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La jeunesse Franco-Ontarienne plaide en faveur de l’autonomie des universités francophones |FRANCITÉ|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 29 novembre 2023

La Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO) s’invite au débat passionnel sur la viabilité financière des institutions postsecondaires francophones, en défendant l’autonomie des universités Franco-Ontariennes, l’approche « PAR et POUR » et l’implication des jeunes.

Des jeunes arborant des drapeaux franco-ontariens – Gracieuseté

Le rapport sur la viabilité financière des institutions postsecondaires en Ontario fait couler beaucoup d’encre.

Après les réactions du recteur de l’Université de Hearst Luc Bussières et celui de l’Université de l’Ontario français (OUF) Pierre Ouellette, place à la réaction de la FESFO.

Fondé en 1975, l’organisme porte-parole des jeunes d’expression française en Ontario rappelle l’importance de l’autonomie des établissements postsecondaires francophones de la province.

Un prérequis pour respecter l’approche « PAR et POUR » .

« Que veut dire assurer le PAR et POUR ? C’est de permettre aux établissements postsecondaires francophones d’avoir les étudiant.e.s francophones aux cœurs de leurs décisions, et que ce soit aussi fait pour elles et eux. De cette façon, les établissements pourront répondre aux besoins identifiés par les jeunes qui s’inscrivent à leurs programmes et se rendent à leurs campus », peut-on lire dans un communiqué publié le mardi 28 novembre.

Soulevée dans le rapport, la question de la collaboration et du partenariat entre les institutions postsecondaires francophones préoccupe la FESFO également.

L’organisme jeunesse est en faveur d’un modèle de collaboration permettant une diversification de l’offre postsecondaire, tout en respectant l’autonomie.

Balayant d’un revers de la main les trois options proposées par les rédacteurs du rapport mandaté par le gouvernement provincial, la FESFO évoque une quatrième option.

« Cette quatrième option devrait prendre en considération l’ensemble des forces des établissements de langue française et bilingue selon des critères qui respectent les principes de gestion PAR et POUR et augmentent les parcours entre programmes et établissements pour maximiser l’offre et offrir aux étudiant.e.s francophones une expérience de qualité à la hauteur de notre potentiel », explique l’organisme dont l’historique a été marqué par le militantisme et la mobilisation en faveur de la francophonie ontarienne.

Selon la présidente de la FESFO Haïfa Zemni, les jeunes doivent faire partie de la solution. « Nous sommes là, nous voulons voir nos établissements réussir, et nous voulons aussi aller étudier dans des établissements qui nous permettent de continuer de s’impliquer dans nos communautés tout en apprenant dans des programmes qui répondent à nos besoins et à la réalisation de nos ambitions légitimes comme individus et comme collectivité », ajoute-elle.

Haïfa Zemni,, présidente de la FESFO – Gracieuseté

Tout en remerciant le seul francophone parmi le groupe d’experts, la FESFO estime par ailleurs qu’un processus différencié et axé plus spécifiquement sur les besoins et les attentes de la communauté franco-ontarienne aurait donné place à des analyses et des recommandations conçues avec une lentille francophone.

Enfin, la FESFO se dit prête à contribuer de façon constructive aux dialogues qui feront suite au rapport.