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Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 4 octobre 2023

L’élection d’un nouveau gouvernement néo-démocrate au Manitoba apportera son lot de changements pour les Franco-Manitobains les mois et les années à venir, à en croire les promesses électorales du NPD en matière de francophonie.

Le leader du NPD au Manitoba lors d’un meeting électoral – Gracieuseté / Facebook

Le Manitoba devient désormais sous la gouverne des néo-démocrates avec comme premier ministre Wab Kinew. En évinçant Heather Stefanson du parti progressiste-conservateur (PC), le leader du NPD devient ainsi le premier autochtone à être à élu premier ministre dans une province au Canada.

Autre détail intéressant à savoir : le nouveau premier ministre est bilingue puisqu’il avait fréquenté une école d’immersion. Le fait qu’il parle couramment le Français est un atout, selon Daniel Boucher, DG de la Société de la francophonie manitobaine joint par ONFR+.

Mieux encore, Wab Kinew et son parti se sont montrés attentifs aux enjeux francophones lors de plusieurs sorties médiatiques durant la campagne électorale. D’ailleurs, le NPD a répondu par écrit à un questionnaire envoyé par la SFM aux partis politiques du Manitoba.

Ce document synthétise de manière claire et précise les positions des différentes formations politiques quant aux enjeux et priorités de la Francophonie-Manitobaine.

Une pléthore de promesses

Au chapitre de l’éducation, le NPD a promis de restaurer le poste de sous-ministre adjoint au Bureau de l’éducation française (BÉF) comme l’a recommandé la SFM dans sa campagne de démarchage politique.

Plus encore, le NPD a promis de bonifier le financement du système éducatif francophone de la petite enfance jusqu’au secondaire. En ce qui concerne les garderies, le NPD a promis l’augmentation du financement pour la création de places supplémentaires et le recrutement davantage d’éducatrices et éducateurs. Pareil pour le postsecondaire à l’Université Saint-Boniface, en augmentant à la fois le recrutement d’étudiants internationaux et celui de professeurs universitaires.

Quant à la santé, le secteur sur lequel le NPD a centré sa campagne électorale, les néo-démocrates ont promis une réforme profonde du système de santé manitobain au profit de toute la population.

Pour les Franco-Manitobains, l’équipe Wab Kinew s’est engagé à développer les services bilingues en santé physique et mentale, en misant sur le recrutement et la rétention du personnel. De même, le parti social-démocrate a promis de relancer le caractère bilingue du service provincial Info Santé.

Pour ce faire, le NPD compte augmenter la capacité d’accueil de l’Université Saint-Boniface. D’ailleurs, l’établissement postsecondaire offre déjà des programmes en sciences infirmières, en travail social et une voie vers la médecine en partenariat avec d’autres universités.

En outre, le parti veut aussi miser sur le recrutement international de professionnels de santé en provenance de pays francophones.

Autre secteur prioritaire pour les francophones, et non des moindres : l’immigration. À ce sujet, les néo-démocrates ont promis d’appuyer la francophonie manitobaine dans ses ambitions d’attraction et de rétention de talents francophones de l’international.

« Notre population francophone et bilingue donne au Manitoba un avantage compétitif dans l’économie mondiale, mais cet avantage peut facilement disparaître si la province n’appuie pas la communauté francophone », expliquent les néo-démocrates dans leur réponse au questionnaire de la SFM. Concrètement, un gouvernement dirigé par Wab Kinew fixera une cible pour l’immigration francophone, en concertation avec les organismes Franco-Manitobains.

Si la SFM a recommandé une cible de 15% d’immigrants francophones, le parti à la couleur orange n’est pas allé jusqu’à promettre ce pourcentage.  Pour ce qui de l’accueil et la rétention, le NPD a promis de renforcer les services d’établissement francophones.

Une chose est sure, la SFM aura du pain sur la planche pour s’assurer que l’ensemble de ces promesses seront tenues. Il s’agit aussi de chiffrer ces engagements et négocier des améliorations significatives dans tous les secteurs, car comme le dit bien l’adage, le diable est dans les détails.

Les autres promesses du NPD

Les arts, la culture, le sport et le tourismeBonification du financement du Centre culturel Franco-Manitobain
Affaires francophonesAmender les règlements du secrétariat des affaires francophones et bonifier la Politique sur les services français
Les Services municipauxModernisation de la Partie 9 de la Charte de la ville de Winnipeg
Offrir plus de services municipaux en Français

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 3 octobre 2023

Comme l’ensemble des Manitobains, les Franco-Manitobains vont aux urnes aujourd’hui pour élire un nouveau gouvernement provincial. L’occasion pour Francité de revenir sur cette importante communauté francophone de l’Ouest Canadien.

Gracieuseté – SFM

Elle remonte à plus de 200 ans. La francophonie manitobaine demeure l’une des communautés et des espaces francophones les plus importants dans l’Ouest Canadien. Celle-ci compte, d’après les données les plus récents de la Société de la francophonie manitobaine (SFM), environ 110 000 Manitobains et Manitobaines francophones et francophiles.

Au-delà de ce poids démographique, certes non négligeable dans une province qui compte un peu plus de 1,3 millions d’habitants, la francophonie manitobaine a résisté et évolué depuis l’arrivée des colons européens jusqu’à nos jours.

« Pour bien comprendre la ténacité franco-manitobaine, il faut se rappeler l’histoire de la francophonie au Manitoba. Le français était la langue des voyageurs canadiens venus du Bas-Canada dès le XVIIIe siècle. Elle fut ensuite la langue des Métis, les enfants de ces voyageurs devenus « hommes libres » et de leur conjointe amérindienne », peut-on lire sur le site web de la SFM.

De plus, le français était la langue des religieux et des religieuses catholiques qui œuvrèrent à la colonie de la Rivière-Rouge et dans l’Ouest canadien dès 1818.

Le drapeau franco-manitobain fut dévoilé en 1980 à la suite d’un concours organisé par le Conseil jeunesse provincial. Issu d’un scrutin populaire, le choix des Franco-Manitobains et des Franco-Manitobaines s’est alors porté sur la proposition du graphiste franco-manitobain Cyril Parent. Gracieuseté.

Toujours selon la même source, le français est encore la langue des Canadiens français venus du Québec et de la Nouvelle-Angleterre et de nombre d’immigrants qui parviennent de populations francophones variées depuis cent ans.

Fait important à rappeler : l’ancrage historique du Manitoba Français remonte à bien avant la création de la confédération canadienne et la fondation de la province par Louis-Riel.

Exemple : le Collège Saint-Boniface – encore opérationnel aujourd’hui sous le nom de l’Université de Saint-Boniface – a été crée en 1855.

Autre exemple frappant : l’hôpital Saint-Boniface – le premier hôpital de l’Ouest Canadien – a été fondé en 1871 par les Sœurs Grises, deux religieuses originaires de Montréal.

Malgré cela, cet ancrage historique n’a pas épargné la francophonie manitobaine de longues années sombres durant lesquels le français, les droits linguistiques et culturels des métis et des francophones sont pris pour cible.

Des lois inconstitutionnelles adoptées par le Parlement manitobain en 1890 jusqu’aux graffitis anti-francophones sur des édifices de Saint-Boniface en 1983, la francophonie manitobaine est toujours restée vent debout.

Si, des dizaines de milliers de francophones et francophiles y compris les immigrants les plus récents, peuvent aujourd’hui s’épanouir en Français au Manitoba, c’est bien grâce à la ténacité des Franco-Manitobains. Un caractère qui résume le passé et le présent les francophones du Manitoba selon la SFM.

Notons, enfin, que les prochaines heures révéleront le prochain gouvernement du Manitoba à l’issue d’élections provinciales durant lesquelles les Franco-Manitobains n’ont pas ménagé d’efforts pour se faire entendre.

À suivre sur Francité.

Histoire du Manitoba français

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RADIO-CANADA – Raphaëlle Laverdière, publié le 2 octobre 2023

L’École Précieux-Sang, à Winnipeg, a souligné la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation lundi. Au total, 471 enfants de la maternelle à la 8e année se sont rassemblés pour un moment de réflexion au son du tambour.

Des élèves de l’École Précieux-Sang se sont rassemblés dans le gymnase pour souligner la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, lundi. PHOTO : RADIO-CANADA / RAPHAËLLE LAVERDIÈRE

Les enfants ont entonné des chants, battu la mesure et écouté un conte de l’aînée métisse Dolorès Gosselin. D’après elle, aborder le sujet de la réconciliation doit commencer dès l’enfance.

Si on leur donne l’enseignement maintenant, ils n’auront pas les préjugés comme nous autres, les plus vieux, remarque-t-elle. Si on commence et qu’ils ont 2 ans, 3 ans, 5 ans, ils reçoivent la beauté de la culture, pas juste le négatif.

L’aînée métisse Dolorès Gosselin s’est adressée aux élèves de l’École Précieux-Sang, lundi.
PHOTO : RADIO-CANADA / RAPHAËLLE LAVERDIÈRE

Pendant un moment de silence, les élèves ont été invités à réfléchir aux enfants autochtones qui ne sont pas revenus des pensionnats, une histoire qui doit être enseignée selon Dolorès Gosselin.

Elle espère que davantage de questions liées aux peuples autochtones, dont celui des droits territoriaux, seront abordées dans les classes dans l’avenir.

Je pense qu’on doit quand même leur raconter certaines choses qui sont arrivées. […] Ils doivent savoir la vérité parce que si on ne connaît pas la vérité, on peut reproduire ce qui s’est passé.

Une citation de Dolorès Gosselin, aînée métisse

Élisa, une élève de 5e année, a particulièrement aimé le son du tambour. Je pense que c’est comme une chanson et c’est comme une histoire, illustre-t-elle.

Pour Charlo, un élève de 8e année, pouvoir jouer de l’instrument avec plusieurs de ses camarades a été le moment fort de sa journée. Quand on changeait de rythme, ça prenait quelques tours avant que tout le monde l’ait, mais on l’avait! raconte-t-il.

Nicolas Bonin, qui enseigne la quatrième année à l’École Précieux-Sang, affirme avoir hâte de faire un retour sur l’événement en classe avec ses élèves. Ça nous donne la chance de faire des liens avec ce qu’on a vécu aujourd’hui pendant longtemps, affirme-t-il.

Dans le contexte de la vérité et de la réconciliation, on a tous un rôle à jouer. Et je pense que les élèves dans nos classes sont des citoyens futurs.

Une citation de Nicolas Bonin, enseignant de quatrième année à l’École Précieux-Sang

L’enseignant espère que l’école multipliera les activités, notamment des ateliers en petits groupes, pour approfondir la notion de réconciliation.

M. Bonin espère que les élèves de l’École Précieux-Sang continueront leur réflexion tout au long de l’année scolaire.

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RADIO-CANADA – Thibault Jourdan, publié le 28 septembre 2023

En entrevue avec Radio-Canada au sujet de questions francophones lors de l’élection provinciale, Heather Stefanson s’est dite prête à examiner un retour possible du poste de sous-ministre adjoint attitré au Bureau de l’éducation française.

Heather Stefanson est la cheffe du Parti progressiste-conservateur du Manitoba et candidate dans Tuxedo.
PHOTO : RADIO-CANADA / MARIO DE CICCIO

Radio-Canada s’est entretenue avec les chefs des principaux partis politiques du Manitoba sur des enjeux spécifiquement francophones. Les questions ont largement été élaborées en réaction aux revendications de la Société de la francophonie manitobaine (SFM). Les mêmes questions ont été posées à Heather Stefanson (Parti progressiste-conservateur), Wab Kinew (Nouveau Parti démocratique), Dougald Lamont (Parti libéral) et Janine Gibson (Parti vert). Nous avons décidé de publier une entrevue par jour au cours de cette semaine, selon un ordre alphabétique.

Comment voyez-vous le français au Manitoba?

Je vois le français comme une langue très importante et les francophones manitobains sont une part très très importante de notre province. Je vois cela comme une partie de notre futur aussi, ce qui est très excitant.

Est-ce que vous vous engageriez à rétablir un poste de sous-ministre adjoint attitré au Bureau de l’éducation française (BEF)? Pourquoi?

Je pense que nous pourrons examiner cela. Je pense que c’est très important. Je ne suis pas sûre de ce qui s’est passé en premier lieu, mais je sais que cela a été une question très importante pour les Manitobains francophones. Et donc je pense que nous allons regarder.

Pourquoi maintenant et pas les années précédentes?

Parce que vous me le demandez maintenant. Je me souviens que d’autres m’en ont parlé également, et donc je pense que s’il y a une opportunité d’explorer cela, je pense que nous le ferons.

Comment comptez-vous répondre à la pénurie de personnel francophone en éducation et en santé?

Eh bien, ça passe évidemment par la formation, mais je pense qu’on peut également ajouter la langue française à cela.

Que voulez-vous dire?

Si nous avons plus de personnes formées en français ou si nous cherchons simplement à embaucher plus de personnes qui parlent français, eh bien nous avons alors du français offert au sein de notre système de santé.

Est-ce que vous seriez prêt à rétablir une cible d’immigration francophone?

Je pense que nous avons certainement des objectifs en matière d’immigration et c’est certainement quelque chose que nous pouvons explorer. Je n’y ai pas trop réfléchi, mais c’est pourquoi nous avons cette conversation, afin que nous puissions commencer à explorer quelles sont ces opportunités pour l’avenir. Je veux dire que la langue française est très, très importante au Manitoba et nous voulons nous assurer qu’on attire des gens qui parlent français aussi.

À combien la fixeriez-vous?

Je ne suis pas sûre. Je veux l’immigration elle-même. C’est une question fédérale, mais nous voulons que nos cibles soient beaucoup plus élevées qu’elles ne le sont et nous sommes également en train de négocier cela avec le gouvernement fédéral. On veut que plus de gens viennent au Manitoba, en général, mais aussi des personnes qui parlent français.

Pourriez-vous nous expliquer pourquoi la cible concernant l’immigration francophone a été abandonnée?

Je ne savais pas qu’il y en avait eu une. Je n’étais pas au courant. C’est bien, c’est pour ça que nous avons ces échanges.

Comment est-ce que vous vous y prendriez pour attirer plus d’immigrants francophones dans la province?

Je pense que vous savez que nous avons des communautés francophones au Manitoba. Je pense que nous devons également travailler avec ces communautés. Les gens dans ces communautés ont peut-être des parents et d’autres connaissances dans des pays francophones qu’ils connaissent. Peut-être qu’ils viendraient ici, que ce soit de la France ou d’autres pays.

Je pense donc que nous travaillons en étroite collaboration avec ces municipalités, mais encore une fois, c’est une question fédérale, mais je pense qu’il est très important que nous ayons également des immigrants francophones ici.

Comment est ce que vous y prendriez pour améliorer l’offre de services en français de la province?

Je pense que nous avons également commencé à nous engager dans cette voie. Je pense qu’il y a toujours des améliorations que nous pouvons apporter et je pense que nous devons travailler en très étroite collaboration avec la communauté francophone pour voir ce qu’elle aimerait en tirer.

Vous savez, nous sommes un pays bilingue et je souhaite vraiment que ces services soient offerts dans les deux langues officielles dans notre province.

Pour la série de questions suivante, Heather Stefanson devait répondre rapidement par oui ou non.

Êtes-vous prête à financer les rénovations que souhaite faire le Centre culturel franco-manitobain?

Eh bien, nous avons le Fonds communautaire pour les arts, la culture et le sport et donc s’il y a une demande à travers ce processus, nous l’examinerons absolument parce que c’est exactement la raison pour laquelle nous avons créé ce fonds, pour financer des organisations comme celle-ci.

Donc oui, mais c’est ainsi qu’il faut faire.

Est-ce que vous appuyez la création d’un plan stratégique pluriannuel pangouvernemental sur les services en français pour assurer une cohérence à travers tous les ministères?

Oui.

Appuyez-vous la modernisation de la partie 9 de la Charte de la Ville de Winnipeg pour assurer l’offre de service en français dans tous les quartiers?

Je ne suis pas familière avec ce dossier, je vais devoir regarder ça. Mais globalement, on veut plus de services en français. Je pense que c’est une bonne chose.

Seriez-vous prête à appuyer financièrement le rachat du 219, Provencher par la Société de la francophonie manitobaine?

Encore une fois, je devrais regarder cela, mais je ne suis pas sûr de ce que c’est. Nous devrons donc avoir d’autres discussions à ce sujet.

Cette entrevue a été synthétisée à des fins de clarté. L’ensemble des réponses est disponible dans la vidéo.

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RADIO-CANADA – Thibault Jourdan, publié le 27 septembre 2023

En entrevue avec Radio-Canada au sujet de questions francophones dans le cadre de l’élection provinciale, le chef du Parti libéral Dougald Lamont a insisté sur le fait que le français est un droit au Manitoba et doit être encouragé et développé au sein du gouvernement.

Dougald Lamont est le chef du Parti libéral du Manitoba et candidat dans la circonscription de Saint-Boniface.
PHOTO : RADIO-CANADA / GAVIN BOUTROY


Radio-Canada s’est entretenue avec les chefs des principaux partis politiques du Manitoba sur des enjeux spécifiquement francophones. Les questions ont largement été élaborées en réaction aux revendications de la Société de la francophonie manitobaine (SFM). Les mêmes questions ont été posées à Heather Stefanson (Parti progressiste-conservateur), Wab Kinew (Nouveau Parti démocratique), Dougald Lamont (Parti libéral) et Janine Gibson (Parti vert). Nous avons décidé de publier une entrevue par jour au cours de cette semaine, en les présentant selon l’ordre alphabétique.

Comment voyez-vous le français au Manitoba?

Le français, c’est un droit. Je dis toujours que c’est un droit. C’est très, très important et essentiel, non seulement depuis le début du Manitoba, mais quelque chose qui est essentiel à promouvoir, à encourager.

Quand je regarde la culture française au Manitoba, c’est vraiment quelque chose d’extraordinaire aujourd’hui aussi. Les histoires, le théâtre, la musique, tout ça est tellement, tellement fort. C’est quelque chose que j’aimerais encourager et développer vraiment. Mais comme toutes les choses, il faut de l’investissement pour le faire et dans notre plateforme, c’est quelque chose où on veut faire des investissements pour s’assurer que ces droits sont respectés.

Est-ce que vous vous engageriez à rétablir un poste de sous-ministre adjoint attitré au Bureau de l’éducation française (BEF)?

Oui, absolument. Dans notre plateforme, on a des politiques spécifiques pour la communauté francophone au Manitoba, et l’une d’elles est de rétablir le BEF, d’investir dans le BEF et d’avoir un sous-ministre adjoint bilingue francophone.

Pourquoi, selon vous, est-il important d’avoir un sous-ministre adjoint attitré au BEF?

J’ai parlé avec les gens dans l’éducation. Ce qu’ils ont expliqué, c’est que s’il n’y a pas quelqu’un là pour leur rappeler qu’il y a du français au Manitoba, alors même qu’il y a plus que 50% des élèves qui sont en immersion, c’est oublié. 

Alors, c’est essentiel d’avoir quelqu’un à la table pour exprimer le point de vue de la communauté, ainsi que d’exprimer les enjeux et les défis qu’on a.

Il y a tellement d’endroits dans le gouvernement du Manitoba, dans les municipalités aussi, où il faut améliorer les services en français… Mais ce qu’on a vu, c’est un grand recul. Alors, il faut avancer et investir.

Comment comptez-vous répondre à la pénurie de personnel francophone en éducation et en santé?

On a un plan pour éduquer plus de gens. Il faut investir dans l’Université de Saint-Boniface (USB). L’USB a la capacité d’éduquer beaucoup plus de gens si elle a l’argent, alors on va faire en sorte qu’il y ait des partenariats entre l’USB et d’autres établissements postsecondaires.

Par exemple, le Red River College s’est déjà lié avec l’Université du Manitoba, mais il faut s’assurer qu’il y ait des services en français en éducation, et investir pour avoir plus de gens pour la formation des enseignants à l’USB.

Il faut aussi travailler plus fort pour attirer les gens non seulement du Manitoba, mais aussi ceux hors du Manitoba. C’est tout un plan parce qu’il y a tellement de manque de personnel, mais c’est tout dans notre plateforme.

Justement, vous parliez d’attirer des gens. Donc, on parle potentiellement d’immigration. Est-ce que vous seriez prêt à rétablir une cible d’immigration francophone?

Oui, on veut augmenter la cible d’immigration francophone au Manitoba, mais pas seulement. Maintenant, on est en train d’attirer les gens, mais il faut les garder ici, aussi.

On sait qu’il y a des gens qui viennent ici comme médecins et ils partent pour Ottawa, ils partent au Québec, parce qu’il n’y a pas de place pour eux ici. Ça n’a aucun sens!

Il faut s’assurer non seulement que, quand on attire les gens pour travailler ici en français, ils puissent travailler en français avec leur formation propre. C’est quelque chose qui est essentiel.

Pour faire en sorte que ça se passe, on a aussi des plans pour aider les gens. S’il y a quelqu’un qui a eu une formation professionnelle ailleurs, il faut s’assurer qu’il puisse avoir son diplôme reconnu et travailler ici avec son éducation.

À combien fixeriez-vous la cible d’immigration francophone?

C’est dans la plateforme, et je pense que c’est 15 %. La Société de la francophonie manitobaine a fait une recommandation et on accepte la recommandation de la SFM.

Comment vous y prendriez-vous pour atteindre cette cible?

Il faut faire l’effort d’attirer les gens. On a déjà un bureau au Manitoba qui fait des voyages dans des pays francophones, mais il y a beaucoup de gens qui veulent arriver ici. On a de la difficulté avec l’immigration, on veut améliorer notre système pour réunir les familles.

Mais je pense que l’une des plus grandes choses, c’est de s’assurer que, quand les gens arrivent ici, il y a des services en français et il y a aussi des boulots en français.

Pour les services en français, il faut investir dans le gouvernement. On a proposé un plan pour une banque de développement d’entreprises du Manitoba qui investira dans les entreprises francophones. On veut créer une économie francophone, aussi, avec le tourisme, ainsi qu’avec toutes sortes d’autres entreprises.

Comment est-ce que vous vous y prendriez pour améliorer l’offre de services en français de la province?

C’est une question de priorité et c’est une question d’investissement. Il faut avoir les services en français en éducation et en santé, surtout parce qu’on sait qu’il y a des gens [âgés] qui parlaient anglais et français, mais, maintenant, ils perdent l’anglais. Ces gens peuvent seulement recevoir des soins en français. Alors, c’est essentiel d’avoir ces services en français.

Mais l’autre chose, c’est l’investissement en éducation, en formation, et s’assurer qu’il y a des postes bilingues, qu’on demande qu’il y ait des postes bilingues au gouvernement du Manitoba parce qu’il n’y en a pas assez. Il faut s’assurer que le français fasse partie du gouvernement du Manitoba.

Pour la série de questions suivante, Dougald Lamont devait répondre rapidement par oui ou non.

Êtes-vous prêt à financer les rénovations que souhaite faire le Centre culturel franco-manitobain?

Oui. Ça fait partie de notre plateforme. On va non seulement faire des rénovations, mais aussi augmenter son budget d’opération parce qu’il est gelé depuis des décennies.

Est-ce que vous appuyez la création d’un plan stratégique pluriannuel pangouvernemental sur les services en français pour assurer une cohérence à travers tous les ministères?

Oui.

Appuyez-vous la modernisation de la partie 9 de la Charte de la Ville de Winnipeg pour assurer l’offre de service en français dans tous les quartiers?

Oui, absolument.

Seriez-vous prêt à appuyer financièrement le rachat du 219, Provencher par la Société de la francophonie manitobaine?

Oui.

Cette entrevue a été synthétisée à des fins de clarté. L’ensemble des réponses est disponible dans la vidéo.

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Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Thibault Jourdan, publié le 26 septembre 2023

En entrevue avec Radio-Canada au sujet de questions francophones lors de l’élection provinciale, le chef du Nouveau parti démocratique au Manitoba a déclaré qu’il voit un rôle important pour le français dans l’avenir de la province.

Wab Kinew est le chef du Nouveau Parti démocratique du Manitoba et candidat dans Fort Rouge.
PHOTO : RADIO-CANADA / MARIO DE CICCIO

Radio-Canada s’est entretenue avec les chefs des principaux partis politiques du Manitoba sur des enjeux spécifiquement francophones. Les questions ont largement été élaborées en réaction aux revendications de la Société de la francophonie manitobaine (SFM). Les mêmes questions ont été posées à Heather Stefanson (Parti progressiste-conservateur), à Wab Kinew (Nouveau Parti démocratique), à Dougald Lamont (Parti libéral) et à Janine Gibson (Parti vert). Nous avons décidé de publier une entrevue par jour au cours de cette semaine, en y allant par ordre alphabétique.

Comment voyez-vous le français au Manitoba ?

C’est une des langues qui étaient là au début de notre province. M. Riel a créé le Manitoba avec une vision d’une province bilingue, une province qui respectait les droits des langues minoritaires, et puis les droits des langues autochtones et les peuples autochtones. Alors, pour moi, c’est une partie de notre patrimoine et c’est aussi une partie de notre avenir, notre futur.

Comment ça, notre avenir ?

Il y a beaucoup de gens qui habitent au Manitoba qui font partie de la francophonie et qui créent des emplois, qui travaillent dans notre système de santé et travaillent dans les universités et partout dans la province. Il y a beaucoup de nouveaux arrivants qui viennent ici pour participer à la francophonie.

Je crois que la vision de Louis Riel est encore une vision pour notre province pour réaliser et essayer de continuer le travail qui a commencé depuis 150 ans. Pour moi, un des messages de notre campagne électorale, c’est de rassembler tout le monde qui habite ici ensemble pour créer notre avenir, c’est-à-dire que la francophonie a une partie très importante dans le futur de notre province, avec plein d’autres gens qui habitent ici maintenant.

Est-ce que vous vous engageriez à rétablir un poste de sous-ministre adjoint attitré au Bureau de l’éducation française (BEF)? Pourquoi?

Oui. On devrait créer un poste de sous-ministre adjoint pour le BEF dans le département d’éducation et puis embaucher plus de monde dans le département.

On pourrait créer un environnement où les francophones pourraient travailler dans leur langue natale, pour créer l’éducation pour la communauté, soit dans les écoles françaises ou les écoles d’immersion. Ça n’existe pas maintenant. Avec les conservateurs, il est demandé aux francophones de faire leur travail sur la langue française en anglais.

Pour moi, si on est vraiment une province bilingue, nous devons créer le poste de sous-ministre adjoint pour le BEF, mais aussi créer le milieu où la francophonie pourrait travailler en français.

Comment comptez-vous répondre à la pénurie de personnel francophone en éducation et en santé?

Je pense que notre province est toujours dans une période où on devrait embaucher beaucoup plus de monde pour le système de santé et on devrait ajouter des exigences dans ces politiques qu’on lance vis-à-vis des autres pays ou des autres provinces, et trouver les infirmières, les médecins qui pourront travailler dans notre système de santé, mais aussi livrer des services de santé dans la langue française.

En même temps, je crois qu’il y a aussi besoin de nommer, au niveau des conseils d’administration dans les offices régionaux de santé, des membres de la francophonie, c’est-à-dire qu’on devrait avoir des sièges pour les francophones à l’Office régional de la santé de Winnipeg, à Santé sud, etc.

Donc, pas seulement dans le processus d’embauche, mais aussi dans le processus de livrer des services en santé pour avoir les perspectives des communautés.

Est-ce que vous seriez prêt à rétablir une cible d’immigration francophone?

Oui, je suis prêt à rétablir une cible pour l’immigration francophone.

À combien la fixeriez-vous?

En ce qui concerne le chiffre, je pense que je voudrais travailler avec la communauté pour comprendre les besoins et les buts pour le futur.

Comment est-ce que vous vous y prendriez pour attirer plus d’immigrants francophones dans la province?

L’économie, c’est très important. La culture est aussi très importante et je pense que nous, comme province, pourrons offrir une perspective globale qui dit : « Regarde, nous avons une culture unique ici où les francophones sont très importants, où la francophonie était là quand la province a été établie. » 

Mais nous sommes aussi en train d’avancer la réconciliation avec les peuples autochtones. Et puis, nous sommes en train de lancer de nouvelles approches dans le monde de la technologie. Alors aujourd’hui, le Manitoba est vraiment une province très excitante.

Comment est-ce que vous vous y prendriez pour améliorer l’offre de services en français de la province?

Je crois que la représentation, c’est toujours important. Nous avons déjà des membres de la francophonie dans notre équipe. Et puis, j’espère que nous aurons des candidats et candidates qui seront élus cet automne et on pourrait travailler ensemble avec eux et les leaders de la francophonie, de la communauté, pour établir un plan pour l’avenir.

Pour la série de questions suivante, Wab Kinew devait répondre rapidement par oui ou non.

Êtes-vous prêt à financer les rénovations que souhaite faire le Centre culturel franco-manitobain ?

Oui.

Est-ce que vous appuyez la création d’un plan stratégique pluriannuel pangouvernemental sur les services en français pour assurer une cohérence à travers tous les ministères ?

Oui.

Appuyez-vous la modernisation de la partie 9 de la Charte de la Ville de Winnipeg pour assurer l’offre de service en français dans tous les quartiers ?

Oui, mais je pense qu’on doit travailler avec la Ville aussi en même temps.

Seriez-vous prêt à appuyer financièrement le rachat du 219, Provencher par la Société de la francophonie manitobaine ?

Oui.

Cette entrevue a été synthétisée à des fins de clarté. L’ensemble des réponses est disponible dans la vidéo.

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RADIO-CANADA – Antoine Brière, publié le

Un programme de littératie financière fait son entrée dans les écoles de la Division scolaire franco-manitobaine. « Bons comptes, bons amis ! » a été développé pour initier ses jeunes élèves aux réalités économiques qui les attendent plus tard.

De nouveaux livres sur la littératie financière écrits par Janine Tougas font leur entrée à la Division scolaire franco-manitobaine.
PHOTO : RADIO-CANADA

L’initiative a été créée en partenariat avec le Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba, la Caisse Groupe Financier et Apprentissage Illimité, un éditeur de matériels éducatifs.

La maison d’édition franco-manitobaine a développé une série d’ouvrages pour sensibiliser les élèves de 9 à 12 ans.

Le directeur général de la DSFM Alain Laberge était présent jeudi matin à l’école Noël-Ritchot pour le lancement du programme. Il se réjouit de sa valeur éducative.

 C’est quelque chose de jamais vu auparavant parce que ces ressources-là n’existaient pas en français et là on a accès à des outils qui vont devenir un complément pour les enseignants, affirme-t-il.

Alain Laberge ajoute que les ressources financières sont souvent délaissées en raison de la plus grande priorité accordée à d’autres matières comme le français ou les mathématiques, mais elles  restent un enjeu important. 

 On se rend compte que lorsque nos élèves arrivent à 14 ou 15 ans ont des difficultés avec le balancement du budget, faire des impôts, tenir leurs propres budgets, et le crédit aussi. Alors on pense que ce début de cours pour les élèves de 4, 5 et 6e année va être un bon coup de pouce.

Une citation de Alain Laberge, directeur général de la DSFM

Alain Laberge écarte l’idée de faire du programme Bons comptes, bons amis ! un cours à part entière. La DSFM souhaite plutôt l’intégrer dans le cadre des cours existants.

Il se félicite de voir sa division scolaire offrir ce programme  alors que les divisions anglophones n’en sont pas encore à ce point. 

Apprendre à épargner à un jeune âge

La présidente et directrice du développement chez Apprentissage Illimité, Carole Freynet-Gagné, est à l’origine de ce nouveau programme de littératie financière.

 Venant du monde de l’entrepreneuriat, c’est une évolution naturelle pour nous. On fait de la littératie et maintenant de la littératie financière, ce qui est important pour le développement personnel de nos communautés. 

Pour elle, les élèves de 9 à 12 ans sont à une période idéale de leur vie pour apprendre des notions essentielles qui leur serviront plus tard. Carole Freynet-Gagnet dissipe les craintes entourant le manque de connaissances des enfants en expliquant que les livres de littératie financières ont été mises au point par des pédagogues.

Chacun étant adapté au niveau scolaire et individuel des élèves afin de faciliter leur apprentissage des notions économiques.

On échafaude les connaissances et on axe cela sur des valeurs et des compétences liées au programme d’étude, explique-t-elle. C’est sûr qu’on ne parle pas d’une carte de crédit à 18 % d’intérêt à des [élèves de] quatrième année. Mais ils savent très bien ce que c’est la notion d’emprunter de l’argent et la responsabilité qui vient avec.

Les livres d’initiation à la littératie financière développés par Apprentissage illimité s’adressent à des jeunes de 9 à 12 ans
PHOTO : RADIO-CANADA / ANTOINE BRIÈRE

Les livres ont été écrits par l’autrice jeunesse franco-manitobaine, Janine Tougas et raconte les aventures de personnages confrontés à un concept économique comme l’achat local, les impôts et les taxes entre autres.

De plus, pour Carole Freynet-Gagné, il était important de situer les histoires dans un contexte de développement durable et de citoyenneté.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 19 septembre et mis à jour le 21 septembre 2023

La campagne électorale bat son plein au Manitoba, en prévision des élections provinciales prévues le 3 octobre 2023. L’occasion pour les Franco-Manitobains de mettre en avant les enjeux francophones auprès des différents partis politiques.

Pour une minorité, se faire entendre durant une campagne électorale est très souvent une tâche ardue. Encore plus, lorsqu’il s’agit d’influencer les différents partis politiques, qui sont plutôt préoccupés par les tendances chez la population majoritaire. En effet, les communautés francophones et acadienne du Canada ne dérogent pas à cette réalité.

Présentement, c’est au tour des Franco-Manitobains de se mobiliser pour interpeller les partis politiques de la province autour des enjeux francophones. Il s’agit également de faire connaitre ces enjeux auprès du plus grand nombre d’électeurs.

Appel à l’action de la SFM

Comme à l’accoutumée, ce sont les organismes porte-parole des communautés francophones et acadienne dans les douze provinces et territoires qui sont au cœur de l’action lors des campagnes électorales. Toutefois, une bonne partie des initiatives et des actions menées nécessitent la mobilisation individuelle des citoyens francophones.

« Nous savons que tous les Manitobains et Manitobaines sont confrontés à de nombreuses questions importantes dans le cadre de ces élections. Après consultation auprès des organismes communautaires, nous avons identifié six priorités qui ont un impact plus précis envers la francophonie », indique la Société de la Francophonie Manitobaine (SFM).

Par ordre de priorité, il s’agit de : l’éducation ; la santé ; l’immigration ; les arts, la culture, le sport et le tourisme ; les affaires francophones ; et les services municipaux.

La SFM a rencontré, dès le printemps de 2023, les trois principaux partis politiques. À commencer par le parti au pouvoir, celui des Progressistes conservateurs (PC) qui a 38 députés dans la législature sortante, le parti néo-démocrate (NPD) avec 18 députés et le parti libéral (LIB) avec seulement 3 députés.

A l’issue de ces rencontres, un document et un questionnaire ont été envoyés à chacun des trois partis. Pour le moment, seuls les néo-démocrates et les libéraux ont répondu au questionnaire pour préciser comment ils comptent prendre en compte les enjeux francophones.

De plus, les deux partis d’opposition ont tenu des promesses électorales spécifiques aux francophones lors d’un débat bilingue des chefs qui a eu lieu récemment à l’Université francophone Saint-Boniface. Là encore, les progressistes conservateurs ne se sont pas prêtés au jeu. Seuls le leader néo-démocrate Wab Nikew et le leader libéral Dougald Lamont ont répondu présents.

Par ailleurs, la SFM suggère aux Franco-Manitobains une série d’actions individuelles pour faire bouger les lignes en faveur de la francophonie dans la province fondée par Louis Riel.

Panneaux de pelouse, questions ciblées aux candidats, concours et trousse en français pour promouvoir la participation… sont autant de cordes dans l’arc de SFM pour mettre en avant les enjeux francophones lors de ces élections provinciales.

Une famille Franco-Manitobaine brandit le panneau de pelouse distribué gratuitement par la SFM – Gracieuseté

Par ailleurs, la course s’annonce très serrée entre le PC et le NPD, à en croire plusieurs sondages datant de l’été. Le dernier datant du 20 septembre donne le NPD en avance sur le PC de six points. Ce qui est pour le moins sur est que, peu importe le résultat, ces élections seront historiques.

Si elle est élue le 3 octobre prochain, Heather Stefanson du PC serait la première femme à remporter des élections provinciales au Manitoba. De son coté, si le néo-démocrate Wab Nikew remporte ce scrutin, il serait le premier autochtone à devenir premier ministre dans cette province.

La cheffe progressiste-conservatrice, Heather Stefanson, et le chef du NPD, Wab Kinew, espèrent tous deux être élus à la tête de la province du Manitoba le 3 octobre prochain.
PHOTO : RADIO-CANADA

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ONFR+ – Emmanuelle Gingras, publié le 11 septembre 2023

OTTAWA – Hier avait lieu le Gala Trille Or, où sont récompensés des artistes franco-canadiens, au Centre National des Arts, à la suite de deux jours de célébrations, de vitrines et de panels. Une 12e édition haute en couleur qui s’est démarquée cette année par sa diversité de genres musicaux et des prix partagés entre les artistes fransaskois et franco-ontariens.

Reney Ray a remporté le prix coup de cœur du public. Crédit image : Maxime Délaquis.

euf catégories figuraient lors du Gala, soit: EP, Album, Video Clip, Spectacle, Groupe, Auteur et/ou compositeur, découverte, artistes solo, chanson primée et coup de cœur du public.

La dernière étant une mise à jour de l’ancienne catégorie «coup de cœur média».

«Elle était assez redondante par rapport à la catégorie artiste solo. On voyait souvent les mêmes nominations et puis ce qui était important pour nous c’était de faire voter le public», explique Thomas Kriner, directeur général de l’APCM.

Une autre mise à jour de cette année : pas d’artistes acadiens et de l’Est canadien. Un resserrement territorial effectué à la lumière d’un règlement stipulant que le Trille Or s’adresse avant tout aux artistes de l’Ontario et de l’Ouest.

Voici donc la distribution variée de lauréats du Gala de samedi, dont le ratio de lauréats franco-ontarien et fransaskois est presque équivalent.

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ONFR+ – Rachel Crustin, publié le 7 septembre 2023 et mis à jour le 8 septembre 2023

OTTAWA – Le Trille Or se déroule de jeudi à samedi à Ottawa. Les artistes et l’industrie musicale de l’Ontario et des provinces de l’Ouest se donnent rendez-vous pour trois jours de rencontres, d’activités professionnelles et de remises de prix. L’événement culminera avec le Gala Trille Or, pendant lequel 11 des 25 récompenses seront remises.

L’APCM remettra 25 prix dans les trois jours du Trille Or 2023. Crédit image: Julien Lavoie

ONFR s’est entretenu avec la directrice artistique et metteuse en scène du gala de samedi soir, Kristell Le Nôtre. Elle souligne que la particularité du Trille Or est d’être un gala d’artistes et non de producteurs. Il est vrai qu’en milieu minoritaire, les artistes doivent souvent assurer leur propre production et leur propre promotion, car ils ne jouissent pas d’une industrie de la musique aussi organisée qu’au Québec, par exemple. Il en ressort un esprit de solidarité unique, que l’Association des professionnels de la chanson et de la musique (APCM), qui organise le Trille Or, voulait mettre de l’avant samedi soir.

Kristell Le Nôtre assure la direction artistique et la mise en scène du Gala Trille Or 2023. Crédit image: Lynn Poulin

«Les artistes entre eux vont collaborer sur des numéros complémentaires et collaboratifs, pour vraiment représenter cette camaraderie», explique Kristell Le Nôtre. Sur scène, on pourra voir Beau Nectar, Étienne Fletcher, YAO, Céleste Lévis, Joly, Mélissa Ouimet, Shawn Jobin, Matt Stern, Anique Granger, les Rats d’Swompe et Ponteix, alias Mario Lepage, qui s’occupe aussi de la direction musicale.

Si en général, les artistes interpréteront leurs propres chansons, il y aura beaucoup de collaborations entre eux et un numéro spécial où ils toucheront au répertoire des autres. «Ce sont des gens qui se voient souvent, qui se tiennent au courant des carrières des autres. C’est ce que je voulais mettre en valeur, cette collaboration entre les artistes, qui travaillent beaucoup ensemble», affirme Kristell Le Nôtre.

La camaraderie se faisait sentir à la veille de l’événement Trille Or 2023, alors que plusieurs artistes se sont réunis pour le lancement d’album de Squerl Noir. Sur la photo, de gauche à droite: Ponteix, Joly, Shawn Jobin, Squerl Noir, Reney Ray, LeFLOFRANCO. Crédit image: Rachel Crustin

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RADIO-CANADA – Mathilde Gautier, publié le 5 septembre 2023

Pour célébrer une nouvelle rentrée, les organismes francophones se retrouveront, comme chaque année, dans le stationnement du 340 boulevard Provencher.

Liliane Lavack, directrice Artistique du CCFM.
PHOTO : RADIO-CANADA / TREVOR LYONS

C’est l’occasion de célébrer la culture et la communauté francophone au Manitoba.

On prévoit une belle fête et une belle rencontre, s’enthousiasme la directrice artistique du Centre culturel franco-manitobain, Liliane Lavack.

L’événement est organisé conjointement par le Centre culturel franco-manitobain (CCFM) et le Théâtre Cercle Molière (TCM). Francofonds et le Collectif LGBTQ rejoignent la foire pour la première fois.

Des activités gratuites, de la musique et des attractions pour les enfants sont prévues et un goûter sera offert pour les 80 premières personnes.

La Grande Rentrée culturelle est à la fois l’occasion de rencontrer d’autres organismes et les publics.

Ce sera le lancement de saison pour certaines organisations qui en profiteront pour vendre des billets.

Ainsi les organismes culturels pourront aller à la rencontre des publics et mieux les connaître.

C’est le cas du TCM qui ouvrira aussi son théâtre pour accueillir tout le monde.

On peut avoir de belles rencontres, de belles réunions improvisées. Cela peut déboucher sur des projets intéressants, des projets d’activité ou de rencontre, précise le responsable des communications et du marketing du TCM, Florent de Vellis.

Il souhaite pouvoir dialoguer directement avec les personnes présentes. On va beaucoup parler de notre prochaine saison, dont le thème est Dialogue.

Florent de Vellis, directeur des communications et du marketing au Théâtre Cercle Molière présentera la nouvelle saison sur le thème du dialogue lors de la Grande rentrée culturelle.
PHOTO : RADIO-CANADA / MATHILDE GAUTIER

Tous nos spectacles portent à chaque fois sur des sujets différents, mais qui sont toujours reliés à cette thématique du dialogue, dans l’idée de vraiment faire interagir le public entre eux. Et puis aussi avec nous et les artistes, explique-t-il.

Le TCM a d’ailleurs mis en place plusieurs actions allant en ce sens comme la création d’un balado, le Café Molière, qui a pour objectif d’échanger entre l’équipe artistique et les membres de la communauté.

Vous allez beaucoup me trouver en train de parcourir les kiosques et discuter avec le public pour parler de notre saison, mais aussi concrètement, que pouvons-nous vous proposer ou qu’aimeriez-vous voir ? informe Florent de Vellis.

La Grande rentrée culturelle aura lieu le jeudi 7 septembre de 17 h à 19 h.

Un concert organisé par le 100 NONS sera donné à partir de 19 h au Patio 340.

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RADIO-CANADA – Simon Deschamps, publié le 5 septembre 2023

Alors que les élèves seront de retour en classe au Manitoba, une nouvelle politique d’immersion française en éducation fait son entrée dans les écoles de la province.

Le ministère de l’Éducation veut rendre l’immersion française accessible à tous les élèves du Manitoba. (Photo d’archives)
PHOTO : SHUTTERSTOCK

Si on veut que le français avance au Manitoba, il faut que le programme d’immersion soit très robuste, lance le directeur général du Bureau de l’éducation française, Kassy Assié, lors d’une entrevue au début du mois d’août.

Depuis 2008, année de la dernière refonte de la politique d’immersion, environ 10 000 élèves supplémentaires se sont joints au programme, indique M. Assié.

La province précise pour sa part dans le document de la politique, dévoilée en mai, que plus de 28 000 élèves sont inscrits au programme d’immersion française.

La tendance de croissance en immersion va plus vite que les naissances [dans la province] ou les inscriptions dans le programme anglais. Les parents regardent et se disent que c’est une bonne option pour leurs enfants. On veut rendre l’accessibilité à l’immersion à l’école à la majorité de la population, autant que faire se peut, poursuit-il.

Il sera possible pour un élève d’intégrer le programme d’immersion, peu importe son année scolaire, grâce à des points d’entrée plus flexibles. Auparavant, il était possible de le faire en maternelle, 1re année, en 4e année ainsi qu’en 6e ou en 7e année.

Généralement, les nouveaux arrivants n’arrivent pas à ce point-là, alors que le programme d’immersion doit être ouvert à tous. On recommande donc aux divisions scolaires d’être plus flexibles, indique Kassy Assié.

Aussi, dit-il, des étudiants dans le cursus scolaire anglophone se découvrent une passion en français et pourraient vouloir poursuivre leur parcours scolaire en français.

Cependant, note le document de la politique, avant d’inscrire un étudiant dans le programme d’immersion, les divisions scolaires devraient considérer la motivation et la résilience de l’élève, le partenariat et la prise de décision partagée entre l’école et la famille et la capacité de l’école à fournir les soutiens scolaire et linguistique dont a besoin l’élève.

Un environnement « totalement » francophone

Autre manière d’encourager l’apprentissage du français, le ministère de l’Éducation aimerait miser davantage sur l’aménagement d’écoles où le programme d’immersion est le seul dispensé, contrairement aux écoles où l’immersion côtoie le programme régulier anglais.

Le document de la politique recommande que le modèle à voie unique soit considéré de la maternelle à la 12e année dans toutes les divisions scolaires de la province.

Un milieu linguistique riche et une exposition intensive à la langue française sont essentiels à l’acquisition d’une langue seconde. À cette fin, le modèle à voie unique offre une plus grande possibilité d’une expérience linguistiquement riche pour les élèves.

Selon le ministère de l’Éducation, dans ces écoles d’immersion à voie unique, le personnel parle couramment français, les interactions entre élèves et personnel se déroulent en français, tous les cours sont en français (sauf le cours d’anglais).

L’utilisation du français est également encouragée en dehors de la classe entre les élèves et les activités parascolaires se déroulent en français.

Multiplier les écoles à voie unique

Pour pouvoir donner la chance à tous les élèves d’être vraiment en immersion, il faut privilégier la voie unique, si [les divisions scolaires] le peuvent. Si elles ne peuvent pas, qu’elles créent des environnements dans leurs écoles à voie double pour que les élèves se sentent totalement immergés, affirme le directeur du BEF, Kassy Assié.

Toutefois, ce dernier reconnaît qu’il existe des défis pour transformer le système vers des écoles à voie unique dans les milieux ruraux en raison de la distance que certains élèves doivent parcourir.

Le plus de professionnels qui parle français, ou qui enseigne en français qu’on aura, le plus facile, ce sera de multiplier ces écoles à voies uniques dans ces endroits, estime Kassy Assié.

En attendant, le directeur du BEF affirme qu’il est possible pour les divisions scolaires d’améliorer l’expérience d’immersion des élèves en faisant preuve de créativité et de gymnastique. Il souligne notamment l’exemple de fusion entre deux écoles à voie double pour en faire une voie unique, comme c’est le cas pour l’École Arthur-Meigher, à Portage-La-Prairie.

Kassy Assié souligne qu’après les élections provinciales, les employés du Bureau de l’éducation française rencontreront les représentants des divisions scolaires pour leur présenter des outils pour leur réflexion pour les aider dans la pleine mise en œuvre de leur programme d’immersion.

Par ailleurs, il note que le BEF a créé une unité pour aider les divisions scolaires dans ce projet.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 30 août 2023

Comme au Québec, la pénurie d’enseignants et de personnel éducatif affecte les écoles francophones dans les autres provinces et territoires, obligeant les conseils scolaires à se mobiliser pour trouver des solutions. Le débat sur le gendre et l’identité sexuelle est un autre enjeu important de la rentrée scolaire cette année, notamment au Nouveau-Brunswick et en Saskatchewan.

Visuel promotionnel de l’École Gabrielle Roy à Ottawa – Gracieuseté

1500. C’est le nombre d’enseignants qui manquent dans les écoles francophones en dehors du Québec, d’après les estimations empiriques de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones (FNCSF). Pour rappel, il existe un peu plus de 700 écoles de langue française dans les neuf provinces et trois territoires où les francophones et les acadiens sont minoritaires au Canada. Ces écoles sont fréquentées par près de 173 000 élèves d’un océan à l’autre, selon les données de la FNCSF. Un système scolaire qui représente les poumons des communautés francophones et acadienne à travers la transmission de la langue et la construction identitaire.

Plus d’élèves, mais pas assez d’enseignants

Face à cet enjeu majeur, les conseils scolaires doivent redoubler d’efforts pour le recrutement et la rétention du personnel éducatif. Recrutement à l’international, création de plateformes, financement d’étudiants en éducation en contrepartie d’embauche une fois diplômés, développement de l’offre de formation et du mentorat, campagnes pour la valorisation du métier… ce n’est là qu’une partie des solutions déployées sur le terrain. D’autres pistes d’actions sont envisagées dans l’avenir proche, d’après la directrice générale de la FNCSF Valérie Morand.

Il s’agit, entre autres, d’une collecte de données en cours pour mesurer avec précision la pénurie des enseignants dans le réseau francophone. Si l’éducation francophone en milieu minoritaire a de beaux jours devant elle, puisque les effectifs d’élèves ont augmenté de 16% sur les dix dernières années, l’enjeu des ressources humaines restera encore la priorité pour les prochaines années.  

Le Président de la FNCSF Simon Cloutier (à gauche) et la Directrice générale Valérie Morand (à droite) avec Jean-François Roberge, ministre de la Langue française et des Relations canadiennes lors de la 2e édition de Mobilisation Franco – Gracieuseté

Vif débat sur l’identité de genre

S’il y a un autre enjeu important en ce moment concernant l’éducation francophone en dehors du Québec, c’est bien celui du débat sur l’identité sexuelle des jeunes élèves. C’est notamment le cas au Nouveau-Brunswick, et plus récemment la Saskatchewan, deux provinces dirigées par des gouvernements conservateurs. Dans la seule province bilingue au Canada, la politique 713 sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre a fait couler beaucoup d’encre y compris dans les milieux francophones acadiens.

Entrée en vigueur en 2020, la politique a fait l’objet d’amendements proposés par le gouvernement Higgs en mai dernier pour que les parents d’un mineur soient informés des demandes de changement de nom, pronom ou mention de sexe de leur enfant à l’école. Une mesure qui déplait aux activistes et aux organismes de défense des droits des personnes LGBTQ+.

Du coté de la Saskatchewan, le gouvernement provincial a également apporté des nouveaux changements exigeant le consentement des parents lorsque les enfants de moins de 16 ans souhaitent changer de nom ou de pronom. De plus, les parents pourraient aussi retirer leurs enfants de tous ou de certains cours d’éducation sexuelle, et que des tiers ne pourraient plus donner ces cours. Là encore, ces changements législatifs ont fait polémique.

« La FNCSF n’a pas pris position sur la question d’identité et de genre, dossier hautement politique et sensible qui fait des vagues dans certaines régions du pays », tranche Valérie Morand.

La réussite et le bien-être des élèves du réseau scolaire francophone est au cœur de la planification stratégique et des actions des conseils scolaires francophones, poursuit la directrice générale de la FNCSF.

« Ce bien-être passe par l’inclusion, l’équité, l’antiracisme, le sentiment d’appartenance et la construction identitaire dans toute sa diversité. Toutefois, nos membres sont régis par leur ministère de l’Éducation ce qui peut les mettre en porte à faux parfois entre leur planification stratégique et des consignes ministérielles émises.», conclut-elle.

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RADIO-CANADA – Simon Deschamps, publié le 29 août 2023

Le juge Alain Huberdeau a été nommé à la Cour du Banc du Roi du Manitoba, soit le plus haut tribunal de première instance dans la province. Pour sa part, la juge bilingue Anne Turner a été promue à la Cour d’appel du Manitoba.

Le ministère de la Justice fédéral a annoncé la nomination de plusieurs nouveaux juges au pays, lundi. (Photo d’archives)
PHOTO : GETTY IMAGES / CHRIS RYAN

Le ministère de la Justice du Canada a annoncé ces nominations dans un communiqué de presse, lundi.

Alain Huberdeau occupait, jusqu’à tout récemment, le poste de juge à la Cour provinciale du Manitoba. Il remplace le juge James Edmond qui est devenu juge d’appel de la Cour d’appel du Manitoba le 23 août 2023.

À titre d’avocat, puis de juge de la Cour provinciale, il a eu l’occasion de voyager dans tout le nord du Manitoba, y compris dans le circuit judiciaire autochtone, indique le communiqué.

Alain Huberdeau a grandi dans la communauté de Saint-Lazare, dans le sud-est du Manitoba, près de la frontière avec la Saskatchewan.

Il a terminé ses études secondaires au Collège Louis-Riel à Winnipeg et a obtenu un diplôme au Collège universitaire de Saint-Boniface. Il a aussi obtenu un diplôme en droit à l’Université de Moncton, avant d’être admis au Barreau du Manitoba en 1997.

Anne Turner remplace William Burnett à la Cour d’appel,  ce dernier ayant démissionné l’an dernier. 

La juge Turner a rejoint la Cour du Banc du Roi en 2019. Elle a été admise au Barreau du Manitoba en 2003, après un baccalauréat en droit obtenu à l’Université du Manitoba. Elle a aussi complété une maîtrise en droit, avec une spécialisation en droit criminel, en 2016.

Le directeur général de l’Association des juristes d’expression française du Manitoba, Tarik Daoudi, se réjouit de ces nominations.

On est certainement très encouragé que des juges bilingues soient reconnus de cette manière et aient cet honneur de partager leur sagesse dans des plus hauts tribunaux du Manitoba, lance-t-il en entrevue, mardi.

L’appareil judiciaire pourra se servir de ces personnes clés pour continuer dans cette direction de fournir des meilleurs services aux francophones d’ici.

Tarik Daoudi soutient toutefois que la capacité bilingue à la Cour provinciale doit être renforcée.

Par ailleurs, l’avocate fondatrice du cabinet Campbell Gunn Inness Seib Jones à Winnipeg, Sarah Inness, a été nommée en tant que juge à la Cour provinciale du Manitoba. Elle a été admise au Barreau du Manitoba en 1999.

Le juge David Kroft a pour sa part été promu à la Cour d’appel du Manitoba à Winnipeg. 

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RADIO-CANADA – Mathilde Gautier, publié le 28 août 2023

La Maison des artistes visuels francophones à Winnipeg souhaite lever des fonds de manière festive et inclusive avec l’événement Disco-Phone, le 9 septembre prochain.

Lou-Anne Bourdeau, directrice par intérim de la Maison des artistes visuels francophones à Winnipeg. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / MATHILDE GAUTIER

L’événement remplace le Garden Party, une activité qui avait lieu à l’extérieur à la fin de l’été dans le jardin de l’établissement. Cette nouvelle formule permet d’être à l’abri des incertitudes liées à la météo et d’être plus inclusif en permettant aux familles d’y accéder gratuitement dans la journée.

L’idée, c’est de créer des événements où tout le monde se sent le bienvenu, comme à la maison, explique Lou-Anne Bourdeau, directrice par intérim de la Maison des artistes.

On voulait rejoindre tous nos publics et mettre en place des partenariats de proximité, poursuit-elle.

Il sera possible de faire des dons de manière volontaire et de participer à des activités comme la vente de 45 sacs réutilisables avec des impressions d’artistes.

On a fait appel à des commerçants, à d’autres organismes pour avoir des billets ou des chèques-cadeaux allant de 10 $ jusqu’à 200 $. Le tout est glissé au hasard dans les sacs. Donc, ce sera une surprise, dit Lou-Anne Bourdeau avec un sourire.

Elle ajoute que l’argent récolté va venir en soutien aux artistes, notamment ceux qui exposent dans le studio.

Les expositions au studio sont plus communautaires qu’à la galerie, et les expositions sont de plus courte durée. Auparavant, on offrait l’espace gratuitement aux artistes. Depuis l’an dernier, on leur offre aussi un cachet. Ce type d’activité nous permet de financer ces expositions, précise-t-elle.

Le prochain artiste qui exposera dans le studio à la mi-septembre est Eduardo Aquino, un artiste winnipégois qui travaille sur le rôle de l’architecture dans l’espace public.

On souhaite pouvoir créer une façon de rendre à la communauté. On est la courroie d’une économie circulaire en quelque sorte, conclut Lou-Anne Bourdeau.

L’événement se déroulera en deux temps. De 14 h à 16 h, les familles sont invitées à se déguiser et à venir s’amuser au son de l’artiste DJ Mama Cutsworth, et de 21 h à minuit, les adultes pourront danser au son du DJ Alpha Toshineza.

L’entrée est gratuite pour les membres et de 5 $ pour les non-membres.

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