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ONFR+ – Lila-Mouch Essers, publié le 2 décembre 2023

[LA RENCONTRE D’ONFR]

OTTAWA – Denise Lemire travaille au sein de la communauté francophone d’Ottawa et sur la scène nationale depuis plus de 40 ans. Très impliquée au sein de la Fédération des aînés et des retraités francophones de l’Ontario (FARFO) et de l’AFO, l’engagement communautaire est pour elle une nécessité. En tant que chercheure et sociologue, les sujets tels que le féminisme, les soins de santé pour les personnes âgées, mais aussi l’éducation et le bénévolat sous toutes ses formes, sont des causes qui lui tiennent à cœur. Depuis quelques années, elle s’attaque à un gros dossier : la maltraitance des aînés.

Denise Lemire cumule pas moins de 40 années d’expertises dans la communauté francophone de l’Ontario. Crédit image : Lila Mouch

«  Vous avez plusieurs casquettes au sein de la communauté francophone, à la fois chercheure et consultante, vous avez été présidente d’organismes, membre de conseils d’administration et surtout bénévole communautaire. Qu’est-ce qui vous anime dans ces rôles ?

En fait, ce sont surtout des thèmes qui m’ont intéressée. Le féminisme par exemple, ça fait très longtemps que je suis dans ce mouvement, depuis les années 90. Le dossier des femmes m’a toujours intéressée et on sait qu’il reste des lacunes à ce niveau-là. Puis au sujet des aînés, moi-même j’étais à la retraite.

Justement, il y a des thèmes récurrents dans votre carrière, notamment un intérêt pour la voix des femmes. Dans les années 1990, vous étiez présidente d’un réseau des chercheures féministes en Ontario français. Quel constat pouvons-nous faire aujourd’hui en Ontario ? 

On voit bien bien qu’il n’y a pas tant d’organismes que ça et pourtant, il y a encore de gros dossiers comme celui de la violence faite aux femmes. Il y a des organismes dans la région, oui, bien que pas assez. En Ontario, nous avions une table de recherche féministe francophone, mais on ne l’a plus, faute de ressources humaines, faute de finances ou de décisions plutôt politiques.

J’ai réalisé très jeune que, nous les femmes, avions moins de pouvoir. Je devais avoir 10 ou 12 ans quand j’ai compris cette injustice. J’aurais presque voulu être un homme. Quand je vivais à Sault-Sainte-Marie, j’étais au couvent des sœurs à Sturgeon Falls en 9e année, puis à Notre-Dame de Lourdes à Ottawa, et ça m’a vraiment montré à quel point les bonnes sœurs étaient quand même des femmes fortes. 

Denise Lemire à mis en oeuvre le Centre Espoir Sophie, centre pour femmes francophones défavorisées et marginalisées à Ottawa. Gracieuseté

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RADIO-CANADA – Sarah Xenos, publié le 8 décembre 2023

La Cour suprême du Canada donne raison à la Commission scolaire francophone des Territoires du Nord-Ouest et affirme que la ministre de l’Éducation du territoire aurait dû tenir compte de l’article 23 dans sa décision concernant l’admission d’enfants de non-ayants droit dans les écoles francophones.

La Cour suprême du Canada devra trancher sur deux questions qui pourront avoir une incidence sur la francophonie canadienne.
PHOTO : RADIO-CANADA / SARAH XENOS

Dans une décision unanime rédigée par la juge Suzanne Côté, la Cour annule une décision de la Cour d’appel des Territoires du Nord-Ouest rétablissant un refus de la ministre territoriale de l’Éducation d’admettre des enfants de non-ayant droit à l’école francophone.

La ministre devait non seulement considérer l’article 23 de la Charte [canadienne des droits et libertés] dans l’exercice de son pouvoir discrétionnaire d’admettre les enfants de parents non‑ayant droit dans les écoles de la minorité franco‑ténoise, mais elle devait en outre procéder à une mise en balance proportionnée des valeurs reflétées par le triple objet de l’article 23 avec les intérêts du gouvernement, écrit-t-elle.

La juge Côté conclut que puisque la ministre n’a pas exercé ce jeu d’équilibre entre les valeurs de l’article 23 de la Charte dans ses choix, la décision de la cour d’appel qui les rétablissait doit être annulée.

Si elle donne raison à la Commission scolaire francophone des T.N.-O., la cour refuse toutefois de se prononcer sur l’accès à la justice en français et le droit d’être compris devant les tribunaux sans l’aide d’un interprète.

Vu ma conclusion quant au premier moyen d’appel, j’estime qu’il n’est ni nécessaire ni opportun de me prononcer sur ce second moyen d’appel, écrit la juge Côté.

Les droits des minorités au cœur du débat

La Cour suprême s’est penchée sur deux grandes questions traitant des droits des minorités linguistiques au pays.

La première visait à définir l’étendue du pouvoir d’un ministre de l’Éducation dans la décision d’autoriser ou non la fréquentation d’une école de la minorité linguistique d’une province ou d’un territoire par un enfant de parent non-ayant droit. Elle devait également déterminer le poids des valeurs établies par l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés dans ces décisions.

Parallèlement, la cause opposant la Commission scolaire francophone des Territoires du Nord-Ouest au gouvernement territorial a attiré l’attention sur le droit des personnes vivant en minorité linguistique d’être comprises par les tribunaux sans devoir recourir aux services d’un interprète, donc le droit d’avoir accès à des juges qui sont bilingues.

Étudier dans la langue de la minorité quand on n’y a pas droit

En 2019 la CSFTNO s’est adressée aux tribunaux à la suite du refus de la ministre de l’Éducation de l’époque, Caroline Cochrane, d’intégrer un enfant de non ayant-droit à l’école francophone de Yellowknife.

Un ayant droit est une personne qui a un droit constitutionnel à l’école française, en vertu de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés (Nouvelle fenêtre).

Aux Territoires du Nord-Ouest, pour qu’un enfant de parents non-ayants droit puisse fréquenter une école en français, la CSFTNO doit d’abord évaluer et approuver une demande d’admission des parents, puis la recommander au ministère de l’Éducation, qui peut alors accepter ou rejeter la demande.

Un groupe de représentants, notamment de la Commission scolaire francophone des Territoires du Nord-Ouest, de la Commission scolaire francophone du Yukon et de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones, se sont déplacés à Ottawa pour les audiences à la Cour suprême, le 9 février 2023.
PHOTO : RADIO-CANADA / SARAH XENOS

La même année, Caroline Cochrane avait utilisé son pouvoir discrétionnaire pour refuser cinq demandes supplémentaires, ce qui avait poussé la CSFTNO à entreprendre un recours judiciaire.

Depuis, tous les élèves ont été acceptés dans les institutions francophones, mais comme la Cour suprême s’était saisie du dossier, la commission scolaire a décidé de poursuivre les démarches en justice pour clarifier la question une fois pour toutes.

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RADIO-CANADA – Camille Cusset, publié le 7 décembre 2023

Une cinquantaine de jeunes participeront dès vendredi au 28e Parlement jeunesse fransaskois, qui se déroulera au Palais législatif de Regina jusqu’au dimanche 10 décembre.

Cinquante-cinq jeunes Fransaskois participeront cette semaine au Parlement jeunesse à Regina.
PHOTO : RADIO-CANADA

Organisée par l’Association jeunesse fransaskoise (AJF), cette activité est une mise en simulation d’une session parlementaire. Elle vise à permettre aux jeunes âgés de 14 à 25 ans de découvrir les rouages du processus législatif.

Au cours des sessions parlementaires, les participants et participantes se pencheront sur des projets de loi concernant la formation sur la crise des sans-abri, l’industrie pétrolière et du gaz naturel, ou encore l’âge de vote.

J’ai hâte d’entendre les débats des jeunes, a dit Louis-Pascal Guérette-DeVink, qui endossera cette année le rôle de premier ministre au Parlement jeunesse fransaskois.

Ce jeune Fransaskois est en onzième année du secondaire, et c’est la cinquième fois qu’il participe à cet événement.

J’ai participé trois fois au Parlement jeunesse fransaskois avant de devenir premier ministre l’année passée, a-t-il expliqué au cours de l’émission matinale Point du jourJ’ai adoré l’expérience. Quand j’ai eu la chance de redevenir premier ministre, je l’ai saisie.

Je peux aider les jeunes à plus s’engager dans notre activité.

Une citation de Louis-Pascal Guérette-De Vink, participant au 28e Parlement jeunesse fransaskois

Selon Louis-Pascal Guérette-DeVink, une expérience comme le Parlement jeunesse fransaskois peut aider à mobiliser la jeunesse, afin qu’elle s’engage dans la vie politique.

De plus, il a souligné la place du français dans cette activité : C’est très important pour moi d’exprimer mes opinions, mes pensées. Et de le faire dans ma langue maternelle.

Animé par ces convictions, Louis-Pascal Guérette-DeVink prévoit même de renouveler sa participation au Parlement l’an prochain. C’est une activité avec beaucoup de valeur, et je m’amuse beaucoup chaque fois! s’est-il exclamé.

Le Parlement jeunesse fransaskois est une simulation d’une session parlementaire, organisée par l’AJF. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA / RICARDO COSTA

Au total, 55 participants ont été enregistrés avec des frais d’inscription de 80 à 100 $, peut-on lire sur le site web de l’AJF, alors que le coût réel par personne est entre 350 et 475 $, a précisé le président de l’AJF, Julien Gaudet.

Le prix d’inscription est très bas, pour assurer que le prix n’est pas un obstacle à la participation du jeune, a écrit Julien Gaudet par courriel.

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RADIO-CANADA – Victor Lhoest, publié le 8 décembre 2023

Une trentaine d’élèves de septième et huitième années de l’école Sainte-Agathe, de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM), ont participé à un midi bingo avec des aînés membres du Centre de santé du village.

Environ 12 aînées et une trentaine d’adolescents se sont rassemblés, mercredi, dans la salle communautaire de Sainte-Agathe.
PHOTO : RADIO-CANADA / VICTOR LHOEST

Sur l’heure du midi, mercredi, les grilles se sont remplies au rythme des annonces des numéros tirés par la machine à bingo, au grand plaisir du jeune Noah Nast.

Les adultes se relaient autour de la machine à bingo.
PHOTO : RADIO-CANADA / VICTOR LHOEST

C’est beaucoup plus le fun que de faire des devoirs, dit-il. L’atelier est une réussite pour Nixon Lapointe, qui a déjà pu crier bingo ! et récupérer des chocolats donnés aux vainqueurs. J’ai fait cet atelier l’année dernière, mais je n’avais rien gagné, précise-t-il.

Cet atelier est le deuxième du genre à être organisé à Sainte-Agathe. Je crois que c’est encore mieux cette année; le mot s’est passé qu’on avait de bons prix, que c’était le fun, souligne la coordonnatrice du Centre de santé, Lynne Robert, enjouée.

Je trouve qu’à mesure qu’on y va, on perd ça, on perd un sens de communauté. C’est vraiment important de faire un projet intergénérationnel avec nos deux groupes.

Une citation de Lynne Robert, coordonnatrice du Centre de santé de Sainte-Agathe

On est avec des dames qui ont perdu leurs époux; il y en a qui vivent seules, remarque Lynne Robert, soucieuse de la santé mentale des aînées.

On dirait que ça nous ramène à notre jeunesse, souligne Solange Lapointe. À 65 ans, cette dernière est encore bien entourée par sa famille et ses huit petits-enfants.

Elle est satisfaite de cet après-midi de bingo. L’enthousiasme que les jeunes avaient à venir aujourd’hui, c’est bien. Ce n’est pas juste « ah, je vais être avec les vieux », non; ils veulent être avec le monde plus âgé. Je trouve que, juste ça, c’est un succès.

Solange Lapointe salue l’engouement des enfants.
PHOTO : RADIO-CANADA / VICTOR LHOEST

Le français hors des murs de l’école

La conseillère et orthopédagogue à l’école Sainte-Agathe, Amélie Lemoine, explique que ces ateliers ludiques ont aussi un intérêt pédagogique.

C’est des activités comme ça qui leur permettent de voir que le français se parle aussi hors des murs de l’école.

Amélie Lemoine est conseillère et orthopédagogue à l’école Sainte-Agathe.
PHOTO : RADIO-CANADA / VICTOR LHOEST

Ça se passe vraiment bien; les élèves communiquent avec les aînés du village. Ça permet de créer des liens entre eux, ça favorise les échanges en français de façon naturelle.

Une citation de Amélie Lemoine, conseillère et orthopédagogue à l’école Sainte-Agathe

À la fin de l’après-midi, après un goûter et une dizaine de parties jouées, tous les élèves, ou presque, ont pu repartir avec un prix.

Les organisateurs pensent déjà aux prochains rendez-vous intergénérationnels, avec une activité soupe qui pourrait voir le jour.

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RADIO-CANADA – Publié le 5 décembre 2023

L’Association des juristes d’expression française de la Saskatchewan ouvre un nouveau bureau à Saskatoon.

Le nouveau bureau de l’AJEFS se situera dans l’édifice du Rendez-vous francophone, le même bâtiment qui abrite la salle communautaire du Relais. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / TREVOR A BOTHOREL

Ce dernier se situera dans l’édifice du Rendez-vous francophone, le même bâtiment qui abrite la salle communautaire du Relais.

Pour la directrice générale de l’Association des juristes d’expression française de la Saskatchewan (AJEFS), Céline Desrosiers, il s’agit là d’une belle opportunité d’avoir un bureau près des autres associations fransaskoises de la Ville des Ponts.

La directrice générale de l’organisme se réjouit également d’avoir dorénavant une proximité avec les gens de Saskatoon et du nord de la Saskatchewan.

Le rapport humain est très important. Même si on offre des ateliers en visioconférence, des fois, c’est important d’être là en présentiel, explique Mme Desrosiers.

L’Association s’est mise à rechercher un nouvel espace à Saskatoon après que la coordonnatrice de projet de l’AJEFS, Amanda Lynn Dyck, ait récemment déménagé dans la Ville des Ponts.

Le budget pour financer le loyer de ce nouveau bureau proviendra du Centre Info-Justice Saskatchewan. Selon Mme Desrosiers, ce montant sera similaire à celui déjà déboursé par l’AJEFS par le passé lorsque des représentants de l’organisme venaient à Saskatoon une fois par mois.

Jusqu’à présent, l’organisme ne comptait qu’un seul bureau, à Regina. Organisme sans but lucratif, l’AJEFS a pour mission d’offrir de l’information et des ressources juridiques en français. L’association travaille également au développement de l’accès à la justice en français en Saskatchewan.

Avec les informations de Doris Labrie

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ONFR+ – Pascal Vachon, publié le 6 décembre 2023

OTTAWA – Le Sénat a modifié un projet de loi du gouvernement Trudeau sur les garderies en ajoutant une obligation de financer la petite enfance en français en milieu minoritaire.

OTTAWA – Le Sénat a modifié un projet de loi du gouvernement Trudeau sur les garderies en ajoutant une obligation de financer la petite enfance en français en milieu minoritaire.

Le projet de loi C-35, de l’ancienne ministre de la Famille et des Enfants, Karina Gould, vise à assurer la pérennité du financement des garderies et vient en quelque sorte enchâsser dans une loi les ententes signées entre les provinces et le fédéral au cours des dernières années.

Mercredi, les sénateurs, avec 58 votes pour et 20 contre, ont adopté une motion de leur collègue acadien René Cormier, en ajoutant la mention des « communautés de langue officielle en situation minoritaire » dans la portion de la Loi qui vise l’engagement financier des gouvernements.

Cette même motion du sénateur Cormier avait été refusée en comité lors de l’étude du projet de loi et était vue comme essentielle aux yeux des communautés francophones hors Québec. Ces derniers jugeaient que sans une telle mention, les provinces n’auraient aucune obligation de financer les services de garde francophones.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 5 décembre 2023

L’organisme Français pour l’avenir distribuera 98 bourses allant de 1000 à 20 000 $ à l’issu d’un concours national de rédaction destiné aux élèves du secondaire souhaitant poursuivre des études postsecondaires en Français.

98 bourses à gagner pour une valeur totale de 377 000 $. C’est ce que prévoit de distribuer l’organisme Français pour l’avenir aux élèves du secondaire au Canada et au Québec dans le cadre du concours national de la rédaction. Chaque bourse sera d’une valeur située entre 1000 et 20 000 $.

Pour tenter de gagner une des 98 bourses, les élèves inscrits dans un programme de Français en 10e, 11e ou 12e année (en secondaire IV, secondaire V ou Cégep au Québec) devront soumettre d’ici le 15 décembre 2023 un texte de 750 mots.

Chaque élève participant devra rédiger le texte en respectant le thème de l’année, à savoir : Convaincs le comité Olympique 2024 que ton « incroyable talent » devrait être sélectionné comme nouvelle discipline Olympique.

Chaque prix est une bourse pour l’une des institutions postsecondaires partenaires – Capture d’écran

Par ailleurs, le concours contient deux catégories dont le Français langue seconde (« FLS ») et le Français langue maternelle (« FLM »).

Les rédactions seront évaluées par un panel d’enseignants canadiens selon une grille d’évaluation préétablie par les organisateurs du concours. À noter que les gagnants seront annoncés au début du mois de mars suivant le Concours.

Fondé en 1997 à Toronto, le Français pour l’avenir vise à promouvoir le bilinguisme officiel du Canada et les avantages d’apprendre et de communiquer en français auprès des élèves de la 7e à la 12e année au Canada.

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RADIO-CANADA – Publié le 3 décembre 2023

Google a accepté de négocier des compensations financières avec les médias canadiens pour la diffusion de leurs nouvelles en ligne.

Ottawa et Google s’entendent sur 100 millions de dollars à verser aux médias canadiens. (Photo d’archives)
PHOTO : REUTERS / SHANNON STAPLETON

Cette semaine, le gouvernement fédéral a annoncé s’être entendu avec Google sur un régime de compensation financière aux médias canadiens.

La Loi sur les nouvelles en ligne exige que les géants du Web paient des redevances aux médias lorsqu’ils utilisent leurs nouvelles sur leurs plateformes. La loi entrera en vigueur le 18 décembre.

Le montant total de la contribution incluse dans le règlement avec Google est de 100 millions de dollars par année, indexée annuellement à l’inflation.

Médias francophones en milieu minoritaire

On est vraiment content, mentionne d’entrée de jeu Jason Ouellette, le directeur général de Radio Beauséjour — qui comprend CJSE-FM, Plus 90 et Le Moniteur acadien.

Nos attentes, c’est que ces argents soient distribués de façon raisonnable et équitable à travers tout le marché, et qu’on n’oublie pas les petites régions en milieu minoritaire – parce que c’est [elles] qui sont principalement plus affectées, a-t-il déclaré, dimanche.

Jason Ouellette, le 5 août dernier.
PHOTO : RADIO-CANADA / ISABELLE ARSENEAU

Le coprésident de Réseau.Presse, le réseau des journaux de langue française desservant la population franco-canadienne en situation minoritaire, exprimait les mêmes inquiétudes.

On espère que les journaux les plus petits auront droit à leur juste part, a dit René Chiasson.

On a effectivement peur que cette enveloppe-là bénéficie aux grands médias canadiens.

Une citation de René Chiasson, coprésident de Réseau.Presse

La question à 100 millions, remarque justement Marie-Linda Lord, professeure de journalisme à l’Université de Moncton, est de savoir si la compensation de Google contribuera aux inégalités déjà existantes.

La question de l’heure, d’ici les trois prochaines semaines, c’est de savoir qui fera partie de ce collectif, ce regroupement qui va se former pour décider des critères : qui va recevoir de l’argent?, a-t-elle expliqué dans un entretien, dimanche.

René Chiasson, de son côté, espère que la conclusion de l’entente entre Ottawa et Google ne sonnera pas le glas d’un programme fédéral apprécié de l’industrie : l’Initiative de journalisme local (IJL). Le dirigeant de Réseau.Presse souhaite en fait qu’il continue, voire même qu’il soit bonifié.

Il reste à voir si l’entente avec Google convaincra ses compétiteurs à se montrer plus conciliants. Meta bloque depuis août dernier les nouvelles canadiennes sur ses plateformes Instagram et Facebook. Google avait menacé de faire de même, avant de s’entendre avec Ottawa.

Je ne suis pas optimiste avec Meta / Facebook, observe Marie-Linda Lord. Ils ne sont pas en défaut par rapport à la loi. Ils seraient en défaut s’ils diffusaient les nouvelles sans payer d’indemnité.

Marie-Linda Lord, professeure en journalisme à l’Université de Moncton, dimanche.
PHOTO : RADIO-CANADA / LOUIS-PHILIPPE TROZZO

Néanmoins, ce qui est très dommageable avec ce qui est en train de se passer, ajoute-t-elle, c’est que tous les médias canadiens en ce moment perdent de l’auditoire qu’ils avaient à travers Facebook.

Jason Ouellette, le directeur général de Radio Beauséjour, dit en avoir les preuves. Tout de suite, si on regarde notre site Web moniteuracadien.com (Nouvelle fenêtre), le trafic est passé de 25 000 clics par mois à 2500 clics par mois, a-t-il mentionné.

Ce que ça veut dire? Il y a des Canadiens qui sont moins informés qu’avant, se désole Marie-Linda Lord.

D’après le reportage de Louis-Philippe Trozzo

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ONFR+ – Sandra Padovani, publié le 4 décembre 2023

TORONTO – Après avoir assuré le poste par intérim depuis le 3 mars dernier en plus de la direction de l’Unité des services en français, le Franco-Ontarien Carl Bouchard devient aujourd’hui officiellement commissaire aux services en français. Une nomination par l’Ombudsman Paul Dubé qui intervient à trois jours de la publication attendue du rapport annuel du Commissariat aux services en français.

Carl Bouchard devient officiellement Commissaire aux services en français. Crédit image : Marc LeMyre photography

« Je suis ravi et honoré de pouvoir poursuivre le travail important que le Bureau de l’ombudsman effectue pour protéger et promouvoir les droits linguistiques des francophones et assurer le respect de la Loi sur les services en français », a réagi Carl Bouchard dans un communiqué de presse.

« Au cours des derniers mois, alors que nous avons intensifié nos efforts de sensibilisation dans toute la province, sur divers aspects de la francophonie ontarienne, nous avons vu de plus en plus de personnes se tourner vers nous pour obtenir de l’aide afin d’accéder à des services gouvernementaux en français (…) J’ai hâte de partager plus de détails sur les progrès que nous avons réalisés – et mes recommandations pour les améliorations futures – lorsque je publierai notre Rapport 2022-2023 jeudi. »

Le rapport annuel et ses recommandations seront basés sur les cas reçus par l’Unité des services en français entre le 1er octobre 2022 et le 30 septembre dernier.

L’ombudsman Paul Dubé a salué sa connaissance approfondie de la Loi sur les services en français et son grand dévouement à la communauté franco-ontarienne.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 4 décembre 2023

Selon un rapport publié le 30 novembre 2023 et préparé pour la Fédération culturelle canadienne-française (FCCF), la communauté culturelle canadienne-française génère environ 6 milliards $.

Artistes sur scène – Pexels.com

L’impact économique des arts, de la culture et du patrimoine de la communauté culturelle canadienne-française (hors Québec) s’élevait à 5,63 milliards de dollars en 2021.

C’est l’un des principaux chiffres à retenir du rapport préparé pour la Fédération culturelle canadienne-française (FCCF) par la firme Hill Strategies.

36 100 travailleurs francophones en culture 

Cette estimation de 5,63 milliards $ en 2021 comprend 2,76 milliards $ comme impact direct, 1,67 milliard $ comme impact indirect et 1,2 milliard $ comme impact induit.

« Les impacts directs représentent la valeur ajoutée au produit intérieur brut (PIB) des dépenses dans le secteur culturel. Les effets indirects comptent les nouvelles dépenses (des fournisseurs, par exemple) engendrées par les dépenses des organismes culturels. Les effets induits représentent les dépenses engendrées par les salaires du personnel culturel et du personnel des fournisseurs », expliquent les auteurs du rapport.

Autre chiffre pertinent à retenir : il y a 36 100 personnes hors Québec qui parlent français et travaillent en culture, soit 5,2 % de toutes les personnes qui travaillent en culture hors Québec, selon une demande spéciale du recensement de 2021.

Par ailleurs, le rapport contient des résultats provinciaux et territoriaux détaillant l’impact de la communauté culturelle francophone dans chaque province et territoire hors Québec.

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RADIO-CANADA – Publié le 3 décembre 2023

Un comité de citoyens qui milite pour faire changer le nom de l’Université de Moncton s’est réuni dimanche matin afin de décortiquer le rapport sur la question qui a été présenté vendredi.

Le campus de l’Université de Moncton le 1er juin dernier.
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Depuis quelques mois, un comité demande de remplacer le nom de la plus grande université francophone des provinces de l’Atlantique.

Selon les membres de ce comité, ce nom fait référence à Robert Monckton, l’administrateur colonial britannique qui a joué un rôle actif dans la déportation des Acadiens au 18e siècle.

Dans un rapport présenté vendredi, l’historien Maurice Basque et la politologue Stéphanie Chouinard ont déterminé que le changement du nom de cette université pourrait coûter jusqu’à 4,6 millions de dollars.

Lise Ouellette en entrevue le 16 avril dernier à Edmundston.
PHOTO : RADIO-CANADA

Dans une entrevue accordée dimanche au Téléjournal Acadie, Lise Ouellette, une des porte-parole du comité citoyen en faveur de ce changement de nom, a qualifié le rapport Chouinard-Basque de rigoureux. Elle s’interroge toutefois sur les coûts évoqués par les auteurs.

On aimerait que ce soit plus bas, évidemment. Même à 4,6 millions, ce n’est pas une barrière au changement de nom.

Une citation de Lise Ouellette, porte-parole du comité citoyen pour le changement de nom de l’Université de Moncton

Il y a probablement des dépenses qui sont trop élevées là-dedans et qui ne sont pas nécessairement pertinentes, a-t-elle affirmé. ll faut faire une étude plus approfondie de la question des coûts.

Pas aux frais des étudiants, plaide le comité

Dans le rapport sur la dénomination de l’Université de Moncton, Maurice Basque et Stéphanie Chouinard ont aussi noté qu’on avait peu entendu les étudiants dans ce débat.

Le président de la Fédération étudiante de l’Université de Moncton (FÉCUM), Étienne Bélanger, a répondu vendredi que les étudiants ont d’autres priorités : leurs études, leurs droits de scolarité et le coût de la vie.

Le nom que porte l’Université de Moncton n’est pas la priorité des étudiants, selon le président de la FÉCUM, Étienne Bélanger. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / PATRICK LACELLE

Lise Ouellette y voit une occasion à saisir. Le comité citoyen dit avoir entamé une série de rencontres avec les conseils étudiants et avec la Fédération des jeunes francophones du Nouveau-Brunswick (FJFNB).

On s’est déjà engagés dans une campagne de financement communautaire pour couvrir les coûts du changement [de nom], dit-elle. Ce ne sera pas aux frais des étudiants, ça, c’est extrêmement clair.

On comprend les priorités des associations étudiantes au niveau du coût de la vie à l’heure actuelle, alors on est très empathiques, assure-t-elle.

Le mandat confié à Stéphanie Chouinard et à Maurice Basque ne leur demandait pas de recommander ou non un changement de nom.

Lise Ouellette affirme que le comité demeure prudemment optimiste quant au succès de sa démarche.

Les consultants engagés par l’Université de Moncton, Maurice Basque et Stéphanie Chouinard, ont présenté leurs conclusions vendredi.
PHOTO : RADIO-CANADA / NICOLAS STEINBACH

Le comité citoyen se prépare à participer samedi prochain à une rencontre avec le conseil de l’Université de Moncton.

On va travailler avec le conseil de l’Université pour poursuivre les démarches dans le dossier, dit Mme Ouellette.

C’est toujours un processus qui est sensible et délicat, mais il faut absolument éviter de polariser. Il faut créer des occasions de dialogue. Il faut que la démarche soit constructive, ajoute-t-elle. Il faut de la transparence, et nous, on va travailler dans ce sens-là.

Avec les renseignements de Janic Godin

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ONFR+ – Inès Rebei, publié le 2 décembre et mis à jour le 3 décembre 2023

SUDBURY – La préouverture de la librairie-boutique de la Place des Arts était très attendue par la communauté francophone de Sudbury. La vente de livres a déjà bien commencé ce vendredi après-midi alors même que l’étalage ne fait que commencer.

Il reste encore de l’ouvrage mais la préouverture permet d’enclencher les choses selon la directrice-générale de la librairie-boutique de la Place des Arts de Sudbury. Crédit image : Inès Rebei

« Ça ne s’arrête pas, je n’ai même pas le temps de placer les livres sur les étagères », relate avec enthousiasme la directrice générale Monica Meza Giron, fraîchement embauchée à ce poste après plus d’un an de recherches.

Après des tests réalisés avec succès la veille, la caisse de la librairie-boutique a déjà bien fonctionné. Celle qui a récemment déménagé à Sudbury depuis Montréal explique que des curieux se sont présentés avant même la préouverture pour jeter un coup d’œil à l’établissement attendu depuis l’ouverture de la Place des Arts, il y a plus d’un an et demi.

Mme Meza Giron se dit déjà vraiment surprise de la réponse de la communauté. Crédit image : Inès Rebei

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FRANCITÉ – Publié le 4 décembre 2023

Québécois d’origine française, Cédrick Pipitone a décidé d’organiser plusieurs voyages au Canada pour aller à la rencontre des francophones en milieu minoritaire. Féru de culture et de patrimoine, le jeune voyageur publie sur Francité une série d’articles de blogue pour revenir sur chacune de ses aventures et ses trouvailles avec ses cousins lointains d’Amérique.

Cliquez sur le lien de chaque blog pour consulter son contenu

Les virées de Cédrick : découvrir la francophonie ontarienne à travers le Festival Franco-Ontarien

Les virées de Cédrick : Immersion à Clare durant la Fête nationale de l’Acadie

Les virées de Cédrick : à la découverte du 18e monument francophone de l’Ontario à Alfred dans l’Est de la province

Natif de la France, Cédrick Pipitone est ingénieur confirmé des TI dans une compagnie aérienne. Après des études à l’École de technologie supérieure à Montréal, le jeune québécois d’adoption a décidé de rester au Québec pour en faire sa terre d’accueil. À la veille de sa demande de citoyenneté canadienne, Cédrick part à la découverte des francophones des milieux minoritaires lors d’événements culturels partout au Canada. « Ma réflexion m’a fait réalisé que ce qui me poussait à vouloir devenir citoyen, c’était ce lien indescriptible que je ressens avec la culture, l’histoire, les valeurs et les traditions canadiennes-françaises ».

FRANCITÉ

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Publié le 26 novembre 2023

Une nouvelle œuvre d’art inspirée du drapeau acadien est prête à accueillir les automobilistes qui traverseront le nouveau pont international entre Edmundston et Madawaska, au Maine.

L’artiste américain Ralph Helmick est le créateur de la sculpture « Stella ».
PHOTO : DESCHAINE DIGITAL/FACEBOOK

L’étoile métallique stylisée à cinq pointes est installée du côté américain, à Madawaska, dans le Maine.

L’œuvre, qui fait plus de dix mètres de hauteur et cinq mètres de largeur, a été commandée par le General Services Administration des États-Unis dans le cadre de son programme Art in architecture.

Le motif de l’étoile à cinq pointes décore déjà de nombreuses granges et maisons du comté d’Aroostook et apparaissait sur le premier drapeau de l’État du Maine, conçu en 1901, peut-on lire dans leur communiqué de presse.

Bien que des délais de construction reportent l’ouverture du pont international, la sculpture a été inaugurée la semaine dernière.

Un symbole répandu

Le sculpteur de l’étoile, Ralph Helmick, affirme avoir imaginé ce projet à la suite d’une visite dans la région en 2019.

Il s’est aperçu que l’étoile était souvent présente des deux côtés de la frontière.

La plupart des gens la considèrent comme l’étoile acadienne, dit l’homme, qui habite la région de Boston.

En faisant de la recherche à la bibliothèque, il a toutefois découvert que l’étoile était aussi associée à un symbole patriotique pour certains et à la culture mi’kmaw pour d’autres. Elle peut aussi être vue comme un porte-bonheur.

Il s’agit d’un symbole assez répandu qui a une signification différente pour différentes personnes, résume Ralph Helmick.

La sculpture fait face à l’est et à l’ouest, dans le même sens que la route 1.
PHOTO : DESCHAINE DIGITAL/FACEBOOK

L’artiste a intitulé sa sculpture Stella, la racine latine du mot français étoile.

L’étoile acadienne transcende les clivages politiques , fait-il valoir. Les liens culturels prévalent toujours sur les frontières politiques, et cela peut prendre la forme d’une langue, d’un dialecte, ou d’un symbole.

Le soudeur de grand talent Matt Koestner a aidé Ralph Helmick à faire de sa vision une réalité : l’œuvre scintillante est une sculpture cinétique. L’espace négatif de l’œuvre permet aussi de voir à travers d’elle.

L’une des plus belles choses, dans le nord du Maine, c’est le ciel nocturne. J’habite près d’une ville, alors je ne vois pas cela souvent, partage Ralph Helmick.

Célébrer l’héritage

Le photographe acadien du Madawaska Steven Deschaine a récemment pris un cliché par drone de la sculpture et l’a partagé sur ses médias sociaux.

Environ 95 % des commentaires étaient très positifs, note-t-il. Je crois que les gens sont fiers de célébrer leur héritage.

Lui-même trouve très belle cette étoile, illuminée au coucher de soleil. C’est une nouvelle attraction touristique dans sa ville de résidence qui a eu plusieurs soubresauts économiques au fil du temps, poursuit-il.

On n’a pas beaucoup de nouveaux monuments ou d’attractions dans la ville, alors, ça fait quelque chose de nouveau. Les gens vont pouvoir s’y prendre en photo.

De son côté, le maire d’Edmundston, Eric Maquis, trouve l’initiative extraordinaire.

On dirait que les gens ont l’impression que c’est un geste rempli de gentillesse de la part des Américains, avance-t-il.

D’après le reportage de Bobbi-Jean MacKinnon de CBC

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ONFR+ – Mickael Laviolle, publié le 24 novembre et mis à jour le 27 novembre 2023

Valérie Grenier aura l’occasion de skier devant sa famille et ses amis à Mont Tremblay en décembre prochain. Crédit image: Gary Yee

[ENTREVUE EXPRESS]

QUI :

Native d’Ottawa, Valérie Grenier est l’étoile franco-ontarienne du ski canadien.

LE CONTEXTE :

Après une saison 2022-23 réussie (première médaille d’or en carrière en janvier dernier), la skieuse a débuté le chapitre 2023-24 de sa carrière, le 28 octobre dernier, avec une 7e place sur le slalom géant de Soldën en Autriche. Ce week-end, elle aborde sa deuxième épreuve de Coupe du monde, aux États-Unis à Killington dans le Vermont, en slalom géantavant de vivre un moment historique, les 2 et 3 décembre prochain, avec une épreuve « à la maison » à Mont-Tremblant.

L’ENJEU :

La skieuse ottavienne nous en dit plus sur son entraînement estival, revient sur son état d’esprit avant sa première compétition, souligne l’importance pour elle d’une bonne préparation mentale et partage ses impressions sur cette étape de la Coupe du monde à Mont-Tremblant, de retour au Québec pour la première fois depuis 1983.

« Comment s’est passée votre préparation estivale? 

Mon été s’est super bien passé, j’ai décidé d’habiter à Tremblant, donc j’ai pu m’entraîner avec mon entraîneur physique qui habite lui aussi là-bas. On s’est entraîné vraiment fort tout l’été. Je me sens super prête. On a eu aussi deux camps au Chili, en août et septembre. Ça s’est bien passé. Le premier camp à été un peu plus difficile du côté de la neige. Ce n’était pas les meilleures conditions. C’était un peu mou, alors qu’on préfère quand c’est comme de la glace, vraiment dure. Mais le deuxième camp s’est vraiment bien passé, on a eu de belles conditions, c’était parfait pour la préparation. 

Quel était votre programme lors de ces camps d’entraînement au Chili? 

Pour commencer, on skiait vraiment tôt le matin parce que, par la suite, dans la journée, il commençait à faire chaud, donc la neige devenait assez molle. Ensuite, on faisait l’entraînement physique, l’après-midi, on passait par le physio, si c’était nécessaire, pour travailler sur notre corps et enfin on faisait les séances vidéo avec nos entraîneurs, pour revoir les points qu’on avait travaillés et préparer notre plan pour la journée d’après.

En quoi consiste votre préparation lorsqu’il n’y a pas de neige et que vous n’êtes pas dans l’hémisphère sud? 

Lorsqu’il n’y a pas de neige, on passe six jours sur sept à s’entraîner. On fait beaucoup de musculation dans le gym, on travaille toutes les parties du corps. On fait aussi beaucoup ce qu’on appelle de la « zone 2 ». C’est du cardio plus facile, mais pendant longtemps pour maintenir sa base de cardio. Ensuite, on va aussi faire des intervalles de vélo, de la course à pied. J’ai également fait beaucoup de yoga cet été, des pilates… Enfin, on suit des entraînements d’équilibre qui sont aussi plus spécifiques au ski et qui vont être semblables à lorsqu’on est en ski, mais sans l’être. 

Faisons un bond dans le temps pour aborder votre première compétition de la saison, le 28 octobre dernier à Sölden. Vous avez fini septième. Pourtant, tout n’avait pas très bien commencé…

Oui, les quelques semaines en Europe avant la course ont été difficiles, mais c’était le cas pour tout le monde. Tous les athlètes étaient d’accord là-dessus : les conditions n’étaient pas bonnes. Du coup, ma confiance avant la course n’était pas super élevée. Je me suis pas sentie prête, parce que je trouvais que mes sensations n’étaient pas super bonnes. Je continuais quand même à me dire que j’étais prête. Je suis tout de même bonne à me convaincre.

Finalement, j’ai terminé septième, ce qui reste un bon résultat pour moi, pour commencer la saison. C’est certain que je veux faire beaucoup mieux, mais pour un début, j’étais un peu soulagée. En ayant fait une superbe saison dernière, c’était un peu comme si j’avais peur de ne plus faire partie des meilleures et d’en être loin. Au final, septième, c’est quand même pas mal. 

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