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Pierre Foucher, juriste de l’ombre en droits linguistiques en Ontario |ONFR+|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

ONFR+ – Pascal Vachon, publié le 7 octobre et mis à jour le 10 octobre 2023

[LA RENCONTRE D’ONFR]

OTTAWA – Si vous êtes aujourd’hui capable d’envoyer votre enfant dans une école francophone en milieu minoritaire ou dans un des quatre coins de l’Ontario, vous pouvez certainement remercier Pierre Foucher. Juriste et professeur de droit pendant plus de 40 ans, il aura été un travailleur de l’ombre dans les causes ayant impliqué le droit des francophones à avoir des écoles gérées dans leur langue, conseillant les associations de parents ou les avocats qui ont plaidé au cours des années dans ce type de causes. Récemment, une trentaine de collègues du professeur Foucher ont lancé un livre en son honneur, intitulé Droits, langues et communautés et regroupant des écrits sur divers thèmes reliés au droit.

Pierre Foucher aura été professeur en Droit à l’Université d’Ottawa de 2008 à 2020. Crédit image: gracieuseté Université d’Ottawa

« Vous êtes né à Montréal et y avez fait vos études en droit. Qu’est-ce qui vous a poussé vers le droit linguistique et les minorités francophones?

C’est le dossier scolaire. Quand j’ai décidé d’enseigner, c’était à l’Université Moncton. Là, j’ai pris contact avec l’Acadie puis j’ai vu les problèmes que les gens avaient au niveau de leurs écoles. Ils n’avaient pas d’écoles francophones ou très peu. C’était bilingue et il n’y avait pas de commissions scolaires. Mon premier dossier a été les droits scolaires et, de là, mon intérêt est venu pour les autres domaines des droits linguistiques.

Est-ce que vous envisagiez au départ un avenir dans un tel domaine?

Non. Ni le droit linguistique ni l’enseignement. C’est tout à fait un concours de circonstances. Quand j’étais à la maîtrise à l’Université Queen’s, un professeur est tombé malade et on m’a demandé de donner le cours à sa place. Quand je suis sorti de mon premier cours en salle de classe, ça a été comme Saint-Paul sur le chemin de Damas : une illumination pour me dire: ‘’C’est ça je vais faire’’.

Crédit image: Groupe CNW/Conseil supérieur de la langue française.

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