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Une entente pour mieux financer les centres scolaires communautaires de l’Î.-P.-É. |RADIO-CANADA|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Gabrielle Drumond, publié le 20 juin 2023

Les écoles, garderies et centres communautaires francophones de l’Île-du-Prince-Édouard font front commun pour réclamer un financement plus équitable de la part des gouvernements.

L’accord signé par ces trois parties qui composent les centres scolaires communautairesa été annoncé jeudi dernier. (Photo-d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIEN LECACHEUR

Une entente vient d’être signée par ces trois groupes, qui composent les centres scolaires communautaires.

Ils veulent que la province reconnaisse officiellement le statut des centres scolaires communautaires.

Cela permettrait de mieux financer le secteur, selon Isabelle Dasylva-Gill, directrice générale de la Société acadienne et francophone de l’île.

Isabelle Dasylva Gill, directrice de la Société acadienne et francophone de l'Île-du-Prince-Édouard.
Pour la directrice de la SAF’Île, Isabelle Dasylva Gill, la reconnaissance du statut des centres scolaires communautaires par les paliers de gouvernement est essentielle pour améliorer les services dans ces centres. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / LAURENT RIGAUX

Quand le gouvernement fait ses démarches budgétaires, il va faire les démarches pour financer une école, et on sait qu’ un centre scolaire communautaire, c’est plus qu’une école, explique-t-elle.

Ce statut n’est pas encore pris en compte par la province dans sa planification budgétaire, ajoute Isabelle Dasylva-Gill.

Le centre d'éducation Évangéline.
Le centre scolaire communautaire de la région Évangéline est l’un des six centres de ce type à l’Île-du-Prince-Édouard. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA

L’île compte six centres scolaires communautaires distribués un peu partout dans la province.

L’entente entre ces organismes mise sur le principe d’égalité entre les signataires, notamment dans les projets de construction et d’agrandissement.

Un financement plus équitable

Pour Kathleen Couture, directrice de l’Association des centres de la petite enfance francophone de l’île, les trois composantes des centres scolaires communautaires devraient être financées d’une façon plus équitable.

« Dans les projets d’agrandissement, on [les centres de la petite enfance] avait le droit à 40 % ou 60 % de ce dont la Commission scolaire de langue française avait besoin comme espace, mais nous, on veut dire que nos besoins sont aussi importants que ceux de la commission. »— Une citation de  Kathleen Couture, directrice de l’Association des centres de la petite enfance francophone de l’île

Elle rappelle que la demande pour des places dans les garderies de l’île est toujours en croissance.

On a besoin d’un deuxième centre de la petite enfance à Charlottetown, et on veut assurer qu’on soit écoutés, ajoute Kathleen Couture.

Kathleen Couture devant des casiers pour enfants.
Pour Kathleen Couture est directrice de l’Association des centres de la petite enfance francophones de l’Île-du-Prince-Édouard, les besoins de garderies devraient être considérés d’une façon plus équitable lors des investissements. (Photo d’archive)
PHOTO : RADIO-CANADA / LAURENT RIGAUX

Cette inégalité de financement serait aussi expliquée par les différentes sources des investissements.

Parfois, le montant qui allait aux écoles était plus élevé quand les fonds provenaient de la province, puis le montant pour le communautaire et les CPE était plus élevé quand cela relève du fédéral. On veut que ça soit égal, ajoute la directrice des centres de la petite enfance francophone de l’île.

L'entrée du Carrefour de l'Isle-Saint-Jean, à Charlottetown.
Le Carrefour de l’Isle-Saint-Jean est le centre scolaire communautaire acadien et francophone de la capitale prince-édouardienne. L’école François-Buote et le centre de la petite enfance L’île Enchantée partagent les installations avec ce centre communautaire.
PHOTO : RADIO-CANADA / GABRIELLE DRUMOND

La distribution selon les besoins

Directeur par intérim à la Commission scolaire de langue française de l’île, Bruce Joshua, explique que l’entente n’implique pas une distribution égale des fonds dans tous les prochains projets d’agrandissement.

« Je ne pense pas que c’est réaliste de croire que les que les trois partenaires ont nécessairement besoin du même pied carré ou des mêmes installations. »— Une citation de  Bruce Joshua, directeur par intérim à la Commission scolaire de langue française de l’île

Selon lui, chaque organisme devrait démontrer leurs besoins afin de justifier leur part des investissements.

C’est possible que par moments, le communautaire aura besoin d’un peu plus ou un peu moins d’espace, ou qu’une école en ait besoin d’un peu plus ou un peu moins, mais ensemble on peut revendiquer [les fonds] de façon collaborative, ajoute Bruce Joshua.

Bruce Joshua donne une entrevue par Zoom.
Directeur général par intérim de la Commission scolaire de langue française de l’île, Bruce Joshua croit que chaque organisme devrait démontrer leurs besoins afin de justifier leur part des investissements. (Photo d’archives)
PHOTO : CAPTURE D’ÉCRAN ZOOM

La signature de l’entente permettra aussi aux organismes de mieux partager les responsabilités et les espaces à l’interne, selon le directeur par intérim de la Commission scolaire de langue française.

Bien que l’entente soit conclue, les projets d’agrandissement de l’école de Charlottetown et de construction de la nouvelle école Évangéline, qui sont déjà prévus, ne devraient pas changer, selon le directeur de la Commission scolaire.

Avec des informations de l’émission Le Réveil Île-du-Prince-Édouard

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