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Un arboretum à Shippagan pour rapprocher les cultures acadienne et mi’kmaw |RADIO-CANADA|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Publié le 17 avril 2023

Le projet d’arboretum de l’Université de Moncton et de la communauté mi’kmaw d’Esgenoôpetitj, au Nouveau-Brunswick, est en cours de réalisation dans la Péninsule acadienne.

Le campus de Shippagan comprendra bientôt un arboretum réalisé en partenariat avec la communauté mi’kmaw d’Esgenoôpetitj.
PHOTO : RADIO-CANADA / MARIO MERCIER

Les partenaires veulent reproduire à Shippagan une forêt acadienne qui comprendra 26 espèces d’arbres et d’arbustes ainsi qu’un jardin de plantes médicinales traditionnelles des Autochtones.

L’arboretum comportera aussi un pavillon d’enseignement extérieur, un centre d’interprétation, un grand wigwam et des sentiers pédestres.

C’est une belle initiative de réconciliation entre les Acadiens et les Autochtones, juge Samantha Robichaud, membre de l’Association du bassin versant d’Esgenoôpetitj.

Ce projet contribue à diffuser une prise de conscience indispensable de notre culture et nous aidera à nous sentir inclus. C’est excitant de pouvoir partager les connaissances traditionnelles indigènes avec le monde et j’aime vraiment travailler avec l’Université, affirme Samantha Robichaud au cours d’une entrevue accordée à l’émission Michel le samedi, d’ICI Acadie.

Les visiteurs dans le grand wigwam pourront se renseigner sur les toponymes autochtones de la région. Le nom de Shippagan, par exemple, est d’origine mi’kmaw.

Il y en aura 26 qui vont être indiqués à l’intérieur du wigwam. Ce sera définitivement un emplacement de vérité et de réconciliation, souligne Patrice-Éloi Mallet, agent de développement à l’Université de Moncton.

Les gens découvriront comment s’appellent toutes ces espèces d’arbres et d’arbustes en français, en français acadien, en mi’kmaw et en anglais, et quels usages en faisaient les Autochtones.

L’arboretum facilitera l’enseignement de certaines matières, selon Patrice-Éloi Mallet, qui est aussi à l’occasion chargé de cours au campus de Shippagan.

On s’est dit bon, OK, c’est beau d’avoir connaissance en développement durable, il faut prêcher par l’exemple. Une forêt acadienne, lorsqu’on veut connaître les 26 essences d’arbre, il faut aller faire le tour de tous les boisés qu’il peut y avoir, tandis que là, on va avoir un laboratoire, comme on dit, dans la basse-cour, explique M. Mallet.

Le projet sera réalisé sur un terrain près de la résidence universitaire Raymond-Chiasson. C’est un terrain qui était relativement vacant, mais d’ici 10 ans quand vous viendrez dans le coin de Shippagan, vous allez voir toute une forêt, indique M. Mallet.

Inauguration prévue pour cet automne

Les responsables du projet ont commencé à semer les arbres à Shippagan l’automne dernier, relate Patrice-Éloi Mallet. Une deuxième vague de semis est prévue pour ce printemps. Le pavillon d’enseignement doit être mis en chantier cette semaine.

Si tout va bien, la cérémonie d’ouverture officielle pourrait avoir lieu dès cet automne, le 1er octobre, jour de commémoration des traités de paix et d’amitié, selon M. Mallet.

La communauté d’Esgenoôpetitj envisage aussi de créer un jour chez elle un arboretum qui serait le miroir de celui de Shippagan. Oh oui, je pense vraiment que ça peut se faire, affirme Samantha Robichaud.

Avec les renseignements de l’émission Michel le samedi

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