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RADIO-CANADA – Publié le 28 août 2023

La chanson Notre Place, devenu hymne franco-ontarien, sera officiellement intronisée au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens lors du 12e Gala Trille Or, le 9 septembre prochain.

Notre Place est née en novembre 1989, dans la foulée de l’entrée en vigueur de la Loi 8, garantissant des services gouvernementaux en français dans 26 régions en Ontario.

Sollicité pour créer un thème musical afin de célébrer cette victoire pour les Franco-Ontariens, le pianiste et compositeur François Dubé demande au regretté Paul Demers d’écrire les paroles de la pièce.

Ce dernier, déjà atteint d’un cancer, accepte la commande. Ensemble, en trois séances, ils peaufinent Notre Place, qui sera interprétée pour la première fois devant public le 19 novembre 1989, lors d’un gala se déroulant au Queen Elizabeth de Toronto. Pour l’occasion, Paul Demers est accompagné de François Dubé au piano, mais aussi de Robert Paquette et du groupe Hart-Rouge, en guise de choristes.

Extrait de la chanson Notre Place

« Pour mettre les accents là où il le faut
Faut se lever, il faut célébrer
Notre place,
Aujourd’hui pour demain
Notre place »

En 1997, Notre Place sert de chant de ralliement du mouvement S.O.S Montfort. Le titre de la chanson devient aussi le nom d’une école primaire d’Orléans, à Ottawa, en septembre 2016, un mois avant le décès de Paul Demers.

Puis, en mars 2017, en présence de sa veuve Sylvie Chalifoux-Demers, Queen’s Park adopte à l’unanimité une motion du député de Glengarry-Prescott-Russel Grant Crack de faire de Notre Place l’hymne national franco-ontarien.

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ONFR+ – Inès Rebei, publié le 26 août 2023

[LA RENCONTRE D’ONFR+]

THUNDER BAY – L’Association des Francophones du nord-ouest de l’Ontario (AFNOO), l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), le Conseil consultatif des services de santé de français, l’Université de Médecine du Nord de l’Ontario (ex-EMNO), le Réseau du mieux-être francophone du Nord de l’Ontario, le centre Grandir en français : difficile de citer toutes les implications d’Angèle Brunelle en un paragraphe. La Kapuskoise d’origine, qui vient tout juste de prendre sa retraite après avoir œuvré 27 ans pour l’Accueil francophone de Thunder Bay, laisse une empreinte durable dans le milieu francophone du Nord-Ouest qu’elle a largement contribué à bâtir.

Angèle Brunelle tire sa révérence après plus de 40 ans d’implication au sein de nombreux organismes franco-ontariens. Gracieuseté

« Qu’est-ce qui vous a fait réaliser que c’est le bon moment pour partir à la retraite ?

J’ai décidé de prendre ma retraite parce que j’ai maintenant 65 ans et que j’ai travaillé avec ténacité pendant plusieurs années. J’ai maintenant l’intention de profiter des années qui me restent pour faire ce qui me plait sans restriction de temps.

Êtes-vous sereine concernant la relève francophone de Thunder Bay ?

Je suis très sereine en ce qui concerne la relève à l’Accueil francophone de Thunder Bay. Je suis convaincue que la nouvelle directrice générale possède les compétences et les qualités nécessaires pour bien réussir et assurer le succès de l’Accueil.

Claudette Gleeson, présidente de l’AFNOO, a tenu à rendre hommage à Angèle Brunelle au cours d’une célébration organisée pour souligner le départ à la retraite d’Angèle Brunelle en juin dernier. Crédit image : Rachida Sidibité

Qu’est-ce qui va le plus vous manquer ?

Je vais surtout regretter les gens : mon équipe, mes collègues, nos clients. Je suis entourée de personnes dévouées qui œuvrent pour l’avancement des services en français et c’est ce qui va me manquer le plus.

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RADIO-CANADA – Publié le 25 août 2023

Les personnes ayant le français comme langue maternelle sont plus nombreuses en Nouvelle-Écosse, à l’Île-du-Prince-Édouard et à Terre-Neuve-et-Labrador depuis 2016.

Si le nombre de personnes déclarant le français comme langue maternelle augmente, leur poids démographique est, lui, à la baisse. (Photo d’archive)
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIEN LECACHEUR

Statistique Canada a publié, mardi, de nouvelles données sur les langues officielles au pays.

Quelque 34 670 personnes (3,6 % de la population totale) ont affirmé avoir le français comme langue maternelle en Nouvelle-Écosse, ce qui représente une augmentation de 1325 personnes par rapport à 2016.

Ils sont 5620 (220 de plus) à l’Île-du-Prince-Édouard (3,7 % de la population) et 3360 (340 de plus) à Terre-Neuve-et-Labrador (0,7 % de la population).

Des données surprenantes

Ces chiffres interpellent Michelle Landry, professeure de sociologie et titulaire de la Chaire de recherche sur les minorités francophones canadiennes et le pouvoir à l’Université de Moncton.

Je suis surprise, car le français comme langue maternelle est en recul partout au Canada en nombre et en pourcentage, fait-elle valoir.

Cependant, cela ne veut pas nécessairement dire que les statistiques concernant le français parlé à la maison s’améliorent, estime-t-elle.

« Si un conjoint d’un couple exogame parle le français, cela n’aura pas le même effet dans le milieu familial et sur les choix scolaires », analyse Michelle Landry.

PHOTO : JULIEN LECACHEUR

En effet, le poids du français comme première langue parlée à la maison en Atlantique est en baisse.

Au Nouveau-Brunswick, cette proportion est passée de 31,6 % à 30 %. Le pourcentage de foyers utilisant le français à la maison en Nouvelle-Écosse était de 3,1 % en 2016, contre 2,8 %. À l’Île-du-Prince-Édouard, le taux est aujourd’hui de 2,9 %, en baisse de 0,3 %.

Michelle Landry fait remarquer la présence de plus en plus élevée de couples avec un membre qui ne parle pas l’une des deux langues officielles. Dans ce cas, l’anglais prédomine sur le français, note-t-elle.

Les foyers s’anglicisent, ce qui a un effet sur l’identité des enfants et sur la langue qu’ils vont leur transmettre. Par contre, si un conjoint d’un couple exogame parle le français, cela n’aura pas le même effet dans le milieu familial et sur les choix scolaires, explique la spécialiste.

Avec les informations de l’émission Le Réveil Nouvelle-Écosse/Île-du-Prince-Édouard

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ONFR+ – Inès Rebei, publié le 23 août 2023

[VIRÉES D’ÉTÉ]

DUBREUILVILLE – Après deux années d’attente, la nouvelle mine d’or de Dubreuilville est officiellement en opération dans le canton. L’exploitation d’une nouvelle mine fait déjà du bien à la communauté de 576 habitants même si certaines inquiétudes persistent devant l’arrivée massive d’employés temporaires.

2 000 employés pour la construction, deux années de préparation et une première coulée d’or plus tard  : Dubreuilville a accueilli sa deuxième mine d’or.

Cette nouvelle exploitation en dit long sur les ambitions de ce canton qui a subi un gros revers avec la perte de la scierie des frères Dubreuil qui a dû fermer ses portes en 2008 en raison de difficultés financières. Au revoir l’industrie forestière, le village s’est tourné vers l’industrie aurifère.

Cette nouvelle mine s’ajoute à la première, Alamos, qui est en opération depuis tout juste 20 ans dans le canton. Magino est une réexploitation d’une ancienne mine d’or souterraine du même nom qui a été développée après la Première Guerre mondiale.

Le développement du site de la mine a nécessité environ 500 millions de dollars. Le site est situé à 14 km au sud-est du canton. Crédit image : Inès Rebei

Après avoir fonctionné sporadiquement pendant quelques décennies, c’est l’entreprise Argonaut, appartenant à des Américains, qui en a repris l’opération. Et Argonaut est déjà bien présente dans le village, situé stratégiquement à côté de la municipalité.

C’est aussi, symboliquement, dans l’immeuble qui appartenait à la scierie des frères Dubreuil que le géant américain a choisi d’établir son siège. Les dortoirs des travailleurs de la mine sont eux aussi installés sur l’ancien site du moulin à scie dans les limites du canton.

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ONFR+ – Rachel-Bolduc Crustin, publié le 24 août 2023

[LE FIL CULTUREL DE L’ONTARIO FRANÇAIS]

Alors que les élèves se préparent à retourner sur les bancs d’école et que les différents diffuseurs s’apprêtent à lancer leur saison artistique, les communautés franco-ontariennes se réunissent lors de plusieurs événements communautaires et culturels. Aussi au menu  : un nouvel artiste est à l’honneur à Toronto, un lieu inusité devient salle de spectacle dans l’Est et un duo franco-ontarien termine sa tournée de la province.

ARTS VISUELS

PLEIN FEUX SUR SYLT

La galerie d’art Thompson Landry, qui se spécialise dans la diffusion d’œuvres d’artistes francophones, met en lumière le travail de Sylt du 24 août au 10 septembre. Le public pourra rencontrer le principal intéressé à la galerie le 26 août de midi à 16h. Les forêts du Québec ainsi que la féminité sont de grandes inspirations pour Sylt, qui peint les éléments de la nature en eux-mêmes ou les intègre à des portraits féminins aux couleurs terreuses. L’artiste peintre compte plus de quatre décennies de carrière. Son exposition Les quatre saisons de Sylt avait été présentée à la galerie Thompson Landry en 2021.

L’une des oeuvres de l’exposition à la galerie Thompson Landry. Sylt, Beauty of Honesty, 60 X 40, Mixed media on board

Exposition Spotlight on Sylt du 24 août au 10 septembre. Rencontre avec l’artiste le 26 août. Détails sur le site de la galerie Thompson Landry.

MUSIQUE

DIVERSITÉ DES CULTURES À MILTON

La troisième édition de l’AfroJazz fest se déroule samedi et dimanche au parc sportif communautaire de Milton. Des performances artistiques, des activités familiales, de la danse et un défilé culturel sont au menu. Les festivaliers pourront assister aux performances de Lorraine Klaasen, Adama Daou, Dieufaite Charles, Donald Dogbo, Amadou Kienou et Dicko Fils, entre autres. L’Afrojazz fest veut «  promouvoir la beauté et la diversité des cultures africaines et caribéennes  » et met à l’avant une douzaine de communautés différentes cette année. Le festival est organisé par le Centre canadien pour l’unité de la famille (CCF).

Okavango African Orchestra à l’édition 2022 de l’Afrojazz fest. Gracieuseté CCF

Les 26 et 27 août à Milton. Gratuit. Programmation complète sur le site du CCF.

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RADIO-CANADA – Publié le 25 août 2023

À l’approche de la rentrée, le District scolaire francophone sud (DSFS) connaît une forte augmentation du nombre d’élèves inscrits dans ses écoles, un défi important vu la pénurie d’enseignants.

Monique Boudreau, directrice générale du District scolaire francophone Sud.
PHOTO : RADIO-CANADA / FREDERIC CAMMARANO

Alors que la rentrée scolaire approche à grands pas, les gestionnaires du district affirment observer une augmentation considérable du nombre d’élèves inscrits dans ses écoles.

En septembre, 16 893 élèves fréquenteront les écoles du district, une augmentation de 788 comparativement à l’année précédente.

C’est un beau problème à avoir, on est content de les accueillir, mais c’est sûr que c’est un grand défi , a expliqué la directrice générale du DSFS, Monique Boudreau, lors d’une interview avec La Matinale, vendredi matin.

Les défis de l’immigration

Le DSFS constate aussi une hausse importante du nombre d’enfants immigrants inscrits dans ses écoles.

Cette année, on a près de 560 élèves issus de l’immigration de plus que l’année dernière , précise Monique Boudreau.

Plusieurs de ces nouveaux arrivants ne parlent pas le français, une réalité qui nécessite d’importants efforts de francisation.

Pénurie de personnel

L’augmentation du nombre d’inscriptions représente un défi d’autant plus important vu la pénurie de personnel enseignant qui sévit au DSFS. Environ 25 postes d’enseignants sont à pourvoir.

C’est sûr qu’on est dans de gros efforts de recrutement, mais c’est ça la pénurie. Quand on a terminé à l’été, tous nos postes étaient pourvus. On embauche du personnel de surplus, on donne des postes de suppléants flottants pour pouvoir prévoir l’augmentation, mais cette augmentation [du nombre d’élèves] est vraiment inhabituelle et nous surprend , dit Monique Boudreau.

Contraintes d’espace

L’augmentation des inscriptions force aussi les autorités scolaires à avoir recours aux classes mobiles dans de nombreuses écoles.

À l’école Saint-Henri, quatre classes mobiles seront ajoutées cette année afin d’accommoder les élèves plus nombreux. Deux seront aussi intégrés à l’école Samuel-de-Champlain, à Saint-Jean, et à l’école Saint-Anne, à Fredericton.

À Moncton, l’ouverture d’une nouvelle école permet de respirer un peu.

Heureusement, avec l’ouverture de l’école Claudette-Bradshaw, on est en mesure d’enlever des classes mobiles au Sommet et à Champlain , se réjouit Monique Boudrea

L’école Saint-Henri, à Moncton, déborde. Quatre classes mobiles y seront ajoutés cette année.
PHOTO : RADIO-CANADA / FREDERIC CAMMARANO

Néanmoins, des mesures devront être prises dans plusieurs écoles du DSFS afin d’accommoder la croissance de la population d’élèves, prédit-elle.

Monique Boudreau rappelle que le DSFS demande depuis plusieurs années que l’école Saint-Henri, à Moncton, soit agrandie ou reconstruite. Pareil pour les écoles de Fredericton, de Saint-Jean et de Miramichi. L’augmentation de la population francophone à Riverview justifierait aussi la construction d’une école francophone dans cette municipalité.

D’après les informations de La Matinale

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RADIO-CANADA – Garo Jomoian, publié le 25 aouut 2023

Alors que Meta, l’entreprise derrière Facebook et Instagram, continue de bloquer les contenus d’information canadiens sur ses plateformes, plusieurs journaux francophones hors du Québec se tournent vers la solidarité de leur communauté pour passer à travers cette nouvelle crise.

En août, Meta a commencé le processus de blocage des nouvelles canadiennes sur ses plateformes, en réaction à la Loi sur les nouvelles en ligne adoptée en juin dernier. (Photo d’archives)
PHOTO : REUTERS / DADO RUVIC

Depuis déjà quelques semaines, le géant des réseaux sociaux utilise ce moyen de pression en réponse à l’adoption par Ottawa de la Loi sur les médias en ligne, connue également sous le nom de Loi C-18. Cette dernière oblige les géants du web, dont Meta et Google, à compenser les organes médiatiques pour les contenus d’information diffusés sur leurs plateformes.

Jusqu’à présent, [ce blocage] n’a pas un très gros impact, explique le directeur général de L’Eau vive, le seul journal francophone de la Saskatchewan, Erik Tremblay.

Ce dernier estime qu’il est encore trop tôt pour connaître pleinement les conséquences de ce blocage pour la publication fransaskoise, d’autant plus que le nombre de lecteurs diminue habituellement au cours de la période estivale.

Le directeur général du journal fransaskois L’Eau vive, Erik Tremblay, explique que la majorité de son lectorat vient directement sur le site web de la publication. (Photo d’archives).
PHOTO : RADIO-CANADA

PHOTO : RADIO-CANADA

On voit une réduction peut-être de 5 % ou 10 %, mais c’est difficile d’attribuer ça à Meta, reconnaît le Fransaskois. On va sûrement mieux évaluer l’impact en septembre ou en octobre.

Erik Tremblay note, par ailleurs, que la grande majorité des lecteurs de L’Eau vive a l’habitude de consommer le journal en accédant directement au site web de la publication.

L’impact d’un tel blocage serait toutefois beaucoup plus grave pour le journal fransaskois si Google emboîtait le pas à Meta et retirait les contenus canadiens d’information de son moteur de recherche.

Si Google fait ce que Meta a fait, ça va nous faire beaucoup plus mal. L’Eau vive, ce n’est pas une expérience capitaliste, c’est une expérience de solidarité.

Une citation de Erik Tremblay, directeur général de L’Eau vive

Même son de cloche du côté du journal franco-ontarien l’Express de Toronto.

Son rédacteur en chef, François Bergeron, explique que seulement 5 % des lecteurs de l’hebdomadaire provenaient de Facebook et d’Instagram, tandis que 40 % d’entre eux accèdent au site web officiel du journal après avoir effectué une recherche sur Google.

Par ailleurs, 40 % des lecteurs de l’Express de Toronto viennent directement sur le site web de la publication, tandis que 10 à 15 % des lecteurs viennent des infolettres du journal.

François Bergeron se dit toutefois reconnaissant de la solidarité manifestée par la communauté franco-ontarienne. (Photo d’archives)
PHOTO : FRANÇOIS BERGERON

PHOTO : FRANÇOIS BERGERON

L’une des raisons pour lesquelles nous n’avons pas la majorité de nos lecteurs qui viennent de Facebook, [c’est qu’on] a des lecteurs un peu plus âgés que la moyenne, explique François Bergeron. Les plus vieux sont habitués à aller directement à la source du média.

Pour nous, Facebook, ce n’est pas dramatique, mais si Google met ses menaces à exécution, ça, ce sera dramatique.

Une citation de François Bergeron, rédacteur en chef de l’Express de Toronto

François Bergeron se dit toutefois reconnaissant de la solidarité manifestée par la communauté franco-ontarienne. On a eu de nombreux appels et des courriels de gens qui nous demandent « comment on peut vous aider? », confie-t-il.

Une solidarité communautaire qui se fait aussi sentir au Manitoba voisin. La directrice et rédactrice en chef du journal franco-manitobain La Liberté, Sophie Gaulin, se dit impressionnée par l’engagement du public francophone.

On a eu un très beau témoignage d’amour et d’engagement de nos lecteurs, et la moitié de ces gens-là ne sont pas à Winnipeg, se réjouit-elle.

Sophie Gaulin considère la nouvelle Loi sur les médias en ligne de « très courageuse ». (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / SIMON DESCHAMPS

PHOTO : RADIO-CANADA / SIMON DESCHAMPS

Avec près de 20 % de son lectorat qui provient des réseaux sociaux, Sophie Gaulin explique que le blocage de Meta va à l’encontre de la stratégie qui était mise en place par le journal pour attirer les jeunes lecteurs.

Nous avions mis une stratégie sur la découvrabilité de notre contenu à travers les plateformes, explique-t-elle. Dans cette stratégie de transition numérique, Meta a un rôle pour acquérir et pour faire découvrir notre contenu.

Une loi courageuse

La directrice du journal franco-manitobain considère que la Loi sur les médias en ligne mise en place par Ottawa est très courageuse pour l’avenir du métier de journalisme et de l’écosystème du monde actuel.

Les gouvernements ont compris qu’il fallait sévir et qu’il fallait remettre la responsabilité sur ces plateformes américaines, explique Sophie Gaulin.

C’est l’heure de la responsabilisation.

Une citation de Sophie Gaulin, directrice et rédactrice en chef de La Liberté
Les revenus publicitaires de L’Eau vive ont chuté d’environ 30 % au cours des dernières années. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA

PHOTO : RADIO-CANADA

Le financement d’un journal communautaire coûte très cher, renchérit Eric Tremblay, d’autant plus que les revenus publicitaires de L’Eau vive ont chuté d’environ 30 % au cours des dernières années.

Ça fait une décennie que les revenus vont vers les médias sociaux. […] On a perdu évidemment beaucoup de revenus publicitaires parce que maintenant les gens vont aller du côté de Facebook pour faire leurs annonces, déplore-t-il.

Un blocage qui n’est pas une surprise

Le rédacteur en chef de l’Express de Toronto, pour sa part, dit comprendre la réaction de Meta qui préfère, selon lui, garder les internautes sur ses propres plateformes.

Meta déteste les partages qui incitent les gens à aller ailleurs, affirme François Bergeron. Dans notre cas, quand on publie un article sur les réseaux sociaux, les gens s’en vont ailleurs que Facebook en cliquant sur ce lien.

En ce qui concerne la nouvelle loi fédérale, le rédacteur en chef de l’hebdomadaire torontois estime qu’il s’agit d’une étrange conception du droit d’auteur.

Ce n’est pas Google et Facebook qui piratent les contenus des médias. Ce sont les médias qui les partagent stratégiquement, volontairement, souvent avec enthousiasme, sur ces réseaux, soutient-il.

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RADIO-CANADA – Publié le 23 août 2023

Le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador offre des primes aux éducateurs qui veulent travailler dans les garderies et les centres de la petite enfance francophones de la province.

Un organisme francophone se réjouit de l’annonce de primes pour attirer des travailleurs en garderie. (Photo d’archives)
PHOTO : REUTERS / KAI PFAFFENBACH

Le montant annuel de 5178 dollars sera désormais attribué aux éducatrices et éducateurs certifiés qui travailleront dans un centre de garderie francophone licencié de la province.

Cela fait partie du plan de 347 millions de dollars que déploie le gouvernement provincial pour la création de garderies et l’embauche de personnel spécialisé pour y travailler.

Karina Lamontagne, coordonnatrice des services d’appui aux familles au Centre petite enfance et famille Les P’tits Cerfs-Volants, situé à Saint-Jean, reconnaît que les garderies francophones ont des défis supplémentaires.

On a une communauté francophone qui est étendue. Saint-Jean, la côte ouest de Terre-Neuve. On a Labrador City, Goose Bay, a-t-elle expliqué mercredi, après l’annonce faite par Krista Howell, la ministre de l’Éducation de Terre-Neuve-et-Labrador.

Trouver des éducatrices francophones n’est pas toujours évident, a rappelé Mme Lamontagne.

Karina Lamontagne
PHOTO : RADIO-CANADA / KYLE MOONEY

PHOTO : RADIO-CANADA / KYLE MOONEY

Sur les plans du recrutement et de la rétention, c’est un petit peu plus difficile, note-t-elle. On se doit, nous autres, d’être capables de les attirer dans notre province pour venir travailler dans nos services.

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« Une bouffée d’oxygène » pour les centres francophones

La présidente du Centre petite enfance et famille Les P’tits Cerfs-Volants, Daria Gallardi, a qualifié l’investissement de la province de grande avancée.

C’est une bouffée d’oxygène que cette prime va donner à nos éducateurs et à notre organisme; au final, cela bénéficiera aussi au développement de notre communauté, a déclaré mercredi Mme Gallardi dans un communiqué.

Le centre se décrit comme le seul organisme francophone licencié de Terre-Neuve-et-Labrador qui représente les francophones dans le domaine de la petite enfance.

L’organisme revendiquait une telle chose auprès du gouvernement afin de maintenir ou hausser le nombre de places de garderies francophones dans la province.

Avec des renseignements de Kyle Mooney

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 23 août 2023

Pour souligner le Jour des Franco-Ontariens et des Franco-Ontariennes, célébré chaque année le 25 septembre, l’autrice Torontoise Mireille Messier et l’autrice Ottavienne Marie-Josée Martin lancent cette année encore le défi « J’achète un livre un Franco-Ontarien ».

Faire d’une pierre deux coups. C’est l’ambition des deux autrices Franco-Ontariennes Mireille Messier Marie-Josée Martin à travers la campagne « J’achète un livre Franco-Ontarien ». En célébrant à la fois de célébrer la francophonie ontarienne et en faisant la promotion de l’industrie du livre francophone en Ontario. La campagne aura lieu cette année du 1er au 24 septembre 2023. Lancée en 2015, l’initiative veut poser un geste concret pour faire rayonner la culture et les talents de l’Ontario Français, à en croire les initiatrices du projet.

L’autrice jeunesse Mireille Messier à l’origine de l’initiative – Gracieuseté

Inspirées par une campagne québécoise

Sur le site web de l’initiative, les deux écrivaines Franco-Ontariennes disent avoir été inspirées par une initiative similaire au Québec. Lancée par deux Québécois le 12 août 2014 pour contrer la morosité de l’industrie du livre au Québec à cette époque, la campagne « J’achète un livre Québécois » a eu jusqu’à présent des retombées immédiates et significatives, à en croire des données l’organisme BTLF.

« Il y avait déjà l’événement “Le 12 août, j’achète un livre québécois” qui fonctionnait bien au Québec, alors on s’est dit qu’on pourrait le faire ici, en Ontario. », explique Mireille Messier.

S’agissant des points de distribution, les livres sont disponibles en ligne, mais également dans différentes librairies à Toronto, North Bay, Ottawa, Hearst, Oakville. Au Québec, les livres seront disponibles à Gatineau.

Pour les férus de littérature canadienne francophone, une sélection de Radio-Canada datant de 2018 présente les incontournables de la littérature Franco-Ontarienne. Cette sélection a été suggérée par un panel d’experts reconnus par la communauté et des personnalités d’antenne.

Marie-Josée Martin épaule Mireille Messier depuis 2011 dans l’initiative « J’achète un livre Franco-Ontarien » Photo : Mathieu Girard, Studio Versa.

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RADIO-CANADA – Jimmy Chabot, publié le 23 août 2023

Magalie Durepos-Létourneau et sa sœur Marie-Pier sont toutes les deux passionnées par le cosmos et profitent de l’été pour développer leurs compétences et connaissances.

Magalie et Marie-Pier Durepos-Létourneau sont toutes les deux inscrites en génie mécatronique à l’université.
PHOTO : RADIO-CANADA / JIMMY CHABOT

Elles travaillent toutes les deux à la base de ballons stratosphériques de Timmins.

Magalie y fait un stage coopératif pour l’Agence spatiale canadienne et Marie-Pier lance de petits ballons météorologiques pour Science Timmins. Il faut oser rêver grand, lance Magalie, l’aînée de la famille.

Il faut tirer avantage des opportunités justement comme ici la base de lancement de ballons stratosphériques. C’est ça qui a un peu débuté ma carrière.

Une citation de Magalie Durepos-Létourneau, stagiaire pour l’Agence spatiale canadienne

Des fois quand j’étais plus jeune, c’était difficile de m’imaginer travailler dans ce domaine-ci. Ce n’est pas parce qu’on ne connaît pas personne de notre région qui a fait quelque chose qu’on ne peut pas l’accomplir nous-mêmes, ajoute avec sagesse la jeune femme de 21 ans.

Magalie Durepos-Létourneau devant son tableau où on y retrouve entre autres les logos de Space X, du Centre national d’études spatiales et de la NASA. PHOTO : AVEC LA PERMISSION DE MAGALIE DUREPOS-LÉTOURNEAU

PHOTO : AVEC LA PERMISSION DE MAGALIE DUREPOS-LÉTOURNEAU

Le parcours de Magalie résonne dans l’actualité nord-ontarienne depuis 2019, jour où elle a lancé un ballon stratosphérique alors qu’elle avait 17 ans pour détecter des muons, une forme de rayon cosmique.

Ça a été ma première introduction à l’électronique. J’ai pu apprendre des gens de l’Agence spatiale canadienne ici, se souvient-elle, en reconnaissant que rien de tout ça n’aurait été possible sans un partenariat avec Science Timmins.

L’année suivante, elle a été l’une des 25 personnes au pays à recevoir la bourse Schulich, un montant de 100 000 $ pour poursuivre ses études en génie.

La Franco-Ontarienne entamera bientôt sa quatrième année en génie mécatronique à l’Université McMaster, à Hamilton.

Cinq heures avant le lancement du ballon stratosphérique, Magalie et Marie-Pier Durepos Létourneau transportent cet objet, permettant de calculer la vitesse des vents au sol, sur le tarmac de l’aéroport Victor M. Power à Timmins. PHOTO : RADIO-CANADA / JIMMY CHABOT

Entre ses sessions universitaires, elle passe son temps à St-Hubert, au Québec, à faire ses stages au quartier général de l’Agence spatiale canadienne et rentre au bercail au mois d’août pour aider sur la base de ballons stratosphériques.

On la qualifie un peu d’histoire à succès parce qu’on a lancé des expériences étudiantes d’autres jeunes qui étaient passionnées, mais de voir que Magalie a continué de construire là-dessus [c’est formidable], remarque Philippe Vincent, gestionnaire de mission pour le programme Stratos de l’Agence spatiale canadienne.

Elle est allée étudier en génie puis a postulé aux offres d’emplois de l’ASC, ajoute-t-il.

Dans les traces de sa sœur aînée

En 2023, c’est au tour de la cadette du clan Durepos-Létourneau, Marie-Pier, de faire parler d’elle sur la base de ballons stratosphériques de Timmins. L’adolescente de 17 ans a récemment organisé et animé la journée portes ouvertes.

Mardi matin, elle est venue en renfort à sa sœur pour préparer le lancement d’un gros ballon stratosphérique.

Magalie et Marie-Pier Durepos-Létourneau déploient une lanière orange qui sera installée sur le « poisson » servant à indiquer la force des vents au sol.
PHOTO : RADIO-CANADA / JIMMY CHABOT

Les objectifs de carrière de Marie-Pier sont un peu plus flous que celle de sa sœur, comme son parcours ne fait que commencer, mais elle souhaite faire quelque chose en science.

Je ne sais pas exactement dans quel domaine, mais je veux définitivement faire quelque chose qui a rapport avec l’ingénierie. J’hésite entre l’ingénierie biomédicale ou juste ingénierie. Je suis définitivement passionnée par le domaine de l’espace par exemple.

Une citation deMarie-Pier Durepos-Létourneau, bénévole pour Science Timmins

Marie-Pier entamera bientôt son parcours universitaire en génie mécatronique et en robotique à l’Université Queen’s, à Kingston.

Éric Létourneau donne un coup de pouce à sa fille pour lancer un ballon météorologique.
PHOTO : RADIO-CANADA / JIMMY CHABOT

C’est important qu’on aille des exemples comme la famille Durepos-Létourneau, indiquait Michelle Boileau, maire de Timmins, lors du dévoilement de la base de ballons stratosphériques 2.0.

Je sais que Magalie et Marie-Pier sont des modèles pour ceux qui les regardent faire. C’est évident qu’ils ont été encouragés par leurs parents.

Une famille inspirante

La politicienne municipale est ravie de voir que Éric Létourneau et sa femme Natasha Durepos-Létourneau ne transmettent pas seulement leur passion à leur fille, mais aussi à toute une génération d’élève par leur travail d’enseignants.

Michelle Boileau, maire de Timmins, est reconnaissante envers Lisa Campbell, présidente de l’Agence spatiale canadienne, d’avoir choisi Timmins pour installer la seule base de ballons stratosphériques au pays.

PHOTO : RADIO-CANADA / JIMMY CHABOT

Le legs de Natasha et d’Éric va bien bien loin que d’encourager leurs propres enfants d’explorer et de rêver, sachant qu’il travaille en éducation.

Michelle Boileau a aussi été influencée par le père des deux filles, M.Létourneau comme elle se plaît encore à l’appeler. Éric Létourneau a été son enseignant de physique à l’École secondaire catholique Thériault.

Magalie et Marie-Pier Durepos-Létourneau quelques minutes avant le lancement de l’avant-dernier ballon stratosphérique de la campagne 2023.
PHOTO : RADIO-CANADA / JIMMY CHABOT

La chose la plus importante c’est d’oser rêver grand, martèle de nouveau Magalie Durepos-Létourneau.

La première étape c’est d’avoir un rêve puis d’essayer d’atteindre ce rêve-là. Il n’y a pas de rêve qui est trop grand.

Une citation de Magalie Durepos-Létourneau, employée de l’Agence spatiale canadienne

C’est ça que j’espère transmettre comme message vraiment c’est que c’est possible dans ce domaine-ci et c’est un domaine qui est fascinant puis c’est un bon temps pour aimer l’espace, lâche la jeune femme en guise de conclusion.

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ONFR+ – Sandra Padovani, publié le 22 août 2023

TORONTO – Alors que le groupe Meta interdit les nouvelles canadiennes sur Facebook et Instagram depuis août, en réponse à la Loi sur les nouvelles en ligne (Online News Act), qui requiert une rémunération envers les organes de presse, ceux-ci ont dû s’adapter. Pour les médias franco-ontariens, digitaux particulièrement, dont la présence en ligne est capitale pour la diffusion au lectorat, de nouvelles stratégies s’imposent  : contourner l’algorithme des médias sociaux ou encore miser recentrer sur les sources mères de l’information.

Après Meta, c’est le géant du web Google qui a annoncé que si un accord n’était pas trouvé avec le gouvernement canadien, il mettrait à exécution le blocage des liens journalistiques lors de l’entrée en vigueur de C-18, soit à la fin de l’année, en décembre.

Le professeur en journalisme, Samuel Lamoureux, nous confiait qu’une baisse de visibilité des contenus de l’ordre de 60 % était à dénoter sur Facebook, plateforme sur laquelle de nombreux médias comptent pour la diffusion de leurs articles.

Julien Cayouette, directeur de l’information du journal Le Voyageur, explique avoir trouvé une stratégie de contournement provisoire, et ce, sur la plateforme elle-même.

« Nous avons pour l’instant trouvé une façon d’indiquer sur Facebook que nous avons de nouveaux textes sur le site web en publiant un message contenant une photo, un lien simple avec un espace en plus, pour que Facebook n’identifie pas le site web, et une courte description. Nous les diffusons sur les groupes de cette façon. »

Julien Cayouette, directeur de l’information du journal Le Voyageur. Gracieuseté

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 21 août 2023

Dans une entrevue accordée au média canadien francophone Francopresse, le leader des conservateurs a affirmé que l’immigration francophone sera l’une de ses priorités, tout en augmentant la cible actuelle, mais sans pour autant s’avancer sur une cible exacte.

GRACIEUSETÉ – PAGE FACEBOOK DE PIERRE POILIEVRE

Le Québec perçoit la question de l’immigration de manière différente du reste du Canada. C’est tout à évident, lorsque l’on sait que le Québec est à la fois une société distincte et le seul État francophone en Amérique du Nord. Du coté des communautés francophones et acadiennes qui évoluent en minorités, l’immigration francophone est unanimement perçue comme un atout pour préserver la vitalité du fait Français. Plus il y’a d’immigrants francophones dans ces communautés minoritaires, mieux c’est.

Interrogé par Francopresse sur ses plans quant à l’immigration francophone, Pierre Poilievre s’est exprimé en faveur d’une augmentation de la cible actuelle de 4% d’immigrants francophones en dehors du Québec. Toutefois, le chef des conservateurs à Ottawa n’a pas avancé de chiffres exactes, tout en précisant que ce dernier dépendra de la disponibilité de logements, de services de santé et d’emplois..

« Il faut l’augmenter. On va encourager ces immigrants à vivre dans les communautés francophones à travers le pays, ce qui va permettre de préserver ces populations. Malheureusement, le gouvernement Trudeau n’a pas réussi à faire cela, malgré leurs promesses.», a-t-il précisé.

Rappelons, enfin, que la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) réclame une cible de rattrapage de 12% dès 2024 pour atteindre 20% en 2036.

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FRANCITÉ – Cédrick Pipitone, publié le 21 août 2023

Québécois d’origine française, Cédrick Pipitone a décidé d’organiser plusieurs voyages au Canada pour aller à la rencontre des francophones en milieu minoritaire. Féru de culture et de patrimoine, le jeune voyageur publie sur Francité une série d’articles de blogue pour revenir sur chacune de ses aventures et ses trouvailles avec ses cousins lointains d’Amérique.

Clare en Nouvelle-Écosse – Gracieuseté du Festival Acadien de Clare

Après une visite d’Halifax et ses magnifiques plages environnantes, cap sur Grand-Pré, notamment son lieu historique national qui retrace l’histoire de la communauté acadienne en Nouvelle-Écosse.

Le parc regorge d’informations retraçant l’histoire des Acadiens. Des débuts de leur présence, en passant par la sombre période du Grand Dérangement à nos jours. Un film de 15 minutes y est projeté pour nous permettre de revivre les évènements de 1755, tout en nous partageant les points de vue à la fois des Anglais et des Acadiens de l’époque.

Il y a également d’autres sites à visiter, notamment l’église construite comme un lieu d’hommage à la communauté Acadienne et à ce qu’elle a traversé avec le temps. D’ailleurs, je recommande fortement la visite du parc pour toutes les personnes qui s’intéressent à l’histoire Acadienne.

CRÉDIT PHOTO : CÉDRICK PIPITONE

Après cette première visite, direction la ville de Pointe-à-l’Eglise dans la région de Clare pour le Festival Acadien à l’occasion de la Fête nationale de l’Acadie le 15 août.

Dès qu’on met les pieds dans cette région, on est tout de suite bluffé par les paysages extraordinaires de la côte et par la gentillesse de ses habitants. Mon objectif étant de vivre la Fête nationale de l’Acadie dans cette région Acadienne de la Nouvelle-Écosse, c’est tout naturellement que j’ai décidé de participer à plusieurs activités au menu de cette grande célébration annuelle.

CRÉDIT PHOTO : CÉDRICK PIPITONE

La levée du drapeau acadien

CRÉDIT PHOTO : CÉDRICK PIPITONE

Les acadiens sont fiers. Fiers de leur culture, leur histoire, mais aussi de leur drapeau. Il représente la marque distinctive de leur présence en Amérique du Nord et fut érigée en 1884 lors de la convention nationale des Acadiens.

Lors de la levée du drapeau, un groupe de jeunes filles de la région a récité l’hymne national ainsi que l’Ave Maris Stella, en latin. Au travers leur chant, impossible de ne pas sentir ce sentiment d’appartenance et de fierté qui habite les Acadiens. Inspirant !

CRÉDIT PHOTO : CÉDRICK PIPITONE

Spectacle de claquettes

Ce fut suivi d’un spectacle de claquettes sur fond de musiques acadiennes. Une belle prestation à la fois authentique et impressionnant.

CRÉDIT PHOTO : CÉDRICK PIPITONE

Ensuite, place aux tintamarres et aux autos qui font du « tronne » pour célébrer la fête nationale, suivi d’un concert avec en vedette Waylon Thibodeaux, artiste Acadien de la Louisiane.

CRÉDIT PHOTO : CÉDRICK PIPITONE

À la sortie du concert, j’ai eu la chance de rencontrer Emile Comeau, président du comité organisateur du Festival acadien de Clare. Il chapeaute l’organisation de cet événement, qui est considéré comme le festival acadien le plus ancien, depuis une dizaine d’années et ne s’en lasse pas.

Nous avons discuté ensemble pour savoir ce qu’il l’avait motivé à rentrer dans le comité. Pour lui, c’est très simple :

–    La communauté avait besoin de lui, il a répondu présent

–    Surtout, pour la fierté Acadienne !

Nous avons également échangé sur le statut des Acadiens en Nouvelle-Ecosse. Sans surprise, Emile m’expliquait que c’est un combat constant pour défendre la culture acadienne et la langue Française, surtout dans une province majoritairement anglophone.

Il fut un temps ou le festival même était en péril, Ronny et ses collègues avaient dû redoubler d’effort pour s’assurer de la continuité du festival, notamment en recrutant de nouveaux membres pour adapter leur stratégie promotionnelle.

Aujourd’hui, le festival est de plus en plus connu, soutenu par différents organismes locaux, et bénéficie d’un élan après chaque congrès national acadien.

Cédrick (à gauche) avec Emile Comeau

Pour lui, des évènements comme le festival de Clare sont des opportunités pour promouvoir la culture Acadienne et augmenter son rayonnement à la fois sur la scène nationale, mais aussi internationale.

A ce propos, Ronny nous recommande de participer au prochain Congrès National Acadien qui aura lieu en 2024. L’évènement sera organisé dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. Le congrès accueillera de nombreuses personnalités acadiennes : une belle occasion de fêter et vivre la culture acadienne.

De retour de ce voyage, des souvenirs plein la tête et un constat plus que positif : les Acadiens sont fiers et ils veulent surtout qu’on le ressente.

Natif de la France, Cédrick Pipitone est ingénieur confirmé des TI dans une compagnie aérienne. Après des études à l’École de technologie supérieure à Montréal, le jeune québécois d’adoption a décidé de rester au Québec pour en faire sa terre d’accueil. À la veille de sa demande de citoyenneté canadienne, Cédrick part à la découverte des francophones des milieux minoritaires lors d’événements culturels partout au Canada. « Ma réflexion m’a fait réalisé que ce qui me poussait à vouloir devenir citoyen, c’était ce lien indescriptible que je ressens avec la culture, l’histoire, les valeurs et les traditions canadiennes-françaises ».

FRANCITÉ

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RADIO-CANADA – Jimmy Chabot, publié le 20 août 2023

Sylvie Lamothe a créé un véritable mouvement à Timmins en mélangeant son amour pour l’eau et le yoga. Si bien que le Centre de Santé communautaire offre gratuitement ses classes de yoga sur planche à pagaie dans sa programmation estivale.

Sylvie Lamothe donne une classe privée à Shirley Hawey sur le lac Hersey à Timmins.
PHOTO : RADIO-CANADA / JIMMY CHABOT

Ça a commencé, je prenais des groupes de deux, lance celle qui a reçu le titre de l’entreprise la plus innovante au gala de la Chambre de commerce de Timmins en 2022.

Maintenant dans les classes, tu peux trouver une dizaine ou une douzaine de personnes dans les classes de SUP Yoga [Stand up paddle board en anglais].

Une citation de Sylvie Lamothe, professeure de yoga

Sylvie Lamothe a commencé à donner des cours en 2017 à temps partiel.

Depuis elle le fait à temps plein en offrant jusqu’à trois classes par jour sur le lac Hersey à Timmins.

Carole Girard a été aux premières loges pour voir l’entreprise de la timminoise prendre son envol.

Elle nous a apporté ça et c’est devenu très, très populaire. C’était méconnu, puis elle a commencé en petit groupe et puis maintenant c’est tellement populaire qu’on a de la difficulté à réserver une place, ajoute Carole Girard qui s’est depuis acheté une planche à pagaie.

Elle n’est d’ailleurs pas la seule. Les planches à pagaie sont omniprésentes sur Lac Hersey ainsi que sur les rivières Mountjoy et Mattagami.

Un phénomène qui s’explique par la proximité des cours d’eau dans la région, selon Sylvie Lamothe.

L’hiver, Sylvie Lamothe offre des classes de yoga en raquette.
PHOTO : RADIO-CANADA / JIMMY CHABOT

Ici à Timmins, ça a vraiment explosé plus que d’autres parties dans le Nord de l’Ontario. La rivière, ça prend peut-être 2 à 5 minutes avant de se rendre là. Je pense que cette proximité a fait que le sport est devenu populaire ici, d’après Sylvie Lamothe.

Des cours offerts en français

Sylvie Lamarche Lacroix, une enseignante à la retraite dont on avait salué la fin de carrière en 2020, lève son chapeau à l’entrepreneure pour son offre de classes en français.

Ça fait du bien de pouvoir faire des activités en français à l’extérieur du domaine scolaire.

Une citation de Sylvie Lamarche Lacroix, enseignante à la retraite

Sylvie Lamothe avait un peu délaissé sa langue maternelle entre 2002 et 2016 en quittant Timmins pour vivre aux quatre coins du globe.

Elle nous avait partagé que c’était un défi pour elle d’enseigner en français après être revenue dans sa ville natale, se souvient l’enseignante à la retraite.

Sylvie Lamarche Lacroix, en premier plan, est devenue une adepte du yoga sur la planche à pagaie.
PHOTO : RADIO-CANADA / JIMMY CHABOT

Ça faisait un bout de temps que je n’avais pas suivi un cours avec elle et j’étais super impressionnée aujourd’hui du progrès qu’elle a fait et tout le vocabulaire qu’elle a intégré dans ses classes, confie Sylvie Lamarche Lacroix.

Sylvie Lamothe ne se cache que le partenariat avec le Centre de Santé communautaire de Timmins lui a permis de renouer avec sa langue maternelle, précise-t-elle avec beaucoup d’enthousiasme.

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ONFR+ – Rachel Bolduc-Crustin, publié le 16 août 2023

[VIRÉES D’ÉTÉ]

RIVIÈRE DES FRANÇAIS – C’est en 1923 qu’Ernest Chartrand a commencé à opérer sa première scierie. Se doutait-il qu’un siècle plus tard, ses arrière-petits-enfants seraient à la tête de son entreprise ? Aujourd’hui, H & R Chartrand Lumber Ltd est un employeur et citoyen corporatif important dans la municipalité de la Rivière des Français. ONFR+ a rencontré la copropriétaire, Amy Schoppmann.

L’enseigne de Chartrand Lumber au 96 rue Notre-Dame Est, à Rivière des Français. Crédit image: Rachel Crustin

Il reste quelques ballons sur la devanture de la petite bâtisse lorsque nous entrons dans le bureau de Chartrand Lumber. C’est que quelques jours plus tôt, propriétaires, employés, élus municipaux et citoyens de Rivière des Français se réunissaient pour souligner le centième anniversaire de l’entreprise. Amy Schoppmann estime que plus de 200 personnes se sont présentées à la fête.

« Les gens étaient très fiers de nous. On a eu beaucoup de compliments et d’encouragements. Ils apprécient notre soutien à la communauté, les différents événements dans lesquels on s’implique. »

La mairesse de la Municipalité de la Rivière des Français, Gisèle Pageau, a profité de l’occasion pour remettre une plaque de reconnaissance à la famille Chartrand pour un siècle d’implication dans la communauté. Les arrière-petits-enfants d’Ernest Chartrand pourront l’accrocher au mur du bureau, à côté des autres prix reçus à travers les années.

Une autre reconnaissance reçue par la famille Chartrand pour son implication sociale, en 2022. Crédit image : Rachel Crustin

UNE HISTOIRE DE FAMILLE FRANCOPHONE

Même si l’entreprise ne s’affiche qu’en anglais sur sa page Facebook, l’identité francophone est présente au quotidien. Environ 50 % des clients et 70 % des employés sont francophones, selon Amy Schoppmann.

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