15,4 millions de dollars dans l’accès bilingue à la santé au Nord de l’Ontario |ONFR+|
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ONFR+ – Inès Rebei, publié le 23 mai 2023
SUDBURY – Le gouvernement fédéral a annoncé ce matin un financement de plus de 15,4 millions de dollars sur cinq ans à l’Université Laurentienne, au Collège Boréal, à l’Université de Hearst et au Réseau du mieux-être francophone du Nord de l’Ontario (RMEFNO) dans le cadre du Programme pour les langues officielles en santé (PLOS) de Santé Canada. Ces fonds visent à améliorer l’accès aux services de santé pour les francophones vivant en milieu minoritaire dans le Nord de l’Ontario et à promouvoir l’offre active de services de santé en français.
C’est au campus du Collège Boréal de Sudbury, en présence de Marc Serré, Secrétaire parlementaire de Ginette Petitpas Taylor, ministre des Langues officielles et Viviane Lapointe, députée fédérale de Sudbury que le ministre de la Santé, Jean-Yves Duclos en a fait l’annonce.
« Toute personne au Canada devrait avoir accès aux soins de santé dans la langue officielle de leur choix, et ce, indépendamment de qui ils sont, de l’endroit où ils vivent ou de leur capacité à payer. La langue ne devrait jamais être un obstacle aux soins de santé de qualité, car cela peut mener à une situation de vie ou de mort », a-t-il lancé devant une trentaine de personnes présentes comprenant notamment le maire Paul Lefebvre.
Cet investissement au PLOS, lancé en 2003 et totalisant 206,7 millions de dollars sur une période de cinq ans, incluant son financement actuel de 192,2 millions de dollars sur la même période, intervient près de deux mois après la sortie du budget de 2023 et le Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028, prévoyant un milliard de dollars de plus sur cinq ans, lequel a été présenté comme un investissement fédéral historique en langues officielles.
Une annonce qui survient également dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre qui sévit particulièrement dans le Nord de l’Ontario, où un besoin criant de personnel de la santé se fait ressentir et le recrutement et la rétention d’étudiants sont des enjeux de premier plan dans les collectivités du Grand Nord.
Un contexte difficile auquel s’ajoute la variable des soins en français, avec un exode des médecins de famille et le départ à la retraite de plus en plus de médecins francophones des petites villes du Nord. Selon L’Ontario Medical Association, le Nord manquerait actuellement de 350 médecins de famille et spécialistes.
« Garder nos enfants, garder nos jeunes dans le Nord c’est tellement important », a tenu à souligner Marc Serré non sans émotion.