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ONFR+ – Pascal Vachon, publié le 7 mai et mis à jour le 8 mai 2024

OTTAWA – Le rapprochement entre Radio-Canada et CBC ne se fera pas au détriment du secteur francophone, jure sa présidente Catherine Tait qui parle d’une « harmonisation » plutôt que d’une « fusion » entre les deux secteurs.

Catherine Tait en comité parlementaire. THE CANADIAN PRESS/ Patrick Doyle

« Le questionnement du fusionnement des deux services n’est pas du tout dans nos réflexions. On parle d’harmoniser les services ou des technologies, des plateformes, ce genre de solution. On ne parle pas du contenu, ce n’est pas du tout sur la table », a assuré Catherine Tait devant les députés en comité parlementaire à Ottawa mardi.

« Pour moi, fusionner, c’est une mutualisation de nos services. Harmoniser, c’est de travailler ensemble et de trouver des solutions ensemble », a-t-elle ajouté devant les médias après sa comparution.

La Presse rapportait la semaine dernière que la haute direction de CBC/Radio-Canada travaillait sur un plan de transformation qui implique une mise en commun des ressources des services anglais et français. Il n’est pas exclu ni décidé que la programmation et la direction soient touchées, rapportait le quotidien québécois. Mais en comité mercredi, Catherine Tait a réfuté qu’il puisse y avoir un impact sur la programmation et la direction dans un tel scénario.

« L’indépendance éditoriale de CBC et Radio-Canada reste comme un principe fondamental de nos services (…) Je vous jure que la force de Radio-Canada et l’importance de Radio-Canada pour le fait français et la langue française restent au cœur de toutes nos réflexions », soutient-elle.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 7 mai 2024

Dans le cadre des élections prévues mi-juin prochain pour élire une présidence à la tête de l’organisme porte-parole des acadiens au Nouveau-Brunswick, les trois candidats en lice débattront ce soir.

Plusieurs acadiens et de francophones du Nouveau-Brunswick auront les yeux sur le débat politique des trois candidats en lice pour la présidence de la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick.

Organisé ce soir à 19h30 (18h30 heure de l’Est) dans le village acadien de Memramcook, le débat permettra à chacun des trois candidats de discuter leurs visions et aspirations pour le poste convoité.

Pour les membres de la SANB et l’opinion public acadienne de la province, l’événement est une occasion pour mieux connaître les candidats et prendre une décision éclairée avant les élections prévues le 15 juin 2024 à l’occasion de l’Assemblée générale de la SANB.

Pour rappel, l’actuelle présidente par intérim Nicole Arseneau-Sluyter fera face à deux concurrents dans ces élections. Il s’agit d’Éric Dow, un jeune chercheur universitaire, artiste et ancien employé de la SANB ainsi que Luc Desjardins, avocat et ancien maire de Petit-Rocher.

Transmis en direct sur les pages Facebook et Youtube de la SANB, le débat sera modéré par Jules Chiasson, ancien cadre de Radio-Canada et directeur général de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse (FANE).

Originaire de Chéticamp, Nouvelle-Écosse, Jules Chiasson a travaillé à Radio-Canada pendant vingt-neuf ans en tant que réalisateur radio et directeur de la radio. Il a été directeur de la radio en Atlantique, à Toronto, à Sudbury, à Trois Rivières et à Rouyn-Noranda. Gracieuseté

Créée en juin 1973, la SANB a pour mandat de défendre et promouvoir les droits et les intérêts de la communauté acadienne et francophone dans l’unique province bilingue du Canada. Le nombre de ses membres dépasse 20 000 personnes. Un nombre d’adhérents que l’on trouve nulle part ailleurs dans la francophonie canadienne, vu le poids démographique important des acadiens au Nouveau-Brunswick.

Cliquez-ici pour lire la biographie des trois candidats

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RADIO-CANADA – Emmanuel Prince-Thauvette, publié le 7 mai 2024

Dans son nouveau plan d’action sur sa politique en matière de francophonie, le gouvernement de l’Alberta soutient vouloir obtenir sa « juste part du financement fédéral en langues officielles ».

L’Alberta compte le troisième plus grand nombre de francophones en dehors du Québec, après l’Ontario et le Nouveau-Brunswick.
PHOTO : RADIO-CANADA / MARIO DE CICCIO

L’Alberta est sous-financée depuis des années par rapport à notre population francophone, déclare la ministre des Arts et de la Culture, Tanya Fir, qui est responsable du dossier de la Francophonie.

Nous avons récemment conclu un accord avec le gouvernement fédéral, dont les détails seront rendus publics plus tard, où nous avons vu un accroissement important du financement, explique-t-elle.

L’Alberta compte le troisième plus grand nombre de francophones en dehors du Québec, après l’Ontario et le Nouveau-Brunswick.

L’offre active et la visibilité des symboles

Dans son plan d’action 2024-2028, qui sera rendu public mardi matin, l’Alberta s’engage à ce que les services en français existants du gouvernement provincial soient visibles, accessibles et promus pour la communauté.

En d’autres termes, les services en français, lorsqu’ils existent, devraient faire l’objet d’une offre active, comme c’est le cas pour les services fédéraux bilingues.

L’Alberta veut aussi augmenter la visibilité des symboles francos-albertains, dont le drapeau franco-albertain, devenu un emblème officiel de la province en 2017.

Le plan d’action comprend plus d’une centaine de mesures que les différents ministères veulent mettre en place dans les quatre prochaines années.

En matière d’éducation, le gouvernement s’engage à améliorer l’accès à l’éducation postsecondaire en français, en plus de travailler avec les institutions, comme le Campus Saint-Jean, pour développer de la programmation additionnelle.

Sans promettre de sommes précises, l’Alberta souhaite aussi maximiser les investissements dans le réseau scolaire francophone afin de promouvoir le choix en éducation pour les parents.

Les obligations contenues dans la politique en matière de francophonie ne sont toutefois pas contraignantes pour le gouvernement, puisqu’il n’y a pas de Loi sur les services en français en Alberta, contrairement à l’Ontario, par exemple.

La ministre ne parle pas français

En Alberta, au sein du conseil des ministres, la responsabilité de la Francophonie et du Secrétariat francophone revient au titulaire du portefeuille de la Culture.

Cependant, Tanya Fir, la députée de Calgary-Peigan nommée à ce poste il y a un peu moins d’un an, ne parle pas français : Je l’ai appris à l’école secondaire, je l’ai appris à l’université, et je l’ai perdu.

Même si je ne suis pas bilingue, le dossier me tient à cœur et je veux bien le représenter, soutient-elle. Tanya Fir affirme aussi qu’elle envisage de suivre des cours dans un futur proche.

Un rôle de Secrétaire parlementaire à la Francophonie avait été créé en 2019 pour faire le pont entre le gouvernement de l’Alberta et la communauté francophone et ses institutions. Tour à tour, les députés Laila Goodridge et Dan Williams ont occupé ce poste, qui a toutefois été aboli lors de la prise de pouvoir de Danielle Smith, en octobre 2022.

L’année dernière, le ministre des Technologies et de l’Innovation, Nate Glubish, qui parle français, a été nommé comme liaison du gouvernement provincial avec la communauté francophone.

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RADIO-CANADA – Julie Plourde, publié le 6 mai 2024

La Fédération franco-ténoise (FFT) a dévoilé, le 1er mai, son nouveau Plan de développement global, une feuille de route offrant une vision et des actions pour les sept prochaines années, afin de permettre l’épanouissement de la communauté francophone des Territoires du Nord-Ouest.

Le Plan de développement global 2023-2030 présente sept stratégies articulées autour de trois axes : capacités et ressources communautaires renforcées, communauté dynamique et engagée et leadership partagé et synergie des organismes.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE PLOURDE

La directrice de la FFT, Audrey Fournier, dit qu’il s’agit d’un outil qui porte la vision de la communauté francophone des T.N.-O.

C’est l’aboutissement d’un gros travail de collaboration, de réflexion avec des représentants des organismes francophones et des membres de la communauté, explique-t-elle.

La directrice de la Fédération franco-ténoise, Audrey Fournier, le 3 mai 2024.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE PLOURDE

Ce plan est en développement depuis quelques années. Il devait être publié à l’automne 2022, mais sa sortie avait été repoussée pour permettre à l’organisme porte-parole de la communauté francophone de bien prendre le temps de faire les choses.

Le Plan de développement global (PDG) 2023-2030 présente sept stratégies articulées autour de trois axes : capacités et ressources communautaires renforcées, communauté dynamique et engagée, et leadership partagé et synergie des organismes.

Besoin d’infrastructures

L’une des priorités mises de l’avant par le PDG est la diversification du financement des organismes franco-ténois, qui font face à d’importantes difficultés sur le plan financier dans une région particulièrement touchée par le coût de la vie élevé, autant à Yellowknife que dans les communautés.

Le faible niveau de financement constitue un obstacle majeur au développement des organismes et, par extension, de la communauté franco-ténoise dans son ensemble, peut-on lire dans le PDG.

Énormément de nos organismes sont sous-financés et ont à peine le minimum pour se soutenir, explique Audrey Fournier.

C’est inquiétant, car le coût de la vie augmente et le financement n’augmente pas de la même façon. Alors notre capacité à réellement mettre ce qu’on veut en œuvre est réduite.

Une citation de Audrey Fournier, directrice de la Fédération franco-ténoise

La FFT compte mettre en place une campagne de sensibilisation politique, pour informer les élus de la précarité financière des organismes franco-ténois.

Il y a l’idée de se positionner davantage […] et d’expliquer le contexte particulier, mieux faire connaître cette réalité typique au Nord et qui est peut-être mal comprise, ajoute la directrice de la FFT.

Parallèlement, le recrutement et la rétention du personnel sont un autre frein au développement de la communauté. La FFT pilotera donc, au cours des prochaines années, une stratégie d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre.

Finalement, un autre élément clef du PDG, mais qui n’est pas une idée nouvelle, est de doter la communauté d’infrastructures, comme des lieux de rassemblement.

Cela fait déjà quelques années que la FFTévoque l’idée d’un centre communautaire à Yellowknife.

Loin d’abandonner cette idée, l’organisme réitère ce besoin d’infrastructure dans le PDG.

On parle d’avoir accès à de meilleures infrastructures pour l’éducation, à des lieux de rassemblement pour la communauté, des espaces pour faire valoir la culture, l’art, indique Audrey Fournier.

Faire de la place aux régions

Le plan fait aussi une place aux régions à l’extérieur de la capitale. Le document invite les organismes francophones à trouver des façons d’étendre leurs antennes au cours des prochaines années dans les collectivités où vivent des Franco-Ténois, selon Audrey Fournier.

Le [plan] est pensé de façon à ce que l’entièreté des stratégies s’applique aux régions.

Marie-Christine Aubrey, résidente de Fort Smith et membre du conseil d’administration de la FFT, estime que c’est une bonne nouvelle.

Selon elle, les francophones de Fort Smith ont besoin de se rassembler et d’entretenir leur sentiment d’appartenance, ce qui se fait plus facilement depuis que l’Association franco-ténoise du Sud et de l’Ouest a une employée permanente sur les lieux.

Marie-Christine Aubrey vit à Fort Smith depuis 31 ans. Elle est également membre du conseil d’administration de la Fédération franco-ténoise et représentante des T.N.-O. auprès de la Fédération des aînés et aînées francophones du Canada.
PHOTO : FOURNIE PAR MARIE-CHRISTINE AUBREY

Elle reconnaît toutefois que Yellowknife aura toujours plus de services, compte tenu du poids démographique des Franco-Ténois dans la capitale.

Yellowknife a une beaucoup plus grosse population de francophones. C’est inévitable, les fonds sont là, explique la Française d’origine qui vit à Fort Smith depuis 31 ans.

Audrey Fournier est consciente de ces difficultés, mais elle ne peut dire de quoi aura l’air l’offre de services en français dans les régions, où la réalité est totalement différente.

Audrey Fournier espère tout de même qu’elles seront mieux desservies à l’avenir.

C’est vraiment de trouver des idées qui permettent de respecter les capacités de ces régions-là, puis en même temps, de prendre en compte leurs besoins, leur existence, puis de voir qu’ils ont tout autant le droit d’avoir accès à une vie en français aussi, ajoute-t-elle.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 6 mai 2024

Considérée comme Fête nationale au Québec, la Saint-Jean demeure une fête communautaire importante dans les communautés francophones en situation minoritaire comme à Kapuskasing au Nord de l’Ontario où se rassemble environ 1000 résidents chaque année.

À Kapuskasing, la Saint-Jean Baptiste est l’un des événements les plus importants de l’année pour ne pas dire le plus important. Depuis 25 ans, les Franco-Ontariens – majoritaires dans la ville – célèbrent cette fête en grande pompe grâce à l’appui de bénévoles et de commanditaires. Cette année encore, la tradition locale se maintient avec une programmation sur deux jours le 14 et le 15 juin prochains.

De l’humour et de la musique

« Pour une deuxième fois cette année, la St-Jean sera tenue à l’extérieur dans un chapiteau de 1200 personnes dans le stationnement du Centre régional de Loisirs culturels », indique le comité organisateur.

La fête débutera le vendredi 14 juin avec un gala de l’humour de 20h à 22h. Parmi les comédiens invités, on retrouve plusieurs noms du Québec comme Dominique Paquet, Mariana Mazza et Jean-Claude Gélinas. Le lendemain, quatre artistes et formations musicales se relaieront sur la scène.

Parmi les têtes d’affiches de la soirée, on retrouve l’artiste Franco-Ontarienne de folk pop Reney Ray elle-même native de Kapuskasing et le duo québécois 2Frères.

« L’année passée, nous avons eu plus de 1600 personnes qui sont venues célébrés la plus grande St-Jean en Ontario à Kapuskasing. L’événement a attiré plusieurs touristes puisque 60% des billets ont été vendus à des gens de la région Kapuskasing, 20% des billets ont été vendus de Hearst, Cochrane et Timmins ainsi que 20% des billets ont été vendus à des gens en dehors du Nord-Est de l’Ontario », se réjouit le comité organisateur de la fête.

Marie-soleil Veilleux du comité d’organisation du Festival de la St-Jean de Kapuskasing, nous expliquait l’année dernière, que l’événement attire des gens de plusieurs villes de la région du Nord de l’Ontario comme Timmins et Sudbury.

« Depuis que je suis très jeune, je participe chaque année à la fête de la St-Jean », indiquait-elle, en ajoutant que l’événement attire un mélange de profils y compris les jeunes, les familles et les anglophones issus de familles exogames.

Pour la jeune Franco-Ontarienne, cette manifestation annuelle est une façon d’affirmer et de célébrer l’identité francophone au-delà de l’aspect festif et de divertissement.

Lisez notre dossier sur les célébrations de la Saint-Jean Baptiste à l’extérieur du Québec

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RADIO-CANADA – Louis-Philippe Trozzo, publié le 6 mai 2024

Les maisons préfabriquées représentent 15 % du marché de la construction résidentielle au pays. Et cette industrie est appelée à prendre de l’ampleur puisque le gouvernement fédéral développe actuellement un « catalogue de modèles de maisons préappprouvés » qui s’appuie sur les économies d’échelle réalisées dans ces usines à habitations.

La construction en usine permet l’installation des planchers avant même que les murs soient érigés.
PHOTO : RADIO-CANADA / LOUIS-PHILIPPE TROZZO

Une entreprise de Tracadie au Nouveau-Brunswick se dit prête à contribuer aux efforts pour combattre la crise du logement au pays.

Si les gouvernements décident d’investir dans les maisons usinées, nous autres, on va être prêts à répondre à leur demande. […] Et avec des plans standardisés, on va être capables d’aller encore plus vite, affirme le président-directeur général de Maisons Suprêmes de Tracadie, Robert Savoie.

Robert Savoie a pris les rênes de l’entreprise familiale fondée en 1983. De la construction de remises pour les garages, Maisons Suprêmes produit désormais des centaines de maisons dans son usine de Tracadie.
PHOTO : RADIO-CANADA / LOUIS-PHILIPPE TROZZO

À la manière de gros blocs Lego, son entreprise produit et assemble des centaines de maisons par année.

Toutes les maisons, c’est le même processus. Elles vont passer les 16 stations de travail de la ligne de montage. Au bout de 10 à 12 jours, la maison va être totalement finie. À tous les jours, on peut produire une maison , soutient Robert Savoie.

L’entreprise acadienne dessert présentement tout l’est canadien, de l’Ontario jusqu’à Terre-Neuve, grâce à son usine de 80 000 pieds carrés où les marteaux et les scies rondes besognent sans arrêt.AILLEURS SUR INFO : Trois morts dans un accident de la route à Fredericton

On produit une maison par jour.

Une citation de Robert Savoie, PDG de Maisons Suprêmes

Selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), il faudra construire 3,5 millions de logements d’ici 2030 pour répondre à la crise de l’abordabilité du logement.

Pour y parvenir, le modèle du préfabriqué offre de nombreux avantages.

La plus gros avantage, c’est sûr, c’est qu’on contrôle l’environnement , explique M. Savoie. Que ce soit l’approvisionnement de matériaux, la main-d’œuvre, les déplacements, tout est contrôlé. Donc chaque jour, beau temps, mauvais temps, hiver, été, chaleur, froid, il n’y a rien qui nous arrête!

Un catalogue attendu en Atlantique

Au début de l’année, le catalogue avait d’ailleurs suscité l’intérêt des ministres du Logement de l’Atlantique lors d’une rencontre organisée à Halifax avec leur homologue fédéral Sean Fraser.

Ce dernier avait même promis qu’un chapitre du futur catalogue fédéral sera spécifiquement destiné à la région de l’Atlantique, avec des plans préapprouvés tenant compte de la réglementation, des rigueurs du climat et des matériaux disponibles sur ce territoire.

Le ministre fédéral du Logement Sean Fraser et ses homologues de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick, John Lohr et Jill Green se sont rencontrés à Halifax le 15 janvier 2024.
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / DARREN CALABRESE

Dans le dernier budget fédéral, Ottawa a alloué plus de 11 millions de dollars à l’élaboration du catalogue. Plus d’un demi-milliard de dollars en prêts et en subventions sont aussi destinés aux constructeurs canadiens qui misent sur des techniques innovantes.

La première phase du catalogue sera publiée avant la fin de 2024, et elle comprendra plus de 50 modèles pour des logements de faible hauteur – y compris des maisons modulaires et des multiplex, précise le bureau du ministre Sean Fraser, ajoutant que le ministère travaille avec les autres ordres de gouvernement pour rationaliser la réglementation de ces projets.

Attention aux maisons unifamiliales

Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et d’explosion des coûts, des urbanistes croient que les entreprises comme Maisons Suprêmes peuvent contribuer à résoudre la crise du logement au pays en mettant leur expertise au service de la construction d’habitations multilogements.

L’urbaniste et professeure à l’Université d’Ottawa Carolyn Whitzman, croit que la stratégie du préfabriqué serait d’autant plus efficace si elle se concentrait sur la construction de multilogements abordables plutôt que de maisons unifamiliales.

On a tendance à penser que chaque terrain a un usage unique, mais on peut faire du logement sur une bibliothèque, sur un centre de santé, sur un centre de récréation, pourquoi pas sur une église?, raisonne-t-elle.

Carolyn Whitzman (Photo d’archives)
PHOTO : GRACIEUSETÉ DE CAROLYN WHITZMAN

Selon Mme Whitzman, les urbanistes s’entendent pour dire qu’en pleine crise climatique, les différents paliers de gouvernement doivent devenir des acteurs plus structurants pour bâtir des villes plus densifiées où l’automobile polluante et dispendieuse deviendrait inutile.

Les années après la Deuxième Guerre mondiale étaient les années de l’automobilité. Tout dépendait de la voiture! Mais pour des raisons environnementales, sociales et économiques, ce pattern n’est plus pratique maintenant, affirme-t-elle.

Pour l’instant, Maisons Suprêmes se concentre principalement sur la construction unifamiliale. Mais Robert Savoie explique que sa chaîne de montage a la flexibilité pour fabriquer des habitations multilogement.

C’est certainement une chose que nous, on a la capacité de faire, du multilogement de 60 ou 70 unités. C’est facilement adaptable, insiste le PDG.

Les arguments du préfabriqué

Vue intérieure de l’usine de construction modulaire Maisons Suprêmes de Tracadie.
PHOTO : GRACIEUSETÉ

Outre les économies d’échelle et un contrôle accru, la chaîne de montage permet également d’effectuer simultanément des tâches qui s’effectueraient successivement sur chantier traditionnel.

En même temps que le plancher se fait, les murs sont en train d’être bâtis, la toiture est en train d’être bâtie. Jamais sur un chantier tu ne vas voir ça, indique le chef d’entreprise.

Une maison fabriquée en usine peut être livrée en deux à quatre mois.
PHOTO : RADIO-CANADA / LOUIS-PHILIPPE TROZZO

Une maison usinée peut être livrée en deux à quatre mois, précise M. Savoie, un avantage certain pour une entreprise comme la sienne.

Dans un monde engagé sur la voie de l’électrification, l’entreprise entend aussi faire sa part pour réduire l’empreinte de ses maisons.

Notre contribution à nous autres, ça va être d’offrir des produits qui sont faciles à chauffer, et donc moins énergivores , souligne Robert Savoie.

Cette efficacité énergétique est atteinte en utilisant des matériaux qui dépassent les exigences du code du bâtiment et des techniques qui ne sont possibles qu’en usine, comme l’installation continue de coupes-vapeur qui minimisent l’infiltration de l’air.

Avec un catalogue fédéral à l’horizon, l’industrie du préfabriqué envisage déjà la robotisation de certaines étapes de production pour répondre plus rapidement à la demande accrue de logements.

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RADIO-CANADA – Laurent Rigaux, publié le 6 mai 2024

Hélène Bergeron et sa fille Megan, toutes les deux musiciennes et danseuses, veulent documenter le vieux style de danse de la région Évangéline.

Soutenues financièrement par la Fédération culturelle de l’Île-du-Prince-Édouard, les deux Acadiennes réalisent un documentaire et souhaitent proposer des ateliers afin que ce vieux style continue à vivre.

Moi, je connaissais même pas le fait qu’il y avait un vieux style de danse jusqu’à plus récemment, lance Megan Bergeron.

Avec sa mère Hélène, elle explore depuis plusieurs semaines des archives, des vieux journaux, questionne un historien, cherche dans des fonds universitaires, afin de faire remonter à la surface les vieux pas de ce que toutes les deux nomment le vieux style de danse.

Le style de danse d’un endroit est un reflet du style de violon. Le vieux style de violon, ici, le coup d’archet était vraiment particulier à cette région. La danse reflétait ça, c’était léger, c’était très spontané, explique Hélène Bergeron.

Plus improvisé et moins chorégraphié, aux influences irlandaises, mi’kmaq et appalachiennes, ce style a laissé la place au cours des années 1960 et 70 à un style plus scénique et impressionnant, selon les deux danseuses. C’est la gigue telle qu’on la connaît aujourd’hui.AILLEURS SUR INFO : L’armée israélienne frappe Rafah

Ça fait que là on commence à avoir des chorégraphies où ce que tout le monde faisait la même chose, puis ça devenait beaucoup plus fait pour des performances sur les estrades, complète Megan Bergeron.

Une danse plus proche du sol

Mais ce vieux style, même improvisé, avait ses propres codes, ses propres mouvements, son langage corporel.

Le talon est utilisé bien plus, détaille Hélène Bergeron, avant d’en faire une démonstration. Contrairement à la gigue, elle utilise beaucoup moins la pointe des pieds, saute moins haut, fait trainer ses pieds sur le sol beaucoup plus.

Hélène Bergeron fait une démonstration du vieux style de danse de la région Évangéline, dont les pas sont beaucoup plus proches du sol. Le talon est aussi très utilisé.
PHOTO : RADIO-CANADA / LAURENT RIGAUX

Le plus gros défi pour moi, et je pense pour d’autres danseurs, d’apprendre le vieux style, c’est de vraiment désapprendre l’idée des pas spécifiques, mettre certains pas dans des certains ordres, avoir un plan quand tu vas danser ou même faire des pas planifiés parce que le vieux style, c’est improvisé, complète sa fille Megan, en soulignant le lien plus fort entre le vieux style et la musique qui était jouée.

C’était juste à l’intuition.

Une citation de Hélène Bergeron

Transmettre une part de l’identité acadienne

En plus du documentaire, les deux passionnées aimeraient transmettre ce vieux style de danse au sein de la communauté.

Ça, c’est en discussion. Comment est-ce qu’on va enseigner ça?, s’interroge Hélène Bergeron. Ça serait comment enseigner à quelqu’un comment rire spontanément, plaisante-t-elle.

Hélène Bergeron évoque une plateforme en ligne, où le monde pourrait voir le vieux style, en apprendre un petit peu, et la possibilité de créer des ateliers en personne.

Toutes les deux insistent sur l’importance à leurs yeux de transmettre ces connaissances, à l’image de la langue.

J’aime notre français, notre vieux français. Pour moi, c’est la même chose, c’est les vieux pas. C’est parti de notre héritage, notre identité. C’est ce qui nous a formés, confie Hélène Bergeron.

Le documentaire, subventionné par la Fédération culturelle de l’Île-du-Prince-Édouard, devrait être prêt pour mars 2025. Le volet transmission, quant à lui, devrait débuter dans les prochains mois.

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ONFR+ – Rachel Crustin, publié le 3 mai 2024

[LE FIL CULTUREL DE L’ONTARIO FRANÇAIS]

C’est une semaine de lancements en Ontario francophone. Avec le mois de mai vient le Mois du patrimoine asiatique ainsi que le Mois des musées. Deux institutions de la capitale fédérale dévoilent leur programmation à venir. Et un musicien sort de son duo le temps d’une pause qui nous permet d’apprécier tout son talent.

La lanterne Kipness présente l’oeuvre sama-sama * sala-sala de Christine  Mangosing, pour le Mois du patrimoine asiatique. Crédit image: Catherine Wilkie

Multidisciplinaire

Un mois pour oser les musées

L’Association des musées de l’Ontario présente Mai, mois des musées en Ontario, une initiative qui existe aussi ailleurs au Canada. Selon l’organisme sans but lucratif, la province compterait plus de 700 musées au sein desquels œuvreraient 11 000 travailleurs et 37 000 bénévoles. Plusieurs d’entre eux offrent un accès gratuit les jeudis en soirée. Il faut surveiller la programmation de chacun pour connaître les activités en cours.

Le public est invité à visiter un musée au cours du mois de mai. Source : Association des musées de l’Ontario

Partout en Ontario, jusqu’au 31 mai. Plusieurs idées sur le compte X de l’Association des musées de l’Ontario.

Plusieurs anniversaires au CNA

Le Centre national des arts (CNA) dévoilera sa programmation 2024-2025 le 9 mai. Le Théâtre français parle déjà d’une quinzaine de spectacles réunis sous le thème Sortir du cadre pour la troisième saison du directeur artistique Mani Soleymanlou. Des noms d’artistes et d’auteurs qui visiteront le CNA, comme Jean-Philippe Baril Guérard, Éric Bernier, Sophie Cadieux, Evelyne de la Chenelière, Ève Landry, Julie Le Breton, Debbie Lynch-White, Benoit McGinnis et Mireille Métellus et Michel Tremblay ont déjà été dévoilés.

Alexander Shelley soulignera pour sa part ses 10 ans à la tête de l’Orchestre du CNA. Et Caroline Ohrt, arrivée l’an dernier, présentera sa première programmation pour Danse CNA. Le Théâtre autochtone en est à sa cinquième saison.

Le CNA souligne également le Mois du patrimoine asiatique en éclairant sa lanterne Kipness avec l’œuvre sama-sama * sala-sala de Christine Mangosing. Elle met en scène les traditions autochtones de tissage et de tatouages des Philippines. De plus, c’est le retour des concerts du midi Jukebox, des prestations gratuites qui ont lieu tous les jeudis à la place Peter A. Herrndorf.

La lanterne Kipness du CNA offre une tribune exceptionnelle à différents artistes, au coeur du centre-ville ottavien. Crédit image : Catherine Wilkie

Ottawa. Lancement le 9 mai. Tous les détails de la programmation actuelle sur le site du CNA.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 3 mai 2024

Afin de souligner la contribution de personnes et d’organisations qui font briller la langue française au Québec, le gouvernement du Québec a lancé cette semaine un appel à candidature pour accorder quatre différents prix.

Le ministre de la langue française Jean François Roberge et sa sous ministre Dominique Valérie Malack entourés des récipiendaires des prix de la valorisation de la langue française en novembre 2023 lors d’une cérémonie dans la ville de Québec. Gracieuseté

Des prix seront remis par le Québec en 2024 pour récompenser des champions de la langue française au Québec, et ailleurs en Amérique et dans le monde.

Il s’agit l’Ordre des francophones d’Amérique décerné à des individus, le Prix 3-juillet-1608 décerné à des organisations, le Prix Jules Fournier accordé à un journaliste de la presse écrite et le Prix Raymond Charette remis à un journaliste de la télé ou la radio.

Parmi eux, les deux premiers concernent directement la francophonie canadienne tandis que les deux derniers concernent le secteur des médias au Québec.

Chaque année, l’Ordre des francophones d’Amérique est remis à sept personnalités dont seulement deux du Québec tandis que le Prix 3-juillet-1608 est accordé à un seul organisme ayant son siège en Amérique du Nord.

Visuel de promotion du ministère de la langue française sur Facebook

Le public aura jusqu’au 7 juin prochain pour soumettre une candidature à l’un des quatre prix. Fait important à noter : chacun des quatre prix a ses propres critères d’admissibilité et son public cible.

Par exemple, l’Ordre des francophones d’Amérique est ouvert à tous les citoyens francophones des Amériques et du monde se consacrent ou se sont consacrés au maintien et à l’épanouissement de la langue française en Amérique ou qui ont soutenu activement l’essor de la vie française sur le continent américain.

Toutefois, les candidatures à ce prix ne peuvent être soumises par les candidats eux-mêmes, mais par une autre personne.

Autre exemple, et non des moindres : les Prix Jules Fournier et Raymond Charette sont remis exclusivement aux journalistes de médias québécois.

Ancienne employée de la FCFA et citoyenne engagée de longue date dans la francophonie en Colombie-Britannique et en Ontario, Diane Côté (au milieu) est l’une des récipiendaires de l’Ordre des francophones d’Amériques en 2024. Elle est entourée par directeur général de la FCFA Alain Dupuis (à sa droite), du directeur des communications de la FCFA Serge Quinty (à sa gauche), et Michel Morin, ancien directeur de la FCFA au bureau de Québec – Gracieuseté

Cliquez-ici pour en savoir plus sur les appels à candidature des quatre prix ou bien découvrir leurs lauréats

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RADIO-CANADA – Publié le 3 mai 2024

L’artiste acadienne Julie Aubé a remporté le prix de l’enregistrement francophone de l’année au lors de la première présentation des prix de l’Association de la musique de la côte Est (ECMA), jeudi, à Charlottetown.

Julie Aubé remporte le prix de l’enregistrement francophone de l’année au festival de la musique de la côte Est, à Charlottetown. .
PHOTO : NAOMI PETERS

Julie Aubé est primée pour son album Contentement, lancé en septembre 2022.

Les autres artistes francophones nommés dans cette catégorie étaient les suivants : Baie, pour Grand Bleu; Beauxmont, pour son album du même nom; Émilie Landry, pour Enfiler mes bottes; et La Patente, pour Le paradis des infidèles.

Le chœur Louisbourg, Émilie Landry ainsi que les groupes Sirène et matelot et la Famille LeBlanc sont en lice dans d’autres catégories.

Deux autres remises de prix auront lieu samedi et dimanche. L’événement se déroule au palais des congrès de Charlottetown.

Plusieurs artistes anglophones primés

Chez les artistes anglophones, le groupe Neon Dreams a remporté le prix de l’album de l’année pour son opus Love Child Baby Dolphin.

Le groupe East Pointers, qui comptait sept nominations, a gagné le prix du meilleur enregistrement de groupe pour son mini-album Safe in Sound.

Le duo pop Neon Dreams, d’Halifax, a remporté le prix de l’album de l’année 2024 de l’Association de la musique de la côte Est.
PHOTO : FACEBOOK/NEON DREAM

L’auteure-compositrice-interprète Jenn Grant a reçu pour sa part le prix de l’auteure-compositrice de l’année.

Le trophée pour le meilleur enregistrement solo a été remis à l’auteur-compositeur-interprète Tim Baker pour The Festival. Les rockeurs celtiques Derina Harvey Band ont quant à eux été choisis comme artistes de l’année par un vote populaire.

Parmi les autres gagnants figurent Good Dear Good (enregistrement rock pour Arrival) et KAYO (enregistrement R&B Soul pour Trip).

Avec des renseignements de la la Presse canadienne et de CBC

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ONFR+ – Rachel Crustin et Pascal Vachon, publié le 2 mai et mis à jour le 3 mai 2024

OTTAWA – La construction d’un nouveau centre communautaire au Mouvement d’implication francophone d’Orléans (MIFO) ira de l’avant grâce à un appui financier de 36 millions de dollars du gouvernement fédéral. La construction devrait débuter l’an prochain pour une ouverture prévue à l’automne 2027.

De nombreuses personnes se sont impliqués dans le projet d’un nouveau bâtiment pour le MIFO dans les dix dernières années. Crédit image: Rachel Crustin

Le ministre des Langues officielles Randy Boissonnault et la députée d’Orléans Marie-France Lalonde ont annoncé ce jeudi ce financement provenant d’enveloppes d’Infrastructure Canada (25 millions de dollars), de Langues officielles Canada (10 millions de dollars) et de Patrimoine canadien (1 million de dollars) sur trois ans.

« Le mot heureuse est tout petit aujourd’hui, par rapport à comment je me sens dans mon cœur. C’est vraiment une annonce importante pour nous tous ici, pour notre communauté d’Orléans mais aussi pour la ville d’Ottawa et la région de la capitale nationale », a déclaré d’entrée de jeu Marie-France Lalonde en conférence de presse. Celle qui a été élue en 2019 a raconté qu’elle avait fait du MIFO son projet personnel, au point où ses collègues la surnommaient « MIFO ».

Le ministre des Langues officielles, Randy Boissonnault, a ensuite procédé à l’annonce de l’investissement de 36 millions de dollars, sous un tonnerre d’applaudissements. Il a longuement témoigné de l’importance de centres communautaires en français, se décrivant lui-même comme un « rattrapé francophone » de l’Alberta.

Randy Boissonault a raconté qu’il avait du mal à prononcer trois phrases de suite en français lorsqu’il s’est inscrit au Campus Saint-Jean à Edmonton. Crédit image : Rachel Crustin

Les élus fédéraux ont salué la ténacité et le courage des gens qui se sont impliqués dans la cause du MIFO dans les dernières années. Plusieurs d’entre eux étaient présents, dont Don Boudria, ex-député et ministre de la Francophonie sous Jean Chrétien, qui était présent à la première pelletée de terre du bâtiment actuel, et Trèva Cousineau, militante francophone qui relançait sans relâche les députés en lien avec ce projet.

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RADIO-CANADA – Lyne Barnabé, publié le 2 mai 2024

C’est jeudi que débute le 23e Festival du film documentaire DOXA de Vancouver. Plus de 80 films seront projetés dans diverses salles de la ville dans le cadre du plus important festival du genre dans l’ouest du pays.

Le film « Au cimetière de la pellicule »
PHOTO : IMAGE FOURNIE PAR DOXA DOCUMENTARY FILM FESTIVAL

Parmi ces films, on trouve, comme chaque année, des documentaires réalisés par des cinéastes francophones.

Sarah Ouazzani, directrice de programmation du festival DOXA, confie que, depuis son arrivée en poste en 2021, elle tente d’inclure dans sa programmation des films provenant de divers pays et régions francophones.

Je présente des films qui proviennent non seulement de la France, mais aussi de la Guinée et de Madagascar, car l’Afrique a quand même une des plus grandes populations francophones au monde, rappelle la directrice d’origine marocaine.

De plus, j’aime diriger mon attention vers des pays et régions où les cinématographies ne sont pas aussi présentes qu’en Occident.

Une citation de Sarah Ouazzani, directrice de programmation du festival DOXA

Voici quelques suggestions de films francophones présentés cette année au Festival du film documentaire DOXA de Vancouver.

Au cimetière de la pellicule (The Cemetery of Cinema)

Le film « Au cimetière de la pellicule »
PHOTO : IMAGE FOURNIE PAR DOXA DOCUMENTARY FILM FESTIVAL

Armé de sa caméra et d’une passion contagieuse pour le 7e art, Thierno Souleymane Diallo sillonne son pays natal, la Guinée, à la recherche de Mouramani, un film réalisé en 1953 par le Guinéen Mamadou Touré.

Ce film, qui est considéré comme le premier créé par un cinéaste francophone d’Afrique noire, reste, encore à ce jour, introuvable.

Au fil de ses rencontres, le réalisateur découvre l’histoire d’un pays marqué par les ravages de la colonisation et l’instabilité politique qui ont détruit l’industrie cinématographique de la Guinée.

Ce film est comme un road movie lumineux et passionnant, dit Sarah Ouazzani. Et c’est fascinant de voir Thierno Souleymane Diallo mener son enquête jusqu’en France.

Le film « Au cimetière de la pellicule »
PHOTO : IMAGE FOURNIE PAR DOXA DOCUMENTARY FILM FESTIVAL

Touchant hommage à une époque révolue et un art perdu en Guinée, Au cimetière de la pellicule est présenté le 3 mai à la Cinémathèque.

Mambar Pierrette

Dans Mambar Pierrette, Rosine Mbakam, une réalisatrice camerounaise établie en Belgique, s’intéresse au quotidien d’une mère monoparentale, couturière, qui lutte pour s’en sortir à Douala, au Cameroun.

Cette femme courageuse et lucide est confrontée à une série de malheurs alors qu’elle tente de reconstruire son entreprise et de satisfaire ses clientes à l’approche de la rentrée scolaire.

Le film « Mambar Pierrette »
PHOTO : IMAGE FOURNIE PAR ICARUS FILMS

Je suis une grande fan de Rosine Mbakam, confie la directrice de programmation du festival qui explique que ce film est à la croisée de la fiction et du documentaire.

Les gens le considèrent comme un film de fiction. Mais moi, je dirais que c’est un film avec des empreintes documentaires.

C’est un film très doux, filmé avec beaucoup d’élégance.

Une citation de Sarah Ouazzani, directrice de programmation du festival DOXA

Mambar Pierrette est présenté le 11 mai à la Cinémathèque.

Rétrospective de l’œuvre de Cédric Dupire et Gaspard Kuentz

Les cinéastes français Gaspard Kuentz et Cédric Dupire
PHOTO : IMAGE FOURNIE DE DOXA DOCUMENTARY FILM FESTIVAL

Le festival propose cette année une rétrospective du travail des documentaristes français Cédric Dupire et Gaspard Kuentz.

Ce sont des cinéastes que je suis depuis très longtemps, lance Sarah Ouazzani. Je trouve tous leurs films fascinants, d’où l’idée de cette rétrospective.

Les cinéphiles pourront notamment voir The Real Superstar qui raconte, sans aucun commentaire, la vie de la grande vedette du cinéma indien Amitabh Bachchan par le biais de ses rôles emblématiques.

Le film « The Real Superstar »
PHOTO : IMAGE FOURNIE PAR DOXA DOCUMENTARY FILM FESTIVAL

The Real Superstar est uniquement un film de montage. Gaspard a monté des séquences issues de plus de 200 films que Amitabh Bachchan a tournés, dit la directrice.

Parmi les autres films au programme de cette rétrospective : Prends, Seigneur, Prends, qui s’intéresse à ce temple de Panchwa en Inde, envahi chaque année par une foule en fête et We Don’t Care About Music Anyway… qui est une exploration de la scène musicale underground d’avant-garde de Tokyo, indique la description du film.

Le film « We don’t care about music anyway… »
PHOTO : IMAGES FOURNIES PAR DOXA DOCUMENTARY FILM FESTIVAL

Cédric Dupire sera de passage au festival entre le 2 et 5 mai pour présenter ses films et participer à une causerie.

Sitabaomba, chez les Zébus francophones (Where Zebus Speak French)

Ce n’est pas tous les jours que je reçois un film de Madagascar!

Le film « Sitabaomba, chez les Zébus francophones »
PHOTO : IMAGE FOURNIE PAR DOXA DOCUMENTARY FILM FESTIVAL

Dans ce documentaire du réalisateur Nantenaina Lova, on suit les mésaventures d’un riziculteur de Tananarive, la capitale, dont les terres fertiles sont désormais convoitées par des forces d’élite et des investisseurs étrangers.

Le film « Sitabaomba, chez les Zébus francophones »
PHOTO : IMAGE FOURNIE PAR DOXA DOCUMENTARY FILM FESTIVAL

Cette histoire de dépossession de terres est transformée par l’inventivité des villageois et d’artistes qui, grâce à l’art, enseignent aux enfants du village les causes qui importent à la petite communauté.

C’est un très beau film qui a fait l’unanimité du comité de programmation de DOXA

Une citation de Sarah Ouazzani, directrice de programmation du festival DOXA

Sitabaomba, chez les Zébus francophones est présenté le samedi 4 mai au VIFF Centre.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 2 mai 2025

À l’approche de la saison estivale, de nombreux festivals francophones travaillent d’arrache pied pour préparer leur retour dans les quatre coins du Canada, en annonçant dates et programmation. L’occasion pour Francité de vous présenter une sélection de festivals qui méritent le détour.

Le groupe de tambours burundais au Festival Fransaskois en juillet 2024 – Gracieuseté

CINERGIE, le festival international du film francophone de Saskatoon revient pour une 19e édition en mai

La plus grande fête de la Saint-Jean en Ontario est de retour en juin à Kapuskasing

Le Festival d’été francophone de Vancouver revient pour une 35e édition en juin

La fête de la Saint-Jean soufflera sa 127e bougie en juin à La Broquerie au Manitoba

Le Festival Franco-Ontarien sera de retour à Ottawa du 13 au 15 juin 2024

Le Festival du Loup soufflera sa 20e bougie en juillet dans la communauté Franco-Ontarienne de Lafontaine

Festival acadien de la Nouvelle-Acadie : une vitrine pour des municipalités québécoises attachées à leurs racines acadiennes 

Le Festival acadien de Caraquet revient pour une 62e édition en août

Le plus vieux festival acadien sera de retour pour une 69 édition à Clare en Nouvelle-Écosse

Festival Fransaskois 2024 : célébrer le 50e anniversaire du mouvement culturel francophone en Saskatchewan

NL Folk Festival 2024 : la francophonie bien représentée au plus grand festival de musique folk de Terre-Neuve-et-Labrador

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ONFR+ – Rudy Chabannes, publié le 1er mai et mis à jour le 2 mai 2024

TORONTO – Le 1er mai 1984, la Loi sur les tribunaux judiciaires recevait la sanction royale, intronisant le français comme langue officielle des tribunaux ontariens, au même titre que l’anglais. 40 ans plus tard, dans la réalité, de nominations de juge unilingue en reports d’audience, les défis s’accumulent, faute de main-d’œuvre, de valorisation des postes administratifs et de volontarisme d’une partie de la profession.

La Loi sur les tribunaux judiciaires a gravé dans le marbre dès 1984 le bilinguisme des cours ontariennes. Montage ONFR

Si les justiciables franco-ontariens peuvent réclamer un juge bilingue, ou encore des audiences et documents en français, c’est essentiellement grâce à la Loi sur les tribunaux judiciaires. Adoptée en 1984 sous l’impulsion du procureur général Roy McMurtry, récemment décédé, cette loi a changé la donne en Ontario.

« Il a compris que c’était une question de justice et d’équité envers la minorité francophone de l’Ontario », mesure François Larocque, titulaire de la Chaire de recherche sur la francophonie canadienne en droits et enjeux linguistiques.

« Avant McMurtry, le français était une langue étrangère devant les tribunaux. Il n’y avait aucune reconnaissance particulière. Pour lui, c’était incompatible avec la dualité linguistique du Canada », décrypte Étienne Saint-Aubin, coordonnateur des services en français au ministère du Procureur général à cette époque. Ce dernier compare sans détour l’ancien système judiciaire à un « désert juridique au niveau du français ».

Pour François Larocque, Linda Cardinal et Étienne Saint-Aubin, la Loi sur les tribunaux judiciaires a changé la donne linguistique en Ontario. Gracieuseté

D’abord circonscrite aux régions désignées sous le gouvernement Davis, puis généralisée à l’ensemble de la province en 1986, sous le gouvernement Peterson, la Loi s’est appliquée à tâtons à ses débuts. « Il était impossible de prévoir une capacité bilingue dans toutes les régions mais on pouvait organiser des procès sur demande, se remémore Me Saint-Aubin. On a donc constitué des équipes volantes et muté certaines ressources dans les endroits en plus grande demande. »

Quelques années auparavant, de premiers balbutiements étaient certes apparus comme la traduction de lois en français, un projet-pilote de tribunal bilingue à Sudbury lancé en 1976 ou encore la fondation de l’Association des juristes franco-ontariens (AJEFO) en 1981.

« L’Ontario considérait alors qu’il avait un rôle à jouer dans la fédération, plus grand que celui de simplement s’occuper de son jardin »

— Linda Cardinal

« Robarts, Davis (premiers ministres) et McMurtry font partie d’une génération de gens qui s’est ouverte à la francophonie au moment où le nationalisme québécois battait son plein, avec un grand mouvement d’affirmation de l’identité francophone, mais aussi la commission d’enquête sur le bilinguisme et le biculturarisme », analyse la chercheuse Linda Cardinal, vice-rectrice adjointe à la recherche à l’Université de l’Ontario français.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 1er mai 2024

Après avoir réussi à pousser le gouvernement de la Saskatchewan d’accepter le financement du projet de construction d’une deuxième école à Regina, le Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP) revient à la charge, en revendiquant une troisième école pour faire face au surpeuplement.

La lutte des parents francophones de Regina pour le droit à l’instruction en Français se poursuit. Créé en avril 2015, le CPIP a profité de son 9e anniversaire pour revendiquer encore une fois la construction d’une nouvelle école francophone dans la capitale de la Saskatchewan. Pour cause, la problématique du surpeuplement dans les structures éducatives francophones persiste encore à Regina.

Près de dix ans d’attente

« Le gouvernement de la Saskatchewan a pris presque une décennie pour accepter de construire une nouvelle école. Cette dernière arrive trop tard et elle est de petite taille pour apporter une solution durable à la problématique de départ », déplore Jean de Dieu Ndayahundwa, le représentant du CPIP dans un communiqué publié le 29 avril dernier.

Selon le collectif, le gouvernement aurait du construire la nouvelle école, tout en gardant la première école qui sera inaugurée en 2025.

Jean de Dieu Ndayahundwa (à droite) accompagné d’un autre représentant du CPIP lors d’une visite du site de la nouvelle école – Gracieuseté

« Le nouveau chapitre, entamé aujourd’hui par le CPIP, vise à obtenir une solution de transition (des espaces temporaires pour une troisième école élémentaire), en attendant la construction d’une nouvelle école francophone dans une partie de la ville qui sera déterminée suivant les résultats de l’étude d’experts en cours qui vont indiquer où habitent les ayants droit francophones à Regina », lit-on dans le communiqué du CPIP.

Notons, par ailleurs, que le collectif justifie sa revendication par l’article 23 de la charte canadienne des droits et libertés qui garantit le droit à l’instruction des ayants droit dans leur langue maternelle.

Le moyen de pression du CPIP dans ce dossier n’est autre qu’un recours judiciaire contre la province.

« Le recours judiciaire déposé en 2017 n’a pas encore été retiré et le CPIP se réserve toujours le droit de le réactiver si le gouvernement de la Saskatchewan ne répond pas favorablement et rapidement aux revendications du CPIP », conclut le collectif.

Pour rappel, les procédures de contestation judiciaire sont financées par un programme du gouvernement fédéral.

Son objectif est de fournir un appui financier aux individus et groupes au Canada pour qu’ils présentent devant les tribunaux des causes d’importance nationale liées à certains droits constitutionnels et quasi constitutionnels en matière de langues officielles et de droits de la personne.

Lisez le portrait de Jean de Dieu Ndayahundwa