloé Thériault, qui dessine et peint depuis l’adolescence. Photo : Chris Thériault

Sudbury, jusqu’au 17 juin. Détails sur le site de la Galerie d’art de Sudbury.

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RADIO-CANADA – Thibault Jourdan, publié le 13 juin 2024

Un couple français installé à Winnipeg veut créer un lycée français international dans la capitale manitobaine. Kamel Fekiri et Chérifa Bachiri visent une ouverture dès l’an prochain.

Chérifa Bachir et Kamel Fakiri sont à l’origine du projet de lycée français à Winnipeg. Il s’agirait de la première école de ce genre entre Toronto et Calgary.
PHOTO : RADIO-CANADA / GAVIN BOUTROY

Une telle initiative avait été évoquée à plusieurs reprises par l’ambassadeur de France et le consul de France à Toronto lors de leurs passages au Manitoba. En octobre dernier, le consul, Bertrand Pous, avait même manifesté l’espoir de voir une école de ce genre ouvrir d’ici quatre ans (Nouvelle fenêtre) à Winnipeg.

À l’heure actuelle, huit lycées français existent au Canada. Un neuvième doit ouvrir en septembre à Halifax, mais il n’y en a aucun entre Toronto et Calgary, ce qui nous fait quand même un espace de 3500 km vides d’écoles françaises, indique Kamel Fekiri, qui parle au nom du couple. Lui et sa femme, Chérifa Bachiri, doivent être les futurs copropriétaires et codirecteurs de l’école.

Qu’est-ce qu’un lycée français?

Un lycée français est le nom donné aux écoles privées internationales qui offrent le programme de l’Éducation nationale française et qui font partie du réseau de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE).

L’AEFE est un réseau international qui compte 580 établissements dans 139 pays et qui scolarise 391 000 élèves, dont un tiers de Français. Les huit lycées français qui existent au Canada sont à Ottawa, à Québec, à Montréal, à Toronto, à Calgary et à Vancouver.

20 élèves par classe au maximum

Le couple veut accueillir des élèves dès la maternelle. On aimerait que l’école commence dès l’âge de 3 ans et qu’elle aille jusqu’à la sixième année, précise Kamel Fekiri, qui a déjà été directeur d’école en France.

On vise un maximum de 20 élèves par classe, et ajouter progressivement des niveaux pour arriver à moyen terme, on espère, à l’ouverture du secondaire jusqu’à la douzième année, poursuit-il.

Par ailleurs, s’il est prévu que le lycée offre dans un premier temps le programme de l’Éducation nationale française, Kamel Fekiri et Chérifa Bachiri souhaitent pouvoir ensuite ouvrir le programme canadien, une fois que l’école est bien lancée.

Le but, c’est de permettre aux élèves de rebondir et de faire en sorte qu’ils puissent aussi rentrer dans les autres écoles de Winnipeg au cours de leur scolarité, s’ils le souhaitent.

Ils ne seront pas perdus; ils auront déjà acquis cette expérience de la langue et surtout culturelle.

Kamel Fekiri

De 10 000 à 13 000 $ par an, et pas de concurrence avec la DSFM

L’emplacement exact de la future école est, pour l’heure, inconnu, car les deux entrepreneurs ne disposent pas encore de locaux. Néanmoins, l’école sera quelque part entre la rue Osborne, le chemin Pembina et le boulevard Kenaston, assure Kamel Fekiri.

L’inscription, elle, coûtera 10 000 $ par an pour les élèves en maternelle et 13 000 $ pour les élèves du primaire.

Kamel Fekiri et Chérifa Bachiri insistent sur le fait que leur projet est ouvert à tout public.

On ne se positionne pas comme des concurrents face à la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM), qui est le leader ici, précise Kamel Fekiri. Eux-mêmes sont d’ailleurs employés par la division scolaire francophone, et leurs cinq enfants y sont inscrits.

En réalité, leur cible est tout autre : il s’agit de l’immersion. Pour que les enfants puissent intégrer la DSFM, il faut qu’ils aient un parent ayant droit. Nous, on va offrir cette chance à tous les parents de la ville, et on ne fera pas de distinction entre francophones de naissance ou francophones de droit et anglophones.

C’est d’ailleurs ce public qui fréquente les autres lycées français au Canada à l’extérieur du Québec, selon ce que constate Charlotte Montel, conseillère de coopération et d’action culturelle à l’ambassade de France à Ottawa. Ce sont des parents francophiles qui veulent que leurs enfants améliorent leur français, mais qui ne sont pas ayants droit, dit-elle.

Une aide administrative de la France

Les lycées français sont, avant tout, des initiatives privées. Par conséquent, la France n’est pas impliquée financièrement à ce stade-ci du projet : Il n’y a pas de mise de fonds de l’État français et on n’est pas partie prenante du risque financier initial, explique Charlotte Montel.

La France apporte cependant une aide administrative. Elle mène ainsi un dialogue politique avec les autorités locales, provinciales ou municipales et les conseils scolaires pour expliquer et faire comprendre le projet, afin de voir comment on peut créer une synergie pour éviter la concurrence, indique la conseillère de coopération et d’action culturelle.

Elle ajoute que cette école, privée, n’est pas sur le même créneau pédagogique que les autres écoles francophones, qui sont publiques.

Ouverture prévue à la rentrée 2025

Et pour ceux qui s’inquiéteraient du fait que cette nouvelle école accentue la pénurie de professeurs francophones – une denrée rare dans l’ensemble du pays –, Kamel Fekiri et Chérifa Bachiri assurent que cela ne sera pas le cas, car son personnel viendra directement d’Europe.

On a un vivier hyper important en France d’enseignants qui nous suivent dans notre projet et qui n’attendent que le feu vert pour pouvoir demander une autorisation de pouvoir enseigner à l’étranger.

Kamel Fekiri

Une fois que l’école ouvre, on la soutient en envoyant des professeurs de France qui sont détachés et autorisés à travailler au Canada. Il s’agit donc de fonctionnaires français qui sont autorisés par l’État français à venir travailler dans cette école, et c’est l’ambassade qui organise tout ça, ajoute pour sa part Charlotte Montel.

Kamel Fekiri et Chérifa Bachiri aimeraient avoir de 70 à 80 élèves dès l’ouverture de l’école. Si tout se passe bien, les inscriptions seront possibles dès janvier prochain, et l’école ouvrira pour la rentrée de septembre 2025.

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ONFR+ – Mickael Laviolle, publié le 12 juin 2024

Le trio Robichon-Barker-Hardwick s’apprête à disputer sa quatrième course de la saison dans le Championnat du monde d’endurance FIA. Photo : Drew Gibson / Ford Performance

ENTREVUE EXPRESS

QUI :

Natif d’Ottawa, Zacharie Robichon est un pilote automobile franco-ontarien qui évolue dans le domaine des courses d’endurance au volant de voitures de grand tourisme (GT3), au sein de l’écurie Proton Competition. 

LE CONTEXTE :

Engagé cette année dans le Championnat du monde de GT3 (WEC), il va participer aux 24 Heures du Mans, mythique épreuve française dans le domaine, les 15 et 16 juin, pour la troisième année consécutive. 

L’ENJEU :

Au volant d’une nouvelle voiture cette saison (Ford Mustang), le pilote franco-ontarien revient sur sa saison, sur ce que représentent les 24 Heures du Mans, ses dernières participations, ainsi que ses ambitions pour cette version 2024 de la course aux côtés de ses coéquipiers : le Britannique Benjamin Barker et l’amateur américain Ryan Hardwick. 

« Quel bilan faites-vous de votre saison jusqu’à présent? 

Cette année, c’est un nouveau défi, car depuis plusieurs années je courais avec Porsche et l’année dernière nous avions remporté le Championnat européen. Il y a eu des changements de règlement cette saison qui ont fait entrer plus de manufacturiers. Du coup, chacun est limité à deux autos dans le Championnat du monde de GT3. Mon équipe Proton a dû trouver un nouveau manufacturier, ce qui fait qu’on est avec Ford qui bâtit pour la première fois une GT3. On court avec la Mustang, car c’est son soixantième anniversaire. 

Comment vos performances ont-elles évolué sur vos trois  premières courses de la saison?

Ça n’a été pas facile d’être performant car c’est une année de développement, mais on a fait beaucoup de progrès depuis la première course de la saison au Qatar (11e aux 1812 kilomètres du Qatar). Cette première course début mars n’était vraiment pas évidente. Mais, depuis, on a fait deux top 10 (9e aux 6 Heures d’Imola en Italie, 9e aux 6 Heures de Spa-Francorchamps en Belgique). Et surtout, à chaque course on sent, au moins, qu’on s’améliore. C’est sûr que c’est différent pour moi de l’année dernière, où on avait vraiment dominé le championnat européen. Même si on n’avait pas fait une bonne course au Mans, on a été sur le podium dans cinq des six étapes. 

Là, on est sur un championnat différent, mais le niveau est très semblable. La réalité nous a un peu frappés au début, mais c’est un projet différent et intéressant parce qu’on représente vraiment l’équipe de Ford. On travaille directement avec eux et on est capable de faire des changements qu’on n’aurait pas pu faire avec un autre manufacturier, parce qu’on fait partie de l’équipe de développement. Ça peut être frustrant mais c’est aussi une occasion d’apprendre. 

La toute nouvelle Ford Mustang avec laquelle Zacharie Robichon et ses coéquipiers sont en compétition cette saison. Photo : Drew Gibson / Ford Performance

Quels sont vos souvenirs de vos deux premières participations aux 24 Heures du Mans que vous allez disputer pour la troisième fois ce samedi?

Je n’oublierai jamais mon tout premier tour que j’ai fait sur le circuit en 2022 . En tant que fan de sport automobile et de personne qui vit dans le domaine, ça a toujours été un rêve. Ce n’était pas quelque chose que je croyais pouvoir atteindre. Même lorsque j’ai su que j’allais y participer, je n’y croyais pas, ce n’était pas réel jusqu’au moment où j’étais vraiment sur le circuit. Ce premier tour, c’est vraiment une sensation que je ne vais pas oublier. 

L’année dernière, on n’a pas eu le résultat qu’on voulait. On a eu un accident très tôt dans la course, donc on n’était plus dedans après trois heures. En revanche, c’était le centenaire de l’épreuve et le nombre de personnes qui étaient présentes, c’était fou. Je ne peux même pas expliquer la sensation que ça procure. Faire partie d’un tel événement, si important, pour quelqu’un comme moi qui ne se serait jamais imaginé d’être là, c’est une chose qu’on ne peut pas mettre en mots. 

Les 24 Heures du Mans sont une course mythique qui existe depuis 1923. Elle est considérée parmi les trois courses les plus prestigieuses au monde avec le Grand Prix de F1 de Monaco et les 500 miles d’Indianapolis. Photo : Drew Gibson / Ford Performance

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RADIO-CANADA – Gavin Boutroy, publié le 12 juin 2024

Les gouvernements provinciaux du Manitoba et de la Nouvelle-Écosse signeront bientôt une entente de collaboration sur les affaires francophones. Ce genre d’entente vise à améliorer le partage d’information pour contribuer à l’épanouissement de francophones dans les deux provinces.

Ce genre d’entente vise à améliorer le partage d’information pour contribuer à l’épanouissement de francophones dans les deux provinces. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / GAVIN BOUTROY

Il s’agit d’une priorité énoncée dans le cahier de transition du ministre des Affaires francophones du Manitoba, Glen Simard, que Radio-Canada a obtenu grâce à une demande d’accès à l’information.

Le document partiellement caviardé indique que la création d’une entente a fait l’objet de discussions en 2022, lors d’une réunion du Conseil des ministres sur la francophonie canadienne.

Le gouvernement du Manitoba n’a pas voulu accorder d’entrevue à ce sujet avant la signature de l’entente, mais un porte-parole a fourni certains détails à ce sujet.

Il s’agit d’une entente de quatre ans et elle doit donner des occasions aux francophones manitobains et néo-écossais de partager de l’information et de l’expertise pour améliorer la vitalité des deux communautés francophones.

Les initiatives pourraient inclure le partage et l’échange d’information et d’expertise, ainsi que de la coopération dans les secteurs de l’éducation, de l’immigration, des services provinciaux et municipaux, du développement économique, du tourisme et de la culture, poursuit le porte-parole.

Le Secrétariat aux affaires francophones du Manitoba et l’Office des affaires acadiennes et de la francophonie de la Nouvelle-Écosse serviront de liaison pour diverses entités publiques et organismes communautaires, dans le cadre de cette entente.

La province ne mentionne pas une somme d’argent attachée à l’entente, mais des ententes similaires entre le Manitoba et d’autres provinces comprennent un financement d’initiative de coopération.

Des francophones solidaires

Le directeur général de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse (FANE), Jules Chiasson, dit que selon ses informations, l’entente doit bientôt aboutir. Il évoque l’importance de bonnes relations entre les communautés francophones en situation minoritaire pour qu’elles puissent partager leurs meilleures pratiques.

Si on compare la Nouvelle-Écosse et le Manitoba au niveau de la francophonie, il y a une démographie qui se ressemble un peu. Au niveau des écoles francophones, on se ressemble aussi, il peut y avoir certaines pratiques qui se font dans une province qui fonctionne bien […] puis peut être qu’on peut bénéficier de ces pratiques-là, indique-t-il.

Le gouvernement fédéral contribue considérablement à l’épanouissement des langues officielles en situation minoritaire, mais ce genre d’entente permet de souligner l’apport des provinces, ajoute M. Chiasson.

On est en train de ne pas juste s’appuyer sur le fédéral et la Loi sur les langues officielles, mais on est en train de s’appuyer aussi sur vraiment la province qui est encore plus proche de nos communautés, affirme-t-il.

Si on peut développer des ententes entre les provinces pour les services en français, on est en train de sensibiliser l’ensemble des provinces pour dire qu’il n’y a pas juste le fédéral qui appuie les communautés francophones, mais il y a aussi les provinces, ajoute Jules Chiasson. Pour lui, c’est la manière des provinces de dire nous aussi, on y croit.

La Société de la francophonie manitobaine (SFM) n’a pas voulu donner d’entrevue à ce sujet, car l’entente est vraiment entre les gouvernements provinciaux et non entre les communautés. La SFM a tout de même salué l’initiative.

Des ententes à plusieurs facettes

Le Manitoba a des ententes de coopération en matière d’affaires francophones avec le Québec, le Nouveau-Brunswick, le Canada, ainsi que le Bas-Rhin et la Basse-Normandie, en France.

Les ententes avec les provinces prévoient une collaboration dans presque tous les domaines de compétence des gouvernements provinciaux. Celle avec le Québec, remontant à 2016, cite l’éducation de la petite enfance comme un enjeu de collaboration prioritaire.

Cette priorité prévoit des activités favorisant l’échange de renseignements et d’expertise dans le domaine de la petite enfance, surtout en ce qui concerne la prestation de services en français et la transmission de la langue française, indique le document. Il prévoit dans les 50 000 $ par année pour financer ses activités.

En 2022-2023, elle a permis de financer deux initiatives communautaires. Il s’agit d’un échange culturel et d’expertise entre le Manitoba et la Gaspésie organisés par le Festival du Voyageur (7800 $) et de la 31e édition du Festival des vidéastes (3500 $).

L’entente actuelle entre le Manitoba et le Nouveau-Brunswick remonte à 2002. Dans celle-ci, les parties conviennent de partager de l’information, des ressources et les meilleures pratiques dans leurs efforts mutuels visant à améliorer les services offerts à leurs communautés francophones respectives.

Elle a permis de financer six projets en 2022-2023.

Le Centre culturel franco-manitobain a reçu 3000 $ pour une tournée d’artistes au Festival international de slam/poésie, la Fédération des parents de la francophonie manitobaine, 4000 $ pour le partage de connaissances en petite enfance, le Festival du Voyageur, 3500 $ pour un échange culturel avec le Festival acadien de Caraquet, la 31e édition du Festival des vidéastes, 3000 $, l’Association des municipalités bilingues du Manitoba, 3500 $ pour renforcer les liens avec les communautés francophones du Nouveau-Brunswick, et le Réseau grands espaces, 3500 $ pour un partage d’expertise en communication avec RADARTS.

Le gouvernement du Manitoba n’a pas fourni de date pour la signature de l’entente avec la Nouvelle-Écosse, mais le cahier de transition suggère qu’elle pourrait être célébrée lors de la réunion du Conseil des ministres sur la francophonie canadienne le 9 et 10 août, à Halifax.

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RADIO-CANADA – Marika Bellavance, publié le 11 juin 2024

Un cadavre exquis, d’un bout à l’autre du pays. C’est l’idée derrière Nuits claires, une aventure théâtrale d’une durée d’un an. De la Colombie-Britannique au Nouveau-Brunswick, 12 autrices et auteurs, représentant autant de compagnies francophones, se relaieront pour écrire une pièce de théâtre.

Pendant un an, 12 compagnies de théâtre franco-canadiennes vont mandater une personne pour contribuer à l’écriture de la pièce de théâtre.
PHOTO : RADIO-CANADA / YOSRI MIMOUNA

Le but, c’est de tendre la main et de trouver des façons de collaborer avec différentes institutions francophones à travers le pays, explique le directeur artistique du Théâtre français du CNA, Mani Soleymanlou.

Avec ce projet, le directeur artistique de Théâtre français du CNA, Mani Soleymanlou, souhaite «réduire la superficie du pays» grâce au théâtre.
PHOTO : GRACIEUSETÉ DU CENTRE NATIONAL DES ARTS/JONATHAN LORANGE

Cette initiative est le fruit de ses discussions avec le directeur artistique et général du Théâtre la Seizième, Cory Haas, à Vancouver.

C’est très excitant de faire des projets comme ça, un peu décalés, où on ne sait pas comment les choses vont se déployer.

Une citation de Mani Soleymanlou, directeur artistique du Théâtre français du CNA

Ainsi, à compter de juillet, les artistes choisis auront à tour de rôle un mois pour créer un texte d’une dizaine de minutes. Ils ne pourront pas voir ce que leurs homologues ont écrit avant eux.

Compagnies de théâtre participantes :

  • Juillet : Théâtre la Seizième (Vancouver)
  • Août : Open Pit Theatre (Whitehorse)
  • Septembre : L’UniThéâtre (Edmonton)
  • Octobre : La Troupe du Jour (Saskatoon)
  • Novembre : Théâtre Cercle Molière (Winnipeg)
  • Décembre : Théâtre français de Toronto (Toronto)
  • Janvier : Théâtre du Nouvel-Ontario (Sudbury)
  • Février : La Nouvelle Scène (Ottawa)
  • Mars : Théâtre de Quat’Sous (Montréal)
  • Avril : La Bordée (Québec)
  • Mai : Théâtre l’Escaouette (Moncton)
  • Juin : Théâtre populaire d’Acadie (Caraquet)

Écrire la nuit

Pour écrire son morceau du casse-tête, chaque artiste devra respecter des contraintes élaborées par l’auteur montréalais Gabriel Plante et la comédienne Danielle Le Saux-Farmer. Tous deux auront pour mandat d’accompagner les participants et de créer le bon déclencheur entre chaque endroit, précise l’ancienne directrice du Théâtre Catapulte d’Ottawa.

La principale consigne à respecter est d’écrire sur le thème de la nuit, voire pendant la nuit.

Sans les contraintes du jour, sans la lumière, sans les notifications, qu’est-ce qui émerge quand on s’oblige à [écrire] pendant la nuit? se questionne Danielle Le Saux-Farmer. Notre objectif, c’est de voir ce qui émerge quand on donne la même commande à 12 auteurs, et comment ça se décline d’ouest en est, selon les territoires.

Ces grands trucs rassembleurs, ça m’émeut énormément. Je suis assez contente qu’on fasse ça, parce qu’il est grand, le territoire!

Une citation de Danielle Le Saux-Farmer, comédienne et ex-directrice artistique du Théâtre Catapulte
La comédienne, metteuse en scène et autrice Danielle Le Saux-Farmer se réjouit qu’une telle initiative rassemble des artistes d’un bout à l’autre du pays.
PHOTO : GRACIEUSETÉ DU CENTRE NATIONAL DES ARTS/SATYA JACK

Rien n’est interdit. Les artistes peuvent donner libre cours à leur imagination. Danielle Le Saux-Farmer les invitera toutefois à voir au-delà de la question de la francophonie en situation minoritaire.

[Les artistes franco-canadiens], on peut souvent être encarcanés dans des revendications de survie de la francophonie et de résilience, fait-elle valoir. « C’est l’fun de s’en éloigner, parce qu’on est d’abord et avant tout des artistes. On peut se permettre d’aller dans des endroits beaucoup plus poétiques. »

Vers la fin du parcours, Danielle Le Saux-Farmer et Gabriel Plante auront ensuite la mission de rassembler tous les segments d’écriture pour en faire d’abord un livre, puis une mise en lecture scénarisée. Celle-ci sera présentée en septembre 2025, dans le cadre des Zones théâtrales, à Ottawa.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 11 juin 2024

Le festival acadien de Clare aura lieu cette année du 27 juillet au 3 août quelques jours avant le Congrès mondial acadien.

Le Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse sera cet été l’épicentre des célébrations entourant la Fête nationale de l’Acadie. En plus du Congrès mondial acadien qui aura lieu du 10 au 18 août dans la région, le Festival acadien de Clare sera de retour pour une 69e édition du 27 juillet au 3 août.

À ce jour, la programmation n’a pas encore été dévoilée. Toutefois, il est fort à parier que les activités vedettes seront maintenues. À commencer par les défilés et les spectacles, en passant par les soirées musicales dans des résidences pour ainés, les activités jeunesse, les repas et rassemblements communautaires, sans oublier le tintamarre.

Gracieuseté

« Des milliers de personnes venant de partout au monde se réunissent à la Baie Sainte-Marie pour une semaine remplie d’activités pour tous les âges, comme le concours des bûcherons, le défilé, le bazar et bien plus! », peut-on lire sur le site web du festival.

Gracieuseté

Pour éviter un chevauchement du festival avec le CMA, les dates de l’événement ont été avancées.

Notons, enfin, que la première édition du festival a été organisée en mai 1955 afin de souligner le bicentenaire de la déportation des Acadiens avant de devenir un festival annuel. L’événement s’adresse aussi bien aux touristes qu’aux Acadiens de la Baie qui y demeurent ou qui reviennent chaque année pour leurs vacances d’été.

FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 10 juin 2024

À l’occasion de la rencontre des membres du Comité atlantique sur l’immigration francophone (CAIF), tenu récemment à Summerside à l’Île-du-Prince-Édouard, un nouvel outil d’intégration des nouveaux arrivants francophones a été dévoilé au public.

Capture d’écran de la page web dédiée à la nouvelle cartographie du parcours d’intégration francophone en Acadie

Bonne nouvelle pour les immigrants francophones des provinces atlantiques. Le parcours d’intégration francophone en Acadie est maintenant disponible en ligne sur une carte interactive au sein du site web du CAIF (www.vivreenacadie.ca). Ce nouvel outil a été dévoilé au public la semaine dernière lors d’une rencontre des acteurs de l’immigration francophone dans les quatre provinces atlantiques.

Il est le fruit d’une collaboration entre le CAIF, comité relevant de la Société Nationale de l’Acadie (SNA), et les réseaux en immigration francophone (RIF) des quatre provinces atlantiques, avec l’aide financière du ministère fédéral Immigration, Réfugiés, Citoyenneté Canada.

« Cet outil vise à aider ceux et celles qui envisagent d’immigrer dans notre région et qui se trouvent face à beaucoup d’information venant du gouvernement fédéral, de chacune de nos provinces et de nos organismes. Jusqu’à maintenant, c’était bien difficile de s’y retrouver » explique le Président de la SNA Martin Théberge.

Par ailleurs, le parcours s’effectue en 8 étapes qui vont de l’information préliminaire jusqu’à la citoyenneté canadienne, en passant par la découverte du lieu, les services d’accueil et d’intégration.

Selon la SNA, cet outil est essentiel pour optimiser les préparatifs des nouveaux arrivants avant leur départ et il s’inscrit pleinement dans la Politique en matière d’immigration francophone du gouvernement du Canada.

RADIO-CANADA – Gavin Boutroy, publié le 8 juin 2024

Grâce à une entente conclue samedi, Éco-Ouest Canada met son expertise davantage au service des municipalités de la Saskatchewan. La filiale de l’Association des municipalités bilingues du Manitoba cherche à aider les municipalités à réaliser une transition énergétique « avantageuse ».

Éco-Ouest Canada travaille notamment dans le domaine de l’infrastructure de transport. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Éco-Ouest Canada et l’Association des municipalités urbaines de la Saskatchewan (SUMA) ont signé l’entente en marge du congrès annuel de la Fédération canadienne des municipalités, qui se déroule à Calgary, en Alberta. 

N’étant pas vraiment de la place, c’est bon d’avoir un partenaire comme la SUMA qui peut venir essentiellement nous parrainer en Saskatchewan, donner confiance aux municipalités qu’on est un organisme fiable et qu’on peut dépendre de nous pour bien appuyer, bien guider les municipalités à prendre un virage vert, dit le directeur général d’Éco-Ouest, Dany Robidoux.

Ivan Normandeau, président de l’AMBM et d’Éco-Ouest Canada (à gauche) et Randy Goulden, présidente de la SUMA, ont apposé leurs signatures au bas de l’entente samedi à Calgary.
PHOTO : GRACIEUSETÉ DE DANY ROBIDOUX

L’organisme aide notamment les municipalités à obtenir du financement d’autres ordres de gouvernement pour des initiatives environnementales. En Saskatchewan, elle va contribuer à la mise en place du Municipal Eco-Action Centre de la SUMA.

Dany Robidoux, à côté d’une borne de recharge pour voiture électrique à Winnipeg, le 9 août 2022. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA

Les gouvernements provinciaux, territoriaux et le gouvernement fédéral ont, eux aussi, tout intérêt à faire équipe avec Éco-Ouest Canada pour renforcer le partenariat avec les municipalités en économie verte et, ainsi, atteindre leurs cibles, affirme le président de l’AMBM et préfet de la Municipalité rurale de La Broquerie, Ivan Normandeau.

Éco-Ouest est déjà actif en Saskatchewan depuis une dizaine d’années, selon Dany Robidoux. On a réussi à payer l’installation de tout près de 30 bornes de recharge pour les voitures électriques, ajoute-t-il.

Dany Robidoux note qu’Éco-Ouest a aidé les communautés de Gravelbourg, d’Eston, de Carrot River, de Humboldt, de Tisdale et de Zénon Park à développer des plans d’action locaux sur les changements climatiques.

L’organisme a aussi travaillé sur des initiatives de transport et d’efficacité énergétique avec la Ville de North Battleford. Dans le passé, il a aussi offert une formation aux villes de Melfort et de Yorkton.

De gauche à droite, après la signature de l’accord, samedi : Dany Robidoux (directeur général d’Éco-Ouest Canada), Ivan Normandeau (président de l’AMBM et d’Éco-Ouest Canada), Randy Goulden (présidente de la SUMA), Jean-Marc Nadeau (directeur général de la SUMA).
PHOTO : GRACIEUSETÉ DE DANY ROBIDOUX

Éco-ouest, un organisme national

Grâce au partenariat formel avec la SUMA, il y aura aussi un quatrième membre qui s’ajoutera au conseil d’administration d’Éco-Ouest Canada. Le 30 mai 2024, le conseil d’administration de l’AMBM a entériné la nomination de Jean-Marc Nadeau, directeur général de la SUMA, comme administrateur d’Éco-Ouest.

Selon lui, le partenariat avec Éco-Ouest Canada sera très bénéfique pour des municipalités et les aidera à gérer de façon plus efficace le défi climatique.

C’est définitivement plus difficile pour certaines de ces municipalités-là parce qu’elles n’ont pas les ressources pour se pencher sur ces opportunités-là, donc ces partenariats-là vont leur donner un peu plus de ressources pour essayer de faciliter l’élimination des changements climatiques, croit Jean-Marc Nadeau.

Il croit que l’entente permettra aux municipalités de profiter des experts par rapport à des programmes pour la protection de l’environnement, les changements climatiques.

Pour Dany Robidoux, ce partenariat démontre qu’Éco-Ouest est réellement une entité nationale. C’est pas juste des Franco-Manitobains qui sont à la barre ici, explique-t-il.

C’est un premier pas dans cette démarche-là. On espère que ça va aussi ouvrir la porte à d’autres associations qui voudront devenir partenaires avec nous dans le futur. On travaille déjà très près avec d’autres associations municipales en Alberta et ailleurs, croit Dany Robidoux.

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ONFR+ – Rudy Chabannes, publié le 10 juin 2024

MONTRÉAL. Une quinzaine d’entrepreneurs franco-ontariens mettent le cap sur Montréal pour participer jusqu’à jeudi à une mission économique et commerciale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Objectif : forger des relations et décrocher des contrats à l’étranger, ainsi que dans la Belle Province.

Stephane Hunter (au premier plan), gérant de la société Escouade multimédia, fait partie de la délégation. Photo : Archives ONFR / Sandra Padovani

Après les éditions en Asie du Sud-Est (Vietnam et Cambodge), en Afrique centrale (Gabon et Rwanda), au Moyen-Orient (Liban) et en Europe centrale et orientale (Roumanie), c’est au tour du Canada d’accueillir une mission économique de l’OIF. Plus de 80 entreprises francophones sont attendues jusqu’à jeudi à Montréal puis Québec afin de stimuler les échanges commerciaux entre la francophonie canadienne et le reste du monde.

Parmi elles, les représentants de 14 entreprises franco-ontariennes, sous la houlette de la Fédération des gens d’affaires francophones de l’Ontario (FGA), espèrent nouer des contacts commerciaux fructueux. Ils représentent des secteurs d’activité aussi variés que les énergies renouvelables, l’agroalimentaire, les technologies en éducation ou encore le numérique.

« J’aimerais élargir les marchés dans lesquelles je travaille principalement, faire connaître mes services qui peuvent se faire à l’international tout en étant gérés depuis le Canada », explique Stéphane Hunter. Sa société, Escouade multimédia, lauréate du dernier Prix du commerce Ontario-Québec, assure l’infrastructure numérique d’événements en ligne comme des colloques nationaux et internationaux.

François Byrne, fondateur de Hybrid Power Solutions, fabricant de générateurs sans carburant pour les chantiers de construction industrielle. Source : Facebook Hybrid Power Solutions

Fondateur de Hybrid Power Solutions, une entreprise dans les technologies durables qui fabrique des générateurs sans carburant pour les chantiers de construction industrielle, François Byrne pense lui aussi qu’il peut ouvrir des marchés inexplorés.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 7 juin 2024

La communauté fransaskoise est officiellement en lice pour accueillir les Jeux de la francophonie canadienne 2028.

Des athlètes francophones de la Saskatchewan – Gracieuseté

La communauté francophone de la Saskatchewan lorgne les jeux de la francophonie de 2028.

« C’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous avons monté notre candidature pour accueillir les Jeux en 2028 », peut-on lire dans un communiqué publié le 6 juin par l’Assemblée communautaire Fransaskoise (ACF).

L’objectif majeur derrière la candidature est de « démontrer non seulement la vitalité de la communauté fransaskoise, mais aussi l’engagement envers la culture et le sport que les Saskatchewanais partagent ».

« Depuis plusieurs mois, les organismes fransaskois unissent leurs forces pour déterminer la faisabilité de la tenue des Jeux de la francophonie canadienne en 2028. En partenariat avec tous les paliers de gouvernement, ainsi que la Ville de Regina, la Regina Hôtel Association et Regina and Saskatchewan Tourisme, une lettre d’intention a été remise au comité de sélection des jeux. Nous sommes maintenant officiellement l’une des deux seules villes en lice pour cet événement national, » a déclaré le président de l’ACF Denis Simard.

Drapeaux fransaskois sur le pont de la rue Albert à Regina
Photo : Frédéric Dupré / L’EAU VIVE

Selon l’ACF, la candidature Fransaskoise bénéficie du soutien de plusieurs organismes dont l’Université de Regina, Tourisme Saskatchewan, l’Association des Hôtels de Regina, la Saskatchewan Urban Municipalities Association ainsi que des organismes fransaskois tels que l’Association jeunesse fransaskoise, le Réseau santé en français de la Saskatchewan, l’Association des Parents Fransaskois et Vitalité 55+.

Par ailleurs, le dossier de candidature devrait être bouclé d’ici le 1er septembre. « Au cours des prochains mois, nous démontrerons notre capacité d’accueil qui laisseront un souvenir impérissable. Nous sommes convaincus que la ville de Regina et la province possèdent les qualités requises pour être choisies comme hôtes de cet événement », conclut l’organise porte-parole des Fransaskois.

Organisés pour la première fois en 1999, les Jeux de la francophonie canadienne sont un événement national majeur qui célèbre la langue, la culture, les capacités artistiques et sportives des jeunes francophones de partout au Canada. L’édition 2025 aura lieu au Québec à Laval du 15 au 19 juillet 2025.

ONFR+ – Lila-Mouch Essers, publié le 7 juin 2024

ALEXANDRIA – Élue 50ᵉ présidente de la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO), Èva Blais veut absolument représenter la jeunesse et appuyer ses diversités et ses accents. Auparavant représentante de l’Est pour la FESFO, la jeune élève, qui passera en 12ᵉ année à l’École secondaire catholique Le Relais à Alexandria, deviendra officiellement la présidente en juillet. Elle succède à Haïfa Zemni. 

Èva Blais est élue 50e présidente de la Fédération de la jeunesse Franco-Ontarienne. Gracieuseté d’Èva Blais

C’est la troisième fois de suite qu’une présidente ou un président vient de l’Est ontarien. En effet, la présidente sortante est originaire d’Orléans, dans la banlieue d’Ottawa, tout comme son propre prédécesseur.

En entrevue avec ONFR, Èva Blais, originaire d’Alexandria dans la région de Sturmont – Dundas et Glengarry, admet avoir déjà hâte de commencer le travail. Dans la lignée de ses prédécesseurs à la tête de la FESFO, la jeune femme veut continuer à faire rayonner son organisme, porte-parole de plus de 25 000 jeunes en Ontario.

C’est d’ailleurs son intérêt pour l’avenir des jeunes qui l’a poussée à se présenter. Un de ses objectifs est de représenter tous les jeunes, dans toutes leurs diversités. « Pour moi, il est essentiel de représenter les jeunes qui n’ont pas la force de se faire entendre. Je pense qu’il est important de les représenter afin que chaque jeune ait une voix et puisse s’exprimer en français. C’est une des principales raisons pour lesquelles je me suis engagée. »

La FESFO est l’organisme porte-parole d’environ 25 000 jeunes francophones qui fréquentent l’une des écoles secondaires francophones de l’Ontario de la 9e à la 12e année. Gracieuseté de la FESFO

Durant son mandat, Èva Blais a pour priorité de s’attaquer à l’insécurité linguistique qui, selon elle, est un problème majeur. « Il est crucial de développer un sentiment d’appartenance, pour que les jeunes francophones s’affirment en français, que ce soit leur première langue ou non. »

Elle reprend : « Il faut que les jeunes se sentent à l’aise de parler leur français, que ce soit à l’école, dans leur communauté ou même à la maison. C’est ce que fait la FESFO en grande partie. Comme présidente, je vais continuer à offrir, à chaque jeune qui veut s’impliquer en français, le droit et la possibilité de le faire. »

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RADIO-CANADA – Lindsay Gueï, publié le 5 juin 2024

Le Franco-Manitobain Léo Robert recevra, lundi prochain, un doctorat honorifique de l’Université de Saint-Boniface. Figure engagée dans la défense des droits des francophones et de l’enseignement en français, M. Robert a déjà été décoré de l’Ordre du Canada en novembre 2023.

D’après l’Université de Saint-Boniface, Léo Robert incarne trois décennies de dynamisme et de détermination au sein de l’éducation francophone dans la province. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA

Pour moi, c’est tout un honneur, déclare M. Robert au micro du 6 à 9 mercredi matin.

J’ai fait ma carrière en éducation et un doctorat honorifique reflète quand même l’éducation, alors ça me fait plaisir dans ce sens-là, dit-il.

Dans un communiqué de presse, l’université francophone explique qu’elle a choisi d’octroyer à Léo Robert cette marque de reconnaissance exceptionnelle en raison de rayonnement exemplaire et son engagement indéfectible envers la francophonie.

L’Université de Saint-Boniface ajoute que Léo Robert incarne trois décennies de dynamisme et de détermination au sein de l’éducation francophone dans la province. Celui qui est aussi un ancien président de la Société de la francophonie manitobaine a joué un rôle crucial lors de la crise linguistique des années 80.

Une vie consacrée à la communauté

Ce défenseur des droits linguistiques des francophones au Manitoba était engagé dans les négociations pour obtenir un amendement constitutionnel garantissant la traduction des lois dans les deux langues officielles du Canada et l’obtention de services en français de la part de la province, comme le souligne l’USB.

Le communiqué de l’Université indique que Léo Robert a joué un rôle déterminant dans les efforts entourant le changement de statut du Collège [devenu officiellement] l’Université Saint-Boniface le 1er septembre 2011.

L’établissement a pu bénéficier par la suite d’une autonomie de gestion.

M. Robert soutient qu’il est heureux de savoir que son travail a contribué à faire une différence dans la province.

Je me suis senti qu’il fallait que je fasse quelque chose et m’impliquer dans ma communauté.

Léo Robert

Ça a été mon travail que j’ai fait au niveau de l’éducation française, au niveau provincial et au niveau de tout le Canada qui me rend le plus fier, constate-t-il.

Pourtant, il estime que la reconnaissance des droits linguistiques des francophones est encore précaire, citant l’exemple de la fusion des caisses populaires.

Je suis inquiet parce que les francophones vont se trouver dans une situation minoritaire et ce sont les anglophones qui vont sans doute gérer, souligne M. Robert.

On va avoir de la misère à avoir des services en français, alors ça m’inquiète.

Léo Robert

Il souligne toutefois qu’il est optimiste quant à l’ouverture d’esprit de la jeune génération de francophones du Manitoba.

Je pense qu’une chose qu’il faut dire à la jeune génération, c’est qu’elle est beaucoup plus inclusive qu’on l’était à mon époque. On était refermé sur nous-mêmes comme communauté et ça, c’était une question de survie, dit-il. Mais les jeunes sont plus ouverts et ça, c’est peut-être une bonne affaire.

L’USB qualifie le parcours du Franco-Manitobain d’illustre et le considère comme un pilier incontournable de l’éducation et de la communauté francophone du Manitoba.

Ce doctorat honorifique, le plus haut grade conféré à une personne par l’établissement, est offert conjointement avec l’Université du Manitoba. Léo Robert se verra remettre le document lundi, à 15 h, lors de la cérémonie de collation des grades de la Faculté d’éducation et des études professionnelles, qui aura lieu à la cathédrale de Saint-Boniface.

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ONFR+ – Inès Rebei, publié le 5 juin 2024

SAULT STE. MARIE – Le musée de Sault Ste. Marie lancera une exposition temporaire sur l’histoire, la culture et la langue française du Canada et de la région ce vendredi. 34 ans après la déclaration unilingue anglophone, l’inauguration reviendra sur la place difficile du français dans cette ville.

Le Musée de Sault Ste. Marie accueillera une exposition sur l’histoire de la francophonie durant le mois de juin. Photo : Gracieuseté du Musée de Sault Ste. Marie

Intitulée « Le français au Canada et une perspective locale », celle-ci est inspirée de l’exposition itinérante sur la langue française au Canada du musée canadien des langues de Toronto.

Des bannières verticales avec des photos, vêtements, outils, documents historiques et toutes sortes d’éléments de l’époque des premiers voyageurs seront exposés dans le musée dans les deux langues.

Nicole Curry, adjointe des collections du musée de Sault Ste. Marie, explique qu’elle souhaitait une emphase sur la langue française, mais aussi incorporer une touche locale à l’exposition.

Nicole Curry fut la coordinatrice du Centre francophone de Sault Ste. Marie de 2022 à 2023. Photo : ONFR TFO/Inès Rebei

« On a une grande histoire francophone ici, mais avec les événements et les circonstances, notre communauté francophone est devenue cachée, alors on voudrait vraiment en discuter et montrer à quel point la francophonie est encore vibrante aujourd’hui à Sault Ste. Marie », soutient-elle.

Il y a plusieurs mois, le Centre francophone de Sault Ste. Marie, dont Nicole Curry fut la coordinatrice jusqu’en janvier dernier, avait lancé un appel à contribution auprès des francophones.

« Je savais que si c’était le musée seulement qui avait demandé, il n’y aurait pas eu beaucoup de participation, c’est pourquoi j’ai fait le projet en collaboration avec le centre francophone », précise-t-elle.

L’histoire de la francophonie…en anglais

Le premier élément de la programmation consistera en une discussion, vendredi de 19h à 21h, autour de l’histoire de la communauté francophone de la région, en anglais.

« C’est vraiment plus les anglophones qui ne connaissent pas l’histoire des francophones ou qui ne savent pas vraiment ce qui s’est passé et les traumatismes qu’on peut encore sentir »

— Nicole Curry

Le francophone Jean-Marie Wissell évoquera les débuts de l’histoire francophone de la ville, le docteur Michael Graydon fera un exposé autour de la résolution unilingue et le couple Denise et Robert Martel témoignera, personnellement, des conséquences de celles-ci à ce jour.

Selon la jeune femme bilingue, ce choix de présenter l’histoire francophone en anglais s’explique de par le fait que les francophones ne connaissent que trop bien cette page douloureuse de l’histoire, mais pas la communauté anglophone.

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ONFR+ – Pascal Vachon, publié le 4 juin 2024

Les services de diffusion en ligne comme Netflix et Spotify devront consacrer 5 % de leurs revenus pour un total de 200 millions de dollars par an, a tranché le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC). De cette cagnotte, ces géants numériques auront des obligations de contribution envers les minorités linguistiques.

C-11 a pour but d’obliger le financement et la promotion du contenu canadien par les plateformes comme Netflix, Spotify et YouTube.. Crédit image: Canva

Dans un règlement publié mardi, le CRTC a annoncé qu’il exigera des services de diffusion continue en ligne, dont les revenus de contribution annuels s’élèvent à 25 millions de dollars ou plus et qui ne sont pas affiliés à un radiodiffuseur canadien, qu’ils versent 5 % de ces revenus à certains fonds. Cette participation des plateformes numériques commencera dès 2024-2025.

La Loi sur la diffusion continue en ligne (anciennement C-11) adoptée en avril 2023 est venue modifier la Loi sur la radiodiffusion pour exiger aux entreprises en ligne de contribuer au contenu canadien.

Les services de diffusion continue en ligne comme Netlfix devront consacrer 0,5% de leurs revenus aux communautés linguistiques en milieu minoritaire ainsi qu’aux producteurs issus de communautés de la diversité.

Pour les plateformes audio comme Spotify, le CRTC se donne jusqu’au 2 juillet pour consulter les minorités francophones et les acteurs concernés avant de déterminer une exigence de contribution.

Les entreprises en ligne audio (2%) et audiovisuelle (2%) devront consacrer une partie de leurs revenus aux Fonds des médias du Canada et à la musique canadienne (via les organismes FACTOR et Musicaction) et dont une portion devra être consacrée à une programmation en français, exigent le CRTC. Environ 60 % de ces sommes seront consacrées à du contenu en anglais et 40 % à du contenu en français.

Le CRTC a toutefois précisé que plusieurs types de fonds serait disponible pour les entreprises en ligne. Le CRTC a aussi indiqué que le contenu provenant de productions des minorités linguistiques ne serait pas seulement limité aux fonds dédiés pour les communautés de langue officielle en milieu minoritaire.

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