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RADIO-CANADA – Gavin Boutroy, publié le 1er juin 2023

Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé la nomination de Marianne Rivoalen comme juge en chef du Manitoba. La francophone native de Saint-Labre était juge à la Cour d’appel fédérale et a déjà été présidente de la Société de la francophonie manitobaine.

Marianne Rivolaen est la nouvelle juge en chef du Manitoba.
PHOTO : BUREAU DU MINISTRE DE LA JUSTICE ET PROCUREUR GÉNÉRAL DU CANADA

Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé la nomination de Marianne Rivoalen comme juge en chef du Manitoba. La francophone native de Saint-Labre était juge à la Cour d’appel fédérale et a déjà été présidente de la Société de la francophonie manitobaine.

Marianne Rivoalen devient ainsi la première femme nommée juge en chef dans l’histoire du Manitoba.

L’ancien juge en chef de la Cour d’appel du Manitoba, Richard Chartier, a pris sa retraite le 30 octobre dernier. Il connaissait étroitement la francophonie manitobaine, étant notamment l’auteur du rapport de 1998 sur les services en français intitulé Avant toute chose, le bon sens , souvent appelé rapport Chartier.

Le choix de Marianne Rivoalen assure que la magistrature des tribunaux du Manitoba continuera d’être guidée par une personne qui connaît bien la francophonie.

Marianne Rivoalen a été nommée juge de la Cour du Banc du Roi du Manitoba dans la division de la famille en 2005. Elle est devenue juge en chef adjointe de la Division de la famille en 2015. En 2018, elle a été nommée à la Cour d’appel fédérale.

Dans un communiqué, Justin Trudeau lui souhaite bonne chance. C’est une membre respectée de la communauté juridique et elle possède une vaste expérience dans de nombreux domaines du droit. Je suis convaincu que la juge en chef Rivoalen sera un grand atout pour les Manitobains, affirme le premier ministre.

Selon une note biographique du gouvernement fédéral, avant de devenir juge, elle était avocate principale et cheffe d’équipe au sein du groupe des Services du droit autochtone au ministère de la Justice du Canada, où elle était responsable des avocats au Manitoba traitant les litiges concernant les pensionnats.

Auparavant, elle avait acquis une grande expérience en matière de contentieux et de plaidoirie dans les deux langues officielles, auprès de deux cabinets de Winnipeg, indique la note.

Marianne Rivoalen a aussi été arbitre pour la Commission du travail du Manitoba et sous-commissaire en chef de la Commission de la location à usage d’habitation du Manitoba.

En 1984, elle a obtenu un baccalauréat ès arts (latin-philosophie) avec une concentration en mathématiques du Collège universitaire de Saint-Boniface, devenu, depuis, l’Université de Saint-Boniface, et un baccalauréat en droit de la faculté de droit de l’Université de Moncton en 1988. Elle a été admise au Barreau en 1989.

En matière de bénévolat, elle a été présidente de ce qui était alors la Société franco-manitobaine (SFM) de 2000 à 2003.

Sa présidence à la SFM correspond aussi à une période de profonde réflexion sur l’avenir de la francophonie manitobaine, notamment en raison de l’affaiblissement du poids démographique de la communauté.

Avec l’arrivée de Marianne Rivoalen, les femmes et les jeunes se voient encouragés à s’impliquer davantage dans le conseil d’administration de la SFM, indiquait, à l’époque, le site web de l’organisation dans une notice biographique qu’on peut toujours consulter aujourd’hui.

La Communauté franco-manitobaine se réjouit

Le directeur de la SFM, Daniel Boucher, se réjouit qu’une autre personnalité francophone succède au juge Chartier et soit à la tête de la plus haute cour de la province.

Je pense que c’est un bon précédent. […] Je pense que le message que ça envoie, à la Cour de façon générale et à la population, c’est qu’on prend au sérieux cette obligation [de fonctionner dans les deux langues] et qu’on veut des services en français au niveau juridique qui sont de la plus haute qualité, déclare-t-il.

Marianne Rivoalen a aussi fait partie de nombreux autres organismes, en ayant présidé l’Association des juristes d’expression française du Manitoba (AJEFM) et Pluri-elles.

D’ailleurs, la directrice générale de Pluri-elles, Mona Audet, déclare qu’il s’agit d’une nouvelle extraordinaire, qu’il faut célébrer.

Quant au président de l’AJEFM, Guy Jourdain, ce dernier croit que cette nomination annonce des progrès importants pour les années à venir.

Je pense qu’à l’avenir, ça va être absolument incontournable le bilinguisme pour les juges en chef de la Cour d’appel.

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