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RADIO-CANADA – Pascale Savoie-Brideau, publié le 13 juillet 2023

Le 7e Rendez-vous de la Fierté Acadie Love prend son envol, à Caraquet. Selon les organisateurs, la montée anti-LGBTQ+ ici comme ailleurs démontre la nécessité, en 2023, de cet événement.

Le thème d’Acadie Love cette année, «J’aime qui j’aime», est un peu une façon de contrer la montée de la haine anti-LGBTQ+, explique le directeur général de l’organisme Christian Blanchard.
PHOTO : JANE ROBERTSON

Comme à son habitude, ce rendez-vous festif de la Péninsule acadienne promet, avec ses spectacles et activités inclusives, un week-end positif et haut en couleur. Le président d’Acadie Love, Kevin Haché, indique cependant qu’il y aura forcément cette année un clin d’œil sur ce qui se passe en politique.

Une affiche aux couleurs de l'arc-en-ciel (drapeau de la fierté) souhaitant un bon Acadie Love à tous.
Le rendez-vous de la Fierté Acadie Love est de retour pour une septième année à Caraquet. (Photo d’archive)
PHOTO : RADIO-CANADA

L’ancien candidat progressiste-conservateur le dit bien, lorsque l’on parle de Fierté, indirectement, on parle de politique.

Difficile de passer outre le climat politique et social des derniers mois dans la province. La révision vivement critiquée de la politique 713 sur l’identité de genre et l’orientation sexuelle dans les écoles a fait des dommages. Le changement principal prévoit que les élèves ne pourront plus demander au personnel enseignant d’utiliser le pronom ou le prénom de leur choix sans l’accord de leurs parents.

Certains propos controversés du premier ministre Blaine Higgs sont loin d’être oubliés dans la communauté LGBTQ+.

C’est important pour nous de tenir un événement de Fierté cette année, encore plus important qu’avant parce qu’on voit que le retour et la régression des lois est possible, dit le directeur général d’Acadie Love, Christian Blanchard.

Moi, ce qui me rassure c’est de voir qu’on se bat, mais on ne se bat pas tout seul, on a la population avec nous.

Une citation de Kevin Haché, président des Rendez-vous de la Fierté Acadie Love
Deux hommes sourient à la caméra.
Le président d’Acadie Love, Kevin Haché (à gauche) et le DG, Christian Blanchard (à droite). (Archive)
PHOTO : GRACIEUSETÉ : DAVID CHAMPAGNE

L’enjeu n’est pas que provincial. On observe vraiment une montée de la haine et de gestes de violence de LGBTQ+ phobie à l’échelle nationale, souligne Christian Blanchard.

En juin, le fédéral a débloqué 1,5 million de dollars pour renforcer les mesures de sécurité lors des événements de la Fierté au pays.

Dans un esprit de sensibilisation, l’équipe d’Acadie Love a d’ailleurs créé une formation 101 sur les notions de base et du vocabulaire entourant la diversité sexuelle et la pluralité des genres. Gratuite et ouverte à tous, elle a lieu vendredi.

Place aux drags

Pour la première fois cette année, une heure du conte drag pour enfants est aussi ajoutée à la programmation.

Acadie Love jugeait important d’organiser cette activité pour remettre les pendules à l’heure. On veut démontrer que les craintes et les peurs des gens ne sont pas justifiées, explique Kevin Haché. Ce n’est pas un danger.

Habillé en robe de princesse, l’artiste ERA liera Le livre du petit garçon qui aime le rose, samedi à la bibliothèque. Ce n’est rien de vulgaire pour les enfants, dit la drag queen originaire de Campbellton. C’est un événement très positif.

Les drags queens Peach et Era.
Les drags queens Peach (à gauche) et Era (à droite).
PHOTO : (FACEBOOK/ERA)

Originaire de Tracadie, la drag queen Peach ajoute que les drags queens adaptent toujours leur matériel en fonction du public, qu’il soit jeune ou adulte.

C’est comme un art du spectacle. C’est drôle et accessible pour tout le monde, dit Peach. Il y a beaucoup de fausses croyances […] C’est sûr que ça rend les choses un peu plus difficiles.

Peach animera un drag brunch, dimanche, au Centre culturel de Caraquet.

C’est important que les gens découvrent les show drag et les événements LGBTQ+ par eux même et se fassent leur propre idée, poursuit Peach. S’il n’aime pas cela, c’est correct, mais de se faire sa propre idée, c’est important et ça casse aussi les préjugés.

Une levée de drapeau a lieu, à l’extérieur de l’Hôtel de Ville de Caraquet, jeudi, pour lancer le 7e Rendez-vous de la Fierté Acadie Love, qui se tient jusqu’à dimanche.

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ONFR+ – Lila Mouch-Essers, publié le 12 juillet 2023

[VIRÉES D’ÉTÉ]

ALEXANDRIA – Après avoir arpenté les rues d’Alexandria et exploré ses nombreuses églises, nous empruntons la rue Bishop. En français : la rue de l’Évêque. Nichée entre deux maisons, l’épicerie locale B&B Food Market apparait. Typique des dépanneurs québécois, le modeste commerce semble pourtant à sa place ici, dans ce petit coin d’Ontario. C’est la famille Brunet qui tient ce marché local. Depuis 75 ans, plusieurs générations d’habitants l’ont fréquenté et y ont même travaillé. 

Denis et Carole Brunet sont Franco-Ontariens. Ils sont les propriétaires de l’épicerie B&B Food Market à Alexandria. Cela fait 75 ans, trois générations que le magasin général appartient à la famille Brunet. Crédit image: Lila Mouch

Le B&B, c’est bien plus qu’une épicerie, c’est une grande famille. « On se connait tous ici. Parfois, je vais devant le magasin juste pour jaser avec les clients », raconte Carole Brunet. « En fait, ce sont plus que des clients, voyez-vous, ce sont des voisins et des amis. »

Carole Brunet et son mari Denis sont les propriétaires de l’épicerie. Si pour Mme Brunet, le B&B est un point d’ancrage pour les habitants, un lieu de passage obligatoire, c’est aussi un point de repère dans une société qui ne cesse de changer. 

« On est toujours là, dans les bons moments comme dans les mauvais », dit-elle. « Si quelqu’un entre dans l’épicerie et qu’il ne va pas bien, on le sait, on le voit. Alors, on s’en occupe. »

Derrière le comptoir du magasin général, les caissières et les clients discutent chaleureusement. L’esprit de village, c’est aussi cette proximité entre les gens. Crédit image : Lila Mouch

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ONFR+ – Rachel Bolduc-Crustin, publié le 11 juillet 2023

LAFONTAINE – La 19e édition du Festival du loup aura lieu ce samedi 15 juillet à Lafontaine. L’événement organisé par l’organisme la Meute culturelle est une occasion pour les francophones du canton de Tiny de se rassembler et de célébrer la vitalité de la communauté.

En entrevue avec ONFR+, la coordonnatrice du Festival du loup, Denise Petitpas, parle de l’importance de l’événement pour les francophones et francophiles de la région. « C’est pour faire la fête et célébrer ensemble. C’est très rassembleur. Et c’est ça, le symbolisme du loup », rappelle-t-elle, évoquant la légende romancée par le prêtre Thomas Marchildon en 1955, sur laquelle est basée toute la thématique du festival.

« On aurait pu oublier cette légende. Mais ils [la Meute] ont créé ça, année après année. C’est tellement motivant et passionnant de créer ce festival rassembleur, partager la langue et la culture avec des gens qui aiment la francophonie. Et de montrer qu’il y a encore des gens qui parlent français à Lafontaine, c’est tellement une fierté. »

Arrivée à Lafontaine il y a cinq ans, Denise Petitpas est la nouvelle coordonnatrice du Festival du loup. Gracieuseté la Meute culturelle de Lafontaine.

Une fierté qui fait même l’objet d’une recherche en ethnologie et patrimoine. Parmi les festivaliers cette année, on retrouvera Liz Pamela Fajardo, étudiante de l’Université Laval, qui rédige sa thèse de maîtrise sous le thème « Le Festival du loup à Lafontaine – un modèle d’expression et de reproduction de l’identité collective franco-ontarienne ».

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RADIO-CANADA – Alice Dulczewski, publié le 12 juillet 2023

André Lagimonière est un Québécois de Sorel. À cause de son nom de famille, il a toujours su qu’il était lié d’une certaine façon à Jean-Baptiste Lagimodière, célèbre explorateur de l’Ouest canadien avec son épouse Marie-Anne Gaboury et pionnier de la francophonie au Manitoba.

André Lagimonière et Matthew Sabourin se sentent désormais unis par un lien spécial.
PHOTO : RADIO-CANADA / AROUNA SISSOKO

En 2019, le projet « Héros dans l’Ouest, zéro dans l’Est » a permis à André Lagimonière de rencontrer Matthew Sabourin au Québec. Ce dernier est un cousin éloigné franco-manitobain parti sur la trace de ses ancêtres.

Quatre ans plus tard, André Lagimonière a fait le trajet en sens inverse à bord de son véhicule récréatif, dans un convoi de vingt camionnettes aménagées et caravanes en provenance du Québec.

 André Lagimonière et sa conjointe.
André Lagimonière et sa conjointe.
PHOTO : RADIO-CANADA / ALICE DULCZEWSKI

En visite pendant une semaine au Manitoba, le Québécois a retrouvé Matthew Sabourin autour d’une bière dans le quartier de la Bourse de Winnipeg. Ce dernier explique que son nom de famille, écrit différemment de celui de son ancêtre, est une variante qui est apparue au fil du temps.

Matthew est un descendant de Jean-Baptiste Lagimodière et moi de son frère, Pierre, qui est resté au Québec, explique André Lagimonière.

Je suis la 7e génération après Jean-Baptiste, précise de son côté Matthew Sabourin.

Les deux cousins se sentent désormais unis par un lien spécial.

Je n’avais pas vu André depuis quatre ans, mais la minute où je l’ai vu, c’est comme si notre dernière rencontre datait d’hier, confie le Franco-Manitobain.

Il montre des photos de son fils d’un an sur son téléphone et dit : Je vais pouvoir partager tout ça avec lui. Ce voyage et cette histoire deviennent son héritage à lui aussi.

Cette quête généalogique a bousculé la perception qu’avait le Québécois André Lagimonière de son environnement.

Tout à coup, on se rend compte qu’il y a des gens qui viennent du même endroit, mais qui vivent en parallèle, explique-t-il.

« Dans le fond, on est beaucoup plus liés qu’on ne le croit. Les familles, l’amitié, c’est beaucoup plus vaste que notre petit milieu près de chez nous. »— Une citation de  André Lagimonière, résident de Sorel

André Lagimonière est aussi ravi d’avoir pu raconter son histoire à la trentaine de membres québécois de son club de véhicules récréatifs venus passer toute une semaine au Manitoba.

Il indique que le Manitoba est une province pour laquelle il ressent désormais un sentiment d’appartenance.

Au terme de leur visite, les Québécois, André Lagimonière et Matthew Sabourin ont scandé vive la francophonie manitobaine!

Avec les informations d’Alice Dulczewski et d’Arouna Sissoko

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ONFR+ – Pascal Vachon, publié le 11 juillet 2023

Le gouvernement Trudeau devrait prendre le relais dans le dossier de l’Université de Sudbury et assurer son financement, estiment les néo-démocrates fédéraux.

La ministre des Langues officielles Ginette Petitpas Taylor Crédit image: Dominique Demers

« Je demande au gouvernement libéral de s’asseoir à la table avec la province dès maintenant et de conclure une entente qui permettrait de financer adéquatement l’Université de Sudbury afin que nous puissions sauver, raviver et prioriser la langue française dans le Nord », a indiqué la députée d’Algoma-Manitoulin-Kapuskasing Carol Hughes dans un communiqué.

Le gouvernement Ford a annoncé il y a deux semaines qu’il ne financerait pas la demande de l’Université de Sudbury citant que « le projet ne reflète pas la demande actuelle ni les tendances en matière d’inscription ».

« Il est choquant que M. Ford refuse de fournir des fonds. Les communautés francophones méritent mieux. Le gouvernement fédéral doit prendre la relève et se battre pour elles », clame Mme Hughes.

La députée franco-ontarienne Carol Hughes demande au fédéral de financer l’Université de Sudbury. Crédit image : archives ONFR+

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 11 juillet 2023

L’organisme pancanadien Le Français pour l’avenir a crée Fr+, un réseau social dédié aux jeunes francophones et francophiles de 14 à 17 ans afin d’échanger virtuellement en Français.

Pour beaucoup d’observateurs, les réseaux sociaux favorisent souvent l’usage de l’anglais au détriment du Français chez les jeunes francophones aussi bien en milieu minoritaire qu’au Québec. Chacun y va avec son explication de ce phénomène, mais tout le monde dresse le même constat : le recul du Français. Quant aux solutions, l’organisme de promotion du bilinguisme en milieu anglophone Le Français pour l’avenir a décidé d’agir, en créant Fr+, un réseau social gratuit accessible aux jeunes de 14 à 17 ans.

« Avec Fr+, vis ton français autrement! Fr+ est une plateforme gratuite ouverte aux 14-17 ans qui te permet de rejoindre des communautés en ligne selon tes intérêts. Tu crées, discutes et découvres du contenu exclusivement en français adapté à ton niveau. Fr+ c’est ton contenu et ton espace francophone sur le Web », peut-on lire sur le site de la plateforme.

Fr+ se veut également un espace de réseautage entre jeunes francophones et francophones partout au Canada. Pour les motiver à rester actifs sur la plateforme francophone, Fr+ est dotée d’un système de points qui fait gagner des récompenses virtuelles aux utilisateurs les plus dynamiques.

Mieux encore, la plateforme Fr+ se veut un outil pour contrer l’isolement linguistique en offrant l’opportunité de communiquer en français 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

« Où sont donc les gens qui parlent français ? Les francophones sont particulièrement isolés dans les provinces à majorité anglophone. Les adolescents ont besoin d’opportunités de pratiquer leur français, mais ils n’y ont souvent pas accès, en particulier en dehors de l’école. Malgré tout, il est possible d’offrir des possibilités aux jeunes », explique l’équipe de l’organisme.

Notons, enfin, que Le Français pour l’avenir gère d’autres programmes dédiés aux jeunes francophones et francophiles en milieu minoritaire, en plus de Fr+ lancé il y a un an.

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RADIO-CANADA – Franseca Mérentié, publié le 11 juillet 2023

Dans le quartier du chemin Hillside, à Aurora, sur un immense terrain couvert d’arbres fruitiers et de fleurs, flotte le seul drapeau franco-ontarien du coin, accompagné des drapeaux du Canada et de la fierté gaie. C’est là que réside Claude Arcand, bénévole francophone bien connu dans la région de York.

Bien qu’il soit à la retraite, Claude Arcand continue à enseigner la musique.
PHOTO : RADIO-CANADA

En 2019, l’Association des francophones de la région de York (AFRY) lui a d’ailleurs décerné le prix Beaudoin, qui reconnaît la contribution importante d’un individu au rayonnement de la communauté.

« Ça fait plus que 40 ans que je fais du bénévolat. En 1982, j’ai fait partie du conseil d’administration du Club francophone de la région de York et de l’ACFO régionale qui couvrait Mississauga et la région de York. »— Une citation de  Claude Arcand, Aurora

Représentant de la Mission catholique St-Frère André, à Aurora, M. Arcand travaille bénévolement de concert avec l’Entité 4, l’Association des francophones de la région de York, et récemment, la Communauté du Trille blanc. Je siège au comité des partenaires, dit-il. 

Un drapeau franco-ontarien flotte. Un drapeau de la Fierté gaie est emmêlé dans le mât. Un drapeau canadien les surplombe.
Le drapeau franco-ontarien est hissé devant le domicile familial des Arcand.
PHOTO : RADIO-CANADA

Les quatre organisations s’efforcent de revitaliser la communauté francophone dans la région en offrant l’accueil aux nouveaux arrivants, des divertissements et du soutien aux aînés. On doit tous se soutenir dans nos projets, explique M. Arcand.

Depuis peu, Lori-Ann Seward, directrice générale de la Communauté du Trille blanc, travaille avec lui. Elle le décrit comme un champion de la culture francophone de la région de YorkClaude est extrêmement impliqué dans la communauté, souligne-t-elle. 

De la Saskatchewan à l’Ontario

Je sentais la responsabilité de continuer à parler en français, dit M. Arcand. Une responsabilité liée également à ses origines. Mon père était fransaskois. Il a habité ici et là au pays. Les deux hommes ont fait partie des Chevaliers de Colomb, un organisme catholique séculier.

Mis à part son père, le résident d’Aurora possède aussi d’autres racines francophones dans son arbre généalogique. Mon arrière-grand-père est né au Québec. Il a vécu au Manitoba. Mon grand-père est né au Manitoba et a vécu en grande partie en Saskatchewan. Mon père est né en Saskatchewan, énumère-t-il. 

M. Arcand raconte avoir vécu quelques années en Saskatchewan lorsqu’il était enfant et confie que certains membres de sa parenté luttent encore pour garder vivant leur héritage francophone tandis que d’autres ont subi l’assimilation anglophone. 

Claude et Albert Arcand, fils et père, portent une cape, des médailles, un chapeau surmonté de plumes et se sourient, en posant debout à la caméra.
Le père et le fils Albert et Claude Arcand portent leur uniforme lors de leur cérémonie de Chevaliers de Colomb du quatrième degré.
PHOTO : RADIO-CANADA

Pour ce natif d’Oakville, le défi de parler français a toujours été important. D’une génération à l’autre, c’était toujours une décision consciente de continuer à parler français, raconte M. Arcand. Mes parents me parlaient toujours en français, dit-il.

Son parcours scolaire s’est fait en anglais. Je ne comprenais pas un seul mot. À Regina, c’était une école anglaise, à Oakville et même ici [à Aurora], relate-t-il. Quand la première école francophone a ouvert ses portes ici en 1968, j’étais à ma dernière année du secondaire , narre-t-il en riant.

« C’est vraiment difficile pour un francophone en milieu minoritaire, il faut constamment se demander comment trouver des occasions d’utiliser sa langue. Un anglophone n’a pas besoin de faire ça. Automatiquement, il sait qu’il va parler en anglais pendant la journée. »— Une citation de  Claude Arcand, Aurora

L’homme voue une gratitude éternelle à son épouse anglophone qui décide d’apprendre le français afin de transmettre la langue à leurs quatre enfants. Ils étaient tous franco-dominants et ont appris l’anglais avec leurs amis dans le quartier, dit-il. On a réussi avec une autre génération. Maintenant, c’est à eux de continuer, ajoute-t-il.

Le piano, une pièce maîtresse dans sa maison

Des pianos font partie du décor de la maison familiale de Claude Arcand. Jouant un morceau improvisé sur un piano à queue dans son salon, il affirme qu’il s’agit de l’instrument de jeu original de Lucio Agostini. C’était son piano quand il était le chef d’orchestre du groupe musical qui jouait à l’émission de jeux Front Page Challenge [de CBC, dit-il fièrement. 

Lucio Agostini est un chef d’orchestre, compositeur, arrangeur, né en Italie le 30 décembre 1913, naturalisé Canadien en 1926 et mort le 15 février 1996 à Toronto.

Source : L’Encyclopédie canadienne

M. Arcand a d’ailleurs enseigné le piano, à l’école élémentaire catholique Saint-Jean, à Aurora. Je venais d’avoir mon diplôme du conservatoire, ils m’ont suggéré d’offrir des cours de piano [en classe] pendant environ huit ans.

Cette expérience le poussa à faire des études en éducation afin de devenir enseignant. J’ai réussi à avoir un poste d’enseignant d’histoire en 1995 à l’école [secondaire catholique] Renaissance.

Claude Arcand habite toujours la maison de ses parents.

C’est vraiment une maison non restaurée, dit-il, invitant à le suivre. Le décor, à l’intérieur, semble figé dans le temps avec sa moquette verte moelleuse, ses bibelots, ses articles tissés à la main, ses croix et ses rameaux d’olivier séchés affirmant la foi catholique des résidents.

Mon père, ingénieur, a réalisé le plan de la maison, sous l’œil aiguisé de sa mère, explique-t-il. On a vécu sur le terrain dans une roulotte en attendant que la construction finisse, se souvient le pianiste. La maison a été construite en 1968. C’était leur vision du paradis, dit-il.

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RADIO-CANADA – Publié le 10 juillet 2023

La période de soumission des candidatures pour le poste de président de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), ainsi que pour les 15 postes de députés communautaires, a pris fin lundi après-midi.

Les élections générales offrent aux membres de la communauté fransaskoise l’occasion d’élire leurs représentants pour les trois années à venir. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / MATTHEW HOWARD

Selon un communiqué publié par l’ACF, huit députés communautaires ont été élus sans opposition, alors que sept postes sont encore vacants.

Quatre députés ont renouvelé leur mandat sans opposition et l’Assemblée des députés accueille également trois nouvelles personnes, soit Mme Jacqueline Perrault de Zenon Park, Mme Donna Lajeunesse de Debden et M. Michel Dubé de Prince Albert, indique le communiqué.

Il souligne également qu’une prolongation d’une semaine a été mise en place dans certains districts, soit jusqu’au lundi 17 juillet à 16 h, afin de pourvoir les sept postes vacants des députés.

Les districts concernés sont Ponteix, Bellegarde, Trinité, Regina, Saskatoon (deux postes vacants) et Prince Albert.

Résultats de la fin des mises en candidature

NUMÉRO DU DISTRICTDISTRICTS ÉLECTORAUXCANDIDATS ÉLUS
No 1PonteixAucun, un poste vacant
No 2Gravelbourg / Willow BunchM. Denis Chevrier
No 3BellegardeAucun, un poste vacant
No 4TrintéAucun, un poste vacant
No 5ReginaMme Annie Audet / Aucun, un poste vacant
No 6SaskatoonAucun, deux postes vacants
No 7BattlefordM. Adama Sangaré
No 8Prince AlbertM. Michel Dubé / Aucun, un poste vacant
No 9BellevueMme Rachelle Deault
No 10DebdenMme Donna Lajeunesse
No 11Zenon ParkMme Jacqueline Perrault
No 12Moose JawMme Paulette Doucette

Source : L’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF)

Le président actuel de l’Association des parents fransaskois (APF), Edgard Assoua, a, quant à lui, soumis sa candidature pour le poste de président de l’ACF. Il affrontera ainsi le président sortant de l’organisme, Denis Simard, lors des prochaines élections générales qui auront lieu le 1er novembre prochain.

Le directeur général des élections de l’année 2023 pour l’ACF, Marc Masson, rappelle que les élections générales de l’ACF offrent aux membres de la communauté fransaskoise l’occasion d’élire leurs représentants pour les trois années à venir.

Marc Masson, directeur des communications de l'ACF.
Le directeur général des élections de l’année 2023 pour l’ACF, Marc Masson, rappelle que les élections générales de l’ACF offrent aux membres de la communauté fransaskoise l’occasion d’élire leurs représentants pour les trois années à venir.
PHOTO : RADIO-CANADA / WILLIAM DESAULNIERS

Le rôle de député est de représenter son district, d’être au courant de ce qui se passe chez soi, notamment dans la francophonie, d’en faire part aux réunions provinciales et de tenter de trouver des solutions pour les enjeux qu’on a, a précisé M. Masson lors de son passage à l’émission Point du jour.

Les députés vont gérer aussi l’ACF avec les directeurs principaux élus, ajoute-t-il.

Ce dernier souligne également le fait que les candidats intéressés devront recueillir dix signatures de soutien pour que leur candidature soit acceptée.

L’idée de ces signatures est de démontrer que la candidature est sérieuse parce qu’il y a des dépenses avec cette élection. […] Dans certains districts, il n’y a pas beaucoup de gens pour appuyer la candidature et on demande alors cinq signatures au lieu de dix, note M. Masson.

Les personnes intéressées peuvent se rendre au site web de l’ACF pour remplir des formulaires et fournir les documents requis, notamment une vérification du casier judiciaire.

Ailleurs sur le web :

Pour obtenir plus d’informations, cliquez ici(Nouvelle fenêtre).

Avec les informations de Fred Harding

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RADIO-CANADA – Publié le 9 juillet 2023

Le Festival Fransaskois 2023 s’est achevé dimanche à Pike Lake, au sud de Saskatoon, après trois jours de divertissement et d’activités avec un sentiment de « mission accomplie » pour les organisateurs.

Une célébration spirituelle a été organisée pour marquer la fin du Festival fransaskois 2023 à Pike Lake dimanche.
PHOTO : RADIO-CANADA / CAMILLE CUSSET

Tout le monde y a trouvé son compte, alors pour moi c’est mission accomplie, lance la présidente du Conseil culturel fransaskois (CCF), Anne Brochu Lambert.

C’est toujours un grand travail de longue haleine pour aboutir à un festival de cette envergure-là et de cette qualité-là et j’espère que les gens repartent aussi avec de très beaux souvenirs, poursuit Mme Lambert.

Selon les informations les plus récentes du CCF, environ 400 billets ont été vendus lors du Festival.

La rédactrice publicitaire Estelle Bonetto affirme avoir appris beaucoup de choses cette année au cours de l’événement. Alors ça c’était génial, la musique aussi, l’atelier ce matin de préparation du levain, ça, c’était vraiment intéressant, note-t-elle.

La fin du Festival a été marquée par une célébration spirituelle. Les festivaliers ont rendu hommage aux femmes sous l’égide de l’aînée métisse du Manitoba Dolorès Gosselin, puis une messe a été célébrée par l’archevêque de Regina, Mgr Donald Bolen.

La cérémonie a permis à l’ancienne présidente du Conseil culturel fransaskois Suzanne Campagne de voir dans l’hommage qui lui a été rendu pendant le Festival, le signe d’une reconnaissance de son engagement auprès de l’organisme.

Ça représente qu’on a fait du bon travail dans les douze dernières années, et que, on avait une équipe extraordinaire, on a toujours une équipe extraordinaire, et qu’on reconnaît quand les gens font bien, explique Suzanne Campagne.

L’identité fransaskoise réaffirmée

Les représentations musicales et autres attractions du Festival fransaskois n’ont pas occulté les enjeux identitaires lors de l’événement.

Une table ronde a été organisée par l’organisme Entr’Elles sur le thème Les voies de nos voix afin de promouvoir l’identité fransaskoise.

La communauté fransaskoise est toujours en évolution. Alors ça donne la chance de connaître plus de personnes, voir différents points de vue, être capable de se parler, parce que souvent on n’a pas le temps, affirme la présidente d’Entr’Elles, Stéphanie Gaudet.

C’est vraiment donner l’occasion à la voix des femmes d’ici, nouvellement arrivée ou ici depuis toujours, de se parler, ajoute-t-elle. Plusieurs nouveaux arrivants ont effectué le déplacement sous le parrainage du Service d’accueil et d’inclusion francophone. Raissa Bamy, une nouvelle arrivante arrivée à la fin du mois de juin avec sa famille souligne l’intérêt pour elle de s’identifier aux valeurs de la Fransaskoisie.

On peut communiquer avec d’autres personnes qui parlent français et on élargit son réseau de connaissances de personnes qui parlent français, par exemple, dit-elle.

Et je trouve que les enfants arrivent mieux à s’intégrer par exemple il y a des enfants qui parlent français, qui vont déjà à l’école et qui peuvent s’exprimer.

Assurer la relève musicale en français représente un pilier important de la défense de l’identité fransaskoise.

On pense que c’est vraiment important d’appuyer les artistes de la relève. On veut que la culture fransaskoise continue, que la musique puisse s’épanouir dans la province, assure la responsable des communications du Conseil culturel fransaskois, Shanon Lacroix.

Une façon pour nous, de supporter ça, d’appuyer ce projet là en fait, c’est en ayant des scènes comme ici pour permettre au public de découvrir nos artistes, qui sont nos artistes émergents en Saskatchewan.

Le Festival a été d’ailleurs lancé avec le spectacle Découverte, produit par le CCF. Il a permis aux festivaliers l’occasion d’entendre des artistes de la relève.

L’événement de 2023 a aussi été marqué par la présence de l’autrice-compositrice-interprète Bermuda. L’artiste originaire des Bermudes et qui réside au Québec a présenté sa musique caractérisée par un mélange de funk, de rap et de pop.

Avec les informations de Camille Cusset

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ONFR+ – Pascal Vachon, publié le 10 juillet 2023

Le cycliste d’Ottawa Michael Woods a remporté dimanche la neuvième étape du Tour de France, devenant le troisième Canadien à s’imposer dans l’histoire du Tour.

Micheal Woods victorieux sur la Route d’Occitanie. Crédit image: Luis Angel Gomez/SprintCyclingAgency©2023

Il s’agissait d’une première étape victorieuse au cours de sa carrière lors du Tour de France et probablement du plus grand triomphe du Canadien de 36 ans. Le coureur de l’équipe Israel-Premier Tech a devancé le Français Pierre Latour et le Slovène Matej Mohoric dans cette étape au sommet du puy de Dôme, dans le Massif central.

C’est la première fois depuis 35 ans que les coureurs effectuaient un retour au mythique volcan d’Auvergne sur le Tour.

« C’est quelque chose que j’ai toujours voulu faire et dont j’ai toujours parlé, mais ce n’est jamais quelque chose que j’ai réalisé et je l’ai finalement fait ! », a commenté Michael Woods, dont les propos ont été rapportés par son équipe Israel-Premier Tech.

L’Ontarien a rattrapé un retard de deux minutes sur l’Américain Matteo Jorgenson dans les centaines de derniers mètres du sommet avant de voguer en solo vers la victoire.

Il devient le troisième vainqueur d’étape canadien sur le Tour après le Québécois Hugo Houle l’an dernier et Steve Bauer lors de la première étape en 1988.

« Mon ambition pour cette année, c’est une victoire d’étape. C’est mon plus gros objectif. Je pense que c’est faisable, surtout après avoir terminé troisième et avoir permis une victoire d’étape à Hugo Houle l’année dernière », avait-il confié quelques jours avant le début du Tour de 2023.

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RADIO-CANADA – Laurent Rigaux, publié le 5 juillet 2023

Angie Arsenault expose tout l’été une série de tableaux à Charlottetown, au café The Gallery. Avec ces nouvelles œuvres, l’artiste poursuit sa tentative de représenter l’Île-du-Prince-Édouard vue du ciel, de manière abstraite, tout en soulevant les difficultés de faire sa place dans un milieu artistique acadien encore très traditionnel.

Angie Arsenault expose cinq de ses œuvres au café The Gallery, à Charlottetown.
PHOTO : RADIO-CANADA / LAURENT RIGAUX

Ça fait un bout que j’essaie de représenter ça, l’Île vue d’en haut, et je ne réussis pas, donc, c’est encore en exploration, raconte Angie Arsenault, rencontrée sur place. Là encore, pour cette nouvelle collection, je tente ma chance de faire, vu d’en haut, un regard sur l’Île d’une manière moderne, abstrait à ma façon, et je ne réussis toujours pas ce côté-là, mais ça m’amène ailleurs, poursuit-elle.

Angie Arsenault attablée dans un café.
Angie Arsenault au café The Gallery à Charlottetown, où elle expose ses œuvres. «Ce n’est pas facile», selon elle, de trouver des lieux d’exposition.
PHOTO : RADIO-CANADA / LAURENT RIGAUX

Les toiles exposées sont composées de sable de l’Île, de feuille d’or et de peinture mélangée à de l’eau, qu’elle laisse s’écouler sur la toile, en équilibrant sa volonté de contrôle et le lâcher-prise, la technique et le laisser-faire.

Mon cerveau, il veut toujours essayer de diriger tout, tout, tout, et c’est comme ça que je suis, et je pense que cette pratique, cette discipline m’apprend énormément, avoue l’artiste.

Ses séries précédentes étaient aussi composées de matériaux naturels associés à la peinture, afin de représenter l’île et ses côtes de façon abstraite. C’est le cas de la collection Home on the Red Island, notamment, dont 25 % des profits issus des ventes ont été reversés à un fonds pour la protection de la nature.

« Jamais comme avant, je vois la beauté de l’Île, et je pense que je veux juste répéter ça. »— Une citation de  Angie Arsenault

Dans les nouvelles toiles exposées à Charlottetown, on retrouve cette notion de géographie et de beauté du territoire, avec des lignes telles des courbes de niveau sur une carte et des méandres creusés par l’acrylique.

Des toiles sur un mur avec des tables et des chaises au premier plan.
L’exposition d’Angie Arsenault au café The Gallery, à Charlottetown
PHOTO : GRACIEUSETÉ ANGIE ARSENAULT

C’est un peu les questionnements qu’on a comme humain, le regard d’en haut. Est-ce que c’est spirituel, est-ce que c’est juste esthétique? C’est quoi, le regard que j’ai envers nous, avec les soucis qu’on a comme humain sur la planète? dit-elle avec philosophie lorsqu’on la questionne sur le sens donné à ces toiles.

Pas facile d’exposer

Tout en poursuivant son travail d’abstraction de l’Île vue d’en haut, Angie Arsenault note les difficultés auxquelles elle fait face lorsqu’il s’agit de trouver des lieux d’exposition, surtout pour de l’art abstrait.

On se concentre souvent sur autre chose à l’Île à cause de notre culture, à cause de notre histoire ici. On dirait qu’il faut toujours avoir une œuvre qui va amener à une discussion plus profonde par rapport à notre histoire, que ce soit le Canada, les Acadiens, affirme-t-elle. J’ai toujours senti que ça crée une pression énorme.

Angie Arsenault reconnaît l’importance de s’attacher à l’histoire et aux traditions, mais elle se demande si cela ne bride pas d’autres formes d’expression qui ne sont pas dans une boîteCe n’est pas facile, dit-elle en soupirant, néanmoins avec le sourire.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 12 juin 2023

Grand-messe de la jeunesse francophone des quatre provinces de l’Ouest et des trois territoires du Nord, les Jeux franco-canadiens du Nord et de l’Ouest auront lieu du 11 au 15 juillet 2023 à Victoria en Colombie-Britannique.

Jeux de la francophonie canadienne à Moncton en 2018 – Gracieuseté

Après plus deux ans de pandémie, les événements jeunesse reviennent en force. C’est le cas des Jeux franco-canadiens du Nord et de l’Ouest (JFCNO), un événement très attendu par les jeunes francophones du Manitoba, de la Saskatchewan, de l’Alberta, de la Colombie-Britannique, du Yukon, du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest. Fait important à noter, les JFCNO ne se limitent pas aux compétitions sportives. L’événement fera également compétitionner de jeunes artistes et citoyens engagés.

12 disciplines et trois profils

« Du 11 au 15 juillet 2023, cinq jours d’expériences uniques qui renforceront l’identité culturelle de cette jeunesse grâce aux multiples opportunités de rencontres. Parce que les JFCNO ont à cœur de promouvoir la diversité des compétences de la jeunesse, les participants se défieront lors de 12 disciplines classées en 3 profils », lit-on dans le site web de la Société francophone de Victoria, l’organisme-hôte.

Trois profils de jeunes francophones sont conviés aux JFCNO. Il s’agit de sportifs dans cinq disciplines, à savoir le Badminton, le Basket-Ball, la course à pied, le Frisbee Ultime et le Volleyball. Pour ce qui est de l’art, de jeunes artistes en herbe tenteront de gagner les Jeux dans quatre disciplines, à savoir : arts culinaires, arts visuels, improvisation et musique. Enfin, les jeunes engagés auront l’occasion de démontrer leurs talents dans trois disciplines dont l’action citoyenne, l’art oratoire et les médias.

En dehors des compétitions, des cérémonies d’ouverture et de clôture, les jeunes participants aux JFCNO profiteront de trois soirées thèmes autour de la musique, l’expression de soi, la francophonie au féminin, arts et engagement. Le tout bien évidemment en Français et dans une ambiance conviviale, en présence de formateurs issus de la francophonie canadienne.

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FRANCITÉ – Cédrick Pipitone, publié le 4 juillet 2023

Québécois d’origine française, Cédrick Pipitone a décidé d’organiser plusieurs voyages au Canada pour aller à la rencontre des francophones en milieu minoritaire. Féru de culture et de patrimoine, le jeune voyageur publie sur Francité une série d’articles de blogue pour revenir sur chacune de ses aventures et ses trouvailles avec ses cousins lointains d’Amérique.

Cédrick Pipitone (à droite) avec Mario lors du Festival Franco-Ontarien – Gracieuseté

Le premier arrêt de mon périple canadien aura été à Ottawa pour le Festival Franco-Ontarien. Fondé en 1976, l’événement a eu lieu cette année du 16 au 18 juin.

Afin d’être au cœur de l’action et au plus près de nos amis franco-ontariens, j’ai décidé de proposer mon aide en tant que bénévole. De préférence dans des endroits propices aux rencontres. Derrière le bar, j’étais accompagné d’une belle équipe d’anciens bénévoles qui connaissaient la job. Parmi eux, j’ai eu la chance de rencontrer Mario, un bénévole invétéré du festival. Né à Hawkesbury, Mario est fonctionnaire au fédéral. Il a toujours habité en Ontario. Du haut de ses 52 ans, Mario pète le feu comme jamais.

Autre qualité de Mario : il connait super bien la région de l’Est de l’Ontario. Quand je l’ai interrogé sur le pourquoi de sa présence au festival, sa réponse était catégorique : supporter la communauté franco !

Mieux encore, Mario a partagé avec moi quelques bons repères pour à comprendre la culture et l’histoire des Franco-Ontariens.

Voici quelques-unes de ses recommandations :

  • En apprendre un peu plus sur Felix Saint-Denis, servant défenseur de la culture et de l’histoire francophones.
  • Écouter le spectacle « L’écho d’un peuple »
  • Partir à la découverte des micro-brasseries franco-ontariennes à l’instar de Tuque de Broue et Cassel.

Au-delà de son amour pour la culture ontarienne, Mario m’a partagé sa passion de l’histoire, et notamment de la Seconde guerre mondiale. Un membre de sa famille ayant personnellement vécu l’évènement, cela a beaucoup compté pour lui de s’approprier cette époque. Discuter de ces sujets avec lui fut passionnant.

En bref, j’étais bien heureux d’avoir pu rencontrer Mario et l’ensemble de l’équipe des bénévoles qui supportaient l’évènement, à tel point que j’ai prolongé d’une journée mon séjour pour pouvoir les aider.
Bravo à tous les Franco-Ontariens pour ce magnifique évènement, je reviendrais sans hésiter l’an prochain.

Natif de la France, Cédrick Pipitone est ingénieur confirmé des TI dans une compagnie aérienne. Après des études à l’École de technologie supérieure à Montréal, le jeune québécois d’adoption a décidé de rester au Québec pour en faire sa terre d’accueil. À la veille de sa demande de citoyenneté canadienne, Cédrick part à la découverte des francophones des milieux minoritaires lors d’événements culturels partout au Canada. « Ma réflexion m’a fait réalisé que ce qui me poussait à vouloir devenir citoyen, c’était ce lien indescriptible que je ressens avec la culture, l’histoire, les valeurs et les traditions canadiennes-françaises ».

FRANCITÉ

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RADIO-CANADA – Publié le 7 juillet 2023

Afin de connaître les besoins des garderies francophones de la Saskatchewan, l’Association des parents fransaskois (APF) va lancer une étude démographique de la petite enfance francophone dans la province. En collaboration avec le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS), l’appel d’offres a été lancé jeudi.

Selon le document d’appel d’offres, il s’agit d’une étude de faisabilité sur la création de nouvelles garderies et centres éducatifs en zone rurale et urbaine.
PHOTO : RADIO-CANADA / TREVOR A BOTHOREL

En collaboration avec le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS), l’appel d’offres a été lancé jeudi.

Selon le document d’appel d’offres, il s’agit d’une étude permettant de déterminer s’il est opportun ou non de créer de nouvelles garderies et centres éducatifs en zone rurale et urbaine.

En entrevue à l’émission Point du jour, le directeur général de l’APF, Appolinaire Fotso, précise que l’objectif de cette étude est surtout de cartographier les besoins en place de garderies par localité dans la province.

Selon lui, le nombre de places offertes par les garderies et les centres éducatifs francophones est très inférieur à la demande.

Lorsque nous faisons le tour des centres éducatifs, des garderies, on nous signale toujours des listes d’attente très longues, mais nous n’avons pas de données pertinentes à jour, indique Appolinaire Fotso.

En 2022, Statistique Canada a dans son recensement indiqué qu’il y a 3500 enfants de 0 à 4 ans admissibles à l’enseignement en français en Saskatchewan, affirme Appolinaire Fotso.

« Il est important de connaître également quelles sont les difficultés que les centres éducatifs et les garderies existantes connaissent réellement pour pouvoir planifier nos interventions. »— Une citation de  Appolinaire Fotso, directeur général de l’APF

Appolinaire Fotso affirme que cette étude servira d’outil de plaidoyer auprès des différents gouvernements, ou des décideurs politiques.

Ça peut permettre de savoir là où on va, faut-il construire une nouvelle garderie là où il faudrait peut-être seulement renforcer la galerie existante, ainsi de suite. Les besoins varient d’une localité à une autre, explique-t-il.

Une affiche du Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (cécs) devant le restaurant du village de Saint-Isidore-de-Bellevue, en Saskatchewan.
Selon le directeur général du Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan, (CÉCS), Kouamé N’Goandi, il s’agit pour cette étude de déterminer les besoins en garderie dans la province.
PHOTO : RADIO-CANADA / TREVOR A BOTHOREL

De son côté, le directeur général du Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan, (CÉCS), Kouamé N’Goandi souligne que l’étude est sur une durée de trois mois.

Nous intervenons un peu dans la petite enfance en aidant à mettre en place les garderies en milieu familial et aussi, on a fait des plans d’affaires dans ce sens. Il y a trois ans, on avait fait une petite étude qui consistait à appeler les centres éducatifs pour comprendre les listes d’attente, affirme-t-il à l’émission Point du jour.

Ce qui nous intéresse vraiment dans cette étude-là, elle va aller plus en profondeur, pas juste dans les garderies, précise Kouamé N’Goandi.

Avec les informations de Emeline Riffenach

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ONFR+ – Sandra Padovani, publié le 7 juillet 2023

TORONTO – En réponse à la décision du gouvernement ontarien de ne pas financer l’Université de Sudbury, le Nouveau Parti démocratique de l’Ontario (NPD), somme la province de revenir sur sa décision, tout en s’engageant à livrer l’université coûte que coûte aux francophones.

«Les députés du NDP s’engagent à livrer l’université francophone que Ford refuse», dit le Nouveau Parti démocratique de l’Ontario dans un communiqué. Crédit image : Inès Rebei

L’opposition officielle lance également une pétition pour militer contre ce qui a été vécu comme un coup de massue par la communauté francophone du Nord de l’Ontario.

«  Nous allons continuer à pousser et nous allons tout faire pour concrétiser le projet lorsque nous formerons le gouvernement en 2026  », a déclaré ce jeudi la cheffe de l’opposition Marit Stiles, lors d’une conférence de presse rassemblant plusieurs élus néodémocrates.

« L’équipe du NPD de l’Ontario se bat aux côtés des Franco-Ontariens pour une université pour, par et avec la communauté, et ce, depuis longtemps. Doug Ford se doit d’expliquer pourquoi il a dit non à l’Université de Sudbury », a-t-elle ajouté.

La cheffe du NPD Marit Stiles exprime en français son soutien à l’Université de Sudbury. Source : conférence Zoom du NPD

Pour le député de Mushkegowuk – Baie James et porte-parole des Affaires francophones Guy Bourgouin, la nouvelle tombée en fin de journée vendredi dernier a donné au long week-end du Jour du Canada un goût amer. «  Après le jeudi noir, c’est le vendredi noir. »

Celui-ci, qui rappelle que l’Ontario a la plus grande communauté francophone hors Québec, explique que 70 % des Franco-Ontariens s’accordent à dire que l’Université de Sudbury est vitale pour la région et que 8 500 étudiants, de 10 à 19 ans, , pourraient en bénéficier.

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