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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 6 novembre 2023
À l’issue de l’assemblée générale annuelle de la Fédération des francophones de Terre-Neuve et du Labrador qui a eu lieu en fin de semaine dernière, Tony Cornect devient le nouveau président de l’organisme provincial.
Du sang neuf à la tête de la Fédération des francophones de Terre-Neuve et du Labrador (FFTNL). L’organisme porte-parole a élu à sa présidence le vice-président sortant au conseil d’administration Tony Cornect. Ce dernier prend le relais de Sophie Thibodeau qui été présidente pendant trois mandats.
Un politicien aguerri
Avant de devenir président de la FFTNL, Tony Cornect a à son actif plusieurs expériences politiques au niveau local comme maire de Cap Saint-Georges et au niveau provincial comme député de Port au Port de 2007 à 2015.
Le Franco-Terre-Neuvien a été également ministre de la culture, ce qui fait de lui un connaisseur des rouages de la politique provinciale à Terre-Neuve-et-Labrador.
Tenue à Port au Port dans la côte Ouest de Terre-Neuve, l’Assemblée générale annuelle a été également l’occasion de souligner les 50 ans du mouvement communautaire dans la province.
Parti de rien, ce mouvement a pu grandir et se développer au fil des années avec la création de plus d’une dizaine d’organisations locales et sectorielles actives dans les quatre coins de la province.
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La firme torontoise Voilà Learning, spécialisée dans l’éducation virtuelle en français, annonce le lancement immédiat de «MetaLingo», une expérience immersive d’enseignement en français pour les enfants de 3 à 6 ans. Cette initiative, totalement gratuite, pourrait séduire les conseils scolaires francophones du Nord, où la pénurie d’éducateurs se fait plus durement ressentir.
« L’idée de créer ces salles de classe virtuelles où nos enseignants sont ici pour les préparer aux vraies salles de classe avec le vocabulaire qui y est rattaché », raconte Hosni Zaouali, président de Voilà Learning.
Selon le père de famille franco-ontarien, l’idée derrière le projet vient en partie du fait qu’il serait de plus en plus difficile pour des parents anglophones d’aider leurs enfants à faire des devoirs. « À travers des situations réelles dans une classe virtuelle et basée sur des avatars, les enfants deviennent des personnages et se lancent dans une aventure virtuelle, guidée par des enseignants en direct utilisant également des avatars. »
Celui qui a aussi été enseignant à la maternelle au Conseil scolaire Viamonde de Toronto dit être en discussion avec des conseils scolaires francophones du Nord afin de faire partie du projet. L’expérience est présentement disponible de 11h à 15h tous les jours et il est question de l’étendre prochainement pour le Nord de l’Ontario.
Avec une pénurie de personnel de l’éducation, à fortiori quand il s’agit de francophones, et le manque de ressources plus importante dans le Nord, ce type de projet pourrait s’avérer être une solution pertinente.
Hosni Zaouali rappelle qu’un autre enjeu de taille est que le tutorat n’est pas très accessible dans ces régions isolées : « Et même si tu as de quoi te payer un tuteur, encore faut-il le trouver dans le Nord. »
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 6 novembre 2023
Du 5 au 11 novembre 2023, les communautés francophones et acadienne du Canada vibreront au rythme d’une pléthore d’activités festives, culturelles, artistiques, d’information et de débat sous le thème «Terre accueillante».
«Terre accueillante». C’est le thème de l’édition 2023 de la semaine nationale de l’immigration francophone organisée du 5 au 11 novembre par la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA).
« Cette thématique encourage à valoriser les cultures réciproques et pousse à la réflexion sur ce que signifie être une terre accueillante pour chacun et chacune », précise les organisateurs.
Cette édition sera aussi l’occasion de renforcer les connaissances sur les peuples autochtones du territoire canadien, de réfléchir à l’environnement, et à l’importance de préserver notre “terre accueillante” pour les générations futures, incluant les personnes immigrantes.
Une pléthore d’évènements
Dans chacun des douze provinces et territoires où existent des communautés francophones, une pléthore d’évènements seront organisés au cours de la semaine.
Concours provincial de création littéraire au Nouveau-Brunswick, Tournée antiracisme en Alberta, Potluck Multiculturel au Yukon, Webinaire national sur le Maroc… Ce sont là quelques exemples d’événements au programme de la Semaine nationale de l’immigration francophone.
De la culture, en passant par l’art, la gastronomie ou l’information et la sensibilisation, les participants auront l’embarras du choix d’assister à des événements en présentiel ou en virtuel selon leurs goûts et centres d’intérêt.
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ONFR+ – Isabelle Bourgeault-Tassé, publié le 28 octobre et mis à jour le 31 octobre 2023
[CHRONIQUE]
Chaque samedi, ONFR+ propose une chronique sur l’actualité et la culture franco-ontarienne. Cette semaine, la blogueuse et activiste du Nord de l’Ontario, Isabelle Bougeault-Tassé.
Je suis l’héritière d’arrière-arrière-grands-oncles canadiens-français du Québec qui auraient peut-être prêté main-forte à Louis Riel et la Nation métisse lors de leur résistance dans l’Ouest canadien au 19e siècle. Qu’ils aient réellement osé prendre les armes pour Louis Riel ou qu’ils aient simplement rêvé de le faire, cette légende d’ancêtres revendicateurs m’inspire.
Mes ancêtres se seraient « battus pour Louis Riel », racontait autrefois mon grand-père, Eugène Bourgeault. Canadien français et Franco-Ontarien, il allait partager cette légende avec sa fille et ma mère.
Louis Riel, père du Manitoba et grand leader politique des Métis. L’homme qui recevra bientôt le titre honorifique de premier ministre du Manitoba, un geste qui fera de lui le premier dirigeant de l’histoire de la province.
Un leader politique qui, au Canada anglais, avait été reconnu coupable de trahison après avoir mené la résistance de la rivière Rouge au Manitoba (1869-1870) et du Nord-Ouest en Saskatchewan et en Alberta (1885). Et que l’on reconnaissait, au Canada français, comme un « frère » franco, un patriote et combattant pour les droits des minorités, plus particulièrement des Métis. Un homme qui allait nourrir la lutte de toutes communautés en quête d’équité.
Un homme à la source d’une humble légende familiale canadienne-française.
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ONFR+ – Rudy Chabannes, publié le 29 octobre et mis à jour le 31 octobre
[LA RENCONTRE D’ONFR]
RICHMOND HILL – Port-au-Prince, Montréal, Toronto, Cornwall… Marlène Thélusma Rémy a fait plusieurs escales dans son périple universitaire qui l’a éloignée de son Haïti natal, perclu de secousses naturelles, sécuritaires et politiques qui déchirent sa population. L’implication communautaire de cette bénévole lui a valu ce samedi le Prix Florent-Lalonde remis au congrès annuel de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario.
« Que représente ce prix Florent-Lalonde qui récompense vos efforts pour la francophonie?
J’en suis honorée. C’est un prix que j’accepte avec beaucoup d’humilité. Ça me fait chaud au cœur car je suis très impliquée dans la collectivité francophone depuis que je suis arrivée au Canada. Que ce soit à Montréal, puis à Toronto, Hamilton et maintenant Cornwall, le français m’a toujours tenu à cœur.
Vous vous investissez notamment dans la francophonie plurielle à travers la Coalition des Noirs francophones de l’Ontario (CNFO). Pourquoi ce choix?
J’en suis la scerétaire générale. Je trouve que la CNFO est un vecteur intéressant pour atteindre et faire une percée dans la communauté noire francophone hors Québec. Porter la voix de ces minorités passe par la motivation, la sensibilisation et une certaine prise de conscience, un éveil, des francophones noirs. On veut les inciter à prendre leur place. La Coalition a le potentiel de polariser cet élan. Beaucoup d’immigrants francophones d’ascendance africaine choisissent à leur arrivée en Ontario de vivre en anglais. Un de nos objectifs est de les aider à s’accrocher à la langue française.
Vous portez en partie votre attention sur la communauté haïtienne, très présente en Ontario. Avez-vous gardé des attaches avec votre pays d’origine? Comment soutenez-vous vos proches sur place dans le chaos sécuritaire actuel?
J’ai encore de la parenté en Haïti, dont un frère et ma plus jeune sœur. Grâce à Dieu, ils sont épargnés et peuvent vivre en sécurité, même si personne n’est vraiment à l’abri. C’est la foi qui nous permet de continuer à vivre. Mon mari et moi soutenons notre famille mais aussi d’autres personnes qui vivent en Haïti, par des transferts d’argent ou des containers de biens alimentaires.
Qu’ils soient de Toronto, Windsor ou Ottawa, les cinéphiles franco-ontariens ont de quoi se réjouir ces jours-ci. Trois festivals de films, trois endroits où découvrir de nombreuses œuvres francophones. Les programmations du Festival international du film de Windsor (WIFF), d’Objectif cinéma et de Cinéfranco se croisent, présentant des sélections semblables, avec quelques particularités à chaque endroit.
Le WIFF bat son plein jusqu’à dimanche. En tout, 55 œuvres, en partie ou totalement en français, font partie de la programmation qui a débuté le 26 octobre. Parmi celles-ci, on retrouvait la série de Philippe Falardeau Lac-Mégantic : ceci n’est pas un accident, présentée en deux séances de deux épisodes chacun. Le réalisateur a été honoré d’un prix Spotlight du WIFF, soulignant l’ensemble de sa carrière.
La réalisatrice gatinoise Ariane Louis-Seize a également ajouté un nouveau prix (et 25 000$) à la collection de Vampire humaniste cherche suicidaire consentant, sacré meilleur film canadien. Cette nouvelle récompense s’ajoute au prix de la découverte Jean-Marc Vallée de la Guilde canadienne des réalisateurs, remporté le 21 octobre, ainsi qu’à plusieurs autres titres reçus à la Mostra de Venise, au Cinéfest de Sudbury, et dans des événements au Canada, en France et en Espagne. Vampire humaniste cherche suicidaire consentant a aussi été vendu dans plus de 30 pays.
Près d’une trentaine de films francophones sont toujours à l’affiche du WIFF d’ici dimanche.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 31 octobre 2023
Tenu à Toronto du 27 au 29 octobre, le Congrès de l’Assemblée de la francophonie ontarienne a été l’occasion présenter un projet-pilote pour appuyer les organismes francophones.
La fragilité des organismes est un vrai casse-tête pour les communautés francophones en milieu minoritaire. À ce sujet, l’Ontario ne fait pas l’exception.
« La situation économique actuelle met beaucoup de pression sur les organismes. La rétention d’employés est difficile, surtout dans les organismes offrant des services directs », précise Peter Hominuk, Directeur général de l’Assemblée de la francophonie ontarienne (AFO).
D’ailleurs, cette problématique était l’une des plus abordées par les participants au Congrès de l’AFO, tenu à Toronto du 27 au 29 octobre, en présence de 300 personnes venues des quatre coins de l’Ontario.
Point positif, l’événement a été aussi l’occasion d’annoncer une piste de solution, ne serait-ce qu’à travers un projet-pilote. Il s’agit d’un financement de 330 000$ accordé à l’AFO pour élaborer une feuille de route pour créer un carrefour communautaire centralisé ainsi que des plans régionaux de développement.
Objectif visé : permettre aux membres et organismes de la communauté d’accéder plus facilement aux ressources dont ils ont besoin. Ce projet-pilote concernera trois communautés Franco-Ontariennes dans trois régions du Sud de la province, à savoir : Cornwall, Windsor-Essex-Kent et Hamilton-Niagara.
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ONFR+ – Lila-Mouch Essers, publié le 26 et 27 octobre 2023
OTTAWA – Originaire d’Orléans, Diego Elizondo est impliqué de façon proactive dans de nombreux dossiers propres à la communauté franco-ontarienne de la région d’Ottawa. Après plusieurs postes professionnels et bénévoles, il entamera prochainement le rôle de directeur général de l’Association des communautés francophones d’Ottawa (ACFO).
Diego Elizondo est un touche-à-tout dans le domaine de la francophonie ontarienne.
Bien sûr, le patrimoine franco-ontarien n’a aucun secret pour lui, puisqu’il est historien de formation. Depuis plus de 15 ans, cet Orléanais connaît et comprend les rouages de nombreuses institutions francophones comme l’Assemblée de la francophonie ontarienne (AFO), à laquelle il a contribué à plusieurs reprises.
« Au sein de l’AFO, mon expérience a été extrêmement formatrice. Je suis content d’être passé par là avant d’arriver dans mon nouveau poste aujourd’hui », a-t-il exprimé en entrevue avec ONFR, suite à sa nomination.
Depuis plusieurs années, Diego Elizondo opérait comme agent de projets au Réseau du patrimoine franco-ontarien (RPFO). À ce titre, il a organisé plusieurs visites guidées autour de l’Outaouais, des comités provinciaux à propos du patrimoine bâti et religieux. À la fin de cette année, « il y aura un calendrier de bâtiments patrimoniaux afin de récolter des fonds pour aider l’organisme et sécuriser du financement ».
L’expert en patrimoine a également offert plusieurs contributions au Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques (CFORP). Dans ce contexte, il a côtoyé ceux qu’ils nomment des « îcones » de la communauté franco-ontarienne : Bernard Grandmaître, Gisèle Lalonde, Maurice Lapointe et bien d’autres.
Des liens avec l’ACFO qui existent depuis très longtemps
Le président de l’ACFO, Éric Barrette, s’est réjoui par voie de communiqué de l’arrivée de ce candidat « idéal », reconnaissant l’expérience diversifiée du futur directeur.
« Quand j’ai postulé, j’ai expliqué que cela faisait 15 ans que je suis dans le milieu associatif et conscient des activités de l’ACFO », rapporte Diego Elizondo. « Il faut pérenniser notre financement et diversifier nos revenus. C’est un défi qui frappe tout le monde. »
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ONFR+ – Rachel Crustin, publié le 26 octobre et mis à jour 27 octobre 2023
OTTAWA – La sixième édition du Salon du livre afro-canadien (SLAC) se déroule au collège la Cité, à Ottawa, jusqu’à dimanche. L’organisme organisateur, Mosaïque interculturelle (MI), présente son événement comme un pont entre la communauté franco-ontarienne et ses auteurs d’origine afrodescendante. ONFR s’est entretenu avec la présidente-directrice générale de MI, Nicole Baptiste, et la présidente d’honneur du SLAC, Angèle Bassolé-Ouédraogo.
C’est en constatant le manque de représentation des auteurs afrodescendants dans le circuit régulier des salons du livre que l’équipe de MI a décidé de créer le SLAC, « un espace où les auteurs peuvent présenter leurs produits, où on peut inviter le public à faire connaissance avec eux, pour avoir une plus grande visibilité au niveau du grand public », explique Nicole Baptiste.
L’initiative a porté fruit, puisque les autres salons ont commencé à inviter MI à tenir un kiosque dans leurs événements. L’an dernier, près de 3000 visiteurs se sont rendus au SLAC. Cette année, des centaines de jeunes ont eu accès à des activités littéraires à même les écoles.
La poésie à l’honneur
La sixième édition se déroule sous le thème Nos mots pour le dire. Angèle Bassolé-Ouédraogo explique ce choix : « Ce sont les mots que nous apportons en terre ottavienne et canadienne pour les partager avec nos compatriotes d’ici. L’objectif est de tisser un lien, de bâtir un pont entre nos cultures d’origine afrodescendantes et la culture canadienne et francophone en milieu minoritaire. »
Le thème rappelle un peu le titre du recueil Avec tes mots, qui a valu à Angèle Bassolé-Ouédraogo le prix Trillium de poésie en 2004. C’est justement la poésie qui a été identifiée comme art littéraire à mettre à l’avant cette année. La présidente d’honneur s’en réjouit : « Ça a toujours été ma préoccupation de faire connaître la poésie. Certaines personnes en ont peur, alors que c’est un genre qui rassemble, populaire, expressif. La poésie fait partie de notre quotidien et nous permet d’exprimer votre vécu. »
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 26 octobre 2023
Le 33e congrès et l’assemblée générale annuelle de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones (FNCSF) ont lieu les 26, 27 et 28 octobre à Sudbury en Ontario.
« L’école de langue française : notre choix, évidemment ! ». Tel est le thème de la 33e édition du congrès de la FNCSF, l’organisme pancanadien qui regroupe les conseils scolaires francophones en milieu minoritaire.
Cet édition se tient dans le contexte du tout premier exercice mené par Statistique Canada, afin de dénombrer les enfants d’ayants droit admissibles à l’éducation en français, langue première, au pays.
Un recensement dont le résultat en dit long sur le potentiel de développement et de rattrapage en matière d’éducation francophone en milieu minoritaire.
« Les données collectées à la suite du recensement de 2021 ont révélé que le nombre d’enfants pouvant fréquenter une école de langue française est bien supérieur aux estimations alors connues. En effet, quelques 593 000 enfants âgés de moins de 18 ans étaient admissibles en 2021 à l’école de langue française en contexte minoritaire », lit-on dans un communiqué de la Fédération.
Avec environ 200 participants attendus, le 33e congrès sera l’occasion de réfléchir sur le potentiel de croissance des écoles de langue française et d’aborder divers enjeux clés en éducation en français, notamment comment l’école peut renforcer la sécurité linguistique chez les élèves, le partage de pratiques exemplaires pour fidéliser les élèves et comment lutter contre la pénurie d’enseignants.
L’événement accueillera aussi comme conférencier principal le spécialiste des droits des minorités linguistiques, l’avocat Pierre Foucher.
« La FNCSF est fière de tenir son congrès annuel à Sudbury, deuxième ville en Ontario où les francophones exercent le plus leur droit d’inscrire leurs enfants dans les écoles de langue française ! », poursuit l’organisateur de l’événement.
Le congrès annuel permettra aussi de souligner la réussite et la persévérance d’élèves méritants et de reconnaître, à travers la remise de prix, le travail remarquable d’un conseiller et d’un administrateur scolaire s’étant démarqués.
Notons, enfin, que les 28 membres de la FNCSF offrent des services éducatifs en français à près de 174 000 élèves rassemblés dans plus de 700 établissements scolaires.
Fondée en 1990, la FNCSF se donne pour mission de veiller aux intérêts des conseils scolaires francophones. Elle contribue ainsi à la vitalité et à la pérennité des écoles de langue française en situation minoritaire au Canada.
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OTTAWA – Le Conseil des arts du Canada a dévoilé les finalistes des Prix littéraires du Gouverneur général ce mercredi. Deux Franco-Ontariennes, Marie-Hélène Poitras et Brigitte Haentjens se démarquent dans la catégorie Romans et Nouvelles.
Brigitte Haenjtens est nommée pour son roman Sombre est la nuit, paru aux Éditions du Boréal. Il raconte le « naufrage d’un homme, d’un couple, de toute une génération », selon la quatrième de couverture. La narratrice est une femme autrefois envoûtée par cet homme et par la vie dans les cercles élitistes de Paris, à l’époque des Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir et Michel Foucault.
L’autrice native d’Ottawa Marie-Hélène Poitras est en lice pour le même prix, grâce à son recueil de nouvelles Galumpf. Elle y explore « la manière dont humains et animaux se donnent et se reprennent les un aux autres, et les compromis nécessaires à la vie ensemble », tel que décrit sur le site des éditions Alto.
Autres catégories
Dans la catégorie théâtre, on retrouve un texte de Martin Bellemare, intitulé Charlie, du vent derrière le nombril. La pièce s’adresse aux enfants de six à neuf ans. Les Franco-Ottaviens pourront d’ailleurs découvrir une autre pièce jeunesse du même auteur dans les prochains jours. Avec un public cible de quatre à huit ans, le spectacle Une petite fête sera présenté au Centre national des arts samedi et dimanche.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 25 octobre 2023
Le court-métrage « Belle-Île en Acadie » du cinéaste Phil Comeau a battu le record mondial des prix reçus avec 458 récompenses.
On le savait. Les œuvres artistiques et culturels sont les meilleurs ambassadeurs d’une nation ou d’une communauté. Cela est d’autant plus vrai pour le Québec, l’Acadie et l’ensemble des collectivités francophones minoritaires, entourées par un océan anglophone en Amérique du Nord.
Récompensé 458 fois
« Je n’ai jamais été autant fier! Je viens de recevoir le certificat officiel du Record du monde Guinness pour le plus grand nombre de prix recueillis par un film documentaire, soit 458 prix pour notre film Belle-Île en Acadie! », s’est réjoui le cinéaste acadien Phil Comeau sur son compte Facebook.
« Très émouvant qu’un film acadien a eu ce rayonnement international », a ajouté l’Acadien né en Nouvelle-Écosse.
D’après une ancienne nouvelle de La Presse canadienne reprise par Radio-Canada en mars 2021, le documentaire sorti en 2019 suit un pèlerinage des Acadiens de Belle-Île-en-Mer en Bretagne, en France, dans les provinces maritimes pour le Congrès mondial acadien, un festival de la culture acadienne qui se tient tous les cinq ans.
« Je voulais explorer comment les gens réagissent à l’exil, comment les gens vivaient exilés même des générations plus tard, car il y a actuellement 70 millions de réfugiés dans le monde », précisait le réalisateur acadien dans la même nouvelle.
À l’évidence, le record Guinness pour le documentaire « Belle-Île en Acadie » a été très bien reçu en Acadie et ailleurs dans les milieux culturels francophones. En témoigne, entre autres, la Une du journal Le Moniteur Acadien dans son numéro publié le 18 octobre.
Son plus récent film « Racines, Diaspora et guerre » sorti cette année sera diffusé pour la première fois en Acadie lors du 37e Festival international du cinéma francophone en Acadie qui aura lieu à Moncton, au Nouveau-Brunswick au mois de novembre.
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RADIO-CANADA – Benjamin Vachet, publié le le 24 octobre 2023
Si l’organisme porte-parole des francophones d’Ottawa reconnaît les efforts et salue la disponibilité du maire d’Ottawa, son président, Éric Barrette, espère plus d’actions concrètes de la part de Mark Sutcliffe et du conseil municipal.
Il faut reconnaître l’écoute de la communauté francophone dont le maire d’Ottawa fait preuve et également la possibilité de le rencontrer, ainsi que son équipe, pour discuter des enjeux francophones, lance le président de l’Association des communautés francophones d’Ottawa (ACFO Ottawa), M. Barrette, en entrevue à Radio-Canada.
Toutefois, après un an d’exercice du pouvoir, le président de l’ACFO Ottawa attend désormais plus pour les trois prochaines années.
On est conscient que des changements ne peuvent pas nécessairement s’opérer du jour au lendemain, mais ce qu’on aimerait, c’est peut-être avoir plus de garanties ou plus de détails au niveau d’un échéancier sur certaines des propositions que la communauté francophone peut lui faire.
M. Barrette cite notamment la mise en place d’un plan stratégique municipal pour la francophonie. Il souhaite aussi une révision de la politique de bilinguisme qui date de 2001.
Une place pour le français
Un an après sa victoire, le successeur de Jim Watson n’a pas ménagé ses efforts pour discuter avec les organismes francophones et participer aux événements de la communauté, acquiesce la directrice générale du Muséoparc Vanier et ancienne ministre provinciale, Madeleine Meilleur.
Il est sincère, il veut apprendre, il est à l’écoute et moi je suis très satisfaite. Je ne le connaissais pas beaucoup avant, mais il m’a donné confiance tout de suite en partant, glisse celle qui était la coprésidente de la campagne électorale de M. Sutcliffe. S’il veut un deuxième mandat, je serai là! ajoute-t-elle.
À l’époque, l’avocat franco-ontarien Ronald Caza s’était rangé derrière M. Sutcliffe. Un an plus tard, il ne le regrette pas son choix.
[Avec] un groupe de chefs de file [de la communauté francophone], [nous avons] rencontré Mark et il nous a beaucoup impressionnés. Il nous a dit qu’il voyait le fait que la Ville soit bilingue comme étant un atout économique, raconte M. Caza qui souligne qu’il est rare que la communauté francophone se positionne de manière aussi claire pour un candidat.
L’avocat franco-ontarien remarque la collaboration du maire avec le Regroupement des gens d’affaires de la capitale nationale (RGA), dont font partie de nombreux entrepreneurs francophones d’Ottawa. Il souligne aussi l’habitude prise par M. Sutcliffe de toujours utiliser du français dans ses discours.
Le message que ça envoie à tout le monde, c’est que le français, c’est important! C’est important pour le maire, c’est important pour la Ville, donc c’est important pour moi, ça m’encourage à faire les efforts que je dois faire pour préserver ma langue et ma culture.
Lors de ses discours, il y a toujours une portion en français qui est plus longue que ce qu’on était habitué, par le passé, avec l’ancien maire.
Une citation de Éric Barrette, président de l’Association des communautés francophones d’Ottawa
Un avis que partage M. Barrette. On a vendu Monsieur Sutcliffe comme étant le meilleur choix pour les francophones, ayant déjà une certaine ouverture envers la communauté. Est-ce que c’était le bon choix? Ça reste quelqu’un qui est ouvert à la francophonie, qui fait un effort de s’exprimer en français lors des événements protocolaires et qui est à l’écoute des organismes francophones.
Engagements prudents
Durant la campagne électorale, Mark Sutcliffe est resté prudent dans ses promesses aux francophones. Dans son programme électoral, il avait toutefois promis d’augmenter le nombre de programmes récréatifs offerts en français et de s’assurer que les résidents d’Ottawa aient accès à un service à la clientèle en français lorsqu’ils utilisent les services de première ligne de la Ville d’Ottawa.
Interrogé sur le sujet – comme les autres candidats à la mairie -, il s’était aussi dit prêt à aller plus loin pour le bilinguisme de la Ville d’Ottawa ouvrant la porte à l’officialisation du bilinguisme de la capitale fédérale.
M. Caza assure toutefois que le maire Sutcliffe travaille sur les dossiers francophones. Outre l’aspect économique, il s’intéresse à la Maison de la francophonie d’Ottawa dans l’ouest de la ville pour offrir davantage de services aux francophones de ce secteur.
La Maison de francophonie dans l’ouest de la ville a un rôle crucial parce qu’il y a plusieurs francophones qui demeurent maintenant dans l’ouest et ils n’ont pas beaucoup d’infrastructures pour les aider à vivre en français, estime M. Caza.
La chose la plus importante, c’est que le maire nous a dit : moi, le fait français, je vois ça comme un atout pour la ville, je ne vois pas ça comme une obligation. Puis, il a agi comme si c’était un atout.
Une citation de Ronald Caza, avocat franco-ontarien
L’avocat indique également que l’équipe de M. Sutcliffe comprend des francophones bien au fait de la réalité de la communauté. Il encourage les résidents d’Ottawa à aborder le maire s’ils en ont l’occasion.
Le maire veut entendre ce que vous avez à dire! Si vous le voyez à des activités, allez le voir! Adressez-lui la parole en français! lance-t-il.
M. Caza reconnaît qu’il aimerait lui aussi que les choses avancent plus vite, mais il se montre optimiste.
Évidemment, on aimerait tous que les dossiers aillent plus vite. […] Mais je dois dire que ce qui nous aurait déçus énormément, c’est si le maire, après l’élection, avait cessé d’avoir des communications avec nous […]. Mais il les a maintenues. Un constat que fait aussi M. Barrette.
La première année a quand même bien été. On a eu la chance d’avoir des portes ouvertes du côté du bureau du maire, mais également du conseil municipal. Donc vraiment, les prochaines étapes, c’est de poursuivre les démarches avec lui et de réitérer les besoins de la communauté francophone.
Sollicité pour ce texte, Mark Sutcliffe a décliné une demande d’entrevue sur son premier bilan de maire d’Ottawa .
Avec les informations de Frédéric Pepin et de Rebecca Kwan
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 24 octobre 2023
La troisième édition de Mobilisation franco aura lieu les 13 et 14 mai 2024 à Montréal.
Après deux éditions à Québec, Mobilisation Franco se tiendra à Montréal en 2024.
L’événement pancanadien est une occasion unique de rencontres des organismes francophones du Canada avec la société civile du Québec.
Un appel d’intérêt sera lancé à la mi-novembre 2023 pour les organismes désirant participer à l’édition 2024.
Pour rappel, l’événement favorise les échanges et le partage d’expertises pour la réalisation de projets conjoints favorables au développement des communautés francophones, permet de faire avancer des idées sur des enjeux communs et contribue à créer des liens durables.
Soutien aux projets déjà en marche ou à des idées ayant un impact pour renforcer les francophonies canadiennes, incluant le Québec ; facilitation du réseautage des partenaires en personne et des discussions sur des idées et des enjeux communs ; Promotion et valorisation de la langue française… sont autant d’objectifs que se sont fixés les organisateurs.
Notons, enfin, que la deuxième rencontre annuelle de Mobilisation franco s’est déroulée à Québec les 8 et 9 mai 2023 réunissant plus de 70 participantes et participants provenant d’organisations francophones des provinces canadiennes et du Québec.
Mobilisation Franco est le fruit du Plan d’action de la Politique du Québec en matière de francophonie canadienne.
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OTTAWA – Confrontée à des enjeux aigus de recrutement de personnel et de virage numérique dans un contexte d’effritement de revenus publicitaires, la presse francophone canadienne est en outre, depuis presque trois mois, coupée d’une partie de son lectorat sur Facebook et Instagram à cause du blocage de Meta, tandis que plane la menace Google.
L’ambiance était à la célébration au Centre national des arts d’Ottawa, vendredi dernier. L’Acadie Nouvelle a été élu journal de l’année lors de l’anti-gala des Prix d’excellence de la presse francophone. L’hebdomadaire Le Voyageur (Sudbury) a reçu deux récompenses, tout comme l’Aurore boréale (Whitehorse) et l’Aquilon (Yellowknife), tandis que le quotidien Le Droit (Ottawa) s’est adjugé le Prix de la meilleure chronique, un hymne à la militante Gisèle Lalonde signé Denis Graton.
De quoi faire un peu oublier les multiples défis que traversent les médias locaux, au premier rang desquels Meta qui barre l’accès à leurs contenus à tous les internautes canadiens sur Facebook et Instagram, depuis le début du mois d’août, suite à l’adoption du projet de loi fédéral C-18.
Composer avec le blocage de Meta et le risque Google
« Les réseaux sociaux font partie de notre écosystème. On compte sur eux pour diffuser nos nouvelles. Aujourd’hui, on est obligé de réfléchir à de nouvelles stratégies pour garder le lien avec nos lecteurs et comprendre comment les rejoindre », confie Marie-Claude Lortie, rédactrice du Droit.
Une stratégie, Julien Cayouette en a trouvé une : le rédacteur en chef du Voyageur a créé une page Facebook intitulée Les amis du Voyageur pour informer ses lecteurs du Nord.
« On n’a plus autant de vues, mais ça maintient une certaine présence appuyée par la communauté qui repartage nos contenus », dit-il. Et de nuancer : « Depuis août, on a surtout perdu du trafic tacite, c’est-à-dire des gens qui nous regardaient seulement sur Facebook, tandis que notre public habitué au site web est resté fidèle. »
Si Google emboîtait Meta, « l’impact serait encore plus important »
— Francis Sonier, éditeur-directeur général de l’Acadie Nouvelle
Du côté de l’Acadie Nouvelle, tous les moyens sont bons pour compenser la perte liée à Meta : « On développe les ventes, la qualité des contenus et les infolettres », énumère Francis Sonier, éditeur-directeur général de la publication néo-brunswickoise.
Hasard du calendrier, son titre a lancé une nouvelle application mobile trois semaines après le blocage des nouvelles. « Ça nous a permis de rejoindre les gens de façon plus directe avec des notifications, par exemple. »
Si le journal acadien a réussi à atténuer en partie la perte de lecteurs occasionnée par le barrage de Meta (10 à 15% du trafic vers le site web provenait de Facebook), la crainte aujourd’hui est que Google emboîte le pas. « L’impact serait encore plus important », s’alarme le patron de presse néo-brunswickois.