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Surpeuplement dans les écoles Fransaskoises : l’option d’un recours judiciaire contre la Saskatchewan est sur la table |FRANCITÉ|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 15 novembre 2023

Face à une demande croissante, certaines écoles francophones en Saskatchewan sont désormais obligées de constituer des liste d’attentes. Une situation « outrageante », selon l’Association des parents Fransaskois qui n’exclut pas l’option d’un recours judiciaire contre la province.

Devanture de l’École Canadienne-Française – Pavillon Monique Rousseau

Le système scolaire francophone en Saskatchewan est désormais victime de son succès. C’est notamment le cas à Saskatoon, la plus grande ville de la province, où le pavillon élémentaire de l’École Canadienne-Française est surpeuplé.

En effet, 439 élèves y sont inscrits alors que sa capacité d’accueil ne dépasse pas 380 élèves, d’après les données du Conseil des écoles Fransaskoises (CÉF).

Une situation qui a poussé la direction de l’école à constituer une liste d’attentes d’élèves, faute d’espaces et à cause d’une demande de plus en plus croissante.

Un recours judiciaire

« L’Association des parents fransaskois (APF) est outrée d’apprendre qu’il y a dorénavant une liste d’attente pour les inscriptions au Pavillon Monique-Rousseau de l’École canadienne-française de Saskatoon », peut-on lire dans un communiqué, publié le mardi 14 novembre par l’APF, l’organisme qui représente les parents francophones de la Saskatchewan.

Son président se montre très critique envers le gouvernement de la province.

« Il y a déjà une dizaine de classes portatives qui ont été greffées à cet édifice vétuste où le toit coule. Comment le gouvernement de la Saskatchewan peut-il justifier le délai qu’il impose aux parents fransaskois de Saskatoon au lieu de donner le feu vert dès aujourd’hui pour construire une nouvelle école élémentaire ? Quel manque de respect envers les parents de la minorité francophone de la plus grande ville de la province! Pourquoi le gouvernement de la Saskatchewan néglige-t-il de la sorte ses obligations constitutionnelles en vertu de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés? », déplore Edgard Assoua.

De ce fait, l’APF demande au gouvernement provincial de remédier à la situation et d’ouvrir des écoles de transition. Faute de quoi, l’organisme appuiera le CÉF dans l’éventualité d’un recours devant les tribunaux contre la province.

Unique commission scolaire francophone en Saskatchewan, le CÉF accueille plus de 2 000 élèves de la prématernelle à la 12e année dans 16 écoles élémentaires et secondaires à travers la province.