Portrait du chemin Roxham : « Je ne savais pas qu’il y avait d’autres villes au Canada où on parlait français » |ONFR+|
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ONFR+ – Lila Mouch-Essers, publié le 3 avril 2023
Quelques jours avant la fermeture du chemin Roxham, ONFR+ est allé à la rencontre d’une mère de famille francophone installée à Cornwall, en Ontario. Il y a quelques mois, Esperantine Desardouin, son mari Philippe et leurs deux enfants ont traversé le chemin Roxham. Après avoir fui Haïti, leur quête pour une vie meilleure pourrait s’achever ici, à Cornwall, là où la famille Desardouin trouve tous les jours un peu plus de confort.
Pourtant, rien n’est certain puisqu’une aucune décision de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) n’a encore été donné.
« Ce n’est pas facile. Non, ce n’est pas simple de prendre la décision de traverser une frontière illégalement. »
Au milieu du mois de mars, alors que le dossier du chemin Roxham atteint son paroxysme, l’Association des communautés francophones de l’Ontario Sturmont – Dundas et Glengarry (ACFO SDG), très impliquée auprès des demandeurs d’asile, nous avaient présenté Mme Desardouin.
À sa rencontre, nous ne savons pas à quelle histoire nous attendre. La plupart sont des mères, des pères et des enfants qui risquent leurs vies pour s’installer au Canada. Une terre d’accueil pour eux. La réputation du pays représente dans l’esprit collectif un paradis de l’immigration.
Dans les yeux d’Esperantine Desardouin, la paix était inévitablement au bout du chemin. Le chemin… c’est Roxham.
« JE N’AVAIS JAMAIS RIEN FAIT D’ILLÉGAL DANS MA VIE » – ESPERANTINE DESARDOUIN
Mme Desardouin et sa famille avaient déjà entendu parler du passage entre les États-Unis et le Canada.
« Nous avons entendu parler du chemin Roxham à la télévision. En fait, c’est très connu, les gens en parlent sur les réseaux sociaux aussi. »