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RADIO-CANADA – Publié le 15 juin 2024

Le ministère provincial de la Santé et des Affaires francophones vient d’annoncer l’ouverture d’un établissement médical en octobre 2024. Celui-ci sera situé à Vancouver et exploité par RésoSanté Colombie-Britannique.

L’ouverture du centre est prévue en octobre 2024. Il se situera au 2025 West Broadway, à Vancouver.
PHOTO : RADIO-CANADA / YANN LACOSTE

Il s’agit d’une annonce historique pour le ministre Adrian Dix et pour le président de RésoSanté Colombie-Britannique, Brian Conway.

L’objectif? On souhaite que d’ici 2029, 4400 personnes puissent y être inscrites et avoir accès à des services de santé en français. Cet établissement sera situé au 2025 West Broadway, dans le quartier Kitsilano de Vancouver.

Le ministre de la Santé et des Affaires francophones, Adrian Dix, a fait reposer le choix de Vancouver sur son grand nombre de francophones.

La moitié des francophones [de la Colombie-Britannique] se trouvent dans la région du Grand Vancouver, a soutenu le ministre, qui a aussi évoqué l’augmentation du nombre de nouveaux arrivants dans la province, dont des francophones.

Le début d’une histoire

Selon le ministre, lorsque l’équipe sera complète, elle comprendra environ 14 professionnels, notamment trois médecins, deux infirmières praticiennes et deux travailleurs sociaux.

La clinique médicale est encore en construction, mais on sait déjà qu’elle comprendra quatre salles de consultation ainsi que deux salles pour les rendez-vous avec les travailleurs sociaux.

Le bail est signé, l’annonce est faite, l’aventure commence, a commenté Brian Conway avec enthousiasme.

Le centre de santé devrait compter quatre salles d’examen et deux salles pour les travailleurs sociaux.
PHOTO : RADIO-CANADA / YANN LACOSTE

Tous deux ont souligné que le centre sera ouvert aux personnes inscrites, mais pas seulement à celles-ci. [Il offrira des soins] à tous les gens inscrits et non inscrits et certaines possibilités virtuelles vont être élaborées, a précisé le ministre.

Il y a pour l’instant peu de détails sur ce service. On va potentiellement avoir des services de télémédecine qui vont être disponibles pour les gens qui ont simplement besoin d’un médecin en première ligne, qui n’y ont pas accès et qui veulent le faire en français, a soutenu le docteur Brian Conway.

Recrutement actif

Nous allons passer tout l’été à recruter du personnel à l’échelle nationale, alors, que vous soyez au Québec, en Ontario ou au Nouveau-Brunswick, si vous cherchez une occasion de venir travailler en Colombie-Britannique dans le domaine médical, nous pouvons vous offrir cette possibilité, a scandé Brian Conway en français puis en anglais.

Le ministre a soutenu que ce centre de santé va fonctionner avec un financement permanent. La province a investi 1,3 million de dollars dans un premier temps, puis 2,7 millions de dollars devraient être fournis chaque année.

Nous allons continuer d’améliorer les services pour les francophones, ce n’est pas la fin, a assuré le ministre en français.

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Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 13 février 2024

Le porte-parole du Parti conservateur du Canada en matières de langues officielles et député fédéral québécois Joël Godin sera recevra un prix en Colombie-Britannque pour sa contribution à la modernisation de la loi sur les langues officielles.

L’adoption de la nouvelle loi sur les langues officielles était sans doute la plus grande réalisation de la francophonie canadienne en 2023.

Attendue depuis plusieurs années par les francophones en milieu minoritaire afin de freiner le déclin du Français, cette nouvelle loi a été l’œuvre collective de plusieurs acteurs de la politique fédérale.

Parmi eux, Joël Godin s’était particulièrement distingué dans ce chantier à travers sa casquette de porte-parole de l’opposition officielle en matière de langues officielles à Ottawa.

C’est la raison pour laquelle la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique (FFCB) décernera le prix Kermode à celui qui est député de la circonscription de Portneuf-Jacques Cartier au Québec.

« La Fédération des francophones de la Colombie-Britannique organise le 21 février 2024 une cérémonie pour la remise du prix Kermode rendant hommage à l’œuvre de M. Joël Godin en faveur du développement de la francophonie dans le cadre de la modernisation de la loi sur les langues officielles. », a annoncé l’organisme provincial francophone.

Notons, enfin, que le prix Kermode de la FFCB est un prix de reconnaissance pour les alliés politiques de la Francophonie en C.-B.

En recevant ce prix, Joël Godin devient un modèle de rapprochement entre les Québecois et les francophones en milieu minoritaire au service de la francophonie.

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RADIO-CANADA – Audrey Simon, publié le 20 janvier 2024

Le conseil d’administration du Conseil scolaire francophone (CSF) de la Colombie-Britannique réuni samedi a voté à l’unanimité pour l’ouverture d’un programme francophone à Creston, une ville située dans le sud-est de la province.

Une école francophone devrait voir le jour en 2025, à Creston, dans le sud-est de la province. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE LANDRY

Un regroupement de parents francophones et francophiles de Creston et de la région de Kootenay est à l’origine de la demande. Il réclamait l’ouverture d’un programme francophone, une demande désormais approuvée par le C. A. du CSF.

Une version précédente de cet article mentionnait que le regroupement de parents réclamait un programme francophone de la maternelle à la troisième année, comme indiqué dans le document original. Durant la séance, la présidente du conseil d’administration du CSF, Marie-Pierre Lavoie, a indiqué que les parents réclament plutôt un programme scolaire complet, c’est-à-dire jusqu’à la 12e année, NDLR.

Le conseil d’administration a reçu la demande avec enthousiasme. On a reçu la demande en bonne et due forme. Elle est excellente, la demande, elle est super bien faite. Merci à la communauté de Creston, assure la conseillère pour la région du Nord, Marie-Christine Claveau.

Même son de cloche de la part de Chantal Fadous, conseillère de la région de la vallée du Fraser : Le rapport qu’on a reçu de la communauté montre à quel point il y a [un réel] engagement [car] c’est détaillé. C’est vraiment, vraiment impressionnant.

Malgré quelques objections rapidement résolues, notamment en raison des frais, car l’ouverture d’un programme n’est pas couverte la première année par la province, les membres du conseil d’administration du CSF ont voté à l’unanimité pour l’ouverture d’une école francophone à Creston en 2025.

Si toutes les conditions sont respectées, souligne Marie-Pierre Lavoie, présidente du conseil d’administration du CSF. Parmi ces conditions, la réalisation d’une étude de faisabilité.

Le conseil d’administration du CSF a approuvé la demande de parents francophones et francophiles de Creston, mais le C. A. doit encore produire un rapport de faisabilité. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / OCÉANE DOUCET

Prochaine étape : un rapport de faisabilité

La directrice générale du CSF, Pascale Bernier, s’est engagée à proposer à la province de régler les frais.

Ça passe à l’unanimité, alors Creston, préparez-vous! L’administration, vous allez nous préparer, j’en suis certaine, un beau plan de faisabilité. Et puis on a hâte de célébrer l’ouverture de cette école en 2025, si toutes les conditions ici sont respectées.

Une citation deMarie-Pierre Lavoie, présidente du conseil d’administration du Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique

Les conseillers ont également pu prendre en compte la mise à jour budgétaire (Nouvelle fenêtre) au 31 décembre 2023. Le CSF souffre toujours d’un déficit de près de 176 700 dollars, selon le précédent directeur général par intérim de l’organisation, Bertrand Dupain.

Rectificatif :

Une version précédente attribuait le titre de directeur général par intérim du CSF à Bertrand Dupain, mais cette affectation s’est terminée à la fin décembre 2023. Il est maintenant de retour dans son poste de directeur de l’École Victor-Brodeur, à Victoria.

L’un des dossiers qui retiennent l’attention de Bertrand Dupain est la question du transport scolaire. En vue de discussions pour l’améliorer, la date du 29 février a été fixée avec le sous-ministre adjoint au ministère de l’Éducation et des Services de garde d’enfants, Chris Brown.

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RADIO-CANADA – Raphaële Frigon, publié le 19 janvier 2024

Les organismes fransaskois attendent avec impatience qu’un nouveau « Protocole d’entente relatif à l’enseignement dans la langue de la minorité et à l’enseignement de la langue seconde » soit signé entre le fédéral et la province. Selon l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), l’attention est particulièrement concentrée sur les fonds liés à cette entente.

Le président de l’ACF, Denis Simard, indique même que certains envisagent des licenciements si les sommes n’arrivent pas bientôt.

Les organismes fransaskois, c’est clair que leur situation est plus difficile. Ils fonctionnent dans des marges de financement, déclare Denis Simard.

Il y en a même qui considèrent peut-être regarder à devoir mettre à pied des employés, si jamais le financement n’arrive pas très bientôt, ajoute-t-il.

Le Protocole d’entente relatif à l’enseignement dans la langue de la minorité et à l’enseignement de la langue seconde existe depuis 1983. Il permet des transferts financiers entre le gouvernement fédéral et les provinces et territoires pour l’enseignement des langues officielles en situation minoritaire et l’enseignement de la langue seconde.

Cette entente a octroyé à la Saskatchewan plus de 6,7 millions par année de 2019 à 2023. Environ 40 % de cette somme était destinée à l’enseignement du français en tant que langue minoritaire, et près de 60 %, à l’enseignement de l’anglais comme langue seconde.

La dernière entente est venue à échéance en 2023. Elle est habituellement renégociée tous les trois à cinq ans par l’entremise du Conseil des ministres de l’Éducation.

Selon l’ACF, l’entente devait initialement être signée à la fin de 2023 : Originellement, on parlait d’avoir quelque chose cet automne, pas cet hiver.

Néanmoins une entente entre les parties serait proche. On parle possiblement de semaines et, donc, on espère que ça sera très bientôt, indique Denis Simard.

L’attente de la signature d’un nouveau protocole pour l’enseignement des langues officielles cause une inquiétude parmi des organismes fransaskois, selon le président de l’ACF, Denis Simard. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / LESLIE GARRIDO-DIAZ

L’équilibre budgétaire en péril

Le codirecteur général du Conseil culturel fransaskois (CCF), Dany Rousseau, explique que près de 20 % du financement global de son organisme provient de cet accord.

C’est tout un exploit, c’est acrobatique ce que le CCF doit planifier pour rester à flot.

Une citation de Dany Rousseau
Codirecteur général et directeur administratif du CCF, Dany Rousseau assure le financement, le développement organisationnel, les opérations numériques de l’organisme culturel. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / CHANTAL HAMON

Ces contributions permettent notamment au CCF de produire des ateliers et des spectacles scolaires, de publier le magazine éducatif Clin d’œil Jeunes Saskois et de produire le balado pédagogique déCLIC, en plus de couvrir les salaires de deux employés responsables des activités éducatives.

Dany Rousseau confie qu’il doutait que ces fonds soient disponibles à temps cette année, expliquant avoir été obligé d’optimiser les flux de trésorerie pour éviter que l’organisme ne se retrouve à découvert. Il reste moins de trois mois avant la fin de l’année et c’est tout un exploit, c’est acrobatique ce que le CCF doit planifier pour rester à flot.

Nous continuons à être vigilants, mais nous avons bon espoir que les fonds du ministère de l’Éducation rentreront dans les prochaines semaines et que la situation sera rétablie , dit-il sur un ton optimiste.

Néanmoins, il affirme qu’il ne serait pas étonnant que d’autres organismes n’aient pas pu équilibrer leur budget sans les actifs prévus au budget, surtout si leurs projets comptent principalement sur le financement du ministère de l’Éducation et qu’ils ont dû les démarrer au début de l’année scolaire.

Un retard qui a des répercussions

Le directeur général du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), Ronald Ajavon, indique dans une déclaration à Radio-Canada que l’entente fédérale actuelle ne prend pas suffisamment en compte les besoins uniques du CEF.

Il déplore également un retard considérable des fonds fédéraux qui a des répercussions significatives sur les flux de trésorerie de nos institutions.

Dans une déclaration envoyée à Radio-Canada, le ministère du Patrimoine canadien précise que le protocole en question est renégocié en tenant compte des investissements en éducation annoncés dans le Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028.

Le ministère du Patrimoine canadien et les représentants du Conseil des ministres de l’Éducation sont pleinement mobilisés pour faire progresser ces négociations le plus rapidement possible , indique le Ministère fédéral.

Un porte-parole du ministère de l’Éducation de la Saskatchewan précise que le gouvernement travaille avec les Fransaskois pour améliorer l’éducation et atteindre les objectifs de diplomation et que des discussions sont en cours avec le gouvernement fédéral en vue d’un nouvel accord.

Bien qu’elle ne siège pas à la table de négociation, l’ACF dit tenter de se faire entendre auprès des parties fédérales et provinciales.

On continue à mettre de la pression avec le Ministère pour pouvoir avoir la signature et en plus même si l’argent du fédéral ne serait pas déclenché, on négocie aussi avec la province pour s’assurer que la province serait prête à avancer de l’argent aux communautés fransaskoises, précise Denis Simard.

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Cédrick Pipitone – Publié le 8 janvier 2023

Il y a quelques semaines de cela à eu lieu la reconnaissance officielle de ma citoyenneté canadienne. Ce moment riche en émotions s’accompagne aussi d’une introspection que j’aimerais vous partager.

Lorsque je suis arrivé au Canada il y a une dizaine d’années, ce fut comme vivre une nouvelle vie. Il m’a fallu réapprendre l’histoire, les mœurs, les valeurs, la culture…tout un travail à refaire qui nécessite ouverture, humilité, curiosité, sacrifices et surtout patience.

À terme, et aussi par choix, j’ai fini par tout naturellement me sentir Canadien français. L’obtention officielle de la citoyenneté, elle, n’est que la reconnaissance finale d’un changement qui s’est opéré depuis bien longtemps déjà.

De la communauté à la citoyenneté

Pourquoi utiliser le terme canadien-français ? Pourquoi ne pas parler de Canadien ? Laissez-moi partager avec vous mon raisonnement.

Il est important de rappeler que le peuple canadien tel qu’on le connait a été et sera toujours la composition de trois nations distinctes, à savoir : les autochtones, les Canadiens français, les Canadiens anglais.

En voyageant à la rencontre des communautés francophones à travers le pays, j’ai réalisé que chaque communauté possédait ses propres spécificités qui les rendaient uniques.

J’ai aussi constaté que dans leur diversité, ces communautés ont tout de même beaucoup de choses en commun : histoire, gastronomie, valeurs, langue, culture musicale..etc.

Et je pense que c’est ça être Canadien français au Canada : des communautés distinctes, mais dont les valeurs prennent leur source au même endroit : une ascendance Canadienne française.

De par mes valeurs, ma langue, mes traditions, mon histoire, ma culture, mon appartenance à la nation Canadienne française est sans équivoque.

Et c’est pourquoi j’utilise ce terme.

Quelle identité ?

Parfois, on demande à des gens de décrire leur identité. Pendant longtemps, j’ai pensé à cette question.

Suis-je Québécois ? Absolument. Le Québec est ma terre d’accueil et ma nouvelle vie est au Québec. C’est le Québec qui m’a aidé et accompagné dans mon intégration. Comme le disait Jean Lesage : le Canada c’est mon pays, le Québec c’est ma patrie.

Je n’oublie pas non plus mon origine française, bien au contraire. C’est la France et ses institutions qui m’ont donné les bases pour devenir ce que je suis aujourd’hui. Et pour cela je lui en serais toujours reconnaissant.

Alors à cette question je répondrais : « Je suis Canadien français, Québécois de branche, et Français de souche ! »

C’est une richesse identitaire dont je suis très fier et que j’ai plaisir à partager chaque jour avec mon entourage.

Un merci tout particulier à mes amis et ma famille sans qui tout cela n’aurait jamais pu être possible.

Pour conclure, je suis très conscient que c’est un chemin unique pour chacun, facile pour certains, difficile pour d’autres.

Ce chemin est le mien et je tenais le partager avec vous.

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RADIO-CANADA – Mélinda Trochu, publié le 29 novembre 2023

Depuis septembre, huit étudiants suivent un projet-pilote de formation en enseignement intégralement en français à l’Université de Victoria (UVIC).

Alexa Freeman et Hailey Walsh étudient à l’Université de Victoria dans le but de devenir enseignantes en immersion française.
PHOTO : RADIO-CANADA / MÉLINDA TROCHU

Alexa Freeman, une étudiante, dit que c’est un « programme fantastique », même s’il peut être « un peu intimidant », selon sa camarade Hailey Walsh.

Les futurs enseignants qui voulaient enseigner en français ont toujours été accompagnés à UVIC, explique la responsable de projet du programme, Madeleine Challies.

Ce qui change dans cette cohorte, c’est que tous les cours, stages et activités parascolaires sont en français, et ce, pendant 16 mois. Jusqu’à présent, les étudiants devaient déménager à Vancouver pour aller à l’Université Simon Fraser ou à l’Université de la Colombie-Britannique, précise la responsable.

Tout le monde est ravi de pouvoir avoir cette chance de faire ça en français [sur l’île de Vancouver], assure Madeleine Challies.

Les huit étudiants sont tous des finissants de programmes d’immersion. Alexa Freeman, 24 ans, est originaire de Winnipeg. Chaque mercredi, elle fait un stage d’observation avec ses camarades à Sooke et, pour l’instant, le plus difficile est de faire [parler] les élèves en français.

J’ai le cerveau d’une élève d’immersion, je sais comment [les élèves] pensent, et par exemple [s’ils font] des calques en anglais, je sais d’où ça vient. Je connais la phrase en anglais.

Une citation de Alexa Freeman
Alexa Freeman est originaire de Winnipeg, mais a de la famille dans le Grand Victoria, et souhaite trouver un travail dans la région. PHOTO : RADIO-CANADA / MÉLINDA TROCHU

Le français fait partie de son identité et l’accompagne depuis la maternelle, explique Alexa Freeman. Issue d’une famille de professeurs, elle espère pouvoir travailler dans une école élémentaire d’immersion française [à Victoria] où il y a une bonne communauté [et] où tout le monde se sent inclus et célébré.

Madeleine Challies note que le programme vise à offrir une formation qui répond vraiment à la réalité de l’enseignement dans un contexte de langue seconde, langue additionnelle ou langue minoritaire.

Enseigner les maths en français [dans un contexte minoritaire], c’est pas la même chose que d’enseigner les maths dans un contexte de langue majoritaire ou de langue dominante : il faut toujours penser à comment faire comprendre [les choses aux] élèves, comment faire parler les élèves et c’est pas évident.

Une citation de Madeleine Challies

Madeleine Challies est responsable de projet de la formation en enseignement en français à l’Université de Victoria. PHOTO : RADIO-CANADA / MÉLINDA TROCHU

De l’insécurité linguistique au professorat

Hailey Walsh, âgée de 24 ans et originaire de Sooke, se considère vraiment chanceuse de participer à ce programme. En tant que future enseignante, elle espère faire une différence et donner l’occasion aux parents dans une province à majorité anglophone de choisir un enseignement en français pour leurs enfants, car le Canada est un pays bilingue.

Elle raconte avoir eu elle-même plus d’options en ayant le privilège d’être bilingue dans ses voyages et dans la vie quotidienne. Tout comme Alexa Freeman, elle a cependant ressenti de l’insécurité linguistique. Les deux étudiantes expliquent s’être améliorées à l’oral lors de séjours en France.

À l’école, la priorité allait plus à la grammaire qu’à l’oral, précise Hailey Walsh. Pendant ses quatre premières années à l’université, elle assure que tous ses camarades étaient « gênés » de parler en français.

Désormais, la petite cohorte crée une communauté et donne lieu à des discussions fantastiques qui ne se produiraient pas dans un groupe plus grand, considère Alexa Freeman. Madeleine Challies parle quant à elle d’une équipe du tonnerre qui ose prendre des risques. Le programme permet notamment aux futurs enseignants de bâtir leurs identités, déclare la responsable.

Hailey Walsh est originaire de Sooke et souhaite rester dans la région.
PHOTO : RADIO-CANADA / MÉLINDA TROCHU

Hailey Walsh aime quant à elle que la formation lui permette de trouver les bonnes ressources éducatives en français, les cours sur les méthodes d’évaluation et ceux de philosophie où les questions de racisme et d’inclusion sont abordées. À terme, elle aimerait trouver un travail en immersion dans la région, et se renseigne également sur le métier d’aide pédagogique.

En 2024, les étudiants pourront mettre en pratique leurs acquis pendant deux stages de 6 et 10 semaines.

Une deuxième cohorte

Face à la pénurie d’enseignants, Madeleine Challies reconnaît néanmoins qu’une seule année ne sera pas suffisante, même si c’est un début. Les inscriptions pour la deuxième cohorte sont d’ailleurs ouvertes. Ensuite, le futur du programme demeure encore inconnu.

Sophie Bergeron, présidente de l’Association provinciale des professeurs d’immersion et du programme francophone de Colombie-Britannique, souhaite beaucoup de succès à ce programme et qu’il devienne pérenne.

Cela permet particulièrement, dit-elle, d’avoir des gens qui sont formés sur l’île et qui puissent ensuite répondre aux besoins des conseils scolaires de cette région.

L’objectif, c’est d’avoir des enseignants qui resteront en Colombie-Britannique, reconnaît Madeleine Challies. Selon elle, ceux-ci doivent être flexibles, avoir une certaine ouverture d’esprit, voir le potentiel des enfants et ne pas avoir peur de faire des erreurs. Après tout, ajoute-t-elle, c’est aussi cela que les enseignants souhaitent apprendre aux élèves : ne pas avoir peur de parler en français et de se tromper.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 27 novembre 2023

Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) annonce, ce lundi, que la Société de développement économique de la Colombie-Britannique (SDECB) rejoint officiellement les rangs de l’Alliance des Patronats Francophones en tant que membre observateur.

Carte mondial des pays membres de l’Alliance des patronats francophones – Gracieuseté

C’est un pas de plus dans le rapprochement entre le Québec et la francophonie canadienne.

En rejoignant les 29 organisations patronales représentatives de l’Alliance, la SDECB intègre les rangs du premier réseau d’entreprises de l’espace francophone dans le monde aux côtés du CPQ et de la Fédération des gens d’affaires francophones de l’Ontario (FGA).

En tant que membre fondateur de l’Alliance et représentant pour la région de l’Amérique, le CPQ a joué un rôle important dans ce projet d’adhésion.

La SDECB devient ainsi la 1ère organisation en Amérique travaillant dans un marché porté sur le Pacifique à rejoindre l’Alliance.

« On oublie parfois que la francophonie canadienne est plus large que le Québec, l’Ontario et l’Acadie : c’est pourquoi il est important pour moi et mon équipe d’assurer une représentation juste de chacune des provinces et des territoires du Canada au sein de l’Alliance », déclare Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.

L’inclusion de l’organisation s’intègre à une stratégie d’expansion dans le marché Asie-Pacifique riche au niveau de la Francophonie, notamment afin d’établir un lien direct avec les membres de l’Alliance au Cambodge et au Laos.

Chiffres clés des économies représentées au sein de l’Alliance des patronats francophones – Gracieuseté

« L’adhésion de la SDECB à l’Alliance des Patronats Francophones marque un nouveau chapitre passionnant pour notre organisation. Nous sommes impatients de collaborer avec eux pour soutenir l’entrepreneuriat en français en Colombie-Britannique et les autres partenaires francophones à travers le Canada et la Francophonie », exprime Mme Mylène Letellier, directrice-générale de la SDECB.

Fondée à Tunis en mars 2022, l’Alliance est le premier réseau de patronats francophones et compte 29 membres dans 28 pays à travers le monde.

Son objectif est de créer des synergies entre les secteurs privés et de lever les barrières règlementaires pour favoriser davantage les échanges commerciaux et les flux économiques entre les pays francophones

Pour sa part, la SDECB a été fondée en 1998 et est un organisme francophone à but non lucratif qui propose des services, des programmes et des outils qui favorisent le succès des francophones au sein du tissu économique Britanno-Colombien.

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RADIO-CANADA – Francis Plourde, publié le 11 octobre 2023

Près de 25 ans après l’arrêt Beaulac, qui avait confirmé le droit à un procès dans la langue officielle de son choix, la Cour suprême du Canada se penche de nouveau sur la question. 

La Cour suprême du Canada entendra la cause de Franck Yvan Tayo Tompouba mercredi à Ottawa.
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / ADRIAN WYLD

Des audiences ont lieu mercredi afin d’entendre l’appel d’un homme reconnu coupable d’agression sexuelle et qui n’avait pas été avisé de son droit à un procès en français.

Les faits reprochés à Franck Yvan Tayo Tompouba remontent à décembre 2017. Âgé de 22 ans à l’époque, le résident de Colombie-Britannique s’était rendu à Kamloops pour rencontrer une jeune femme qu’il avait connue sur l’application Tinder.

Après une sortie en boîte de nuit, tous deux sont allés chez la plaignante, se sont embrassés et étreints avant d’aller se coucher.

Au milieu de la nuit, la plaignante s’est réveillée et s’est rendu compte qu’ils avaient une relation sexuelle à laquelle elle n’avait pas consenti. Dans les jours qui ont suivi, elle a déposé une plainte pour agression sexuelle.

Après un procès en anglais, l’homme a été reconnu coupable en 2019, obtenant une peine de 90 jours de prison.

Comme Franck Tayo Tompouba – qui a deux enfants au Canada et aide sa famille au Cameroun – était résident permanent, une peine de plus de six mois aurait pu mener à son expulsion du Canada.

Selon moi, toute peine plus longue aurait eu un impact injuste sur les enfants de M. Tayo Tompouba et sa famille au Cameroun, écrivait le juge Leonard Marchand dans sa décision.

Ignorant de son droit à des procédures en français

Selon ses avocats, Franck Yvan Tayo Tompouba n’aurait pas été avisé assez tôt de son droit à des procédures en français. C’est cette question qui sera au coeur des audiences en Cour suprême du Canada, mercredi.

Selon l’article 530 du Code criminel portant sur la langue utilisée durant un procès, un accusé dont la langue est une des langues officielles du Canada peut présenter une demande pour subir son procès dans la langue qu’il préfère.

Or, lors de sa première comparution, l’accusé n’avait pas été informé de ce droit. En appel, le tribunal a rejeté l’argument selon lequel les droits de M. Tayo Tompouba avaient été bafoués.

La Cour suprême du Canada a toutefois accepté, en janvier dernier, d’entendre la contestation, qui pourrait mener à un nouveau procès.

Des questions de droit importantes

Pour le professeur de droit Benoît Pelletier, le dossier soulève plusieurs questions juridiques importantes, près de 25 ans après l’arrêt Beaulac, considéré comme un tournant dans l’accès à la justice en français au pays.

Je pense que la cause est toute désignée pour réexaminer l’arrêt Beaulac, expliquait-il en entrevue, en janvier dernier.

En 1999, Jean Victor Beaulac, un francophone de Colombie-Britannique, avait eu droit à un nouveau procès après avoir été déclaré coupable de meurtre prémédité lors d’un procès qui s’était déroulé en anglais.

La Cour suprême avait statué que, même s’il parlait anglais, son droit à un procès dans la langue de son choix avait été bafoué.

Le plus haut tribunal au pays pourrait aussi statuer sur d’autres questions dans l’affaire Tayo Tompouba, croit le professeur à l’Université d’Ottawa.

Ce qui est en cause ici, c’est le droit d’être informé de la possibilité qu’on a d’avoir le droit d’avoir un procès dans la langue de son choix, et quelles sont les conséquences lorsqu’on n’en est pas informé en temps opportun, expliquait Benoît Pelletier en janvier dernier.

La décision de la Cour suprême pourra avoir un impact important sur l’accès à la justice dans les deux langues officielles, affirmait de son côté l’avocat de M. Tayo Tompouba, Jonathan Laxer, l’hiver dernier.

L’audience doit durer une journée. La Cour suprême du Canada rendra sa décision à une date ultérieure.

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ONFR+ – Lila Mouch-Essers, publié le 28 juillet 2023

OTTAWA – Le premier ministre Trudeau a redistribué les cartes du jeu après un grand remaniement de son cabinet des ministres ce mercredi. Parmi les changements, de nouveaux ministres attirent l’attention des organismes porte-paroles de la francophonie à travers le pays. 

La curiosité est de mise, pour les organismes francophones du Canada. Le nouveau ministre des Langues officielles va-t-il conjuguer avec son autre ministère, l’Emploi et le Développement de la main-d’œuvre? Source: Twitter/ Randy Boissonnault

Le ministre des Langues officielles, Randy Boissonnault sera sans nul doute un interlocuteur privilégié par tous les organismes francophones des provinces et territoires. Mais il ne faudra pas oublier l’importance d’autres ministres pour la mise en application de la nouvelle Loi sur les langues officielles. 

Pour Yves-Gérard Méhou-Lokole vice-président de la Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA) du Canada, « Randy Boissonnault n’est pas un inconnu de la FCFA dans la mesure où quand même, c’est une personnalité qui a été, avant son action en politique, active au niveau de la francophonie albertaine, impliqué notamment au campus Saint-Jean comme étudiant et militant ».

D’après le vice-président, Randy Boissonnault a également fait partie des consultations du patrimoine canadien sur l’avenir de la francophonie. « Nous sommes donc contents de le retrouver », a-t-il ajouté.

Yves-Gérard Méhou-Loko, vice-président de la Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA) du CanadaGracieuseté

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 12 juin 2023

Grand-messe de la jeunesse francophone des quatre provinces de l’Ouest et des trois territoires du Nord, les Jeux franco-canadiens du Nord et de l’Ouest auront lieu du 11 au 15 juillet 2023 à Victoria en Colombie-Britannique.

Jeux de la francophonie canadienne à Moncton en 2018 – Gracieuseté

Après plus deux ans de pandémie, les événements jeunesse reviennent en force. C’est le cas des Jeux franco-canadiens du Nord et de l’Ouest (JFCNO), un événement très attendu par les jeunes francophones du Manitoba, de la Saskatchewan, de l’Alberta, de la Colombie-Britannique, du Yukon, du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest. Fait important à noter, les JFCNO ne se limitent pas aux compétitions sportives. L’événement fera également compétitionner de jeunes artistes et citoyens engagés.

12 disciplines et trois profils

« Du 11 au 15 juillet 2023, cinq jours d’expériences uniques qui renforceront l’identité culturelle de cette jeunesse grâce aux multiples opportunités de rencontres. Parce que les JFCNO ont à cœur de promouvoir la diversité des compétences de la jeunesse, les participants se défieront lors de 12 disciplines classées en 3 profils », lit-on dans le site web de la Société francophone de Victoria, l’organisme-hôte.

Trois profils de jeunes francophones sont conviés aux JFCNO. Il s’agit de sportifs dans cinq disciplines, à savoir le Badminton, le Basket-Ball, la course à pied, le Frisbee Ultime et le Volleyball. Pour ce qui est de l’art, de jeunes artistes en herbe tenteront de gagner les Jeux dans quatre disciplines, à savoir : arts culinaires, arts visuels, improvisation et musique. Enfin, les jeunes engagés auront l’occasion de démontrer leurs talents dans trois disciplines dont l’action citoyenne, l’art oratoire et les médias.

En dehors des compétitions, des cérémonies d’ouverture et de clôture, les jeunes participants aux JFCNO profiteront de trois soirées thèmes autour de la musique, l’expression de soi, la francophonie au féminin, arts et engagement. Le tout bien évidemment en Français et dans une ambiance conviviale, en présence de formateurs issus de la francophonie canadienne.

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 23 juin 2023

Considérée comme Fête nationale au Québec depuis 1978, la Saint-Jean demeure une fête communautaire importante sur le plan culturel et identitaire dans les milieux francophones en situation minoritaire. Dans cet série d’articles, Francité vous fait voyager pour découvrir les célébrations de Saint-Jean-Baptiste à l’extérieur du Québec.

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RADIO-CANADA – Jennifer Magher, publié le 11 juin 2023

À la suite du jugement favorable au Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique (CSF) pour l’ouverture d’une école francophone sur le site de l’annexe Queen Elizabeth de Vancouver, des parents se réjouissent, mais partagent également certaines inquiétudes pour leurs enfants.

L’annexe Queen Elizabeth à Vancouver, qui héberge des élèves en immersion française de la maternelle à la 3e année, sera transférée au Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique qui prévoit accueillir des élèves francophones dès septembre.
PHOTO : RADIO-CANADA / CAROLINE MORNEAU

Pascal Simonpietri est président de l’Association des parents de l’école Rose‑des‑Vents, une école francophone située dans l’ouest de Vancouver. Il se dit heureux que la Cour suprême de la Colombie-Britannique ait été dans le sens des francophones.

Pour une fois, on fait valoir nos droits. C’est une excellente nouvelle de savoir que, après des années et des années d’attente, on va avoir enfin une nouvelle école, précise-t-il.

Pascal Simonpietri.
Pascal Simonpietri se réjouit de la décision de la Cour suprême, bien que des questions demeurent en suspens au sujet des travaux et du transfert des élèves à l’annexe Queen Elizabeth en septembre.
PHOTO : RADIO-CANADA

« Même si on l’attendait, c’était un peu inespéré. Donc on était très, très contents. »— Une citation de  Pascal Simonpietri, président de l’Association des parents de l’école Rose‑des‑Vents

L’annexe Queen Elizabeth, à l’ouest de la rue Granville de Vancouver, accueille en ce moment environ 70 élèves en immersion française entre la maternelle et la troisième année.

Le CSF prévoit y offrir dès septembre l’enseignement en français pour environ 65 élèves. L’école viendrait ainsi desservir l’ouest de Vancouver. En 2015, la Cour suprême du Canada statuait que l’offre scolaire en français était insuffisante dans cette partie de la ville.

carte des écoles à l'ouest de la rue Main de Vancouver
À l’heure actuelle, le CSF compte deux écoles primaires francophones à l’ouest de la rue Main de Vancouver: l’école Rose-des-Vents et l’école des Colibris. L’ouverture d’une école francophone dans l’annexe Queen Elizabeth permettrait aux parents à l’ouest de la rue Granville d’avoir une école à proximité.
PHOTO : RADIO-CANADA

L’annexe Queen Elizabeth s’ajoute ainsi à l’École Rose-Des-Vents et à l’École des Colibris, toutes deux des écoles francophones situées dans l’ouest de Vancouver.

Des travaux qui soulèvent des questions

Lorsque le CSF a évoqué de la possibilité d’acquérir l’annexe Queen Elizabeth, Pascal Simonpietri indique que l’organisation avait aussi fait mention des travaux à effectuer sur le site.

Dans le communiqué du CSF reçu vendredi, nous avons appris que potentiellement, l’école ouvrirait en septembre. Ça a déclenché un petit affolement chez les parents, déclare-t-il.

L’intégration d’une école qui n’est pas encore rénovée, la nature des travaux à effectuer et la transition sont au cœur de ses préoccupations.

Pascal Simonpietri se rappelle de la transition lors de l’ouverture de l’École des Colibris lors de laquelle les enfants ont dû être séparés de leurs amis. Tout a changé en quelques mois. On a un peu peur que ça se passe de la même façon, qu’on doive tout à coup être séparé de l’École Rose-des-Vents, des amis du service de garde, des repas chauds, précise-t-il.

Le président de l’Association des parents de l’école Rose‑des‑Vents souhaite toutefois que la transition se déroule le mieux possible. Pour l’instant, nous n’avons pas beaucoup de réponses, mais le CSF a témoigné d’une envie de collaborer, de nous consulter en amont avant de prendre des décisions, se rassure-t-il.

Une demande croissante pour les écoles d’immersion française

Pour sa part, Diana Batts fait partie de la Queen Elizabeth Annex Parents’ Society qui s’est battue contre le transfert de l’annexe Queen Elizabeth au CSF. Elle est mère d’un enfant en immersion française qui fréquente la maternelle à l’annexe Queen Elizabeth.

Diana Batts.
Diana Batts estime qu’il est essentiel de donner la possibilité aux parents d’éduquer leurs enfants en français dès le plus jeune âge afin qu’ils deviennent bilingues.
PHOTO : RADIO-CANADA

Dans un contexte de pénurie de places dans les écoles en immersion française, Diana Batts se dit déçue de la décision de la Cour suprême de la province. L’immersion en français est en demande, et il est difficile d’accéder à une maternelle en immersion française. Il est très important de permettre aux parents de commencer à éduquer leurs enfants en français afin qu’ils deviennent bilingues, précise-t-elle.

La décision rendue vendredi concerne seulement l’injonction qui visait à empêcher le transfert de l’annexe Queen Elizabeth au CSF pour la prochaine année scolaire. Le 25 septembre débutera un procès opposant le CSF au Vancouver School Board et la province au sujet du transfert rapide du site de l’annexe Queen Elizabeth au CSF.

C’est de la folie que les conseils scolaires se battent les uns contre les autres au sujet de la langue française, estime Diana Batts.

« Nous sommes des parents qui voulons que nos enfants soient bilingues […]. Le CSF veut des écoles pour les enfants francophones. Nous devrions donc tous travailler ensemble pour améliorer la langue française en Colombie-Britannique, et tous les niveaux de gouvernement devraient soutenir cette initiative. »— Une citation de  Diana Batts, membre de la Queen Elizabeth Annex Parents’ Society

De son côté, le CSF n’a pas accordé d’entrevue à Radio-Canada pendant le week-end, mais il réagira à la question lundi.

Avec les informations de Francis Plourde

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RADIO-CANADA – Julie Landry, publié le 8 juin 2023

La maquette finale a été inspirée de dessins d’élèves du Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique.

Des élèves de l’École Victor-Brodeur de Victoria ont mené le projet de création d’un drapeau franco-colombien de la Fierté.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE LANDRY

Un nouveau drapeau qui représente à la fois les francophones de la Colombie-Britannique et la communauté LGBTQ+ vient d’être créé par des élèves du Conseil scolaire francophone (CSF) de la province. Sa conception a été finalisée en plein Mois de la Fierté.

Le projet est mené de front par le comité Orientation sexuelle et identité de genre (OSIG, ou SOGI, en anglais), pour l’inclusion des différentes identités et orientations sexuelles, de l’École Victor-Brodeur. L’idée d’un drapeau de la Fierté est d’ailleurs issue de discussions entre les élèves de cette école. Les élèves de trois autres établissements ont collaboré au projet en soumettant des idées : l’École Jack-Cook, de Terrace, l’École des Sept-sommets, de Rossland, et l’École Beausoleil, de Victoria.

Elizabeth Rush discute avec une élève devant un ordinateur.
Elizabeth Rush, leader OSIG à l’École Victor-Brodeur, a mené des discussions autour de la construction identitaire et de l’agentivité, c’est-à-dire la capacité d’agir sur son milieu culturel ou sur le monde et de l’influencer.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE LANDRY

Elizabeth Rush, qui est leader OSIG et enseigne à l’École Victor-Brodeur parle des jeunes qui forment le comité inclusif de son école avec une immense fierté. C’est un groupe qui est extrêmement perspicace, c’est un groupe qui lit le monde et puis, qui s’exprime très clairement, explique Elizabeth Rush, qui utilise les pronoms iel et iels. J’étais époustouflée en écoutant leurs réflexions chaque fois qu’ils, qu’elles et qu’iels se penchaient sur la création du drapeau.

Voici justement une partie des réflexions de quatre des élèves qui ont participé.

Ivoire Tatem, 11e année. Pronom : sans importance

Deux élèves regardent un ordinateur, l'une s'appuyant sur l'épaule de l'autre.
Ivoire Tatem, à gauche, a voulu s’engager dans le projet pour aider à favoriser la collaboration des participants.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE LANDRY

Je veux que le drapeau cultive la communauté LGBTQ en français en Colombie-Britannique. C’est ça, le but, mais c’est aussi parce que comme minorité linguistique en Colombie-Britannique, c’est parfois plus difficile de parler des problèmes qui sont uniques aux personnes francophones qui appartiennent à la communauté. Alors je veux juste aider à parler de ces problèmes et à développer la communauté.


Liberté Bailey Vaudandaine, 11e année. Pronom : elle

Une élève pose devant deux drapeaux de la fierté.
Selon Liberté Bailey Vaudandaine, le nouveau drapeau est un drapeau pour tous.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE LANDRY

Le français, c’est une langue très genrée et dans la communauté francophone, ça exclut un peu ces personnes qui seraient en dehors du spectre de genres binaire. Alors je pense que c’est important qu’on ait un symbole qui inclut ces gens. […] C’est un drapeau pour toutes les personnes francophones ou francophiles qui sont queers ou qui supportent les personnes queers.


Anastasia Trudel, 12e année. Pronoms : il et elle

Anastasia est debout à côté d'un tableau où il est écrit : franco fière.
Anastasia Trudel est ravie de prendre part à un projet qui va dépasser le cadre scolaire et s’implanter dans la communauté.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE LANDRY

Ça nous laisse nous identifier avec quelque chose. Ça nous laisse savoir qu’on est une communauté. On existe, il y a des personnes comme nous qui sont autour de nous. Ça laisse aussi savoir que : « Hey! On est ici, on est présents, on est là, on est fiers, on sait qui on est et on veut que tu le saches! »


Kelsey Leamy, 11e année. Pronom : elle

Kelsy devant des drapeaux de la Fierté.
Kelsey Leamy s’est beaucoup investie dans la conception graphique du drapeau.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE LANDRY

Il y a beaucoup d’écoles qui ont contribué à ce projet. Ils ont tous dessiné leur propre maquette, alors je voulais prendre les différents aspects de tous les drapeaux, les mettre ensemble et essayer d’en faire différentes versions. Le drapeau franco-colombien avec la fleur, les montagnes et l’eau, plusieurs de ces écoles [sont parties de] ça et [ont mis] des arcs-en-ciel dessus et les autres symboles LGBTQ+. […] Je voulais voir d’autres idées aussi.


Le choix final s’est arrêté sur un drapeau inspiré du drapeau franco-colombien, avec sa fleur de lys et son cornouiller. Les couleurs du drapeau arc-en-ciel et celles des différentes communautés LGBTQ+ y ont été intégrées.

Le drapeau franco-colombien de la Fierté inclut aussi le symbole de l’infini et le symbole des deux plumes pour démontrer que les élèves s’engagent dans la réconciliation avec les Premières Nations et les Métis.

Des élèves du CSF ont participé à la conception collaborative du drapeau franco-colombien de la fierté. PHOTO : CSF

Le nouveau drapeau franco-colombien de la Fierté sera hissé pour la première fois d’ici 18 mois.

Dans cet article, nous utilisons plusieurs pronoms, dont iel, formé à partir des pronoms il et elle, conformément aux souhaits des personnes non binaires mentionnées. Les accords ont été faits au masculin ou au féminin selon la préférence exprimée par chacune.

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LE DROIT – Sébastien Pierroz, publié le 29 mai 2023

Liane Roy, présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada. (FCFA/FCFA)

CHRONIQUE / Les élections biennales se suivent et ne se ressemblent pas pour la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA). Vainqueure d’un scrutin serré en 2021 devant le président sortant Jean Johnson, l’Acadienne Liane Roy est cette fois réélue par acclamation à la tête de l’organisme porte-parole des francophones en contexte minoritaire.


Les élections au conseil d’administration qui auront lieu lors de la 48e assemblée générale annuelle le 10 juin prochain à Calgary ne verront aucun aspirant défier l’ex-sous-ministre adjointe au ministère de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail et au ministère des Affaires intergouvernementales du Nouveau-Brunswick.

La dirigeante acadienne tire profit d’une fenêtre très favorable pour le million de Canadiens possédant le français comme langue maternelle et vivant en contexte minoritaire: la modernisation de la Loi sur les langues officielles vient d’être adoptée à la Chambre des communes, tandis que le Plan d’action sur les langues officielles sera bonifié de 1,3 milliard de dollars au cours des cinq prochaines années.

Preuve que les voyants sont au vert, la cible de 4,4% d’immigration francophone hors Québec a été atteinte en 2022, et ce pour la première fois depuis 20 ans.

D’un style discret, Liane Roy a sans doute bénéficié d’une image rassembleuse, là où son prédécesseur Jean Johnson pouvait se faire davantage abrasif. Dans l’ombre de la présidente, l’équipe de la FCFA, laquelle continue de s’agrandir, apparaît plus rodée que jamais. Son directeur général Alain Dupuis, en poste depuis six ans, incarne désormais une stabilité accompagnée d’un réseautage incessant auprès des élus à la Colline parlementaire.

Par ailleurs, aucun événement politique n’est venu phagocyter ces élections comme ce fut le cas en 2017. Les divisions des francophones consécutives à la nomination avortée de Madeleine Meilleur au poste de commissaire aux langues officielles avaient provoqué un scrutin très suivi, sur fond de tensions entre les différentes communautés.

Car c’est bien là la délicate mission de la présidente: rassembler les francophones de neuf provinces et de trois territoires avec un historique et des sensibilités multiples, mais aussi neuf organismes nationaux représentant différents secteurs d’activité.



Trois des cinq précédents présidents de la FCFA ont perdu leur poste en raison d’une élection défavorable.

Pour Liane Roy, la mission de conduire à bon port l’organisme en 2025, date de son cinquantième anniversaire pourrait être plus corsée qu’envisagée. L’application de la Loi sur les langues officielles, dont le vote définitif est actuellement entre les mains des sénateurs, constituera une première étape. Alors que cette la loi demeure «la moins respectée du Canada», la FCFA sera aussi en partie jugée sur l’efficacité du nouveau texte.

Second enjeu: l’immigration francophone. Rien n’indique que les chiffres du nombre de nouveaux arrivants restent si favorables, d’autant que ceux-ci demeurent tributaires du rouleau compresseur de l’assimilation et d’un taux de fécondité en baisse au Canada. Sur le terrain, les infrastructures scolaires et universitaires tardent à connaître un grand bond en avant.

Enfin, le Canada connaîtra possiblement d’ici les deux prochaines années une nouvelle élection fédérale qui ne manquera pas de susciter de nombreuses attentes.

Ces espoirs sont pourtant à hauteur du rôle du président de la FCFA: être la tête d’affiche d’un groupe représentant les intérêts linguistiques de plus de 3% des Canadiens (la FCFA estime certes à 2,8 millions le nombre de francophones en contexte minoritaire). Une manière d’affirmer que les francophones de Victoria à Cap-d’Espoir méritent mieux, et que la mission de Liane Roy est immensément précieuse.

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Sébastien Pierroz est journaliste et producteur pour la franchise d’actualité ONFR+ du Groupe Média TFO

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 23 mai 2023

Le salon du livre de Vancouver revient pour une 5e édition du 26 au 28 mai 2023 au centre culturel francophone de la ville.

Exposants du Salon du livre de Vancouver en 2019 – Gracieuseté

Bonne nouvelle pour les passionnés de la littérature francophone à Vancouver. La 5e édition du Salon du livre aura lieu du 26 au 28 mai au Centre culturel de Vancouver. Pas moins de onze autrices et auteurs exposeront leurs ouvrages, mais pas que. Des activités variées seront au menu des trois journées du festival : activités jeunesse et famille, conférence en images, discussions littéraires entre duos d’écrivains et quizz sur la littérature.

Affiche de la 5e édition du Salon du livre de Vancouver

Auteurs aux parcours atypique

S’il y a un point en commun entre les onze autrices et auteurs invités, c’est bien leur parcours atypique. Pour la plupart, ces écrivains ont vécu dans plusieurs provinces et régions du Canada et d’autres pays francophones. C’est le cas de Dominique Prinet qui est né en France, mais vit au Canada depuis 1965. Son livre « Pilote au bout du monde », l’auteur raconte ses envolées mémorables dans le Grand nord canadien. De son coté, le Fransaskois d’adoption et Québécois d’origine Jean-Pierre-Picard présentera son livre « Un petit bar de village » dans lequel il revient sur des rencontres durant des voyages et où s’entremêlent souvenirs et fiction. N’étant pas en reste, les auteurs issus de la diversité seront représentés par Jean Pierre Makosso et Wanda Jemly, tous les deux natifs d’Afrique.

Par ailleurs, le jeu mobile bilingue FrancoQuiz un circuit littéraire ludique pour faire découvrir des auteurs et autrices de la communauté francophone de la Colombie-Britannique. Des lots seront à gagner le 27 et 28 mai.