Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 21 août 2023
Dans une entrevue accordée au média canadien francophone Francopresse, le leader des conservateurs a affirmé que l’immigration francophone sera l’une de ses priorités, tout en augmentant la cible actuelle, mais sans pour autant s’avancer sur une cible exacte.
Le Québec perçoit la question de l’immigration de manière différente du reste du Canada. C’est tout à évident, lorsque l’on sait que le Québec est à la fois une société distincte et le seul État francophone en Amérique du Nord. Du coté des communautés francophones et acadiennes qui évoluent en minorités, l’immigration francophone est unanimement perçue comme un atout pour préserver la vitalité du fait Français. Plus il y’a d’immigrants francophones dans ces communautés minoritaires, mieux c’est.
Interrogé par Francopresse sur ses plans quant à l’immigration francophone, Pierre Poilievre s’est exprimé en faveur d’une augmentation de la cible actuelle de 4% d’immigrants francophones en dehors du Québec. Toutefois, le chef des conservateurs à Ottawa n’a pas avancé de chiffres exactes, tout en précisant que ce dernier dépendra de la disponibilité de logements, de services de santé et d’emplois..
« Il faut l’augmenter. On va encourager ces immigrants à vivre dans les communautés francophones à travers le pays, ce qui va permettre de préserver ces populations. Malheureusement, le gouvernement Trudeau n’a pas réussi à faire cela, malgré leurs promesses.», a-t-il précisé.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
RADIO-CANADA – Mathilde Gautier, publié le 10 août 2023
Les faillites d’Astrid, une nouvelle websérie écrite et réalisée par la Franco-manitobaine Elena Sturk-Lussier, est en préparation. L’histoire se passe à Saint-Boniface.
La jeune étudiante franco-manitobaine Astrid part étudier à Montréal avec l’espoir de ne jamais revenir à Saint-Boniface. Cependant, elle échoue dans ses études et décide de revenir pour soutenir sa jeune sœur, qui traverse un moment difficile.
Cette histoire fait écho à la réalité de nombreux Franco-Manitobains.
Quitter pour aller à la grande ville, quitter pour aller à Montréal… c’est la réalité de beaucoup de gens qui partent et qui reviennent. Moi-même, je suis revenue à ma petite communauté après être partie, avoue la scénariste et réalisatrice Elena Sturk-Lussier.
On a alors le sentiment d’être en faillite, mais on retrouve aussi cette merveilleuse solidarité de notre communauté, poursuit-elle.
PHOTO : RADIO-CANADA / MATHILDE GAUTIER
Afin de pouvoir diffuser cette série de six épisodes d’une quinzaine de minutes, Elena Sturk-Lussier a besoin de présenter aux diffuseurs et aux bailleurs de fonds une preuve de concept tournée en une journée dans Saint-Boniface.
PHOTO : RADIO-CANADA / MATHILDE GAUTIER
En deux minutes, les gens doivent comprendre de quoi parle la série, explique Elena Sturk-Lussier.
Cette dernière a obtenu une subvention du Fonds indépendant de production pour réaliser une preuve de concept. C’est la première étape avant d’envisager d’aller plus loin dans la production et la réalisation de la websérie.
Une collaboration mère-fille
La productrice Danielle Sturk accompagne sa fille dans ce projet. Elle trouve son chemin et je suis là pour la soutenir du mieux que je peux, dit-elle.
Cette collaboration mère-fille n’est pas la première. Elena Sturk-Lussier est passionnée d’écriture depuis son plus jeune âge. Danielle Sturk et elle ont travaillé ensemble de nombreuses années auparavant sur d’autres projets, mais de manière plus privée.
PHOTO : RADIO-CANADA / MATHILDE GAUTIER
C’est la première fois que Danielle Sturk produit pour une autre personne. Mon rôle est de trouver des financiers qui s’intéressent à ce projet et un diffuseur qui accepte d’accueillir cette série sur sa plateforme, explique-t-elle.
En évoquant l’industrie du cinéma au Manitoba, Danielle Sturk constate que de plus en plus de séries sont produites localement par et avec des professionnels franco-manitobains.
Le cinéaste franco-manitobain Stéphane Oystryk est d’ailleurs consultant en scénarisation pour le projet d’Elena Sturk-Lussier.
On n’est pas uniquement une industrie de services pour les idées des autres; on est aussi des créateurs au Manitoba. C’est ce qui me rend la plus fière dans ce projet : c’est de pouvoir soutenir une nouvelle voix créatrice d’ici, soutient Danielle Sturk.
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RADIO-CANADA – Raphaëlle Laverdière, publié le 2 août 2023
Le gouvernement provincial a annoncé, mercredi, qu’un contrat a été octroyé pour la construction de la nouvelle école de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM) dans le quartier de Sage Creek, à Winnipeg.
C’est de très bonnes nouvelles, se réjouit le président de la Commission scolaire franco-manitobaine (CSFM), Bernard Lesage.
Il explique que, à l’issue de l’appel d’offres entamé au mois de février, l’entreprise Penn-Co Construction a finalement été retenue.
On attend maintenant depuis un certain temps pour démarrer la construction, ajoute-t-il.
La demande dans le secteur de la construction, la pénurie de main-d’œuvre et la hausse des coûts des matériaux auront toutefois eu raison de l’échéancier prévu, estime Bernard Lesage.
Les augmentations des coûts étaient évidentes. Il fallait revoir un peu le tout, affirme-t-il.
D’après le communiqué de la province, le budget pour la construction de l’école s’élève à 47 millions de dollars.
Je suis absolument heureux de voir que, finalement, les parents de ce quartier et les enfants vont avoir une école de proximité et pour la communauté franco-manitobaine dans ce coin de la ville, c’est de très bonnes nouvelles.Une citation deBernard Lesage, président de la Commission scolaire franco-manitobaine
La première pelletée de terre est attendue d’ici le mois de septembre, d’après M. Lesage.
L’ouverture, autrefois prévue pour 2024, devrait, elle aussi, être remise à plus tard. Je pense que l’échéancier va être repoussé. […] Je vois difficilement que l’école sera prête d’ici un an, affirme le président de la CSFM.
La nouvelle école, qui accueillera a priori 450 élèves, ouvrira ses portes en 2025, d’après lui.
Le plus d’élèves manitobains possible doivent avoir accès à une éducation en langue française de qualité, élément central de notre système d’éducation, déclare, quant à lui, le ministre de l’Éducation et de l’Apprentissage de la petite enfance, Wayne Ewasko.
L’École Sage Creek School répondra à la demande d’inscriptions actuelle et à la croissance anticipée du quartier Sage Creek dans la Division scolaire franco-manitobaine, précise-t-il dans le communiqué.
Le Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba (CDEM) sera à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 17 au 19 août prochain. Le programme Destination Manitoba a pour but d’accompagner les candidats à l’immigration de ce pays francophone.
La directrice de l’employabilité et de l’immigration économique au CDEM, Salimata Soro, dit qu’un large éventail de profils francophones sont recherchés en Afrique.
Nous recherchons pratiquement dans tous les domaines de l’administration, dans les communications, l’énergie renouvelable… tous les emplois en demande au Manitoba et la liste est vraiment longue, souligne-t-elle.
Salimata Soro affirme avoir reçu plus de 6000 candidatures.
On n’aurait pas pensé qu’il y aurait autant d’engouement, s’étonne-t-elle, car elle pensait seulement dépasser le palier symbolique de 1000 personnes intéressées. Elle indique qu’environ 2000 personnes ont finalement été retenues.
Les personnes intéressées par le programme doivent remplir certains critères.
Un diplôme universitaire et une expérience de travail dans les domaines que nous recherchons, détaille-t-elle.
L’objectif c’est de maintenir ces gens au Manitoba, au lieu qu’ils passent par ici pour ensuite aller ailleurs.Une citation deSalimata Soro, directrice de l’employabilité et de l’immigration économique au CDEM
Même si les candidats ne sont pas forcément bilingues, Salimata Soro explique que tous ont une base et qu’ils peuvent se mettre à jour pour occuper des emplois exigeant autant l’anglais que le français.
Promouvoir le Manitoba, au-delà de Winnipeg
En plus d’accompagner les personnes dans leurs démarches d’immigration, ce programme veut donner aux futurs nouveaux arrivants les clés pour s’installer dans les Prairies.
L’objectif principal est de faire la promotion du Manitoba et surtout de nos communautés bilingues. De plus en plus il y a un manque de personnes dans ces communautés. Même ceux qui connaissent le Manitoba pensent qu’il s’arrête à Winnipeg, insiste Salimata Soro.
Le programme Destination Manitoba prévoit aussi de tenir des événements au Cameroun, en novembre, annonce Salimata Soro.
Elle précise que les trois jours à Abidjan vont déjà attirer un grand nombre de nationalités.
On a au moins 50 personnes qui viennent de pays limitrophes, comme le Burkina [Faso], le Mali, le Togo, le Bénin et même le Ghana, déroule la cadre du CDEM.
On veut toucher toutes les niches ou il y a des francophones dans le monde, ajoute-t-elle.
Avec les informations d’Abdoulaye Cissoko et d’Antoine Brière
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RADIO-CANADA – Miguelle-Éloïse Lachance, publié le 23 juillet 2023
Le Camp Soleil, à Noëlville, accueille depuis 1993 les jeunes francophones de la région pour une semaine en colonie de vacances entièrement en français.
Après deux années d’interruption, en 2020 et 2021, et un été avec beaucoup de restrictions en 2022, les activités sont de retour à la normale, souligne Mathieu Simon, le directeur du camp.
C’est vraiment la première année [depuis 2019] où on n’a pas tout le bagage qui vient avec la pandémie, ajoute-t-il
.
Une semaine passée au camp permet de profiter des activités en plein air typiques de ce genre d’endroit, mais elle donne surtout l’occasion aux jeunes de tisser des liens avec d’autres francophones.
J’aime ça, il y a de la bonne nourriture et je rencontre de nouveaux amis, confie Joey Gingras, un campeur.
Des liens durables
L’équipe du Camp Soleil, de la direction aux moniteurs en passant par les bénévoles, est entièrement formée d’anciens campeurs.
Ces gens-là qui ont travaillé comme moniteurs au Camp Soleil dans notre temps de campeurs, c’était un peu nos héros francophones, affirme Colton Chaput, le directeur adjoint du camp.
C’était nos modèles, donc pour nous autres, pouvoir donner ça aux jeunes de la prochaine génération, c’est vraiment chouette.Une citation deColton Chaput, directeur adjoint du Camp Soleil
Notre équipe, c’est la preuve que la mission du camp fonctionne, ajoute le directeur adjoint.
Des liens d’amitié se forment aussi entre bénévoles.
Loïc Ouimet et Julien Dubé ont tous les deux fréquenté le camp dans leur enfance, mais pas en même temps.
L’an dernier, ils ont fait du bénévolat ensemble, et ils se disent maintenant inséparables.
Appui financier important
Mathieu Simon tient à souligner l’importance des commanditaires du camp, qui permettent non seulement d’apporter des améliorations aux installations mais aussi d’aider les familles moins nanties à inscrire leurs enfants.
On a eu une hausse de subvention cette année, ce qui est un grand succès pour nous, s’exclame le directeur du Camp Soleil.
Le camp accueille des campeurs jusqu’à la fin du mois d’août.
Par la suite, l’équipe commencera déjà à préparer sa prochaine saison.
Vingt-six millions de dollars seront investis par le gouvernement du Manitoba afin de créer 148 nouvelles places en garderie dans les municipalités de Sainte-Anne et de Wallace-Woodworth. Ces nouvelles places seront rendues possibles grâce à l’ajout de bâtiments préfabriqués.
Le maire de Sainte-Anne, Yvan St. Vincent, se dit soulagé par cette annonce. Il juge un tel investissement nécessaire pour que sa communauté continue de s’agrandir.
On veut toujours offrir les services nécessaires à nos résidents, explique-t-il.
Par ailleurs, les gouvernements canadien et manitobain investiront 180 millions de dollars afin de créer plus de 3700 places à l’échelle de la province. Le gouvernement manitobain espère parvenir à ouvrir 23 000 nouvelles places d’ici mars 2026.
Au total, 27 établissements préfabriqués devraient voir le jour d’ici 2026, selon la province. Plus de 2000 nouvelles places en garderie devraient être disponibles dans les communautés rurales du Manitoba une fois ces projets achevés.
La ministre fédérale des Familles, Karina Gould, espère que ces investissements contribueront à soulager les parents qui ont longtemps eu du mal à trouver des places pour leurs enfants.
Ce financement s’inscrit dans l’Accord entre le Canada et le Manitoba sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants à l’échelle du Canada, déployé entre 2021 et 2026. Dans le cadre de cet accord, le Manitoba multiplie les annonces d’investissement concernant les places en garderie. Des projets commencent également à voir le jour.
Un premier établissement de garde d’enfants en préfabriqué a notamment été inauguré vendredi à l’ouest de Winnipeg.
Ce sera Bright Beginnings Educare qui exploitera la garderie. Cette dernière pourra accueillir 20 nourrissons et 54 enfants d’âge préscolaire.
Réduire la liste d’attente
Ces nouvelles places en garderies sont les bienvenues dans les établissements francophones de Winnipeg.
Danielle Dorge, la directrice de la garderie de l’Université de Saint-Boniface (USB), Espace pour grandir, indique que la liste d’attente de son établissement compterait près de 400 noms.
Le directeur général de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM), Alain Laberge, se dit lui aussi soulagé par l’arrivée de nouvelles garderies. Il explique que sans ces nouveaux établissements, la DSFM se trouve dans une situation à double tranchant où certaines écoles doivent fermer une salle de classe pour ouvrir une garderie.
La province prévoit créer 60 nouvelles places à la garderie de l’USB et 35 autres dans les écoles Saint-Lazare et Romeo Dallaire.
Pénurie d’éducateurs de la petite enfance
Malgré ces nouvelles places, le Manitoba continue de souffrir d’une pénurie de 1 000 éducateurs de la petite enfance.
La directrice générale de l’Association des garderies du Manitoba, Jodie Kehl, souligne qu’il est nécessaire d’investir davantage dans le recrutement et la rétention du personnel.
L’Association des garderies du Manitoba insiste sur la nécessité de mettre en place une stratégie globale pour soutenir la main-d’œuvre des éducateurs de la petite enfance. Cela comprendrait des augmentations salariales, des opportunités de développement professionnel, des avantages sociaux et des régimes de retraite pour assurer un soutien complet aux éducateurs.
Les gouvernements provincial, territorial et fédéral se sont engagés à travailler sur une stratégie nationale pour les éducateurs lors d’une réunion la semaine dernière, reconnaissant que le défi est partagé par tous les provinces et territoires du pays.
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RADIO-CANADA – Gavin Boutroy, publié le 18 juillet 2023
La Société du Barreau du Manitoba demande au gouvernement provincial de moderniser son nom français. L’ordre professionnel qui régit les avocats dans la province deviendrait alors le Barreau du Manitoba.
La Société du Barreau et l’Association des juristes d’expression française du Manitoba (AJEFM) ont conjointement écrit au ministre de la Justice de la province pour demander son appui pour un tel changement de nom au début du mois de juillet.
Ils souhaitent que la province apporte un changement législatif officiel à la dénomination française Société du Barreau du Manitoba établie dans la Loi sur la profession d’avocat.
Tous les ordres professionnels provinciaux et territoriaux d’avocats avec un nom français au Canada s’appellent Barreau. On parle donc simplement du Barreau du Nouveau-Brunswick, du Nunavut, de l’Ontario, du Québec, des Territoires du Nord-Ouest et du Yukon.
Nous estimons que le terme français « Barreau » suffit en soi pour transmettre le sens propre à l’expression anglaise « Law Society ». Selon nous, l’ajout des mots « Société du » n’est ni nécessaire ni idiomatique en français, expliquent les signataires de la lettre, le président de la Société du Barreau, Wayne Onchulenko, et la présidente du conseil d’administration de l’AJEFM, Karine Pelletier.
Ils expliquent que la dénomination Société du Barreau a été utilisée pour la première fois lorsque les lois manitobaines ont recommencé à être édictées en français et en anglais, au cours des années 1980.
Nous croyons comprendre que ce choix particulier était calqué sur le modèle de la dénomination française « Société du Barreau du Haut-Canada » adoptée en Ontario en 1980, poursuivent les signataires.
Or, cet ordre professionnel est devenu le Barreau du Haut-Canada en 1991, puis le Barreau de l’Ontario en 2018, ajoutent-ils.
Le ministère de la Justice a reçu la lettre et examine cette demande, selon un porte-parole.
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RADIO-CANADA – Mathilde Gauthier, publié le 17 juillet 2023
Pour la première fois, le Centre culturel franco-manitobain (CCFM) met à disposition ses salles dans le cadre du Festival Fringe. Par cette action, le CCFM rejoint le Théâtre Cercle Molière qui participe à l’initiative depuis 2019.
Pour nous c’est une première de tisser des liens avec le Festival. On s’est dit que ça serait bien de créer une concentration de spectacles pour que les gens viennent visiter Saint-Boniface et visiter le 340, qu’ils s’apprivoisent nos espaces, déclare Liliane Lavack, directrice de la programmation artistique du CCFM.
Liliane Lavack souhaite ainsi créer des ponts entre les anglophones et les francophones.
Un de mes objectifs est d’apprendre à connaître nos voisins artistiques et comment on peut mieux travailler ensemble. En accueillant ces compagnies chez nous, c’est une manière de tisser des liens avec ces acteurs culturels locaux et internationaux, précise-t-elle.
Lors du Festival Fringe, les jeunes acteurs ont l’occasion de présenter leur spectacle devant un public.
Le CCFM accueillera les Bring your own venue et les Official venue du Festival du 19 au 30 juillet.
La catégorie Official venue accueille des spectacles dans des salles de plus haute capacité, à partir de 300 spectateurs. La salle Pauline Boutal propose 8 différents spectacles choisis par l’équipe du Festival.
La salle Antoine Gaborieau recevra trois spectacles d’humour, de clown et une comédie musicale qui ont été sélectionnés par l’équipe de la programmation du CCFM.
Une comédie musicale portée par de jeunes acteurs au CCFM
Située depuis un an sur le boulevard Provencher, la compagnie Meraki Theatre a été créée il y a cinq ans pour permettre aux enfants âgés de 11 et 17 ans de faire du théâtre.
Il y a un sens communautaire avec le Festival Fringe, c’est une expérience unique et collaborativeUne citation deTaylor Gregory, directrice artistique et fondatrice de Meraki Theatre
Les cours sont dispensés en français et en anglais.
La compagnie Meraki avait proposé une pièce intitulée Déjà vu au Théâtre Cercle Molière.
Cette année, la compagnie revient au Centre Culturel Franco-manitobain dans la salle Antoine Gaborieau avec le spectacle Midnight.
La pièce a été entièrement écrite par les étudiants qui revisitent tout en chantant l’histoire de Cendrillon.
Barney Morin présente un spectacle d’humour au TCM
L’humoriste Barney Morin revient pour la troisième fois au Théâtre Cercle Molière dans le cadre du Festival Fringe.
Son spectacle Another very serious night a pour ambition de surtout faire rire la salle qui en a bien besoin après les années de COVID.
Le spectacle sera en anglais car l’audience Fringe est plutôt anglophone même si je parle du Bescherelle et de ma vie en tant que francophone, précise l’humoriste.
Le Festival Fringe offre une occasion de se développer professionnellement. En tant qu’humoriste, Barney Morin apprécie de pouvoir roder son spectacle sur plusieurs dates devant un public.
Si la programmation a été décidée ensemble, le TCM et le CCFM se sont organisés au niveau des horaires, chacun de son côté.
Ce sont 20 à 30 différents spectacles qui sont programmés au 340 boulevard Provencher et présentés dans les salles du TCM et du CCFM sur 10 jours.
Le but est que les gens viennent voir une immense quantité de spectacles au 340, dit avec enthousiasme la directrice de la programmation du CCFM, Liliane Lavack.
Le Patio 340 adaptera aussi ses horaires d’ouverture pour refléter les horaires du Festival Fringe.
Afin de promouvoir l’immigration économique francophone au Manitoba et d’attirer des candidats, le gouvernement provincial a installé jeudi les membres du Conseil consultatif sur l’immigration économique et l’établissement (CCIEE).
Parmi les 14 membres sélectionnés dans ce Conseil consultatif, seul le directeur général de l’Association des municipalités bilingues du Manitoba, Justin Johnson, est francophone.
Pour lui, l’objectif est autant économique que culturel. Il faut le rappeler. Louis Riel, en fondant la province a rêvé d’un Manitoba où l’on célèbre la diversité, où tout le monde a sa place. Aujourd’hui, le gouvernement provincial avance dans la bonne direction, assure Justin Johnson.
Le rôle du CCIEE est de coordonner et de superviser la mise en œuvre des 70 recommandations du Conseil consultatif de l’immigration (CCI) du gouvernement du Manitoba.
L’une des recommandations faites au gouvernement provincial était d’adopter une politique d’immigration économique visant précisément les francophones, en se concentrant sur l’établissement et la rationalisation du Programme des candidats du Manitoba (PCM), ainsi que le recrutement et la rétention.
Le ministre du Travail et de l’Immigration du Manitoba, Jon Reyes, s’est félicité de ce nouveau conseil. Notre gouvernement continue de travailler à l’avancement des priorités du Manitoba en matière d’immigration économique, en particulier en ce qui concerne les pénuries de main-d’œuvre, la promotion du développement économique et le soutien à la population francophone du Manitoba, déclare le ministre Jon Reyes.
La directrice du Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba, Madeleine Arbez, est enthousiaste. C’est important qu’on ait de la main-d’œuvre qui puisse parler l’anglais et le français, insiste-t-elle.
Les membres siégeront pour un mandat de 12 mois à compter de juillet 2023.
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RADIO-CANADA – Alice Dulczewski, publié le 12 juillet 2023
André Lagimonière est un Québécois de Sorel. À cause de son nom de famille, il a toujours su qu’il était lié d’une certaine façon à Jean-Baptiste Lagimodière, célèbre explorateur de l’Ouest canadien avec son épouse Marie-Anne Gaboury et pionnier de la francophonie au Manitoba.
En 2019, le projet « Héros dans l’Ouest, zéro dans l’Est » a permis à André Lagimonière de rencontrer Matthew Sabourin au Québec. Ce dernier est un cousin éloigné franco-manitobain parti sur la trace de ses ancêtres.
Quatre ans plus tard, André Lagimonière a fait le trajet en sens inverse à bord de son véhicule récréatif, dans un convoi de vingt camionnettes aménagées et caravanes en provenance du Québec.
En visite pendant une semaine au Manitoba, le Québécois a retrouvé Matthew Sabourin autour d’une bière dans le quartier de la Bourse de Winnipeg. Ce dernier explique que son nom de famille, écrit différemment de celui de son ancêtre, est une variante qui est apparue au fil du temps.
Matthew est un descendant de Jean-Baptiste Lagimodière et moi de son frère, Pierre, qui est resté au Québec, explique André Lagimonière.
Je suis la 7e génération après Jean-Baptiste, précise de son côté Matthew Sabourin.
Les deux cousins se sentent désormais unis par un lien spécial.
Je n’avais pas vu André depuis quatre ans, mais la minute où je l’ai vu, c’est comme si notre dernière rencontre datait d’hier, confie le Franco-Manitobain.
Il montre des photos de son fils d’un an sur son téléphone et dit : Je vais pouvoir partager tout ça avec lui. Ce voyage et cette histoire deviennent son héritage à lui aussi.
Cette quête généalogique a bousculé la perception qu’avait le Québécois André Lagimonière de son environnement.
Tout à coup, on se rend compte qu’il y a des gens qui viennent du même endroit, mais qui vivent en parallèle, explique-t-il.
« Dans le fond, on est beaucoup plus liés qu’on ne le croit. Les familles, l’amitié, c’est beaucoup plus vaste que notre petit milieu près de chez nous. »— Une citation de André Lagimonière, résident de Sorel
André Lagimonière est aussi ravi d’avoir pu raconter son histoire à la trentaine de membres québécois de son club de véhicules récréatifs venus passer toute une semaine au Manitoba.
Il indique que le Manitoba est une province pour laquelle il ressent désormais un sentiment d’appartenance.
Au terme de leur visite, les Québécois, André Lagimonière et Matthew Sabourin ont scandé vive la francophonie manitobaine!
Avec les informations d’Alice Dulczewski et d’Arouna Sissoko
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 11 juillet 2023
L’organisme pancanadien Le Français pour l’avenir a crée Fr+, un réseau social dédié aux jeunes francophones et francophiles de 14 à 17 ans afin d’échanger virtuellement en Français.
Pour beaucoup d’observateurs, les réseaux sociaux favorisent souvent l’usage de l’anglais au détriment du Français chez les jeunes francophones aussi bien en milieu minoritaire qu’au Québec. Chacun y va avec son explication de ce phénomène, mais tout le monde dresse le même constat : le recul du Français. Quant aux solutions, l’organisme de promotion du bilinguisme en milieu anglophone Le Français pour l’avenir a décidé d’agir, en créant Fr+, un réseau social gratuit accessible aux jeunes de 14 à 17 ans.
« Avec Fr+, vis ton français autrement! Fr+ est une plateforme gratuite ouverte aux 14-17 ans qui te permet de rejoindre des communautés en ligne selon tes intérêts. Tu crées, discutes et découvres du contenu exclusivement en français adapté à ton niveau. Fr+ c’est ton contenu et ton espace francophone sur le Web », peut-on lire sur le site de la plateforme.
Fr+ se veut également un espace de réseautage entre jeunes francophones et francophones partout au Canada. Pour les motiver à rester actifs sur la plateforme francophone, Fr+ est dotée d’un système de points qui fait gagner des récompenses virtuelles aux utilisateurs les plus dynamiques.
Mieux encore, la plateforme Fr+ se veut un outil pour contrer l’isolement linguistique en offrant l’opportunité de communiquer en français 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
« Où sont donc les gens qui parlent français ? Les francophones sont particulièrement isolés dans les provinces à majorité anglophone. Les adolescents ont besoin d’opportunités de pratiquer leur français, mais ils n’y ont souvent pas accès, en particulier en dehors de l’école. Malgré tout, il est possible d’offrir des possibilités aux jeunes », explique l’équipe de l’organisme.
Notons, enfin, que Le Français pour l’avenir gère d’autres programmes dédiés aux jeunes francophones et francophiles en milieu minoritaire, en plus de Fr+ lancé il y a un an.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 12 juin 2023
Grand-messe de la jeunesse francophone des quatre provinces de l’Ouest et des trois territoires du Nord, les Jeux franco-canadiens du Nord et de l’Ouest auront lieu du 11 au 15 juillet 2023 à Victoria en Colombie-Britannique.
Après plus deux ans de pandémie, les événements jeunesse reviennent en force. C’est le cas des Jeux franco-canadiens du Nord et de l’Ouest (JFCNO), un événement très attendu par les jeunes francophones du Manitoba, de la Saskatchewan, de l’Alberta, de la Colombie-Britannique, du Yukon, du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest. Fait important à noter, les JFCNO ne se limitent pas aux compétitions sportives. L’événement fera également compétitionner de jeunes artistes et citoyens engagés.
12 disciplines et trois profils
« Du 11 au 15 juillet 2023, cinq jours d’expériences uniques qui renforceront l’identité culturelle de cette jeunesse grâce aux multiples opportunités de rencontres. Parce que les JFCNO ont à cœur de promouvoir la diversité des compétences de la jeunesse, les participants se défieront lors de 12 disciplines classées en 3 profils », lit-on dans le site web de la Société francophone de Victoria, l’organisme-hôte.
Trois profils de jeunes francophones sont conviés aux JFCNO. Il s’agit de sportifs dans cinq disciplines, à savoir le Badminton, le Basket-Ball, la course à pied, le Frisbee Ultime et le Volleyball. Pour ce qui est de l’art, de jeunes artistes en herbe tenteront de gagner les Jeux dans quatre disciplines, à savoir : arts culinaires, arts visuels, improvisation et musique. Enfin, les jeunes engagés auront l’occasion de démontrer leurs talents dans trois disciplines dont l’action citoyenne, l’art oratoire et les médias.
En dehors des compétitions, des cérémonies d’ouverture et de clôture, les jeunes participants aux JFCNO profiteront de trois soirées thèmes autour de la musique, l’expression de soi, la francophonie au féminin, arts et engagement. Le tout bien évidemment en Français et dans une ambiance conviviale, en présence de formateurs issus de la francophonie canadienne.
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RADIO-CANADA – Benoît Ferradini, publié le 6 juillet 2023
La rencontre annuelle des ministres responsables de la francophonie mettra l’accent sur l’immigration francophone au pays, une priorité pour les communautés francophones dans toutes les provinces et les territoires.
La rencontre du Conseil des ministres de la francophonie canadienne a lieu jeudi et vendredi, à Vancouver.
Ginette Petitpas Taylor, ministre des Langues officielles, est en Colombie-Britannique depuis lundi pour commencer des rencontres avec la communauté franco-colombienne. On a fait 22 consultations d’un bout à l’autre du pays l’an dernier […] et puis l’immigration francophone était toujours prioritaire.
La politique d’immigration francophone est directement liée à la pénurie de main-d’œuvre francophone qui est généralisée au pays. C’était déjà une question prioritaire lors de la rencontre ministérielle à Regina en 2022.
Ginette Petitpas Taylor explique que la question sera évoquée lors des rencontres. On va beaucoup parler d’immigration francophone, avec des cibles et [des] indicateurs pour adresser la pénurie de main-d’œuvre et le déclin du français dans le pays.
Selon Adrian Dix, ministre responsable de la francophonie pour la Colombie-Britannique et co-président du Conseil, « le Conseil des ministres de la francophonie canadienne travaille depuis près de 30 ans à l’amélioration de la prestation des services en français et à l’appui des communautés francophones et acadiennes. L’esprit de collaboration du Conseil demeure fort parmi mes collègues fédéraux, provinciaux et territoriaux. »
De son côté, Liane Roy, présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA), espère que les ministres vont mettre à jour leur plan d’action débuté il y a cinq ans. En 2018, cette table-là avait un plan d’action sur l’immigration. Depuis ce temps-là, il y a eu la pandémie, il y a eu des élections; et le plan d’action n’a pas été revu.
« C’est tout le gratin de la francophonie canadienne qui est présent! »— Une citation de Liane Roy, présidente de la FCFA
Liane Roy, qui organisera des rencontres en marge de la réunion officielle lors de son séjour à Vancouver, veut s’assurer que les ministres comprennent quels sont les besoins des francophones, et [les] enjeux d’un bout à l’autre du pays.
On veut s’assurer qu’ils aient un plan d’action qui regroupe l’ensemble des provinces et territoires autour de l’immigration francophone.
Cette année, la nouveauté est qu’Ottawa vient de commencer la mise en application de la Loi modifiant la Loi sur les langues officielles.
Selon Liane Roy, il reste néanmoins beaucoup de travail à accomplir. La nouvelle loi exige qu’il y ait plus de consultations avec les communautés, donc toute cette mécanique-là n’a pas encore été déterminée, et c’est ce à quoi on s’attend. On a hâte de voir comment ils vont traiter de ces dossiers-là.
Les ministres rencontreront lors de leurs discussions un invité spécial, l’ambassadeur de la Belgique au Canada, Patrick Van Gheel, pour aborder le thème du développement économique au niveau international. La réunion des ministres responsables de la francophonie sera également marquée par une soirée culturelle jeudi, à laquelle participeront 5 artistes francophones de la Colombie-Britannique.
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RADIO-CANADA – Gavin Boutroy, publié le 6 juillet 2023
Les avocats doivent aborder les différences entre les versions anglaise et française des lois bilingues dans des exposés qui portent sur l’interprétation de lois, selon une nouvelle directive de pratique de la Cour du Banc du Roi du Manitoba.
La directive de pratique, signée par le juge en chef de la Cour du Banc du Roi Glenn Joyal, est datée du 23 juin. Elle rappelle que, en vertu de l’article 23 de la Loi sur le Manitoba, les lois de la province doivent être bilingues.
La loi portant sur l’interprétation bilingue de lois implique une recherche du sens partagé des versions anglaise et française, ajoute le juge, en citant une décision récente de la Cour d’appel de la province.
Afin d’assurer que l’attention appropriée est portée aux versions française et anglaise de lois lorsqu’une cause comporte un enjeu lié à l’interprétation de lois, un avocat ou un plaideur sans avocat, doit dire, dans son exposé, s’il existe une divergence entre les versions anglaise et française, écrit Glenn Joyal.
Ce qui n’a pas eu lieu dans la cour inférieure est une comparaison des versions anglaise et française […] pour déterminer si le même sens peut être dérivé des deux versions, indique la décision du comité de trois juges, Freda Steel, Marc Monnin et Christopher Mainella.
Les plaignants portaient en appel la décision de la Cour du Banc du Roi de rejeter leur poursuite. Il s’agit de propriétaires d’un bâtiment qui avait été loué par une agence du Service à l’enfant et à la famille de la province. Le gouvernement de Brian Pallister a tenté de mettre fin à ce bail, ce qui a mené à la cause en question. Elle comprenait aussi une plainte en diffamation.
Après le début de la poursuite, la province a adopté une loi dont certains articles avaient pour but d’annuler le bail et de rejeter la demande en justice des plaignants.
En anglais, une disposition de la Loi d’exécution du budget de 2020 et modifiant diverses dispositions législatives en matière de fiscalité met fin aux poursuites directement ou indirectement liées à l’annulation du bail.
En français, le sens de la disposition législative est plus limité, selon la Cour d’appel. Elle vise les actions qui ont pour objet ou fondement, direct ou indirect l’annulation du bail.
Étant donné qu’il y a une divergence entre les versions française et anglaise, il incombe à un tribunal qui effectue une interprétation correcte d’appliquer la version plus restreinte des deux sens, tant que cette version plus restreinte semble conforme à l’intention du législateur, indique la Cour d’appel.
Le tribunal conclut donc que la plainte pour diffamation n’est pas visée par l’article 230(6) de la Loi.
L’interprétation bilingue au Manitoba est une exigence constitutionnelle. Les cours d’appel sont mandatées pour intervenir afin d’assurer une interprétation correcte conformément à la Loi sur le Manitoba. Il est approprié pour nous de le faire à ce stade, concluent les juges.
La Cour d’appel a aussi examiné l’interprétation du tribunal inférieur d’un autre article de la Loi d’exécution du budget de 2020 et modifiant diverses dispositions législatives en matière de fiscalité. Elle conclut finalement que celui-ci soulève la question de l’indépendance judiciaire et a renvoyé la cause à la Cour du Banc du Roi pour permettre aux parties de se prononcer sur cette question.
Un avantage pour les francophones
Le directeur général de l’Association des juristes d’expression française du Manitoba (AJEFM), Tarik Daoudi, souligne que la directive de pratique de la Cour du Banc du Roi vient souligner l’importance du bilinguisme législatif.
La jurisprudence part de la base que les deux versions sont également authentiques et ont la même valeur, rappelle-t-il. C’est bien sûr un peu exceptionnel, mais parfois, il va y avoir une petite différence bien que les législateurs aient tenté de faire une version vraiment aussi identique que possible.
C’est juste la nature de la langue qui fait que, parfois, en application à une situation de fait particulière, il peut y avoir une différence entre l’interprétation des deux versions, poursuit-il.
Il estime que cela bénéficie aux avocats francophones. Ça crée un avantage pour ceux qui ont au moins une compréhension du français ou qui peuvent étudier les deux versions des lois, en anglais et en français, souligne Tarik Daoudi.
Il inscrit cette directive de pratique dans une belle séquence de mesures de ce genre, pour les francophones.
Au cours de la dernière année, les trois tribunaux judiciaires du Manitoba ont changé leurs règlements pour exiger que les avocats citent les versions bilingues de toute loi qui existe en français et en anglais.
Il s’agissait d’une demande de l’AJEFM, qui voulait sensibiliser davantage la profession au rôle du français dans les tribunaux manitobains.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
RADIO-CANADA – Victor Lhoest, publié le 5 juillet 2023
Dans un rapport, la directrice des Services en français, Nicole Young, recommande à la Ville de Winnipeg de « moderniser et élargir » les services en français afin de répondre aux besoins des francophones, en particulier pour les plus vulnérables lorsqu’il s’agit d’accéder aux services d’urgence.
Le rapport, qui a été commandé par la Ville de Winnipeg, dresse une liste de recommandations.
L’objectif est de répondre aux exigences de la partie 9 de la Loi sur Charte de la Ville de Winnipeg qui encadre les services en français.
Dans le cadre des commentaires de la communauté, on s’inquiète de l’absence de prestation de services en français sur une base constante, où les répercussions se font sentir sur les résidents francophones les plus vulnérables, peut-on lire dans le rapport.
« La division des services en langue française continue de recevoir un nombre croissant de plaintes concernant l’impossibilité de fournir un service cohérent en français dans l’ensemble de notre organisation. »— Une citation de Rapport de la Ville de Winnipeg
Il y a des francophones dans tous les coins de Winnipeg. Nous devons trouver des moyens équitables de les servir, constate le rapport.
Deux mois de discussions
Pour mettre sur pied ce document, la Ville indique avoir consulté la Société de la francophonie manitobaine (SFM), la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM) et des groupes qui représentent certains des résidents les plus vulnérables, de février à mars 2023.
Les intervenants ont indiqué qu’il était important d’améliorer le dialogue et que la Ville réaffirme à la communauté et à ses employés son engagement à l’égard du bilinguisme et qu’elle élabore un plan avec la consultation de la communauté pour faire progresser sa priorité en matière de bilinguisme, peut-on lire.
Le rapport note aussi des lacunes dans l’offre de services en français qui creusent les inégalités. L’immigration francophone ne peut pas s’intégrer aussi rapidement ou correctement lorsque les logements abordables se trouvent souvent en dehors du quartier de Riel. Cette population continue à devenir plus vulnérable et à faire face à des besoins sociaux et de sécurité accrue.
En conclusion des discussions, la SFM a indiqué qu’elle veut que la francophonie fasse rayonner la Ville sur le plan économique, social et culturel à travers des actions qui aillent au-delà d’une simple case à cocher.
170 jours après l’adoption d’une motion
Ce rapport a été commandé par le comité exécutif de Winnipeg il y a 170 jours.
En janvier dernier, le conseiller municipal de Saint-Boniface, Mathieu Allard, a proposé une motion pour améliorer les services en français à Winnipeg. Les élus ne l’avaient pas adoptée, mais ils avaient tout de même demandé, à l’unanimité, un rapport de recommandations pour évaluer les besoins des services bilingues. Il devait être remis en 120 jours.
Rectification : une version précédente de cet article indiquait que les élus avaient adopté la motion.