L’Ontario finance 110 places supplémentaires de formation d’enseignants en français à l’Université de l’Ontario français (UOF) et l’Université d’Ottawa pour l’année scolaire 2023-2024.
Nous prenons des mesures significatives pour remédier à la pénurie de personnel enseignant de langue française en Ontario, a déclaré dans un communiqué la ministre des Collèges et Universités, Jill Dunlop.
L’UOF, dont le programme d’éducation a été inauguré en janvier, obtiendra 40 places de plus, tandis que l’Université d’Ottawa recevra le reste.
Le financement des 40 places est un vote de confiance du gouvernement [ontarien] et permet à l’UOF de participer à la recherche d’une solution à la pénurie de main-d’œuvre, a commenté le recteur de l’université, Pierre Ouellette.
Selon un rapport publié en 2021 par un groupe de travail du milieu de l’éducation francophone, pour combler la pénurie de main-d’œuvre enseignante, les facultés d’éducation devaient augmenter graduellement le nombre de diplômées et diplômés par année, et ce, sur une période de cinq ans.
L’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO) a salué l’annonce de la province, mais a noté qu’il en faudrait bien plus pour contrer la pénurie criante de personnel en éducation. Le gouvernement a en main les 37 recommandations du groupe de travail, a souligné l’AEFO.
L’annonce de financement est un geste de confiance envers nos institutions, a déclaré pour sa part le président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario, Fabien Hébert.
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ONFR+ – Rachel Crustin, publié le 7 septembre 2023 et mis à jour le 8 septembre 2023
OTTAWA – Le Trille Or se déroule de jeudi à samedi à Ottawa. Les artistes et l’industrie musicale de l’Ontario et des provinces de l’Ouest se donnent rendez-vous pour trois jours de rencontres, d’activités professionnelles et de remises de prix. L’événement culminera avec le Gala Trille Or, pendant lequel 11 des 25 récompenses seront remises.
ONFR s’est entretenu avec la directrice artistique et metteuse en scène du gala de samedi soir, Kristell Le Nôtre. Elle souligne que la particularité du Trille Or est d’être un gala d’artistes et non de producteurs. Il est vrai qu’en milieu minoritaire, les artistes doivent souvent assurer leur propre production et leur propre promotion, car ils ne jouissent pas d’une industrie de la musique aussi organisée qu’au Québec, par exemple. Il en ressort un esprit de solidarité unique, que l’Association des professionnels de la chanson et de la musique (APCM), qui organise le Trille Or, voulait mettre de l’avant samedi soir.
«Les artistes entre eux vont collaborer sur des numéros complémentaires et collaboratifs, pour vraiment représenter cette camaraderie», explique Kristell Le Nôtre. Sur scène, on pourra voir Beau Nectar, Étienne Fletcher, YAO, Céleste Lévis, Joly, Mélissa Ouimet, Shawn Jobin, Matt Stern, Anique Granger, les Rats d’Swompe et Ponteix, alias Mario Lepage, qui s’occupe aussi de la direction musicale.
Si en général, les artistes interpréteront leurs propres chansons, il y aura beaucoup de collaborations entre eux et un numéro spécial où ils toucheront au répertoire des autres. «Ce sont des gens qui se voient souvent, qui se tiennent au courant des carrières des autres. C’est ce que je voulais mettre en valeur, cette collaboration entre les artistes, qui travaillent beaucoup ensemble», affirme Kristell Le Nôtre.
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ONFR+ – Rachel Crustin, publié le 2 septembre et mis à jour le 6 septembre
SUDBURY – Le monde des arts se porte bien à Sudbury si l’on se fie aux lancements de programmation de deux des organismes culturels qui ont pignon sur rue à la Place des Arts du Grand Sudbury. La Slague et le Théâtre du Nouvel-Ontario (TNO) ont tous deux fait salle comble dans les derniers jours. Coup d’œilà ce qui attend les spectateurs pour la saison automne-hiver.
Le TNO déploie sa programmation des prochains mois sous le thème « Il n’y a pas d’extraterrestres, il n’y a que nous. » Dans une vidéo promotionnelle, le directeur artistique suppléant Dillon Orr explique qu’il a programmé plusieurs spectacles aux thèmes un peu apocalyptiques, qui ont un parfum de fin du monde, auraient peut-être dit Mario Pelchat et Michel Legrand.
Il parle de projet social et de l’idée de chercher des réponses en nous-mêmes plutôt que d’attendre des solutions miracles venues d’ailleurs. «J’ai vraiment voulu aller chercher des spectacles spectaculaires, dans le sens qu’ils n’appartiennent qu’au théâtre, qu’ils seraient impossibles sur Youtube, sur Netflix ou sur Internet.»
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RADIO-CANADA – Jimmy Chabot, publié le 6 septembre 2023
Quel est le secret de Mattice-Val Côté, dans le Nord-Est de l’Ontario, pour préserver la francophonie? Le fureteur nord-ontarien s’est rendu dans cette petite communauté pour tenter de le découvrir.
Hearst, reconnu comme le petit Québec de l’Ontario, a été détrôné. Mattice Val-Côté occupe le premier rang en province pour les communautés d’au moins 500 habitants pour le pourcentage de sa population qui peut soutenir une conversation en français, avec 96,3 %.
Le secret de ce nouveau bastion francophone passe par ses 542 résidents qui ont su se tenir debout pour de ne pas perdre leurs services dans la langue de Molière.
L’École catholique St-François-Xavier ne compte plus qu’une vingtaine d’étudiants. L’an dernier, Crystal Lacroix a décidé de changer de carrière afin de venir en renfort à l’école élémentaire du village.
J’ai vu une affiche disant que l’École de Mattice avait besoin d’aide. J’ai décidé de changer de carrière totalement, raconte celle qui faisait des soins à domicile à Hearst.
La mère de famille entamait sa deuxième rentrée comme aide-enseignante lorsque nous l’avons rencontrée.
Inspirer la jeunesse par de petits gestes
Sa comparse de travail Marie-Josée Couture a fait sensiblement la même chose en retournant aux études dans la trentaine afin d’obtenir le poste de secrétaire en 2020.
Ça m’a pris trois ans avoir mon diplôme, précise la mère de 4 enfants qui devait aussi jongler avec 2 emplois et transporter ses jeunes à leurs activités sportives.
Elle occupe depuis son emploi de rêve dans un des rares postes à Mattice. La plupart des résidents de ce village parcourent la trentaine de kilomètres qui séparent Mattice de Hearst pour aller travailler.
Cet emploi au cœur de [s]a communauté revêt une signification particulière.
L’école c’est notre cœur de Mattice. C’est où j’ai été à l’école [et] que mes enfants ont été à l’école, mentionne-t-elle.
Enseignante depuis 26 ans à cette école, Lynn Malenfant admire l’audace de ses collègues. Elle est convaincue que leurs histoires sauront inspirer les élèves de sa classe.
C’est ce qu’on essaie de transmettre à nos jeunes. Vous pouvez aller aux études à l’extérieur, mais revenez [pour] garder notre belle langue française vivante, soutient-elle.
Mattice-Val Côté, un bastion francophone, mais jusqu’à quand?
Ce petit village situé sur la Transcanadienne, le long de la rivière Missinaibi, pourrait ne pas conserver son titre lors du dépouillement du prochain recensement.
Un constat qu’a fait Crystal Lacroix qui s’inquiète que ses enfants cessent de mettre les accents, là où il faut, comme le chantait Paul Demers.
Dans les deux dernières années, de plus en plus de jeunes familles anglophones ont déménagé au village, a-t-elle remarqué.
Tous les jeunes de Mattice jouent toujours ensemble après l’école. Ils font du bicycle. C’est certain que lorsqu’on introduit de jeunes anglophones avec ces groupes de jeunes, ils vont être plus tentés de parler en anglais.
Une citation de Crystal Lacroix, mère de famille
Je pense que ça peut affecter un peu leur langue française parce qu’ils n’auront pas la chance de continuer à pratiquer de parler français autant souvent, se désole la mère de deux enfants.
Convertir les anglophones un à la fois
Gaétan Garneau, copropriétaire de l’épicerie du village, a aussi remarqué que récemment 10 % de sa clientèle est unilingue anglophone.
Plusieurs sont ouverts à apprendre le français, jure-t-il.
Il y a une dizaine de jours, il a même montré à l’un d’eux l’application Duolingo pour qu’il développe ses aptitudes en français.
[Mon client] était vraiment content d’avoir ça, là tu vois qu’il se force pour apprendre […] le français. Un matin, il me parlait plus en français que d’habitude, c’était le fun, raconte l’épicier avec le sourire fendu jusqu’aux oreilles.
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RADIO-CANADA – Céline Marti, publié le 5 septembre 2023
L’excitation est à son comble parmi le personnel de la toute nouvelle école publique francophone de Thunder Bay à la veille d’accueillir ses tout premiers élèves.
Les 19 élèves qui franchiront les portes de l’école seront accueillis par l’ensemble du personnel, soit la directrice, Mme Oye-Sem Won, deux enseignantes, une éducatrice de la petite enfance, une secrétaire et un concierge.
Bien que le nombre d’inscriptions semble petit, il a doublé depuis juin dernier et permet un accueil plus personnel, selon Mme Won.
Avec tout le personnel, on aimerait créer des jeux, des activités de connaissances, et que les élèves puissent apprendre à connaître l’école.
Une citation de Oye-Sem Won, directrice de l’École publique de Thunder Bay
L’enseignante Golda Babeth Kagwe ne cache pas sa joie d’accueillir les élèves dans une ambiance qui sera, dit-elle, festive. On a prévu de belles activités, s’exclame-t-elle.
J’ai hâte de commencer, j’ai hâte de rencontrer les petits! On va avoir une très belle année!
Une citation de Golda Babeth Kagwe, enseignante de l’École publique de Thunder Bay
Lorsque questionnée sur le fait de participer à l’ouverture d’une toute première école, Mme Kagwe souligne qu’il s’agit pour elle d’une occasion de marquer le début d’une nouvelle aventure et se dit choyée.
Quant à Mme Won, elle souhaite profiter de ce nouveau départ pour instaurer une vision qui lui est chère : promouvoir l’amour de la francophonie dans l’école.
Elle assure que l’ensemble de son équipe souhaite créer un environnement qui se prête à l’apprentissage authentique et réel.
[On] veut créer un environnement francophone [dans lequel] les élèves veulent venir à l’école, s’amuser puis parler et apprendre en français.
Une citation de Oye-Sem Won, directrice de l’École publique de Thunder Bay
L’école comprend deux classes à niveaux multiples. Mme Kagwe, qui enseignera aux plus jeunes, soutient qu’il s’agit là d’une réalité propre au Nord et loue les mérites de ces classes qui mélangent petits et plus grands.
C’est une belle expérience, confirme-t-elle. Les plus grands dans sa classe pourront avoir des postes de responsabilité pour appuyer les petits de la maternelle et du jardin, précise-t-elle.
Des élèves issus de l’immersion
À part ceux de la maternelle et du jardin, la majorité des élèves proviennent du système d’immersion, explique Mme Won.
Ils viennent de familles anglodominantes qui veulent venir dans une école francophone et s’exposer à la langue toute la journée, ajoute-t-elle.
Les parents lui ont transmis leur volonté de voir leurs enfants perfectionner leur français dans une petite école permettant un enseignement plus personnalisé, voire en tête à tête.
Des travaux de dernière minute
Située dans les anciens locaux de l’ancienne Edgewater Public School, l’école a dû effectuer plusieurs travaux, notamment l’installation d’un ascenseur, le remodelage des classes au deuxième étage et l’installation de casiers.
Mais tout n’est pas terminé.
On est en train de fabriquer des meubles pour les salles de classe, explique Mme Won, avant d’ajouter que les dernières finitions arrivent aujourd’hui.
Elle assure que le tout devrait être terminé pour la rentrée. J’ai bien confiance dans l’équipe et suis persuadée que tout va être terminé pour demain!
L’École publique de Thunder Bay, la quatrième du Conseil scolaire du Grand Nord dans le Nord-Ouest de la province, pourra accueillir jusqu’à 250 enfants.
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ONFR+ – Rachel Crustin, publié le 1er septembre et mis à jour le 6 septembre 2023
OTTAWA – TFO a profité de la période de la rentrée scolaire pour lancer sa nouvelle saison. La chaîne publique franco-ontarienne a reçu les médias, la classe politique et le public au Centre des arts Shenkman d’Orléans ce jeudi soir.
L’événement a débuté par une activité de réseautage où les représentants des différents départements de TFO ont pu faire connaître leurs secteurs d’activités. C’était l’occasion de visiter les kiosques pour en connaître plus sur les émissions ciblées pour la jeunesse avec Mini TFO (2-8 ans) et Flip TFO (9-12 ans), les plateformes éducatives Idéllo et Boukili et la franchise d’actualité ONFR.
Plusieurs têtes d’affiche étaient présentes, dont Mehdi Cayenne (Zik), Lilianne Blanchard et Baptiste Charest (Petites bouchées du monde), Laurence Deschênes et Léanne Désilet (La vie compliquée de Léa Olivier), ou Frédérick De GrandPré et Florence Lacombe (PhiloPhilo).
Josée Leblanc (Minivers) et Maya Skabar (Gang de hockey) ont animé la suite de la soirée, recevant tour à tour les animateurs et idéateurs des différentes émissions sur la scène de la salle Harold-Shenkman.
TFO a ainsi dévoilé sa programmation automne-hiver 2023, qui inclut 13 séries originales francophones. La chaîne a d’ailleurs ramené le concept au cœur même de son nouveau slogan: Franco Originale.
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ONFR+ – Rudy Chabannes, publié le 2 septembre et mis à jour le 14 septembre
[LA RENCONTRE D’ONFR]
CAMBRIDGE – Ancienne présidente de l’Association des francophones de Kitchener-Waterloo (AFKW), Suzette Hafner est une des voix de la région de Waterloo. À 80 ans, cette ex-enseignante de français qui siège aujourd’hui au conseil d’administration de l’Entité 2 nous décrit les particularités de sa communauté, immergée dans un océan anglophone, aux portes du Sud-Ouest ontarien.
«Comment êtes-vous arrivée dans la région de Waterloo ?
J’ai déménagé ici pour être proche de mon fils établi dans la région. Venant de Montréal, je voulais continuer à vivre en français. Alors une des premières choses que j’ai faites a été de contacter l’AFKW et de participer au club de lecture qui existe toujours. De fil en aiguille, je me suis impliquée de plus en plus.
Que retenez-vous de vos quatre années à titre de présidente de l’AFKW ?
On a essayé durant ces années-là de faire connaître et rayonner cette francophonie. Il y avait des activités qui demeurent encore aujourd’hui comme la fête de Noël et la Franco-Fête, mais je crois que ce qui est à souligner c’est la membriété qui a augmenté durant cette période. L’AFKW est devenue une association reconnue, particulièrement dans le domaine culturel. Nos activités ont rassemblé un public nombreux et ont eu beaucoup de succès. Il y avait au niveau culturel un certain essor bâti des partenariats avec d’autres organismes et les gens étaient prêts à se déplacer jusqu’à Elora pour voir une exposition.
Votre époux Joseph-Ambroise Desrosiers était aussi un contributeur de ces événements culturels, notamment en qualité de conteur…
Joseph était fantastique, un conteur né ! Il était originaire de Sainte-Geneviève, un petit village francophone du Manitoba. Quand il était jeune, il avait joué dans des pièces là-bas.. Il connaissait par cœur Les Mots de Victor Hugo qu’il était capable de réciter avec les gestes.
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RADIO-CANADA – Simon Deschamps, publié le 5 septembre 2023
Alors que les élèves seront de retour en classe au Manitoba, une nouvelle politique d’immersion française en éducation fait son entrée dans les écoles de la province.
Si on veut que le français avance au Manitoba, il faut que le programme d’immersion soit très robuste, lance le directeur général du Bureau de l’éducation française, Kassy Assié, lors d’une entrevue au début du mois d’août.
Depuis 2008, année de la dernière refonte de la politique d’immersion, environ 10 000 élèves supplémentaires se sont joints au programme, indique M. Assié.
La province précise pour sa part dans le document de la politique, dévoilée en mai, que plus de 28 000 élèves sont inscrits au programme d’immersion française.
La tendance de croissance en immersion va plus vite que les naissances [dans la province] ou les inscriptions dans le programme anglais. Les parents regardent et se disent que c’est une bonne option pour leurs enfants. On veut rendre l’accessibilité à l’immersion à l’école à la majorité de la population, autant que faire se peut, poursuit-il.
Il sera possible pour un élève d’intégrer le programme d’immersion, peu importe son année scolaire, grâce à des points d’entrée plus flexibles. Auparavant, il était possible de le faire en maternelle, 1re année, en 4e année ainsi qu’en 6e ou en 7e année.
Généralement, les nouveaux arrivants n’arrivent pas à ce point-là, alors que le programme d’immersion doit être ouvert à tous. On recommande donc aux divisions scolaires d’être plus flexibles, indique Kassy Assié.
Aussi, dit-il, des étudiants dans le cursus scolaire anglophone se découvrent une passion en français et pourraient vouloir poursuivre leur parcours scolaire en français.
Cependant, note le document de la politique, avant d’inscrire un étudiant dans le programme d’immersion, les divisions scolaires devraient considérer la motivation et la résilience de l’élève, le partenariat et la prise de décision partagée entre l’école et la famille et la capacité de l’école à fournir les soutiens scolaire et linguistique dont a besoin l’élève.
Un environnement « totalement » francophone
Autre manière d’encourager l’apprentissage du français, le ministère de l’Éducation aimerait miser davantage sur l’aménagement d’écoles où le programme d’immersion est le seul dispensé, contrairement aux écoles où l’immersion côtoie le programme régulier anglais.
Le document de la politique recommande que le modèle à voie unique soit considéré de la maternelle à la 12e année dans toutes les divisions scolaires de la province.
Un milieu linguistique riche et une exposition intensive à la langue française sont essentiels à l’acquisition d’une langue seconde. À cette fin, le modèle à voie unique offre une plus grande possibilité d’une expérience linguistiquement riche pour les élèves.
Selon le ministère de l’Éducation, dans ces écoles d’immersion à voie unique, le personnel parle couramment français, les interactions entre élèves et personnel se déroulent en français, tous les cours sont en français (sauf le cours d’anglais).
L’utilisation du français est également encouragée en dehors de la classe entre les élèves et les activités parascolaires se déroulent en français.
Multiplier les écoles à voie unique
Pour pouvoir donner la chance à tous les élèves d’être vraiment en immersion, il faut privilégier la voie unique, si [les divisions scolaires] le peuvent. Si elles ne peuvent pas, qu’elles créent des environnements dans leurs écoles à voie double pour que les élèves se sentent totalement immergés, affirme le directeur du BEF, Kassy Assié.
Toutefois, ce dernier reconnaît qu’il existe des défis pour transformer le système vers des écoles à voie unique dans les milieux ruraux en raison de la distance que certains élèves doivent parcourir.
Le plus de professionnels qui parle français, ou qui enseigne en français qu’on aura, le plus facile, ce sera de multiplier ces écoles à voies uniques dans ces endroits, estime Kassy Assié.
En attendant, le directeur du BEF affirme qu’il est possible pour les divisions scolaires d’améliorer l’expérience d’immersion des élèves en faisant preuve de créativité et de gymnastique. Il souligne notamment l’exemple de fusion entre deux écoles à voie double pour en faire une voie unique, comme c’est le cas pour l’École Arthur-Meigher, à Portage-La-Prairie.
Kassy Assié souligne qu’après les élections provinciales, les employés du Bureau de l’éducation française rencontreront les représentants des divisions scolaires pour leur présenter des outils pour leur réflexion pour les aider dans la pleine mise en œuvre de leur programme d’immersion.
Par ailleurs, il note que le BEF a créé une unité pour aider les divisions scolaires dans ce projet.
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RADIO-CANADA – Gabrielle Drumond, publié le 31 août 2023
À l’Île-du-Prince-Édouard, le Collège de l’Île lance son nouveau programme Expérience canadienne, destiné aux étudiants étrangers en cette rentrée 2023.
L’initiative marque une nouvelle étape pour la seule institution postsecondaire francophone de la province, quelques mois après la suspension de deux programmes en santé à cause d’un manque de personnel enseignant.
Pour le nouveau président du Collège de l’Île, Sylvain Gagné, le programme Expérience canadienne favorisera la rétention des étudiants étrangers dans la province.
Il y a beaucoup d’étudiants étrangers qui viennent dans les collèges comme le nôtre et dans nos universités. Ils y restent pendant deux ou trois ans, mais ils n’y trouvent pas leur compte, donc ils déménagent parfois à Montréal ou à Toronto.
Une citation de Sylvain Gagné, président du Collège de l’Île
Une trentaine d’étudiants sont inscrits à ce nouveau programme d’une durée d’un an.
Le programme inclut une mise à niveau linguistique en français, une préparation au marché de l’emploi et une formation axée sur les particularités de la société canadienne, notamment le système politique, les ordres de gouvernement, les services publics ainsi que l’histoire et la culture canadiennes et acadiennes.
C’est vraiment un tremplin pour pouvoir justement s’inscrire ensuite à un programme qui permettra l’accès au marché du travail, ajoute Sylvain Gagné, qui est entré en poste en juillet dernier.
Niveau zéro en français
La responsable du programme, Nathalie Carrier, explique que la plupart des étudiants de ce programme proviennent de pays d’Amérique latine.
Plusieurs de nos apprenants ont un niveau zéro en français, donc dans la première partie du programme, de septembre à décembre, nous offrons surtout des activités, des ateliers et des visites, explique Nathalie Carrier, responsable du programme Expérience canadienne.
Les étudiants pourront aussi suivre des cours de mise à niveau en français.
Pour Mme Carrier, ce programme servira à renforcer le sentiment d’appartenance des étudiants envers l’île.
Ceux qui sont inscrits au programme Expérience canadienne sont également inscrits à un programme dit technique. Donc, c’est une main-d’œuvre qui parlera sans doute plusieurs langues, explique-t-elle.
Les droits de scolarité du programme Expérience canadienne s’élèvent à 7575 $ par année.
Un complément
Pour Eugénie Parent, directrice par intérim à la Coopérative d’intégration francophone, le programme Expérience canadienne représente un complément à l’offre de services de son organisme.
La Coopérative d’intégration francophone peut aider à donner des services de base, des activités de connexion communautaire aux étudiants internationaux et des séances d’information, par exemple. Donc, c’est de travailler main dans la main avec le collège.
Une citation de Eugénie Parent, directrice par intérim à la Coopérative d’intégration francophone
Selon elle, la Coopérative d’intégration francophone pourrait aider particulièrement les familles des étudiants du collège.
Pour ce qui est des couples, où l’une des personnes étudie et l’autre vient avec un permis de travail, on peut offrir aux conjoints de l’aide à l’emploi, les mettre en lien avec des organismes pour recevoir des services, tout comme les mettre en contact avec des employeurs, explique-t-elle.
Environ 91 étudiants sont inscrits au collège cette année. La majorité d’entre eux viennent de l’extérieur du pays.
La rentrée au Collège de l’Île a lieu le 5 septembre pour la plupart des programmes. Le programme Expérience canadienne, lui, commencera le 8 septembre.
OTTAWA – Le Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens (PACC) a annoncé lundi l’intronisation prochaine de l’hymne franco-ontarien, Notre place. Créée en 1989 par François Dubé et Paul Demers, cette chanson est devenue un symbole de fierté et de résistance. Elle fera son entrée officielle au PACC lors du gala Trille Or de l’Association des professionnels de la chanson et de la musique (APCM). ONFR+ a recueilli des réactions d’artistes qui ont contribué, de près ou de loin, à construire cette légende musicale.
François Dubé explique qu’il a toujours du mal à y croire, même s’il avait eu vent des discussions en cours au PACC. «Il y a une part de moi qui ne réalise pas. Je pense que ça va être le 9 septembre, lors de la présentation, que ça va nous frapper. Je suis fier, je suis content, mais il y a des journées où je me dis: ben voyons donc, ça ne se peut pas qu’une chose comme ça m’arrive!»
Le compositeur pense évidemment à son ami Paul Demers, décédé en 2016 d’une récidive de cancer. «Je peux juste imaginer Paul. Il doit sauter de joie, en ce moment. C’est triste qu’il ne soit pas là.»
François Dubé souligne l’implication de Sylvie Chalifoux-Demers. La veuve de Paul Demers a toujours été engagée dans l’administration de l’héritage de la pièce, les demandes de droits de diffusion, etc. Elle montera sur scène avec François Dubé pour recevoir le prix des mains du vice-président francophone du PACC, Robert Paquette.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 1er septembre 2023
À l’occasion de la rentrée scolaire, l’organisme Français pour l’avenir offre des trousses de ressources pédagogiques pour susciter l’intérêt des élèves à apprendre le français.
Bien que le français soit enseigné partout au Canada, convaincre les élèves de s’y attacher est loin d’être une mince affaire. C’est pour cela que l’organisme Français pour l’avenir veut mener une opération séduction auprès des élèves de 7e à la 12e année, en offrant des ressources pédagogiques via son programme Session franconnexion.
Session francoconnexion est une trousse d’outils gratuits destinée à relancer l’intérêt des élèves du secondaire pour le français.
Elle comporte des activités, des vidéos, des jeux, des affiches et des prix qui motiveront les jeunes de la 7e à la 12e année à valoriser le français.
« Ce n’est pas toujours facile d’engager les élèves à apprendre le français, surtout dans un pays majoritairement anglophone comme le Canada. Pour favoriser l’engagement de vos élèves, apportez-leur une nouvelle perspective sur l’importance du bilinguisme dans leur vie personnelle et professionnelle. Nos trousses Session franconnexion vous aident à réaliser cet objectif », peut-on lire sur le site web de l’organisme basé à Ottawa.
Les enseignants, les élèves et les parents peuvent commander les trois déclinaisons de la trousse sur le site web de l’organisme.
Offrant plusieurs programmes aux jeunes et au personnel éducatif, l’organisme français pour l’avenir vise à promouvoir le bilinguisme officiel du Canada et les avantages d’apprendre et de communiquer en français auprès des élèves de la 7e à la 12e année.
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KINGSTON – Le jour J est enfin arrivé pour les écoliers francophones de Kingston. Depuis 2007, un projet de jumelage entre une école secondaire publique et une école secondaire catholique était en pourparlers au cœur des instances provinciales. Prévu initialement en 2020, puis retardé par la pandémie, le nouvel édifice, qui accueille plus de 500 élèves francophones, a ouvert ce 29 août 2023, jour de rentrée scolaire dans l’Est de l’Ontario.
« Nous l’attendions depuis si longtemps », déclare Sarah Lasko, mère de deux enfants inscrits à l’École secondaire publique Mille-Îles.
En effet, si l’excitation est palpable chez de nombreux parents devant le parvis des écoles, il en est de même chez les élèves.
« J’ai des amis dans l’autre école, donc je suis super heureuse de me rapprocher d’eux », s’enthousiasme Alessia Dudley, une élève de 10e année à l’école Mille-Îles. La jeune fille attendait cela depuis trois ans.
Derrière ce projet de grande envergure, il y avait l’idée de construire un édifice « miroir » dans lequel « deux écoles secondaires, un centre culturel et une garderie pouvaient cohabiter », explique une surintendante du Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE), Danielle Chatelain, en entrevue avec ONFR+.
Un véritable carrefour scolaire communautaire est donc sorti de terre cette année et accueille l’École secondaire catholique Sainte-Marie-Rivier et l’École secondaire publique Mille-Îles, le Centre culturel Frontenac, la garderie Croque soleil et son centre ON y va, ainsi qu’un centre de formation pour adulte, La route du savoir.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 30 août 2023
Comme au Québec, la pénurie d’enseignants et de personnel éducatif affecte les écoles francophones dans les autres provinces et territoires, obligeant les conseils scolaires à se mobiliser pour trouver des solutions. Le débat sur le gendre et l’identité sexuelle est un autre enjeu important de la rentrée scolaire cette année, notamment au Nouveau-Brunswick et en Saskatchewan.
1500. C’est le nombre d’enseignants qui manquent dans les écoles francophones en dehors du Québec, d’après les estimations empiriques de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones (FNCSF). Pour rappel, il existe un peu plus de 700 écoles de langue française dans les neuf provinces et trois territoires où les francophones et les acadiens sont minoritaires au Canada. Ces écoles sont fréquentées par près de 173 000 élèves d’un océan à l’autre, selon les données de la FNCSF. Un système scolaire qui représente les poumons des communautés francophones et acadienne à travers la transmission de la langue et la construction identitaire.
Plus d’élèves, mais pas assez d’enseignants
Face à cet enjeu majeur, les conseils scolaires doivent redoubler d’efforts pour le recrutement et la rétention du personnel éducatif. Recrutement à l’international, création de plateformes, financement d’étudiants en éducation en contrepartie d’embauche une fois diplômés, développement de l’offre de formation et du mentorat, campagnes pour la valorisation du métier… ce n’est là qu’une partie des solutions déployées sur le terrain. D’autres pistes d’actions sont envisagées dans l’avenir proche, d’après la directrice générale de la FNCSF Valérie Morand.
Il s’agit, entre autres, d’une collecte de données en cours pour mesurer avec précision la pénurie des enseignants dans le réseau francophone. Si l’éducation francophone en milieu minoritaire a de beaux jours devant elle, puisque les effectifs d’élèves ont augmenté de 16% sur les dix dernières années, l’enjeu des ressources humaines restera encore la priorité pour les prochaines années.
Vif débat sur l’identité de genre
S’il y a un autre enjeu important en ce moment concernant l’éducation francophone en dehors du Québec, c’est bien celui du débat sur l’identité sexuelle des jeunes élèves. C’est notamment le cas au Nouveau-Brunswick, et plus récemment la Saskatchewan, deux provinces dirigées par des gouvernements conservateurs. Dans la seule province bilingue au Canada, la politique 713 sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre a fait couler beaucoup d’encre y compris dans les milieux francophones acadiens.
Entrée en vigueur en 2020, la politique a fait l’objet d’amendements proposés par le gouvernement Higgs en mai dernier pour que les parents d’un mineur soient informés des demandes de changement de nom, pronom ou mention de sexe de leur enfant à l’école. Une mesure qui déplait aux activistes et aux organismes de défense des droits des personnes LGBTQ+.
Du coté de la Saskatchewan, le gouvernement provincial a également apporté des nouveaux changements exigeant le consentement des parents lorsque les enfants de moins de 16 ans souhaitent changer de nom ou de pronom. De plus, les parents pourraient aussi retirer leurs enfants de tous ou de certains cours d’éducation sexuelle, et que des tiers ne pourraient plus donner ces cours. Là encore, ces changements législatifs ont fait polémique.
« La FNCSF n’a pas pris position sur la question d’identité et de genre, dossier hautement politique et sensible qui fait des vagues dans certaines régions du pays », tranche Valérie Morand.
La réussite et le bien-être des élèves du réseau scolaire francophone est au cœur de la planification stratégique et des actions des conseils scolaires francophones, poursuit la directrice générale de la FNCSF.
« Ce bien-être passe par l’inclusion, l’équité, l’antiracisme, le sentiment d’appartenance et la construction identitaire dans toute sa diversité. Toutefois, nos membres sont régis par leur ministère de l’Éducation ce qui peut les mettre en porte à faux parfois entre leur planification stratégique et des consignes ministérielles émises.», conclut-elle.
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Nouvelles écoles, écriture cursive, mathématiques renforcées, projet pilote de semaine à quatre jours… plusieurs nouveautés font leur apparition. Tour d’horizon à l’aube de la rentrée scolaire.
Des milliers d’élèves retrouveront ce mardi les bancs de l’école à Ottawa et dans l’Est et seront imités, mardi prochain, par leurs camarades du reste de la province.
La principale nouveauté dans cette partie de l’Ontario est l’ouverture de l’École élémentaire catholique des Deux-Rivières à Arnprior, à 65 kilomètres à l’ouest de la capitale fédérale, un établissement du Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE) qui compte accueillir à terme 248 élèves et 49 enfants en garderie.
Une autre ouverture attire tout autant l’attention : celle qui rassemble sous le même toit à Kingston deux écoles secondaires existantes : Mille-Îles du CECCE, et Sainte-Marie-Rivier du Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO). En plus d’une bibliothèque, d’un gymnase et d’un réfectoire, le bâtiment abritera d’ici la fin de l’année le Centre culturel Frontenac, utilisateur du théâtre également inclus.
Autre infrastructure scolaire attendue dès cette année : le dôme de l’École secondaire catholique Garneau du CECCE, à Orléans, un équipement de pointe dédié au programme de sports-études.
Ailleurs dans la province, deux ouvertures sont à signaler : celle de l’école élémentaire publique Thunder Bay d’une capacité de 257 élèves et celle de l’école secondaire Michelle O’Bonsawin à Toronto, ex-école Greenwood du Toronto District School Board complètement réaménagée.
LA PHONÉTIQUE ET L’ÉCRITURE CURSIVE FONT LEUR RETOUR
L’autre grande nouveauté, c’est le retour à l’écriture cursive. Dans son programme-cadre révisé de français de la 1ʳᵉ à la 8ᵉ année, le gouvernement réintroduit cette pédagogie optionnelle depuis 2006, dans un consensus quasi généralisé avec les experts en éducation.
La chanson Notre Place, devenu hymne franco-ontarien, sera officiellement intronisée au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens lors du 12e Gala Trille Or, le 9 septembre prochain.
Notre Place est née en novembre 1989, dans la foulée de l’entrée en vigueur de la Loi 8, garantissant des services gouvernementaux en français dans 26 régions en Ontario.
Sollicité pour créer un thème musical afin de célébrer cette victoire pour les Franco-Ontariens, le pianiste et compositeur François Dubé demande au regretté Paul Demers d’écrire les paroles de la pièce.
Ce dernier, déjà atteint d’un cancer, accepte la commande. Ensemble, en trois séances, ils peaufinent Notre Place, qui sera interprétée pour la première fois devant public le 19 novembre 1989, lors d’un gala se déroulant au Queen Elizabeth de Toronto. Pour l’occasion, Paul Demers est accompagné de François Dubé au piano, mais aussi de Robert Paquette et du groupe Hart-Rouge, en guise de choristes.
Extrait de la chanson Notre Place
« Pour mettre les accents là où il le faut Faut se lever, il faut célébrer Notre place, Aujourd’hui pour demain Notre place »
En 1997, Notre Place sert de chant de ralliement du mouvement S.O.S Montfort. Le titre de la chanson devient aussi le nom d’une école primaire d’Orléans, à Ottawa, en septembre 2016, un mois avant le décès de Paul Demers.
Puis, en mars 2017, en présence de sa veuve Sylvie Chalifoux-Demers, Queen’s Park adopte à l’unanimité une motion du député de Glengarry-Prescott-Russel Grant Crack de faire de Notre Place l’hymne national franco-ontarien.