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ONFR+ – Inès Rebei, publié le 4 octobre 2023

Après une longue route de plus de 400 km, Inès arrive dans la grande région de Hearst, où la journaliste s’initie à une activité exigeante, mais essentielle: la plantation d’arbres.

Accompagnée de deux employées de la Hearst Forest Management, l’une des entreprises les plus influentes de la région, Inès apprend la bonne technique pour planter des épinettes. Ses nouveaux collègues l’aident à mieux comprendre l’importance de la reforestation dans cette région du nord, mais aussi les défis de recrutement dans cette industrie pourtant si capitale. Inès Rebei aura-t-elle le physique de l’emploi?

Ce reportage représente le deuxième épisode de notre série Micro & Boussole.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 4 octobre 2023

L’élection d’un nouveau gouvernement néo-démocrate au Manitoba apportera son lot de changements pour les Franco-Manitobains les mois et les années à venir, à en croire les promesses électorales du NPD en matière de francophonie.

Le leader du NPD au Manitoba lors d’un meeting électoral – Gracieuseté / Facebook

Le Manitoba devient désormais sous la gouverne des néo-démocrates avec comme premier ministre Wab Kinew. En évinçant Heather Stefanson du parti progressiste-conservateur (PC), le leader du NPD devient ainsi le premier autochtone à être à élu premier ministre dans une province au Canada.

Autre détail intéressant à savoir : le nouveau premier ministre est bilingue puisqu’il avait fréquenté une école d’immersion. Le fait qu’il parle couramment le Français est un atout, selon Daniel Boucher, DG de la Société de la francophonie manitobaine joint par ONFR+.

Mieux encore, Wab Kinew et son parti se sont montrés attentifs aux enjeux francophones lors de plusieurs sorties médiatiques durant la campagne électorale. D’ailleurs, le NPD a répondu par écrit à un questionnaire envoyé par la SFM aux partis politiques du Manitoba.

Ce document synthétise de manière claire et précise les positions des différentes formations politiques quant aux enjeux et priorités de la Francophonie-Manitobaine.

Une pléthore de promesses

Au chapitre de l’éducation, le NPD a promis de restaurer le poste de sous-ministre adjoint au Bureau de l’éducation française (BÉF) comme l’a recommandé la SFM dans sa campagne de démarchage politique.

Plus encore, le NPD a promis de bonifier le financement du système éducatif francophone de la petite enfance jusqu’au secondaire. En ce qui concerne les garderies, le NPD a promis l’augmentation du financement pour la création de places supplémentaires et le recrutement davantage d’éducatrices et éducateurs. Pareil pour le postsecondaire à l’Université Saint-Boniface, en augmentant à la fois le recrutement d’étudiants internationaux et celui de professeurs universitaires.

Quant à la santé, le secteur sur lequel le NPD a centré sa campagne électorale, les néo-démocrates ont promis une réforme profonde du système de santé manitobain au profit de toute la population.

Pour les Franco-Manitobains, l’équipe Wab Kinew s’est engagé à développer les services bilingues en santé physique et mentale, en misant sur le recrutement et la rétention du personnel. De même, le parti social-démocrate a promis de relancer le caractère bilingue du service provincial Info Santé.

Pour ce faire, le NPD compte augmenter la capacité d’accueil de l’Université Saint-Boniface. D’ailleurs, l’établissement postsecondaire offre déjà des programmes en sciences infirmières, en travail social et une voie vers la médecine en partenariat avec d’autres universités.

En outre, le parti veut aussi miser sur le recrutement international de professionnels de santé en provenance de pays francophones.

Autre secteur prioritaire pour les francophones, et non des moindres : l’immigration. À ce sujet, les néo-démocrates ont promis d’appuyer la francophonie manitobaine dans ses ambitions d’attraction et de rétention de talents francophones de l’international.

« Notre population francophone et bilingue donne au Manitoba un avantage compétitif dans l’économie mondiale, mais cet avantage peut facilement disparaître si la province n’appuie pas la communauté francophone », expliquent les néo-démocrates dans leur réponse au questionnaire de la SFM. Concrètement, un gouvernement dirigé par Wab Kinew fixera une cible pour l’immigration francophone, en concertation avec les organismes Franco-Manitobains.

Si la SFM a recommandé une cible de 15% d’immigrants francophones, le parti à la couleur orange n’est pas allé jusqu’à promettre ce pourcentage.  Pour ce qui de l’accueil et la rétention, le NPD a promis de renforcer les services d’établissement francophones.

Une chose est sure, la SFM aura du pain sur la planche pour s’assurer que l’ensemble de ces promesses seront tenues. Il s’agit aussi de chiffrer ces engagements et négocier des améliorations significatives dans tous les secteurs, car comme le dit bien l’adage, le diable est dans les détails.

Les autres promesses du NPD

Les arts, la culture, le sport et le tourismeBonification du financement du Centre culturel Franco-Manitobain
Affaires francophonesAmender les règlements du secrétariat des affaires francophones et bonifier la Politique sur les services français
Les Services municipauxModernisation de la Partie 9 de la Charte de la ville de Winnipeg
Offrir plus de services municipaux en Français

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ONFR+ – Rudy Chabannes, publié le 3 octobre 2023

WINNIPEG – La situation est inédite au Canada: Wab Kinew devient le premier autochtone issu d’une Première Nation à gouverner une province. Ainsi en ont décidé les électeurs manitobains appelés aux urnes ce mardi. La première ministre sortante a quant à elle échoué à reconduire au pouvoir le camp progressiste-conservateur pour un troisième mandat consécutif.

Wab Kinew est le premier premier ministre d’une province issu des Premières Nations au pays. Crédit image: The Canadian Press

Après sept ans d’absence aux commandes de la province, le Nouveau Parti démocratique (NPD) revient aux affaires au Manitoba et formera un gouvernement majoritaire. Son chef, Wab Kinew, a fait tomber la sortante progressiste-conservatrice Heather Stefanson.

Selon les résultats non officiels, à l’heure où nous écrivions ces lignes, le NPD s’adjugeait 33 sièges (contre 18 avant la dissolution) à l’Assemblée législative du Manitoba, les progressistes-conservateurs 23 sièges (contre 35), les libéraux se contentant d’un député (contre 3), pour un total de 57 sièges en jeu au Parlement.

«Regardez ce que notre petite province a fait de grand !» a réagi Wab Kinew dans son discours de victoire. Il s’est ensuite adressé en premier lieu aux travailleurs de la santé, à la jeunesse et au monde des affaires.

«Vous qui travaillez dans la santé, on a besoin de vous pour construire quelque chose de spécial ici au Manitoba. Aux jeunes, je vous dis qu’on m’a donné une deuxième chance dans la vie et je veux croire que vous pourrez faire pareil. Ma vie est devenue meilleure quand j’ai cherché des raisons. Il y a une condition pour que ça marche: vous devez vouloir le faire.»

Et de conclure: «Il n’y a pas de défis que nous ne puissions surmonter quand on se présente unis, comme un seul Manitoba.»

Le NPD n’avait pas dirigé le Manitoba depuis la période 1999-2016 sous les gouvernements Gary Doer et Greg Selinger, un règne auquel Brian Pallister avait mis fin en 2016.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 3 octobre 2023

Comme l’ensemble des Manitobains, les Franco-Manitobains vont aux urnes aujourd’hui pour élire un nouveau gouvernement provincial. L’occasion pour Francité de revenir sur cette importante communauté francophone de l’Ouest Canadien.

Gracieuseté – SFM

Elle remonte à plus de 200 ans. La francophonie manitobaine demeure l’une des communautés et des espaces francophones les plus importants dans l’Ouest Canadien. Celle-ci compte, d’après les données les plus récents de la Société de la francophonie manitobaine (SFM), environ 110 000 Manitobains et Manitobaines francophones et francophiles.

Au-delà de ce poids démographique, certes non négligeable dans une province qui compte un peu plus de 1,3 millions d’habitants, la francophonie manitobaine a résisté et évolué depuis l’arrivée des colons européens jusqu’à nos jours.

« Pour bien comprendre la ténacité franco-manitobaine, il faut se rappeler l’histoire de la francophonie au Manitoba. Le français était la langue des voyageurs canadiens venus du Bas-Canada dès le XVIIIe siècle. Elle fut ensuite la langue des Métis, les enfants de ces voyageurs devenus « hommes libres » et de leur conjointe amérindienne », peut-on lire sur le site web de la SFM.

De plus, le français était la langue des religieux et des religieuses catholiques qui œuvrèrent à la colonie de la Rivière-Rouge et dans l’Ouest canadien dès 1818.

Le drapeau franco-manitobain fut dévoilé en 1980 à la suite d’un concours organisé par le Conseil jeunesse provincial. Issu d’un scrutin populaire, le choix des Franco-Manitobains et des Franco-Manitobaines s’est alors porté sur la proposition du graphiste franco-manitobain Cyril Parent. Gracieuseté.

Toujours selon la même source, le français est encore la langue des Canadiens français venus du Québec et de la Nouvelle-Angleterre et de nombre d’immigrants qui parviennent de populations francophones variées depuis cent ans.

Fait important à rappeler : l’ancrage historique du Manitoba Français remonte à bien avant la création de la confédération canadienne et la fondation de la province par Louis-Riel.

Exemple : le Collège Saint-Boniface – encore opérationnel aujourd’hui sous le nom de l’Université de Saint-Boniface – a été crée en 1855.

Autre exemple frappant : l’hôpital Saint-Boniface – le premier hôpital de l’Ouest Canadien – a été fondé en 1871 par les Sœurs Grises, deux religieuses originaires de Montréal.

Malgré cela, cet ancrage historique n’a pas épargné la francophonie manitobaine de longues années sombres durant lesquels le français, les droits linguistiques et culturels des métis et des francophones sont pris pour cible.

Des lois inconstitutionnelles adoptées par le Parlement manitobain en 1890 jusqu’aux graffitis anti-francophones sur des édifices de Saint-Boniface en 1983, la francophonie manitobaine est toujours restée vent debout.

Si, des dizaines de milliers de francophones et francophiles y compris les immigrants les plus récents, peuvent aujourd’hui s’épanouir en Français au Manitoba, c’est bien grâce à la ténacité des Franco-Manitobains. Un caractère qui résume le passé et le présent les francophones du Manitoba selon la SFM.

Notons, enfin, que les prochaines heures révéleront le prochain gouvernement du Manitoba à l’issue d’élections provinciales durant lesquelles les Franco-Manitobains n’ont pas ménagé d’efforts pour se faire entendre.

À suivre sur Francité.

Histoire du Manitoba français

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RADIO-CANADA – Raphaëlle Laverdière, publié le 2 octobre 2023

L’École Précieux-Sang, à Winnipeg, a souligné la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation lundi. Au total, 471 enfants de la maternelle à la 8e année se sont rassemblés pour un moment de réflexion au son du tambour.

Des élèves de l’École Précieux-Sang se sont rassemblés dans le gymnase pour souligner la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, lundi. PHOTO : RADIO-CANADA / RAPHAËLLE LAVERDIÈRE

Les enfants ont entonné des chants, battu la mesure et écouté un conte de l’aînée métisse Dolorès Gosselin. D’après elle, aborder le sujet de la réconciliation doit commencer dès l’enfance.

Si on leur donne l’enseignement maintenant, ils n’auront pas les préjugés comme nous autres, les plus vieux, remarque-t-elle. Si on commence et qu’ils ont 2 ans, 3 ans, 5 ans, ils reçoivent la beauté de la culture, pas juste le négatif.

L’aînée métisse Dolorès Gosselin s’est adressée aux élèves de l’École Précieux-Sang, lundi.
PHOTO : RADIO-CANADA / RAPHAËLLE LAVERDIÈRE

Pendant un moment de silence, les élèves ont été invités à réfléchir aux enfants autochtones qui ne sont pas revenus des pensionnats, une histoire qui doit être enseignée selon Dolorès Gosselin.

Elle espère que davantage de questions liées aux peuples autochtones, dont celui des droits territoriaux, seront abordées dans les classes dans l’avenir.

Je pense qu’on doit quand même leur raconter certaines choses qui sont arrivées. […] Ils doivent savoir la vérité parce que si on ne connaît pas la vérité, on peut reproduire ce qui s’est passé.

Une citation de Dolorès Gosselin, aînée métisse

Élisa, une élève de 5e année, a particulièrement aimé le son du tambour. Je pense que c’est comme une chanson et c’est comme une histoire, illustre-t-elle.

Pour Charlo, un élève de 8e année, pouvoir jouer de l’instrument avec plusieurs de ses camarades a été le moment fort de sa journée. Quand on changeait de rythme, ça prenait quelques tours avant que tout le monde l’ait, mais on l’avait! raconte-t-il.

Nicolas Bonin, qui enseigne la quatrième année à l’École Précieux-Sang, affirme avoir hâte de faire un retour sur l’événement en classe avec ses élèves. Ça nous donne la chance de faire des liens avec ce qu’on a vécu aujourd’hui pendant longtemps, affirme-t-il.

Dans le contexte de la vérité et de la réconciliation, on a tous un rôle à jouer. Et je pense que les élèves dans nos classes sont des citoyens futurs.

Une citation de Nicolas Bonin, enseignant de quatrième année à l’École Précieux-Sang

L’enseignant espère que l’école multipliera les activités, notamment des ateliers en petits groupes, pour approfondir la notion de réconciliation.

M. Bonin espère que les élèves de l’École Précieux-Sang continueront leur réflexion tout au long de l’année scolaire.

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Québécois d’origine française, Cédrick Pipitone a décidé d’organiser plusieurs voyages au Canada pour aller à la rencontre des francophones en milieu minoritaire. Féru de culture et de patrimoine, le jeune voyageur publie sur Francité une série d’articles de blogue pour revenir sur chacune de ses aventures et ses trouvailles avec ses cousins lointains d’Amérique.

Cédrick Pipitone pose à coté du 18e monument francophone de l’Ontario – Gracieuseté

Ce fut un grand plaisir de participer à l’inauguration du nouveau monument de la francophonie dans la magnifique petite ville d’Alfred à l’Est de l’Ontario.

Il était important pour moi de participer à cet événement dans le sillage de mes virées dans les communautés francophones et acadienne du Canada. Aussi bien en participant à la campagne de financement qu’en allant à la découverte d’Alfred et ses habitants, ce samedi 16 septembre 2023 lors du dévoilement du monument.

Écriteau de la localité d’Alfred dans la région francophone de Prescott et Russell dans l’Est Ontarien

18 monuments francophones en Ontario

Pour rappel, une campagne de financement a été lancée, depuis deux ans, par le Comité du Monument de la Francophonie d’Alfred et de la région pour y construire un monument de la Francophonie à l’instar d’autres villes comme Prescott-Russell, Ottawa et d’autres villes. Ce nouveau monument vient s’ajouter aux 17 autres édifiés en Ontario au fil des années.

Une question s’impose toutefois. Un monument de la Francophonie en Ontario, qu’est-ce que c’est ? Il s’agit tout simplement d’un monument érigé pour célébrer la francophonie et rappeler la présence ainsi que les contributions des Franco-Ontariens au développement des communautés où ils vivent.

Au programme de cette magnifique journée : discours des principaux donateurs, des dignitaires, de l’organisatrice France Lamarche et d’autres personnalités politiques ainsi que la levée du drapeau Franco-Ontarien sur fond de la chanson « Mon beau drapeau » interprétée par Brian St-Pierre.

J’ai eu des frissons à voir ce magnifique drapeau se lever, de quoi me rappeler l’importance des générations actuelles et futures à continuer de promouvoir la culture Franco-Ontarienne.

Après la levée de drapeau, je me suis amusé à découvrir de plus près le monument et ses composantes. À commencer par un globe terrestre qui fait référence à la francophonie mondiale.

Vient ensuite un panneau girouette, représentant les liens entre les différents villages et villes francophones environnants. Le cœur quant à lui représente l’amour de la langue, la culture francophone et les racines Franco-Ontariennes. Enfin, des plaques avec le nom des principaux donateurs ainsi qu’une plaque principale contenant un texte présentant le monument.

Cet événement fut pour moi un moment mémorable partagé avec une communauté fière sous une journée magnifiquement ensoleillée.

Je donne rendez-vous à mes chers amis Franco-Ontariens pour le prochain monument de la francophonie de l’Ontario.

Natif de la France, Cédrick Pipitone est ingénieur confirmé des TI dans une compagnie aérienne. Après des études à l’École de technologie supérieure à Montréal, le jeune québécois d’adoption a décidé de rester au Québec pour en faire sa terre d’accueil. À la veille de sa demande de citoyenneté canadienne, Cédrick part à la découverte des francophones des milieux minoritaires lors d’événements culturels partout au Canada. « Ma réflexion m’a fait réalisé que ce qui me poussait à vouloir devenir citoyen, c’était ce lien indescriptible que je ressens avec la culture, l’histoire, les valeurs et les traditions canadiennes-françaises ».

FRANCITÉ

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RADIO-CANADA – Benjamin Vachet, publié le 1er octobre 2023

L’Association du Barreau canadien (ABC) presse le gouvernement fédéral d’adopter, une bonne fois pour toutes, la version française de la Constitution. Même si cette cause pourrait connaître des avancées devant les tribunaux en 2024, plusieurs intervenants jugent que le dossier progresse trop lentement.

L’Association du Barreau canadien presse le gouvernement fédéral d’adopter, une bonne fois pour toutes, la version française de la Constitution. La cause pourrait connaître des avancées d’ici peu, mais plusieurs jugent que le dossier progresse trop lentement.
PHOTO : REUTERS / CHRIS WATTIE

L’ABC, qui représente quelque 36 000 avocats, juges, notaires, professeurs et étudiants en droit au Canada, a publié cette semaine une vidéo du groupe d’improvisation franco-ontarien Improtéine. La capsule, enregistrée en français et sous-titrée en anglais, relance un dossier qui traîne depuis des décennies.

La vidéo […] cherche non seulement à conscientiser le public concernant la réalité selon laquelle la majeure partie de la Constitution du Canada n’est pas officielle en français mais aussi à inviter les gens à contacter leurs députés pour leur demander de faire en sorte que la Constitution du Canada soit officiellement bilingue, explique la présidente de la Section des juristes d’expression française de common law de l’ABC, Me Naaila Sangrar, dans une déclaration écrite.

Ce n’est pas la première fois que l’ABC intervient dans ce dossier, rappelle Me Sangrar. Une résolution sur cette question a été adoptée en 2018 et l’Association a présenté plusieurs documents au gouvernement et aux parlementaires.

En 2019, dans une lettre adressée au ministre de la Justice de l’époque, David Lametti, l’ABC soulignait une contradiction frappante.

Alors que la Constitution garantit l’égalité de statut du français et de l’anglais et affirme que le Parlement doit promulguer les lois dans les deux langues officielles, la majorité des textes constitutionnels du Canada sont unilingues, écrivait l’Association.

71 % de la Constitution n’est pas bilingue

Parmi les 31 textes déclarés comme faisant partie de la Constitution du Canada, 22 textes, soit 71 %, ont été adoptés uniquement en anglais et n’ont toujours pas d’équivalent français officiel. Cela signifie qu’à ce jour, ils n’ont force de loi qu’en anglais.

L’article 55 de la Loi constitutionnelle de 1982 prévoyait pourtant que tous les textes constitutionnels devaient être rédigés en français dans les meilleurs délais et que toute partie suffisamment importante de la Constitution devait être déposée pour adoption dès qu’elle est prête.

Cette obligation est restée lettre morte, regrette le sénateur indépendant et leader adjoint du groupe des progressistes au Sénat, Pierre Dalphond.

Ça fait 41 ans! Il y a eu plusieurs gouvernements qui se sont succédé, des partis différents, des premiers ministres différents, et on attend toujours. Pour moi, c’est inacceptable!

J’aimerais que les parlementaires et le gouvernement respectent leurs engagements constitutionnels.

Une citation de Pierre Dalphond, sénateur

En mars 2022, à l’initiative du sénateur Dalphond, la Chambre haute a adopté une motion rappelant au gouvernement son engagement d’avoir une Constitution entièrement bilingue.

Le sénateur indépendant et leader adjoint du groupe des progressistes au Sénat, Pierre Dalphond
PHOTO : X / @DALPHONDPIERRE

Quelques mois plus tard, en mai, le sénateur a apostrophé Ginette Petitpas Taylor, alors ministre des Langues officielles, lors de son passage devant le Sénat.

Il souhaitait que la nouvelle Loi sur les langues officielles comprenne l’obligation pour le gouvernement de faire rapport chaque année des efforts déployés pour obtenir une Constitution bilingue.

Son souhait n’a finalement pas été exaucé, même si la ministre avait assuré que le ministre Lametti reconnaissait son devoir de préparer et de proposer aux fins de communication une version française des lois constitutionnelles qui n’ont pas encore été officialisées dans cette langue et que le travail se poursuivait au ministère de la Justice.

Crainte politique

L’immobilisme politique a convaincu Serge Joyal, un ancien collègue du sénateur Dalphond, et François Larocque, professeur de droit et titulaire de la Chaire de recherche sur la francophonie canadienne en droits et enjeux linguistiques à l’Université d’Ottawa, de saisir les tribunaux.

Quand le politique manque au rendez-vous, quand les élus ont trop peur de donner suite à une obligation juridique claire, il revient aux tribunaux de se prononcer, justifie M. Larocque.

Si le Canada est un pays réellement bilingue, il faudrait que la Constitution le reflète.

Une citation de François Larocque, professeur de droit à l’Université d’Ottawa

Une partie du travail a déjà été faite, souligne-t-il. Une version française a été soumise par le Comité de rédaction constitutionnelle française en 1990, mais elle n’a jamais été déposée devant le Parlement, malgré des discussions entamées avec les provinces au cours de ces années-là.

Les années 1990 ont eu leur impact. Il y a eu une certaine fatigue constitutionnelle qui s’est installée après le référendum de 1995, après les accords échoués du lac Meech et de Charlottetown, analyse le professeur de droit. On dirait que tout ce qui ressemblait, touchait ou se rapprochait de la Constitution, personne ne voulait en parler.

Le sénateur Dalphond ne comprend pas cette crainte.

La réalité, c’est qu’on ne modifie pas la Constitution. On ne fait qu’ajouter une version française qui aura valeur [juridique] comme la version anglaise, dit-il, applaudissant la démarche de MM. Joyal et Larocque devant la Cour supérieure.

Le nouveau ministre de la Justice, Arif Virani, ne s’est pas prononcé dans ce dossier. (Photo d’archives),PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / PATRICK DOYLE

Joint par Radio-Canada, le bureau du nouveau ministre de la Justice, Arif Virani, a redirigé les questions vers le Ministère lui-même.

Dans une réponse écrite, ce dernier explique que le dépôt pour adoption par proclamation du gouverneur général relève autant des gouvernements provinciaux et des assemblées provinciales que du gouvernement fédéral, du Sénat et de la Chambre des communes.

Cependant, pour le sénateur Dalphond, puisqu’une partie de la Constitution ne concerne que le Parlement fédéral, elle pourrait directement être adoptée par les deux chambres sans passer nécessairement par les provinces.

Du nouveau en 2024?

Entamée en 2019, cette cause juridique pourrait bientôt connaître des avancées, selon M. Larocque.

Dans l’année qui vient, on va voir du mouvement.

La situation actuelle n’empêche pas le système judiciaire de fonctionner, souligne le sénateur Dalphond, qui, avant d’entrer à la Chambre haute, a été juge à la Cour supérieure du Québec, puis juge à la Cour d’appel du Québec. Mais dans son travail, M. Larocque en constate les effets.

Lorsque j’enseigne les textes constitutionnels à mes étudiants, je dois leur dire : « On ne peut pas se fier à la version française officieuse qui est disponible sur le site web du gouvernement du Canada. On doit malheureusement s’en remettre uniquement à la lecture du texte anglophone », raconte-t-il.

François Larocque, professeur de droit et titulaire de la Chaire de recherche sur la francophonie canadienne en droits et enjeux linguistiques à l’Université d’Ottawa (Photo d’archives)
PHOTO : VALÉRIE CHARBONNEAU/UNIVERSITÉ D’OTTAWA

Le ministère souligne que depuis le 24 mars 2021, une nouvelle version française des lois constitutionnelles de 1867 à 1982, fondée sur les recommandations du rapport de 1990, se trouve sur le site Web de la législation du ministère de la Justice.

Il ne s’agit pas d’une version française « définitive », mais on trouve à un seul endroit des documents constitutionnels en français à titre de référence pour les avocats et les juristes, indique Ian McLeod, de la Direction des communications du ministère de la Justice du Canada.

Nous espérons que cette publication saura susciter un intérêt pour cette question importante et encourager la poursuite des échanges entre interlocuteurs en vue de l’adoption de la version française des textes constitutionnels, conclut le Ministère.

En attendant, M. Larocque salue la démarche de l’ABC pour sensibiliser le public face à une situation qui, selon lui, devient de plus en plus gênante et indéfendable.

Cette démarche est d’autant plus utile, ajoute-t-il, que beaucoup de ses collègues, avocats comme juges, ignorent eux-mêmes qu’en 2023, cette question n’est toujours pas réglée.

Pour sa part, le sénateur Dalphond promet qu’il n’en a pas terminé avec ce dossier.

C’est un projet sur lequel je travaille par petites doses. Ça prend quand même un certain niveau de préparation. Mais j’ai du temps, il me reste encore plusieurs années au Sénat.

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ONFR+ – Inès Rebei, publié le 30 septembre et mis à jour le 2 octobre 2023

TORONTO – Ce samedi, Journée nationale de la vérité et réconciliation, pour la première fois, l’hymne national canadien sera chanté en algonquin, français et anglais à un match des Blue Jays de Toronto. La voix de la policière franco-algonquine Chantal Larocque, de la région de Nipissing dans le Nord ontarien, résonnera devant près de 49 000 spectateurs.

Chantal Larocque marquera l’histoire en chantant l’hymne en algonquin, français et anglais. Montage ONFR. Crédit image: Media/Recruitment. Anishinabek Police Service et Rudy Chabannes.

Ce fut tout un cocktail d’émotions pour la sergente Chantal Larocque, du service de police Anishinabek de la Première Nation Nipissing, au moment où elle a reçu l’appel, un mois plus tôt, lui indiquant la nouvelle.

«La première fois quand j’ai reçu le message, je n’y ai pas cru», confie-t-elle. C’est grâce à une vidéo propulsée sur les réseaux sociaux et dans laquelle la policière chantait, dans les trois langues, l’hymne du pays que la proposition est arrivée sur la table.

Diffusée en 2021 et réalisée par le réalisateur de North Bay, Ed Regan, la vidéo a fait le tour des écoles et des équipes sportives et a rencontré un certain succès sur la toile.

«Quelqu’un des Blue Jays a vu la vidéo et a pensé que ce serait une bonne idée pour la journée de vérité et réconciliation de retrouver cette policière-là», raconte-t-elle.

Et de la difficulté, il y en a eu, car celle-ci explique qu’il y a eu un petit moment avant qu’ils puissent la rejoindre. Pour donner une réponse à la proposition, en revanche, ça n’a pas été long: «J’ai dit oui, tout de suite», indique-t-elle.

Depuis, la réponse de la communauté est unanime et les messages de félicitations ne cessent de lui être adressés.

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RADIO-CANADA – Joëlle Bouchard, publié le 25 septembre 2023

Seule candidate à la présidence de l’Association canadienne-française de l’Alberta (AFCA), Nathalie Lachance a été élue par acclamation. Ayant travaillé au Campus Saint-Jean ainsi qu’au Conseil scolaire Centre Nord, Mme Lachance a plusieurs années d’expérience avec la communauté francophone de l’Alberta.

Nathalie Lachance a travaillé plusieurs années avec des communautés francophones et autochtones.
PHOTO : RADIO-CANADA / MAXIME LAMACHE

Elle s’en dit très fière. « C’est une communauté qui est vibrante, qui fait un paquet de belles choses. »

Depuis 1996, Nathalie Lachance travaille également avec différentes communautés autochtones et considère qu’elle a beaucoup d’expérience en matière de collaboration. On ne peut pas travailler dans le monde dans lequel j’ai travaillé sans chercher, sans établir des consensus tout le long, affirme-t-elle.

Nathalie Lachance veut bâtir à partir des bases que ses prédécesseurs ont laissées. Elle souligne le travail important accompli, alors que l’ACFA, fondée en 1926, approche de ses 100 ans d’existence.

La croissance phénoménale du système d’éducation et des développements en matière de santé sont, selon elle, des avancements importants. Elle veut répondre aux besoins de la communauté au fur et à mesure qu’ils émergent. Elle considère que les défis sont plutôt des occasions.

Je pense qu’il y a un travail à faire pour s’assurer de l’inclusion, s’assurer qu’on crée un sentiment d’appartenance et que ça soit une façon de célébrer notre diversité et tous nos accents franco-albertains.

Une citation de Nathalie Lachance, future présidente de l’ACFA

Le poste est actuellement occupé par Pierre Asselin, qui avait pris la relève après la démission de Sheila Risbud, en 2022.

Huit postes sont également ouverts au conseil d’administration. Une personne s’étant désistée, il reste huit candidats qui seront aussi élus lors du congrès en octobre.

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ONFR+ – Lila Mouch-Essers, publié le 23 septembre 2023

[LA RENCONTRE D’ONFR+]

VANIER – Kimberley Paradis est une jeune francophone de Vanier. Le 15 septembre dernier, elle a reçu le Prix David C. Onley, une récompense offerte par la lieutenante-gouverneure de l’Ontario, Elizabeth Dowdeswell, qui termine bientôt son mandat. Depuis son entrée à l’université, Kimberley Paradis s’est battue pour des politiques d’accessibilité. Elle a entre autres dirigé des programmes de science, de technologie et d’ingénierie d’une façon qui aborde des questions sur l’équité, la diversité et l’inclusion. Aujourd’hui étudiante en droit, elle travaille à l’analyse des politiques et évalue l’impact de la législation sur les communautés LGBTQ+.

Kimberley Paradis est la récipiendaire du Prix David C. Onley, pour le leadership en matière d’accessibilité. Ce prix récompense le travail de ceux qui ont fait preuve de leadership et qui se sont surpassés pour défendre l’accessibilité et améliorer la qualité de vie des personnes handicapées. Gracieuseté

« Le 15 septembre dernier, vous avez reçu un prix lors de la Journée de l’héritage des lieutenants-gouverneurs, le Prix David C. Onley pour le leadership en matière d’accessibilité. Cette journée récompense des personnes qui luttent pour améliorer la vie des Ontariens. Quelle est votre lutte ? 

Quand j’ai étudié en génie informatique à l’Université d’Ottawa, j’ai adoré. J’adore la technologie. Par contre, je trouvais qu’on faisait avancer l’innovation de façon très rapide, pour avoir des technologies plus rapides et meilleures. Mais qu’en faisant ça, on causait beaucoup de dommages envers la société, les personnes et l’environnement. Je trouvais qu’on n’avait pas assez de régulation envers la technologie pour quand même préserver l’innovation, tout en pensant aux gens. Alors, j’ai voulu étudier en droit pour vraiment combiner les deux.

Quelle a été votre réaction en recevant cette reconnaissance ? 

Quand j’ai eu l’appel et que la personne m’a dit, « félicitations, vous avez gagné un prix », je pense que ma première réaction, c’était : « Vraiment ? » 

Lors de la cérémonie, je ne comprenais toujours pas. J’écoutais les biographies des autres récipiendaires, ce sont des gens incroyables. Puis, quand ça a été mon tour, j’étais tellement concentrée par la procédure, j’ai reçu le prix des mains de la lieutenante-gouverneure et du ministre Raymond Cho, alors je n’écoutais pas du tout ma biographie. Finalement, dans une entrevue avec CBC, on m’a fait réécouter un bout de ma biographie et je me suis dit : « Attends minute, peut-être que je comprends pourquoi j’ai gagné, maintenant. »

Dans le cadre de la cérémonie inaugurale de la Journée de l’héritage des lieutenants-gouverneurs, 15 personnes ont reçu un prix pour leur travail sur la lutte contre le racisme, les arts, l’accessibilité et la recherche sur la santé mentale. Crédit image: Bureau de la lieutenante-gouverneure

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RADIO-CANADA – Victoria Kopiloff, publié le 28 septembre 2023

Le 42e Festival international du film de Vancouver (VIFF) débute le 28 septembre au Vancouver Playhouse. L’événement qui se tient jusqu’au dimanche 8 octobre présentera 230 films, dont de nombreuses productions en français ou francophones.

Le film de Justine Triet, Anatomie d’une chute, qui a remporté la Palme d’or au Festival de Cannes en 2023, fait partie de la programmation de cette année.
PHOTO : GRACIEUSETÉ : TIFF

Le Festival de Cannes à l’honneur

Cette année, le VIFF présente la quasi-totalité du palmarès du jury du Festival de Cannes 2023.

En ouverture, les organisateurs ont choisi de projeter le film récompensé par le Prix du jury, Fallen Leaves d’Aki Kaurismäki.

Pour son 21e long métrage, le réalisateur finlandais évoque des thèmes universels comme la solidarité, l’espoir ou encore l’amour.

Le spectateur découvre le destin de deux personnes solitaires qui rêvent de trouver l’amour de leur vie. Un unique et dernier amour qu’ils pensent chacun avoir trouvé lors de leur rencontre à Helsinki. La vie mettra toutefois des obstacles sur leur route du bonheur.

Le film Fallen Leaves du réalisateur finlandais Aki Kaurismäki inaugurera le festival.
PHOTO : IMAGE FOURNIE PAR LE FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE VANCOUVER

Il sera également possible de voir d’autres vainqueurs du Festival de Cannes comme Anatomie d’une chute de Justine Triet, qui a gagné la Palme d’or, La zone d’intérêt de Jonathan Glazer (Grand prix) ou encore Monster de Hirokazu Kore-eda (prix du meilleur scénario).

La passion de Dodin Bouffant de Trân Anh Hùng, sacré meilleur réalisateur lors du Festival de Cannes, clôturera le VIFF, le dimanche 8 octobre au Vancouver Playhouse.

Nombreux films francophones

Une cinquantaine d’œuvres en français et de productions francophones sont prévues cette année. Parmi les films franco-canadiens, on peut noter Les jours heureux de Chloé Robichaud et le bouleversant Richelieu de Pier-Philippe Chevigny qui se penche sur le quotidien difficile des travailleurs étrangers dans les fermes du Québec.

Le film Le Ravissement d’Iris Kaltenbäck a reçu le Prix SACD à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes 2023.
PHOTO : MACT PRODUCTIONS

Du côté français, en dehors des films primés par le Jury de Cannes, Le Ravissement d’Iris Kaltenbäck est à découvrir.

Pour son premier long-métrage, la réalisatrice a su raconter tout en finesse et délicatesse l’histoire d’une jeune sage-femme parisienne quittée par son petit-ami alors que sa meilleure amie lui annonce sa grossesse. Une situation qui l’amène à faire une série de mauvais choix jusqu’à faire l’impensable.

Sélection de films locaux

Comme chaque année, le VIFF propose une large sélection de films tournés en Colombie-Britannique. L’occasion de découvrir des talents locaux comme la réalisatrice originaire de Vancouver, Meredith Hama-Brown.

Son film Seagrass est présenté dans la catégorie Northern Lights du festival.

Le drame canadien Seagrass, réalisé par Meredith Hama-Brown, est centré sur une famille en retraite suite au décès de la grand-mère maternelle.
PHOTO : SOUMIS PAR NICOLA PENDER/PENDER P

Lauréat du prix FIPRESCI, récompense décernée par la Fédération internationale de critiques de films lors du Festival international du film de Toronto, le long métrage raconte l’histoire d’une Canadienne d’origine japonaise, Judith, qui emmène sa famille dans une retraite de développement personnel après le décès récent de sa mère.

Lorsque Judith et son mari se lient d’amitié avec un autre couple interracial qui semble avoir le mariage parfait, Judith commence à reconnaître à quel point sa relation est irrémédiablement fracturée.

Autre film très attendu, le documentaire I’m Just Here for the Riot de Kathleen S. Jayme et Asia Youngman.

Les deux réalisatrices reviennent sur les émeutes qui se sont déroulées après la défaite des Canucks de Vancouver lors du septième et dernier match de finale de la Ligue nationale de hockey en 2011.

Elles se sont notamment intéressées aux conséquences des images filmées par des centaines de téléphones cellulaires lors de cette nuit de violence. Des images qui ont servi de support pour démasquer et parfois humilier ceux qui y ont participé jusqu’à changer à jamais la vie de certains émeutiers.

I’m Just Here for the Riot explore à la fois la période précédant les émeutes et leurs conséquences.
PHOTO : TIJANA MARTIN

Les deux Vancouvéroises soulèvent des questions profondes sur la violence et le pouvoir qui a pu habiter cette foule en colère, mais aussi nourrir la vengeance démesurée qui a mené une chasse en ligne des responsables.

Tous les horaires des projections du VIFF sont disponibles sur le site internet de l’évènement.

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RADIO-CANADA – Publié le 29 janvier 2023

Le Centre d’apprentissage des langues du Collège communautaire du Nouveau-Brunswick (CCNB) lance le microcertificat national en enseignement du français langue seconde.

Souhaël Bouallagui (directeur de la Formation continue et du campus de Halifax de l’Université Sainte-Anne), Nicole Poirier (doyenne associée du Centre d’apprentissage des langues du CCNB) et Pierre Bourgoin (doyen associé, CCNB).
PHOTO : GRACIEUSETÉ : CCNB

Le programme national bénéficie de l’expertise d’un comité composé de centres de formation, d’universités et de collèges situés à travers le pays.

« C’est un programme qui peut se faire à temps partiel », exprime la doyenne associée au Centre d’apprentissage des langues du CCNB, Nicole Poirier. « Ce sont des modules flexibles et accessibles. »

Le logo du Collège communautaire du Nouveau-Brunswick.
PHOTO : RADIO-CANADA

Cette formation fait figure de pionnière dans le domaine au Canada. Elle vise le développement des compétences chez les personnes instructrices de français langue seconde en milieu minoritaire.

Selon Mme Poirier, l’intérêt est manifeste et depuis mercredi, plusieurs personnes se sont renseignées sur cette formation.

« On aimerait recevoir au moins une centaine d’enseignants », précise-t-elle.

Offert à distance, le programme national comprend 18 modules et la durée maximale de la formation est de 135 heures.

Il y a actuellement une pénurie de plus de 10 000 enseignants de français langue seconde à travers le Canada, indique dans un communiqué la coordonnatrice aux formations linguistiques du Centre d’apprentissage des langues du CCNB, Hélène Rochon. Ce manque de travailleurs fait donc en sorte que l’intérêt pour ce type de formation en enseignement est grand, dit-elle.

Ce programme s’adresse aux personnes, situées à travers le Canada, qui possèdent un diplôme postsecondaire et manifestent de l’intérêt pour l’enseignement du français.

Le microcertificat national en enseignement du français langue seconde va soutenir l’immigration francophone dans toutes les provinces canadiennes, a assuré la doyenne associée au Centre d’apprentissage des langues du CCNB, Nicole Poirier.

La mise sur pied du microcertificat est rendue possible grâce à la contribution financière d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.

Avec des informations de La matinale

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 28 septembre 2023

Alliance importante de concertation des communautés francophones et acadienne du Canada, le Forum des leaders se tient à Ottawa du 28 au 29 septembre 2023, en présence de 60 représentants d’organismes provinciaux, territoriaux et nationaux.

Forum des leaders – Archives de la FCFA

« Une francophonie où on peut vivre toutes ses identités ». Tel est le thème de l’édition 2023 du Forum des leaders, une alliance regroupant 50 organismes francophones du Canada.

Pas moins de 60 représentants et représentantes d’organismes francophones se donnent rendez-vous dans la capitale fédérale.

« Les participants et participantes auront l’occasion de mieux comprendre comment nos francophones peuvent vivre différents obstacles selon la combinaison d’identités qui est la leur. Au terme de la rencontre, les membres du Forum seront outillés et prêts à prendre des engagements pour cheminer, individuellement et collectivement, sur le parcours de l’équité et de l’inclusion », indique un communiqué de la FCFA.

Affiche de l’édition 2023 du Forum des leaders

Plusieurs activités auront lieu durant les deux jours de l’événement. À commencer par une séance de réflexion sur les appels à l’action de la Commission Vérité et Réconciliation, offerte par l’Institut Ashukan, un organisme autochtone de recherche et de conseil basé à Wendake au Québec.

De plus, la pièce théâtrale TROIS – version CEAO sera présentée par la troupe du Bunker du Centre d’excellence artistique de l’Ontario (CEAO) à l’École secondaire De La Salle à Ottawa. Inspirée de la pièce Trois par Mani Soleymanlo, l’œuvre explore les thèmes propres à l’identité.

Enfin, des ateliers sur les perspectives intersectionnelles des communautés minoritaires ( femmes, communautés 2ELGBTQIA+, personnes racisées, personnes issues de l’immersion, etc.) seront animés respectivement par Zakary-Georges Gagné (Réseau Enchanté), Rachel Décoste (consultante en équité, diversité et inclusion) et Kim Dubé (Université de Moncton).

Pour rappel, le Forum des leaders vise à unir les efforts des organismes d’un océan à l’autre pour concrétiser une vision commune pour l’essor de la francophonie canadienne.

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ONFR+ – Pascal Vachon, publié le 28 septembre 2023

OTTAWA – Le Bloc québécois veut forcer le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) à consulter le gouvernement du Québec et les minorités francophones lors de sa prise de décisions et de réglementations.

Le chef du Bloc québécois Yves-François Blanchet en compagnie du député Martin Champoux. Crédit image: La Presse Canadienne / Sean Kilpatrick

La formation politique a déposé le projet de loi C-354 qui modifierait à même la mission du CRTC en ajoutant une couche de consultation supplémentaire. Cela protégerait «la spécificité culturelle du Québec et les marchés francophones», est-il écrit dans le projet de loi.

Ça complète une demande tardive du gouvernement du Québec au projet de loi C-11 adopté au printemps dernier. Ce dernier modernise la Loi sur la radiodiffusion, avec pour but d’obliger le financement et la promotion du contenu canadien par les plateformes comme Netflix, Spotify et YouTube. Elle donne des pouvoirs accrus au CRTC en plaçant les plateformes de diffusion en ligne sous l’autorité réglementaire de l’organisme.

Le député bloquiste Martin Champoux estime que la modification que souhaite apporter son parti permettra aux minorités francophones d’avoir «un droit de regard supplémentaire» que de ce qui est actuellement dans la Loi. Ceux-ci pourront par la suite participer de manière active au processus en faisant connaître leurs revendications auprès de leurs gouvernements provinciaux, plaide-t-il.

«Honnêtement, c’est un projet de loi qui ne fait pas de mal à personne. Il n’y a personne qui va faire de compromis. Ça satisfait le Québec et les francophones hors Québec, du moins c’est le but. Alors je pense que ça sera une démonstration de mauvaise foi si ça ne passe pas», dit-il en entrevue.

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RADIO-CANADA – Thibault Jourdan, publié le 28 septembre 2023

En entrevue avec Radio-Canada au sujet de questions francophones lors de l’élection provinciale, Heather Stefanson s’est dite prête à examiner un retour possible du poste de sous-ministre adjoint attitré au Bureau de l’éducation française.

Heather Stefanson est la cheffe du Parti progressiste-conservateur du Manitoba et candidate dans Tuxedo.
PHOTO : RADIO-CANADA / MARIO DE CICCIO

Radio-Canada s’est entretenue avec les chefs des principaux partis politiques du Manitoba sur des enjeux spécifiquement francophones. Les questions ont largement été élaborées en réaction aux revendications de la Société de la francophonie manitobaine (SFM). Les mêmes questions ont été posées à Heather Stefanson (Parti progressiste-conservateur), Wab Kinew (Nouveau Parti démocratique), Dougald Lamont (Parti libéral) et Janine Gibson (Parti vert). Nous avons décidé de publier une entrevue par jour au cours de cette semaine, selon un ordre alphabétique.

Comment voyez-vous le français au Manitoba?

Je vois le français comme une langue très importante et les francophones manitobains sont une part très très importante de notre province. Je vois cela comme une partie de notre futur aussi, ce qui est très excitant.

Est-ce que vous vous engageriez à rétablir un poste de sous-ministre adjoint attitré au Bureau de l’éducation française (BEF)? Pourquoi?

Je pense que nous pourrons examiner cela. Je pense que c’est très important. Je ne suis pas sûre de ce qui s’est passé en premier lieu, mais je sais que cela a été une question très importante pour les Manitobains francophones. Et donc je pense que nous allons regarder.

Pourquoi maintenant et pas les années précédentes?

Parce que vous me le demandez maintenant. Je me souviens que d’autres m’en ont parlé également, et donc je pense que s’il y a une opportunité d’explorer cela, je pense que nous le ferons.

Comment comptez-vous répondre à la pénurie de personnel francophone en éducation et en santé?

Eh bien, ça passe évidemment par la formation, mais je pense qu’on peut également ajouter la langue française à cela.

Que voulez-vous dire?

Si nous avons plus de personnes formées en français ou si nous cherchons simplement à embaucher plus de personnes qui parlent français, eh bien nous avons alors du français offert au sein de notre système de santé.

Est-ce que vous seriez prêt à rétablir une cible d’immigration francophone?

Je pense que nous avons certainement des objectifs en matière d’immigration et c’est certainement quelque chose que nous pouvons explorer. Je n’y ai pas trop réfléchi, mais c’est pourquoi nous avons cette conversation, afin que nous puissions commencer à explorer quelles sont ces opportunités pour l’avenir. Je veux dire que la langue française est très, très importante au Manitoba et nous voulons nous assurer qu’on attire des gens qui parlent français aussi.

À combien la fixeriez-vous?

Je ne suis pas sûre. Je veux l’immigration elle-même. C’est une question fédérale, mais nous voulons que nos cibles soient beaucoup plus élevées qu’elles ne le sont et nous sommes également en train de négocier cela avec le gouvernement fédéral. On veut que plus de gens viennent au Manitoba, en général, mais aussi des personnes qui parlent français.

Pourriez-vous nous expliquer pourquoi la cible concernant l’immigration francophone a été abandonnée?

Je ne savais pas qu’il y en avait eu une. Je n’étais pas au courant. C’est bien, c’est pour ça que nous avons ces échanges.

Comment est-ce que vous vous y prendriez pour attirer plus d’immigrants francophones dans la province?

Je pense que vous savez que nous avons des communautés francophones au Manitoba. Je pense que nous devons également travailler avec ces communautés. Les gens dans ces communautés ont peut-être des parents et d’autres connaissances dans des pays francophones qu’ils connaissent. Peut-être qu’ils viendraient ici, que ce soit de la France ou d’autres pays.

Je pense donc que nous travaillons en étroite collaboration avec ces municipalités, mais encore une fois, c’est une question fédérale, mais je pense qu’il est très important que nous ayons également des immigrants francophones ici.

Comment est ce que vous y prendriez pour améliorer l’offre de services en français de la province?

Je pense que nous avons également commencé à nous engager dans cette voie. Je pense qu’il y a toujours des améliorations que nous pouvons apporter et je pense que nous devons travailler en très étroite collaboration avec la communauté francophone pour voir ce qu’elle aimerait en tirer.

Vous savez, nous sommes un pays bilingue et je souhaite vraiment que ces services soient offerts dans les deux langues officielles dans notre province.

Pour la série de questions suivante, Heather Stefanson devait répondre rapidement par oui ou non.

Êtes-vous prête à financer les rénovations que souhaite faire le Centre culturel franco-manitobain?

Eh bien, nous avons le Fonds communautaire pour les arts, la culture et le sport et donc s’il y a une demande à travers ce processus, nous l’examinerons absolument parce que c’est exactement la raison pour laquelle nous avons créé ce fonds, pour financer des organisations comme celle-ci.

Donc oui, mais c’est ainsi qu’il faut faire.

Est-ce que vous appuyez la création d’un plan stratégique pluriannuel pangouvernemental sur les services en français pour assurer une cohérence à travers tous les ministères?

Oui.

Appuyez-vous la modernisation de la partie 9 de la Charte de la Ville de Winnipeg pour assurer l’offre de service en français dans tous les quartiers?

Je ne suis pas familière avec ce dossier, je vais devoir regarder ça. Mais globalement, on veut plus de services en français. Je pense que c’est une bonne chose.

Seriez-vous prête à appuyer financièrement le rachat du 219, Provencher par la Société de la francophonie manitobaine?

Encore une fois, je devrais regarder cela, mais je ne suis pas sûr de ce que c’est. Nous devrons donc avoir d’autres discussions à ce sujet.

Cette entrevue a été synthétisée à des fins de clarté. L’ensemble des réponses est disponible dans la vidéo.

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