Aller au contenu

Qui est Mary T. Moreau, la juge Franco-Albertaine qui vient d’être nommé à la Cour Suprême du Canada ? |FRANCITÉ|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 26 octobre 2023

La juge en chef à la Cour du Banc du Roi de l’Alberta Mary T. Moreau a été nommée aujourd’hui par le premier ministre afin d’occuper un poste vacant à la Cour suprême du Canada.

Mary T. Moreau – Gracieuseté de la Cour du Banc du Roi de l’Alberta (compte X)

C’est une nouvelle réjouissante pour la francophonie canadienne. « L’Association Canadienne-Française de l’Alberta se réjouit d’apprendre la nomination, si confirmée, de la juge Mary T. Moreau à la Cour suprême du Canada. Mary T. Moreau est une francophone de l’Alberta qui a rendu de nombreux services à notre communauté », déclare Nathalie Lachance, la présidente de l’organisme porte-parole des francophones de l’Alberta.

29 ans d’expérience

Selon le communiqué du premier ministre, la « remarquable » carrière de la juge en chef Moreau dans le milieu juridique comprend 29 années à la Cour du Banc du Roi de l’Alberta.

En 2017, elle a été nommée juge en chef de ce tribunal. Avant d’accéder à la magistrature, la juge en chef Moreau a exercé le droit criminel, le droit constitutionnel et le droit civil à Edmonton, en Alberta.

Tout au long de sa carrière, elle a été grandement active dans les domaines de la formation, de l’administration et de la déontologie judiciaires, autant au Canada que dans le reste du monde.

« Ancienne étudiante du Campus Saint-Jean, elle a notamment été membre fondatrice de l’Association des juristes d’expression française de l’Alberta en plus de mener une remarquable carrière juridique, entre autres comme avocate dans l’affaire Mahé, cause qui nous aura permis d’obtenir la gestion scolaire », poursuit Nathalie Lachance.

Au niveau national, la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) s’est également réjouit de la nomination d’une francophone en milieu minoritaire à la plus haute instance judiciaire du Canada.

« Le Premier Ministre a fait un excellent choix et pour les communautés francophones et acadiennes, c’est une avancée formidable. Franco-Albertaine, la juge Moreau possède une connaissance extensive non seulement des réalités de la francophonie, mais aussi des droits linguistiques », estime Liane Roy, présidente de la FCFA.

Notons, enfin, que la nomination par le premier ministre à la Cour suprême du Canada doit être approuvée par le Comité permanent de la justice et des droits de la personne de la Chambre des communes lors d’une audience prévue le 2 novembre prochain.

La nomination de Mary T. Moreau vise à pourvoir le poste laissé vacant à la suite du départ à la retraite du juge Russell Brown.