L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) a décerné des prix de reconnaissance à des acteurs de la francophonie ontarienne, les récompensant pour leur implication au sein de la communauté à travers la province.
Le prix Paulette-Gagnon, qui récompense en quelque sorte le francophone de l’année, a été remis à Lucie Hotte, une chercheuse à la tête à la tête du Centre de recherche sur les francophonies canadiennes (CRCCF). Professeure au département de français de l’Université d’Ottawa, elle a notamment élaboré des cours sur la littérature franco-ontarienne et supervisé plus d’une trentaine d’étudiants en maîtrise et en doctorat, assurant ainsi la formation de littéraires franco-ontariens.
Le Prix Florent-Lalonde, qui récompense le bénévole de l’année, a été remporté par Marlène Thélusma Rémy. Elle s’est impliquée au sein des communautés immigrantes francophones, tant par le bénévolat que par le biais de son organisme, Kay Créole d’entraide et de services professionnels, qu’elle a fondé en 2007.
La lauréate du prix Jeunesse est Geneviève Thomas, qui s’est impliquée au sein de l’organisme Leadership féminin Prescott-Russell.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
RADIO-CANADA – Bassirou Bâ, publié le 21 octobre 2023
Une famille franco-marocaine de Casablanca a découvert des particularismes de la langue française dont elle ne soupçonnait pas l’existence lors d’une traversée d’est en ouest du Canada en autocaravane pendant trois mois.
Cette découverte fait partie d’un voyage que la famille entreprend à travers les Amériques pendant deux ans.
Composée d’Alexandre, Leila et leurs deux enfants Gabriel et Ines, la famille Goudin a entamé son odyssée à Halifax vers la mi-juillet, où elle a réceptionné sa caravane motorisée convoyée d’un port belge. Elle a alors traversé la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick, puis le Québec en passant par la Gaspésie.
Les étapes néo-brunswickoise et québécoise ont permis aux membres de la famille, en tant que francophones, d’atterrir en douceur, notamment au Québec, explique Leila Goudin. Ça nous a permis de nous acclimater de façon assez progressive, surtout pour les enfants, ajoute Alexandre.
La famille Goudin a entrepris un voyage de deux ans qui la mènera de l’Amérique du Nord en Amérique du Sud, notamment en Patagonie, en passant par l’Amérique centrale.
PHOTO : FOURNIE PAR LEILA GOUDIN
D’une francophonie…
Le couple explique avoir découvert dans la Belle Province un français un tantinet différent, du fait de tournures de phrases, ou encore de mots « du vieux français de l’époque de nos grands-parents ».
Une fois, on a visité un zoo avec les enfants et pour leur dire de caresser les animaux, [les guides] leur disaient de les « flatter ». On n’a pas réalisé tout de suite ce que cela voulait dire.
Une citation de Leila Goudin
Elle parle aussi de ce camionneur qui, pour signifier à des voyageurs français qu’il allait se serrer pour les laisser passer, disait qu’il allait se « tasser »
On comprend bien ce que le mot veut dire, dit Leila Goudin, mais on ne l’utilise pas dans le même contexte.
Le séjour des Goudin au Québec (ici à Percé) a surtout permis aux enfants, qui ne parlent que français, de commencer le voyage en douceur avant de se retrouver en milieu anglophone.
PHOTO : FOURNIE PAR LEILA GOUDIN
… à une autre
Cependant, c’est surtout en terre acadienne, au Nouveau-Brunswick, où le couple dit avoir été surpris de trouver pas mal de francophones et dont la différence linguistique est le plus marquée. C’était une tout autre expérience linguistique.
C’était un dialecte [le chiac] complètement différent du français que l’on parle et qu’on a eu du mal à comprendre.
Une citation de Alexandre Goudin
Alexandre Goudin cite un exemple au parc de l’Île-aux-Foins. Un monsieur en compagnie de sa conjointe, interpellé par la plaque d’immatriculation française de l’autocaravane de la famille Goudin, s’approche et explique avec passion qu’il est acadien et que ses ancêtres étaient français.
On voyait qu’il avait vraiment envie de partager quelque chose avec nous, dit Leila. Mais le couple ne comprenait pas un mot de ce qu’il disait. Devant l’air embrouillé de ses interlocuteurs, le monsieur a dû se retourner vers sa femme pour lui demander de l’aider à se faire comprendre.
Grâce à cette rencontre, la famille Goudin a découvert ce que c’était le chiac et la culture acadienne, au point que, en route, elle se met à écouter des chansons acadiennes.
Une fois la traversée du Québec terminée, la famille s’est rendue en Ontario avant de rejoindre les provinces des Prairies.
Au Manitoba, les Goudin ont réalisé qu’il existait une importante communauté francophone, notamment à Saint-Boniface. Selon Leila, les enfants, qui ne parlent que français, ont pu suivre des visites guidées dans des parcs et musées où ils ont interagi avec les guides, sans que leurs parents viennent jouer les interprètes.
Des différences enrichissantes
Même si le couple dit avoir trouvé marrante l’évolution du français à travers des contextes géographiques différents, Leila estime qu’il s’agit de cultures qui ne sont pas si lointaines que cela, car il y a toujours cette passerelle de la langue.
Les enfants nous sortent parfois des expressions [typiques] qu’ils ont entendues au Québec et qui les ont marqués. Par exemple, « tu veux-tu faire ceci, tu veux-tu faire cela?
Une citation de Leila Goudin
Dans les autres provinces, notamment en Alberta, les Goudin n’ont pas rencontré la communauté francophone. On nous avait indiqué que les villages francophones en Alberta étaient plus au nord, vers Edmonton, alors que notre itinéraire, c’était les Rocheuses, Banff et Jasper notamment, explique Leila.
Après une vingtaine de jours en Alberta, les Goudin ont mis le cap vers le Montana, en passant par le parc national des Lacs-Waterton. Leur autocaravane roulera à travers les États-Unis, l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud.
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ONFR+ – Inès Rebei, publié le 14 octobre et mis à jour le 17 octobre 2023
[LA RENCONTRE D’ONFR] SUDBURY – Juriste, avocat, conférencier, musicien, sexologue, chroniqueur : Jacques Babin est l’exemple même de la versatilité. Originaire de Kapuskasing, mais Sudburois d’adoption, ce discret infatigable a siégé au sein de plusieurs comités de la ville, et vient tout juste d’être annoncé le gagnant du Mérite Horace-Viau remis par les Clubs Richelieu du Grand Sudbury.
«Vous venez de recevoir le Prix Mérite Horace-Viau, était-ce une surprise pour vous?
Oui, j’étais surpris quand je regarde les gens qui ont le mérite par le passé surtout que je travaille toujours en arrière-plan. Souvent les gens réalisent après coup que je suis impliqué dans tel ou tel projet parce que je suis une personne introvertie. Ce qu’on m’a dit c’est qu’on a vu toute l’étendue de tout ce que j’ai accompli dans la région de Sudbury et que c’était impressionnant. Mais oui, définitivement, j’étais agréablement surpris.
Vous êtes originaire de Kapuskasing mais habitez depuis 1988 à Sudbury : qu’est-ce qui vous a amené dans la capitale du Nickel?
À la base, c’était pour enseigner au niveau postsecondaire, pour enseigner des cours de droit. À ce moment-là je pratiquais le droit à Hearst et Kapuskasing donc on m’a proposé une offre à Sudbury et j’ai accepté.
Que retenez-vous de vos longues études universitaires qui ont touché à plusieurs domaines?
Beaucoup de chance et de fierté. Le droit m’avait toujours intéressé, une chose dont je suis très fier c’est que j’ai pu faire toutes mes études en français. J’ai dû aller au Nouveau-Brunswick, à l’Université de Moncton, pour étudier le droit en français, car c’était la seule université où on pouvait le faire et la seule au monde pour le Common law en français. Je trouvais ça dommage qu’on ne puisse pas étudier en français avant et même à l’Université d’Ottawa c’était uniquement en anglais jusqu’à un certain moment.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 20 octobre 2023
La radio communautaire francophone du Manitoba fondée en 1991 a plutôt cette semaine l’embauche d’un nouveau directeur général.
La nouvelle recrue est Louis Gauthier, un Franco-Manitobain originaire du Québec. Celui qui connait bien le Manitoba pour y avoir vécu depuis 42 ans dans la province, connait tout autant Radio Envol 91 FM pour avoir été son bénévole.
« Louis Gauthier nous vient avec une expérience riche et diversifiée de gestionnaire, d’entrepreneur, de journaliste et plus récemment chroniqueur depuis plusieurs années à Envol démontrant ainsi son engagement continu à la radio communautaire », déclare Blandine Tona, présidente du conseil d’administration de la radio dans un communiqué.
De son côté, Louis Gauthier a précisé que ce nouveau défi lui permet de rendre à sa communauté de cœur ce qu’elle lui a donné à un moment important de sa vie.
50 bénévoles
Entrée en ondes le 21 octobre 1991, Envol 91 FM est l’une des radios communautaires francophones les plus en vue dans l’Ouest canadien.
À l’instar de toutes les radios en milieu minoritaire, elle compte beaucoup sur les bénévoles. En effet, une cinquantaine de bénévoles contribuent à la production d’Envol 91 FM
Sa programmation est variée puisqu’elle renferme différents styles musicaux et émissions dont une matinale de 7h à 9h.
Situé à Saint-Boniface au cœur du quartier francophone de Winnipeg, le studio d’Envol 91 FM porte le nom de Denise Lécuyer. Une bénévole qui s’est dévouée bénévolement au projet de la radio dès ses débuts.
Notons, enfin, que plusieurs dizaines de radios communautaires francophones émettent sur les ondes en milieu minoritaire. L’Alliance des radios communautaires du Canada, un organisme pancanadien francophone, regroupe 28 stations d’expression française dans 7 provinces et 2 territoires.
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Le Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO) aimerait qu’une nouvelle école secondaire francophone soit incluse dans les plans de développement des plaines LeBreton à Ottawa.
Notre conseil est en croissance, explique le vice-président du CEPEO, Pierre Tessier, en entrevue sur les ondes de l’émission Sur le vif, mardi après-midi. De trouver un emplacement, de trouver un terrain, c’est quasi impossible.
Le besoin de construire une nouvelle école secondaire francophone dans le centre-ville est criant aux yeux de M. Tessier. Le centre-ville d’Ottawa, c’est vraiment un problème pour les conseils scolaires, surtout les conseils francophones.
Les plaines LeBreton sont accessibles et centrales, poursuit ce dernier. Il s’agit d’un emplacement idéal pour une nouvelle école secondaire, selon lui.
Une décision de la CCN
M. Tessier indique que le conseil scolaire n’a pas encore obtenu l’approbation du ministère de l’Éducation pour ce projet, mais a déjà démontré au ministère le besoin d’une école dans le secteur.
Le CEPEO se tourne maintenant vers la Commission de la capitale nationale (CCN) puisque le terrain est géré par cette entité. On peut planifier tant qu’on veut c’est pas nous autres qui décidons à la fin, c’est la CCN, rappelle M. Tessier.
Les plaines LeBreton pourraient déjà accueillir la future bibliothèque d’Ottawa, de nouveaux logements, et potentiellement le nouvel aréna des Sénateurs d’Ottawa.
Au moment de publier ces lignes, Radio-Canada n’avait pas obtenu de réponse de la part de la CCN quant à leur point de vue sur cette requête.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 17 octobre 2023
À l’occasion du 15e anniversaire du Centre de la francophonie des Amériques, le président du conseil d’administration Michel Robitaille et trois autres ex-présidents signent une lettre ouverte pour saluer le bilan du centre.
« La présence francophone dans les Amériques est une réalité historique et géographique. Les francophones qui y vivent sont en situation minoritaire à l’échelle continentale et cette réalité se vit très différemment selon qu’on se trouve au Québec, en francophonie canadienne, en Acadie, aux États-Unis, en Amérique latine ou dans les Antilles. La dispersion des francophones sur un territoire aussi vaste représente un défi immense pour l’avenir et le rayonnement de la langue française sur le continent. »
C’est en termes, que les signataires de la lettre ouverte décrivent le défi auquel répond le Centre de la francophonie (CFA) des Amériques depuis sa création en octobre 2008 par le gouvernement du Québec.
« La raison d’être du Centre est encore plus évidente en 2023, car il répond à des enjeux et à des défis grandissants quant à l’avenir de la langue que nous avons en partage avec les 33 millions de francophones et francophiles des Amériques. », poursuivent les dirigeants du CFA.
Coté bilan, il faut dire que le CFA a pu construire un grand réseau comptant 85 000 membres, 300 jeunes ambassadeurs et ambassadrices et quelque 650 institutions partenaires.
Les quatre signataires de la lettre n’ont pas manqué de souligner les nombreux projets du Centre pour la jeunesse, celui de la Bibliothèque des Amériques qui compte à elle seule 18 000 ouvrages numériques ou bien celui du rapprochement entre le Québec et les Francophonies canadiennes à travers la rencontre annuelle Mobilisation Franco.
Signataires Michel Robitaille, actuel président du conseil d’administration du Centre de la francophonie des Amériques et premier président-directeur général (2008-2010), Délégué général du Québec à New York (2002-2007) et à Paris (2010-2016).
Diane Blais, présidente du conseil d’administration du Centre de la francophonie des Amériques (2015-2018), membre du Conseil supérieur de la langue française (2009-2022), récipiendaire de l’Ordre des francophones d’Amérique.
Clément Duhaime, président du conseil d’administration du Centre de la francophonie des Amériques (2018-2019), Délégué général du Québec à Paris (2000-2005) et Administrateur de l’Organisation internationale de la Francophonie (2005-2015).
Jean-Louis Roy, président du conseil d’administration du Centre de la francophonie des Amériques (2008-2013), Délégué général du Québec à Paris (1986-1989) et Secrétaire général de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie (1990 à 1998).
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RADIO-CANADA – Céline Marti, publié le 16 octobre 2023
Depuis les 2 dernières années, 9 enseignants sur un total de 89 œuvrant au sein du Conseil scolaire de district catholique des Aurores boréales (CSDCAB) proviennent de l’Afrique francophone, selon le bureau des communications du conseil scolaire.
Ils ont été recrutés du Cameroun, de la Côte d’Ivoire et de l’Algérie pour principalement pourvoir à des postes vacants en région.
Répartition des enseignants issus de l’immigration au CSDCAB (deux dernières années)
École
Nombre d’enseignants de l’Afrique francophone
École secondaire catholique de La Vérendrye (Thunder Bay)
1
École Notre-Dame-de-Fatima (Longlac)
2
École St-Joseph (Geraldton)
2
École catholique de l’Enfant-Jésus (Dryden)
1
École catholique Val-des-Bois (Marathon)
1
École catholique des Étoiles-du-Nord (Red Lake)
2
Source : Conseil scolaire de district catholique des Aurores boréales
Une réponse innovante à lagrande pénurie d’enseignants francophones qui se fait sentir partout, avance Erin Couture, ancienne conseillère pédagogique du Programme d’insertion professionnelle du nouveau personnel enseignant (PIPNE), aujourd’hui à la direction adjointe du service éducatif du CSDCAB.
Je crois que le bassin est vide là […]! Il y a moins d’enseignants francophones en Ontario et au Canada.
Une citation de Erin Couture, direction adjointe du service éducatif du Conseil scolaire de district catholique des Aurores boréales
On travaille avec une équipe qui se nomme Moi, j’enseigne, explique Mme Couture. Cette équipe recrute des enseignants à l’internationalet travaille avec les 12 conseils scolaires francophones de l’Ontario.
Les ressources humaines et les directions interviennent après ce premier tri afin de sélectionner des candidats.
De la Côte d’Ivoire à Longlac
Siriki Konate, originaire de la Côte d’Ivoire, est passé par ce processus avant de s’installer avec sa famille à Longlac en 2021 où il enseigne aujourd’hui, à l’École Notre-Dame-de-Fatima.
J’ai toujours été attiré par le Canada, parce que c’est un pays qui ressemble un tout petit peu au mien […] à cause de son caractère hospitalier et multiculturel.
Une citation de Siriki Konate, enseignant de 3e et 4e année à l’École Notre-Dame-de Fatima
Un poste qu’il a choisi au détriment d’autres propositions provenant d’écoles dans le Sud de l’Ontario, croyant qu’il lui serait ainsi plus facile de poser les petits pas et franchir les étapes de mon intégration au Canada, raconte-t-il.
Lorsque questionné sur les différences entre enseigner à des élèves de Côte d’Ivoire ou de Longlac, M. Konaté n’en voit pas de notable, parce que le savoir est universel, selon lui.
Toutefois, il ajoute que la seule différence majeure, c’est la clientèle.
La clientèle en Côte d’Ivoire est francophone et elle est baignée dans la langue française depuis la naissance, au contraire de l’Ontario, et surtout de Longlac, qui a une clientèle qui est en majorité anglophone.
Une citation de Siriki Konate, enseignant de 3e et 4e année à l’École Notre-Dame-de Fatima
L’enseignant migrant apporte beaucoup, croit-il, dans le cadre de la francophonie.
Il se considère comme un petit plus qui manque à la communauté francophone. Un petit plus qu’il attribue à sonautre façon de la parler et à son autre expérience de la langue française.
Réussites et défis
Les principaux défis pour ces nouveaux arrivants, selon le CSDCAB, sont la disponibilité de logement […], le niveau d’anglais pour certains (vie quotidienne, démarches administratives) et la recherche d’emploi pour le conjoint.
Ce que confirme M. Konate en ajoutant le manque de services dans certaines communautés éloignées. Il faut parcourir des kilomètres pour aller se faire établir une carte de santé, pour ouvrir son compte en banque.
En ce qui concerne son intégration en salle de classe, M. Konate attribue son succès à l’encadrement reçu via Mme Couture et le PIPNE, un programme du gouvernement de l’Ontario.
Un programme, d’une durée de cinq ans, qui a permis à Mme Couture d’offrir un appui soutenu aux nouveaux arrivants lors des deux dernières années, notamment grâce à des rencontres mensuelles. Rencontres qui continueront pendant les trois prochaines années, mais aux deux mois.
Aussi au menu : un camp de nouvelles recrues qui a lieu chaque année avant la rentrée scolaire, au mois d’août.
Grâce à cet accompagnement, M. Konate s’avoue heureux du cheminement accompli depuis son arrivée. Parce que quand je vois mes qualifications que j’ai acquises, quand je vois les accompagnements et la croissance professionnelle que j’ai entrepris, je peux dire que le chemin parcouru, j’en suis fier, dit-il avec enthousiasme.
Quand je suis arrivé, j’étais dans un mode survie et actuellement je suis en mode vie. Si vous voyez l’expression de mon visage là, c’est le sourire!
Une citation de Siriki Konate, enseignant de 3e et 4e année à l’École Notre-Dame-de Fatima
M. Konate, qui se considère comme un modèle de réussite, espère que les gouvernements provincial et fédéral continueront à appuyer le recrutement international.
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ONFR+ – Rudy Chabannes, publié le 16 octobre et mis à jour le 17 octobre 2023
TORONTO – Autour de la conseillère municipale Alejandra Bravo, huit membres auront la tâche d’améliorer la place du français dans la Ville-Reine. Cette nouvelle équipe sélectionnée par les fonctionnaires de la Ville doit prochainement être entérinée en conseil municipal.
Mis entre parenthèses depuis les élections municipales d’octobre 2022, voilà ce comité à nouveau opérationnel. Parmi les plus de 50 candidats, huit profils ont finalement été retenus.
Il sera entre autres composé de quatre membres issus du milieu postsecondaire : Hélène Grégoire, directrice de La Cité à Toronto, Hela Zahar, professeure agrégée à l’Université de l’Ontario français (UOF), Mareva Cestor, directrice du Carrefour des savoirs et de l’innovation de l’UOF et Carlo Charles Handi, professeur associé à l’Université de Windsor qui entame ainsi un deuxième mandat consécutif.
Complètent l’effectif : Christine Michaud, directrice des communications à la Banque TD, Liben Grebemikael, président-directeur général du Centre communautaire Taïbu de Scarborough, Amikley Fontaine, directeur et fondateur de la Fondation Sylvenie Lindor et José Bertrand, directeur général de la Franco-Fête de Toronto.
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ONFR+ – Pascal Vachon, publié le 7 octobre et mis à jour le 10 octobre 2023
[LA RENCONTRE D’ONFR]
OTTAWA – Si vous êtes aujourd’hui capable d’envoyer votre enfant dans une école francophone en milieu minoritaire ou dans un des quatre coins de l’Ontario, vous pouvez certainement remercier Pierre Foucher. Juriste et professeur de droit pendant plus de 40 ans, il aura été un travailleur de l’ombre dans les causes ayant impliqué le droit des francophones à avoir des écoles gérées dans leur langue, conseillant les associations de parents ou les avocats qui ont plaidé au cours des années dans ce type de causes. Récemment, une trentaine de collègues du professeur Foucher ont lancé un livre en son honneur, intitulé Droits, langues et communautés et regroupant des écrits sur divers thèmes reliés au droit.
« Vous êtes né à Montréal et y avez fait vos études en droit. Qu’est-ce qui vous a poussé vers le droit linguistique et les minorités francophones?
C’est le dossier scolaire. Quand j’ai décidé d’enseigner, c’était à l’Université Moncton. Là, j’ai pris contact avec l’Acadie puis j’ai vu les problèmes que les gens avaient au niveau de leurs écoles. Ils n’avaient pas d’écoles francophones ou très peu. C’était bilingue et il n’y avait pas de commissions scolaires. Mon premier dossier a été les droits scolaires et, de là, mon intérêt est venu pour les autres domaines des droits linguistiques.
Est-ce que vous envisagiez au départ un avenir dans un tel domaine?
Non. Ni le droit linguistique ni l’enseignement. C’est tout à fait un concours de circonstances. Quand j’étais à la maîtrise à l’Université Queen’s, un professeur est tombé malade et on m’a demandé de donner le cours à sa place. Quand je suis sorti de mon premier cours en salle de classe, ça a été comme Saint-Paul sur le chemin de Damas : une illumination pour me dire: ‘’C’est ça je vais faire’’.
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ONFR+ – Inès Rebei, publié le 12 octobre et mis à jour le 13 octobre 2023
SUDBURY – Plus d’un an après l’ouverture de la Place des Arts, ce sera au tour de celle de la librairie en novembre prochain. L’organisme a annoncé avoir recruté une directrice générale et prévoit de se doter d’un nom officiel.
« Je suis honorée et fébrile à l’idée de commencer l’aventure avec les membres de la Librairie-boutique et la population du Grand Sudbury », déclare la nouvelle directrice, Monica Meza Giron.
La recherche n’aura pas été de tout repos. L’organisme a tenté de recruter aussi loin qu’en France mais c’est finalement au Québec que la nouvelle directrice a été sélectionnée. Monica Meza Giron a étudié la photographie, le design graphique et a complété une maîtrise en communications à l’Université du Québec à Montréal.
« Engagée, intelligente, réfléchie, curieuse »… Stéphane Cormier, codirecteur général et directeur de la commercialisation aux Éditions Prise de Parole qui a chapeauté l’embauche, ne tarit pas d’éloge sur la nouvelle recrue.
Parmi ses expériences professionnelles, on compte des projets pour la Maison d’Haïti et de la médiation culturelle pour le Musée McCord. Bien qu’elle n’ait pas d’expertise directement reliée au milieu de la librairie, celle-ci a eu le droit à un stage d’un mois payé par l’organisme au Québec, assure Stéphane Cormier.
Il explique que l’intérêt marqué de la jeune femme pour la littérature francophone était un atout majeur pour l’embauche. « On avait envie d’une personne qui n’avait pas nécessairement des connaissances du métier mais qui avait cette envie-là de mener cette mission, et puis le reste ça s’apprend. » Elle pourra bénéficier d’un appui des membres du conseil d’administration, ajoute M. Cormier.
Elle a posé ses bagages dans le Grand Sudbury pour débuter son mandat avec pour objectif de faire de la Librairie-boutique un lieu de rassemblement.
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ONFR+ – Rudy Chabannes, publié le 11 octobre et mis à jour le 12 octobre 2023
OTTAWA – L’autrice franco-ottavienne Nancy Vickers s’est adjugé le Prix du livre d’Ottawa en français dans la catégorie fiction pour son livre Capharnaüm, publié aux Éditions David. Les lauréats ont été dévoilés ce mercredi soir aux Théâtres Meridian de Centrepointe en présence du maire Mark Sutcliffe.
« Je suis ravie d’avoir remporté ce prix et très fière de moi, car écrire ce livre a presque été un exploit », a-t-elle confié à l’annonce de son nom, faisant référence à son combat contre le cancer. « J’ai écrit Capharnaüm après de rudes traitements de chimiothérapie qui m’ont brûlé le cerveau et d’autres traitements de radiothérapie qui m’ont laissé plusieurs séquelles. Cela a donné le livre le plus capoté que je n’ai jamais écrit. »
C’est aussi avec ce même roman que Mme Vickers a été finaliste des Prix Trillium cette année. L’héroïne de son roman, Elsa, accumule toutes sortes d’objets qui finissent par encombrer sa maison à un point tel qu’elle en devient insalubre et voit ses relations familiales se dégrader, la conduisant à faire des rencontres inattendues.
Dans cette catégorie qui englobe le roman, la nouvelle, la poésie et la littérature jeunesse, l’autrice de nombreux romans et contes à la frontière du fantastique, du gothique et de l’érotisme, était en compétition avec la poétesse Andrée Lacelle pour Dire (Prise de parole), Gilles Lacombe pour Circé des hirondelles, Gilles Latour pour Feux du naufrage (L’Interligne) et Claudia Lahaie pour Les voies du slam (Éditions David).
Les avocats Stephen J. Doucet et Maya Hamou sont nommés juges à la Cour du Banc du Roi au Nouveau-Brunswick.
Le ministre de la Justice et procureur général du Canada, Arif Virani, a annoncé ces nominations mardi. Elles surviennent dans un contexte de pénurie de juge. La juge en chef de la Cour du Banc du Roi du Nouveau-Brunswick alertait récemment sur la gravité de la situation dans la province.
Trois postes à temps plein étaient à pourvoir dont un depuis deux ans. Une situation qui entraîne des délais dans le traitement des dossiers, selon elle. Il ne reste donc plus qu’un seul poste à combler.
Stephen J. Doucet, avocat à Bouctouche, devient juge à Miramichi, et Maya Hamou, agente d’audience au ministère de la Justice et de la Sécurité publique, devient juge à Moncton. Ils sont tous deux diplômés de l’Université de Moncton, entre autres.
Le juge Doucet compte 29 ans d’expérience en tant qu’avocat, notamment dans les domaines du droit de la famille, du droit des successions et du droit immobilier. Il a été président de la Commission de recours de la santé mentale au Nouveau-Brunswick et membre de la Commission d’appel en matière d’évaluation et d’urbanisme du Nouveau-Brunswick.
La juge Maya Hamou compte près d’une dizaine d’années d’expérience au Bureau du procureur général du Nouveau-Brunswick. Devenue agente d’audience au ministère de la Justice et de la Sécurité publique en 2019, elle a notamment tenu des audiences d’urgence en vertu de la Loi sur l’intervention en matière de violence entre partenaires intimes et à titre d’adjudicatrice de la Cour des petites créances.
Les deux nouveaux juges ont aussi été membres ou dirigeants de divers comités du Barreau du Nouveau-Brunswick et du Barreau canadien.
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ONFR+ – Inès Rebei, publié le 5 octobre et mis à jour le 6 octobre 2023
OTTAWA – Dans le but d’encourager le gouvernement Ford, le fédéral veut sortir la carotte au lieu du bâton concernant l’Université de Sudbury. Le ministre des Langues officielles Randy Boissonnault se dit prêt à mettre des millions de dollars sur la table dans le dossier de l’établissement du Nord de l’Ontario en guise d’invitation à son homologue ontarien à venir négocier.
À la fin juin, Queen’s Park a annoncé qu’il n’irait pas de l’avant avec le projet de l’Université de Sudbury, citant que la programmation offerte par l’établissement « ne correspond pas à la demande actuelle et aux tendances relatives aux inscriptions » au niveau du postsecondaire en Ontario français.
À la suite de la décision, Ottawa demandait à la ministre des Affaires francophones Caroline Mulroney et sa collègue aux Collèges et Universités Jill Dunlop d’entamer un dialogue. Aujourd’hui, le fédéral va plus loin pour convaincre le gouvernement Ford en sortant le chèque.
« On a pas seulement la volonté, mais nous avons de l’argent sur la table pour la province de l’Ontario, s’ils veulent », envoie comme message le ministre des Langues officielles au fédéral, Randy Boissonnault.
Il entend jeter les bases prochainement avec les deux ministres du gouvernement Ford.
La ministre des Affaires francophones Caroline Mulroney a refusé notre demandes d’entrevue. Quant au bureau de Mme Dunlop, ministre des Collèges et Universités, il n’a pas voulu répondre à savoir si cette nouvelle information pourrait être un facteur déterminant dans le dossier. L’attachée de presse de la ministre, Liz Tuomi, déclare ne pas avoir eu de demande officielle de la part du fédéral et que celui-ci « n’a fourni aucun détail concernant le financement fédéral de l’Université de Sudbury ».
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ONFR+ – Inès Rebei, publié le 30 septembre et mis à jour le 4 octobre 2023
[LA RENCONTRE D’ONFR]
NIPISSING OUEST – Daniel Stevens est un ex-enseignant passionné qui a à cœur le bien-être et le développement personnel de ses élèves. Anishnabe, francophone et anglophone, il est depuis plus d’un an, le directeur d’éducation de l’école secondaire de la Première Nation de Nipissing, laquelle met la culture autochtone au cœur de ses enseignements.
«Comment définiriez-vous vos racines?
J’ai grandi à Sturgeon Falls, j’ai toujours vécu dans la région jusqu’à ce que j’aie l’âge d’aller à l’université, quand je suis parti à London. Mon père est citoyen de Nipissing First Nation et ma mère est francophone de Sturgeon Falls. Mon père travaillait pour les chemins de fer, ma maman travaillait à North Bay comme hygiéniste dentaire. Comme le travail de mon père le forçait à partir hors de la ville souvent, j’ai grandi dans un environnement principalement francophone. J’ai fait l’école francophone catholique jusqu’à la 8e année et au secondaire, j’ai fait l’école anglaise de Northern.
Parlez-vous la langue ojibwée?
Non, mais je l’apprends. Dans la réserve, je communique principalement en anglais avec les membres de la communauté. C’est vraiment un rêve que nous avons, d’avoir la langue autochtone comme première langue. On est très chanceux d’avoir de plus en plus de familles qui apprennent le langage traditionnel à leurs enfants. Dans notre Constitution, on a avoué que notre langage est la première langue même si on ne s’en sert pas tout le temps.
On a seulement 10 aînés, sur 6 000 membres dans notre Première Nation, qui ont le langage comme langue maternelle. Alors, aujourd’hui, on fait beaucoup d’efforts pour revitaliser et propager notre langue. Même sur nos autobus on peut voir des affichages en langage traditionnel. Plus tu le vois dans la langue dans la vie quotidienne, plus tu vas l’utiliser.
Le village de Saint-Isidore, au Nouveau-Brunswick, voit sa population rebondir grâce aux familles de travailleurs issues de l’immigration.
Cette petite communauté, qui comptait près de 800 personnes avant la réforme municipale, a accueilli 38 nouveaux arrivants.
Ils arrivent tous de l’Afrique francophone, mais la plupart viennent du Maroc, de l’Algérie, du Mali, du Togo, du Cameroun, du Congo et une famille de l’Ukraine, indique Myriam Léger, agente de développement économique à la municipalité des Hautes-Terres.
Saint-Isidore, l’endroit idéal
Redouane Jabli est arrivé du Maroc avec sa famille, il y a plus d’un an. Il dit y avoir trouvé l’endroit idéal pour vivre.
J’ai choisi Saint-Isidore parce que c’est un petit village. Il y a le calme et la sécurité pour mes enfants, contrairement aux grandes villes comme Montréal, soutient-il.
Cet ancien employé d’Oxford Frozen Food dit être intégré dans la communauté.,C’est une interaction qui n’existait pas il y a deux ans. Aujourd’hui c’est normal et c’est plaisant de les accueillir dans notre région, affirme Denis Landry, maire de la municipalité des Hautes-Terres.
La municipalité leur fournit une assistance pour remplir les formalités administratives et se déplacer.
Les employeurs s’efforcent aussi de leur offrir un hébergement.
Quinze mini maisons ont été construites à cet effet, par la compagnie Oxford Frozen Food en appui avec la municipalité des Hautes-Terres. Un deuxième lotissement de cinq mini maisons est en cours de construction.
Toutes ces maisons sont en plein centre-ville ou à proximité pour faciliter l’accès aux services et aux entreprises qui les emploient.
Des défis demeurent
Ces nouveaux arrivants viennent pour la plupart de pays francophones, mais cela semble insuffisant pour faciliter la communication dans un village pourtant francophone.
Les gens s’expriment en mélangeant le français et l‘anglais, déplore Mohamed Amine Moubarik, arrivé à St-Isidore, il y a trois mois.
Il trouve que le coût des aliments est plus élevé qu’au Maroc. Il se prépare aussi à vivre les températures froides du Canada.
Tout le monde me parle de l’hiver. On a aussi de la neige chez nous, mais on n’arrive pas à -40, lance-t-il.
S’ils sont à des milliers de kilomètres de leurs origines, ces immigrants devraient au moins pouvoir retrouver les mêmes aliments dans leurs assiettes. Une épicerie internationale a ouvert ses portes à Saint-Isidore pour leur fournir des produits de leurs pays respectifs.
Avec les informations de la Matinale et de Mario Mercier