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RADIO-CANADA – Mélinda Trochu, publié le 29 novembre 2023

Depuis septembre, huit étudiants suivent un projet-pilote de formation en enseignement intégralement en français à l’Université de Victoria (UVIC).

Alexa Freeman et Hailey Walsh étudient à l’Université de Victoria dans le but de devenir enseignantes en immersion française.
PHOTO : RADIO-CANADA / MÉLINDA TROCHU

Alexa Freeman, une étudiante, dit que c’est un « programme fantastique », même s’il peut être « un peu intimidant », selon sa camarade Hailey Walsh.

Les futurs enseignants qui voulaient enseigner en français ont toujours été accompagnés à UVIC, explique la responsable de projet du programme, Madeleine Challies.

Ce qui change dans cette cohorte, c’est que tous les cours, stages et activités parascolaires sont en français, et ce, pendant 16 mois. Jusqu’à présent, les étudiants devaient déménager à Vancouver pour aller à l’Université Simon Fraser ou à l’Université de la Colombie-Britannique, précise la responsable.

Tout le monde est ravi de pouvoir avoir cette chance de faire ça en français [sur l’île de Vancouver], assure Madeleine Challies.

Les huit étudiants sont tous des finissants de programmes d’immersion. Alexa Freeman, 24 ans, est originaire de Winnipeg. Chaque mercredi, elle fait un stage d’observation avec ses camarades à Sooke et, pour l’instant, le plus difficile est de faire [parler] les élèves en français.

J’ai le cerveau d’une élève d’immersion, je sais comment [les élèves] pensent, et par exemple [s’ils font] des calques en anglais, je sais d’où ça vient. Je connais la phrase en anglais.

Une citation de Alexa Freeman
Alexa Freeman est originaire de Winnipeg, mais a de la famille dans le Grand Victoria, et souhaite trouver un travail dans la région. PHOTO : RADIO-CANADA / MÉLINDA TROCHU

Le français fait partie de son identité et l’accompagne depuis la maternelle, explique Alexa Freeman. Issue d’une famille de professeurs, elle espère pouvoir travailler dans une école élémentaire d’immersion française [à Victoria] où il y a une bonne communauté [et] où tout le monde se sent inclus et célébré.

Madeleine Challies note que le programme vise à offrir une formation qui répond vraiment à la réalité de l’enseignement dans un contexte de langue seconde, langue additionnelle ou langue minoritaire.

Enseigner les maths en français [dans un contexte minoritaire], c’est pas la même chose que d’enseigner les maths dans un contexte de langue majoritaire ou de langue dominante : il faut toujours penser à comment faire comprendre [les choses aux] élèves, comment faire parler les élèves et c’est pas évident.

Une citation de Madeleine Challies

Madeleine Challies est responsable de projet de la formation en enseignement en français à l’Université de Victoria. PHOTO : RADIO-CANADA / MÉLINDA TROCHU

De l’insécurité linguistique au professorat

Hailey Walsh, âgée de 24 ans et originaire de Sooke, se considère vraiment chanceuse de participer à ce programme. En tant que future enseignante, elle espère faire une différence et donner l’occasion aux parents dans une province à majorité anglophone de choisir un enseignement en français pour leurs enfants, car le Canada est un pays bilingue.

Elle raconte avoir eu elle-même plus d’options en ayant le privilège d’être bilingue dans ses voyages et dans la vie quotidienne. Tout comme Alexa Freeman, elle a cependant ressenti de l’insécurité linguistique. Les deux étudiantes expliquent s’être améliorées à l’oral lors de séjours en France.

À l’école, la priorité allait plus à la grammaire qu’à l’oral, précise Hailey Walsh. Pendant ses quatre premières années à l’université, elle assure que tous ses camarades étaient « gênés » de parler en français.

Désormais, la petite cohorte crée une communauté et donne lieu à des discussions fantastiques qui ne se produiraient pas dans un groupe plus grand, considère Alexa Freeman. Madeleine Challies parle quant à elle d’une équipe du tonnerre qui ose prendre des risques. Le programme permet notamment aux futurs enseignants de bâtir leurs identités, déclare la responsable.

Hailey Walsh est originaire de Sooke et souhaite rester dans la région.
PHOTO : RADIO-CANADA / MÉLINDA TROCHU

Hailey Walsh aime quant à elle que la formation lui permette de trouver les bonnes ressources éducatives en français, les cours sur les méthodes d’évaluation et ceux de philosophie où les questions de racisme et d’inclusion sont abordées. À terme, elle aimerait trouver un travail en immersion dans la région, et se renseigne également sur le métier d’aide pédagogique.

En 2024, les étudiants pourront mettre en pratique leurs acquis pendant deux stages de 6 et 10 semaines.

Une deuxième cohorte

Face à la pénurie d’enseignants, Madeleine Challies reconnaît néanmoins qu’une seule année ne sera pas suffisante, même si c’est un début. Les inscriptions pour la deuxième cohorte sont d’ailleurs ouvertes. Ensuite, le futur du programme demeure encore inconnu.

Sophie Bergeron, présidente de l’Association provinciale des professeurs d’immersion et du programme francophone de Colombie-Britannique, souhaite beaucoup de succès à ce programme et qu’il devienne pérenne.

Cela permet particulièrement, dit-elle, d’avoir des gens qui sont formés sur l’île et qui puissent ensuite répondre aux besoins des conseils scolaires de cette région.

L’objectif, c’est d’avoir des enseignants qui resteront en Colombie-Britannique, reconnaît Madeleine Challies. Selon elle, ceux-ci doivent être flexibles, avoir une certaine ouverture d’esprit, voir le potentiel des enfants et ne pas avoir peur de faire des erreurs. Après tout, ajoute-t-elle, c’est aussi cela que les enseignants souhaitent apprendre aux élèves : ne pas avoir peur de parler en français et de se tromper.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 27 novembre 2023

Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) annonce, ce lundi, que la Société de développement économique de la Colombie-Britannique (SDECB) rejoint officiellement les rangs de l’Alliance des Patronats Francophones en tant que membre observateur.

Carte mondial des pays membres de l’Alliance des patronats francophones – Gracieuseté

C’est un pas de plus dans le rapprochement entre le Québec et la francophonie canadienne.

En rejoignant les 29 organisations patronales représentatives de l’Alliance, la SDECB intègre les rangs du premier réseau d’entreprises de l’espace francophone dans le monde aux côtés du CPQ et de la Fédération des gens d’affaires francophones de l’Ontario (FGA).

En tant que membre fondateur de l’Alliance et représentant pour la région de l’Amérique, le CPQ a joué un rôle important dans ce projet d’adhésion.

La SDECB devient ainsi la 1ère organisation en Amérique travaillant dans un marché porté sur le Pacifique à rejoindre l’Alliance.

« On oublie parfois que la francophonie canadienne est plus large que le Québec, l’Ontario et l’Acadie : c’est pourquoi il est important pour moi et mon équipe d’assurer une représentation juste de chacune des provinces et des territoires du Canada au sein de l’Alliance », déclare Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.

L’inclusion de l’organisation s’intègre à une stratégie d’expansion dans le marché Asie-Pacifique riche au niveau de la Francophonie, notamment afin d’établir un lien direct avec les membres de l’Alliance au Cambodge et au Laos.

Chiffres clés des économies représentées au sein de l’Alliance des patronats francophones – Gracieuseté

« L’adhésion de la SDECB à l’Alliance des Patronats Francophones marque un nouveau chapitre passionnant pour notre organisation. Nous sommes impatients de collaborer avec eux pour soutenir l’entrepreneuriat en français en Colombie-Britannique et les autres partenaires francophones à travers le Canada et la Francophonie », exprime Mme Mylène Letellier, directrice-générale de la SDECB.

Fondée à Tunis en mars 2022, l’Alliance est le premier réseau de patronats francophones et compte 29 membres dans 28 pays à travers le monde.

Son objectif est de créer des synergies entre les secteurs privés et de lever les barrières règlementaires pour favoriser davantage les échanges commerciaux et les flux économiques entre les pays francophones

Pour sa part, la SDECB a été fondée en 1998 et est un organisme francophone à but non lucratif qui propose des services, des programmes et des outils qui favorisent le succès des francophones au sein du tissu économique Britanno-Colombien.

RADIO-CANADA – Francis Plourde, publié le 11 octobre 2023

Près de 25 ans après l’arrêt Beaulac, qui avait confirmé le droit à un procès dans la langue officielle de son choix, la Cour suprême du Canada se penche de nouveau sur la question. 

La Cour suprême du Canada entendra la cause de Franck Yvan Tayo Tompouba mercredi à Ottawa.
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / ADRIAN WYLD

Des audiences ont lieu mercredi afin d’entendre l’appel d’un homme reconnu coupable d’agression sexuelle et qui n’avait pas été avisé de son droit à un procès en français.

Les faits reprochés à Franck Yvan Tayo Tompouba remontent à décembre 2017. Âgé de 22 ans à l’époque, le résident de Colombie-Britannique s’était rendu à Kamloops pour rencontrer une jeune femme qu’il avait connue sur l’application Tinder.

Après une sortie en boîte de nuit, tous deux sont allés chez la plaignante, se sont embrassés et étreints avant d’aller se coucher.

Au milieu de la nuit, la plaignante s’est réveillée et s’est rendu compte qu’ils avaient une relation sexuelle à laquelle elle n’avait pas consenti. Dans les jours qui ont suivi, elle a déposé une plainte pour agression sexuelle.

Après un procès en anglais, l’homme a été reconnu coupable en 2019, obtenant une peine de 90 jours de prison.

Comme Franck Tayo Tompouba – qui a deux enfants au Canada et aide sa famille au Cameroun – était résident permanent, une peine de plus de six mois aurait pu mener à son expulsion du Canada.

Selon moi, toute peine plus longue aurait eu un impact injuste sur les enfants de M. Tayo Tompouba et sa famille au Cameroun, écrivait le juge Leonard Marchand dans sa décision.

Ignorant de son droit à des procédures en français

Selon ses avocats, Franck Yvan Tayo Tompouba n’aurait pas été avisé assez tôt de son droit à des procédures en français. C’est cette question qui sera au coeur des audiences en Cour suprême du Canada, mercredi.

Selon l’article 530 du Code criminel portant sur la langue utilisée durant un procès, un accusé dont la langue est une des langues officielles du Canada peut présenter une demande pour subir son procès dans la langue qu’il préfère.

Or, lors de sa première comparution, l’accusé n’avait pas été informé de ce droit. En appel, le tribunal a rejeté l’argument selon lequel les droits de M. Tayo Tompouba avaient été bafoués.

La Cour suprême du Canada a toutefois accepté, en janvier dernier, d’entendre la contestation, qui pourrait mener à un nouveau procès.

Des questions de droit importantes

Pour le professeur de droit Benoît Pelletier, le dossier soulève plusieurs questions juridiques importantes, près de 25 ans après l’arrêt Beaulac, considéré comme un tournant dans l’accès à la justice en français au pays.

Je pense que la cause est toute désignée pour réexaminer l’arrêt Beaulac, expliquait-il en entrevue, en janvier dernier.

En 1999, Jean Victor Beaulac, un francophone de Colombie-Britannique, avait eu droit à un nouveau procès après avoir été déclaré coupable de meurtre prémédité lors d’un procès qui s’était déroulé en anglais.

La Cour suprême avait statué que, même s’il parlait anglais, son droit à un procès dans la langue de son choix avait été bafoué.

Le plus haut tribunal au pays pourrait aussi statuer sur d’autres questions dans l’affaire Tayo Tompouba, croit le professeur à l’Université d’Ottawa.

Ce qui est en cause ici, c’est le droit d’être informé de la possibilité qu’on a d’avoir le droit d’avoir un procès dans la langue de son choix, et quelles sont les conséquences lorsqu’on n’en est pas informé en temps opportun, expliquait Benoît Pelletier en janvier dernier.

La décision de la Cour suprême pourra avoir un impact important sur l’accès à la justice dans les deux langues officielles, affirmait de son côté l’avocat de M. Tayo Tompouba, Jonathan Laxer, l’hiver dernier.

L’audience doit durer une journée. La Cour suprême du Canada rendra sa décision à une date ultérieure.

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ONFR+ – Lila Mouch-Essers, publié le 28 juillet 2023

OTTAWA – Le premier ministre Trudeau a redistribué les cartes du jeu après un grand remaniement de son cabinet des ministres ce mercredi. Parmi les changements, de nouveaux ministres attirent l’attention des organismes porte-paroles de la francophonie à travers le pays. 

La curiosité est de mise, pour les organismes francophones du Canada. Le nouveau ministre des Langues officielles va-t-il conjuguer avec son autre ministère, l’Emploi et le Développement de la main-d’œuvre? Source: Twitter/ Randy Boissonnault

Le ministre des Langues officielles, Randy Boissonnault sera sans nul doute un interlocuteur privilégié par tous les organismes francophones des provinces et territoires. Mais il ne faudra pas oublier l’importance d’autres ministres pour la mise en application de la nouvelle Loi sur les langues officielles. 

Pour Yves-Gérard Méhou-Lokole vice-président de la Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA) du Canada, « Randy Boissonnault n’est pas un inconnu de la FCFA dans la mesure où quand même, c’est une personnalité qui a été, avant son action en politique, active au niveau de la francophonie albertaine, impliqué notamment au campus Saint-Jean comme étudiant et militant ».

D’après le vice-président, Randy Boissonnault a également fait partie des consultations du patrimoine canadien sur l’avenir de la francophonie. « Nous sommes donc contents de le retrouver », a-t-il ajouté.

Yves-Gérard Méhou-Loko, vice-président de la Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA) du CanadaGracieuseté

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 12 juin 2023

Grand-messe de la jeunesse francophone des quatre provinces de l’Ouest et des trois territoires du Nord, les Jeux franco-canadiens du Nord et de l’Ouest auront lieu du 11 au 15 juillet 2023 à Victoria en Colombie-Britannique.

Jeux de la francophonie canadienne à Moncton en 2018 – Gracieuseté

Après plus deux ans de pandémie, les événements jeunesse reviennent en force. C’est le cas des Jeux franco-canadiens du Nord et de l’Ouest (JFCNO), un événement très attendu par les jeunes francophones du Manitoba, de la Saskatchewan, de l’Alberta, de la Colombie-Britannique, du Yukon, du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest. Fait important à noter, les JFCNO ne se limitent pas aux compétitions sportives. L’événement fera également compétitionner de jeunes artistes et citoyens engagés.

12 disciplines et trois profils

« Du 11 au 15 juillet 2023, cinq jours d’expériences uniques qui renforceront l’identité culturelle de cette jeunesse grâce aux multiples opportunités de rencontres. Parce que les JFCNO ont à cœur de promouvoir la diversité des compétences de la jeunesse, les participants se défieront lors de 12 disciplines classées en 3 profils », lit-on dans le site web de la Société francophone de Victoria, l’organisme-hôte.

Trois profils de jeunes francophones sont conviés aux JFCNO. Il s’agit de sportifs dans cinq disciplines, à savoir le Badminton, le Basket-Ball, la course à pied, le Frisbee Ultime et le Volleyball. Pour ce qui est de l’art, de jeunes artistes en herbe tenteront de gagner les Jeux dans quatre disciplines, à savoir : arts culinaires, arts visuels, improvisation et musique. Enfin, les jeunes engagés auront l’occasion de démontrer leurs talents dans trois disciplines dont l’action citoyenne, l’art oratoire et les médias.

En dehors des compétitions, des cérémonies d’ouverture et de clôture, les jeunes participants aux JFCNO profiteront de trois soirées thèmes autour de la musique, l’expression de soi, la francophonie au féminin, arts et engagement. Le tout bien évidemment en Français et dans une ambiance conviviale, en présence de formateurs issus de la francophonie canadienne.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 23 juin 2023

Considérée comme Fête nationale au Québec depuis 1978, la Saint-Jean demeure une fête communautaire importante sur le plan culturel et identitaire dans les milieux francophones en situation minoritaire. Dans cet série d’articles, Francité vous fait voyager pour découvrir les célébrations de Saint-Jean-Baptiste à l’extérieur du Québec.

Fête de la Saint-Jean : célébration grandiose à Kapuskasing

Fête de la Saint-Jean : une tradition séculaire à La Broquerie au Manitoba

Fête de la Saint-Jean : « Tout pour la Musique », un spectacle rassembleur sur Unis TV |FRANCITÉ|

Fête de la Saint-Jean : les célébrations s’invitent un peu partout d’un océan à l’autre 

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RADIO-CANADA – Jennifer Magher, publié le 11 juin 2023

À la suite du jugement favorable au Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique (CSF) pour l’ouverture d’une école francophone sur le site de l’annexe Queen Elizabeth de Vancouver, des parents se réjouissent, mais partagent également certaines inquiétudes pour leurs enfants.

L’annexe Queen Elizabeth à Vancouver, qui héberge des élèves en immersion française de la maternelle à la 3e année, sera transférée au Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique qui prévoit accueillir des élèves francophones dès septembre.
PHOTO : RADIO-CANADA / CAROLINE MORNEAU

Pascal Simonpietri est président de l’Association des parents de l’école Rose‑des‑Vents, une école francophone située dans l’ouest de Vancouver. Il se dit heureux que la Cour suprême de la Colombie-Britannique ait été dans le sens des francophones.

Pour une fois, on fait valoir nos droits. C’est une excellente nouvelle de savoir que, après des années et des années d’attente, on va avoir enfin une nouvelle école, précise-t-il.

Pascal Simonpietri.
Pascal Simonpietri se réjouit de la décision de la Cour suprême, bien que des questions demeurent en suspens au sujet des travaux et du transfert des élèves à l’annexe Queen Elizabeth en septembre.
PHOTO : RADIO-CANADA

« Même si on l’attendait, c’était un peu inespéré. Donc on était très, très contents. »— Une citation de  Pascal Simonpietri, président de l’Association des parents de l’école Rose‑des‑Vents

L’annexe Queen Elizabeth, à l’ouest de la rue Granville de Vancouver, accueille en ce moment environ 70 élèves en immersion française entre la maternelle et la troisième année.

Le CSF prévoit y offrir dès septembre l’enseignement en français pour environ 65 élèves. L’école viendrait ainsi desservir l’ouest de Vancouver. En 2015, la Cour suprême du Canada statuait que l’offre scolaire en français était insuffisante dans cette partie de la ville.

carte des écoles à l'ouest de la rue Main de Vancouver
À l’heure actuelle, le CSF compte deux écoles primaires francophones à l’ouest de la rue Main de Vancouver: l’école Rose-des-Vents et l’école des Colibris. L’ouverture d’une école francophone dans l’annexe Queen Elizabeth permettrait aux parents à l’ouest de la rue Granville d’avoir une école à proximité.
PHOTO : RADIO-CANADA

L’annexe Queen Elizabeth s’ajoute ainsi à l’École Rose-Des-Vents et à l’École des Colibris, toutes deux des écoles francophones situées dans l’ouest de Vancouver.

Des travaux qui soulèvent des questions

Lorsque le CSF a évoqué de la possibilité d’acquérir l’annexe Queen Elizabeth, Pascal Simonpietri indique que l’organisation avait aussi fait mention des travaux à effectuer sur le site.

Dans le communiqué du CSF reçu vendredi, nous avons appris que potentiellement, l’école ouvrirait en septembre. Ça a déclenché un petit affolement chez les parents, déclare-t-il.

L’intégration d’une école qui n’est pas encore rénovée, la nature des travaux à effectuer et la transition sont au cœur de ses préoccupations.

Pascal Simonpietri se rappelle de la transition lors de l’ouverture de l’École des Colibris lors de laquelle les enfants ont dû être séparés de leurs amis. Tout a changé en quelques mois. On a un peu peur que ça se passe de la même façon, qu’on doive tout à coup être séparé de l’École Rose-des-Vents, des amis du service de garde, des repas chauds, précise-t-il.

Le président de l’Association des parents de l’école Rose‑des‑Vents souhaite toutefois que la transition se déroule le mieux possible. Pour l’instant, nous n’avons pas beaucoup de réponses, mais le CSF a témoigné d’une envie de collaborer, de nous consulter en amont avant de prendre des décisions, se rassure-t-il.

Une demande croissante pour les écoles d’immersion française

Pour sa part, Diana Batts fait partie de la Queen Elizabeth Annex Parents’ Society qui s’est battue contre le transfert de l’annexe Queen Elizabeth au CSF. Elle est mère d’un enfant en immersion française qui fréquente la maternelle à l’annexe Queen Elizabeth.

Diana Batts.
Diana Batts estime qu’il est essentiel de donner la possibilité aux parents d’éduquer leurs enfants en français dès le plus jeune âge afin qu’ils deviennent bilingues.
PHOTO : RADIO-CANADA

Dans un contexte de pénurie de places dans les écoles en immersion française, Diana Batts se dit déçue de la décision de la Cour suprême de la province. L’immersion en français est en demande, et il est difficile d’accéder à une maternelle en immersion française. Il est très important de permettre aux parents de commencer à éduquer leurs enfants en français afin qu’ils deviennent bilingues, précise-t-elle.

La décision rendue vendredi concerne seulement l’injonction qui visait à empêcher le transfert de l’annexe Queen Elizabeth au CSF pour la prochaine année scolaire. Le 25 septembre débutera un procès opposant le CSF au Vancouver School Board et la province au sujet du transfert rapide du site de l’annexe Queen Elizabeth au CSF.

C’est de la folie que les conseils scolaires se battent les uns contre les autres au sujet de la langue française, estime Diana Batts.

« Nous sommes des parents qui voulons que nos enfants soient bilingues […]. Le CSF veut des écoles pour les enfants francophones. Nous devrions donc tous travailler ensemble pour améliorer la langue française en Colombie-Britannique, et tous les niveaux de gouvernement devraient soutenir cette initiative. »— Une citation de  Diana Batts, membre de la Queen Elizabeth Annex Parents’ Society

De son côté, le CSF n’a pas accordé d’entrevue à Radio-Canada pendant le week-end, mais il réagira à la question lundi.

Avec les informations de Francis Plourde

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RADIO-CANADA – Julie Landry, publié le 8 juin 2023

La maquette finale a été inspirée de dessins d’élèves du Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique.

Des élèves de l’École Victor-Brodeur de Victoria ont mené le projet de création d’un drapeau franco-colombien de la Fierté.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE LANDRY

Un nouveau drapeau qui représente à la fois les francophones de la Colombie-Britannique et la communauté LGBTQ+ vient d’être créé par des élèves du Conseil scolaire francophone (CSF) de la province. Sa conception a été finalisée en plein Mois de la Fierté.

Le projet est mené de front par le comité Orientation sexuelle et identité de genre (OSIG, ou SOGI, en anglais), pour l’inclusion des différentes identités et orientations sexuelles, de l’École Victor-Brodeur. L’idée d’un drapeau de la Fierté est d’ailleurs issue de discussions entre les élèves de cette école. Les élèves de trois autres établissements ont collaboré au projet en soumettant des idées : l’École Jack-Cook, de Terrace, l’École des Sept-sommets, de Rossland, et l’École Beausoleil, de Victoria.

Elizabeth Rush discute avec une élève devant un ordinateur.
Elizabeth Rush, leader OSIG à l’École Victor-Brodeur, a mené des discussions autour de la construction identitaire et de l’agentivité, c’est-à-dire la capacité d’agir sur son milieu culturel ou sur le monde et de l’influencer.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE LANDRY

Elizabeth Rush, qui est leader OSIG et enseigne à l’École Victor-Brodeur parle des jeunes qui forment le comité inclusif de son école avec une immense fierté. C’est un groupe qui est extrêmement perspicace, c’est un groupe qui lit le monde et puis, qui s’exprime très clairement, explique Elizabeth Rush, qui utilise les pronoms iel et iels. J’étais époustouflée en écoutant leurs réflexions chaque fois qu’ils, qu’elles et qu’iels se penchaient sur la création du drapeau.

Voici justement une partie des réflexions de quatre des élèves qui ont participé.

Ivoire Tatem, 11e année. Pronom : sans importance

Deux élèves regardent un ordinateur, l'une s'appuyant sur l'épaule de l'autre.
Ivoire Tatem, à gauche, a voulu s’engager dans le projet pour aider à favoriser la collaboration des participants.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE LANDRY

Je veux que le drapeau cultive la communauté LGBTQ en français en Colombie-Britannique. C’est ça, le but, mais c’est aussi parce que comme minorité linguistique en Colombie-Britannique, c’est parfois plus difficile de parler des problèmes qui sont uniques aux personnes francophones qui appartiennent à la communauté. Alors je veux juste aider à parler de ces problèmes et à développer la communauté.


Liberté Bailey Vaudandaine, 11e année. Pronom : elle

Une élève pose devant deux drapeaux de la fierté.
Selon Liberté Bailey Vaudandaine, le nouveau drapeau est un drapeau pour tous.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE LANDRY

Le français, c’est une langue très genrée et dans la communauté francophone, ça exclut un peu ces personnes qui seraient en dehors du spectre de genres binaire. Alors je pense que c’est important qu’on ait un symbole qui inclut ces gens. […] C’est un drapeau pour toutes les personnes francophones ou francophiles qui sont queers ou qui supportent les personnes queers.


Anastasia Trudel, 12e année. Pronoms : il et elle

Anastasia est debout à côté d'un tableau où il est écrit : franco fière.
Anastasia Trudel est ravie de prendre part à un projet qui va dépasser le cadre scolaire et s’implanter dans la communauté.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE LANDRY

Ça nous laisse nous identifier avec quelque chose. Ça nous laisse savoir qu’on est une communauté. On existe, il y a des personnes comme nous qui sont autour de nous. Ça laisse aussi savoir que : « Hey! On est ici, on est présents, on est là, on est fiers, on sait qui on est et on veut que tu le saches! »


Kelsey Leamy, 11e année. Pronom : elle

Kelsy devant des drapeaux de la Fierté.
Kelsey Leamy s’est beaucoup investie dans la conception graphique du drapeau.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE LANDRY

Il y a beaucoup d’écoles qui ont contribué à ce projet. Ils ont tous dessiné leur propre maquette, alors je voulais prendre les différents aspects de tous les drapeaux, les mettre ensemble et essayer d’en faire différentes versions. Le drapeau franco-colombien avec la fleur, les montagnes et l’eau, plusieurs de ces écoles [sont parties de] ça et [ont mis] des arcs-en-ciel dessus et les autres symboles LGBTQ+. […] Je voulais voir d’autres idées aussi.


Le choix final s’est arrêté sur un drapeau inspiré du drapeau franco-colombien, avec sa fleur de lys et son cornouiller. Les couleurs du drapeau arc-en-ciel et celles des différentes communautés LGBTQ+ y ont été intégrées.

Le drapeau franco-colombien de la Fierté inclut aussi le symbole de l’infini et le symbole des deux plumes pour démontrer que les élèves s’engagent dans la réconciliation avec les Premières Nations et les Métis.

Des élèves du CSF ont participé à la conception collaborative du drapeau franco-colombien de la fierté. PHOTO : CSF

Le nouveau drapeau franco-colombien de la Fierté sera hissé pour la première fois d’ici 18 mois.

Dans cet article, nous utilisons plusieurs pronoms, dont iel, formé à partir des pronoms il et elle, conformément aux souhaits des personnes non binaires mentionnées. Les accords ont été faits au masculin ou au féminin selon la préférence exprimée par chacune.

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LE DROIT – Sébastien Pierroz, publié le 29 mai 2023

Liane Roy, présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada. (FCFA/FCFA)

CHRONIQUE / Les élections biennales se suivent et ne se ressemblent pas pour la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA). Vainqueure d’un scrutin serré en 2021 devant le président sortant Jean Johnson, l’Acadienne Liane Roy est cette fois réélue par acclamation à la tête de l’organisme porte-parole des francophones en contexte minoritaire.


Les élections au conseil d’administration qui auront lieu lors de la 48e assemblée générale annuelle le 10 juin prochain à Calgary ne verront aucun aspirant défier l’ex-sous-ministre adjointe au ministère de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail et au ministère des Affaires intergouvernementales du Nouveau-Brunswick.

La dirigeante acadienne tire profit d’une fenêtre très favorable pour le million de Canadiens possédant le français comme langue maternelle et vivant en contexte minoritaire: la modernisation de la Loi sur les langues officielles vient d’être adoptée à la Chambre des communes, tandis que le Plan d’action sur les langues officielles sera bonifié de 1,3 milliard de dollars au cours des cinq prochaines années.

Preuve que les voyants sont au vert, la cible de 4,4% d’immigration francophone hors Québec a été atteinte en 2022, et ce pour la première fois depuis 20 ans.

D’un style discret, Liane Roy a sans doute bénéficié d’une image rassembleuse, là où son prédécesseur Jean Johnson pouvait se faire davantage abrasif. Dans l’ombre de la présidente, l’équipe de la FCFA, laquelle continue de s’agrandir, apparaît plus rodée que jamais. Son directeur général Alain Dupuis, en poste depuis six ans, incarne désormais une stabilité accompagnée d’un réseautage incessant auprès des élus à la Colline parlementaire.

Par ailleurs, aucun événement politique n’est venu phagocyter ces élections comme ce fut le cas en 2017. Les divisions des francophones consécutives à la nomination avortée de Madeleine Meilleur au poste de commissaire aux langues officielles avaient provoqué un scrutin très suivi, sur fond de tensions entre les différentes communautés.

Car c’est bien là la délicate mission de la présidente: rassembler les francophones de neuf provinces et de trois territoires avec un historique et des sensibilités multiples, mais aussi neuf organismes nationaux représentant différents secteurs d’activité.



Trois des cinq précédents présidents de la FCFA ont perdu leur poste en raison d’une élection défavorable.

Pour Liane Roy, la mission de conduire à bon port l’organisme en 2025, date de son cinquantième anniversaire pourrait être plus corsée qu’envisagée. L’application de la Loi sur les langues officielles, dont le vote définitif est actuellement entre les mains des sénateurs, constituera une première étape. Alors que cette la loi demeure «la moins respectée du Canada», la FCFA sera aussi en partie jugée sur l’efficacité du nouveau texte.

Second enjeu: l’immigration francophone. Rien n’indique que les chiffres du nombre de nouveaux arrivants restent si favorables, d’autant que ceux-ci demeurent tributaires du rouleau compresseur de l’assimilation et d’un taux de fécondité en baisse au Canada. Sur le terrain, les infrastructures scolaires et universitaires tardent à connaître un grand bond en avant.

Enfin, le Canada connaîtra possiblement d’ici les deux prochaines années une nouvelle élection fédérale qui ne manquera pas de susciter de nombreuses attentes.

Ces espoirs sont pourtant à hauteur du rôle du président de la FCFA: être la tête d’affiche d’un groupe représentant les intérêts linguistiques de plus de 3% des Canadiens (la FCFA estime certes à 2,8 millions le nombre de francophones en contexte minoritaire). Une manière d’affirmer que les francophones de Victoria à Cap-d’Espoir méritent mieux, et que la mission de Liane Roy est immensément précieuse.

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Sébastien Pierroz est journaliste et producteur pour la franchise d’actualité ONFR+ du Groupe Média TFO

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 23 mai 2023

Le salon du livre de Vancouver revient pour une 5e édition du 26 au 28 mai 2023 au centre culturel francophone de la ville.

Exposants du Salon du livre de Vancouver en 2019 – Gracieuseté

Bonne nouvelle pour les passionnés de la littérature francophone à Vancouver. La 5e édition du Salon du livre aura lieu du 26 au 28 mai au Centre culturel de Vancouver. Pas moins de onze autrices et auteurs exposeront leurs ouvrages, mais pas que. Des activités variées seront au menu des trois journées du festival : activités jeunesse et famille, conférence en images, discussions littéraires entre duos d’écrivains et quizz sur la littérature.

Affiche de la 5e édition du Salon du livre de Vancouver

Auteurs aux parcours atypique

S’il y a un point en commun entre les onze autrices et auteurs invités, c’est bien leur parcours atypique. Pour la plupart, ces écrivains ont vécu dans plusieurs provinces et régions du Canada et d’autres pays francophones. C’est le cas de Dominique Prinet qui est né en France, mais vit au Canada depuis 1965. Son livre « Pilote au bout du monde », l’auteur raconte ses envolées mémorables dans le Grand nord canadien. De son coté, le Fransaskois d’adoption et Québécois d’origine Jean-Pierre-Picard présentera son livre « Un petit bar de village » dans lequel il revient sur des rencontres durant des voyages et où s’entremêlent souvenirs et fiction. N’étant pas en reste, les auteurs issus de la diversité seront représentés par Jean Pierre Makosso et Wanda Jemly, tous les deux natifs d’Afrique.

Par ailleurs, le jeu mobile bilingue FrancoQuiz un circuit littéraire ludique pour faire découvrir des auteurs et autrices de la communauté francophone de la Colombie-Britannique. Des lots seront à gagner le 27 et 28 mai.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 16 mai 2023

12 spectacles d’artistes francophones seront au menu de la 34e édition du Festival d’été francophone de Vancouver qui se tiendra du 14 au 25 juin 2023.

32ième édition du festival d’été francophone de Vancouver
©Andréa Saunier – Gracieuseté

Le Festival d’été francophone de Vancouver soufflera sa 34e bougie en juin prochain. Organisé par le Centre culturel francophone de Vancouver, l’événement estival se tiendra cette année du 14 au 25 juin 2023.

Au programme de l’édition 2023, pas moins de 12 spectacles rassemblant des artistes francophones de la Colombie-Britannique, du Québec, de l’Ontario et d’ailleurs.

« Comme à son habitude, le Festival accueillera des grands noms de la chanson francophone, comme Corneille et Isabelle Boulay, des artistes déjà bien installés comme Nazih Borish et JouTou, mais également de jeunes pépites et étoiles montantes de la scène locale et nationale : Véranda, Andrea Superstein, Malika Tirolien, Mimi O’Bonsawin, les Petits chanteurs de la maîtrise du Cap ainsi que Micah et Madame Diva pour le volet jeunesse », peut-on lire sur la page Facebook du Centre culturel francophone de Vancouver.

Affiche de la 34e édition du Festival d’été francophone de Vancouver

Pour les organisateurs, le Festival est un moyen d’abolir les barrières linguistiques pour laisser place à la découverte et au partage des cultures. Pour sa part, le public ne se limite pas à la communauté francophone et francophile de la métropole, mais à tous les résidents du Grand Vancouver, ainsi qu’aux touristes friands de vivre une expérience culturelle unique sur la Côte Ouest.

Considéré comme l’un des rendez-vous culturels francophones incontournable à l’Ouest du Québec, le Festival d’été francophone de Vancouver a accueilli de nombreux artistes francophones depuis 1990. Il s’agit entre autres de Daniel Bélanger, Patrice Michaud, Pierre Lapointe, Cœur de Pirate, Linda Lemay, Zachary Richard, Les Cowboys Fringants, la Compagnie Créole, Arianne Moffatt, Paul Piché.

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RADIO-CANADA – Noémie Moukanda, publié le 13 mai 2023

La ministre responsable des Services à la petite enfance de la Colombie-Britannique, Grace Lore, et le Conseil scolaire francophone (CSF) de la province ont inauguré le service de garde francophone Les Aventuriers à Langley, dans la région de Vancouver.

Les parents croient que la nouvelle garderie en français facilitera la transition de leurs enfants vers l’école.
PHOTO : RADIO-CANADA / JENNIFER MAGHER

La nouvelle garderie est située sur le terrain de l’école Les Voyageurs et peut accueillir environ 40 enfants âgés de 2 ans et demi à 5 ans. Les services sont offerts avant et après l’école.

Une banderole accrochée sur une structure en bois souhaite la bienvenue dans la communauté francophone.
La garderie Les Aventuriers est voisine de l’école du CSF Les Voyageurs à Langley.
PHOTO : RADIO-CANADA / JENNIFER MAGHER

Cette nouvelle garderie facilitera la vie des familles francophones de Langley et leur donnera la tranquillité d’esprit de savoir que leurs enfants sont bien pris en charge, a déclaré la ministre Grace Lore.

« Nous savons que l’accès à des services de garde abordables, de qualité et inclusifs change la vie des familles. »— Une citation de  Grace Lore, ministre chargée des Services à la petite enfance

À lire aussi :

Préserver la culture francophone

Les Aventuriers est né du besoin exprimé par les parents de l’école Les Voyageurs. L’éducatrice responsable de la garderie, Laetitia Guillache, pense que ce service jouera le rôle de passeur culturel et servira à enrichir le français des enfants. C’est une richesse d’avoir deux voire trois cultures. L’enfant peut arriver de différents horizons et c’est important qu’il conserve la culture francophone.

Laetitia Guillache.
Laetitia Guillache, éducatrice responsable de la garderie, estime que c’est important que les enfants conservent la culture francophone, surtout dans une province où ils sont immergés dans un environnement anglophone.
PHOTO : RADIO-CANADA / JENNIFER MAGHER

Lors de l’inauguration de l’infrastructure, vendredi, la présidente du conseil d’administration du CSF, Marie-Pierre Lavoie, a souligné que les garderies en français sont un lieu de rencontre important. Selon elle, cela permet aux enfants de se familiariser avec l’école qu’ils vont fréquenter et de créer des liens et un cercle sociaux. C’est vraiment un sens de communauté qui émerge d’un tel lieu, croit Mme Lavoie.

D’après certains parents, comme Geneviève Lefebvre, l’accès à un service de garde dans sa langue est bénéfique pour l’enfant. On voit que notre fille, qui est ici veut vraiment communiquer, partager, participer, puis ça l’encourage beaucoup.

Un engagement sur une décennie

Depuis 2018, le gouvernement de la Colombie-Britannique a investi 3,9 milliards de dollars dans le plan décennal ChildCareBC. À travers ce plan, la province a notamment financé la création de plus de 31 800 nouvelles places en garderie agréée, dont plus de 1000 places à Langley.

Marie-Pierre Lavoie.
Marie-Pierre Lavoie, présidente du conseil d’administration du CSF, estime que la garderie ouvre le parcours scolaire d’un enfant.
PHOTO : RADIO-CANADA / JENNIFER MAGHER

Marie-Pierre Lavoie estime que l’engagement [de Victoria] à créer des espaces de vie et d’apprentissage francophones permet aux enfants et aux jeunes de la région d’assumer pleinement leur identité francophone dès la petite enfance.

Complet, le service de garde scolaire Les Aventuriers assure que des places supplémentaires seront bientôt disponibles.

Avec les informations recueillies par Jennifer Magher

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 7 avril 2023

Québécoise installée en Colombie-Britannique, Sara Bortolussi-Courval a remporté récemment le premier prix du jury pour une innovation dans le domaine de la pharmacie lors du concours Génies en affaires organisé par l’Acfas.

Photo : Sara Bortolussi-Courval – Gracieuseté

Lutter contre la polypharmacie pour éviter les décès prématurés et les hospitalisations. Telle est la promesse de Medsécure, un nouveau logiciel conçu par une équipe de trois chercheurs francophones pour diminuer ou retirer des cachets dangereux chez les patients.

En fait, la polypharmacie – qui correspond à la prise de 5 médicaments ou plus – touche jusqu’à 75 % des personnes âgées au Québec selon les fondateurs de Medsécure.

Déjà implémentée en Ontario et au Nouveau-Brunswick, cette solution numérique a reçu le premier prix du jury par l’Acfas lors du concours Génies en affaires. Pas moins de 30000$ en services-conseils et en bourse sera accordé à l’équipe gagnante.

Photo : Sara Bortolussi-Courval (à droite) lors de la remise des prix du concours Génies en affaires 2023 – Gracieuseté

« Une gestion complète des médicaments est nécessaire et possible grâce à MedSécure. Ce logiciel compile les outils actuels de déprescription électroniquement et croise leurs résultats avec les conditions médicales, l’âge, les bilans et les prescriptions du patient. Il fournit une feuille de route numérisée guidant le personnel clinique dans la démarche de déprescription. Notre projet vise à intégrer cette innovation dans les dossiers médicaux électroniques du Québec de façon que les prescripteurs puissent générer ces rapports à partir du dossier médical électronique, en un seul clic », peut-on lire dans la description du logiciel.

Le français, un atout en milieu anglophone

Parmi le trio qui est derrière cette innovation figure Sara Bortolussi-Courval, une jeune québécoise installée en Colombie-Britannique pour compléter ses études postsecondaires en génie biomédicale à l’Université de la Colombie-Britannique.

« Je suis né et j’ai grandi au Québec. Ayant grandi dans une famille exogame, je suis parfaitement bilingue », indique l’étudiante qui est tombée sous le charme de la Colombie-Britannique et de sa métropole Vancouver.

Même si elle vit dans un milieu anglophone, Sara Bortolussi-Courval tient beaucoup à langue française et à sa culture francophone.

« Mon expérience académique dans une province anglophone m’a ouvert les yeux sur la valeur du français comme étant un atout. Le bilinguisme, ça ouvre bien des portes », poursuit l’étudiante inscrite dans un programme en biotechnologie à l’Université de la Colombie-Britannique.

Quand est venu l’occasion de participer au concours de l’Acfas avec deux autres étudiants chercheurs du Québec, Sara-Bortolussi-Courval a saisi cette opportunité.

Pour elle, le français a toute sa place dans la recherche scientifique et dans les affaires. D’ailleurs, Medsécure est disponible dans les deux langues officielles et peut de ce fait servir aussi bien les québécois que les francophones en milieu minoritaire.

Organisé par l’Acfas depuis 2016, le concours Génies en affaires vise à l’innovation et de l’entreprenariat auprès des jeunes chercheurs francophones. Les projets récompensés bénéficient d’un soutien financier et de services-conseils de spécialistes issus du milieu entrepreneurial québécois pour les mener vers la réussite et la commercialisation de leur innovation. 

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RADIO-CANADA – Dominique Lévesque, publié le 20 mars 2023

Des francophones et francophiles défilent à Victoria, le jeudi 9 mars 2023, journée de la proclamation de la Francophonie en Colombie-Britannique.
PHOTO : RADIO-CANADA / BENOIT FERRADINI

À l’occasion de la Journée internationale de la Francophonie, nous avons demandé à des Franco-Colombiens de tous âges et toutes origines de répondre à la question suivante : comment assurer la survie du français en Colombie-Britannique?

Une femme sourit pour l'appareil-photo à l'extérieur.
Emmanuelle Corne Bertrand est la directrice générale de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique.
PHOTO : RADIO-CANADA / FOURNIE PAR LA FÉDÉRATION DES FRANCOPHONES DE LA C.-B.

Emmanuelle Corne Bertrand

La directrice générale de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique est d’origine française et habite dans la province depuis 2018.

Mesures politiques

Il y a beaucoup de mesures politiques qu’il faudrait mettre en place, des politiques qui protègent et qui renforcent le français, pour le rendre plus visible, plus vivant, plus fort, pour avoir plus de services.

Il y a des politiques migratoires à renforcer. Pour faire grandir la communauté, on a besoin d’immigrants, on a besoin d’enfants, donc des politiques familiales fortes.

Réforme de la Loi sur les langues officielles

On souhaite vraiment une [Loi sur les langues officielles] avec plus de mordant, avec une protection plus accrue pour le français partout au Canada et, en particulier, là où il est minoritaire.

« Ce qui est très important pour la Colombie-Britannique, ce sont les clauses linguistiques dans les ententes fédérales-provinciales pour s’assurer que lorsque le gouvernement fédéral donne des fonds à la province pour offrir des services, une partie de ces fonds soient garantis pour les services en français. »— Une citation de  Emmanuelle Corne Bertrand, directrice générale, FFCB

Sophie Audet sourit devant deux arbres.
Sophie Audet est la directrice générale du Conseil jeunesse francophone de la Colombie-Britannique.
PHOTO : GAETAN NERINCX

Sophie Audet

La directrice générale du Conseil jeunesse francophone de la Colombie-Britannique est d’origine québécoise. Elle s’est installée dans la province en 2009.

Pour nous, au Conseil jeunesse, la survie du français en Colombie-Britannique passe par la rétention des jeunes dans la communauté francophone.

Nous devons créer des espaces où le français sort du cadre [pédagogique] et familial. Pour que les jeunes aient envie de parler la langue, ils doivent l’associer à une langue sociale; à des moments où ils s’amusent, s’expriment de manière informelle, font des rencontres et créent des liens dans cette langue.

« Nous devons renforcer la sécurité linguistique des jeunes pour que chacun se sente légitime de parler français et que la diversité des accents et façons de parler soit valorisée plutôt que jugée ou discriminée. »— Une citation de  Sophie Audet, directrice générale, Conseil jeunesse francophone de Colombie-Britannique

Stéphane Lapierre sourit pour l'appareil-photo.
Stéphane Lapierre est le directeur général de Carrefour 50+ Colombie-Britannique.
PHOTO : FOURNIE PAR CARREFOUR 50+

Stéphane Lapierre

Le directeur général de Carrefour 50+ Colombie-Britannique est d’origine québécoise. Il est arrivé dans la province pour un premier séjour en 1995.

Transmission familiale

Pour des personnes aînées, la meilleure façon d’assurer la survie du français en Colombie-Britannique est de parler la langue de façon régulière avec ses enfants et ses petits-enfants.

« De nos jours, la proximité n’est plus essentielle avec les nouvelles technologies. Par exemple, une grand-mère de Campbell River enseigne le français une fois par semaine à son petit-fils qui vit en Nouvelle-Écosse. »— Une citation de  Stéphane Lapierre, directeur général, Carrefour50+ Colombie-Britannique

Pour aider nos personnes aînées, autant francophones que francophiles, à pratiquer la langue française, Carrefour 50+ les invite à des activités de conversation et d’échanges et à un programme de dictées en ligne. Ces dictées leur permettent de pratiquer la langue française, écrite et écoutée, de pratiquer les notions de français à l’écrit et de pratiquer la mémoire et faire fonctionner les fonctions cognitives.

Plan rapproché du visage de Hager Ben Ajroudi.
Hajer Ben Ajroudi est responsable des communications pour la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique.
PHOTO : FOURNIE PAR HAGER BEN AJROUDI

Hajer Ben Ajroudi

La responsable des communications pour la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique est d’origine tunisienne et s’est installée dans la province en décembre 2022.

Communauté et services en français

J’atterris en Colombie-Britannique anglophone. Je parle anglais, mais pas autant, pas aussi aisément que le français, donc le fait de trouver une communauté francophone en Colombie-Britannique, cela motive.

« Il y a beaucoup de personnes qui se sentent plus à l’aise en français qui n’arrivent pas forcément à trouver du travail ici. Que les centres d’emploi ne donnent plus de service en français, ça n’a pas vraiment facilité les choses. »— Une citation de  Hajer Ajroudi, responsable des communications, FFCB

Il faudrait aussi rappeler aux employés fédéraux qu’ils peuvent être face à une communauté d’expression française et demander aux gens s’ils veulent être servis en français.

Un homme sourit pour l'appareil-photo à l'extérieur.
Jacques de Moissac est le directeur des finances et des ressources humaines de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique.
PHOTO : FOURNIE PAR LA FÉDÉRATION DES FRANCOPHONES DE LA C.-B.

Jacques de Moissac

Le directeur des finances et des ressources humaines de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique (FFCB) est d’origine franco-manitobaine. Il habite dans la province depuis l’été 2022.

S’épanouir en français

On a besoin de points de rassemblement, des points où l’on peut facilement s’identifier et faire en sorte que la communauté puisse continuer à fleurir. Ces endroits-là, ça devient un peu des phares pour les francophones.

« Il faut que l’on soit capable de se rassembler, et pendant la pandémie, on a beaucoup appris. De nos jours, c’est plus facile que jamais de rassembler la francophonie virtuellement, peu importe où le monde vit en province. »— Une citation de  Jacques de Moissac, directeur des finances et des ressources humaines, FFCB

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FRANCOPRESSE – Inès Lombardo, publié le 3 mars 2023

Le fédéral a mis la main à la poche deux fois cette semaine pour les francophones de la Colombie-Britannique. La première annonce se chiffre à 13,5 millions de dollars et cible l’éducation en français dans la province. La deuxième est centrée sur les enjeux économiques, sociaux et touristiques.

Les francophones de la Colombie-Britannique ont reçu 17,4 millions dollars entre jeudi et vendredi.
PHOTO : ARCHIVES ACADIE NOUVELLE

Les gouvernements du Canada et celui de la Colombie-Britannique ont octroyé plus de 13,5 millions le 3 mars. D’une part pour soutenir huit projets dans plusieurs districts scolaires, universités ou organismes ; d’autre part pour recruter, former et maintenir en poste des enseignants en français dans la province.

Les fonds proviennent du Plan d’action pour les langues officielles 2018-2023.

Le gouvernement provincial bénéficie d’un peu plus de 2 millions de l’investissement du fédéral, notamment pour la collaboration intergouvernementale dans l’appui à l’apprentissage en français et l’ajout de places pour la formation d’enseignants de français au postsecondaire.

La Colombie-Britannique injecte 4,7 millions dans les districts scolaires publics de la province afin de soutenir le recrutement et le maintien en poste, ainsi que pour les universités publiques pour appuyer la formation des enseignants de français.

Le Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique (CSF) recevra notamment 1,1 million pour accroitre sa capacité de recrutement d’enseignants. Une aide bienvenue, presque trois ans après que la Cour suprême du Canada ait tranché en faveur du CSF et de la Fédération des parents francophones de la Colombie-Britannique (FPFCB).

La décision de justice précisait que la province sous-finançait systématiquement le réseau d’éducation francophone.

L’Université Simon Fraser (SFU) reçoit 513 000 dollars afin d’offrir des ateliers et des ressources aux enseignants, en contexte minoritaire et en français langue seconde.

L’Université de Colombie-Britannique, Canadian Parents for French B.C. et Yukon (CPF) et quatre districts scolaires provinciaux anglophones recevront également des fonds.

Soutenir l’économie francophone

Outre l’éducation, plus de 3,9 millions ont été octroyés à trois organismes francophones la veille, le 2 mars.

La Société de développement économique (SDÉ) de la Colombie-Britannique a reçu plus de 2,9 millions afin de contribuer au financement opérationnel sur cinq ans.

Selon la directrice générale de la SDÉ, Mylène Letellier, ce plan opérationnel de 540 000 dollars par an permettra de desservir les entrepreneurs francophones de la région. «Notamment le réseau des 300 femmes entrepreneuses ici, des jeunes, des immigrants… Nous avons plusieurs programmes d’accompagnement personnalisés d’atelier de formation en littératie financière et de mentorat pour les entrepreneurs», fait-elle valoir.

Mylène Letellier, directrice générale de la Société de développement économique (SDÉ) de la Colombie-Britannique, reste optimiste quant à une aide du fédéral aux organismes francophones dans le prochain Plan d’action pour les langues officielles. PHOTO : COURTOISIE SDÉ DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE

Un autre octroi de 221 500 dollars devrait permettre à la SDÉ de mieux outiller les entrepreneurs francophones, notamment en ligne, et d’appuyer de nouveaux projets, comme un écomusée.

Et la culture

L’Alliance française Vancouver et la Société francophone de Victoria ont chacune reçu 965 000 dollars du Fonds canadien de revitalisation des communautés, afin de renforcer les pôles culturels des communautés francophones et francophiles.

Mylène Letellier demeure optimiste et espère voir une aide fédérale pour les francophones de la Colombie-Britannique dans le prochain Plan d’action sur les langues officielles, attendu dans le courant du mois de mars.

La directrice générale de la SDÉ a le sentiment que la ministre des Langues officielles Petitpas Taylor a entendu et compris les enjeux économiques des francophones de la Colombie-Britannique, lors des consultations pancanadiennes sur les langues officielles menées l’été dernier.