Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
ONFR+ – Rachel Bolduc-Crustin, publié le 12 août 2023
[LA RENCONTRE D’ONFR+]
Coco Belliveau fait rire avec des sujets parfois sensibles : féminisme, grossophobie, pansexualité, autisme, agressions sexuelles, etc. De son propre aveu, l’humoriste fait les blagues qu’elle aurait eu besoin d’entendre. Et ça fonctionne. À quelques jours de la Fête nationale de l’Acadie, ONFR+ a rencontré cette artiste originaire de Grand-Sault, au Nouveau-Brunswick.
« Comment vous définissez-vous comme artiste ?
Je dis humoriste disciplinaire, parce qu’artiste multidisciplinaire ratissait trop large. L’humour est la racine de tous mes éléments. Quand on me demande quel style d’humour, je dis politico-social. C’est intentionnellement vague.
Comment l’humour est-il arrivé dans votre vie ?
Je n’étais pas particulièrement drôle quand j’étais jeune. Ma famille a été surprise de mon choix. J’étais drôle, mais pas de façon intentionnelle. C’est ce que je voulais aller chercher.
Je faisais de l’improvisation et du théâtre. J’étais obsédée par les gens drôles. Pour moi, c’est un signe d’intellect. J’ai essayé l’humour. Je n’étais pas bonne, mais ça ne m’a jamais dérangée. Si j’ai envie de le faire, je le fais, c’est tout.
Je ne voyais pas ça comme un métier, parce qu’il n’y a pas une grande industrie de l’humour au Nouveau-Brunswick. Après un concours, un juge m’a dit que je devrais aller à l’École nationale de l’humour (ÉNH), que j’avais du potentiel, mais que je manquais d’organisation.
Pour moi, c’était vraiment gros de quitter le Nouveau-Brunswick. Mais j’y ai été et, t’sais, comme des fois tu cliques sur le bonheur ? Je ne suis pas matinale, mais je me réveillais avec la hâte d’aller rire avec ces gens. Je suis choyée, parce que c’est tellement difficile de trouver ce qu’on veut faire dans la vie, et ça a coulé naturellement pour moi.
Comment s’est passé le changement du Nouveau-Brunswick à Montréal ?
C’était difficile. Je suis très sensorielle. Je suis sur le spectre de l’autisme. Je trouvais ça super bruyant. Et rencontrer de nouvelles personnes, c’est difficile pour moi. Mon père était malade en plus… Avec le temps, j’ai appris à aimer Montréal. Mes deux meilleurs amis y ont déménagé. J’ai trouvé des points de repère et une autre famille, choisie.
Une délégation de l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon qui perpétue la tradition des doris, étaient de passage dans la Péninsule acadienne, samedi. Le bateau typique à leur coin de pays a ravivé de bons souvenirs, à Caraquet.
Le doris est une embarcation en bois qui était utilisée pour la pêche en Amérique du Nord au 19e siècle. Il s’agissait du bateau de pêche primée de l’archipel français, qui en avait plus de 500 à l’époque.
C’est aussi une embarcation de pêche en bois qui est connue, à Caraquet : on en retrouve une, peinte aux couleurs acadiennes et mise en évidence par le Festival acadien, à l’avant du Centre culturel de Caraquet.
Déniché à Saint-Simon, ce doris a été fabriqué comme on le faisait à l’époque.
On n’a pas totalement éclairci son origine, précise le maire de la Ville de Caraquet, Bernard Thériault.
On pense qu’il aurait été construit il y a une trentaine ou une quarantaine d’années passées, probablement à l’école des pêches dans un programme de construction navale à partir d’un plan saint-pierrais, poursuit-il.
Le doris acadien n’a cependant pas pris l’eau depuis plusieurs années.
Passionnés de doris
Dans le cadre du Festival acadien de Caraquet, le président de l’association miquelonnaise Les Zigotos, Gérard Hélène, a présenté un exposé sur l’histoire du doris et sa fabrication.
Au fil du temps, les pêcheurs Saint-Pierre-et-Miquelon ont priorisé d’autres types d’embarcation, plus adaptés à la réalité maritime des îles.
PHOTO : FACEBOOK : ZIGOTOS SPM
Cependant, l’association des Zigotos, passionnée, a perpétué la tradition de son usage.
Quand nous avons repris l’association, il y a une douzaine d’années, il n’en restait qu’un. Aujourd’hui, l’association en possède douze. Douze doris qui naviguent et douze doris qui ont une histoire, dit Gérard Hélène.
Bien qu’une centaine de bénévoles fassent partie de l’Association des Zigotos, garder vivante la tradition du doris à Saint-Pierre-et-Miquelon n’est pas chose facile, puisqu’il existe peu de relève.
Il y a quelques jeunes, il n’y en a pas beaucoup. Il y a ici mon petit-fils qui nous donne un petit coup de main de temps en temps. Mais, autrement, il n’y en a pas vraiment, se désole Gérard Hélène.
Communautés de la morue
La ville de Caraquet et les îles Saint-Pierre-et-Miquelon sont deux territoires liés par l’Histoire.
Saint-Pierre-et-Miquelon a fait vivre la presque totalité de la Péninsule acadienne durant la prohibition puisque nos pêcheurs sont devenus des marchands d’alcool avec leur collaboration, raconte le maire Thériault
PHOTO : RADIO-CANADA
Si se réunir pour parler de doris était un geste de rapprochement, le maire Thériault souhaite maintenant que les échanges entre Caraquet et l’archipel français se poursuivent.
On est nées toutes les deux communautés de la morue. On continue à vivre de la mer et de la pêche et bien sûr la culture française est le trait d’union entre ces deux groupes, conclut le maire Thériault.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
RADIO-CANADA – Julie Sicot, publié le 14 août 2023
Ce sont 250 années de relations qui unissent cette région française et l’Acadie.
La fête nationale de l’Acadie, le 15 août, se célèbre aussi en dehors des frontières canadiennes.
Dans le Poitou, en France, de nombreuses activités sont prévues du 13 au 15 août pour continuer à faire connaître et vivre cette histoire.
Le département de la Vienne a la chance exceptionnelle de faire partie des lieux d’où sont partis les Français qui sont devenus des Acadiens, et où sont revenus les Acadiens après le Grand Dérangement, raconte Catherine Servant, coprésidente de la Maison de l’Acadie, située à La Chaussée, au nord de Poitiers.
Depuis 1984, ce musée fait découvrir l’histoire des familles locales parties vivre en Nouvelle-France.
C’est exceptionnel, je crois qu’il n’y a pas d’autres départements à avoir cette histoire, ajoute Catherine Servant.
Des associations locales, comme l’association des Cousins acadiens du Poitou ou la Maison de l’Acadie, continuent de faire vivre cette relation unique entre le Poitou et le Canada.
Cette année, les festivités du 15 août ont une importance particulière, puisque cela fait 250 ans que des Acadiens sont revenus en France après le Grand Dérangement.
En 1773, près de 1500 Acadiens ont en effet été rapatriés du Canada vers le Poitou. Là, dans le centre-ouest de la France, 57 fermes ont été construites dans huit villages, sur ce que l’on a appelé la Ligne acadienne entre Châtellerault et Saint-Savin.
Peu de familles restèrent finalement en France, et beaucoup repartirent en Amérique. Malgré tout, le lien se maintient entre ce coin de l’Hexagone et leurs cousins acadiens, même si, comme le reconnaît Catherine Servant, la majorité des Français ignorent cette histoire.
Un lieu de mémoire
Chaque année, la Maison de l’Acadie accueille près de 500 visiteurs. C’est un lieu de mémoire, confie Catherine Servant. On reçoit beaucoup d’Acadiens américains qui viennent chercher leurs racines. On a une belle clientèle internationale.
Il faut raconter qu’à une époque, des Français sont partis parce qu’en France, c’était compliqué, ajoute Florence Font, coprésidente et guide à la Maison de l’Acadie. Il n’y avait rien à manger. Ces Français étaient heureux de s’installer là-bas, et on est toujours aussi heureux de recevoir les Canadiens.
Pour les festivités du 15 août, une délégation d’Acadiens est justement présente dans cette région de la France. Le ministre néo-brunswickois de la Francophonie, Glen Savoie, est déjà sur place. Il doit rencontrer le président du conseil départemental de la Vienne, Alain Pichon.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 2 août 2023
Aux yeux des Acadiens, la Fête nationale de l’Acadie représente une occasion unique pour célébrer l’identité acadienne et souligner ses différents aspects culturel et linguistique. Un peu comme la Saint-Jean au Québec et dans certaines communautés francophones en milieu minoritaire. Dans cette série d’articles, Francité vous fait découvrir comment les Acadiens des provinces atlantiques célèbrent leur fête nationale qui a lieu chaque année le 15 août.
Comme à l’accoutumée, la communauté acadienne et francophone de l’Île-du-Prince-Édouard se prépare avec enthousiasme à célébrer la Fête nationale de l’Acadie. Cette année encore, les festivités prendront la forme du « Franco-Tour de l’Île » comme depuis 2 ans déjà.
En fait, chaque centre scolaire communautaire organise une célébration, garantissant ainsi une célébration vibrante dans toutes les régions de l’Île !
Selon la Société acadienne et francophone de l’Île-du-Prince-Édouard (SAF’Île), le « Franco-Tour de l’Île » est l’occasion idéale pour la communauté acadienne et francophone de célébrer sa culture et son patrimoine de manière festive et conviviale.
De multiples activités sont prévues pour divertir les personnes participantes de tous âges. Jonglage, spectacles de claquettes, musique live, et autres animations seront au menu pour faire vibrer les cœurs et émerveiller les foules.
La célébration se tiendra dans différents lieux emblématiques de l’Île-du-Prince-Édouard, dont le Parc Bicentenaire à Prince-Ouest, le Terrain de l’Exposition agricole et du Festival acadien à Évangéline, la mairie de Summerside et Spinnacker’s Landing à Summerside, le Tintamarre à Rustico et la Banque des Fermiers, ainsi que Founder’s Food Hall et la mairie de Charlottetown.
Tout au long de la journée, les personnes auront l’occasion de déguster des spécialités culinaires acadiennes, d’explorer des stands d’artisanat local et de profiter d’activités pour les enfants, dont du maquillage festif.
« La Fête nationale de l’Acadie sur l’Île-du-Prince-Édouard promet d’être une célébration inoubliable, mettant en valeur la culture et la fierté acadienne à travers divers événements festifs dans les communautés locales », souligne la SAF’Île dans un communiqué.
L’événement sera ouvert à toutes les personnes, qu’elles soient membres de la communauté acadienne ou non, car la Fête nationale de l’Acadie est aussi, selon la SAF’Île, une opportunité d’en apprendre davantage sur la culture et l’histoire de cette belle communauté.
Notons, enfin, que la SAF’Île est une organisation dédiée à la promotion et à la défense des droits et des intérêts de la communauté acadienne et francophone de l’Île-du-Prince-Édouard. Elle soutient les initiatives visant à renforcer la présence et le rayonnement de la langue et de la culture françaises sur l’Île.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
Le Centre communautaire francophone de Truro organise cette année encore des festivités pour la fête nationale de l’Acadie.
Le festival Quinzou che’nous propose toutes sortes de spectacles et d’événements pour faire rayonner l’Acadie et le français dans le nord de la Nouvelle-Écosse.
Chaque année, c’est plus grand, c’est plus gros, y a plus d’événements, y a plus de spectacles, y a plus de choses à faire avec les jeunes, assure Jillian Ford-King, la coordonnatrice de projet au Centre communautaire francophone de Truro. Cette année, c’est la même chose!
Le centre organise une levée du drapeau acadien qui sera suivie par toutes sortes d’activités, dont une soirée acadienne le samedi soir. Le souper théâtre qui était prévu est annulé, mais le groupe Lorraine et les Brew Boys va donner un spectacle.
Dimanche, c’est notre gros événement où on ferme la rue, puis on a des jeux pour enfants et du maquillage, on a de la musique, puis de la nourriture, c’est vraiment quelque chose, témoigne Jillian Ford-King. Il faut vraiment être là aux activités.
Dimanche, c’est aussi le jour du tintamarre à pied de Truro qui commencera à l’hôtel de ville et se terminera devant la scène principale, où la cérémonie d’ouverture aura lieu par la suite. Les spectateurs pourront y voir un magicien, de la danse africaine et les sœurs Aucoin qui vont chanter et danser sur de la musique acadienne.
Leur spectacle sera suivi de celui de Moyenne Rig, un groupe de musiciens de neuvième année de la région de Saint-Jean au Nouveau-Brunswick qui fait sensation sur les réseaux sociaux. L’artiste Vickie Deveau sera aussi du spectacle en soirée.
Comme Acadienne ici, à Truro, qui est un endroit majoritairement anglophone, amener mes trois enfants puis leur montrer que oui c’est un endroit anglophone, mais qu’on peut s’amuser en français, ça fait vraiment la différence, confie Jillian Ford-King.
C’est vraiment quelque chose de spécial pour moi et pour les autres familles qui sont francophones dans la communauté.
Le festival Quinzou che’nous est un événement festif, bien sûr, mais il invite aussi les francophones de la région à donner aux plus démunis. La plupart des activités sont gratuites et subventionnées par de nombreux commanditaires, et les festivaliers sont invités à apporter des denrées non périssables ou à faire un don.
L’année passée, on a eu, je crois, 800 livres de nourriture à donner, puis on a reçu 1000 $, dit la coordonnatrice de projet. Alors, c’est vraiment bien!
Avec les informations d’une entrevue de l’émission La mouvée
Les députés acadiens Serge Cormier et René Arseneault tentent de calmer le jeu et ils assurent que le gouvernement fédéral va continuer de financer les célébrations du 15 août au cours des prochaines années.
Depuis 2019, le gouvernement fédéral consacre 500 000 $ par année aux célébrations de la fête nationale de l’Acadie. Les fonds servent notamment à organiser le grand spectacle télévisé et des activités gratuites un peu partout.
Le président de l’organisme, Martin Théberge, revient à la charge ces jours-ci, à l’approche du 15 août. Il veut que le gouvernement rajuste le tir et annonce le maintien du financement.
Lorsqu’on parle aux politiciens, ils nous disent « non, c’est très important, on ne peut pas arrêter le financement pour l’Acadie si le financement pour le Québec demeure ». On reçoit beaucoup de messages d’encouragement. Mais jusqu’à maintenant, il n’y a eu aucune promesse, a dit-il jeudi lors d’une entrevue à l’émission La matinale d’Ici Acadie.
Martin Théberge note que les organismes et les municipalités peuvent difficilement commencer à organiser les célébrations du 15 août 2024 tant qu’ils ne savent pas si le gouvernement fédéral les appuiera.
Dans mon couple à moi, quand il n’y a pas d’argent dans mon budget pour aller au cinéma, je ne vais pas au cinéma. Et donc présentement, si je regarde le budget fédéral, il n’y a pas d’argent pour la fête nationale de l’Acadie. Je ne peux faire autrement que de m’inquiéter, dit-il.
Deux députés sont formels, les fonds seront conservés pour le 15 août
Le député d’Acadie-Bathurst, le libéral Serge Cormier, se fait rassurant. En entrevue, jeudi, il a expliqué que le financement est en cours d’évaluation. Il souhaite qu’il devienne permanent, comme celui d’autres fêtes importantes, comme la Saint-Jean-Baptiste et la fête du Canada.
Ce sera beaucoup plus facile pour les organismes acadiens de planifier leurs activités pour chaque fête nationale, année après année. Le financement va encore être là, ça je peux vous le garantir, a-t-il dit.
Selon lui, il reste à voir d’où proviendront les fonds et combien d’argent sera consacré aux fêtes du 15 août. Mais il assure que les Acadiens n’ont pas à craindre.
Il y a beaucoup d’enveloppes de disponibles, il y a beaucoup de fonds ici et là dont on peur se servir. Je suis persuadé que dans les prochaines semaines, les groupes seront contactés, on leur dira où et comment le financement sera accessible pour eux, a-t-il affirmé.
Le député libéral de Madawaska-Restigouche, René Arseneault, exprime sur sa page Facebook un avis similaire.
Je suis d’accord avec mon collègue Serge Cormier : les discussions ont déjà été entamées, et le financement sera disponible à nouveau, a-t-il indiqué.
Il reste que ces députés ne sont pas des ministres et qu’ils ne gèrent pas les portefeuilles d’où pourraient provenir les fonds.
Leur collègue Randy Boissonnault, ministre des Langues officielles, va moins loin qu’eux et se contente de garder la porte ouverte à un maintien du financement.
Le gouvernement du Canada reconnaît l’importance d’appuyer et de célébrer la culture acadienne, et pour cette raison, notre gouvernement étudiera la possibilité de continuer d’appuyer financièrement ces activités en 2024, lit-on dans une déclaration écrite.
Les préparatifs vont bon train pour le Festival de l’Escaouette, qui aura lieu cet été à Chéticamp du 3 au 6 août.
Lisette Aucoin Bourgeois, la directrice générale de la Société Saint-Pierre, qui organise ce festival, dit que tout est prêt. Il ne reste qu’une préoccupation : la météo.
On regarde la météo tous les matins et tous les après-midis pour voir si ça va aller pour les quatre jours, confie-t-elle. Mais à part ça, le reste va très très bien.
La directrice est fière de présenter une programmation bien remplie et diversifiée avec des musiciens francophones de l’est du pays.
Elle invite tout le monde à la place du Pêcheur, au centre du village, jeudi soir pour l’ouverture officielle. Vendredi, ce sera le souper acadien à la salle des retraités, animé par Ronald Bourgeois. La fête se déplacera ensuite à l’extérieur pour le jam du Festival.
On a des artistes des Îles-de-la-Madeleine, Jocelyn Thériault et son groupe, dit-elle. On a des artistes du Québec, Capucines et Martin et des musiciens de la région aussi. Ça promet d’être une très belle soirée!
Ensuite, samedi, la journée sera axée sur les enfants pour qu’ils aient du plaisir. On a une parade d’enfants, des activités pour enfants, des jeux, du maquillage, toutes sortes de choses pour plaire aux jeunes, dit fièrement Lisette Aucoin Bourgeois.
Il faut noter que notre festival acadien a 48 ans alors que les gens sont habitués à leur parade le dimanche, tous les premiers dimanches du mois d’août!
Et un moment émouvant est prévu pour la fin du festival, dimanche soir. Juste avant la cérémonie de clôture, il y aura le gala du festival.
Cette année, on veut rendre hommage à des artistes de la région qui sont partis, explique l’organisatrice. C’est soit des membres de leur famille ou des amis qui vont interpréter leur musique sur scène lors du gala avec l’orchestre maison sous la direction de Scott McMillan à notre salle de la place du Conseil des arts à Chéticamp.
Beaucoup de choses à faire en très peu de temps, mais si vous ne pouvez pas vous imprégner de la culture acadienne de Chéticamp en fin de semaine, la communauté organise des spectacles francophones les mercredis soir de l’été au nouveau site de camping du parc national des Hautes-Terres-du-Cap-Breton.
On voulait souligner l’histoire des Acadiens quand ils vivaient à l’intérieur du parc, explique Lisette Aucoin Bourgeois. On a deux comédiens qui font de l’animation avec nos visiteurs pendant toute la journée et en soirée neuf mercredis pendant l’été.
C’est un autre endroit pour entendre de la musique française, danser et se rassembler pour découvrir la culture acadienne.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 31 juillet 2023
Aux yeux des Acadiens, la Fête nationale de l’Acadie représente une occasion unique pour célébrer l’identité acadienne et souligner ses différents aspects culturel et linguistique. Un peu comme la Saint-Jean au Québec et dans certaines communautés francophones en milieu minoritaire. Dans cette série d’articles, Francité vous fait découvrir comment les Acadiens des provinces atlantiques célèbrent leur fête nationale qui a lieu chaque année le 15 août.
La première fête nationale de l’Acadie a eu lieu en 1881. Ce fut l’année durant laquelle a eu lieu la première convention nationale acadienne à Memramcook, au Nouveau-Brunswick. Si la loi instituant cette fête n’a été sanctionnée qu’en 2003 par le gouvernement du Canada, les acadiens ont quant eux maintenu cette tradition au fil des décennies.
Si au Québec, l’Acadie fait d’abord penser au Nouveau-Brunswick voisin, il n’en demeure pas moins que la Fête nationale de l’Acadie bat son plein dans les trois autres provinces du Canada Atlantique. C’est le cas notamment de Clare en Nouvelle-Écosse, l’unique municipalité officiellement bilingue dans la province.
Le plus ancien festival acadien
Dans cette municipalité appelée communément la Baie-Sainte-Marie et qui se trouve à un peu plus de 3 heures de route de Halifax, cela fait 68 ans que le Festival acadien de Clare fait vibrer la région pendant l’été. Les festivités commencent à la fin du mois de juillet et se poursuivent durant la première semaine du mois d’août, avant de reprendre et se clôturer la journée du 15 août à l’occasion de la fête nationale de l’Acadie.
Soirées musicales sous différents thèmes, théâtre, comédie, foire, défilés, cérémonies religieuses, concours de bûcherons, activités jeunesses et ainés, défilés, sans oublier le fameux tintamarre sont autant d’activités au menu du Festival acadien de Clare.
Cette année encore, l’événement aura lieu du 29 juillet au 6 août ainsi que le 15 août lors de la journée de la Fête nationale de l’Acadie. Parmi les têtes d’affiches de cette 68e édition, on retrouve des artistes acadiens locaux, en plus de quelques-uns de la Louisiane et du Canada. Il s’agit entre autres du chanteur Waylon Thibodeaux et du groupe The Revelers originaires de la Louisiane.
Parmi les vedettes locales et régionales, nous retrouvons des groupes comme Peanut Butter Sunday, Beauxmont et Pieds à Terre ainsi que l’artiste jeunesse Art Richard. Pour sa part, l’artiste franco-canadienne Joëlle Rabu apportera un souffle de diversité aussi bien avec son genre musical que son répertoire bilingue.
D’après la direction du festival, l’événement mythique de la Baie-Sainte-Marie attire des acadiens de partout ainsi que des touristes internationaux férus de culture.
Offrant plusieurs activités gratuites ou à prix modique, le Festival acadien de Clare mise sur une équipe de bénévoles ainsi que des commanditaires aussi bien publics que privés.
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Le Nouveau-Brunswick et le Canada y délèguent des athlètes et des artistes, mais pas le Québec.
Une délégation du Nouveau-Brunswick et une du Canada participent aux Jeux de la Francophonie 2023, qui se déroulent du 28 juillet au 6 août à Kinshasa, en République démocratique du Congo.
Ce neuvième rendez-vous réunit plus de 3000 francophones âgés de 18 à 35 ans. Ils montrent leur savoir-faire dans une vingtaine d’épreuves sportives et concours culturels destinés à faire rayonner leur nation.
L’événement devait avoir lieu à Moncton et Dieppe au Nouveau-Brunswick, mais le gouvernement provincial s’est désisté en 2019, évoquant des coûts trop élevés.
Le Nouveau-Brunswick, qui fait partie de la soixantaine d’États membres de la Francophonie pouvant participer aux Jeux, envoie les lutteuses Tania Blanchard, Vivian Kutnowski et Elena Šehić; les lutteurs Raymond Hazell, Koen Poirier et Jonathan Sherrard, ainsi que deux artistes : Pierre-André Doucet représente la province en littérature et Guillaume Desrosiers Lépine en peinture.
Pierre-André Doucet, écrivain et pianiste de Moncton, en est à ses troisièmes Jeux de la Francophonie, après ceux qui se sont déroulés au Liban et en France.
Ce que je vois beaucoup à Kinshasa, c’est à quel point les gens sont accueillants, sont très heureux de nous avoir ici, a-t-il dit en entrevue à partir de Kinshasa.
Le gouvernement du Québec a décidé cette année de ne pas envoyer de participants en République démocratique du Congo (RDC), estimant que le pays n’était pas assez sécuritaire.
Avant de donner leur feu vert, le Canada et le Nouveau-Brunswick ont aussi eu des inquiétudes au sujet de l’organisation de l’événement. Les Néo-Brunswickois ont envoyé aux Jeux une délégation réduite.
La situation sanitaire ou sécuritaire n’est pas la même qu’elle est chez nous, a souligné Pierre-André Doucet.
Cela dit, c’est un État qui fait partie de la Francophonie, c’est un peuple qui fait partie de la Francophonie et qui a choisi de nous inviter. Moi, je pense que c’était très important pour nous, Canadiens, de venir ici et d’accepter cette invitation, dit le Néo-Brunswickois.
Sportifs, artistes et entraîneurs ont vécu un moment grandiose lors de la cérémonie d’ouverture, vendredi, au Stade des Martyrs.
La parade des délégations, ç’a été probablement un des moments les plus mémorables de ma vie, dit Pierre-André Doucet, le porte-drapeau du Nouveau-Brunswick.
Guyaume Bouliane, un Acadien de la Baie Sainte-Marie en Nouvelle-Écosse, qui représente le Canada dans la catégorie contes et conteurs du volet culturel, a eu la chance de vivre cette expérience pour la première fois.
C’est la première fois que je rentre dans un stade de plus de 80 000 personnes en train de cheerer. C’était intense, dit-il.
En entrevue à partir de Kinshasa, samedi, Guyaume Bouliane avouait que l’expérience qu’il est en train de vivre est surréelle.
Je suis venu ici sur une plane de l’autre bout de la planète, basically, pour raconter 15 minutes avec d’autre monde de partout autour de la planète, dit-il.
Le Canada a des athlètes dans les épreuves de judo et de lutte libre. Ses artistes sont inscrits aux volets hip-hop, danse de création, contes et conteurs, peinture et chanson.
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ONFR+ – Lila Mouch-Essers, publié le 28 juillet 2023
OTTAWA – Le premier ministre Trudeau a redistribué les cartes du jeu après un grand remaniement de son cabinet des ministres ce mercredi. Parmi les changements, de nouveaux ministres attirent l’attention des organismes porte-paroles de la francophonie à travers le pays.
Le ministre des Langues officielles, Randy Boissonnault sera sans nul doute un interlocuteur privilégié par tous les organismes francophones des provinces et territoires. Mais il ne faudra pas oublier l’importance d’autres ministres pour la mise en application de la nouvelle Loi sur les langues officielles.
Pour Yves-Gérard Méhou-Loko, le vice-président de la Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA) du Canada, « Randy Boissonnault n’est pas un inconnu de la FCFA dans la mesure où quand même, c’est une personnalité qui a été, avant son action en politique, active au niveau de la francophonie albertaine, impliqué notamment au campus Saint-Jean comme étudiant et militant ».
D’après le vice-président, Randy Boissonnault a également fait partie des consultations du patrimoine canadien sur l’avenir de la francophonie. « Nous sommes donc contents de le retrouver », a-t-il ajouté.
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RADIO-CANADA – Jérémie Tessier-Vigneault, publié le 26 juillet 2023
Grand passionné de musique et joueur d’orgue à ses heures, Élie LeBlanc s’offre en récital chaque vendredi d’été à la Cathédrale de Moncton.
Lorsque l’on pense à un joueur ou une joueuse d’orgue, l’image que l’on a en tête est rarement associée à un jeune homme de 18 ans tout frais sorti de la polyvalente.
Élie LeBlanc brise le stéréotype et s’adonne à l’orgue plusieurs fois par semaine, au grand plaisir des spectateurs venus écouter jouer ses interprétations de pièces variées.
Un instrument méconnu chez les jeunes
À l’école, plusieurs personnes me disaient : comment ça tu joues de l’orgue, pour quoi tu fais ça? Je n’ai jamais été comme les autres, j’ai toujours voulu faire mes propres affaires. Le monde qui me questionne je leur montre à quel point c’est le fun et intéressant, mentionne Élie LeBlanc.
Plusieurs de ses camarades de classe ignoraient même ce qu’était un orgue, raconte-t-il.
Mais c’est vraiment de quoi d’unique, ce n’est pas tout le monde qui peut dire : « Hey j’ai un fils qui joue de l’orgue ». Il y a plusieurs chemins à prendre et ceci c’est mon chemin, j’ai trouvé ma passion et c’est l’orgue, ajoute-t-il.
Une passion d’enfance
Élie joue du piano depuis qu’il est tout petit, à l’âge de trois ans il jouait déjà quelques notes, avant de prendre des leçons plus sérieuses à 10 ans.
Le Dieppois vient d’une famille de musicien. Son père a d’ailleurs décidé d’enseigner le piano après ses études en musique à l’Université de Moncton.
Depuis quelques années, sa passion pour le piano l’a amené vers l’orgue. C’est le son particulier et l’ambiance sonore dans laquelle il fait plonger le lieu où il est joué qui l’a charmé.
Aussi longtemps que je suis vivant, je vais continuer à jouer de l’orgue.Une citation deÉlie LeBlanc, organiste
C’est un son incroyable! Il y’a une grande variété de sonorité. Avec l’orgue de la cathédrale, tu le ressens dans tout ton corps. En haut, à côté des tuyaux, tes oreilles bourdonnent, c’est très fort, très puissant, mentionne le jeune musicien.
Un récital chaque semaine
Grand admirateur de musique baroque, Élie LeBlanc joue pour différentes messes un peu partout, en plus de performer son récital chaque vendredi pour MR21 Cathédrale numérique.
L’orgue sur lequel joue Élie a été installé en 1955 et possède 5176 tuyaux, 80 rangs et 67 jeux faisant de l’imposant instrument, l’un des orgues les plus impressionnants à l’est de Montréal.
Depuis qu’il est organiste, Élie se fait même reconnaître dans les lieux qu’il fréquente, une véritable « rockstar » de l’orgue.
Quand je descends en bas du jubé, le monde me regarde et me dit : c’est toi qui joues? Même quand je vais à la place Champlain, les gens me disent : c’est toi le fils de Jean-Claude? C’est toi qui joues de l’orgue? Même mes amis sont témoins de ça, des gens qui me reconnaissent, mentionne-t-il en riant.
Pour écouter Élie LeBlanc s’en donner à cœur joie sur les quatre claviers de l’orgue de la cathédrale de Moncton, il faut s’y rendre chaque vendredi entre 15 h et 17 h jusqu’au début septembre.
Québec, Acadie, carcajou : ces mots français ont en commun d’avoir été tirés de la langue mi’kmaw.
Alors que les mots autochtones ont coloré la langue des colonisateurs, l’inverse est aussi vrai, analyse le linguiste de la Première Nation de Membertou, Bernie Francis.
La rencontre des langues Mi’kmaq et du français acadien – ÉMISSION ICI PREMIÈRE (cliquez-ici pour écouter)
Maintenant conseiller linguistique pour les conseils de bande mi’kmaw partout dans l’Atlantique, Bernie Francis a contribué à orthographier la langue mi’kmaw afin qu’elle puisse être lue et écrite dans sa version actuelle.
Ses recherches l’ont amené à découvrir des mots directement empruntés au français. Il estime qu’en tout, une centaine de mots sont dérivés de la langue de Molière. En voici quelques-uns.
Dans la cuisine :
Tapatatk : patates
Lakklem : crème sure
Salawey : sel
Te’pi’sewey : épices
Tipu’lewey : beurre
Kla’jewey : fromage cottage
Te’plma’sewey : fromage
Les fêtes catholiques :
Alame’s : messe
Nuelewimk : Noël
Mal’tikle’wimk : Mardi Gras
Kale’mewimk : le carême
Pa’kewimk : Pâques
Lapa’tko’tewimk : la Pentecôte
Jeux de cartes :
Kalawaq : carreau
Ke’laq : cœur
Pi’kaq : pique
Tlepaq : trèfle
Eleke’wit : le règle (le roi, dans le français de l’époque)
Matami’skw : madame (la reine, dans le français de l’époque)
Autres :
Tepot : des bottes
Lasmine : la cheminée
Saqpa’ntie : charpentier
Matlot : matelot
Te’sipow : un cheval (le mot est au singulier, mais il s’inspire du pluriel des chevaux)
Les Journées acadiennes ont pris fin dimanche, au lieu historique national de Grand-Pré, en Nouvelle-Écosse.
Chacune de ces trois journées était dédiée à un endroit emblématique de la francophonie, c’est-à-dire la Louisiane, la France et, pour couronner les choses en beauté dimanche, l’Acadie.
L’événement, cette année, était marqué d’un peu plus d’anticipation qu’à l’habitude, puisque la Nouvelle-Écosse se prépare à accueillir l’édition 2024 du Congrès mondial acadien. Le grand rendez-vous aura lieu à Clare et Argyle, à la Baie Sainte-Marie.
On a choisi la thématique internationale et la diaspora pour faire un clin d’œil au Congrès mondial acadien qui est l’année prochaine, a d’ailleurs expliqué Claude Boudreau, le directeur général de la Société Promotion Grand-Pré.
C’est un rêve de pouvoir organiser des événements à Grand Pré, a-t-il poursuivi. L’Acadie ne serait pas l’Acadie sans Grand-Pré. C’est tellement valorisant, c’est tellement satisfaisant d’avoir des Acadiens de partout qui viennent ici pour se souvenir de qu’est-ce qui s’est passé, mais aussi pour célébrer.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
RADIO-CANADA – Pascale Savoie-Brideau, publié le 13 juillet 2023
Le 7e Rendez-vous de la Fierté Acadie Love prend son envol, à Caraquet. Selon les organisateurs, la montée anti-LGBTQ+ ici comme ailleurs démontre la nécessité, en 2023, de cet événement.
Comme à son habitude, ce rendez-vous festif de la Péninsule acadienne promet, avec ses spectacles et activités inclusives, un week-end positif et haut en couleur. Le président d’Acadie Love, Kevin Haché, indique cependant qu’il y aura forcément cette année un clin d’œil sur ce qui se passe en politique.
L’ancien candidat progressiste-conservateur le dit bien, lorsque l’on parle de Fierté, indirectement, on parle de politique.
Difficile de passer outre le climat politique et social des derniers mois dans la province. La révision vivement critiquée de la politique 713 sur l’identité de genre et l’orientation sexuelle dans les écoles a fait des dommages. Le changement principal prévoit que les élèves ne pourront plus demander au personnel enseignant d’utiliser le pronom ou le prénom de leur choix sans l’accord de leurs parents.
Certains propos controversés du premier ministre Blaine Higgs sont loin d’être oubliés dans la communauté LGBTQ+.
C’est important pour nous de tenir un événement de Fierté cette année, encore plus important qu’avant parce qu’on voit que le retour et la régression des lois est possible, dit le directeur général d’Acadie Love, Christian Blanchard.
Moi, ce qui me rassure c’est de voir qu’on se bat, mais on ne se bat pas tout seul, on a la population avec nous.
Une citation de Kevin Haché, président des Rendez-vous de la Fierté Acadie Love
L’enjeu n’est pas que provincial. On observe vraiment une montée de la haine et de gestes de violence de LGBTQ+ phobie à l’échelle nationale, souligne Christian Blanchard.
En juin, le fédéral a débloqué 1,5 million de dollars pour renforcer les mesures de sécurité lors des événements de la Fierté au pays.
Dans un esprit de sensibilisation, l’équipe d’Acadie Love a d’ailleurs créé une formation 101 sur les notions de base et du vocabulaire entourant la diversité sexuelle et la pluralité des genres. Gratuite et ouverte à tous, elle a lieu vendredi.
Place aux drags
Pour la première fois cette année, une heure du conte drag pour enfants est aussi ajoutée à la programmation.
Acadie Love jugeait important d’organiser cette activité pour remettre les pendules à l’heure. On veut démontrer que les craintes et les peurs des gens ne sont pas justifiées, explique Kevin Haché. Ce n’est pas un danger.
Habillé en robe de princesse, l’artiste ERA liera Le livre du petit garçon qui aime le rose, samedi à la bibliothèque. Ce n’est rien de vulgaire pour les enfants, dit la drag queen originaire de Campbellton. C’est un événement très positif.
Originaire de Tracadie, la drag queen Peach ajoute que les drags queens adaptent toujours leur matériel en fonction du public, qu’il soit jeune ou adulte.
C’est comme un art du spectacle. C’est drôle et accessible pour tout le monde, dit Peach. Il y a beaucoup de fausses croyances […] C’est sûr que ça rend les choses un peu plus difficiles.
Peach animera un drag brunch, dimanche, au Centre culturel de Caraquet.
C’est important que les gens découvrent les show drag et les événements LGBTQ+ par eux même et se fassent leur propre idée, poursuit Peach. S’il n’aime pas cela, c’est correct, mais de se faire sa propre idée, c’est important et ça casse aussi les préjugés.
Une levée de drapeau a lieu, à l’extérieur de l’Hôtel de Ville de Caraquet, jeudi, pour lancer le 7e Rendez-vous de la Fierté Acadie Love, qui se tient jusqu’à dimanche.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
RADIO-CANADA – Laurent Rigaux, publié le 5 juillet 2023
Angie Arsenault expose tout l’été une série de tableaux à Charlottetown, au café The Gallery. Avec ces nouvelles œuvres, l’artiste poursuit sa tentative de représenter l’Île-du-Prince-Édouard vue du ciel, de manière abstraite, tout en soulevant les difficultés de faire sa place dans un milieu artistique acadien encore très traditionnel.
Ça fait un bout que j’essaie de représenter ça, l’Île vue d’en haut, et je ne réussis pas, donc, c’est encore en exploration, raconte Angie Arsenault, rencontrée sur place. Là encore, pour cette nouvelle collection, je tente ma chance de faire, vu d’en haut, un regard sur l’Île d’une manière moderne, abstrait à ma façon, et je ne réussis toujours pas ce côté-là, mais ça m’amène ailleurs, poursuit-elle.
Les toiles exposées sont composées de sable de l’Île, de feuille d’or et de peinture mélangée à de l’eau, qu’elle laisse s’écouler sur la toile, en équilibrant sa volonté de contrôle et le lâcher-prise, la technique et le laisser-faire.
Mon cerveau, il veut toujours essayer de diriger tout, tout, tout, et c’est comme ça que je suis, et je pense que cette pratique, cette discipline m’apprend énormément, avoue l’artiste.
Ses séries précédentes étaient aussi composées de matériaux naturels associés à la peinture, afin de représenter l’île et ses côtes de façon abstraite. C’est le cas de la collection Home on the Red Island, notamment, dont 25 % des profits issus des ventes ont été reversés à un fonds pour la protection de la nature.
« Jamais comme avant, je vois la beauté de l’Île, et je pense que je veux juste répéter ça. »— Une citation de Angie Arsenault
Dans les nouvelles toiles exposées à Charlottetown, on retrouve cette notion de géographie et de beauté du territoire, avec des lignes telles des courbes de niveau sur une carte et des méandres creusés par l’acrylique.
C’est un peu les questionnements qu’on a comme humain, le regard d’en haut. Est-ce que c’est spirituel, est-ce que c’est juste esthétique? C’est quoi, le regard que j’ai envers nous, avec les soucis qu’on a comme humain sur la planète? dit-elle avec philosophie lorsqu’on la questionne sur le sens donné à ces toiles.
Pas facile d’exposer
Tout en poursuivant son travail d’abstraction de l’Île vue d’en haut, Angie Arsenault note les difficultés auxquelles elle fait face lorsqu’il s’agit de trouver des lieux d’exposition, surtout pour de l’art abstrait.
On se concentre souvent sur autre chose à l’Île à cause de notre culture, à cause de notre histoire ici. On dirait qu’il faut toujours avoir une œuvre qui va amener à une discussion plus profonde par rapport à notre histoire, que ce soit le Canada, les Acadiens, affirme-t-elle. J’ai toujours senti que ça crée une pression énorme.
Angie Arsenault reconnaît l’importance de s’attacher à l’histoire et aux traditions, mais elle se demande si cela ne bride pas d’autres formes d’expression qui ne sont pas dans une boîte. Ce n’est pas facile, dit-elle en soupirant, néanmoins avec le sourire.