Aller au contenu

Financement de l’Université de Sudbury : l’AFO demande une réunion urgente avec le ministre Dunlop |FRANCITÉ|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 4 juillet 2023

Face au refus du financement de l’Université de Sudbury par le gouvernement provincial de l’Ontario, l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario se mobilise en demandant une réunion urgente avec le ministre des Collèges et des Universités Jill Dunlop.

Le torchon brûle entre l’AFO et le gouvernement Ford. Dans un communiqué publié aujourd’hui, l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) se dit stupéfaite de la décision du ministère des Collèges et Universités de ne pas financer l’Université de Sudbury. Face à ce refus qui met en péril l’éducation postsecondaire en Français dans le Nord de l’Ontario, l’organisme porte-parole des Franco-Ontariens entend envisager tous les moyens nécessaires pour renverser cette décision.

Qualifiant la réponse du ministère de « vague et imprécise », l’AFO a transmis ce mardi une demande de rencontre à la ministre des Collèges et Universités, Jill Dunlop, pour avoir des réponses à ses nombreuses questions.

« Je suis profondément déçu que le même gouvernement qui a accepté que plusieurs dizaines de millions de dollars de fonds publics soient gaspillés, notamment auprès de firmes multinationales de consultants et d’avocats à 1000 $ de l’heure, refuse pour des raisons nébuleuses d’investir 10 millions par année dans une université de langue française. Cette même université devant avoir des retombées économiques annuelles de l’ordre de 90 millions de dollars à maturité. Le gouvernement choisit le statu quo et récompense l’irresponsabilité financière de la Laurentian University », s’insurge le président de l’AFO, Fabien Hébert.

« Au début de la crise à la Laurentian University, la communauté franco-ontarienne s’est mobilisée pour proposer une solution saine et financièrement durable. Une solution qui proposait une modernisation de la programmation universitaire de langue française dans le Moyen-Nord, ce que la Laurentian University n’est pas capable de faire. Nous avons été des partenaires exemplaires auprès de toutes les parties prenantes, dont le ministère des Collèges et Universités (MCU). Nous nous attendions à la même chose du MCU » a-t-il renchéri.

Sur la forme, l’AFO déplore aussi la manière dont cette décision a été communiquée par le ministère. Selon elle, la direction de l’Université de Sudbury n’a même pas eu le temps d’annoncer la nouvelle à son équipe et à son conseil de gouvernance avant qu’elle ne soit rendue publique par le gouvernement. « Cette façon d’agir par le gouvernement représente un profond manque de respect à l’ensemble de la communauté franco-ontarienne », tranche l’AFO dans son communiqué.

De son coté, la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO) s’est prononcé hier lundi sur la décision du gouvernement ontarien qu’elle qualifie de « hâtive » et « profondément décevante ».

« Nous demandons instamment la réouverture du dossier et l’ouverture d’un dialogue constructif. La FESFO va travailler avec ses membres afin de communiquer clairement au gouvernement de l’Ontario les aspirations des jeunes franco-ontariens et la nécessité d’une université autonome de langue française pour y répondre. », lit-on dans le communiqué de la FESFO.