ALEXANDRIA – Élue 50ᵉ présidente de la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO), Èva Blais veut absolument représenter la jeunesse et appuyer ses diversités et ses accents. Auparavant représentante de l’Est pour la FESFO, la jeune élève, qui passera en 12ᵉ année à l’École secondaire catholique Le Relais à Alexandria, deviendra officiellement la présidente en juillet. Elle succède à Haïfa Zemni.
C’est la troisième fois de suite qu’une présidente ou un président vient de l’Est ontarien. En effet, la présidente sortante est originaire d’Orléans, dans la banlieue d’Ottawa, tout comme son propre prédécesseur.
En entrevue avec ONFR, Èva Blais, originaire d’Alexandria dans la région de Sturmont – Dundas et Glengarry, admet avoir déjà hâte de commencer le travail. Dans la lignée de ses prédécesseurs à la tête de la FESFO, la jeune femme veut continuer à faire rayonner son organisme, porte-parole de plus de 25 000 jeunes en Ontario.
C’est d’ailleurs son intérêt pour l’avenir des jeunes qui l’a poussée à se présenter. Un de ses objectifs est de représenter tous les jeunes, dans toutes leurs diversités. « Pour moi, il est essentiel de représenter les jeunes qui n’ont pas la force de se faire entendre. Je pense qu’il est important de les représenter afin que chaque jeune ait une voix et puisse s’exprimer en français. C’est une des principales raisons pour lesquelles je me suis engagée. »
Durant son mandat, Èva Blais a pour priorité de s’attaquer à l’insécurité linguistique qui, selon elle, est un problème majeur. « Il est crucial de développer un sentiment d’appartenance, pour que les jeunes francophones s’affirment en français, que ce soit leur première langue ou non. »
Elle reprend : « Il faut que les jeunes se sentent à l’aise de parler leur français, que ce soit à l’école, dans leur communauté ou même à la maison. C’est ce que fait la FESFO en grande partie. Comme présidente, je vais continuer à offrir, à chaque jeune qui veut s’impliquer en français, le droit et la possibilité de le faire. »
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
RADIO-CANADA – Lindsay Gueï, publié le 5 juin 2024
Le Franco-Manitobain Léo Robert recevra, lundi prochain, un doctorat honorifique de l’Université de Saint-Boniface. Figure engagée dans la défense des droits des francophones et de l’enseignement en français, M. Robert a déjà été décoré de l’Ordre du Canada en novembre 2023.
Pour moi, c’est tout un honneur, déclare M. Robert au micro du 6 à 9 mercredi matin.
J’ai fait ma carrière en éducation et un doctorat honorifique reflète quand même l’éducation, alors ça me fait plaisir dans ce sens-là, dit-il.
Dans un communiqué de presse, l’université francophone explique qu’elle a choisi d’octroyer à Léo Robert cette marque de reconnaissance exceptionnelle en raison de rayonnement exemplaire et son engagement indéfectible envers la francophonie.
L’Université de Saint-Boniface ajoute que Léo Robert incarne trois décennies de dynamisme et de détermination au sein de l’éducation francophone dans la province. Celui qui est aussi un ancien président de la Société de la francophonie manitobaine a joué un rôle crucial lors de la crise linguistique des années 80.
Une vie consacrée à la communauté
Ce défenseur des droits linguistiques des francophones au Manitoba était engagé dans les négociations pour obtenir un amendement constitutionnel garantissant la traduction des lois dans les deux langues officielles du Canada et l’obtention de services en français de la part de la province, comme le souligne l’USB.
Le communiqué de l’Université indique que Léo Robert a joué un rôle déterminant dans les efforts entourant le changement de statut du Collège [devenu officiellement] l’Université Saint-Boniface le 1er septembre 2011.
L’établissement a pu bénéficier par la suite d’une autonomie de gestion.
M. Robert soutient qu’il est heureux de savoir que son travail a contribué à faire une différence dans la province.
Je me suis senti qu’il fallait que je fasse quelque chose et m’impliquer dans ma communauté.
Léo Robert
Ça a été mon travail que j’ai fait au niveau de l’éducation française, au niveau provincial et au niveau de tout le Canada qui me rend le plus fier, constate-t-il.
Pourtant, il estime que la reconnaissance des droits linguistiques des francophones est encore précaire, citant l’exemple de la fusion des caisses populaires.
Je suis inquiet parce que les francophones vont se trouver dans une situation minoritaire et ce sont les anglophones qui vont sans doute gérer, souligne M. Robert.
On va avoir de la misère à avoir des services en français, alors ça m’inquiète.
Léo Robert
Il souligne toutefois qu’il est optimiste quant à l’ouverture d’esprit de la jeune génération de francophones du Manitoba.
Je pense qu’une chose qu’il faut dire à la jeune génération, c’est qu’elle est beaucoup plus inclusive qu’on l’était à mon époque. On était refermé sur nous-mêmes comme communauté et ça, c’était une question de survie, dit-il. Mais les jeunes sont plus ouverts et ça, c’est peut-être une bonne affaire.
L’USB qualifie le parcours du Franco-Manitobain d’illustre et le considère comme un pilier incontournable de l’éducation et de la communauté francophone du Manitoba.
Ce doctorat honorifique, le plus haut grade conféré à une personne par l’établissement, est offert conjointement avec l’Université du Manitoba. Léo Robert se verra remettre le document lundi, à 15 h, lors de la cérémonie de collation des grades de la Faculté d’éducation et des études professionnelles, qui aura lieu à la cathédrale de Saint-Boniface.
SAULT STE. MARIE – Le musée de Sault Ste. Marie lancera une exposition temporaire sur l’histoire, la culture et la langue française du Canada et de la région ce vendredi. 34 ans après la déclaration unilingue anglophone, l’inauguration reviendra sur la place difficile du français dans cette ville.
Intitulée « Le français au Canada et une perspective locale », celle-ci est inspirée de l’exposition itinérante sur la langue française au Canada du musée canadien des langues de Toronto.
Des bannières verticales avec des photos, vêtements, outils, documents historiques et toutes sortes d’éléments de l’époque des premiers voyageurs seront exposés dans le musée dans les deux langues.
Nicole Curry, adjointe des collections du musée de Sault Ste. Marie, explique qu’elle souhaitait une emphase sur la langue française, mais aussi incorporer une touche locale à l’exposition.
« On a une grande histoire francophone ici, mais avec les événements et les circonstances, notre communauté francophone est devenue cachée, alors on voudrait vraiment en discuter et montrer à quel point la francophonie est encore vibrante aujourd’hui à Sault Ste. Marie », soutient-elle.
Il y a plusieurs mois, le Centre francophone de Sault Ste. Marie, dont Nicole Curry fut la coordinatrice jusqu’en janvier dernier, avait lancé un appel à contribution auprès des francophones.
« Je savais que si c’était le musée seulement qui avait demandé, il n’y aurait pas eu beaucoup de participation, c’est pourquoi j’ai fait le projet en collaboration avec le centre francophone », précise-t-elle.
L’histoire de la francophonie…en anglais
Le premier élément de la programmation consistera en une discussion, vendredi de 19h à 21h, autour de l’histoire de la communauté francophone de la région, en anglais.
« C’est vraiment plus les anglophones qui ne connaissent pas l’histoire des francophones ou qui ne savent pas vraiment ce qui s’est passé et les traumatismes qu’on peut encore sentir »
— Nicole Curry
Le francophone Jean-Marie Wissell évoquera les débuts de l’histoire francophone de la ville, le docteur Michael Graydon fera un exposé autour de la résolution unilingue et le couple Denise et Robert Martel témoignera, personnellement, des conséquences de celles-ci à ce jour.
Selon la jeune femme bilingue, ce choix de présenter l’histoire francophone en anglais s’explique de par le fait que les francophones ne connaissent que trop bien cette page douloureuse de l’histoire, mais pas la communauté anglophone.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 5 juin 2024
Composée de quatre municipalités québécoises aux racines acadiennes dans la région de Lanaudière, la Nouvelle-Acadie célèbre chaque année depuis 22 ans son héritage lors d’un festival qui commence quelques jours avant la Fête nationale de l’Acadie.
Le Festival acadien de la Nouvelle-Acadie sera de retour cette année du 9 août et le 15 août 2024.
L’événement aura lieu dans les quatre coins du territoire des municipalités de la Nouvelle-Acadie, soit Saint-Alexis, Saint-Liguori, Saint-Jacques et Sainte-Marie-Salomé.
Objectif affiché : promouvoir la culture acadienne au sein de la région Lanaudière et faire connaître l’histoire et les origines acadiennes de plusieurs communautés villageoises de Lanaudière.
Si pour le moment la programmation de l’édition 2024 n’a pas encore été révélée, il est certain que le format restera la même. Tintamarre, spectacles de musique, salon des auteurs, et plus encore.
« Le Festival acadien de la Nouvelle-Acadie représente une belle occasion pour se réunir. On s’y amuse et on s’y retrouve entre amis. C’est aussi l’occasion pour découvrir de nouvelles personnes d’ascendance acadienne dans la région de Lanaudière », expliquent les organisateurs sur le site web du Festival.
Aux origines de la Nouvelle-Acadie
Pour retracer l’origine acadienne des quatre municipalités de la Nouvelle-Acadie, il faut revenir bien loin au 18e siècle.
« Le 8 février 1766, une poignée d’Acadiens réunis à Boston demandent d’être transportés au Canada. Comme on ne peut fournir suffisamment de bateaux, plusieurs Acadiens de Boston, du Massachusetts et du Connecticut décident d’entreprendre à pied le grand voyage qui les conduirait dans la région de Montréal », lit-on dans un bref aperçu historique sur le site web du Festival.
Il aura fallu près de deux ans pour que ces familles acadiennes complètent le grand voyage en 1769.
« L’abbé Jacques Degeay sulpicien, curé de Saint-Pierre-du-Portage (L’Assomption), obtient pour les Acadiens des concessions dans le bas du Ruisseau-Vacher et du Ruisseau Saint-Georges, dans la Seigneurie de Saint-Sulpice. C’est le premier fleuron acadien à s’établir dans la région », peut-on lire sur site web.
L’appellation Nouvelle-Acadie est citée dès 1772 pour nommer le territoire québécois habité par ces acadiens venus des États-Unis pour s’installer en milieu francophone.
Notons, par ailleurs, qu’un itinéraire pour découvrir la Nouvelle-Acadie est suggérée par Tourisme Lanaudière aux touristes.
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Les services de diffusion en ligne comme Netflix et Spotify devront consacrer 5 % de leurs revenus pour un total de 200 millions de dollars par an, a tranché le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC). De cette cagnotte, ces géants numériques auront des obligations de contribution envers les minorités linguistiques.
Dans un règlement publié mardi, le CRTC a annoncé qu’il exigera des services de diffusion continue en ligne, dont les revenus de contribution annuels s’élèvent à 25 millions de dollars ou plus et qui ne sont pas affiliés à un radiodiffuseur canadien, qu’ils versent 5 % de ces revenus à certains fonds. Cette participation des plateformes numériques commencera dès 2024-2025.
La Loi sur la diffusion continue en ligne (anciennement C-11) adoptée en avril 2023 est venue modifier la Loi sur la radiodiffusion pour exiger aux entreprises en ligne de contribuer au contenu canadien.
Les services de diffusion continue en ligne comme Netlfix devront consacrer 0,5% de leurs revenus aux communautés linguistiques en milieu minoritaire ainsi qu’aux producteurs issus de communautés de la diversité.
Pour les plateformes audio comme Spotify, le CRTC se donne jusqu’au 2 juillet pour consulter les minorités francophones et les acteurs concernés avant de déterminer une exigence de contribution.
Les entreprises en ligne audio (2%) et audiovisuelle (2%) devront consacrer une partie de leurs revenus aux Fonds des médias du Canada et à la musique canadienne (via les organismes FACTOR et Musicaction) et dont une portion devra être consacrée à une programmation en français, exigent le CRTC. Environ 60 % de ces sommes seront consacrées à du contenu en anglais et 40 % à du contenu en français.
Le CRTC a toutefois précisé que plusieurs types de fonds serait disponible pour les entreprises en ligne. Le CRTC a aussi indiqué que le contenu provenant de productions des minorités linguistiques ne serait pas seulement limité aux fonds dédiés pour les communautés de langue officielle en milieu minoritaire.
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RADIO-CANADA – Garo Jomoian, publié le 3 juin 2024
Pour célébrer le Mois de la Fierté en Saskatchewan, le projet En toute fierté, de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), lance une série d’événements à travers la province. Tout au long du mois de juin, des activités seront organisées dans les villes de Regina, de Saskatoon et de Prince Albert.
Dans une entrevue accordée à l’émission Point du jour lundi, le porte-parole du projet En toute fierté, Denis Rouleau, a souligné l’importance de ce mois pour promouvoir la diversité au sein de la communauté fransaskoise.
Avec ces célébrations, on souligne notre appui à la diversité et notre appui aux membres de la communauté LGBTQ+, précise Denis Rouleau.
C’est une façon aussi de découvrir, pour ceux qui ne connaissent pas, les différents aspects de la communauté LGBTQ+, soit par les [jeux de connaissances] ou par les spectacles de drag [queens].
Une citation de Denis Rouleau, porte-parole du projet En toute fierté, de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF)
En toute fierté ! dévoile son programme pour le Mois de la Fierté
À Saskatoon, un apéro franco de la fierté sera organisé, le vendredi 7 juin 2024, à 17 h. L’événement sera suivi par un spectacle de drag présenté par La Troupe du Jour.
On refera aussi ce spectacle [apéro franco de la fierté] un peu plus tard à Regina. D’ailleurs, ça sera notre dernier événement, le 28 juin, à Q Nightclub […] avec des artistes différents , note Denis Rouleau.
Une projection du film Trois nuits par semaine, du réalisateur Florent Gouëlou, aura lieu au musée contemporain Remai Modern, le jeudi 27 juin, à 19 h.
C’est un super beau film en français qui nous amène dans le monde des dragqueens avec les compétitions des drags, et on voit l’intérieur de ce milieu-là, un peu leurs joies et leurs peines, affirme Denis Rouleau.
À Regina, l’événement Queer quizz & Artisanat est programmé le 11 juin à la Rotonde de La Cité universitaire francophone de l’Université de Regina. Cet événement est organisé en collaboration avec le Franco Club de la Cité universitaire.
[L’événement] est ouvert à toute la communauté. C’est très amusant […] il y a différentes catégories sur l’histoire de la communauté LGBTQ+, sur les drapeaux et les couleurs, il y a une section aussi sur les artistes, explique M. Rouleau.
Le comité En toute fierté participera également au défilé de la Fierté, qui se tiendra le 15 juin, dans la capitale provinciale, ainsi qu’à celui de la Ville des Ponts, le 22 juin.
Deux grands défilés, deux grandes fêtes de la diversité. Alors on invite les gens à venir marcher avec nous ou simplement s’installer sur le bord de parcours, ou regarder [le défilé] et participer dans ce sens-là , dit Denis Rouleau.
La programmation complète des événements est disponible sur la page Facebook d’En toute fierté.
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RADIO-CANADA – Thibault Jourdain, publié le 4 juin 2024
Dans les dix dernières années, 19,7 millions de dollars ont été investis dans la province par des immigrants francophones qui ont créé leurs entreprises, selon des chiffres compilés par le Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba (CDEM).
Le nombre d’immigrants qui choisissent de créer ou de racheter une entreprise est, par ailleurs, aussi en croissance. Seuls 15 immigrants avaient monté leur entreprise en 2014-2015, contre 45 en 2023-2024.
Directeur en appui aux entreprises au CDEM, Joel Lemoine estime qu’une partie de cette augmentation tient au fait que l’organisation mène plus de missions de recrutement à l’étranger. Je crois que c’est grâce à des initiatives comme Destination Canada ou Destination Manitoba, mentionne-t-il.
À titre d’exemple, le CDEM a mené deux missions en Afrique, en Côte d’Ivoire et au Cameroun, l’an dernier pour attirer des immigrants francophones.
Le record reste cependant 2021-2022, en pleine pandémie, où 65 personnes ont créé leur entreprise.
Je crois qu’il y a plusieurs de ces gens-là qui ont perdu leur emploi [et qui] avaient besoin d’une source de revenus. Ils étaient à la maison à réfléchir et ont décidé d’ouvrir des entreprises à domicile, avance Joel Lemoine.
Ces entrepreneurs-là sont toujours en affaires, ajoute-t-il, même si certains ont repris, parallèlement, leur emploi.
Plus d’investissements en région qu’en ville
Les investissements à l’extérieur de la capitale manitobaine totalisent 10 373 000 $ en 10 ans, contre 9 364 000 $ à Winnipeg. Les montants des sommes investies varient grandement d’une année à l’autre, mais généralement, celles en région rurale sont plus importantes.
Cela s’explique en partie par les coûts élevés pour se lancer en affaires dans le domaine agricole, notamment en raison des prix élevés de la machinerie et des terrains. Parfois, on a des agriculteurs qui viennent d’un autre pays et qui vont acheter un commerce ou une entreprise dans le domaine agricole, ou une ferme existante au rural. Les investissements et les coûts d’achats sont beaucoup plus élevés, développe Joel Lemoine.
Il est cependant plus facile de démarrer une entreprise en milieu rural qu’à Winnipeg, surtout si elle est petite. On doit comprendre que les gens s’établissent dans le marché au rural aussi à cause des coûts. Ils sont parfois beaucoup moins élevés, relève le directeur en appui aux entreprises au CDEM.
Sans surprise, les villes et villages autour de la capitale manitobaine attirent l’essentiel des créations d’entreprises, mais des communautés comme Notre-Dame de Lourdes, Saint-Lazare, Saint-Georges ou encore Saint-Laurent voient, elles aussi, des entreprises lancées par des immigrants, assure Joel Lemoine.
Par ailleurs, des villes anglophones attirent aussi des entrepreneurs francophones. C’est notamment le cas de Niverville et Steinbach. J’ai eu quand même probablement quatre à cinq démarrages d’entreprises à Niverville et de plus en plus de démarrages à Steinbach où il y a maintenant une communauté d’Africains majoritairement originaires d’Afrique de l’Ouest [francophone NDLR], donne-t-il en exemple.
Plus de 600 emplois créés
La majorité des sociétés montées par des immigrants sont des petites entreprises (de un à 99 employés) et sont souvent opérées à domicile. Ce type compagnies représentait environ 98 % des près de 44 000 entreprises avec des employés au Manitoba en décembre 2023, selon des données du Bureau des statistiques du Manitoba.
Par ailleurs, leur variété est grande : il peut s’agir de commerces d’import-export, de consultations, mais aussi de vente de vêtements, bijoux, parfums…, énumère Joel Lemoine.
Ce genre d’entreprises n’embauchent pas forcément beaucoup de personnel, mais, en 10 ans, 665 emplois ont tout de même été créés par des immigrants francophones.
Je dirais que 90 % des emplois créés par nos clients sont à temps plein, et ça c’est quelque chose qu’on a à cœur, ajoute-t-il.
La réalité, c’est que j’ai jamais voulu avoir ma propre affaire
Il arrive tout de même que certains immigrants francophones créent plus d’emplois. Dans le passé, on a vu des nouveaux arrivants qui cherchaient à acheter un restaurant ou un commerce. Ça crée une dizaine, même une vingtaine d’emplois à temps partiel et à temps plein, mentionne Joel Lemoine.
C’est notamment le cas d’Emmanuel Battaglia, propriétaire depuis bientôt deux ans de la boulangerie A Taste of France, située à Transcona, dans l’est de Winnipeg. Pour l’instant, en m’incluant, j’ai sept personnes, dont trois à temps partiel, explique-t-il.
L’homme s’est retrouvé à la tête d’une entreprise un peu par hasard. La réalité c’est que j’ai jamais voulu avoir ma propre affaire, glisse-t-il. Mais des années de galère avec l’immigration et divers patrons de boulangerie à Winnipeg l’ont poussé à décider [qu’il] ne pouvait pas continuer à travailler pour des gens qui n’avaient pas les mêmes idées.
Son projet, qui lui a pris quatre ans à développer et coûté 135 000 $, est en croissance : ainsi, cet été, il a repris l’un des kiosques situés sur l’Esplanade Riel mais son grand projet serait d’ouvrir une vraie boulangerie française à Saint-Boniface afin d’être vraiment implanté dans la communauté.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 3 juin 2024
Pendant 35 ans, la Fête Franco-Albertaine s’est taillée une place importante dans l’agenda communautaire Franco-Albertain comme étant l’événement incontournable de l’été.
La fête Franco-Albertaine sera de retour cet été du 4 au 7 juillet 2024 à Nordegg. Très populaire parmi les familles et les jeunes francophones de l’Alberta, l’événement offre une expérience estivale unique. Il s’agit d’offrir une pléthore d’activités autour d’un camping pendant quatre jours, le tout en français.
Au programme de l’édition 2024 : ateliers d’improvisation, d’astronomie et de littérature, cinéma en plein air, chasse au trésor, frisbee golf, pétanque, fer à cheval, visite d’une mine, tournois de hockey, yoga, et de cartes, dance canadienne française, tintamarre, initiation à l’entreprenariat, et plus encore.
Comme chaque année, des centaines de festivaliers de tous les âges sont attendus. Organisé pour la première fois en 1989 par Jeunesse Francophone Alberta, la Fête Franco-Albertaine est aujourd’hui organisé conjointement par quatre organismes provinciaux.
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Un chercheur français estime que les projets énergétiques dans la péninsule de Port-au-Port, à Terre-Neuve-et-Labrador, pourraient assurer la pérennité de la communauté francophone de la région.
Professeur de civilisations nord-américaines à l’Université de Poitiers, en France, André Magord recevra un doctorat honorifique de l’Université de Moncton samedi lors de la remise des diplômes au campus de Moncton.
Le chercheur français s’intéresse aux questions identitaires et aux minorités linguistiques depuis des décennies dans le cadre de son travail.
Ce qui le captive avec l’Acadie c’est que, contrairement aux populations européennes, il est possible d’étudier les communautés acadiennes depuis le premier jour de leur création.
André Magord s’intéresse notamment à l’impact qu’ont eu les grands bouleversements sociétaux sur les modes de vie des minorités francophones au cours des dernières décennies.
Quand on pense aux minorités, le mode de vie communautaire en particulier était la clef pour la formation de cette identité et, depuis 30 à 40 ans, il est complètement déstructuré avec le phénomène de désocialisation, avance André Magord. Mon propos c’était un peu de dire que peut-être qu’on est un peu dépassé et qu’on a laissé des choses très importantes sur le côté de la route et qu’il faudrait qu’on se refocalise sur ces questions-là.
Le cas de Port-au-Port
L’une des choses oubliées sur la route, selon le chercheur, c’est que la vitalité des minorités francophones au Canada est intimement liée au développement économique de leurs communautés.
Il faut qu’il y ait un ensemble de population qui puisse se maintenir sur un territoire pour continuer à développer un mode de vie qui est le leur, singulier, en s’adaptant à toutes les transformations de la société, mais ça ne peut pas se faire aujourd’hui sans des emplois sur un territoire donné pour que cette singularité puisse continuer à se développer et se transformer, a-t-il expliqué au micro de Votre samedi.
Il donne en exemple le moratoire sur la pêche de la morue, en 1992, qui a largement ébranlé la vitalité de la communauté francophone de la péninsule de Port-au-Port, à Terre-Neuve.
L’activité économique principale de la péninsule disparaissait à cause de la grande pêche industrielle, rappelle-t-il.
André Magord voit d’un bon œil le mégaprojet d’éolienne de l’entreprise World Energy GH2 dans la péninsule de Port-au-Port.
Ce serait quand même un juste retour que cette grande industrie internationale qui a détruit leur mode de vie, par ce développement-là, leur donne les moyens de recréer des emplois dans leurs communautés pour qu’ils puissent s’inscrire dans leur continuité et leur pérennité, lance-t-il.
Au cours de sa carrière, le chercheur s’est aussi penché sur l’identité francophone de Terre-Neuvienne.
Il raconte avoir été fasciné de découvrir la vitalité culturelle de ces petites communautés lorsqu’il s’est rendu sur la péninsule de Port-au-Port dans les années 1980.
Moi qui venais d’un milieu rural en Poitou, je pouvais faire des connexions avec ce que m’avaient raconté les anciens, raconte-t-il.
Vitalité et pérennité des minorités linguistiques
Un Forum réunissait justement des chercheurs de l’Université de Poitiers et de l’Université de Moncton cette semaine, au Carrefour international des études acadiennes.
Il se voulait un événement pour célébrer les liens d’amitié et de collaboration entre les deux universités.
Lors des échanges, des constats positifs et négatifs sont sortis en lien avec l’avenir de la francophonie en Acadie, raconte-t-il.
Selon lui, la vitalité linguistique sera marquée par la course contre l’assimilation.
Le principal défi pour la survie des minorités sera la capacité à analyser l’ensemble des facteurs qui mène à l’assimilation, dit-il.
Malgré les langues officielles, malgré un travail en études acadiennes très solide de génération en génération […] le constat qu’on fait c’est que ce n’est pas suffisant si on vise l’idée d’un renouvellement intergénérationnel pour la transmission de la langue, il faut davantage.
D’un point de vue de recherche, son constat est un peu plus positif puisqu’il y a beaucoup de choses devant nous, on a beaucoup d’outils, beaucoup de moyens.
André Magord est aussi derrière le projet Francoralité, une bibliothèque sonore en ligne qui regroupe des archives sonores collectées depuis 1930 dans la ruralité du Centre-Ouest français, du Canada francophone et de la Louisiane.
On étudie comment cette culture qui est partie de la France […] s’est déplacée dans le temps et l’espace et qu’elle sent on peut lui donner aujourd’hui et en quoi ça peut nous aider dans ce processus de compréhension de qui on est et où on veut aller, explique-t-il.
Pour le chercheur, le doctorat honorifique qui lui sera remis samedi est un grand honneur, mais c’est surtout un moyen de souligner ces plus de quarante ans de coopération en études acadiennes entre l’Université de Poitiers et l’Université de Moncton.
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ONFR+ – Lila Mouch-Essers, publié le 1er juin 2024
[LA RENCONTRE D’ONFR]
OTTAWA – Lucie Hotte est professeure titulaire au Département de français et directrice du Centre de recherche sur les francophonies canadiennes (CRCCF) de l’Université d’Ottawa. Elle dirige également le Laboratoire de recherche sur les cultures et les littératures francophones du Canada. Ses recherches se concentrent sur les théories de la lecture, les littératures minoritaires et l’écriture des femmes. Forte de plus de 25 ans d’expérience, Lucie Hotte a reçu de nombreux prix, dont le plus récent est le Prix d’excellence en recherche en francophonie de l’Université d’Ottawa, récompensant son rôle majeur dans la promotion et l’étude des cultures francophones minoritaires au Canada.
« Votre curriculum vitae fait 44 pages. Est-ce qu’il reste de la place pour d’autres projets?
Oui, il y a toujours des projets en cours. Je travaille actuellement sur deux manuscrits de livres. L’un d’entre eux devrait être soumis à un éditeur prochainement, j’espère avant la fin de l’année, tandis que l’autre prendra encore quelques années. En plus, je mijote une idée pour un troisième livre. Les idées ne manquent jamais. Au fil de ma carrière, j’ai souvent eu des idées de recherches que j’ai proposées à des collègues ou à des étudiants.
Après, c’est un avantage et un désavantage parce qu’il faut savoir se concentrer sur un projet à la fois pour le mener à terme (rires).
Quel est votre rapport à la littérature, qui semble être au cœur de vos missions?
Mon parcours est un peu différent. Au départ, ce qui m’intéressait vraiment, c’était les théories de la lecture. Quand j’étais étudiante au baccalauréat, beaucoup de gens autour de moi voulaient devenir écrivains. Pas moi. Je n’étais pas intéressée par l’idée d’écrire. Moi, j’aimais lire. J’aimais comprendre ce qui fait qu’une œuvre littéraire nous attire, nous passionne, nous fascine, nous captive. Comment est-ce construit, comment cela fonctionne, et quel impact cela a sur le lecteur ou la lectrice. Donc, à la base, je suis une théoricienne de la littérature et je me concentre sur les théories de la réception. Mon premier livre traite de cela, en se basant sur un corpus québécois. Le choix du corpus était un peu accessoire, je voulais travailler sur une littérature canadienne, pas sur la littérature française, même si je l’aimais beaucoup.
Puis, j’ai commencé à m’intéresser à la littérature franco-ontarienne, à la lire et à lire aussi la critique de cette littérature. Je trouvais que la critique était très réductrice. Je me suis dit qu’il y avait quelque chose qui se passait dans la lecture de cette littérature, quelque chose de différent par rapport à la lecture des littératures majoritaires.
Une de vos expertises est la théorie de la réception. Comment décririez-vous votre travail, pour les novices?
C’est assez large mais, par exemple, le filon de la lecture est devenu central dans mes recherches sur les littératures franco-canadiennes. Je travaille beaucoup sur la réception critique des œuvres et sur les raisons pour lesquelles un auteur reçoit des prix et d’autres non. Parallèlement, j’ai toujours analysé des œuvres et publié des articles sur des auteurs comme Michel Ouellet, Patrice Desbiens, Gabriel Osson, etc.
Toutes les littératures minoritaires, qu’elles soient franco-ontariennes, acadiennes, franco-manitobaines, africaines ou haïtiennes, sont souvent lues par les critiques selon une grille de lecture qui tend à être presque toujours réaliste. On cherche à découvrir quelque chose d’exotique, on cherche à ce que ces œuvres nous représentent une certaine réalité.
Il y a-t-il un engouement pour la littérature francophone minoritaire et a-t-elle une place au Canada selon vous?
C’est une question assez complexe, surtout récemment. Avec la direction du CRCCF, je me suis beaucoup éloignée des études littéraires pour m’intéresser à la recherche en français, à la francophonie minoritaire au Canada, à ses conditions d’existence, ainsi qu’aux enjeux et défis que les chercheurs francophones doivent relever.
Mon bilan n’est pas très positif, particulièrement pour le domaine littéraire.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 31 mai 2024
Pour consolider ses finances et faire face à la crise des médias, le journal Le Franco deviendra entièrement numérique à compter du 1er juillet 2024.
Nouveau chapitre pour l’unique journal francophone de l’Alberta. En effet, le conseil d’administration du journal Le Franco a annoncé ce jeudi 30 mai que le média prendra un virage numérique à compter du 1er juillet prochain.
« Cela fait quelques années qu’il est question de crise dans les médias communautaires et Le Franco n’y échappe pas. On l’a vu dans la dernière année alors que Le Franco a même cessé complètement d’être publié au printemps 2023. Les revenus actuels ne permettent pas de maintenir un statu quo sans plonger le journal dans un nouveau risque de cycle budgétaire déficitaire. Et sans financement de base, il est impossible pour le journal de réaliser le plan de redressement qui a été développé dans la dernière année », déclare le président du Conseil d’administration du Franco, Jean-Philippe Couture.
Au cours des 12 dernières années, un déclin de 82 % a été observé dans la publicité fédérale qui était achetée dans le journal. Toujours selon le CA du Franco, ce financement a été remplacé, en bonne partie, par des programmes mais dont les fonds doivent être utilisés à des fins précises.
« Grâce à ces programmes, dont le programme IJL (Initiative de journalisme local) qui a été reconduit à la dernière minute en mars dernier, Le Franco peut maintenir une équipe rédactionnelle en place, mais le journal n’a pas les moyens d’embaucher une direction générale qui pourrait se consacrer à son développement », indique M. Couture.
Pour rappel, Le Franco a été géré par l’organisme Parallèle Alberta (anciennement CDÉA) jusqu’au 31 mars dernier.
Devant cette situation difficile, le CA du Franco a approché récemment l’AFCA, qui est propriétaire du journal, afin de l’informer de son intention d’abandonner la version imprimée du journal et d’adopter, pour l’année 2024-2025, un format mensuel électronique distribué gratuitement à grande échelle.
« Il y a un risque de désengagement à ne plus avoir une version imprimée, mais après analyse des données financières, c’était la seule option possible. Cela donne aussi une année pour les parties prenantes concernées d’analyser les options quant à l’établissement d’un financement de base à long terme pour le journal », mentionne le président du CA du Franco.
Pour ce qui est de la gestion du journal, Parallèle Alberta a tout récemment accepté de jouer ce rôle pour une année. « On ne parle même pas ici de mettre en place des stratégies de développement du journal ou de faire de la représentation politique pour le journal mais d’assumer seulement la gestion des opérations. Compte tenu de l’expertise interne et la connaissance du dossier, nous sommes heureux d’avoir mis en place une entente avec Parallèle Alberta », confirme M. Couture.
De ce fait, à partir du mois de juillet 2024, Le Franco sera seulement distribué de façon électronique et gratuitement les 2e jeudis du mois. Des options de versions numériques seront envisagées dans la prochaine année, en fonction de la capacité financière de le faire.
Plutôt que des abonnements, la population sera invitée à faire des dons pour soutenir le journal. Toutefois, les abonnés qui ont renouvelé leur abonnement à une version imprimée pourront demander un remboursement partiel de leur abonnement pour les mois non utilisés.
« Nous sommes reconnaissants des appuis obtenus et nous réalisons aussi qu’en demander davantage à nos organismes en matière d’annonces dans le journal était impensable », conclut Jean-Philippe Couture.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
En plus du mois de juin qui débute, apportant avec lui plusieurs activités en lien avec le Mois de la fierté et le Mois national de l’histoire autochtone, de nombreux autres événements culturels ont lieu partout en Ontario. Cette semaine, on valse entre la musique classique et le country, on découvre un art méconnu, on amène nos tout-petits au théâtre et on ouvre de nombreuses portes.
Musique
Les grands airs du cinéma en concert symphonique
Difficile de penser musique de film sans penser à John Williams. Le compositeur des trames sonores d’Indiana Jones, d’Harry Potter, des Dents de la mer et de Star Wars, pour ne nommer que celles-là, sera à l’honneur lors du concert de l’Orchestre FILMHarmonique de Montréal, de passage à Toronto ce vendredi. Il s’agit du quatrième volet d’une série de concerts intitulée L’univers symphonique du cinéma. 70 musiciens, 100 choristes et le chef d’orchestre Francis Choinière seront réunis sur la scène du Roy Thomson Hall. Au moment d’écrire ces lignes, quelques billets étaient toujours disponibles.
La Country Music Association of Ontario (CMAOntario) tiendra son festival annuel du 31 mai au 2 juin. La remise des prix couronnera au moins un francophone, puisqu’une catégorie est prévue à cet effet. Les artistes qui font de la musique en français sont par contre absents des autres catégories. Néanmoins, Stef Paquette sera l’un des invités de l’événement Songs & Stories : Songwriters in the Round, le 31 mai.Il sera également du concert autour du feu du 2 juin avec son trio Les Bilinguish Boys, dans lequel on retrouve aussi Edouard Landry et Dayv Poulin. Ce dernier est d’ailleurs en nomination comme Artiste francophone de l’année, aux côtés de Kristine St-Pierre, des Rats d’Swompe, de Reney Ray, de Sugar Crush et de Vincent Bishop. Il s’agirait d’une troisième victoire consécutive pour Reney Ray, si elle l’emportait de nouveau cette année. Le duo Sugar Crush, nommé pour la première fois, montera également sur scène pour une performance pendant le gala.
Mississauga, festival du 31 mai au 2 juin, gala le 2 juin. Détails sur le site de CMAOntario.
Communauté
Les Rats dans l’Est
À la veille du gala de CMAOntario, où ils sont en nomination, les Rats d’Swompe donneront un concert dans un autre coin de l’Ontario. La formation de Yan Leduc sera en vedette lors de la Journée d’antan de Ste-Anne-de-Prescott, dans l’Est ontarien. Malgré son titre, l’activité se tient en fait sur deux jours, samedi et dimanche. Des activités familiales et communautaires auront lieu toute la fin de semaine, comme des démonstrations de machinerie antique ou des compétitions de bûcherons ou de tracteurs à gazon. Le musicien Roger Hamelin s’occupera de l’ambiance sous la tente lors de l’après-midi du dimanche.
L’événement Portes ouvertes Ottawa se déroule samedi et dimanche, avec environ 90 bâtiments de la capitale à découvrir. Que ce soit pour leur architecture ou les activités qui s’y déroulent, les citoyens pourront mettre les pieds dans des lieux aux vocations variées, comme des ambassades (comme l’ambassade de France, par exemple), des églises, des organismes communautaires ou des musées, par exemple.
Le Muséoparc Vanier fait partie des lieux à découvrir lors des Portes ouvertes Ottawa. C’est l’occasion de découvrir gratuitement le nouveau musée et les expositions Vanier, notre place et Mère Marie Thomas d’Aquin et la Congrégation des sœurs de l’Institut Jeanne d’Arc, ou de se procurer une bouteille de sirop de la première cuvée récoltée depuis la reconstruction de la cabane à sucre.
Les hommages continuent d’arriver de partout à la suite du décès du célèbre chanteur acadien, Cayouche. L’auteur-compositeur-interprète, surnommé le « vieux hippy », a succombé à une brève maladie, mercredi, à Maisonnette, au Nouveau-Brunswick, à l’âge de 75 ans.
Le décès de Cayouche fait remonter de nombreux souvenirs à la surface pour Jean-Marc Dufour. Celui qui a été son premier gérant raconte avec le sourire le bon temps qu’il a eu avec son célèbre ami.
Il se souvient de sa première rencontre avec Cayouche, dans la Péninsule acadienne. Ce dernier faisait du pouce et Jean-Marc Dufour l’avait fait monter dans sa voiture.
Il a tout de suite noté que Réginald Charles Gagnon, le vrai nom de Cayouche, était un original.
Je voyais qu’il était un bonhomme pas mal différent.
Jean-Marc Dufour, premier gérant de Cayouche
Les deux se sont liés d’amitié et Cayouche lui a demandé de devenir son gérant.
C’est après le premier Congrès mondial acadien, en 1994, que le phénomène Cayouche a commencé à déferler. Plusieurs, dans la Péninsule acadienne, s’arrachaient ses cassettes.
J’ai fait venir des cassettes, j’ai mis ça dans mon char puis j’ai commencé à distribuer ça dans des dépanneurs, se souvient Jean-Marc Dufour. Puis là ça s’est vendu au-delà de mes espérances.
Son plus grand legs
Pour Jean-Marc Dufour, le plus grand legs de Cayouche est l’émergence d’un réseau de distribution, ici, pour la musique.
On a fondé Distribution Plages, dit-il. Notre seul artiste, c’était Cayouche. Ç’a grandi assez vite et finalement c’est devenu la maison de distribution de la plupart des artistes acadiens.
Un artiste près de ses fans
Mario LeBlanc, alias Fayo, était un autre bon ami de Cayouche. Il se dit inspiré et surtout reconnaissant par son legs. Il raconte qu’il prenait le temps de parler aux gens.
Aujourd’hui, c’est une légende Cayouche. Et je suis pas mal fier de ce qu’il nous a laissé.
Fayo, auteur-compositeur-interprète
C’était juste un personnage impressionnant, gentil, simple et quand tu regardes, surtout sur Facebook, c’est incroyable à quel point il a pris des photos avec ses fans.
Il voulait faire ce qu’il voulait
Barbara Losier, une amie très proche du chanteur, le décrit comme un homme généreux sur qui on pouvait compter quand les choses allaient mal.
Selon elle, les exigences et la pression de l’industrie de la musique l’ont incité à ralentir la cadence au cours de la dernière décennie.
Cayouche était un peu mal à l’aise parce qu’il voulait faire ce qu’il voulait, dit-elle. Il disait « moi je compose puis je fais des shows, puis à un moment donné j’ai besoin de décompresser et décomposer ».
Cayouche c’était un homme au bonheur simple, là. Il aimait avoir ses chums, sa bière, sa guitare, son bicycle à gaz… et faire ce qu’il voulait.
Barbara Losier, amie de Cayouche
Je me rappelle de Cayouche qui dit « moi je n’aime pas ça être une vedette, ça me donne de l’eczéma », raconte Barbara Losier. Il avait de l’eczéma sur les mains, partout. Pour lui, ça traduisait le stress, la pression de toujours devoir performer et de toujours devoir être le meilleur de jour en jour.
Une des dernières fois qu’elle a vu Cayouche, Barbara Losier lui a rappelé qu’il avait mordu dans la vie à pleines dents.
La fin finit toujours par arriver. C’est d’une tristesse infinie. Mais lui, il était serein avec ça. On le remercie pour tous les good times.
Avec des informations de La Matinale et de Frédéric Cammarano
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 30 mai 2024
La journée du 30 mai est célébrée à Terre-Neuve-et-Labrador par les francophones et leurs alliés comme étant la journée de la francophonie dans la province.
Le 30 mai est une journée spéciale pour les Franco-Terre-neuviens-et-Labradoriens. Désignée par la communauté francophone et acadienne de la province comme étant la journée de la francophonie à l’échelle provinciale en 1992, la date n’a été reconnue officiellement par le gouvernement provincial qu’en 1998.
Au siège de l’Assemblée législative, en passant par des hôtels de ville ainsi que l’ensemble des écoles et des centres communautaires francophones, la journée est célébrée avec ferveur dans les quatre coins de la province.
« La traditionnelle levée du drapeau Franco-Terre-Veuvien-et-Labradorien a lieu le 30 mai de chaque année. Cette journée est l’occasion de célébrer la langue et la culture des francophones. La présence française à Terre-Neuve-et-Labrador remonte à plus de 500 ans et est une partie importante de la culture Terre-Neuvienne-et-Labradorienne, même si les francophones aujourd’hui représentent seulement 0.6% de la population », peut-on lire sur le site web de la Fédération des francophones de Terre-Neuve et du Labrador (FFTNL).
En plus de la symbolique levée de drapeau, des activités festives se tiennent dans plusieurs villes et localités.
« Voilà maintenant 25 ans que le 30 mai a été officiellement proclamé Journée de la francophonie provinciale à Terre-Neuve-et-Labrador, reconnaissant la ténacité et la persévérance d’une communauté fière de symboliser cinq siècles de présence française. Aujourd’hui, une génération plus tard, cette ténacité et cette volonté de s’inscrire dans l’avenir demeurent tout aussi vivantes. », déclare Liane Roy, présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) à l’occasion du 30 mai 2024.
À l’occasion de la journée cette année, une vidéo de l’hymne communautaire de Terre-Neuve-et-Labrador a été mise en ligne. De plus, des concerts sous le thème « À la croisée des iles » – en référence à des artistes venus d’autres Îles de l’Atlantique dont les Îles de la Madeleine et l’Île du Prince Édouard – auront lieu le vendredi 31 mai et le samedi 1er juin dans la région de la côte Ouest de Terre-Neuve, fief historique de la francophonie Terre-Neuvienne-et-Labradorienne où se trouvent plusieurs villages francophones.
Plus de détails (images) à venir.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 29 mai 2024
La Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF) annonce le retour du Forum jeunesse pancanadien (FJP) qui se tiendra du 30 octobre au 3 novembre 2024 à Ottawa.
« La jeunesse d’hier, d’aujourd’hui et de demain ». C’est le thème du prochain Forum jeunesse pancanadien (FJP) prévu du 30 octobre au 3 novembre 2024 dans la capitale fédérale. Un thème qui fait écho au 50e anniversaire du mouvement jeunesse francophone à l’extérieur du Québec.
Échanger entre jeunesfrancophones
Le FJP rassemble des jeunes d’expression française de partout au pays. Son objectif est de leur permettre de discuter d’un enjeu préoccupants à leurs yeux et des moyens qui pourraient être mis en place pour intervenir de façon concrète sur le terrain.
Le Forum s’adresse aux jeunes ayant le français comme langue d’usage âgés de 14 à 25 ans et qui résident au Canada. Pour y participer, les participants ont jusqu’au 5 juin 2024 pour appliquer via un formulaire disponible sur le site web de la FJCF.
« En cette année particulière, la thématique du Forum rend hommage à la FJCF qui célèbre son cinquantième anniversaire depuis sa création. Cet événement s’annonce comme une occasion unique de célébrer le passé, le présent et l’avenir de la jeunesse d’expression française du Canada. », lit-on dans un communiqué publié ce mercredi.
L’événement d’envergue nationale est appuyé financièrement par le gouvernement du Canada, le gouvernement du Québec et Financement agricole Canada.
Notons, enfin, que la FJCF est un organisme géré par et pour les jeunes, composée de douze membres associatifs jeunesse de neuf provinces et trois territoires. Il entreprend et réalise plusieurs projets, tout en travaillant avec les jeunes dans le but d’assurer le développement et l’épanouissement d’une jeunesse fière de sa culture, qui s’affirme et qui revendique sa place en français.