Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
RADIO-CANADA – William Gagnon, publié le 28 mai 2024
Dans le cadre de leur cours de droit, six élèves de l’École de la Rose sauvage ont pris part à la simulation d’un procès criminel au palais de justice de Calgary. La juge April Grosse, de la Cour d’appel de l’Alberta, a présidé la séance.
Ces élèves francophones de 10e, 11e et 12e année se sont vu attribuer un rôle précis au cœur d’un scénario de vol avec voies de fait.
Que ce soit en incarnant le travail d’un procureur de la Couronne, d’un avocat de la défense, d’un accusé, d’un plaignant, d’un policier ou d’un témoin, chacun a pu être évalué et expérimenter le procès d’un point de vue différent.
La juge Grosse s’est dite impressionnée par le niveau de préparation des jeunes. Quant à eux, ils ont pu apprécier l’ampleur de ce qu’ils venaient de vivre une fois la poussière retombée.
Je pense que c’est une expérience que tout le monde devrait avoir au moins une fois dans leur vie.
Dominique Normandeau, élève de 16 ans et policière de l’enquête
Le jury de ce procès était aussi formé de six autres élèves du cours de criminologie de l’École de la Rose.
Un travail de longue haleine
Pour en arriver là, les élèves se sont préparés pendant plusieurs semaines sous la tutelle de leur enseignant, Marc Fecteau, qui leur a inculqué les bases du principe et de l’histoire du droit, en plus d’évoquer la Constitution et le déroulement d’une enquête.
Je veux leur faire voir c’est quoi le monde et l’importance de la justice et à quel point c’est très technique de faire ces métiers, explique le responsable d’un sixième procès simulé.
Grâce à la collaboration de l’Association des juristes d’expression française de l’Alberta (AJEFA), les jeunes ont également pu bénéficier de l’expertise de l’avocate Kim Arial.
Me Arial s’est assurée de leur apprendre le fonctionnement des interrogatoires, des contre-interrogatoires et de la présentation des preuves; toutes des procédures essentielles à un procès.
Des occasions d’emploi en français
Pour certains élèves qui envisagent de faire des études de droit, cette incursion dans l’univers juridique avait une valeur ajoutée encore plus importante.
J’aimerais poursuivre des études en droit à l’université vu que je gradue cette année. Ce cours est vraiment important pour moi parce que ça me donne déjà une idée de ce que je vais rencontrer et si je veux vraiment faire cela.
Ange-Pascal Legre, élève de 19 ans et témoin dans le procès
Me Arial se réjouit de constater que l’intérêt pour le droit est bel et bien présent dans la relève francophone.
Nous sommes très peu nombreux d’avocats qui font du droit pénal en français. Je pense que c’est important que les élèves voient qu’il y a beaucoup d’opportunités de carrière. J’espère qu’un jour certains d’entre eux vont venir me joindre en défense, dit-elle.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 29 mai 2024
L’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) devient la 22e organisation membre de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada.
Selon un communiqué publié aujourd’hui par la FCFA, l’adhésion de l’ACUFC a été formellement ratifiée plus tôt ce mois-ci par son conseil d’administration.
Cette adhésion se veut une suite logique d’une collaboration déjà étroite entre les deux organismes. En effet, l’ACUFC et la FCFA étaient partenaires dans l’organisation des États généraux sur le postsecondaire en contexte francophone minoritaire, en 2021 et 2022.
De plus, l’ACUFC siège également à la Table nationale en immigration francophone (TNIF) coordonnée par la FCFA et au Forum des leaders de la FCFA depuis plusieurs années.
« C’est l’aboutissement logique d’une complicité de longue date. La FCFA et l’ACUFC travaillent ensemble non seulement sur la consolidation du postsecondaire en français, mais aussi sur les questions d’immigration francophone et de rapprochement avec le Québec. L’arrivée de l’Association à la table, de façon formelle, est d’une immense valeur pour le travail de la FCFA et l’avancement de la francophonie », souligne la présidente de la Fédération, Liane Roy.
« L’adhésion de l’ACUFC à la FCFA envoie un message fort à l’effet que l’Association s’engage à renforcer ses collaborations avec ses partenaires en vue d’amplifier la contribution du secteur postsecondaire à l’épanouissement des communautés francophones en situation minoritaire », avance Martin Normand, président-directeur général par intérim de l’ACUFC.
« Cette présence formelle à la table de la FCFA devient incontournable dans un contexte où la Loi sur les langues officielles rend explicite pour la première fois le rôle du gouvernement fédéral dans l’appui à l’éducation postsecondaire en contexte linguistique minoritaire. », conclut-il.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 28 mai 2024
Des entreprises francophones du Québec et de l’Acadie participent à la 9e édition du Rendez-vous Acadie-Québec du 28 au 30 mai 2024 dans la péninsule acadienne autour de l’économie durable, de l’écotourisme et de l’agroalimentaire.
Offrir occasion de réseautage unique qui permettra d’accroitre les échanges commerciaux et de promouvoir le développement des entreprises québécoises et acadiennes. Telle est l’ambition du Rendez-vous Acadie-Québec (RVAQ) dont la 9e édition se déroule présentement dans la région de la péninsule acadienne.
Trois thématiques ont été choisies par les organisateurs cette année, à savoir : l’économie durable, l’écotourisme et l’agroalimentaire.
Au programme de l’événement : réseautage, visites en entreprises, remise des Prix innovation et commercialisation, conférences et panels de discussion autour des thématiques de l’édition.
« Le RVAQ vise à promouvoir le développement des entreprises participantes et à contribuer à la vitalité économique des collectivités sur les territoires qu’il couvre », peut-on lire dans le site web de l’événement.
Selon les organisateurs, le choix de la région de la Péninsule acadienne comme hôte de la 9e édition n’est pas fortuit.
« La Péninsule acadienne partage avec le Québec l’une des plus belles baies au monde, la baie des Chaleurs. Elle partage aussi les mêmes défis que bien des régions de cette province. Et comme celles du Québec, c’est sa capacité à se réinventer pour mettre de l’avant son esprit entrepreneurial qui lui sert le plus. », expliquent-t-ils.
Parmi les entreprises présentes pour représenter le Québec, on retrouve entre autres Sobeys Québec, Transport Rivière -du-Loup, Novarium, Polara Energy, Premier Tech, Charlie Tango et QSL.
Du coté du Nouveau-Brunswick, il s’agit de Distillerie Fils du Roy, Aquarium et centre marin du Nouveau-Brunswick, McGraw Seafood, Mi’gmawei Mawiomi Business Corporation, Corbo et Valorès.
Organisé conjointement par le Conseil économique du Nouveau-Brunswick (CÉNB) et la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), en collaboration avec AcadieNor, la 9e édition du RVAQ coïncide avec la 20e anniversaire de sa création en 2005. À noter que le RVAQ est organisé tous les deux ans en alternance entre le Québec et le Nouveau-Brunswick avec l’appui d’une pléthore de partenaires et de commanditaires.
Plus de détails à venir sur les gagnants des prix innovation et commercialisation.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 28 mai 2024
Organisée par la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB), Équipe Acadie se tiendra cette année le 28 et le 29 mai dans la capitale de la province avec comme thème central le continuum en éducation.
Le continuum en éducation francophone au Nouveau-Brunswick. C’est autour de ce thème que des représentants de la communauté francophone et acadienne mèneront la campagne de lobbying Équipe Acadie du 28 au 29 mai à Fredericton. Un thème de premier plan, selon la SANB qui organise cette initiative stratégique.
Deux journées intenses
« L’Équipe Acadie constitue une démarche de revendication à Fredericton, réunissant des représentants de la communauté, des élus politiques et des hauts fonctionnaires », peut-on lire dans un communiqué publié lundi par l’organisme porte-parole des acadiens et des francophones du Nouveau-Brunswick.
En marge des réunions prévues, d’autres événements auront lieu pour sensibiliser les décideurs politiques et la communauté francophone et acadienne du Nouveau-Brunswick à l’importance d’un système scolaire – de la petite enfance jusqu’à la formation aux adultes, y compris l’apprentissage tout au long de la vie – qui respecte les droits de la communauté francophone et acadienne de la province.
Durant ces deux jours de lobbying intensif, les personnes représentant les organismes francophones et acadiens profiteront d’une formation sur le lobbying, en plus d’un événement de réseautage informel avec les élus et les fonctionnaires du Nouveau-Brunswick. Quant à elle, la deuxième journée sera entièrement dédiée aux démarchages politiques.
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OTTAWA – Les libéraux assurent que les derniers éléments de la Loi sur les langues officielles, qui ne sont pas en vigueur présentement, le seront au plus tard d’ici un an, alors que Raymond Théberge commence à montrer des signes d’impatience devant la longueur du processus.
« À ce temps-ci l’an prochain, ça va être prêt », a assuré Marc Serré, le secrétaire parlementaire du ministre des Langues officielles, lundi après un Comité des langues officielles.
Les consultations auprès des communautés francophones, obligatoires pour l’adoption des règlements, ont déjà démarré et se poursuivront jusqu’à l’automne 2024, ajoute Marc Serré.
Les règlements en question portent sur des nouveaux pouvoirs du commissaire aux langues officielles, comme celui de donner des amendes ainsi que sur la partie VII de la Loi sur les langues officielles. Le commissaire Raymond Théberge trouve crucial d’adopter rapidement cette section, car c’est celle « qui a le plus grand impact sur le développement de nos communautés ».
« On constate une lenteur par rapport aux développements des règlements. C’est une situation pressante, on doit aller le plus rapidement possible », a déploré Raymond Théberge lors d’une comparution au Comité des langues officielles lundi soir.
« Ce qui est important maintenant, c’est de se doter d’un règlement solide pour la mise en œuvre de la partie VII », presse-t-il.
La partie VII concerne « l’épanouissement et le développement » des minorités francophones ainsi que la prise de mesures positives par le gouvernement fédéral. Il assure la mise en œuvre de la Loi sur les langues officielles et engage le fédéral à prendre les mesures nécessaires, notamment au niveau monétaire, pour assurer l’égalité entre le français et l’anglais.
Le Conseil communautaire du Grand-Havre et le Conseil scolaire acadien provincial invitent les membres de la Communauté à proposer un nom pour le nouveau centre communautaire et culturel francophone sur la péninsule d’Halifax.
Le nom, c’est quelque chose qui est vraiment important parce que c’est ça qui va faire que les gens vont s’approprier le lieu, qu’ ils vont avoir envie d’aller là-bas!
Une citation deMario Noury, directeur général du Conseil communautaire du Grand-Havre
Le centre sera situé au coin des rues Bayers et Oxford, adjacent à la nouvelle école Mer et Monde. Il accueillera, entre autres, une salle de spectacle d’une capacité de 220 places, les studios de la radio communautaire et les bureaux du Conseil communautaire du Grand-Havre.
Dans cet espace vraiment exclusif, on va avoir aussi le cœur du projet, qui est d’avoir un café culturel pour pouvoir un peu accueillir les gens du matin jusqu’au soir et puis leur offrir un endroit où ils peuvent se rencontrer, explique Mario Noury lors d’une entrevue à l’émission Le réveil N.-É. et T.-N.-L.
On pourrait très bien imaginer des personnes un peu plus âgées qui sont à la retraite et qui se retrouvent le matin pour jouer aux cartes et passer un peu de temps ensemble. Et puis on peut aussi imaginer plus tard dans la journée, des 5 à 7 ou des activités culturelles, des soirées micro ouverts et tout plein d’activités culturelles.
Le directeur s’emballe aussi en pensant à la cuisine communautaire et tous les espaces disponibles pour les organismes partenaires.
Et puis on aura la fameuse boîte noire, continue Mario Noury en parlant de la salle de théâtre qui permettra différentes configurations.
C’est intéressant parce que c’est un besoin pour notre communauté acadienne francophone, mais c’est aussi un besoin plus large pour Halifax, car il y a très peu de salles de ce genre […] ça pourrait donc aussi être disponible pour la location, pour éventuellement d’autres groupes qui voudraient l’utiliser.
La construction est bien entamée et Mario Noury s’attend à ce que les délais soient respectés et que le Conseil puisse en prendre possession à la fin de 2025.
D’où l’importance de prendre le temps de trouver un nom et de lancer un concours pour impliquer les gens de la communauté.
On voulait vraiment s’assurer de pouvoir trouver un nom qui parle, aux Acadiens, aux francophones et aux francophiles. Un nom qui les rend fiers, un nom qui donne envie de venir passer du temps et donc le plus important c’est de passer par la communauté pour ça.
Une citation de Mario Noury, directeur général du Conseil communautaire du Grand Havre
Les gens auront environ un mois pour se prononcer et il y a quelques critères à retenir. Le nom proposé doit être en français, il faut qu’il soit représentatif de la Communauté. Le nom doit être unique et ça ne peut pas être le nom d’une personne ni un nom à consonance commerciale.
Nous ce qu’on veut c’est d’avoir un nom le fun pour qu’on n’aille pas forcément besoin de dire qu’on s’en va prendre un café au centre communautaire, indique le directeur.
Donc s’il y a des gens qui ont cette idée un peu originale, on serait vraiment super contents de l’avoir.
Les gens qui participent au concours pour trouver un nom au centre auront la chance de remporter deux billets pour le Francofest 2024, qui aura lieu cet automne.
D’après une entrevue à l’émission Le réveil de la N.-É. et de T.-N.-L.
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RADIO-CANADA – Jemima Kalemba, publié le 26 mai 2024
Environ 80 choristes ont chanté pour le concert du 50e anniversaire de la chorale Les Blés au vent dimanche. Au Centre culturel franco-manitobain, le groupe composé de choristes en activité et d’anciens a interprété des chants significatifs pour les Manitobains et la francophonie de l’ouest du Canada.
Pour la présidente de la chorale Les Blés au vent, Martine Pelletier, le concert était un moment pour vivre la nostalgie et les souvenirs du temps passé. Il permet également de réaliser de belles rencontres et de prendre plaisir à entendre les chants exécutés auparavant par le groupe.
Il y a 50 ans, ça bougeait en français au Manitoba ! Et ça continue !
Martine Pelletier, présidente de la chorale Les Blés au vent
Sous le thème Ami, reviens, les choristes ont fait retentir leurs voix afin de célébrer la chorale et les artistes de la francophonie ouest-canadienne.
Selon Mme Pelletier, le thème choisi pour cette année se veut un retour aux sources.
C’est la nostalgie des temps anciens, le retour aux sources, être ensemble, chanter ensemble, dit-elle.
Ami, reviens, c’est le titre d’un chant qu’on chante. C’est un chant qui est rempli de souvenirs, des retrouvailles, des connexions, explique Martine Pelletier.
Pour nous, c’est continuer de faire des chants en français. D’apprécier le chant de chorale.
Martine Pelletier, présidente de la chorale Les Blés au vent
Cette année, le nombre de choristes inscrits a plus que doublé par rapport à l’année passée.
La chorale a partagé la scène avec des artistes invités, dont Daniel Roy. Pour lui, la chorale doit être célébrée pour les messages qu’elle véhicule aux Manitobains.
C’est des chansons qui véhiculent des messages d’amour, d’universalité, de diversité, des messages qui sont pas mal importants tous les jours, mais surtout aujourd’hui, explique-t-il.
La chorale a touché à tellement de monde, de toutes les générations depuis 50 ans. On espère que ça perdure.
Daniel Roy, artiste musicien
La chorale de la Division scolaire franco-manitobaine qui devait se produire à l’événement n’a finalement pas pu être présente.
La chorale Les Blés au vent a été fondée en 1974 grâce à l’initiative d’étudiants universitaires.
TIMMINS – Près de 15 000 arbres vont être plantés d’ici les cinq prochaines années à Timmins grâce à une initiative de la section jeunesse de l’Alliance de la Francophonie de Timmins (AFT).
« Ça fait longtemps, presque dix ans, qu’on parlait d’avoir un groupe environnemental francophone de jeunes qui pourrait se rencontrer quelques fois par année pour identifier des projets possibles », confie Sylvin Lacroix, directeur général de l’AFT.
Celui-ci ajoute qu’une table de concertation avait eu lieu juste avant la pandémie et avait permis d’identifier plusieurs pistes telles que la plantation d’arbres, un forum et un symposium sur l’environnement.
Au-delà des initiatives, l’objectif reste de créer des rassemblements réguliers de jeunes francophones pour avancer vers des projets écologiques.
Une entente avec le Collège Boréal
Une entente entre l’AFT et le Collège Boréal a permis de lancer le premier projet, soit la plantation d’arbres. Bien que l’établissement donnera les arbres gratuitement, l’Alliance a choisi de donner une bourse au programme de technologie en environnement forestier en guise de reconnaissance pour le partenariat.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 24 mai 2024
Considéré comme l’un des rendez-vous culturels les plus importants en Acadie, le Festival acadien de Caraquet revient cette année pour 62e édition du 5 au 15 août 2024 avec de grands noms tels que Zachary Richard, Bruno Pelletier, Roxanne Bruneau ou Daniel Goguen.
Le Festival acadien de Caraquet est de retour pour célébrer l’Acadie du 5 au 15 août 2024. Événement emblématique de la culture acadienne, le Festival a invité de grands noms de la musique francophone acadienne et francophone.
Selon la programmation préliminaire, plusieurs vedettes sont confirmées. Á commencer par l’incontournable Zachary Richard, en passant par l’artiste multidisciplinaire Daniel Léger, les stars acadiennes du country Daniel Goguen et Laurie LeBlanc ainsi que les deux voies féminines de l’Acadie Patsy Gallant et Annie Blanchard.
Comme à l’accoutumée, le Québec aura ses ambassadeurs à ce grand rendez-vous de l’Acadie. Il s’agit cette année de Roxanne Bruneau et Bruno Pelletier. Selon l’équipe d’organisation, d’autres noms s’ajouteront à la programmation dans les prochaines semaines.
Organisé depuis 62 ans avec l’appuie d’une pléthore de partenaires, le festival attire annuellement des dizaines de milliers de festivaliers et présente plus d’une centaine d’artistes.
De plus, le tintamarre – célèbre rassemblement populaire pour souligner la fierté acadienne – du Festival acadien de Caraquent est considéré comme la plus grande manifestation culturelle de l’Acadie.
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Lorraine Gandolfo est présidente depuis 2019 de Retraite active de Peel (RAP), organisme dédié aux aînés et aux retraités francophones. Établie depuis 45 ans dans la région, auparavant conseillère scolaire puis directrice des ressources humaines pour le Fondation Trillium de l’Ontario pendant 15 ans, elle a toujours été impliquée dans le rayonnement de la communauté francophone de la région.
LE CONTEXTE :
Créé en 2004, l’organisme Retraite active de Peel, qui a reçu le prix de l’engagement de la communauté de Société Santé en français en 2023 pour ses efforts visant à améliorer l’accès aux services de santé en français, fêtera cette année ses 20 ans d’engagement envers les aînés francophones de la région de Peel.
L’ENJEU :
RAP, qui est affilié à la Ville de Mississauga à titre de Older Adult Group, est le seul organisme fédérateur pour les aînés desservant en français les villes de Mississauga, Brampton et Caledon.
« Comment qualifieriez-vous la francophonie de la région de Peel?
C’est une communauté qui est diversifiée avec beaucoup de nouveaux arrivants au cours des dix dernières années. Il y a également beaucoup de francophones du Nord de l’Ontario, de l’Acadie et du Québec aussi qui sont venus s’installer dans la région.
La région de Peel est en bordure de l’aéroport Pearson, donc c’est un accès stratégique pour les entreprises. De grosses compagnies se sont en effet établies ici et cela a amené toute une population francophone, certaines personnes pour quelques années, d’autres durablement, comme nous. Nos enfants et nos petits-enfants sont ici. Les francophones y établissent des racines. En 2016, il y en avait déjà 32 000 à Peel.
Comment l’idée de créer RAP a-t-elle germé?
Les deux fondatrices, Carmen Gauthier et Claire McCullough, avaient identifié un besoin de la région et souhaitaient faire en sorte que les aînés francophones ne soient plus isolés et aient accès à des activités. Briser cet isolement, rester social et actif est très important après le passage à la retraite.
Rien n’existait encore pour ces aînés francophones à Peel, qui en étaient d’ailleurs les fondateurs, les bâtisseurs qui ont contribué de différentes façons à la création des garderies et des écoles francophones. L’organisme Retraite active a ainsi été créé en 2004, avant de devenir un organisme sans but lucratif en 2017 sous le nom de Retraite active de Peel (RAP), avec l’aide de la Fédération des aînés et des retraités francophones de l’Ontario (FARFO). Et nous soufflons maintenant nos 20 bougies!
Combien de membres cette communauté compte-t-elle maintenant?
Nous sommes partis d’un petit groupe d’une vingtaine de personnes. En 2018, nous avons établi un partenariat avec la ville de Mississauga, qui nous donne l’accès au centre communautaire Frank McKechnie deux à trois fois par semaine. Nous sommes passés graduellement à 91 membres. Aujourd’hui, nous sommes plus de 150!
Avoir un endroit où se retrouver, offrir des activités et s’entraider est l’essence de notre groupe. C’est une communauté riche en services au sein de laquelle de grandes amitiés se sont formées. Nous sommes très fiers de ce que nous avons accompli et de l’engagement pour la francophonie. Nos membres ont entre 55 et 95 ans, mais la moyenne d’âge se situe entre 70 et 76 ans. Les membres de RAP sont très actifs et autonomes.
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ONFR+ – Sandra Padovani, publié le 24 mai 2024
TORONTO –Un an après un recours à la Cour supérieure de l’Ontario et des menaces de poursuites judiciaires du Conseil scolaire Viamonde contre le ministère de l’Éducation, celui-ci annonce aujourd’hui l’investissement de 20,1 millions de dollars pour la nouvelle école élémentaire publique Toronto Beaches-Cliffside, celle demandée par le conseil scolaire depuis 2010.
Le ministre de l’Éducation Stephen Lecce a annoncé aujourd’hui à Scarborough, dans l’est de Toronto, un investissement de 20.1 millions de dollars auprès du Conseil scolaire Viamonde, le réseau d’écoles laïques de langue française, pour la nouvelle École élémentaire publique Toronto Beaches-Cliffside.
« Cet investissement permettra de créer 380 places pour les élèves et 73 places dans les services de garde d’enfants agréés à Toronto, dans le cadre de l’engagement du gouvernement visant la construction d’espaces d’apprentissage ultramodernes destinés aux élèves de l’Ontario », exprime le communiqué de presse officiel.
Viamonde demandait au gouvernement ontarien d’accorder le financement pour l’acquisition d’un terrain dans le secteur Beaches-Cliffside depuis 2010.
Après un sixième refus de financement, le conseil scolaire décidait il y a un an de déposer une instance à la Cour supérieure de l’Ontario contre le gouvernement ontarien, au motif du non-respect de la Charte canadienne des droits et libertés. Cette dernière garantit aux francophones le droit à l’éducation dans leur langue. Les données démographiques confirment la nécessité d’une école laïque de langue française dans le quartier Beaches-Cliffside de la ville reine.
Selon Benoit Fortin, le vice-président du Conseil scolaire Viamonde, les refus essuyés depuis 2010 étaient relatifs au coût élevé des terrains, avoisinant les 20 millions de dollars. En avril 2023, il estimait déjà à 380 le nombre d’élèves en attente. « Les enfants sont donc pour le moment placés dans d’autres écoles ou en sont même réduits à se diriger vers d’autres systèmes », avait-il expliqué.
Au micro d’ONFR, M. Fortin avait précisé que le conseil scolaire était prêt à « s’asseoir à la table avec le gouvernement afin de régler ça directement ou alors, l’instance en justice suivra son cours ».
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RADIO-CANADA – Lyne Barnabé, publié le 23 mai 2024
Rendez-vous annuel unique à Vancouver, le Salon du livre de Vancouver, qui se déroule du 23 au 25 mai au Fairview Odd Fellows Hall, accueille une fois de plus cette année des auteurs et des autrices francophones d’ici et d’ailleurs.
Ces derniers présenteront leurs plus récents ouvrages, en plus de faire part aux gens de leurs réflexions dans le cadre d’ateliers, de causeries et d’une grande soirée cabaret prévue vendredi.
Parmi les invités cette année : Paul Roux, Andréa Saunier et Gaspard Amée, trois auteurs à découvrir à l’occasion de ce grand rassemblement littéraire francophone.
Paul Roux – L’égout du risque (Éditions du Pacifique Nord-Ouest)
Auteur et illustrateur de plus de 240 livres, Paul Roux se consacre à sa passion depuis le début des années 1980.
Ayant touché au roman et à la bande dessinée traditionnelle, sans oublier l’album illustré et la bande dessinée romanesque, l’artiste d’origine française établi au Québec a largement contribué à l’éclosion de la bande dessinée francophone au pays, ayant notamment aidé à la mise sur pied du baccalauréat en bande dessinée à l’Université du Québec en Outaouais, le seul du genre au Canada.
Dans son livre L’égout du risque, qu’il a écrit et illustré, Paul Roux raconte l’histoire de Vincent Dunais, un amateur d’odeurs fortes qui réalise son rêve de visiter les égouts de la ville.
C’est l’histoire d’un personnage qui a une malformation – qui existe, d’ailleurs – et qui fait qu’il aime les mauvaises odeurs, explique Paul Roux.
Racontée avec beaucoup d’humour, cette histoire destinée au public adolescent est parsemée de savoureux jeux de mots, en commençant par celui du titre.
J’adore les jeux de mots! Je suis un adepte de Goscinny, d’Astérix, d’Iznogoud, confie l’artiste, qui a aussi beaucoup misé sur le sens olfactif dans son écriture : J’ai exploré tous les termes liés aux odeurs et j’ai ratissé large pour varier.
L’illustrateur a également choisi de rehausser ses dessins en noir et blanc d’un vert spécifique.
J’ai choisi de prendre un vert un peu écœurant, de style pestilentiel! dit-il en riant.
On dirait que ce vert sent mauvais rien qu’à le voir!
Une citation de Paul Roux, auteur et illustrateur
Ce livre, qui a été publié il y a huit ans par la défunte maison d’édition Vent d’Ouest, vit une certaine renaissance grâce au Salon du livre de Vancouver et au Regroupement des éditeurs franco-canadiens, qui, encore une fois cette année, sera présent au salon avec un éventail de livres à vendre.
Il n’y a jamais eu de lancement pour L’égout du risque, et là, grâce au Salon et au Regroupement, ça lui donne de la visibilité nationale; une visibilité qu’il n’a jamais eue, se réjouit Paul Roux.
Andréa Saunier – Séduction à Vancouver (Éditions du Pacifique Nord-Ouest)
Andréa Saunier est une autrice, photographe et réalisatrice d’origine française qui, après une carrière dans le cinéma en France, s’est établie à Vancouver en 2016.
En 2021, elle a décidé d’autoéditer son premier livre, intitulé Le monde n’est pas fait à ton image!Journal passionné d’une expatriée à Vancouver.
Trois ans plus tard, c’est la version longue de ce premier roman qui est publiée aux Éditions du Pacifique Nord-Ouest, sous le titre Séduction à Vancouver.
J’ai écrit le livre que je n’ai jamais trouvé, dit Andréa Saunier. J’avais envie de donner un peu d’humanité à Vancouver, parce qu’on la présente toujours comme une très belle ville en photos. Mais c’est quoi, la ville, de l’intérieur?
J’avais envie de parler de Vancouver à travers les personnes qui y vivent.
Une citation de Andréa Saunier, autrice
Dans ce roman de plus de 300 pages parsemé de photos de l’autrice, Andréa Saunier raconte son histoire, soit celle d’une Française trentenaire célibataire et passionnée qui s’installe à Vancouver à la recherche d’inspiration et d’amour.
Séduction à Vancouver, c’est la recherche de soi à travers l’expatriation, explique l’autrice. Comment survivre dans une nouvelle ville? Comment faire face à l’inconnu? Et comment la transformation se met en place en tant que femme?
Dans cet ouvrage mi-journal intime, mi-guide de voyage qui est ponctué de confidences et de coups de cœur de l’autrice, Andréa Saunier a choisi de mettre sa pudeur de côté.
Me rendre vulnérable, c’est aussi me connecter aux lecteurs, confie-t-elle. En parlant de l’intime, je vais toucher une partie de leur intimité, et pour moi, c’est très important.
Je ne peux pas écrire sans cette vulnérabilité.
Une citation de Andréa Saunier, autrice
L’autrice, qui reviendra à Vancouver pour la première fois depuis son départ en 2022, a toujours autant d’affection pour cette ville de la côte ouest.
Vancouver a été phénoménale pour moi! Elle m’a transformée, et je m’y suis sentie légitime d’écrire. Ça a été une vraie naissance de la femme que je suis devenue aujourd’hui, conclut celle qui habite aujourd’hui en Australie, où elle a trouvé l’amour.
Gaspard Amée – Sasamat (Les Éditions du Blé)
De son pays natal, la Suisse, à Vancouver, en passant par la France, Montréal et la Corée du Sud, Gaspard Amée (de son nom de plume) s’est tissé un riche parcours professionnel et personnel.
Après avoir été journaliste, chroniqueur et rédacteur en chef, il travaille aujourd’hui comme traducteur indépendant dans la grande région vancouvéroise, où il habite.
À l’occasion du cabaret littéraire du Salon, Gaspard Amée lance vendredi son premier recueil de poésie, intitulé Sasamat, composé de 26 fragments minimalistes.
Sasamat, pour moi, c’est une promenade, explique Gaspard Amée. C’est une marche ou une boucle en extérieur, pendant laquelle l’auteur et le lecteur font un bout de chemin intérieur.
Le titre du recueil, Sasamat, fait référence au lac du même nom à Port Moody, en banlieue de Vancouver, où l’écrivain aime aller marcher.
Il y a quelque chose d’assez magique dans ce lieu pour moi, confie l’auteur. C’est très apaisant, et en même temps, il y a une espèce de vertige devant tant de beauté.
C’est un lieu où je retourne souvent physiquement, mais aussi mentalement, car il me régénère.
Une citation de Gaspard Amée, auteur
La nature est certes très présente dans cet opuscule, mais l’auteur ajoute qu’il y a aussi quelque chose qui relève du deuil.
J’ai vécu un épuisement professionnel assez lourd, et je crois que j’avais besoin, en revenant à Vancouver, de réinventer mon rapport au monde.
En marchant, j’ai eu l’impression de faire le deuil d’une partie de moi, mais c’est un deuil symbolique et plutôt joyeux!
Une citation de Gaspard Amée, auteur
Son premier recueil de poésie s’inspire librement du haïku, cette forme de poésie brève d’origine japonaise.
J’ai eu besoin de simplicité, dit-il. Ayant beaucoup travaillé dans l’univers des mots, il y avait tellement un surplus de textes dans ma tête que la légèreté du haïku m’a permis de retrouver une vraie joie.
L’auteur conclut en confiant qu’il avait besoin de se réapproprier les mots dans leur forme la plus simple.
Le haïku m’a permis de me réconcilier avec l’écriture.
Le sixième Salon du livre de Vancouver est présenté du 23 au 25 mai au Fairview Odd Fellows Hall de Vancouver.
Paul Roux, Andréa Saunier et Gaspard Amée comptent parmi les neuf auteurs qui participeront notamment au grand cabaret littéraire, aux causeries et aux séances de dédicaces.
La Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB) choisira dans les prochains jours qui occupera la présidence de l’organisme. Trois candidats sont en lice : Nicole Arseneau-Sluyter, Luc Desjardins et Eric Dow. En entrevue-débat, ces derniers exposent leurs idées.
Si Nicole Arseneau-Sluyter, présidente par intérim de la SANB depuis septembre dernier, est élue, elle compte faire de la lutte contre l’assimilation à l’anglais son cheval de bataille. Selon elle, l’assimilation est de plus en plus constatée au Nouveau-Brunswick.
Nos services, partout dans la province, manquent de main-d’œuvre. On se fait servir de plus en plus en anglais, clame-t-elle. Cette lutte est une mission pour elle.
De son côté, Luc Desjardins, avocat, ancien maire de Petit-Rocher et ex-président de l’Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick, veut que la SANB soit le chien de garde des obligations linguistiques dans la province.
Elle doit se donner les ressources et les moyens de nous défendre et aussi de s’assurer que le gouvernement est gardé au pas, explique Luc Desjardins.
L’artiste et chercheur Eric Dow croit aussi que la SANBa toujours besoin de jouer ce rôle de chien de garde juridique, médiatique et politique de l’Acadie du Nouveau-Brunswick.
Selon lui, les dernières années ont montré que la communauté acadienne et francophone au Nouveau-Brunswick ne peut vraiment pas se permettre de se reposer sur ses lauriers.
Quelles priorités pour les candidats?
S’il est élu, Éric Dow compte mettre en œuvre ses trois grandes priorités dans sa plateforme. Premièrement, le mandat traditionnel de la SANB de défenseur des droits de la communauté.
Deuxièmement, avoir une grande réflexion collective sur la gestion locale du territoire suite à la réforme de la gouvernance locale provinciale de 2023.
Je pense aussi qu’il faut qu’on arrête d’agir comme si les communautés autochtones n’existaient plus au Nouveau-Brunswick. Je pense qu’on voit avec les revendications de titre ancestral […] il faut qu’on commence à se questionner collectivement sur les impacts de ces décisions-là, ajoute-t-il.
Pour Nicole Arseneau-Sluyter, la priorité, c’est de continuer à défendre nos droits et de toujours être le porte-parole, en tout temps.
L’une des priorités que moi j’aimerai vraiment accomplir puis finir puis compléter, c’est les états généraux. De vraiment faire l’état de la situation en Acadie avec nos Acadiens, Acadiennes et francophones au Nouveau-Brunswick, de voir où on est et où on veut s’en aller, dit-elle.
Du côté de Luc Desjardins, la plus grande priorité est plutôt de remettre en selle nos droits.
Il explique que la Loireconnaissant l’égalité des deux communautés linguistiques officielles auNouveau-Brunswick existe depuis 1981, mais soutient-il, on ne s’est jamais vraiment assuré avec des outils à la SANB pour voir, est-ce que le gouvernement respecte ou pas cette loi-là.
Je pense que cela va devenir un élément central et il va falloir établir un consensus au sein de la communauté pour faire comprendre pourquoi c’est important, clame-t-il.
Vers plus de militantisme?
Interrogée à savoir si la SANB soit être plus militante au quotidien, Nicole Arseneau-Sluyter croit que c’est certain qu’on peut toujours l’être plus, mais il faut le faire selon nos capacités et nos moyens aussi.
Pendant son mandat par intérim, elle dit que l’organisme ne s’est pas positionné sur plusieurs dossiers chauds comme celui du changement de l’Université de Moncton pour ne pas s’ingérer dans les dossiers des autres organismes.
Pour Luc Desjardins, la SANB doit définitivement être plus militante. La SANB a beau se faire une feuille de route, c’est souvent l’actualité qui dirige ce qu’elle va devoir faire parce que c’est son lot d’être présente, dit-il.
Pour ce qui est du dossier de changement de nom de l’Université de Moncton, Luc Desjardins ne cache pas y être favorable. Il pense que l’institution a un rôle proactif à jouer à ce niveau-là.
Pour sa part, Eric Dow croit aussi que la SANB se doit de demeurer militante autant sur la question du nom de l’Université de Moncton que bien d’autres dossiers.
Dans une pique à Nicole Arseneau-Sluyter, il avance que depuis les derniers mois on ressent un certain recul de la SANB au niveau des médias.
À compter du vendredi 24 mai et jusqu’au mercredi 5 juin, les membres de la SANB pourront voter pour élire leur futur chef par voie électronique ou par la poste. Les membres inscrits après le 15 mai ne pourront toutefois pas participer au vote.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
RADIO-CANADA – Benjamain Vachet, publié le 23 mai 2024
L’année scolaire s’achève et, en septembre, de nombreux élèves des écoles de langue française à l’extérieur du Québec poursuivront leurs études postsecondaires en anglais. La garantie d’une meilleure réussite? « Faux! » rétorque le professeur à l’Université d’Ottawa André Samson, qui s’intéresse à cette question depuis plus de dix ans.
Le 9 septembre, Nolann Genest fera le grand saut : finie l’école secondaire Louis Riel, il commencera ses études postsecondaires au collège Algonquin. Après avoir toujours étudié en français, entre la France et le Canada, il poursuivra son parcours en anglais, en animation.
Pour l’animation, c’est beaucoup plus en anglais qu’en français [que ça se passe]. Donc, les termes, ça va être plus facile à comprendre et à retenir. Et surtout parce que j’habite au Canada et que l’anglais est une énorme langue, je préfère aller faire mes études en anglais. Si jamais je veux travailler aux États-Unis, par exemple, je vais devoir parler en anglais fréquemment, raconte le jeune homme qui rêve de travailler chez Pixar.
Le choix de Nolann est loin d’être un cas unique, selon le professeur à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa André Samson.
Si le ministère de l’Éducation en Ontario ne recense pas ce genre de données, une des études de M. Samson lui a permis de constater qu’une forte proportion des élèves francophones de 12e année songent à poursuivre leurs études collégiales ou universitaires en anglais.
En 2018, il avait noté que plus de 50 % des 1130 étudiants répartis dans 30 écoles de langue française de l’Ontario qu’il avait interrogés reconnaissaient songer à cette option.
Ces jeunes sont souvent portés à attribuer une plus grande importance ou valeur à la langue du groupe majoritaire. En d’autres termes, ils vivent une tension entre le désir d’appartenir à leur communauté linguistique et à celle du groupe majoritaire, résume le professeur.
Des croyances dysfonctionnelles
Sa plus récente étude démontre pourtant qu’une grande partie des causes qui poussent les jeunes et leurs parents à privilégier l’anglais pour la poursuite de leurs études reposent sur des croyances dysfonctionnelles.
[Il y a la croyance que] c’est la meilleure façon de me préparer pour le marché du travail qui est massivement anglophone ou la meilleure façon de réussir dans la vie ou d’être fier de moi. Or, la recherche démontre presque exactement le contraire, affirme-t-il.
Il y a un peu l’idée que quand ça devient sérieux, c’est en anglais.Une citation deAndré Samson, professeur à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa
Depuis 2019, M. Samson s’intéresse aux étudiants qui ont poursuivi leurs études postsecondaires dans une institution de langue française. Il a mené une première recherche auprès de 190 répondants inscrits à un programme d’études offert par le Collège La Cité, à Ottawa.
Et tout récemment, il a terminé une autre étude qualitative auprès de 24 étudiants inscrits dans trois institutions postsecondaires situées en milieu minoritaire francophone : l’Université Sainte-Anne, en Nouvelle-Écosse, le Collège communautaire du Nouveau-Brunswick et l’Université de Saint-Boniface, au Manitoba.
Ses conclusions sont formelles : poursuivre ses études en français consolide l’identité francophone, constitue un facteur de réussite universitaire et un tremplin vers le marché du travail.
Je voudrais abattre les croyances dysfonctionnelles. […] La meilleure façon de bien réussir à l’université, d’avoir des résultats académiques intéressants et une expérience universitaire enrichissante, c’est d’étudier dans sa langue. C’est ça qui est important, résume-t-il.
Mon français s’est presque amélioré
L’expérience d’Étienne Sarazin-Frey-Pépin confirme cette affirmation.
À la fin de son secondaire à North Bay, en 2011, il raconte s’être inscrit dans trois universités. Deux d’entre elles étaient anglophones, mais il a finalement choisi la troisième : l’Université d’Ottawa.
Treize ans plus tard, celui qui ne s’est jamais considéré comme franco-ontarien, mais plutôt comme bilingue, ne regrette pas son choix.
En termes de transition, c’est plus facile. Les profs étaient francophones, les assistants des profs parlaient en français. Puis, c’est vraiment après, une fois que j’ai gradué, que j’ai remarqué l’avantage d’être bilingue et d’avoir étudié en français en termes de marché du travail.
Lorsqu’il repense à son arrivée à l’université, il se souvient d’avoir eu un choc.
Je n’avais jamais vu autant de bilinguisme dans un petit rectangle au centre-ville, témoigne-t-il après avoir pourtant fait toutes ses études primaires et secondaires en français. Mon expérience secondaire était très anglophone. C’était un secondaire francophone, mais je parlais en anglais avec mes amis la majorité du temps. […] En venant ici, mon français s’est presque amélioré. J’ai rencontré des gens avec un français très très français, comparativement à ce à quoi j’étais habitué, confie celui qui est aujourd’hui employé de l’Université d’Ottawa, tout en faisant parallèlement une maîtrise en français pour devenir psychothérapeute.
La meilleure façon pour un jeune francophone de devenir fier de ce qu’il est, d’approfondir sa fierté et de la solidifier, c’est d’étudier en français.
Une citation de André Samson, professeur à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa
Pour M. Samson, étudier en français a aussi la vertu de combattre l’insécurité linguistique.
Souvent, comme francophone, on se dit : « Ah, j’ai un accent, j’ai honte de mon accent, j’ai peur de parler avec mon accent ». Et […] quand j’arrive dans une autre institution francophone, qu’est-ce que je remarque? Je remarque qu’il y a des jeunes francophones d’Afrique, d’Europe, qui eux aussi ont leurs accents. Et là […], le réflexe est de parler en français.
Tout juste diplômée de l’Université Sainte-Anne, en Nouvelle-Écosse, Mélanie Boudreau, qui avait choisi de poursuivre ses études postsecondaires en français après avoir partagé son élémentaire et son secondaire entre les deux langues officielles du Canada, raconte en avoir fait l’expérience.
Je sentais que je pouvais vraiment me sentir confortable avec ma langue. Je n’avais pas vraiment beaucoup d’insécurité linguistique. On avait des étudiants de partout dans le monde. C’était vraiment bien pour que je puisse vraiment me sentir comme si j’étais chez moi.
Le défi des programmes
Les conclusions de M. Samson ne surprennent pas le directeur général du Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO), François Hastir.
C’est vraiment l’écho qu’on avait des étudiants qui étudient au postsecondaire en français. […] Ils nous disent que le fait d’avoir accès à [leurs] cours en français – lorsque c’est possible – ça fait une grosse différence.
Et c’est bien là que se situe le problème, poursuit M. Hastir : le manque d’accès à des programmes en français. M. Samson le reconnaît lui-même, les choix sont parfois limités, y compris dans une ville aussi choyée qu’Ottawa.
Nolann Genest l’avoue, s’il avait trouvé l’équivalent de son programme en français, il aurait sans doute choisi cette voie.
Parfois les programmes sont manquants, des fois cela prend plus de temps pour terminer son diplôme ou il n’est pas possible de le suivre totalement en français. D’autres fois, la flexibilité et les options sont plus nombreuses en anglais et s’intègrent mieux dans un plan de carrière.
L’histoire d’Océane Lupien-Lorquet illustre cette réalité. Impliquée au sein de la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO) et fière francophone d’Embrun comme elle se décrit, elle a pourtant rejoint l’Université Carleton. À 18 ans, elle est en deuxième année du programme de neurosciences et santé mentale, avec une mineure en psychologie.
Je pense que j’ai sous-estimé à quel point c’était pour être un gros changement.
Une citation de Océane Lupien-Lorquet, étudiante à l’Université Carleton
Les options offertes à Carlton étaient tellement grandes, tellement meilleures que ce que j’aurais eu en psychologie ou autre à Ottawa ou à Montréal que ça ne me dérangeait pas de faire le changement, raconte-t-elle.
Elle confie toutefois qu’elle aurait aimé avoir le choix et que si elle peut continuer sa maîtrise en français, elle le fera. Même si elle est parfaitement bilingue, la transition n’a pas été si facile, dit-elle.
On passe de tout en français à tout en anglais. Je fais de la biologie, de la physique, de la chimie… C’est beaucoup de terminologie qu’il faut tout réapprendre et les profs universitaires ne sont pas exactement faciles.
Plus d’argent et de collaboration
Pour éviter de telles histoires, le RÉFO réclame plus de programmes en français, mais pas seulement.
Il y a aussi beaucoup la facilité d’accès aux subventions et la facilité d’accès aux publications. Souvent, une recherche qui est publiée en anglais va avoir une portée plus large, va avoir une clientèle plus large, et donc avec ça va suivre aussi des subventions. Et c’est pour ça aussi qu’on martèle le message qu’il est important d’avoir un programme de subvention et de publication intéressant en français, explique M. Hastir.
M. Samson abonde dans le même sens. Il plaide pour une hausse des fonds pour les programmes en français, mais aussi pour une plus grande collaboration entre les institutions postsecondaires francophones et bilingues afin d’améliorer l’accessibilité aux programmes à travers le pays, notamment dans les endroits moins bien desservis comme dans le sud de l’Ontario, explique-t-il.
Au final, non seulement on perd des étudiants francophones qui se dirigent vers l’anglais, mais on perd aussi une belle occasion de développer des spécialités et du matériel didactique en français au profit de l’anglais.
Une citation de François Hastir, directeur général du Regroupement étudiant franco-ontarien
La popularité des cours en ligne pourrait y contribuer, soutiennent de concert M. Samson et M. Hastir.
Ottawa peut rayonner dans tout le Canada français, c’est-à-dire participer à l’élaboration de nouveaux programmes, comme par exemple l’Université de Sherbrooke qui a collaboré avec l’Université de Moncton pour offrir un programme en médecine, dit le professeur à l’Université d’Ottawa.
Mélanie Boudreau compte d’ailleurs sur cet exemple de collaboration pour poursuivre ses études de médecine en français. Actuellement, elle attend des réponses de l’Université Montréal, de l’Université Laval, de l’Université d’Ottawa et de l’Université de Sherbrooke. Mais sa préférence irait à cette dernière, qui dispose depuis 2006 d’un site à Moncton pour former les futurs médecins du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et de l’Île-du-Prince-Édouard.
Si je ne rentre pas [dans une de ces universités], je pourrais ouvrir la porte à poursuivre mes études en anglais, mais ce n’est jamais ma première priorité.
Un choix auquel certains doivent encore se soumettre, comme le regrette le directeur général du RÉFO.
D’une certaine façon, l’étudiant va s’assimiler, parce que, dans un contexte anglophone, il va se faire un cercle social anglophone. Souvent, il va aussi aller se trouver un premier emploi en anglais. Ce sont quand même des étapes marquantes dans la vie d’une personne, parce que souvent le cercle qu’on se fait à l’université, c’est un cercle social qui reste, un cercle social autour duquel on se développe comme individu.
Interrogé sur la question des programmes postsecondaires en français, le ministère des Collèges et Universités de l’Ontario n’avait pas répondu à nos demandes d’entrevue au moment de publier ce texte.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 22 mai 2024
Le Festival Franco-Ontarien revient pour une 49e édition du 13 au 15 juin 2024 pour célébrer la francophonie ottavienne, en présence de plusieurs grands noms de la scène québécoise.
En mai 1976, Pierre DeBlois a eu l’idée d’organiser un festival pour célébrer et affirmer la culture francophone à Ottawa. Près d’un demi siècle après, l’événement lancé par ce pionnier Franco-Ontarien qui présidait à l’époque l’ACFO d’Ottawa-Carleton a grandi, tout en poursuivant son mandat.
Le Québec à l’honneur
Pour l’année 2024, le Festival Franco-Ontarien revient pour une 49e édition du 13 au 15 juin prochains au parc Major’s Hill à Ottawa.
Au menu de cette édition : trois soirées musicales, une matinée scolaire et une matinée familiale. Parmi les têtes d’affiches, on retrouve plusieurs stars de la scène francophone ontarienne, et surtout québécoise.
À commencer par l’ambassadeur de la musique haïtienne Paul Beaubrun et l’auteur-compositeur montréalais Pierre Kwenders qui donneront le coup d’envoi du festival le 13 juin lors d’une soirée Afro-Caribéenne.
Le lendemain, ce sera au tour du rappeur Franco-Ontarien LeFLOFRANCO ainsi que des rappeurs québécois Sarahmée et FouKi d’animer la soirée hip-hop au grand bonheur des amateurs de la musique urbaine. Enfin, la soirée « pop éclectique » qui viendra clôturer le festival sera quant à elle animée par trois noms populaires au Québec, à savoir Mehdi Cayenne, le groupe Kaïn et Damien Robitaille.
Notons, par ailleurs, que l’entrée au festival est payante pour la modique somme de 20$ par soirée à l’exception de la matinée familiale qui est gratuite.
Selon les organisateurs, l’événement se veut une vitrine de la francophonie ontarienne auprès des touristes, des anglophones et des québécois de la région Ottawa-Gatineau.